Ma première journée de
cours de vacances à Ste-Marie s’achevait. Et autant dire que ces quelques
heures n’avaient pas été de tout repos. Mon dernier cours avec Sœur Thérèse, ma
professeure de lettres, avait été éprouvant.
Le contrôle inopiné de
la Préfète de discipline, Sœur Marie-Hortense m’avait marquée. J’avais estimé
que la fouille en règle dont je faisais l’objet dépassait les limites qu’une
femme de 36 ans comme moi pouvait supporter. Je l’avais fait savoir un peu trop
vertement et je l’avais chèrement payé.
Mon insolence vis-à-vis
de Sœur Marie-Hortense s’était soldée d’une fessée déculottée à la main puis à
la règle. Dans mon malheur j’avais eu la chance que cette correction ne me fût
donnée qu’en comité vraiment restreint, seule Sœur Thérèse était également
présente. Les minutes ensuite passées au coin, face au mur, m’avaient permis de
faire mon examen de conscience. Je venais de m’apercevoir que mon âge n’avait
pas été un bouclier face au règlement séculaire de Ste-Marie. Bien au
contraire, j’étais la doyenne des élèves et je me devais de montrer le chemin
de l’exemplarité.
Mes camarades me
voyaient sans doute sous cet angle de grande sœur et les religieuses ne me
rateraient pas si je m’écartais du droit chemin.
Il était 12h30 quand
Sœur Thérèse me lâcha de son cours. Sur mon emploi du temps il était prévu une
récréation de trente minutes jusqu’à 13h, heure de sortie. Sœur Marie-Joseph,
la directrice, avait expliqué lors de mon inscription que cette demi-heure-là
permettait aux élèves de relâcher la pression avant de partir.
Une sorte de détente
salutaire mise à profit pour échanger entre élèves, s’occuper d’un petit tracas
administratif ou, comme aujourd’hui pour certains, terminer une punition, en
l’occurrence des lignes à copier.
En ce premier jour,
c’était aussi l’occasion pour nous de faire mieux connaissance. Nous étions un
groupe d’une trentaine d’élèves. La première que je retrouvai dans la cour fut
Magali. À ses premiers mots je compris qu’elle ne s’attendait pas à une charge
de travail aussi intense pour de simples cours de vacances:
– Pouh ! Elles ne
sont pas cool les Sœurs, il faut bosser comme une malade ici… Elles ne savent
pas que c’est encore les vacances…
– Tu sais Magali, tu
travailles pour toi, pas pour les Sœurs, lui répondis-je… Si tu veux ton bac, il
faut en passer par là… Un bon coup de collier pendant un an…
Elle me dévisagea,
comme si elle me prenait pour une complice des religieuses. Pour elle, je
tenais le même discours que sa mère ; forcément j’avais le même âge !
Elle continua à me fixer et dit :
– Toi, tu as
pleuré ! Ça se voit, tu as encore les yeux rouges et le visage marqué…
Oh ! Et tes cuisses ! Tu as vu les marques ?
Magali, avec sa
pertinence naïve, me faisait remarquer que ma jupe ne masquait pas totalement
les marques laissées par la règle sur mes cuisses, je ne m’en étais même pas
aperçue.
– Qu’est-ce que tu as
fait ? me demanda-t-elle.
Il m’était impossible
de nier, aussi je minimisai l’affaire :
– C’est rien… C’est…
Heu… seulement Sœur Marie-Hortense qui est passée… Heu… Je ne lui ai pas
répondu assez vite et… Heu… Elle s’est impatientée… avec quelques coups de
règles… pour accélérer les choses…
– Et tu as pleuré pour
ça ?
– Oui, quelques larmes,
je suis sensible tu sais… L’effet de surprise, quoi…
Visiblement j’avais
convaincu ma camarade qui ne cherchait d’ailleurs pas à en savoir plus. Une
seule chose me tracassait, les marques sur mes cuisses, deux belles traces
rosées en dessous de ma jupe. Bon, il me suffirait de me placer de face en
tenant mon cartable les mains croisées derrière et le tour serait joué. Personne
ne verrait ces bandes de marquage.
Notre groupe s’agrandit
bientôt, quelques filles et garçons venant se présenter. Nous allions passer un
moins ensemble, autant bien s’entendre. La voix de Sœur Marie-Joseph
retentit :
– Nicolas !
Le jeune homme ainsi
interpellé discutait avec nous. C’était le plus jeune de la bande que nous
formions. Comme ma fille Diane, il aurait 18 ans durant l’année scolaire à
venir. Il était d’ailleurs camarade de classe de ma fille depuis la seconde. Il
allait rentrer en terminale mais ses résultats en dents de scie lui avaient
valu cette rentrée anticipée parmi nous en ce début août.
Il se présentait
lui-même comme paresseux et comme tout paresseux qui se respecte, déployait
toute son énergie à esquiver et masquer sa fainéantise plutôt qu’à rendre
impeccable de son travail. C’était pour lui un système de vie que ses parents
ou Ste-Marie tentaient de lui ôter.
Les religieuses
n’étaient pas dupes et se méfiaient du personnage, précédé par sa réputation. C’est
cette méfiance qui avait dû aiguiser la curiosité de Sœur Marie-Joseph à son
égard ce matin-là.
– Nicolas !
– Oui ma Sœur, répondit
le jeune homme.
– Qu’est-ce donc que ce
document, Nicolas ? demanda la directrice brandissant un feuillet.
Sans se démonter, le
jeune homme répondit :
– C’est mon
autorisation de sortie, ma Sœur…
– Mais encore ?
coupa Sœur Marie-Joseph
– Heu… Je viens de la
remettre à la Sœur portière… C’est tout, ma Sœur…
– C’est un document que
je vous ai remis ce matin. Comment expliquez-vous qu’il soit déjà signé par vos
parents ? Je vous trouve terriblement zélé, jeune homme. Seriez-vous magicien ?
– Heu…
Nicolas, une fois de
plus, venait de se faire prendre la main dans le sac et se trouvait dans une
impasse. Il ne savait que répondre à Sœur Marie-Joseph. Celle-ci
enchaîna :
– Je suis persuadée que
vos parents auraient volontiers paraphé cette autorisation. Mais c’est de vos
parents que je souhaitais cette signature, pas d’un faussaire.
La directrice se tourna
vers la Préfète de discipline qui l’avait suivie :
– Sœur Marie-Hortense,
voulez-vous vous occuper de ce jeune falsificateur s’il vous plaît.
– Avec plaisir ma Sœur.
En prévision de cette
punition, Sœur Marie-Hortense s’était armée de sa lanière de cuir afin de
procéder à une « fessée de récréation ». Je compris alors que Magali
en avait été dispensée à la première récréation.
Elle devait cette
indulgence au fait qu’elle était la toute première de notre groupe à être
fessée ; je comprenais à présent le terme employé par la religieuse
prêtant à Magali l’avantage « d’essuyer les plâtres » en matière de
punition. Nicolas comprit immédiatement où son erreur allait l’embarquer une
fois de plus. Il devint blême car, n’étant pas nouveau à Ste-Marie, il savait
mieux que quiconque le sort qui lui était réservé. C’est Sœur Marie-Hortense
qui le sortit de son mutisme :
– J’attends, lui
dit-elle simplement en tapotant le manche en bois de son accessoire répressif
sur son autre main.
Nicolas défit la ceinture
de son pantalon, le déboutonna et le fit glisser le long de ses cuisses jusqu’à
ses mollets.
– J’attends, reprit
Sœur Marie-Hortense.
Machinalement et
progressivement, comme si cela pouvait retarder indéfiniment la suite du
programme, Nicolas roula sa chemise dévoilant un peu plus sa culotte. Il
portait le sous-vêtement règlementaire en vigueur à Ste-Marie, la culotte de
coton blanc. Sœur Marie-Hortense prit bien soin de placer Nicolas face à nous.
Lentement elle baissa
l’élastique de sa culotte, dégageant d’abord les fesses. Puis elle fit de même
avec le devant, écartant un peu plus la ceinture élastique pour faire passer le
sexe. Curieusement Nicolas présentait un pubis imberbe et des organes courts et
pendant peu. Avec sa culotte ayant rejoint son pantalon au niveau des mollets,
il ressemblait encore plus à un petit garçon qui attend la fessée.
L’attente ne fut pas
longue. Sœur Marie-Hortense avait une certaine expérience en la matière et
savait manier sa lanière avec dextérité. Avant même d’être atteint par les
premiers coups, Nicolas gémissait déjà. Il devait regretter amèrement son faux
en écritures et comprenait qu’il était trop tard pour faire machine arrière.
La Préfète de
discipline plaça Nicolas penché en avant avec les jambes en compas et ses mains
en appui sur les genoux. Les premières volées s’abattirent sur les fesses ainsi
exposées. La lanière sifflait et le bruit était sec. La peau marquait
instantanément d’une large bande rosée virant au rouge soutenu. On voyait les
fesses de notre camarade se crisper un peu plus à chaque coup.
Sœur Marie-Hortense
prenait soin de bien diffuser sa punition sur toute la surface présentée. Elle
alternait méthodiquement entre les fesses, le bas des reins et le haut des
cuisses. Le pauvre Nicolas émit un cri aigu dès qu’il sentit le premier contact
avec la lanière maniée par la Préfète de discipline :
– Houuuuu…
Ce cri semblait modulé,
comme une sirène, selon la puissance et la localisation des coups. La
religieuse en action marqua la fin de la punition en appuyant sa dernière
volée. S’adressant à la directrice, elle dit :
– Voilà ma Sœur… qui
devrait satisfaire… et à l’avenir, être profitable à ce jeune garçon.
Ce dernier coup fit se
redresser Nicolas. Il avait été donné sur les cuisses et le bout de la lanière
avait peut-être frôlé ses testicules. Le jeune homme se frottait les fesses de
la main gauche et sa main droite tenait son sexe. Il pleura instantanément. Après
la morsure des coups, la douleur ressortait, très vive à voir sa réaction. Tout
son corps était secoué du hoquet de ses sanglots.
– Nicolas, les mains
sur la tête s’il vous plaît, exigea Sœur Marie-Hortense.
Le jeune homme
s’exécuta sans sourciller. Il allait bientôt être 13h. Au mois d’août, autant
dire que le soleil y est à son zénith. Ses rayons mordants devaient cuire les
fesses déjà bien marquées de Nicolas. Le visage de notre camarade présentait un
rictus bien reconnaissable, celui d’une figure déformée par les pleurs et
inondée de larmes.
Nicolas me donna cette
impression très certainement souhaitée par les religieuses, celle d’un petit
garçon puni dont le corps est traversé de soubresauts au rythme de ses sanglots
et qui exhibe en humiliante exposition forcée ses fesses rougies et ses
attributs virils.
Mentalement je fis la
comparaison avec la fessée publique de Magali. Elle aussi avait reçu une fessée
déculottée devant tout le monde. Nous avions pu ainsi voir ses fesses rougir
ainsi que son pubis. Seule différence, Magali était une fille et son sexe
présentait beaucoup moins de relief que celui d’un garçon, d’autant que sa
pilosité brune et fournie était un excellent rempart visuel. Pour Nicolas, dont
le sexe était totalement dépourvu du moindre poil, ça renforçait quelque part
sa vulnérabilité.
Par ordre alphabétique
la Sœur portière nous appela. Seul Nicolas fit exception à la règle, il fut le
dernier. À l’appel de mon nom, je me présentai à la Sœur portière, soulagée que
cette matinée mouvementée se terminât. Je rendis ma feuille de copie avec les
100 lignes et présentai ma carte de correspondance. La Sœur en nota son contenu
quotidien avant de me la rendre. Elle me restitua également les effets qui
m’avaient été confisqués.
Je remettais mes bijoux
et replaçais le reste dans mon cartable. J’étais enfin libre, je pouvais
rentrer à la maison, grignoter un peu et après une bonne douche faire une
petite sieste réparatrice. J’avais besoin de faire le vide.
– Houhou !
Christine !
Sur le trottoir, en
face, une silhouette s’agitait à me faire de grands signes. Ma
belle-mère !
« Mais qu’est-ce
qu’elle vient faire là ? », pensai-je. « Je ne peux quand même
pas faire celle qui l’ignore »
Prenant l’air surprise,
ou plutôt agréablement surprise :
– Tiens, belle-maman…
Je ne m’attendais pas à vous voir…
– Christine,
continua-t-elle, vous savez que je prends ma mission à cœur. Je m’en serais
voulu de vous avoir abandonnée en ce jour de rentrée.
– C’est très gentil à
vous belle-maman, mais un coup de fil suffisait… Vous savez… c’est le premier
jour, je suis assez fatiguée et j’ai hâte de rentrer…
– Oh, Christine… Moi
qui avais prévu d’aller prendre une petite salade au snack en votre compagnie
avant de passer aux Galeries…
– Non belle-maman,
n’insistez pas… pas aujourd’hui…
– Christine, me
coupa-t-elle, vous n’avez vraiment rien à me dire ?
– Vous dire quoi belle-maman ?
– Christine, Sœur
Marie-Joseph m’a téléphoné… Alors, vous ne voyez pas ?
Je sentis mon visage
s’empourprer. Avec la chaleur estivale, je devais même transpirer.
– Belle-maman, si nous
en parlions à la maison… venez, nous mangerons ensemble…je suis vraiment
fatiguée.
– Christine, n’essayez
pas de vous défiler… Pas avec moi !
Je tentai de minimiser
l’affaire.
Je savais que ma
belle-mère ne lâcherait pas le morceau. Il me fallait lui donner du grain à
moudre pour l’occuper avant de m’en débarrasser.
– Belle maman, il ne
s’est rien passé de spécial… Ah oui ! Juste votre petite signature sur la
carte de correspondance… C’est certainement ce que Sœur Marie-Joseph a dû vous
dire…
– Ne me mentez pas
Christine ! Je n’aime pas ça du tout !
C’était la première
fois que je voyais ma belle-mère dans cet état de sévérité, je ne la
connaissais pas sous cet angle-là. Un peu agacée, je coupai court :
– Bon, belle-maman, que
faisons-nous ?
– Bien… Vous voilà
revenue à de bonnes dispositions, me dit-elle. Je vous l’ai dit. Nous allons
d’abord déjeuner.
Nous fîmes quelques pas
dans le quartier et nous installâmes en terrasse d’un snack. Je posai mon
cartable sur une chaise et j’allais m’asseoir lorsque ma belle-mère me fit
remarquer :
– Quelles sont donc ces
traces sur vos cuisses Christine ?
J’essayer
d’éluder :
– Oh, ce doit être la
trace du banc.
– Approchez Christine.
Ma belle-mère me
souleva le bas de la jupe afin de mieux observer mes cuisses.
Heureusement nous
étions début août, mois de vacances, et les tables proches de nous étaient
libres, personne ne pouvait trop nous voir.
– La trace du banc…
Elle a bon dos la trace du banc… Vous vous êtes assise sur deux bancs en même
temps et les traces se croisent, hein ! Christine, vous mentez encore.
Le serveur arrivait
avec la carte. Il était évident qu’il pouvait entendre les propos de ma
belle-mère.
– Ce ne serait pas
plutôt des traces de coups de règle, Christine ? poursuivit-elle.
– Belle-maman…
J’essayais de lui faire
comprendre la présence du serveur et le fait que nous nous donnions en
spectacle. L’effet fut inverse :
– C’est ma belle-fille,
lui dit-elle. Elle me ment et je ne l’accepte pas !
Le serveur esquissa un
sourire complice, nous laissa ses cartes et s’en fut.
– Christine, si vous me
disiez toute la vérité, cela m’éviterait de monter le ton de ma voix et d’en
faire profiter les alentours… Prenez place.
Je m’assis. Je ne
savais pas ce que la directrice pouvait avoir répété à ma belle-mère, aussi je
me résolus à lui distiller la vérité. Dans un premier temps je sortis la carte
de correspondance de mon cartable et la lui présentai. Ma belle-mère la lut et
en fit commentaires appelant précisions :
– Ah, tiens donc…
Objets prohibés, c’est quoi ?
– Ma trousse de beauté
et ma trousse de toilette.
– Que faisiez-vous avec
tout cet attirail dans votre cartable, Christine ?
– Belle-maman, c’est
par habitude… J’ai toujours ça dans mon sac avec moi…
– Et donc ?
questionna ma belle-mère.
– Ben, pour la peine,
je dois aller en retenue samedi prochain.
– Premier jour et vous
êtes déjà collée ! Décidément Christine…
Ma belle-mère prit
connaissance de la suite :
– Ah, et ça ne s’arrête
pas là, ça continue… Insolence envers une grande personne… Vous pouvez
m’expliquer, Christine.
On y était et, qui plus
est, en terrasse d’un snack… heureusement désert. Le serveur revenait prendre
nos commandes. Ce fut le moment choisi par ma belle-mère pour me demander des
précisions :
– Christine, c’est qui
ces grandes personnes avec qui vous avez été insolente ?
Volontairement je
m’adressai au serveur, pensant le faire repartir au plus vite :
– Une salade César s’il
vous plaît.
– Deux ! précisa
ma belle-mère.
Mais avant que le
serveur n’ait tourné les talons, ma belle-mère répéta :
– Alors Christine, qui
sont ces grandes personnes avec qui vous avez été insolente ?
Je chuchotai
presque :
– Sœur Marie-Hortense
et Sœur Thérèse.
– Qui sont-elles ?
– C’est la Préfète de
discipline et ma professeure de français.
– Voyez-vous ça,
Christine !
Je baissai les yeux,
confuse.
– Et qu’est-ce qui a
motivé votre insolence, Christine ?
– J’ai perdu patience
et j’ai répondu, belle-maman.
– Voilà donc… Et les
Sœurs en sont restées là ?
– Non belle-maman… Sœur
Marie-Hortense m’a punie…
– Punie comment
Christine ?
– Oh, vous le savez… Je
ne vais pas vous faire un dessin…
– Christine, j’aimerais
vous l’entendre dire…
– Eh bien… Elle m’a
fessée, avouai-je.
– J’espère qu’elle vous
a déculottée auparavant !
Heureusement le serveur
était reparti. J’essayais de banaliser la chose, arguant du fait que c’était le
premier jour, que nous étions beaucoup de nouveaux à Ste-Marie et que les Sœurs
avaient voulu marquer leur territoire.
Ma belle-mère ne
lâchait pas l’affaire, elle voulait tout savoir. Elle était ma tutrice
vis-à-vis de Ste-Marie et prenait sa charge avec sérieux. Elle
poursuivit :
– Vous savez ce que
cela signifie, Christine.
– Oui, belle-maman…
Vous devez me signer la carte de correspondance…
– Quand donc
cesserez-vous de mentir, Christine ! explosa-t-elle. Quand serez-vous donc
adulte et vous assumerez-vous ?
Le serveur revenait
avec nos deux salades. Par chance il ne s’éternisa point à notre table, mais
pouvait saisir des bribes de conversation. Le ton employé par ma belle-mère ne
faisait aucun doute sur la nature de nos échanges. Elle reprit :
– Christine, vous connaissez
la règle en usage à Ste-Marie… Une fessée à l’école… Une fessée à la maison…
– Mais c’est pour les
enfants ça ! Je suis une femme adulte ! J’ai 36 ans !
– Christine, j’ai dit
une fessée à la maison… Nous en reparlerons donc à la maison … À moins que vous
ne préfériez, là, tout de suite ? Vous savez que j’en suis capable !
Je sentais les larmes
me monter aux yeux. Ne tenant pas à envenimer plus encore la situation, je
décidai de temporiser. Une fois le soufflet retombé, je pensais pouvoir
raisonner ma belle-mère, plus tard, au calme, à la maison.
– Excusez-moi
belle-maman, je me suis un peu emportée… Vous comprenez, avec tous ces
évènements depuis ce matin, je suis à cran…
Pour appuyer tout cela
j’épongeais les quelques gouttes qui perlaient aux coins de mes yeux.
– Allons allons
Christine, inutile de vous mettre dans tous ces états… Nous en reparlerons plus
tard… Mangez… Bon appétit…
Tout cela m’avait coupé
l’appétit et c’est avec une boule au ventre que je touchai à peine à ma salade.
Ma belle-mère avait déjà tout organisé pour l’après-midi et m’avait concocté un
programme chargé. Ce programme devait démarrer juste après notre pause repas. II
était prévu que nous passions par les Galeries afin de constituer ma nouvelle
garde-robe. Et le tout devait se terminer chez ma belle-mère pour y faire le
point sur mon premier jour de cours de vacances à Ste-Marie.
Adieu, douche fraîche,
petite sieste… toute seule dans mon chez moi. La journée était loin d’être
terminée et ma liberté semblait bien compromise.
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J'attends désormais avec impatience le jeudi et la suite des aventures de Christine. Légèrement sur ma faim en ce qui concerne celui-ci, mais remarquablement mis en apétit par le talent de jeancla pour attendre avec délectation le chapitre suivant qui tiendra, j'en suis certain, ses promesses....
RépondreSupprimerJérôme
Merci Jérôme d'être fidèle et impatient.
SupprimerConcernant ce chapitre, Christine, même "vedette" de ce feuilleton ne peut pas être impliquée directement dans tous les épisodes! Cela contribue à ancrer le déroulement de l'histoire dans son environnement.
Jeancla.