« Enora, vous vous en sortez-vous avec la
boutique ?
– Oui, Madame, ça va.
– Parfait ! Continuez encore quelques minutes, j’ai un
coup de fil à passer. »
Cet appel ne nécessitait pas de discrétion particulière.
Madame Schneider le passa depuis son téléphone portable, en plein milieu du
magasin. Que ce soit le jeune homme qui avait été fessé avant moi, les clients
qui effectuaient leurs achats, Enora la jeune vendeuse ou moi, chacun put en
entendre le contenu.
« Madame Maltais ? … Bonjour, c’est Madame
Schneider… Oui, hélas, je vous appelle de nouveau pour un problème
disciplinaire avec Stéphane… Vous avez deviné. J’ai dû lui donner la fessée une
nouvelle fois… »
J’ignorais à qui parlait Madame Schneider, mais
d’expérience, je savais qu’alors qu’on est au coin, entendre parler à un tiers
de la fessée qu’on vient de recevoir, est une situation hautement humiliante.
Soit Madame Schneider ne semblait pas en avoir conscience, soit elle
considérait que c’était une situation normale. Je penchais pour la deuxième
hypothèse.
« Que voulez-vous, c’est comme cela… Vous connaissez
Stéphane mieux que moi, c’est votre fils : pas concentré sur ce qu’il fait… »
C’est donc à la mère du garçon qui partageait mon temps de
pénitence qu’elle téléphonait. Cela ressemblait furieusement au recours à une
autorité domestique comme celle qui nous était imposée. Pas de carnet, mais un
coup de téléphone.
« Hélas, vous avez raison, plus inattentif que lui à
son travail, je pense que ce n’est pas possible… »
De l’opinion de Madame Colas, j’étais en mesure de concourir
à ce titre peu envié.
« Il m’a mélangé des commandes… Oui, encore.
Heureusement que j’ai vérifié. Cela aurait fait un beau pataquès… Mais non, ne
vous inquiétez pas. Il y a quelques semaines, j’aurais envisagé cette solution.
Depuis que nous nous sommes mises d’accord sur l’usage de la fessée, je dispose
d’un moyen sûr pour lui faire comprendre quand il a commis une faute…
Je voyais tout à fait de quoi elle parlait.
« Je dois avouer que je me suis attaché à votre fils.
J’aurais du mal à le renvoyer. C’est un peu mon fils adoptif… Oui, un fils
qu’il faut punir, mais c’est aussi le rôle des parents… Je suis d’accord, nous
partageons cette charge. »
Sans doute ce qu’on appelle l’instinct maternel.
« … Exactement… C’est cela ! Pour qu’à votre tour,
vous lui fassiez comprendre que vous n’admettez, pas plus que moi, ses
attitudes nonchalantes… Bien sûr, la fessée ! C’est ce dont il a
besoin ! »
Il y eut une longue intervention de Madame Maltais.
« Je vous en remercie. Je compte donc sur vous pour lui
administrer une mémorable fessée dès son retour chez vous… Moi également ! »
Madame Schneider avait adopté les méthodes qui avaient cours
chez nous. Elle avait convaincu Madame Maltais, la Maman de Stéphane, de lui
administrer la fessée. Cela devenait une véritable épidémie, vu la façon dont
cela s’étendait. Madame Schneider rangea son téléphone.
« Dites-moi, Enora, voulez-vous bien vous occuper de la
Dame qui vos attend à la caisse ? A moins que vous ayez, vous aussi besoin
d’une fessée ? J’en suis à deux, ce soir, je peux pousser jusqu’à une
troisième ! En avez-vous besoin ?
– Oh non Madame ! »
Ce n’était qu’une confirmation. La jeune fille, elle aussi,
recevait la fessée quand Madame Schneider l’avait décidé.
La boutique se remplissait peu à peu. Je ne cessais
d’entendre la petite sonnette qui indiquait l’ouverture de la porte, suivie par
un « Bonjour Mesdames ! ». Essentiellement des voix féminines
d’âges divers. Malgré leur répétition, je sursautais à chaque fois. J’attendais
avec anxiété le moment où je reconnaîtrais l’une des voix qui finirait par
citer mon prénom et s’étonner de la position dans laquelle je me trouvais.
Heureusement, à part mes collègues de bureau et les voisins de Madame Tolbois,
je ne connaissais pas grand monde.
Cela mettait un peu de temps avant que ces dames ne
s’aperçoivent de notre présence. Deux fois, ce fut une voix juvénile qui le
signala.
« Maman, regarde, les deux Messieurs sont au coin. Ils
ont eu la fessée déculottée. Leurs fesses sont toutes rouges ! »
C’était franchement humiliant. J’enfonçais mon nez dans
l’angle du mur pour me rendre encore plus invisible et encore moins
reconnaissable. Je comptais sur le fait que mes fesses n’aient rien de
remarquable et qu’on ne pourrait pas mettre un nom sur mon postérieur.
Stéphane que l’on s’attendait à trouver ici, n’avait pas
cette chance.
« Mais c’est le petit Stéphane ! Visiblement, il
n’a pas été très sage ! »
Ou encore :
« Regarde, Mélanie ! C’est bien Stéphane ! Il
est moins arrogant que quand il ne cessait de me harceler au
lycée ! »
Unanimement, chacun s’accordait pour constater que nous
étions à la place que nous avions méritée. Madame Schneider, sans difficulté,
donnait des précisions quand on lui en demandait.
« La soirée de ces deux-là n’est pas terminée. Ils ont
encore quelques fessées au programme avant d’aller se coucher !
– Vous avez bien fait, Madame Schneider, une bonne fessée,
c’est ce qu’il faut à ces garnements ! »
Les encouragements et les satisfécits fusaient.
« A leur âge, disait l’une, ils devaient avoir honte
qu’on soit encore obligé de les fesser et de les mettre au coin pour qu’ils
travaillent correctement !
– Ce n’est pas une question d’âge, répondait une autre,
certains en ont besoin toute leur vie. Regardez ce grand dadais que je ne
connais pas, quel âge a-t-il ?
– Je ne sais pas exactement, intervint Madame Schneider.
Quel âge as-tu Daniel ? »
Je n’eus pas plus d’une seconde d’hésitation.
« Cinquante-trois ans, Madame. »
Madame Schneider dévoilait trop de choses me concernant,
mais qu’y pouvais-je ? Je ne pouvais rajouter une désobéissance. Avec un
public enthousiaste comme l’était celui-ci, le plus petit prétexte suffirait
pour me ramener sur les genoux de Madame Schneider.
« Je ne sais pas si vous le connaissez, c’est le
locataire de Madame Tolbois. Elle le tient bien en main. C’est elle qui l’a
fessé devant tout le monde au supermarché, la semaine dernière. »
Mon anonymat était bien écorné. Je devenais une célébrité
dans cette ville. Madame Schneider faisait des émules.
« Moi qui aie renoncé à vous fesser ! Quand je
vois comment ces deux garçons sont sages après leur fessée, je me rends bien
compte que c’était une erreur, n’est-ce pas mes chéris ?
– Tu n’y penses pas !
– Maman, c’est totalement saugrenu, je suis trop
grand ! La fessée c’est pour les petits ! »
Les voix des deux personnes qui avaient réagi ne me
semblèrent pas appartenir à des enfants.
« Trop grands ? Que je sache, vous êtes loin
d’avoir l’âge de Daniel. Vous êtes sans doute un peu plus âgés que Stéphane.
Vous voyez bien que vous êtes pile dans l’âge auquel une fessée fait du bien.
– Maman, dit le garçon, tu nous faits honte devant tout le
monde en laissant croire que tu pourrais nous donner une fessée.
– Oui, renchérit la voix féminine, cesse cette
plaisanterie !
– Une plaisanterie ? J’ai peur que vous n’ayez pas tout
saisi. Je vais reprendre les fessées quand vous l’aurez mérité. Je vais
commencer aujourd’hui par vous punir pour le langage vulgaire que vous vous
êtes permis, dans la rue, juste avant d’entrer ici. Comment avez-vous dit ?
Que j’étais vieux-jeu ? Et bien je vais l’être jusqu’au bout : dès
que nous rentrons à la maison, c’est la fessée ! Comme ces deux garçons,
culotte baissée !
– Mais, Maman, tu ne peux pas nous donner une… enfin une…
– Tu as raison, une seule, c’est insuffisant. Il y en aura
une deuxième pour m’avoir répondu effrontément.
– Mais Maman…
– Encore un mot et c’est ici et maintenant, devant tout le
monde que je vous déculotte. Si nécessaire, je trouverai bien une ou deux
personnes pour me donner un coup de main. »
Il y eut un murmure d’assentiment parmi les témoins de la
scène.
« Alors, c’est ici ou nous attendons d’être rentrés à
la maison ?
– A la maison, Maman s'il te plait, répondirent d’une seule
voix les deux jeunes gens.
– Alors allons-y ! »
Quand ils furent partis, plusieurs des personnes qui avaient
assisté au recadrage, se promirent de revenir eux aussi aux bonnes vieilles
méthodes.
« Je crois que je vais m’y mettre également. Rien de
tel qu’une bonne fessée pour faire comprendre ce que de longues minutes de
discussion n’arrivent pas à faire. N’est-ce pas mon chéri ? La prochaine
fois que tu rentres tard ou que je trouve ta culotte sale ailleurs que dans le
panier à linge, je te donnerai une fessée. Je parie que ce que tu n’as pas
appris en vingt ans de mariage va rentrer dans ta petite tête à grande
vitesse ! »
Le seul commentaire que fit le mari interpellé, se résuma à
un glapissement vite ravalé.
Les promesses de fessées se multiplièrent. Ces dames
s’encourageaient l’une l’autre. Il y eut même des propositions de certaines
pour aller prêter main forte face à la perspective d’un futur puni
récalcitrant.
Nous en étions là quand les choses tournèrent au pire que je
pouvais imaginer.
« Bonjour Mesdames ! »
Je reconnus la voix tout de suite. C’était Madame Colas.
« Voici donc mon vaurien qui se balade au lieu de
travailler ! »
Je sentis qu’elle s’approchait de moi. Une claque sur les
fesses me le confirma.
« Je vois que vous avez fait de l’excellent travail.
Votre brosse a laissé ses marques sur ses fesses. »
Elle passait sa main sur mes fesses, insistant du pouce là
où c’était encore douloureux. Un souvenir laissé par la brosse de Madame
Schneider.
« Je vous remercie de vous en être occupé. Il sait
maintenant, en arrivant en retard quand je l’enverrai faire une course, qu’il
est probable qu’une fessée l’attende à son arrivée. Cela lui servira de leçon.
– Je vous en prie, c’est un plaisir. Je vous dois la
sérénité de ma boutique. Depuis que je fesse mes deux employés, il règne ici un
calme olympien. C’est vous qui m’en avez donné la recette.
– Il n’y a pas de raison de garder pour soi une façon de
faire qui a fait ses preuves. Vous savez, ce n’est pas moi qui l’ai
inventée ! »
Des petits rires répondirent à cet échange d’amabilités.
« Excusez-moi, poursuivit Madame Colas, mais j’ai une
tâche qui m’attend. »
Elle attrapa le lobe de mon oreille gauche. Me tenant ainsi,
elle me fit faire demi-tour et je serais retourné d’où je venais si le pinçon
sur mon oreille ne m’en avait empêché. Face à moi il y avait un demi-cercle
d’une douzaine de personnes, quasi exclusivement de sexe féminin et de tous âges.
Les plus jeunes étaient des enfants, certaines étaient plus âgées que moi. Je
ne lisais aucune compassion dans leurs regards. Leurs yeux naviguaient depuis
mon visage jusqu’à mon entre-jambe et il y eut quelques commentaires sur mon
sexe épilé.
Madame Colas tira sur mon oreille vers le haut.
« Je savais bien, espèce de paresseux, que tu lambinais
quand je t’envoyais faire une course. Je n’en avais jamais eu la certitude Le
colis pour Madame Schneider a été l’occasion rêvée. »
Pour suivre le mouvement qu’elle imprimait, je dus me mettre
sur la pointe des pieds. Il y eut quelques hochements de tête d’approbation
dans l’assistance.
« Madame Schneider a eu l’amabilité de te fesser. Je
lui avais recommandé d’être sévère. Je pense qu’elle l’a été. Ce temps au coin
devant toutes ces dames… »
Elle m’obligea à tourner la tête de droite à gauche pour
bien me rendre compte du nombre de personnes qui me contemplaient.
« … a dû te servir de leçon. Un vilain garçon qu’on est
obligé de punir comme un gamin ! A ton âge ! En plus des fessées de
ce soir, je suis sûre qu’il y en a une qui t’attend à la maison Madame Tolbois
ne laissera pas passer cela, sois bien certain que demain je m’occuperais de
tes fesses. Tu vas, encore une fois, éprouver la rigueur de ma règle et tu vas
passer une bonne partie de la journée au coin. Mais pour l’instant, je vais
d’en donner un échantillon. »
Madame Colas tordit mon oreille tout en la ramenant à
hauteur de ses hanches. Ma tête suivit le mouvement. Toujours en jouant sur mon
oreille, elle me fit pivoter et je présentais mes fesses nues à l’assemblée de
spectatrices. Elle relâcha mon oreille pour me faire passer sous son bras qui
m’encercla la taille. Elle releva ma chemise. J’étais idéalement apprêté pour
la fessée.
La fessée fut brève mais sèche. Avec sa main nue, Madame
Colas avait suffisamment d’expérience en matière de correction de grands
garçons pour savoir comment rendre mes fesses brûlantes en quelques minutes.
Elle y fit pleuvoir une grêle de claques tellement rapprochées que j’avais
l’impression qu’il n’y avait pas de pause entre deux d’entre elles.
L’effet en était indescriptible. J’avais l’impression que sa
main déposait, à chaque fois, une marque au fer rouge juste à côté de la
précédente. Il y avait un court moment où je ne sentais plus que les effets de
la dernière claque, mais très vite, la douleur qu’avait déposée sa main précédemment,
revenait en force. L’ensemble de mon postérieur fut en feu en quelques dizaines
de secondes.
Toutes les spectatrices avaient disparues. Je n’avais plus
aucune conscience de leur présence. Madame Colas et moi étions dans une bulle
dans laquelle rien ne pénétrait. Je pouvais y gigoter des jambes dans tous les
sens, y crier de tout mon soûl, y pleurer à chaudes larmes. Les opinions des
autres personnes n’existaient plus.
Le retour à la réalité fut difficile. La fessée achevée, Madame
Colas me remit sur mes pieds et, sans oser toucher mes fesses pour en dissiper
la chaleur, j’effectuais une danse sur place que je stoppais net quand
j’aperçus toutes les personnes qui me regardaient. Le seul endroit où je
pouvais me cacher, c’était dans les bras de Madame Colas. Je m’y réfugiais.
Elle m’entoura de ses bras et elle m’y laissa pleurer.
« Allons, ça suffit, maintenant ! »
Madame Colas ne m’avait gardé dans ses bras que le temps que
je retrouve mes esprits et que se calment un peu les sanglots qui me faisaient
haleter.
« Cette fessée n’a pas été aussi terrible que tu veux
nous le faire croire. Je crois que tu en verras d’autre dès ce soir avec Madame
Tolbois et également demain quand nous rediscuterons ensemble de ce qui s’est
passé cet après-midi. Calme-toi ! Je crois que ta démonstration de
souffrance a été comprise. C’est surtout que tu as honte de toi et tu as bien
raison. »
Les demandes de Madame Colas n’étaient pas à négliger. Il
était préférable de les prendre en compte. Je retenais mes sanglots quand elle m’éloigna
de sa poitrine.
« Retourne te mettre au coin, le temps que je règle les
derniers détails avec Madame Schneider. »
Même formulé aussi aimablement, c’était un ordre. Je ne m’y
trompais pas. Je me mis en route. Le chemin, pour me rendre sur mon lieu de
pénitence me sembla extrêmement long, bien plus qu’à l’aller. Ce n’était une
question de mètres, mais de nombre de personnes qui suivaient attentivement ma
progression.
J’arrivais enfin à destination. Je calais non nez dans
l’angle et je tentais d’oublier tous les regards qui se portaient sur mes
fesses nues.
Madame Colas expliqua à Madame Schneider comment
fonctionnait les carnets de correspondance. Encore une des pratiques de notre
entreprise qui allait trouver preneur, si j’en croyais les louanges que Madame
Schneider émettait en découvrant le système.
Que s'est-il passé dans les épisodes précédents ?
Pour tout comprendre, il faut lire ce qui a précédé :
- Le premier épisode : chapitre 1 et les vingt-huit qui ont suivi dans la saison une. Pour avoir accès à un épisode particulier, voir la page mes récits
- L'épisode précédent : chapitre 53
Il y a une suite ... le chapitre 55.
- Le premier épisode : chapitre 1 et les vingt-huit qui ont suivi dans la saison une. Pour avoir accès à un épisode particulier, voir la page mes récits
- L'épisode précédent : chapitre 53
Il y a une suite ... le chapitre 55.
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