Avec ma belle-mère, nous étions au snack Nous
finissions notre dessert. Après ma première journée de cours de vacances à
Ste-Marie, elle venait de me sermonner. Étant de fait ma tutrice vis-à-vis de
l’école, ma belle-mère me reprochait de vouloir minimiser les remontrances
formulées à mon encontre par les religieuses
et surtout de vouloir en éluder les conséquences directes. Tout cela
m’avait évidemment coupé l’appétit. Je n’avais pratiquement pas touché à ma
salade et la part de tarte que le serveur venait de nous déposer sur la table
n’avait guère plus mes faveurs.
En sortant de Ste-Marie, je pensais rentrer
directement chez moi pour y faire une bonne pause réparatrice et surtout
prendre des nouvelles de ma petite famille en villégiature au bord de la
Méditerranée en ce début août. Ma belle-mère en avait décidé autrement. Elle
avait pris les choses en mains et était venue m’attendre, à 13h à la sortie de
Ste-Marie. Cela partait d’un bon sentiment de sa part et je n’avais pas voulu
la froisser en refusant sa proposition. J’avais bien essayé de lui faire
comprendre que j’étais fatiguée mais elle avait insisté. De fil en aiguille je
compris que rien n’était gagné d’avance en ce qui me concernait.
Je ne savais pas encore quelle était la nature
de leurs liens, mais Sœur Marie-Joseph, la directrice de Ste-Marie, avait
téléphoné à ma belle-mère si bien que cette dernière était au courant de
beaucoup plus que je ne le pensais quant à ma matinée.
Ma belle-mère avait tout organisé pour moi dans
l’après-midi qui s’annonçait.
Nous devions aller faire quelques achats aux
Galeries puis passer chez elle afin d’y faire un point précis sur mon premier
jour de cours de vacances à Ste-Marie.
J’en avais presque oublié mari et enfants. Aussi, la première bouchée de tarte à peine touchée, je me levai pour m’isoler un peu et téléphoner. C’est mon mari qui décrocha :
– Allo ! Oui ? Christine ! C’est
toi ma chérie ?
– Oui, c’est moi, mon amour.
– Alors, ça va ? Tout se passe bien ?
– Oui… J’ai fait ma rentrée ce matin…
– Ah, super ma chérie ! s’exclama mon mari
– Oui, lui répondis-je d’un ton neutre.
– Houlà ! Au ton de ta voix, j’ai
l’impression que ça ne va pas… Je me trompe ?
– Non, mon amour… Ce n’est pas ça… Mais tu
sais… à Ste-Marie… y’a une certaine discipline… Faut s’y faire… Pour moi, c’est
pas évident…
– Je sais ma chérie… Mais tu es forte… Tu t’y
feras très vite…
Visiblement, mon mari ne comprenait pas ma
détresse ; ou plutôt il la saisissait mais sans vraiment en apprécier
toutes les subtilités. Il pensait que j’avais le blues lié à la rentrée et
surtout à l’éloignement des miens. Sur ces deux points, il n’avait pas tort. Je
ne voulais surtout pas lui transmettre mon angoisse, il n’en était pas
responsable. Et trop lui en dire équivalait pour moi à lui plomber le moral en
le faisant culpabiliser. Aussi je pris sur moi de couper court sur le sujet et
demandai des nouvelles des enfants.
– Ils vont très bien, répondit mon mari. Je
vais te les passer…
– Qu’est-ce que vous faites là ? Vous
mangez ?
– Pas encore ma chérie… C’est les vacances…
Grasse mat… On déjeune tard… Diane est en train de mettre la table et Tommy
gonfle déjà le canot pneumatique pour la plage…
– Et toi mon amour ?
– Je prépare la grillade… Brochettes au menu…
Il ne manque que toi ma chérie !
Il ne croyait pas si bien dire ; pour un
peu, je plaquerais tout et prendrais le TGV pour les rejoindre ! Mais je
me repris aussitôt. Mon mari me passa mon fils Tommy. Il se portait à
merveille, avait déjà retrouvé d’anciens copains, faisait des projets ;
bref, je ne lui manquais pas. Puis ce fut au tour de ma fille Diane d’être à
l’autre bout du fil. Ce n’était pas que mon absence lui faisait défaut mais
elle regrettait déjà notre complicité féminine, seule fille avec son père et
son frère. Elle était élève à Ste-Marie depuis deux ans et allait rentrer en
terminale. Elle connaissait donc bien cette école et ses méthodes. Durant notre
conversation elle me demanda :
– Ça va maman ? Les Sœur n’ont pas été
trop sévères avec toi ?
Naïvement, ma fille ne croyait pas si bien
dire. Je n’allais quand même pas lui déballer toute la vérité. Mais tôt ou tard
elle saurait par la bande ce qui s’était passé. Aussi je ne lui lâchai que les
tracas collectifs.
– Non, ça va Diane… Sauf au début… Personne n’a
répondu lorsque Sœur Marie-Joseph nous a dit bonjour…
– Wouav !
Vous avez osé manquer de respect à la directrice ! Toi aussi,
maman ?
– Oui, j’ai suivi le mouvement…
– Telle que je la connais, Sœur Marie-Joseph
n’a pas dû vous rater…
– Elle a été plutôt clémente…
– Ah bon… poursuivit ma fille. Ça ne lui
ressemble pas. Pour moins que ça, elle a déjà eu la main lourde… Elle n’a rien
dit ? Sûr ?
– Si… seulement des lignes à copier…
– Même toi maman ? Combien de
lignes ?
– Oui, même moi… 100 lignes.
J’entendis ma fille répéter à son père :
– Papa, tu as entendu ça… Maman a eu 100 lignes
à copier ce matin !
Plus qu’autre chose, cette nouvelle la faisait
sourire et elle voulait la partager avec son père. Je n’allais donc pas lui en
dire plus. Pas même la fessée déculottée de son camarade Nicolas, j’aurai bien
le temps de lui en parler.
En téléphonant, je faisais les cent pas sur la
terrasse du snack. Je n’avais même pas vu ma belle-mère se saisir de son propre
téléphone et faire quelques photos qu’elle avait envoyées à ma fille.
Je ne sus pas si c’était intentionnel de la
part de ma belle-mère mais dans ce lot de clichés, certains étaient cadrés de
profil et même de trois-quarts arrière. Ma fille qui les recevait en même temps
qu’elle me parlait avec l’appareil de son père s’exclama :
– Maman ! Qu’est-ce que tu as fait aux
cuisses ? Tu as des traces…
– Ah… des traces ? Non, je n’ai pas vu…
Diane n’était pas dupe mais heureusement elle
n’insista guère plus. Elle était en vacances, loin et déconnectée du contexte
de Ste-Marie. C’est ma belle-mère qui remit l’affaire sur le tapis. Entendant
que je parlais à ma fille, elle voulut que je la lui passe. Après avoir échangé
avec sa petite-fille sur ses vacances qui s’annonçaient idylliques, ma
belle-mère lui dit :
– Oui Diane, j’ai prévu d’aller aux Galeries…
Je dois habiller ta mère pour l’école… Après nous rentrerons… Il me faut régler
avec elle son comportement… Bon, tu es gentille… Tu me passes ton père s’il te
plaît.
Ma belle-mère insista :
– Allo ! Mon fils ? Oui… Je ne sais
pas si Christine t’a tout dit… J’ai les choses en mains… Je gère… Elle
t’expliquera ce soir… Allez, bon appétit.
Et sans même me rendre mon portable pour que je
puisse dire un dernier mot à mon mari, ma belle-mère raccrocha.
– Bien Christine, il est temps d’aller aux
Galeries, décida-t-elle.
– Belle-maman, ne pouvons-nous pas souffler un
peu ? Tout va au pas de course pour moi depuis ce matin…
– Christine, me répondit-elle, plus tôt nous
irons, plus tôt nous en aurons terminé et plus vite nous rentrerons à la
maison… D’autant qu’à la maison, des choses sérieuses nous attendent…
Ma belle-mère avait le don, sans même s’en
rendre compte, d’envoyer des piques, de revenir sans cesse sur le sujet, de
tourner autour du pot, bref, d’entretenir le malaise. Je ne me risquai pas à
lui demander des précisions sur ce qu’elle considérait comme des choses
sérieuses. J’espérais surtout que l’après-midi aidant, elle oublierait un peu
le sérieux de ces fameuses choses qui nous attendaient. À vrai dire, je ne me faisais
pas trop d’illusions sur ce qu’elle envisageait. Elle l’avait annoncé
clairement, elle souhaitait répliquer chez elle, et comme le règlement le
préconisait, la fessée que j’avais reçue le matin même en cours.
Il me semblait jouable au dernier moment de
l’en dissuader, peut-être un sermon bien appuyé de sa part saurait me faire
entendre raison et m’éviterait une seconde humiliation. Pour ce faire, une
seule solution, aller dans le sens de ma belle-mère, ne pas trop l’insupporter,
faire copine avec elle comme deux femmes adultes que nous étions. Certes, nous
n’étions pas de la même génération mais je pouvais composer avec elle pour
quelques heures.
Nous prîmes sa voiture et nous retrouvâmes en
plein centre-ville. Je m’étais dit que
faire un peu de shopping allait nous distraire, me faire oublier les tracas de
la matinée et lui faire passer l’envie obstinée de suivre à la lettre les
recommandations strictes de Ste-Marie.
Je voulais m’attarder au rayon maroquinerie
pour y voir les sacs mais c’est presque en galopant que ma belle-mère
m’entraîna au rayon mode féminine. En fait de mode, c’était plutôt la mode
stricte et propre à Ste-Marie qu’elle recherchait. Ma belle-mère voulait
choisir pour moi mes futures tenues. Cela devait se résumer à bien peu de choses
puisque seul l’uniforme était permis à Ste-Marie.
Sans avoir le titre de délégataire exclusif,
comme le docteur Wagner par exemple, les Galeries étaient un des deux ou trois
fournisseurs privilégiés des élèves de Ste-Marie. Ce grand magasin devait être
aussi ancien que l’école et proposait encore dans ses rayons de prêt-à-porter
les vêtements que les élèves recherchaient, notamment pour les filles. C’est
d’ailleurs là que je me servais pour habiller Diane et que j’étais passée voici
une dizaine de jours avec Tommy. Je pensais y venir toute seule,
tranquillement.
Ma belle-mère en avait décidé différemment et
comme souvent avec elle, cela partait d’un bon sentiment. Comme il était de
tradition familiale, elle souhaitait m’offrir mon « trousseau » pour
Ste-Marie. Il était donc difficile et même incorrect pour moi de repousser une
telle aubaine et surtout refuser sa présence à mes côtés pour ces achats. C’est
donc de bonne grâce que je la suivais d’une pas rapide vers le rayon de mode
féminine.
– Belle maman, me risquai-je. J’ai l’impression
que nous n’allons pas dans le bon rayon…
– Vous croyez ? Je vais demander.
Ma belle-mère ne me faisait même pas confiance,
comme souvent. Étant en quelque sorte habituée des lieux, je savais que les
tenues pour Ste-Marie faisaient partie du rayon enfants. Renseignements pris et
confirmés par une employée du magasin, je suivis ma belle-mère jusqu’au rayon
enfants. Ma belle-mère s’adressa directement à la vendeuse du rayon, une
femme à qui j’aurais donné un peu plus que la quarantaine:
– Bonjour, c’est pour ma belle-fille… Il lui
faut la totale pour Ste-Marie…
– Certainement Madame, lui répondit la commise.
Nous avons l’habitude des grandes élèves…
Évaluant ma taille et sans même me la demander,
la vendeuse prit deux jupes et les confia à ma belle-mère.
– Allez les lui faire essayer… Je vous amène
les chemisiers.
J’emboîtais le pas de ma belle-mère jusqu’aux
cabines d’essayage. À ce rayon, elles étaient beaucoup plus simples et moins
intimes qu’au rayon mode féminine. Plutôt que des portes avec loquet, un simple
rideau fermait chaque box à mi-hauteur. Heureusement en cette période de
vacances, le rayon enfants était quasiment désert et les cabines l’étaient tout
autant. Ma belle-mère entra avec moi dans la cabine et entreprit de me
déboutonner la jupe, chose que je pouvais faire moi-même.
– Laissez-moi faire Christine, me dit-elle.
Rapidement, elle fit glisser ma jupe et me
l’ôta.
– C’est une belle culotte que vous avez là,
Christine ! Sobre, classique, Vraiment vous avez du goût. Mais je ne suis
pas certaine qu’à Ste-Marie… Les Sœurs ne vous ont pas contrôlée ? Elles
ne vous ont rien dit ?
– Si belle-maman. La Préfète de discipline a
juste fait la remarque que les petites dentelles étaient de trop… mais guère
plus…
Bon, nous verrons ça aussi, continua ma
belle-mère. De toute façon, pour la vraie rentrée il vous faudra autre chose…
Lorsqu’elle vit mieux mes cuisses encore
marquées, ma belle-mère ne put s’empêcher d’ajouter remarques et
commentaires :
– Eh ben ! Ce sont de belles traces… Les
Sœurs ne vous ont pas loupée…
Ce disant, ma belle-mère essayait d’évaluer le
relief de ces traces en me passant sa main droite sur les cuisses, les
effleurant. Cela eut pour effet de me faire frémir et j’en eu la chair de
poule. D’un geste se voulant maternel elle me donna une légère claque sur les
cuisses.
– Allez Christine, essayez cette jupe, ce doit
être votre taille.
Le rideau s’ouvrit. C’était la vendeuse qui
revenait avec les chemisiers.
– Qu’en pensez-vous, lui demanda ma belle-mère.
La vendeuse m’ajusta mieux la jupe et me fit
tourner tel un pantin. Elle passa plusieurs fois ses doigts au niveau de ma
taille sous la ceinture de la jupe.
– Non, ça va Madame, répondit-elle à ma
belle-mère. C’est sa taille… Je vais lui marquer l’ourlet… Pour Ste-Marie, j’ai
l’habitude…
La vendeuse planta quelques épingles au bas de
ma jupe. Elle continua :
– Tenez Madame, essayez-lui ce chemisier. Je
vais vous chercher la jupe d’hiver dans sa taille.
Ma belle-mère me fit glisser la jupe avec
précaution, les épingles qui marquaient l’ourlet pouvaient me piquer. Un par un,
elle défit ensuite les boutons de ma chemise safari. Je me retrouvais donc en
culotte et soutien-gorge avec ma belle-mère dans la cabine d’essayage, le
rideau à peine tiré. Il était clair qu’on pouvait me voir. Il était évident
aussi que mes cuisses étaient exposées à la vue de tous, notamment de la
vendeuse qui allait revenir.
Ma belle-mère m’aida à enfiler mon chemisier,
me l’ajusta et le boutonna. Il était parfait et m’allait comme un gant. La
vendeuse revenait avec la jupe d’hiver. Elle s’adressa à ma belle-mère :
– Voici l’autre jupe, Madame. Oh ! Oui,
elle vient bien de Ste-Marie… ses cuisses ne trompent pas !
Immanquablement, elle venait de voir l’état de
mes cuisses avec les traces de coups de règle de Sœur Marie-Hortense. Ayant
l’esprit absorbé par les essayages et étant prise de court, je restai pétrifiée
et rougis instantanément. Il ne faisait aucun doute que cette vendeuse
connaissait les méthodes employées à Ste-Marie et savait donc pour les traces
qu’elle venait de découvrir sur mes cuisses. Il ne faisait aucun mystère à ses
yeux que j’avais été corrigée de coups portés à l’aide d’un objet sur mes
cuisses. Du haut de mes 36 ans je me sentis bien petite dans cette cabine
d’essayage du rayon enfants, décor bien anachronique pour la femme que je
pensais toujours être. J’eus à cet instant une montée de larmes m’embuant les
yeux.
– Tenez-vous droite, Christine, ordonna ma
belle-mère, en me boutonnant la jupe d’hiver.
Puis en s’adressant à la vendeuse :
– Elle est à vous... pour l’ourlet…
– Merci Madame.
À nouveau, la vendeuse me fit tourner, planta
ses épingles au bas de ma jupe.
– Remettez-la-moi en culotte, dit-elle à ma
belle-mère. Je reviens avec la suite.
Que voulait-elle dire lorsqu’elle parlait de la
suite ? Il me semblait que j’avais la fourniture requise pour faire ma
vraie rentrée de septembre à Ste-Marie. Je venais d’essayer la jupe mi-saison,
la jupe d’hiver, le chemisier, j’étais armée.
Ma belle-mère m’ôta la jupe en faisant bien
attention aux épingles, puis s’occupa de me défaire le chemisier. Lorsque la
vendeuse revint, j’étais en culotte et soutien-gorge. Elle apportait la fameuse
suite : des collants et des socquettes. Les socquettes blanches étaient à
ma taille et il était inutile de les essayer.
– Passez-lui ces collants, dit la vendeuse à ma
belle-mère. Ils devraient lui aller.
C’était une paire de collants blancs en laine,
rien de vraiment sexy. Je ne me voyais pas avec cela, ce n’était pas mon genre.
Je n’avais rien porté de tel depuis mes 10 ans.
– Non, belle-maman ! Ce ne sera pas
nécessaire, Je n’aime pas ces collants…
– Christine, me coupa-t-elle, je ne sollicite
pas votre avis. Ce sont les seuls collants tolérés à Ste-Marie, demandez donc à
Madame…
La vendeuse opina du chef. J’étais résignée,
d’autant plus que ma belle-mère n’avait pas tort. L’hiver, seuls des collants
en laine étaient acceptés contre la morsure du froid sur les jambes. Je dus
m’asseoir et ma belle-mère m’enfila cette paire de collants. Afin de vérifier
s’ils étaient bien à ma taille et tenaient parfaitement, la vendeuse demanda à
ma belle-mère :
– Faites-la marcher un peu s’il vous plaît.
C’est devant les cabines d’essayage que je fis
des allers-retours, vêtue seulement d’une paire
de collants en laine et de mon soutien-gorge. Pour ne pas croiser
d’éventuels regards d’autres clients des Galeries, je baissais mes yeux déjà
bien humides.
– C’est exactement sa taille, dit la vendeuse.
Bien, nous allons terminer avec les sous-vêtements. Je vais les chercher. En
attendant, vous pouvez tout lui retirer, Madame, s’il vous plaît.
N’y tenant plus, je répondis à cette vendeuse
en prenant ma belle-mère à témoin :
– Non mais, pour qui elle se prend celle-là.
Comme si je ne savais pas enlever des collants toute seule… Et puis je peux
essayer les culottes sur celle que je porte…
– Christine, s’il vous plaît ! répondit ma
belle-mère. Pas d’esclandre, il y a du monde…
La vendeuse était partie, sans broncher, sans
même se retourner mais il était évident qu’elle avait entendu tout mon flot de
rage émis contre elle. Lorsqu’elle revint, je m’étais calmée, ma belle-mère
avait réussi à me raisonner. Elle m’avait aidée pour ôter les collants.
J’attendais debout derrière le rideau que j’avais pris soin de refermer, ma
belle-mère se tenait à mes côtés. La vendeuse tira autoritairement le rideau et
laissa la cabine béante.
– Allons donc, dit-elle. Elle a encore sa
culotte et son soutien-gorge…
Ma belle-mère fit comme un signe de dépit.
– Elle ne veut pas, elle préfère faire l’essai
dessus…
– Madame ! continua la vendeuse, je n’ai
pas de leçon ni de conseil à vous donner mais je trouve que votre belle-fille
répond sur un ton désagréable et, personnellement, ça ne me plaît guère. Il y a
des fessées qui se perdent, si vous voyez ce que je veux dire…
– Excusez-moi, répondit ma belle-mère. Je
n’avais pas réalisé…
Ce disant ma belle-mère m’empoigna fermement,
me ramena à elle, me fit pivoter d’un demi-tour et m’arracha le soutien-gorge
plus qu’elle ne le dégrafa. Je me retrouvais les seins nus que je protégeai
rapidement de mes deux mains. Je n’avais plus cette protection qu’auraient pu
offrir mes mains pour le reste de mon corps et c’est par surprise que ma
belle-mère me descendit prestement la culotte à mi-cuisses. Je n’eus que le
temps de garder un bras devant mes seins et de placer mon autre main devant mon
sexe qu’une première claque s’abattit. Je venais de pousser ma belle-mère à
bout.
Seule ma mâchoire
inférieure fut prise de tremblements et ma tête sembla hoqueter. Je pleurais
silencieusement. La vendeuse esquissa un sourire complice à l’adresse de ma
belle-mère, elle allait être en mesure de poursuivre l’essayage en toute
sérénité. C’est
même elle qui termina de me descendre la culotte et la fit passer.
– Christine ! S’il vous plaît, intima ma
belle-mère en me tirant sur les bras et en me les plaçant croisés dans le dos.
– En plus elle se rase ! s’écria la
vendeuse, visiblement peu emballée à la vue de mon pubis et du haut de ma vulve
imberbe.
Je ne réalisais pas mais si des clients
passaient dans le rayon, ils ne pouvaient pas rater le spectacle que nous leur
donnions, ou plutôt que je leur donnais. Le rideau de la cabine d’essayage
était ouvert en grand et la vendeuse s’exprimait à haute voix. Elle
renchérit :
– Quitte à se comporter en petite fille, elle
en a déjà l’apparence !
Mes joues étaient déjà bien humides. Mais
j’arrivais néanmoins à contenir mes pleurs, ils restaient silencieux. Je me
rendais compte que cette vendeuse ne respectait plus la femme que j’étais. Et
pour ses arguments, elle n’avait pas besoin d’inventer des prétextes, je les
lui servais sur un plateau.
C’est par le soutien-gorge que la commise
débuta avec l’essayage des sous-vêtements. Elle me le mit sans trop de
ménagement pour mes bras qu’elle désarticula en tous sens. Elle passa derrière
moi pour l’agrafer et me poussa hors de la cabine afin d’en vérifier le port et
la taille. Instinctivement je mettais à nouveau les mains devant mon pubis.
D’un geste vif et précis la vendeuse me mit une bonne claque sonore sur les
fesses :
– Les mains dans le dos ! La poitrine en
avant ! Que je puisse voir si tes seins remplissent bien les
bonnets !
À regret j’obéissais, mettant une nouvelle fois
le bas de mon corps à découvert, n’étant plus protégée par la relative intimité
de la cabine d’essayage dont le rideau restait largement ouvert. En plus elle
se mettait carrément à me tutoyer. Cela n’était pas pour sécher mes larmes,
bien au contraire.
Elle me fit tourner telle une girouette,
ajustant et précisant ça et là bretelles ou bonnets. Enfin elle m’obligea à
lever un pied après l’autre pour m’enfiler la culotte qu’elle remonta au
maximum sur mes hanches. Là aussi la vendeuse en ajusta l’élastique et poussa
jusqu’à glisser un index inquisiteur sous l’étoffe le long de mon entrejambes,
partant du haut de mon sexe jusqu’à mes fesses. Je fus ensuite invitée une
nouvelle fois à sortir de la cabine et faire quelques pas. Malgré les larmes
qui embuaient mes yeux, je m’aperçus qu’il y avait du monde qui, sans me
regarder expressément, pouvait voir mes allers et venues en culotte et
soutien-gorge de coton blanc.
– C’est parfait, tu peux te rhabiller
maintenant ! ordonna la vendeuse.
Je ne demandai pas mon reste et regagnai
prestement la cabine, tentant d’en tirer le rideau. La vendeuse s’y opposa en
le tenant fermement d’une main. En s’adressant à ma belle-mère, elle dit :
– Allez-y vous-même, prenez les choses en
mains, ça ira plus vite…
Ma belle-mère, ne se faisant pas prier, me dégrafa
le soutien-gorge et m’ôta la culotte. Je me retrouvais nue une nouvelle fois.
La vendeuse, sans doute excédée par mon comportement depuis que nous étions
dans son rayon, demanda à ma belle-mère :
– Vous permettez, Madame ?
Et sans même attendre, elle devança la réponse,
alliant le geste à la parole :
– Voilà ce que je fais aux filles qui sont
insolentes et se permettent de répondre !
Elle me fessa de cinq bonnes claques sur les
fesses. Dans mon malheur, j’étais heureusement debout et fus atteinte par
surprise. Aussi, les muscles de mes fesses n’étaient pas contractés et la
morsure des claques en fut un peu moins vive. Mais il était clair que des
clients du rayon avaient pu voir et entendre ce manège. La douleur qui
m’atteignit en fut plus morale que physique. Fière de s’être fait respecter, la
vendeuse s’en alla préparer nos achats à la caisse, nous laissant ma belle-mère
et moi dans cette cabine d’essayage.
– Eh bien Christine, dit ma belle-mère, avouez
que vous ne l’avez pas volé… Elle ne vous a pas ratée !
C’est ma belle-mère qui me rhabilla
entièrement, le courage me manquait pour fournir toute énergie à remettre mes
vêtements. C’est en larmes que je gagnai la caisse, ma belle-mère me traînant
presque. Mes sanglots redoublèrent lorsque la vendeuse fit tout un boniment et
expliqua à me belle-mère qu’elle savait s’y prendre pour mâter les vilaines
filles. Les autres clients présents ont longtemps dû se demander pourquoi une
femme mûre pleurait à chaudes larmes dans les bras inconsolables d’une personne
plus âgée sans raison apparente.
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RépondreSupprimerChristine savait pourtant à quoi s’attendre en retournant à ses études....
Le retour à la maison risque d’être très très sévère pour les fesses de notre pauvre femme mûre! Je pense que belle maman n’a pas du tout aimé se sentir humilier par le comportement de sa belle-fille!
Sachant qu’elle sera de toutes manières punie suite à la féssée à l’école, ce n’est pas ce comportement qui arrangera son cas.
Je me demande comment la belle-mère arrivera à punir suffisamment Christine car elle semble avoir été dépassée par les événements dans ce grand magasin.... aura-t-elle besoin de s’équiper avec un martinet ou une canne? D’autres courses en perspectives peut-être !
Christine savait certes à quoi s'attendre en retournant à ses études mais comme toute femme mûre elle pensait peut-être se situer au-dessus de tout cela et être exonérée de certaines sanctions.
SupprimerQuant à la belle-mère, elle aussi fait en quelque sorte son apprentissage de tutrice et le fait qu'elle ait été dépassée par les événements aux Galeries prouve que rien n'est gagné d'avance, ni pour l'une, ni pour l'autre.
Concernant vos suppositions pour les fesses de Christine, l'avenir nous le dira...
Jeancla
Encore une fois un très bon récit , le réalisme est présent , dommage que Christine n'a pas rencontré une autre élevé et sa mère , peut être une autre fois LoL
RépondreSupprimerMerci pour ces encouragements.
SupprimerChristine avait déjà rencontré Magali et sa maman chez la doctoresse.
Après, c'est le hasard qui fait les choses et provoque les rencontres; ainsi va la vie... et le récit!
Jeancla