mercredi 15 novembre 2017

Une histoire vraie - chapitre 4

Je me suis réveillé tôt. Je vois à travers les volets qu'il fait déjà jour. Maman a été très claire. Je ne dois pas me lever avant qu'elle ne vienne. J'espère vraiment ne pas être autant puni qu'hier. J'angoisse aussi car je sais que je vais avoir, entre autres, un fruit au petit déjeuner. Je déteste cela. J'ai des hauts de cœur quand j'en mange. Ça va être compliqué. Mais quand j'en ai parlé à madame Tourelle pendant nos nombreux entretiens, elle m'a dit qu'elle serait inflexible. Cela me travaille.

Je trouve le temps long. Mais quelle heure peut-il être? Je n'en sais strictement rien. Il fait toujours jour de bonne heure en été. Je patiente, je tente de me rendormir. Je ne sais pas depuis combien  de temps j'attends, mais quand les cloches sonnent sept heures, Maman rentre dans la chambre. Elle ouvre ma fenêtre et mes volets. Elle tire la couverture et les draps.
- Allez debout Paul. Défaits ton lit et mes la couverture et les draps à la fenêtre pour les aérer. Ensuite tu mets tes chaussons et tu me rejoins immédiatement dans la cuisine.
Je m'exécute. Arrivé dans la cuisine, Maman m'attend. Une très bonne odeur de café envahit la pièce.
- Viens ici Paul. Elle verse un liquide dans une cuillère à soupe et me la tend. Allez avale ! Ouvre la bouche !
Je m'exécute. C'est horrible, écœurant. Un gout de poisson salé et d'huile m'envahit la bouche. Je me retiens de ne pas cracher et j’avale difficilement. Le gout reste en bouche, c'est affreux.
- A table, me dit-elle.
Elle me verse des céréales dans mon bol ainsi que du lait chaud. A côté de mon bol il y a un yaourt nature et une pêche. Elle m'attache ma serviette de table autour du cou. Je lui demande :
– Je ne pourrais pas avoir du café Maman s'il vous plait ?
- Il est en hors de question. Tu es bien trop jeune pour boire un excitant.
Je baisse les yeux et mange mes céréales. Je ne trouve pas cela fameux mais ça passe. J'en fais de même avec mon yaourt puis j'affirme ne plus avoir très faim pour manger mon fruit.
Peine perdu, Maman me commande de manger ma pêche. Je tente de me persuader que j'aime ça et je mords dedans. J'ai aussitôt un haut de cœur. Je recrache.
- Cesse tes simagrées ! Je ne tolère pas les caprices. Paul tu manges ta pêche.
- Maman s'il vous plait je ne peux pas. Pitié.
- Paul va chercher le martinet.
Je n'ai pas d'autre choix que d'obéir. Je vais décrocher l'outil qui va me mordre encore les fesses et je le donne à Maman. Elle me baisse mon pyjama, me pousse un peu pour que je sois dans un endroit plus dégagé. Elle me tourne. Je sais ce que j'ai à faire. Je mets mes mains sur la tête. Je ferme les yeux, je sais ce qui m’attend. Maman me corrige encore sévèrement. A chaque coup je fais une grimace et pousse un petit cri. J'ai les larmes aux yeux. Elle me reculotte
- Va terminer ton petit déjeuner et entièrement sinon je remets ça, me dit-elle sèchement.
Comme à son habitude, madame Tourelle parle sans crier. Mais elle emplois un ton qui me glace le sang. Je retourne à ma place et je tente d'avaler cette fichue pêche. Mais rien à faire je n'y parviens pas. Sans s'énerver outre mesure, Maman vient s'assoir à côté de moi. Elle coupe le fruit en morceaux.
- Que tu le veuilles ou pas tu vas la manger cette pèche, crois-moi. Allez met toi à genoux me dit-elle en repoussant ma chaise.
Maman a posé le martinet sur la table. Elle est prête à m'en administrer une nouvelle série. Elle me pince le nez ce qui me pousse à ouvrir la bouche. Elle en profite pour m'y introduire un bout de pèche. Elle place ma serviette devant la bouche et prend le martinet pour me fouetter les cuisses.
"Allez mâche et avale".
J'ai de nouveau la nausée ce qui m’amène au bord des larmes et schlack un nouveau coup de martinet suivit d'un "cesse tes caprices". J'ai enfin avalé le premier morceau.
Elle renouvelle l'opération jusqu'à ce que le fruit soit totalement mangé. Chaque fois, des cinglées de martinet accompagnent chaque morceau. Je termine difficilement mais j’achève quand même mon petit déjeuner. Maman a obtenu gain de cause. Mais cela n'est pas terminé pour autant. Elle compte me faire payer cette perte de temps.
Elle me relève et va ranger le martinet. Je suis soulagé un court instant. Elle prend en main la cravache et elle la fait siffler dans les airs.
- Tu vas payer ce caprice, mon fils ! Va te mettre en appui en bout de table
Je ne sais pas ce qu'elle veut dire. Je suis pétrifié par le bruit de l'outil qui va me punir dans quelques instants. J'imagine le pire.
Comme je ne bouge pas, Maman me prend par l'oreille et me conduit à l'endroit voulu. Elle me baisse mon pyjama. Elle me tourne face à la table et m'ordonne de me pencher à l'équerre contre la table, les mains agrippées sur les côtés. Joignant le geste à la parole elle m'aide à prendre la position souhaitée.
Je tente un « pardon Maman s'il vous plait je ne le ferai plus. Je mangerai tout ce que vous me servirez. »
- J'y compte bien Paul et compte sur moi pour t'y aider. Maintenant il te faut réparer ta faute. Tu vas recevoir une série de 30 coups. Tu les compteras et si tu en oublies un ou si tu te trompes dans ton compte, je reprendrai la punition à zéro.
Je me crispe. Le premier coup qui traverse mes fesses de part en part, m'arrache un cri de douleur. Idem pour les suivants. Je compte. La morsure de la cravache m'oblige à me dandiner chaque fois qu'elle atteint ma peau. Je termine la correction en pleurs. Mes fesses et cuisses me brûlent. Je suis tout tremblant mais j'ai tenu le coup et j'ai compté les 30 coups de cravache. Maman pose une main sur mes fesses, puis sur mes cuisses pour constater qu'elles sont bien brûlantes. Elle me retourne et me demande si j'ai bien compris la leçon. Je ne parviens pas à répondre. Je baisse les yeux. Un nouveau coup de crache vient me mordre la cuisse gauche.
- Paul je t'ai posé une question. J'attends une réponse.
- Oui Maman, pardon Maman, je ne recommencerai plu ! Promis Maman !
- A la bonne heure. Tu seras au pain sec et à l'eau jusqu'à nouvel ordre. Quand tu auras compris ce que c'est que la faim, tu mangeras de tout sans faire ton difficile. Allez, hop ! On a perdu assez de temps. C’est l’heure de faire ta toilette et de t'habiller.
Étrangement je pense que la douleur et l'éducation que madame Tourelle me donne me font du bien et, bien que je souffre énormément, je suis, au fond de moi, heureux. Heureux que l'on prenne le temps de s'occuper de moi, même si c'est si durement.
Au passage devant les toilettes Maman m'impose de faire de mes besoins. J'ai déjà le pyjama baissé elle me fait donc pivoter pour m’asseoir. Poser mes fesses sur le WC me fait hurler de douleur. Je tente de me relever mais Maman m'appuie sur les épaules et m’oblige à rester assis
- Si ça fait mal, tu ne peux t'en prendre qu'à toi même. Alors cesse tes jérémiades.
Je grimace, fais la petite, puis la grosse commission. Comme le rituel le veut, elle m'essuie mon sexe, puis elle me relève et me courbe pour m'essuyer les fesses. Arrivé dans la chambre, elle m'ôte ma veste de pyjama puis me libère du bas qui entrave mes jambes et direction la salle de bain.
S'en suit le cérémonial qui aura lieu chaque matin. Comme pour la douche du soir, Maman va me laver elle-même.
Elle commence par me frotter le visage avec le gant de toilette enduit de savon. Le soir Maman utilise un gel douche pour me laver mais le matin elle prend la savonnette. Elle me rince avec le gant et poursuit en frottant le cou et les aisselles. Rinçage. Puis c'est au tour du sexe qu'elle décalotte. Rinçage. Puis courbé contre elle, comme pour prendre une fessée, elle me lave les fesses et la raie. Après m'avoir rincé, Maman m'essuie avec une serviette.
Elle entreprend ensuite de me coiffer mais comme j'ai les cheveux trop longs, elle ne parvient pas à faire ce qu'elle veut. Du coup elle me passe la tête sur le robinet. Elle m'essuie les cheveux et comme la veille me fait cette coiffure horrible. Elle me les fixe avec un crème capillaire que l'on appelle "Pento". Puis comme la veille au soir selon le même rituel, elle me brosse les dents.
Retour dans la chambre. Elle m'enfile un slip blanc (je n'ai que ça) un marcel blanc, un short en toile gris et un polo bleu. Je me trouve encore ridicule mais alors que j'ai reçu une raclée mémorable et qu'elle m'humilie en me traitant comme un petit garçon. Je ne peux m'empêcher de prendre ma mère adoptive par le cou et de l'embrasser. Elle me rend mon baiser et me dit qu'elle agit ainsi pour mon bien.
- Allez viens dans la salle de bain maintenant me dit-elle.
Je la suis. Elle me met de l'eau de Cologne sur le cou et elle essuie ses mains sur mes habits. Je ne me ferai jamais à cette odeur. Je dois ensuite aller refaire mon lit au carré. Maman a été très claire. Il doit être parfait. Je dois aussi replier mon pyjama et le placer sur mon lit.
Malgré plusieurs tentatives je ne parviens pas à faire mon lit. Je décide d'aller en informer Maman qui est dans sa chambre. Je frappe à sa porte. Maman vient m'ouvrir.
- Que ce passe t'il Paul ?
- Pardon Maman, je n'arrive pas à faire mon lit correctement. Je ne sais pas le faire de cette façon.
Elle décide de venir me montrer et m'encourage à bien écouter car elle ne recommencera pas tous les matins. J'essaie d'être le plus attentif possible. Ensuite je replie mon pyjama. Retour dans la cuisine. Maman me met le tablier. Je débarrasse et nettoie la table du petit déjeuner. Je fais la vaisselle et je passe le balai.
Une fois mes corvées terminées je dois refaire ma punition écrite celle d'hier qui a été doublée. Je m'applique cette fois parfaitement. J'ai commencé à 8h45 et je termine à 10h30 en ayant vraiment mal à la main et au poignet. En plus la station assise a été difficile suite à la raclée que j'ai reçue le matin même. Maman se montre satisfaite de ma punition et me donne ensuite des devoirs scolaires pour me remettre à niveau. Pendant ce temps, elle travaille à son bureau qui est installé dans le salon. Elle en profite aussi pour passer un coup de téléphone qui m'intrigue.
-Oui bonjour Sylvie. Bernadette Tourelle à l'appareil … Oui et vous … Très bien oui. Ah fin août peut-être … Oui je vous appelle pour un rendez-vous à domicile. Ce n'est pas pour moi non c'est pour mon fils … Oui, oui, il est arrivé, oui … Demain matin 8 h 00 c'est parfait … Non, non, c'est très bien. A demain Sylvie bonne journée.
Je me demande ce que cela me réserve. A midi Maman m'envoie me laver les mains avant de passer à table. Le rituel du repas est toujours le même si ce n'est que là, Maman ne me sert qu'un petit morceau de pain sec et un verre d'eau. Après avoir fait mes corvées, Maman me brosse les dents puis elle m'informe que je vais devoir tondre la pelouse.
Elle me conduit au garage. Elle m'enfile une blouse bleue qu'elle me boutonne entièrement et elle me fait enfiler des bottes en plastique. Ce travail sous cette chaleur et sans avoir déjeuné me semble fastidieux.
Pendant que je suis à l'ouvrage, monsieur Lafrogne est arrivé. Il est accompagné par un jeune homme qui doit être son fils. Ils me regardent avec Maman. Je suis sûr qu'ils parlent encore éducation. Monsieur Lafrogne répare ensuite le store de la terrasse. Je suis souvent obligé de vider l'herbe dans de grands sacs poubelles. Cela ralentit mon travail.
Quand j'en ai enfin terminé, je range la tondeuse dans le garage. Maman me crie de retirer mes bottes et des remonter. Elle me donne un verre d'eau à boire et elle me dit d'aller saluer monsieur Lafrogne et son fils sur la terrasse. J'apprends que son fils et moi, nous serons dans le même lycée à la rentrée, voire même dans la même classe. En me voyant ainsi accoutré, il a petit sourire qui ne me plait guère. Nul doute qu'il doit se moquer de moi. Je ravale ma fierté et Maman m'ordonne maintenant de laver la voiture. Elle me prépare un seau avec du produit et éponge. Je peste intérieurement de devoir faire le larbin...
Je suis occupé à astiquer quand Thomas, le fils Lafrogne, débarque dans la cour pour aller chercher un outil dans la voiture de son père. Il me regarde et me dit "faut que ça brille hein". J'ai envie de lui répondre ou de lui rentrer dedans. Mais sachant ce qui m’attend si je me fais encore remarquer, je préfère faire profil bas. Quand ils repartent je suis content de ma réaction. Il y a encore 2 jours, je lui aurai mis poing dans la figure. Madame Tourelle parvient déjà à améliorer mon comportement.

Quand j'en termine avec la voiture, Maman me félicite. Elle me donne un verre d'eau puis selon le même rituel, je passe aux toilettes et je suis douché. Maman me brosse déjà les dents  Puis je suis mis au lit sans manger. J'ai faim. Mon ventre gargouille. Il est très tôt. J'ai beaucoup de mal à m'endormir. J'ai hâte que cette punition se termine. Malgré tout je suis toujours content et je suis satisfait de ne plus avoir à gérer une vie d'adulte comme j'ai dû le faire beaucoup trop tôt.

Pour prendre connaissance de ce qui s'est passé auparavant

Le  premier épisode : chapitre 1 
l’épisode précédent : chapitre 3

Pour la suite ... chapitre 5.

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