mercredi 17 octobre 2018

Chambre chez l'habitante - chapitre 54


« Enora, vous vous en sortez-vous avec la boutique ?
– Oui, Madame, ça va.
– Parfait ! Continuez encore quelques minutes, j’ai un coup de fil à passer. »
Cet appel ne nécessitait pas de discrétion particulière. Madame Schneider le passa depuis son téléphone portable, en plein milieu du magasin. Que ce soit le jeune homme qui avait été fessé avant moi, les clients qui effectuaient leurs achats, Enora la jeune vendeuse ou moi, chacun put en entendre le contenu.

« Madame Maltais ? … Bonjour, c’est Madame Schneider… Oui, hélas, je vous appelle de nouveau pour un problème disciplinaire avec Stéphane… Vous avez deviné. J’ai dû lui donner la fessée une nouvelle fois… »
J’ignorais à qui parlait Madame Schneider, mais d’expérience, je savais qu’alors qu’on est au coin, entendre parler à un tiers de la fessée qu’on vient de recevoir, est une situation hautement humiliante. Soit Madame Schneider ne semblait pas en avoir conscience, soit elle considérait que c’était une situation normale. Je penchais pour la deuxième hypothèse.
« Que voulez-vous, c’est comme cela… Vous connaissez Stéphane mieux que moi, c’est votre fils : pas concentré sur ce qu’il fait… »
C’est donc à la mère du garçon qui partageait mon temps de pénitence qu’elle téléphonait. Cela ressemblait furieusement au recours à une autorité domestique comme celle qui nous était imposée. Pas de carnet, mais un coup de téléphone.
« Hélas, vous avez raison, plus inattentif que lui à son travail, je pense que ce n’est pas possible… »
De l’opinion de Madame Colas, j’étais en mesure de concourir à ce titre peu envié.
« Il m’a mélangé des commandes… Oui, encore. Heureusement que j’ai vérifié. Cela aurait fait un beau pataquès… Mais non, ne vous inquiétez pas. Il y a quelques semaines, j’aurais envisagé cette solution. Depuis que nous nous sommes mises d’accord sur l’usage de la fessée, je dispose d’un moyen sûr pour lui faire comprendre quand il a commis une faute…
Je voyais tout à fait de quoi elle parlait.
« Je dois avouer que je me suis attaché à votre fils. J’aurais du mal à le renvoyer. C’est un peu mon fils adoptif… Oui, un fils qu’il faut punir, mais c’est aussi le rôle des parents… Je suis d’accord, nous partageons cette charge. »
Sans doute ce qu’on appelle l’instinct maternel.
« … Exactement… C’est cela ! Pour qu’à votre tour, vous lui fassiez comprendre que vous n’admettez, pas plus que moi, ses attitudes nonchalantes… Bien sûr, la fessée ! C’est ce dont il a besoin ! »
Il y eut une longue intervention de Madame Maltais.
« Je vous en remercie. Je compte donc sur vous pour lui administrer une mémorable fessée dès son retour chez vous… Moi également ! »
Madame Schneider avait adopté les méthodes qui avaient cours chez nous. Elle avait convaincu Madame Maltais, la Maman de Stéphane, de lui administrer la fessée. Cela devenait une véritable épidémie, vu la façon dont cela s’étendait. Madame Schneider rangea son téléphone.
« Dites-moi, Enora, voulez-vous bien vous occuper de la Dame qui vos attend à la caisse ? A moins que vous ayez, vous aussi besoin d’une fessée ? J’en suis à deux, ce soir, je peux pousser jusqu’à une troisième ! En avez-vous besoin ?
– Oh non Madame ! »
Ce n’était qu’une confirmation. La jeune fille, elle aussi, recevait la fessée quand Madame Schneider l’avait décidé.

La boutique se remplissait peu à peu. Je ne cessais d’entendre la petite sonnette qui indiquait l’ouverture de la porte, suivie par un « Bonjour Mesdames ! ». Essentiellement des voix féminines d’âges divers. Malgré leur répétition, je sursautais à chaque fois. J’attendais avec anxiété le moment où je reconnaîtrais l’une des voix qui finirait par citer mon prénom et s’étonner de la position dans laquelle je me trouvais. Heureusement, à part mes collègues de bureau et les voisins de Madame Tolbois, je ne connaissais pas grand monde.
Cela mettait un peu de temps avant que ces dames ne s’aperçoivent de notre présence. Deux fois, ce fut une voix juvénile qui le signala.
« Maman, regarde, les deux Messieurs sont au coin. Ils ont eu la fessée déculottée. Leurs fesses sont toutes rouges ! »
C’était franchement humiliant. J’enfonçais mon nez dans l’angle du mur pour me rendre encore plus invisible et encore moins reconnaissable. Je comptais sur le fait que mes fesses n’aient rien de remarquable et qu’on ne pourrait pas mettre un nom sur mon postérieur.
Stéphane que l’on s’attendait à trouver ici, n’avait pas cette chance.
« Mais c’est le petit Stéphane ! Visiblement, il n’a pas été très sage ! »
Ou encore :
« Regarde, Mélanie ! C’est bien Stéphane ! Il est moins arrogant que quand il ne cessait de me harceler au lycée ! »
Unanimement, chacun s’accordait pour constater que nous étions à la place que nous avions méritée. Madame Schneider, sans difficulté, donnait des précisions quand on lui en demandait.
« La soirée de ces deux-là n’est pas terminée. Ils ont encore quelques fessées au programme avant d’aller se coucher !
– Vous avez bien fait, Madame Schneider, une bonne fessée, c’est ce qu’il faut à ces garnements ! »
Les encouragements et les satisfécits fusaient.
« A leur âge, disait l’une, ils devaient avoir honte qu’on soit encore obligé de les fesser et de les mettre au coin pour qu’ils travaillent correctement !
– Ce n’est pas une question d’âge, répondait une autre, certains en ont besoin toute leur vie. Regardez ce grand dadais que je ne connais pas, quel âge a-t-il ?
– Je ne sais pas exactement, intervint Madame Schneider. Quel âge as-tu Daniel ? »
Je n’eus pas plus d’une seconde d’hésitation.
« Cinquante-trois ans, Madame. »
Madame Schneider dévoilait trop de choses me concernant, mais qu’y pouvais-je ? Je ne pouvais rajouter une désobéissance. Avec un public enthousiaste comme l’était celui-ci, le plus petit prétexte suffirait pour me ramener sur les genoux de Madame Schneider.
« Je ne sais pas si vous le connaissez, c’est le locataire de Madame Tolbois. Elle le tient bien en main. C’est elle qui l’a fessé devant tout le monde au supermarché, la semaine dernière. »
Mon anonymat était bien écorné. Je devenais une célébrité dans cette ville. Madame Schneider faisait des émules.
« Moi qui aie renoncé à vous fesser ! Quand je vois comment ces deux garçons sont sages après leur fessée, je me rends bien compte que c’était une erreur, n’est-ce pas mes chéris ?
– Tu n’y penses pas !
– Maman, c’est totalement saugrenu, je suis trop grand ! La fessée c’est pour les petits ! »
Les voix des deux personnes qui avaient réagi ne me semblèrent pas appartenir à des enfants.
« Trop grands ? Que je sache, vous êtes loin d’avoir l’âge de Daniel. Vous êtes sans doute un peu plus âgés que Stéphane. Vous voyez bien que vous êtes pile dans l’âge auquel une fessée fait du bien.
– Maman, dit le garçon, tu nous faits honte devant tout le monde en laissant croire que tu pourrais nous donner une fessée.
– Oui, renchérit la voix féminine, cesse cette plaisanterie !
– Une plaisanterie ? J’ai peur que vous n’ayez pas tout saisi. Je vais reprendre les fessées quand vous l’aurez mérité. Je vais commencer aujourd’hui par vous punir pour le langage vulgaire que vous vous êtes permis, dans la rue, juste avant d’entrer ici. Comment avez-vous dit ? Que j’étais vieux-jeu ? Et bien je vais l’être jusqu’au bout : dès que nous rentrons à la maison, c’est la fessée ! Comme ces deux garçons, culotte baissée !
– Mais, Maman, tu ne peux pas nous donner une… enfin une…
– Tu as raison, une seule, c’est insuffisant. Il y en aura une deuxième pour m’avoir répondu effrontément.
– Mais Maman…
– Encore un mot et c’est ici et maintenant, devant tout le monde que je vous déculotte. Si nécessaire, je trouverai bien une ou deux personnes pour me donner un coup de main. »
Il y eut un murmure d’assentiment parmi les témoins de la scène.
« Alors, c’est ici ou nous attendons d’être rentrés à la maison ?
– A la maison, Maman s'il te plait, répondirent d’une seule voix les deux jeunes gens.
– Alors allons-y ! »
Quand ils furent partis, plusieurs des personnes qui avaient assisté au recadrage, se promirent de revenir eux aussi aux bonnes vieilles méthodes.
« Je crois que je vais m’y mettre également. Rien de tel qu’une bonne fessée pour faire comprendre ce que de longues minutes de discussion n’arrivent pas à faire. N’est-ce pas mon chéri ? La prochaine fois que tu rentres tard ou que je trouve ta culotte sale ailleurs que dans le panier à linge, je te donnerai une fessée. Je parie que ce que tu n’as pas appris en vingt ans de mariage va rentrer dans ta petite tête à grande vitesse ! »
Le seul commentaire que fit le mari interpellé, se résuma à un glapissement vite ravalé.
Les promesses de fessées se multiplièrent. Ces dames s’encourageaient l’une l’autre. Il y eut même des propositions de certaines pour aller prêter main forte face à la perspective d’un futur puni récalcitrant.

Nous en étions là quand les choses tournèrent au pire que je pouvais imaginer.
« Bonjour Mesdames ! »
Je reconnus la voix tout de suite. C’était Madame Colas.
« Voici donc mon vaurien qui se balade au lieu de travailler ! »
Je sentis qu’elle s’approchait de moi. Une claque sur les fesses me le confirma.
« Je vois que vous avez fait de l’excellent travail. Votre brosse a laissé ses marques sur ses fesses. »
Elle passait sa main sur mes fesses, insistant du pouce là où c’était encore douloureux. Un souvenir laissé par la brosse de Madame Schneider.
« Je vous remercie de vous en être occupé. Il sait maintenant, en arrivant en retard quand je l’enverrai faire une course, qu’il est probable qu’une fessée l’attende à son arrivée. Cela lui servira de leçon.
– Je vous en prie, c’est un plaisir. Je vous dois la sérénité de ma boutique. Depuis que je fesse mes deux employés, il règne ici un calme olympien. C’est vous qui m’en avez donné la recette.
– Il n’y a pas de raison de garder pour soi une façon de faire qui a fait ses preuves. Vous savez, ce n’est pas moi qui l’ai inventée ! »
Des petits rires répondirent à cet échange d’amabilités.
« Excusez-moi, poursuivit Madame Colas, mais j’ai une tâche qui m’attend. »
Elle attrapa le lobe de mon oreille gauche. Me tenant ainsi, elle me fit faire demi-tour et je serais retourné d’où je venais si le pinçon sur mon oreille ne m’en avait empêché. Face à moi il y avait un demi-cercle d’une douzaine de personnes, quasi exclusivement de sexe féminin et de tous âges. Les plus jeunes étaient des enfants, certaines étaient plus âgées que moi. Je ne lisais aucune compassion dans leurs regards. Leurs yeux naviguaient depuis mon visage jusqu’à mon entre-jambe et il y eut quelques commentaires sur mon sexe épilé.
Madame Colas tira sur mon oreille vers le haut.
« Je savais bien, espèce de paresseux, que tu lambinais quand je t’envoyais faire une course. Je n’en avais jamais eu la certitude Le colis pour Madame Schneider a été l’occasion rêvée. »
Pour suivre le mouvement qu’elle imprimait, je dus me mettre sur la pointe des pieds. Il y eut quelques hochements de tête d’approbation dans l’assistance.
« Madame Schneider a eu l’amabilité de te fesser. Je lui avais recommandé d’être sévère. Je pense qu’elle l’a été. Ce temps au coin devant toutes ces dames… »
Elle m’obligea à tourner la tête de droite à gauche pour bien me rendre compte du nombre de personnes qui me contemplaient.
« … a dû te servir de leçon. Un vilain garçon qu’on est obligé de punir comme un gamin ! A ton âge ! En plus des fessées de ce soir, je suis sûre qu’il y en a une qui t’attend à la maison Madame Tolbois ne laissera pas passer cela, sois bien certain que demain je m’occuperais de tes fesses. Tu vas, encore une fois, éprouver la rigueur de ma règle et tu vas passer une bonne partie de la journée au coin. Mais pour l’instant, je vais d’en donner un échantillon. »
Madame Colas tordit mon oreille tout en la ramenant à hauteur de ses hanches. Ma tête suivit le mouvement. Toujours en jouant sur mon oreille, elle me fit pivoter et je présentais mes fesses nues à l’assemblée de spectatrices. Elle relâcha mon oreille pour me faire passer sous son bras qui m’encercla la taille. Elle releva ma chemise. J’étais idéalement apprêté pour la fessée.
La fessée fut brève mais sèche. Avec sa main nue, Madame Colas avait suffisamment d’expérience en matière de correction de grands garçons pour savoir comment rendre mes fesses brûlantes en quelques minutes. Elle y fit pleuvoir une grêle de claques tellement rapprochées que j’avais l’impression qu’il n’y avait pas de pause entre deux d’entre elles.
L’effet en était indescriptible. J’avais l’impression que sa main déposait, à chaque fois, une marque au fer rouge juste à côté de la précédente. Il y avait un court moment où je ne sentais plus que les effets de la dernière claque, mais très vite, la douleur qu’avait déposée sa main précédemment, revenait en force. L’ensemble de mon postérieur fut en feu en quelques dizaines de secondes.
Toutes les spectatrices avaient disparues. Je n’avais plus aucune conscience de leur présence. Madame Colas et moi étions dans une bulle dans laquelle rien ne pénétrait. Je pouvais y gigoter des jambes dans tous les sens, y crier de tout mon soûl, y pleurer à chaudes larmes. Les opinions des autres personnes n’existaient plus.
Le retour à la réalité fut difficile. La fessée achevée, Madame Colas me remit sur mes pieds et, sans oser toucher mes fesses pour en dissiper la chaleur, j’effectuais une danse sur place que je stoppais net quand j’aperçus toutes les personnes qui me regardaient. Le seul endroit où je pouvais me cacher, c’était dans les bras de Madame Colas. Je m’y réfugiais. Elle m’entoura de ses bras et elle m’y laissa pleurer.

« Allons, ça suffit, maintenant ! »
Madame Colas ne m’avait gardé dans ses bras que le temps que je retrouve mes esprits et que se calment un peu les sanglots qui me faisaient haleter.
« Cette fessée n’a pas été aussi terrible que tu veux nous le faire croire. Je crois que tu en verras d’autre dès ce soir avec Madame Tolbois et également demain quand nous rediscuterons ensemble de ce qui s’est passé cet après-midi. Calme-toi ! Je crois que ta démonstration de souffrance a été comprise. C’est surtout que tu as honte de toi et tu as bien raison. »
Les demandes de Madame Colas n’étaient pas à négliger. Il était préférable de les prendre en compte. Je retenais mes sanglots quand elle m’éloigna de sa poitrine.
« Retourne te mettre au coin, le temps que je règle les derniers détails avec Madame Schneider. »
Même formulé aussi aimablement, c’était un ordre. Je ne m’y trompais pas. Je me mis en route. Le chemin, pour me rendre sur mon lieu de pénitence me sembla extrêmement long, bien plus qu’à l’aller. Ce n’était une question de mètres, mais de nombre de personnes qui suivaient attentivement ma progression.
J’arrivais enfin à destination. Je calais non nez dans l’angle et je tentais d’oublier tous les regards qui se portaient sur mes fesses nues.
Madame Colas expliqua à Madame Schneider comment fonctionnait les carnets de correspondance. Encore une des pratiques de notre entreprise qui allait trouver preneur, si j’en croyais les louanges que Madame Schneider émettait en découvrant le système.


Que s'est-il passé dans les épisodes précédents ?

Pour tout comprendre, il faut lire ce qui a précédé :

  • Le premier épisode : chapitre 1 et les vingt-huit qui ont suivi dans la saison une. Pour avoir accès à un épisode particulier, voir la page mes récits
  • L'épisode précédent : chapitre 53

Il y a une suite ... le chapitre 55.


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