La vie sous la surveillance des
trois femmes suivait son cours. Au bout de cinq jours, j’avais l’impression
d’avoir toujours vécu dans cette maison. Je crois que j’ai reçu au moins une
fessée par jour, mais je me consolais en pensant qu’elles m’étaient toutes
administrées dans le cadre familial, ce qui représentait une sorte d’intimité,
une intimité à quatre personnes, mais une intimité tout de même.
J’avais gardé un très mauvais
souvenir des fessées qui m’avaient été administrées en public que ce soit lors
du Conseil d'Administration de St Marie, dans le bureau de la Professeure
Girard, sur l’aire de repos de l’autoroute ou dans le magasin de lingerie.
Je ne comptais pas, dans cette
catégorie, celles que j’avais reçues à St Marie en présence d’autres élèves, y
compris celles qui m’avaient été infligées devant toute la classe, dans le
dortoir ou même dans la cour de récréation. Ceux et celles qui y avaient
assisté, étant soumis également à ce type de punition, faisaient, en quelque
sorte, partie de mes semblables, ce qui donnait aux corrections un caractère
domestique.
Je pouvais compter sur les doigts
d’une main quand j’avais été déculotté et fessé en présence d’étrangers. Je
comptais bien en rester là. L’atmosphère très familiale de la maison de Tatie
Nathalie me garantissait une certaine discrétion quant au traitement auquel j’étais
soumis, cela restait dans un cercle restreint.
Nous vivions en vase clos et je
ne voyais quasiment pas d’autres personnes. Les femmes qui m’entouraient
avaient de nombreuses occasions de se trouver à l’extérieur. Pas moi. Je
sortais peu. Mes obligations d’écriture que mes compagnes me faisaient
respecter, me confinaient dans la maison de Tatie Nathalie. J’avais peu de
temps libre pour envisager de faire autre chose et mon heure de coucher précoce
raccourcissait d’autant mes soirées. La vie bien réglée que j’avais découverte
à St Marie se prolongeait chez Tatie Nathalie. Elle tranchait avec ce que
j’avais connu depuis de nombreuses années avec ses avantages – mon sentiment de
fatigue permanente avait disparu – et ses inconvénients. C’était une vie un peu
ennuyeuse mais studieuse.
Pourtant l’atmosphère
particulière des fêtes de Noël se faisait sentir. Il était vaguement questions
de visites chez des voisins pour célébrer cette période de fin d’année. Tatie
Nathalie et Mamie avaient passé une soirée au restaurant avec des amis. J’étais
resté sous la garde de Julie. Cette soirée avait constitué les prémices aux
festivités. Il était question d’un réveillon qui se passerait en famille, ce
qui m’inquiétait. Elargir les résidents de la maison de Tatie Nathalie, même
temporaires, romprait avec l’intimité que nous avions créée. Le risque
d’introduire de nouveaux spectateurs lors de mes fessées était grand. Je ne me
faisais pas d’illusion sur la faible probabilité qu’il y avait à ce que j’évite
toute punition durant leur présence.
Je fus pris par surprise quand
j’appris par hasard, en fin d’après-midi, que les voisins venaient prendre un
apéritif le soir-même. Je calculais dans ma tête qu’ils ne seraient pas là plus
d’une heure, voire un tout petit peu plus, mais ils ne resteraient certainement
pas jusqu’à l’heure de mon coucher. Il était donc assez probable que je puisse
échapper à la fessée en un temps aussi court et, avec de la chance, à toute
allusion sur ce sujet. Ce n’était pas une garantie complète, loin de là, mais
je pouvais espérer passer entre les gouttes.
J’avais pris une fessée en milieu
d’après-midi. Alors qu’elle contrôlait la fiche de lecture que je rédigeais,
Tatie Nathalie avait estimé que mon travail n’avançait pas beaucoup. Elle
m’avait pris deux fois à rêvasser au lieu d’écrire. La deuxième fois avait été
la bonne.
« Crois-tu que je vais
passer mon après-midi derrière ton dos afin que tu te mettes sérieusement au
travail ? Il n’en est pas question ! Je connais, par contre une autre
méthode plus efficace. »
Elle m’avait alors déculotté, coincé
sous son coude et administré une « petite » fessée, c'est-à-dire
qu’elle m’avait corrigé jusqu’à ce que mes supplications et mes cris lui aient
indiqué que le message avait été reçu. Elle m’avait alors envoyé au coin.
Passé les premières minutes où la
fessée occupait tout mon esprit, je réalisais que je pourrais me trouver dans
cette situation quand les voisins arriveraient. Je ne tenais pas à ce que la
première chose qu’ils voient en pénétrant dans le séjour, ce serait moi debout
au coin, exposant mes fesses nues colorées par la dernière fessée. Je passais
en revue tous les arguments raisonnables pour me convaincre que Tatie Nathalie
ne me laisserait pas en pénitence jusqu’à leur arrivée : ma faute était bénigne
et il était nécessaire de me remettre au travail. Ce n’était pas, non plus dans
les habitudes de Tatie Nathalie de me laisser au coin des heures durant.
Je fus soulagé quand elle me
renvoya à mon travail. Je me reconcentrais, conscient que plus on
s’approcherait de la fin de l’après-midi, mériter une punition serait une
catastrophe qui augmenterait considérablement le risque de me trouver au coin à
l’arrivée de nos visiteurs. Ma motivation à travailler correctement était très
forte. Il n’y eut plus besoin de me faire une quelconque remarque.
Il y eut cependant une dernière
alerte. Quand, à la toute fin d’après-midi, j’annonçais que j’avais fini mon
travail, Tatie Nathalie s’empara de ma feuille et l’examina avec soin. Mon cœur
s’emballa. Si elle se déclarait insatisfaite par ma production, il ne pouvait y
avoir d’autre issue qu’une bonne fessée. En soit, cette perspective ne
m’amusait pas, mais le temps de mise en pénitence qui suivait généralement une
correction, ne pourrait être achevé quand les voisins arriveraient. Je
frissonnais rien que d’y penser.
Tatie Nathalie souligna une faute
d’orthographe sur la première page et deux autres sur la deuxième. Elle rajouta
un accent sur un e. Je savais qu’avec quatre fautes d’inattention dans mon
devoir, j’étais au bord de la fessée. Tatie Nathalie acheva sa lecture.
« Il y aura des corrections
à faire. Cela attendra demain. Range tes affaires et viens nous aider à
préparer l’arrivée de nos visiteurs. »
Je ne me le fis pas dire deux
fois et je sentis mon ventre se dénouer. Il restait quelques toasts à tartiner.
Je m’installais à côté de Julie pour finir les préparatifs.
« Je compte sur vous pour
être sages et bien élevés pendant que les voisins seront là. Vous savez que je
n’hésiterai pas à sévir au moindre problème. »
Nous savons tous les deux ce que
cela voulait dire. Nous hochâmes tous les deux la tête.
La sonnette de la porte d’entrée
fit entendre sa petite musique.
Non seulement il y avait un
couple, les Moreau, qui avait à peu près le même âge que Tatie Nathalie, mais
en plus, ils étaient accompagnés par deux jeunes adultes, un jeune homme et une
jeune fille qui, au premier abord, ne semblaient pas ravis d’être là. Ils ne
dirent qu’à peine bonjour avant de s’asseoir sur un bout du canapé et de
converser entre eux à voix basse.
Le contraste était saisissant
entre leur attitude et celle que Julie et moi avions adoptée. Nous étions assis
sur nos chaises, attentifs à la conversation qui se tenait entre les quatre personnes
les plus âgées. Ni Julie ni moi n’osions intervenir sans avoir été sollicités
auparavant. Régulièrement, Tatie Nathalie nous demandait d’assurer le service
en ramenant sur la table ce qui était nécessaire pour l’apéritif en cours, ce
que nous nous empressions de faire. Si nous avions été plus jeunes, nous
aurions été probablement félicités, en tant qu’enfants bien élevés, restant à
leur place dans une réunion d’adultes.
Antony et Florence, puisque
c’était leur nom, ne jouaient pas du tout ce rôle. Ils étaient accaparés par
leur téléphone et ils montraient ostensiblement leur indifférence à ce qui les
entourait. Il était évident que nous étions quantité négligeable au regard de
l’activité sérieuse à laquelle ils se livraient sur leur smartphone. Le paroxysme
fut atteint quand, je ne sais à quel propos, une discussion animée s’engagea
entre les deux jeunes. Leur ton monta jusqu’à couvrir la voix des autres
personnes présentes dans la pièce.
« Antony et Florence, on ne
s’entend plus, releva leur père.
– Et tu crois que vous ne nous
gênez pas quand vous parlez ? Pour le peu d’intérêt qu’à ce que vous
racontez, vous pourriez le faire plus discrètement ! »
Florence avait accompagné sa
sortie par une moue de mépris. Antony avait hoché la tête, confirmant son accord
avec l’opinion de sa sœur. Puis, les deux jeunes gens nous oublièrent
instantanément, revenant à leurs occupations premières.
Aucun des deux parents ne réagit
à cette saillie. L’insolence de la réponse les avait fait blêmir, mais ils
avaient laissé faire, n’osant pas reprendre cette impolitesse flagrante. Ils
avaient brièvement cherché le regard de Tatie Nathalie pour y lire son
incompréhension et son indignation face au comportement de leurs enfants. Mamie
était restée quelques instants la bouche ouverte. Elle ne dissimulait pas plus
sa stupéfaction.
Apparemment, selon les deux
parents, il n’y avait rien à faire. « La crise de l’adolescence prolongée »
auraient-ils probablement expliqué s’ils en avaient eu l’occasion. Il fallait
attendre que ça passe. Je savais que leur hôte et sa mère ne partageaient pas
cette opinion et qu’elles piaffaient d’impatience de recourir à une autre
méthode.
Il y eut un blanc, puis,
laborieusement, Tatie Nathalie amena la conversation sur un autre sujet. Les
échanges étaient maintenant plus empruntés. La gêne qu’avait provoqué
l’insolence de Florence et d’Antony n’était évacuée que superficiellement. Elle
restait présente à l’esprit de tous comme un comportement asocial qui, de fait,
avait été admis par les personnes présentes. La désapprobation de Tatie
Nathalie et de Mamie était évidente, mais, pour respecter les conventions, il
n’y avait pas de place pour l’exprimer.
« Axel, va rechercher des cacahouètes !
Il en reste sur la table de la cuisine. »
La coupelle qui les contenait
était vide. Cela pouvait expliquer l’ordre qui m’était donné. C’était un
prétexte. Tatie Nathalie voulait surtout montrer, à ses visiteurs, comment des
jeunes adultes placés sous sa responsabilité se comportaient, ce qui mettait en
évidence le contraste avec les enfants des voisins.
Ce n’était pas le moment de faire
preuve d’indépendance. La tension qui planait dans l’air aurait trouvé un
exutoire sur mes fesses. Je me levais précipitamment et je me rendis dans la
cuisine, conscient qu’une obéissance sans faille était attendue.
C’est toujours quand on veut trop
bien faire qu’on rate son coup. Je percevais l’exaspération de Tatie Nathalie
et je craignais qu’elle ne fasse preuve d’aucune patience. Je revins avec la
coupelle remplie de cacahouètes, un peu trop pleine, sans doute. Je me sentais
fébrile quand je dus la poser sur la table qui était bien encombrée. Il fallait
faire de la place et je ne pouvais le faire que d’une main. Du coude je
heurtais le goulot d’une bouteille qui vacilla dangereusement. D’un geste vif
je la rattrapais … et je renversais toutes les cacahouètes sur la table,
certaines roulèrent sur la moquette.
« Axel, quel empoté tu
fais ! Tu ne peux même pas poser une assiette sur la table sans déclencher
des catastrophes ! Tu mériterais que je te donne une fessée ! »
Le mot était lâché. Je rougis
jusqu’aux oreilles mais sans répliquer, et pour cause, à la promesse de Tatie
Nathalie comme j’aurais dû le faire si cet avertissement n’avait été qu’une
menace en l’air. Le ton employé par Tatie Nathalie et ma réaction laissaient
supposer que la réprimande pourrait se concrétiser à tout moment. C’était un
message indirect aux deux jeunes gens et à leurs parents : s’il était vrai
qu’à mon âge, une maladresse comme la mienne pouvait justifier une fessée, il
ne pouvait pas en être autrement de l’insolence qu’ils s’étaient permise.
Le silence qui accueillit la
réprimande de Tatie Nathalie montrait que chacun en avait compris les
implications. Le niveau de tension monta encore. Antony et Florence avaient
laissé leur téléphone et ils étaient attentifs à ce qui se passait sous leurs
yeux.
J’entrepris de réparer les dégâts
que j’avais commis. Tout cela n’avait pas arrangé ma nervosité. Je poussais un
verre et je faillis renverser ce qu’il contenait. Tatie Nathalie fut à côté de
moi en un instant. Elle me donna deux fortes claques sur le fond du pantalon.
« Laisse cela, je vais m’en
occuper ! Ramasse plutôt celles qui sont par terre ! »
Selon les normes de Tatie
Nathalie, ce que je venais de recevoir ne pouvait être considéré comme une
fessée. Mais dans le contexte, aux yeux de nos hôtes, il en était autrement.
Malgré mes trente ans passées et bien que je n’aie aucun lien familial formel
avec Tatie Nathalie, celle-ci pouvait me claquer les fesses sans que je ne proteste.
Ce fut Madame Moreau qui se remit
la première de cette révélation.
« Vous lui donnez vraiment
la … »
Comme souvent, le mot était
souvent difficile à sortir pour ceux qui n’avaient pas l’habitude de manipuler
ce concept. Elle finit tout de même par le prononcer.
« … la fessée ? »
Il n’en fallait pas beaucoup pour
que Tatie Nathalie se lance dans une explication de ses méthodes
disciplinaires. Là, elle avait en face d’elle deux personnes à convaincre non
seulement de leur pertinence, mais également qu’il fallait qu’elles y recourent
elles-mêmes dans les plus brefs délais.
« Bien évidemment ! La
fessée fait partie de l’arsenal éducatif que j’utilise abondamment. Elle fait
beaucoup de bien à Axel. Avez-vous vu comme il est sage et obéissant ?
C’est grâce à la fessée ! »
Je ne savais plus ni où me
mettre, ni quoi faire. Tatie Nathalie en décida à ma place.
« Va donc jeter ces
cacahouètes à la poubelle ! Tu en profiteras pour surveiller les
feuilletés qui sont dans le four. Laisse les chauffer encore deux minutes, puis
tu nous les amènes. »
Etre envoyé à la cuisine avait un
gros avantage : je n’étais sous le regard de ces quatre personnes qui me
dévisageaient comme une bête curieuse. Il était clair qu’elles hésitaient entre
l’incrédulité face à cette situation inattendue et l’amusement d’imaginer le
jeune adulte que j’étais placé sous la férule de Tatie Nathalie. J’avais vu se
dessiner un sourire sarcastique sur les lèvres des deux jeunes gens alors que
je croisais leur regard juste avant de quitter la pièce. Le refuge précaire de
la cuisine me permettait, au moins provisoirement d’y échapper.
Cela avait, par contre, un
inconvénient majeur : je n’entendais plus ce que racontait Tatie Nathalie
sur la façon dont elle me disciplinait. Je ne savais plus jusqu’à où elle
déciderait d’aller dans le récit de mes punitions. Qu’en sauraient toutes ces
personnes étrangères quand, inévitablement, je reviendrai dans le séjour ?
J’avais besoin de le savoir.
Je laissais la porte entrouverte,
mais dès que je m’en éloignais, je n’entendais plus rien de ce qui se disait
dans le séjour. Je résolus d’effectuer des allers-retours entre le four où je
surveillais les feuilletés et la porte derrière laquelle j’écoutais la
conversation.
« Vous le déculottez,
s’exclama Madame Moreau ! A son âge ?
– Vous savez, rétorqua Tatie
Nathalie, il n’est pas de bonne fessée sans une culotte baissée. C’est d’une
efficacité redoutable !
– Oui, bien sûr, je n’en doute
pas, mais ce n’est pas un peu ancien comme façon de faire ? »
Il fallait surveiller ce qui
était dans le four. Je quittais mon poste d’écoute. Ce n’était pas encore prêt.
Je pouvais capter encore un bout de la conversation qui me concernait.
« … il sait qu’il est
préférable de me laisser faire. Toute opposition se traduirait par une deuxième
fessée bien plus sévère.
– Comment faites-vous ?
– La menace de la brosse est
toujours présente. Axel a le choix entre recevoir une fessée, certes ce n’est
pas une partie de plaisir, mais enfin elle est proportionnée à la faute qui l’a
provoquée ; ou se rebeller. Dans ce cas, je lui garantis une deuxième
fessée encore plus sévère. Le choix est vite fait. L’obéissance est préférable.
- Je n’en reviens pas, renchérit
Monsieur Moreau. Je n’aurais pas pensé qu’il était possible de recourir à de
telles punitions avec des enfants aussi grands. »
Il se tourna vers sa progéniture
comme pour évaluer si une telle situation serait envisageable.
« Sans vouloir être
désagréable, je pense que les effets bénéfiques de la fessée sont visibles. Il
suffit de regarder comment se comportent vos grands adolescents et les
miens. »
Cela laissa les deux parents
dubitatifs. Nathalie et Antony prirent un air indigné. Le sens dans lequel
tournait la conversation ne leur plaisait pas. Je les comprenais un peu, mais
je ne pouvais pas m’empêcher de m’en réjouir intérieurement. Il y avait là de
quoi effacer leur sourire narquois.
« Qu’est-ce qui sent comme
cela ? »
Tatie Nathalie se tourna vers la
porte de la cuisine derrière laquelle je me tenais.
« Mes feuilletés dans le four ! Ils
brûlent ! »
De la fumée sortait du four. Je
me précipitais, mais je ne pus que constater les dégâts à l’ouverture du four.
Il n’y avait plus que des petits tas de pâte calcinée. Rien n’était
récupérable.
Tatie Nathalie surgit
derrière-moi. Elle me poussa pour prendre ma place devant le four dans lequel
elle ne jeta qu’un regard. Puis elle ouvrit la fenêtre et s’emparant d’une
manique, elle sortit la plaque du four. Le tout se retrouva à la poubelle. Elle
vérifia, d’un coup d’œil circulaire que tout allait bien, puis elle porta son
attention sur moi.
« Encore une
imprudence ! Tu es décidément un incorrigible étourdi. Cela tombe bien,
j’avais besoin de faire une démonstration. »
Elle me prit par l’oreille et je
la suivis sans tergiverser. Je savais où elle me menait et pourquoi, mais je
n’y pouvais plus rien.
Notre arrivée dans le séjour fit
sensation. Je vis Antony et Florence écarquiller les yeux tandis que leurs parents
fronçaient des sourcils pour être certains de tout comprendre ce qui se
passait.
« Ce jeune homme, annonça
Tatie Nathalie, faisait tout autre chose que ce que je lui ai demandé de faire.
A cause de sa distraction, il a failli mettre le feu dans le four. C’est le
genre de situation qui mérite une bonne fessée afin qu’une prochaine fois, il
soit plus attentif. »
Elle s’attaqua à la boucle de ma
ceinture, puis au bouton qui faisait tenir mon pantalon autour de ma taille. Je
me retrouvais avec un pantalon qui s’était affaissé sur le haut de mes cuisses.
Tatie Nathalie me fit passer sous son bras, en prenant soin que mes fesses
soient tournées vers ses hôtes. Elle entoura ma taille de son bras et me ramena
contre son flanc. En appuyant sur mon dos, elle m’obligea à me courber un peu
plus, mettant mes fesses plus en évidence. Elle acheva alors le déculottage.
Sa main libre suffit à baisser
mon pantalon en-dessous de mes genoux. Comme j’en avais l’habitude, je la
laissais faire, acceptant passivement qu’elle me mette dans une situation aussi
humiliante. Son autorité prenait le pas sur mon envie de fuir. Je savais
pourtant que je n’étais pas encore au bout de la honte.
Les doigts de Tatie Nathalie se
glissèrent sous l’élastique de mon sous-vêtement. Je serrais les fesses, mais
c’était bien inutile. Elle tira vers le bas pour retourner ma culotte, puis
elle l’accompagna jusqu’à mes genoux. Enfin, elle retroussa ma chemise dans mon
dos. Chacun était aux premières loges pour contempler ma fessée.
Je ne voyais plus les spectateurs
qui avaient assisté à mon déculottage, mais je croyais sentir leur souffle sur
mes fesses et leurs regards qui me brûlaient en se posant sur ma peau nue.
Tatie Nathalie me donna bien vite d’autres sujets de préoccupation.
J’accompagnais la première claque
d’un « aïe » sonore. La présence de la famille Moreau ne changeait
rien à mes habitudes. Je savais qu’il était inutile de retenir mes cris. Tatie
Nathalie saurait m’y amener quoique j’y fasse. Sa main commença son travail de
sape, laissant à chaque fois une marque rougissante sur mes fesses.
Alors que mon postérieur devenait
le siège d’un brasier, j’oubliais la présence des spectateurs. Je ne pouvais
plus retenir ni mes supplications, ni mes larmes et j’entamais une danse
fessière dont le bras de Tatie Nathalie limitait l’ampleur.
Elle avait besoin, vis à vis de
ses invités, de démontrer ce qu’était une sérieuse punition. J’en fis les
frais, même si j’aurais reconnu sans trop d’effort que cette fessée était
méritée. Sans doute, les circonstances l’avaient rendue un peu plus sévère que
nécessaire.
Je trépignais sur place depuis un
bon moment, quand Tatie Nathalie me laissa me relever. Je savais que je n’avais
pas le droit de frotter mes fesses pour en diminuer la douleur. C’était une
règle imprimée au plus profond de mon cerveau. Je portais mes mains, doigts
croisés, à ma bouche et je refermais mes dents sur la phalange qui était à ma
portée. Je serrais mes mâchoires, ce qui faisait un bâillon assez inefficace
mais qui étouffait un peu mes pleurs.
Je remuais mon postérieur dans
tous les sens, cherchant une position qui aurait permis de diminuer la brûlure
qui embrasait mes fesses. Elle n’existait pas. Je me livrais à ces contorsions
sans aucune pudeur. Ma chemise était retombée et, arrivant au ras de mes
fesses, elle les dissimulait à moitié. Ma pantomime fessière écartait ce
vêtement au gré de mes mouvements. Je dévoilais alors alternativement le rouge
de mes fesses, puis mes organes sexuels épilés.
« Tu as bien assez mobilisé
l’attention générale. Va te mettre au coin, pour te faire oublier. »
Je plaçais mon nez dans l’angle
de la pièce, conscient d’être encore au centre de tous les regards. Il
s’agissait de maîtriser, au plus vite, le bruit que je faisais encore. Bien
qu’assez récente, mon expertise dans ce domaine commençait à friser l’excellence.
Il ne me fallut guère plus d’une minute pour que je n’émette plus aucun son.
Je m’attendais à ce que la
saynète que nous venions de produire, Tatie Nathalie et moi, soit abondamment
commentée. Il n’en fut rien. Les feuilletés carbonisés, puis les meilleures
recettes pour en fabriquer, puis d’autres sujets qui n’avaient plus rien à
voir.
J’étais oublié dans mon coin.
Peter Pan continue sa pause cette semaine encore. Toujours pas de dessin
Pour suivre le fil de cette histoire :
Comprendre le contexte : l'introduction
Le premier épisode : chapitre 1
L'épisode précédent : chapitre 64
Le prochain épisode ... c'est le chapitre 66.
Vous cherchez un chapitre en particulier ?
C'est par ici
De l'usage des commentaires
N'hésitez pas à donner votre avis. Les retours des lecteurs sont un encouragement précieux pour les auteurs, si vous voulez que ça dure. Faites-en un usage immodéré.
Encore une leçon de fessée en public, bien venue. La famille invitée sera t elle conquise par la méthode ? Les enfants bien mal élevés mériteraient certainement de se faire rougir un peu, beaucoup, les fesses.
RépondreSupprimerFeuilleté brulé, c'est la fessée! Et bonne cuisson pour le fessier!! (sourires)
Ramina.
Au fait, et notre ami Gérôme ? un Dimanche sans Dessin de Peter pan c'est un derrière sans fessée! (re-sourires)
Ramina,
SupprimerJ'espère encore vous entraîner dans une direction imprévue avec la suite de cet apéro de voisinage. Vous en verrez les développements dès la fin de cette semaine.
En ce qui concerne Gérome, je pense pouvoir annoncer son retour dès dimanche, puisque Peter Pan me l'a annoncé.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
Bonjour mes bons amis,
SupprimerMerci de votre sollicitude respective. Ca fait plaisir.
Eh oui, Gérome le garnement s'est payé bien malgré lui quelques jours de relâche. Mais pas les femmes de son entourage. Elles sont soucieuses de son bien-être au prix de quelques fessées. Maternelles mais terriblement sévères !
"Les hommes sont comme les arbres : sans un tuteur, ils ont tendance à pousser tordus !!! " martèle Maman Térèze.
Il n'est au bout de ses peines.
Peter'.
Peter Pan
SupprimerJ'attendais le retour de Gérome, vos dessins nous manquaient certes, mais vous encore plus.
Au plaisir de vous lire,
JLG.