jeudi 23 novembre 2017

Christine - chapitre 6

Ma première journée de cours de vacances à Ste-Marie s’achevait. Et autant dire que ces quelques heures n’avaient pas été de tout repos. Mon dernier cours avec Sœur Thérèse, ma professeure de lettres, avait été éprouvant.
Le contrôle inopiné de la Préfète de discipline, Sœur Marie-Hortense m’avait marquée. J’avais estimé que la fouille en règle dont je faisais l’objet dépassait les limites qu’une femme de 36 ans comme moi pouvait supporter. Je l’avais fait savoir un peu trop vertement et je l’avais chèrement payé.
Mon insolence vis-à-vis de Sœur Marie-Hortense s’était soldée d’une fessée déculottée à la main puis à la règle. Dans mon malheur j’avais eu la chance que cette correction ne me fût donnée qu’en comité vraiment restreint, seule Sœur Thérèse était également présente. Les minutes ensuite passées au coin, face au mur, m’avaient permis de faire mon examen de conscience. Je venais de m’apercevoir que mon âge n’avait pas été un bouclier face au règlement séculaire de Ste-Marie. Bien au contraire, j’étais la doyenne des élèves et je me devais de montrer le chemin de l’exemplarité.
Mes camarades me voyaient sans doute sous cet angle de grande sœur et les religieuses ne me rateraient pas si je m’écartais du droit chemin.


Il était 12h30 quand Sœur Thérèse me lâcha de son cours. Sur mon emploi du temps il était prévu une récréation de trente minutes jusqu’à 13h, heure de sortie. Sœur Marie-Joseph, la directrice, avait expliqué lors de mon inscription que cette demi-heure-là permettait aux élèves de relâcher la pression avant de partir.
Une sorte de détente salutaire mise à profit pour échanger entre élèves, s’occuper d’un petit tracas administratif ou, comme aujourd’hui pour certains, terminer une punition, en l’occurrence des lignes à copier.
En ce premier jour, c’était aussi l’occasion pour nous de faire mieux connaissance. Nous étions un groupe d’une trentaine d’élèves. La première que je retrouvai dans la cour fut Magali. À ses premiers mots je compris qu’elle ne s’attendait pas à une charge de travail aussi intense pour de simples cours de vacances:
– Pouh ! Elles ne sont pas cool les Sœurs, il faut bosser comme une malade ici… Elles ne savent pas que c’est encore les vacances…
– Tu sais Magali, tu travailles pour toi, pas pour les Sœurs, lui répondis-je… Si tu veux ton bac, il faut en passer par là… Un bon coup de collier pendant un an…
Elle me dévisagea, comme si elle me prenait pour une complice des religieuses. Pour elle, je tenais le même discours que sa mère ; forcément j’avais le même âge ! Elle continua à me fixer et dit :
– Toi, tu as pleuré ! Ça se voit, tu as encore les yeux rouges et le visage marqué… Oh ! Et tes cuisses ! Tu as vu les marques ?
Magali, avec sa pertinence naïve, me faisait remarquer que ma jupe ne masquait pas totalement les marques laissées par la règle sur mes cuisses, je ne m’en étais même pas aperçue.
– Qu’est-ce que tu as fait ? me demanda-t-elle.
Il m’était impossible de nier, aussi je minimisai l’affaire :
– C’est rien… C’est… Heu… seulement Sœur Marie-Hortense qui est passée… Heu… Je ne lui ai pas répondu assez vite et… Heu… Elle s’est impatientée… avec quelques coups de règles… pour accélérer les choses…
– Et tu as pleuré pour ça ?
– Oui, quelques larmes, je suis sensible tu sais… L’effet de surprise, quoi…
Visiblement j’avais convaincu ma camarade qui ne cherchait d’ailleurs pas à en savoir plus. Une seule chose me tracassait, les marques sur mes cuisses, deux belles traces rosées en dessous de ma jupe. Bon, il me suffirait de me placer de face en tenant mon cartable les mains croisées derrière et le tour serait joué. Personne ne verrait ces bandes de marquage.

Notre groupe s’agrandit bientôt, quelques filles et garçons venant se présenter. Nous allions passer un moins ensemble, autant bien s’entendre. La voix de Sœur Marie-Joseph retentit :
– Nicolas !
Le jeune homme ainsi interpellé discutait avec nous. C’était le plus jeune de la bande que nous formions. Comme ma fille Diane, il aurait 18 ans durant l’année scolaire à venir. Il était d’ailleurs camarade de classe de ma fille depuis la seconde. Il allait rentrer en terminale mais ses résultats en dents de scie lui avaient valu cette rentrée anticipée parmi nous en ce début août.
Il se présentait lui-même comme paresseux et comme tout paresseux qui se respecte, déployait toute son énergie à esquiver et masquer sa fainéantise plutôt qu’à rendre impeccable de son travail. C’était pour lui un système de vie que ses parents ou Ste-Marie tentaient de lui ôter.
Les religieuses n’étaient pas dupes et se méfiaient du personnage, précédé par sa réputation. C’est cette méfiance qui avait dû aiguiser la curiosité de Sœur Marie-Joseph à son égard ce matin-là.
– Nicolas !
– Oui ma Sœur, répondit le jeune homme.
– Qu’est-ce donc que ce document, Nicolas ? demanda la directrice brandissant un feuillet.
Sans se démonter, le jeune homme répondit :
– C’est mon autorisation de sortie, ma Sœur…
– Mais encore ? coupa Sœur Marie-Joseph
– Heu… Je viens de la remettre à la Sœur portière… C’est tout, ma Sœur…
– C’est un document que je vous ai remis ce matin. Comment expliquez-vous qu’il soit déjà signé par vos parents ? Je vous trouve terriblement zélé, jeune homme.  Seriez-vous magicien ?
– Heu…
Nicolas, une fois de plus, venait de se faire prendre la main dans le sac et se trouvait dans une impasse. Il ne savait que répondre à Sœur Marie-Joseph. Celle-ci enchaîna :
– Je suis persuadée que vos parents auraient volontiers paraphé cette autorisation. Mais c’est de vos parents que je souhaitais cette signature, pas d’un faussaire.
La directrice se tourna vers la Préfète de discipline qui l’avait suivie :
– Sœur Marie-Hortense, voulez-vous vous occuper de ce jeune falsificateur s’il vous plaît.
– Avec plaisir ma Sœur.
En prévision de cette punition, Sœur Marie-Hortense s’était armée de sa lanière de cuir afin de procéder à une « fessée de récréation ». Je compris alors que Magali en avait été dispensée à la première récréation.
Elle devait cette indulgence au fait qu’elle était la toute première de notre groupe à être fessée ; je comprenais à présent le terme employé par la religieuse prêtant à Magali l’avantage « d’essuyer les plâtres » en matière de punition. Nicolas comprit immédiatement où son erreur allait l’embarquer une fois de plus. Il devint blême car, n’étant pas nouveau à Ste-Marie, il savait mieux que quiconque le sort qui lui était réservé. C’est Sœur Marie-Hortense qui le sortit de son mutisme :
– J’attends, lui dit-elle simplement en tapotant le manche en bois de son accessoire répressif sur son autre main.
Nicolas défit la ceinture de son pantalon, le déboutonna et le fit glisser le long de ses cuisses jusqu’à ses mollets.
– J’attends, reprit Sœur Marie-Hortense.
Machinalement et progressivement, comme si cela pouvait retarder indéfiniment la suite du programme, Nicolas roula sa chemise dévoilant un peu plus sa culotte. Il portait le sous-vêtement règlementaire en vigueur à Ste-Marie, la culotte de coton blanc. Sœur Marie-Hortense prit bien soin de placer Nicolas face à nous.
Lentement elle baissa l’élastique de sa culotte, dégageant d’abord les fesses. Puis elle fit de même avec le devant, écartant un peu plus la ceinture élastique pour faire passer le sexe. Curieusement Nicolas présentait un pubis imberbe et des organes courts et pendant peu. Avec sa culotte ayant rejoint son pantalon au niveau des mollets, il ressemblait encore plus à un petit garçon qui attend la fessée.
L’attente ne fut pas longue. Sœur Marie-Hortense avait une certaine expérience en la matière et savait manier sa lanière avec dextérité. Avant même d’être atteint par les premiers coups, Nicolas gémissait déjà. Il devait regretter amèrement son faux en écritures et comprenait qu’il était trop tard pour faire machine arrière.
La Préfète de discipline plaça Nicolas penché en avant avec les jambes en compas et ses mains en appui sur les genoux. Les premières volées s’abattirent sur les fesses ainsi exposées. La lanière sifflait et le bruit était sec. La peau marquait instantanément d’une large bande rosée virant au rouge soutenu. On voyait les fesses de notre camarade se crisper un peu plus à chaque coup.
Sœur Marie-Hortense prenait soin de bien diffuser sa punition sur toute la surface présentée. Elle alternait méthodiquement entre les fesses, le bas des reins et le haut des cuisses. Le pauvre Nicolas émit un cri aigu dès qu’il sentit le premier contact avec la lanière maniée par la Préfète de discipline :
– Houuuuu…
Ce cri semblait modulé, comme une sirène, selon la puissance et la localisation des coups. La religieuse en action marqua la fin de la punition en appuyant sa dernière volée. S’adressant à la directrice, elle dit :
– Voilà ma Sœur… qui devrait satisfaire… et à l’avenir, être profitable à ce jeune garçon.
Ce dernier coup fit se redresser Nicolas. Il avait été donné sur les cuisses et le bout de la lanière avait peut-être frôlé ses testicules. Le jeune homme se frottait les fesses de la main gauche et sa main droite tenait son sexe. Il pleura instantanément. Après la morsure des coups, la douleur ressortait, très vive à voir sa réaction. Tout son corps était secoué du hoquet de ses sanglots.
– Nicolas, les mains sur la tête s’il vous plaît, exigea Sœur Marie-Hortense.
Le jeune homme s’exécuta sans sourciller. Il allait bientôt être 13h. Au mois d’août, autant dire que le soleil y est à son zénith. Ses rayons mordants devaient cuire les fesses déjà bien marquées de Nicolas. Le visage de notre camarade présentait un rictus bien reconnaissable, celui d’une figure déformée par les pleurs et inondée de larmes.
Nicolas me donna cette impression très certainement souhaitée par les religieuses, celle d’un petit garçon puni dont le corps est traversé de soubresauts au rythme de ses sanglots et qui exhibe en humiliante exposition forcée ses fesses rougies et ses attributs virils.
Mentalement je fis la comparaison avec la fessée publique de Magali. Elle aussi avait reçu une fessée déculottée devant tout le monde. Nous avions pu ainsi voir ses fesses rougir ainsi que son pubis. Seule différence, Magali était une fille et son sexe présentait beaucoup moins de relief que celui d’un garçon, d’autant que sa pilosité brune et fournie était un excellent rempart visuel. Pour Nicolas, dont le sexe était totalement dépourvu du moindre poil, ça renforçait quelque part sa vulnérabilité.

Par ordre alphabétique la Sœur portière nous appela. Seul Nicolas fit exception à la règle, il fut le dernier. À l’appel de mon nom, je me présentai à la Sœur portière, soulagée que cette matinée mouvementée se terminât. Je rendis ma feuille de copie avec les 100 lignes et présentai ma carte de correspondance. La Sœur en nota son contenu quotidien avant de me la rendre. Elle me restitua également les effets qui m’avaient été confisqués.
Je remettais mes bijoux et replaçais le reste dans mon cartable. J’étais enfin libre, je pouvais rentrer à la maison, grignoter un peu et après une bonne douche faire une petite sieste réparatrice. J’avais besoin de faire le vide.

– Houhou ! Christine !
Sur le trottoir, en face, une silhouette s’agitait à me faire de grands signes. Ma belle-mère !
« Mais qu’est-ce qu’elle vient faire là ? », pensai-je. « Je ne peux quand même pas faire celle qui l’ignore »
Prenant l’air surprise, ou plutôt agréablement surprise :
– Tiens, belle-maman… Je ne m’attendais pas à vous voir…
– Christine, continua-t-elle, vous savez que je prends ma mission à cœur. Je m’en serais voulu de vous avoir abandonnée en ce jour de rentrée.
– C’est très gentil à vous belle-maman, mais un coup de fil suffisait… Vous savez… c’est le premier jour, je suis assez fatiguée et j’ai hâte de rentrer…
– Oh, Christine… Moi qui avais prévu d’aller prendre une petite salade au snack en votre compagnie avant de passer aux Galeries…
– Non belle-maman, n’insistez pas… pas aujourd’hui…
– Christine, me coupa-t-elle, vous n’avez vraiment rien à me dire ?
– Vous dire quoi belle-maman ?
– Christine, Sœur Marie-Joseph m’a téléphoné… Alors, vous ne voyez pas ?
Je sentis mon visage s’empourprer. Avec la chaleur estivale, je devais même transpirer.
– Belle-maman, si nous en parlions à la maison… venez, nous mangerons ensemble…je suis vraiment fatiguée.
– Christine, n’essayez pas de vous défiler… Pas avec moi !
Je tentai de minimiser l’affaire.
Je savais que ma belle-mère ne lâcherait pas le morceau. Il me fallait lui donner du grain à moudre pour l’occuper avant de m’en débarrasser.
– Belle maman, il ne s’est rien passé de spécial… Ah oui ! Juste votre petite signature sur la carte de correspondance… C’est certainement ce que Sœur Marie-Joseph a dû vous dire…
– Ne me mentez pas Christine ! Je n’aime pas ça du tout !
C’était la première fois que je voyais ma belle-mère dans cet état de sévérité, je ne la connaissais pas sous cet angle-là. Un peu agacée, je coupai court :
– Bon, belle-maman, que faisons-nous ?
– Bien… Vous voilà revenue à de bonnes dispositions, me dit-elle. Je vous l’ai dit. Nous allons d’abord déjeuner.
Nous fîmes quelques pas dans le quartier et nous installâmes en terrasse d’un snack. Je posai mon cartable sur une chaise et j’allais m’asseoir lorsque ma belle-mère me fit remarquer :
– Quelles sont donc ces traces sur vos cuisses Christine ?
J’essayer d’éluder :
– Oh, ce doit être la trace du banc.
– Approchez Christine.
Ma belle-mère me souleva le bas de la jupe afin de mieux observer mes cuisses.
Heureusement nous étions début août, mois de vacances, et les tables proches de nous étaient libres, personne ne pouvait trop nous voir.
– La trace du banc… Elle a bon dos la trace du banc… Vous vous êtes assise sur deux bancs en même temps et les traces se croisent, hein ! Christine, vous mentez encore.
Le serveur arrivait avec la carte. Il était évident qu’il pouvait entendre les propos de ma belle-mère.
– Ce ne serait pas plutôt des traces de coups de règle, Christine ? poursuivit-elle.
– Belle-maman…
J’essayais de lui faire comprendre la présence du serveur et le fait que nous nous donnions en spectacle. L’effet fut inverse :
– C’est ma belle-fille, lui dit-elle. Elle me ment et je ne l’accepte pas !
Le serveur esquissa un sourire complice, nous laissa ses cartes et s’en fut.
– Christine, si vous me disiez toute la vérité, cela m’éviterait de monter le ton de ma voix et d’en faire profiter les alentours… Prenez place.
Je m’assis. Je ne savais pas ce que la directrice pouvait avoir répété à ma belle-mère, aussi je me résolus à lui distiller la vérité. Dans un premier temps je sortis la carte de correspondance de mon cartable et la lui présentai. Ma belle-mère la lut et en fit commentaires appelant précisions :
– Ah, tiens donc… Objets prohibés, c’est quoi ?
– Ma trousse de beauté et ma trousse de toilette.
– Que faisiez-vous avec tout cet attirail dans votre cartable, Christine ?
– Belle-maman, c’est par habitude… J’ai toujours ça dans mon sac avec moi…
– Et donc ? questionna ma belle-mère.
– Ben, pour la peine, je dois aller en retenue samedi prochain.
– Premier jour et vous êtes déjà collée ! Décidément Christine…
Ma belle-mère prit connaissance de la suite :
– Ah, et ça ne s’arrête pas là, ça continue… Insolence envers une grande personne… Vous pouvez m’expliquer, Christine.
On y était et, qui plus est, en terrasse d’un snack… heureusement désert. Le serveur revenait prendre nos commandes. Ce fut le moment choisi par ma belle-mère pour me demander des précisions :
– Christine, c’est qui ces grandes personnes avec qui vous avez été insolente ?
Volontairement je m’adressai au serveur, pensant le faire repartir au plus vite :
– Une salade César s’il vous plaît.
– Deux ! précisa ma belle-mère.
Mais avant que le serveur n’ait tourné les talons, ma belle-mère répéta :
– Alors Christine, qui sont ces grandes personnes avec qui vous avez été insolente ?
Je chuchotai presque :
– Sœur Marie-Hortense et Sœur Thérèse.
– Qui sont-elles ?
– C’est la Préfète de discipline et ma professeure de français.
– Voyez-vous ça, Christine !
Je baissai les yeux, confuse.
– Et qu’est-ce qui a motivé votre insolence, Christine ?
– J’ai perdu patience et j’ai répondu, belle-maman.
– Voilà donc… Et les Sœurs en sont restées là ?
– Non belle-maman… Sœur Marie-Hortense m’a punie…
– Punie comment Christine ?
– Oh, vous le savez… Je ne vais pas vous faire un dessin…
– Christine, j’aimerais vous l’entendre dire…
– Eh bien… Elle m’a fessée, avouai-je.
– J’espère qu’elle vous a déculottée auparavant !
Heureusement le serveur était reparti. J’essayais de banaliser la chose, arguant du fait que c’était le premier jour, que nous étions beaucoup de nouveaux à Ste-Marie et que les Sœurs avaient voulu marquer leur territoire.
Ma belle-mère ne lâchait pas l’affaire, elle voulait tout savoir. Elle était ma tutrice vis-à-vis de Ste-Marie et prenait sa charge avec sérieux. Elle poursuivit :
– Vous savez ce que cela signifie, Christine.
– Oui, belle-maman… Vous devez me signer la carte de correspondance…
– Quand donc cesserez-vous de mentir, Christine ! explosa-t-elle. Quand serez-vous donc adulte et vous assumerez-vous ?
Le serveur revenait avec nos deux salades. Par chance il ne s’éternisa point à notre table, mais pouvait saisir des bribes de conversation. Le ton employé par ma belle-mère ne faisait aucun doute sur la nature de nos échanges. Elle reprit :
– Christine, vous connaissez la règle en usage à Ste-Marie… Une fessée à l’école… Une fessée à la maison…
– Mais c’est pour les enfants ça ! Je suis une femme adulte ! J’ai 36 ans !
– Christine, j’ai dit une fessée à la maison… Nous en reparlerons donc à la maison … À moins que vous ne préfériez, là, tout de suite ? Vous savez que j’en suis capable !
Je sentais les larmes me monter aux yeux. Ne tenant pas à envenimer plus encore la situation, je décidai de temporiser. Une fois le soufflet retombé, je pensais pouvoir raisonner ma belle-mère, plus tard, au calme, à la maison.
– Excusez-moi belle-maman, je me suis un peu emportée… Vous comprenez, avec tous ces évènements depuis ce matin, je suis à cran…
Pour appuyer tout cela j’épongeais les quelques gouttes qui perlaient aux coins de mes yeux.
– Allons allons Christine, inutile de vous mettre dans tous ces états… Nous en reparlerons plus tard… Mangez… Bon appétit…
Tout cela m’avait coupé l’appétit et c’est avec une boule au ventre que je touchai à peine à ma salade. Ma belle-mère avait déjà tout organisé pour l’après-midi et m’avait concocté un programme chargé. Ce programme devait démarrer juste après notre pause repas. II était prévu que nous passions par les Galeries afin de constituer ma nouvelle garde-robe. Et le tout devait se terminer chez ma belle-mère pour y faire le point sur mon premier jour de cours de vacances à Ste-Marie.


Adieu, douche fraîche, petite sieste… toute seule dans mon chez moi. La journée était loin d’être terminée et ma liberté semblait bien compromise.

Pour suivre le fil de ce récit

Lire ou relire le premier épisode : introduction
et l'épisode précédent : chapitre 5
La suite, c'est le chapitre 7

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2 commentaires:

  1. J'attends désormais avec impatience le jeudi et la suite des aventures de Christine. Légèrement sur ma faim en ce qui concerne celui-ci, mais remarquablement mis en apétit par le talent de jeancla pour attendre avec délectation le chapitre suivant qui tiendra, j'en suis certain, ses promesses....
    Jérôme

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    Réponses
    1. Merci Jérôme d'être fidèle et impatient.
      Concernant ce chapitre, Christine, même "vedette" de ce feuilleton ne peut pas être impliquée directement dans tous les épisodes! Cela contribue à ancrer le déroulement de l'histoire dans son environnement.
      Jeancla.

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