jeudi 21 janvier 2021

Le journal d'Olga - chapitre 37 - acte 3

 J’ai fait mes adieux à Émilie J.

« Faut que j’y aille !

On s’est fait la bise.

‒ Peut-être à une autre fois, qui sait ? Mais t’oublies pas ma lettre, hein, surtout !

Puis à Athina B.

‒ T’as passé une bonne journée ?

‒ Excellente.

‒ J’en suis ravie. Bon, mais je te raccompagne pas. Tu connais le chemin.

Je connaissais, oui.

Un couloir. Un autre. La porte. Que la gardienne ne m’a pas ouverte.

‒ Viens par ici !

Une petite pièce sur le côté. Où une autre gardienne, une grande sèche au visage revêche, a voulu me fouiller.

‒ Hein ? Mais pourquoi ? La dernière fois…

‒ C’était la dernière fois. Lève les bras !

‒ Mais…

‒ Ah, complique pas les choses ! C’est pas le moment.

Elle m’a palpée, s’est arrêtée à la hauteur de la poche de ma veste, en a extirpé la lettre d’Émilie J.

‒ C’est quoi, ça ?

‒ C’est à moi. C’est…

Elle l’a ouverte, l’a dépliée.

Ce n’était pas une lettre. C’était un document imprimé. Des deux côtés. Souligné de rouge par endroits.

‒ Tu sais ce que ça coûte de sortir ce genre de choses de prison ?

‒ Je savais pas… Je croyais… Elle m’avait dit que c’était une lettre.

‒ Prends-moi bien pour une imbécile… Et tu caches quoi d’autre ?

‒ Mais rien, je vous jure.

‒ On va voir. Déshabille-toi !

Elle m’a regardée faire, la mine sévère, sans me quitter un seul instant des yeux.

Quand j’ai été en sous-vêtements, je me suis arrêtée.

‒ Le reste aussi. Tout !

Le soutien-gorge. La culotte. Et je suis restée là, bras ballants, à contempler mes pieds.

Elle a enfilé un gant.

Penche-toi en avant ! Allez ! Et écarte les jambes !

J’ai obéi. Il y a eu ses doigts. Devant. Et puis derrière. J’ai serré les dents. Les larmes me sont montées aux yeux. De honte. D’humiliation. Je les ai retenues. Tant bien que mal. Ne pas lui donner cette satisfaction. Ne pas lui faire ce plaisir.

‒ Attends-moi là !

Toute seule. Toute nue. Dans cette petite pièce froide et mal éclairée. À m’accabler de reproches. Quelle idiote j’avais été ! Non, mais quelle idiote ! J’aurais dû me douter. Me méfier. Et maintenant ? Il allait se passer quoi maintenant ? Je suis restée là à frissonner et à me morfondre un temps interminable.

Et puis la directrice est entrée. Furieuse.

‒ Ah, ben bravo ! Bravo ! Alors nous, on t’accueille charitablement ici, pour te rendre service, et toi, tu ne trouves rien de mieux à faire que de nous planter un couteau dans le dos. Bon, mais pour commencer, tu vas passer la nuit en cellule. Le temps qu’on statue sur ton cas. Qu’on décide si on règle ça en interne ou si on fait remonter l’infraction plus haut. À qui de droit.

Elle a fait signe à la gardienne.

‒ Cellule 324.

Mais… Et ma mère ? Mes parents ? S’ils ne me voyaient pas rentrer…

‒ Sœur Marie-Zénaïde va les prévenir. Elle va aussi mettre au courant la directrice de ton école. Qu’elle sache à quoi s’en tenir sur ton compte. Allez, gardienne, emmenez-la !

On a fait un arrêt à la lingerie où on m’a jeté un uniforme de détenue sur les bras.

‒ Enfile ça ! Et grouille ! J’ai pas que ça à faire… »

 

Et je me suis retrouvée dans la cellule d’Émilie J. Qui s’est avancée à ma rencontre, toute penaude.

« Tu m’en veux ?

‒ Non, tu crois ?

‒ Désolée, mais j’en crevais trop de l’envie de rester ici. Et là, trois mois on va me rajouter à moi. Au moins. Si c’est pas plus. J’allais quand même pas laisser passer une occasion pareille…

‒ Quitte à ce que ça me retombe aussi dessus. C’est sympa, merci.

‒ Oh, mais tu risques pas grand-chose, va ! La directrice va étouffer l’affaire. Parce que la seule chose qui compte pour elle, c’est sa carrière. Alors pas de vagues. Ou le moins possible. Tu vas t’en tirer avec une bonne fessée. Et puis voilà !

‒ On voit que c’est pas toi qui vas te la prendre…

‒ Oui, oh, c’est quand même pas la mer à boire ! Non, et puis c’est de ta faute aussi…

‒ De ma faute ! Ben, voyons !

‒ De ta faute, oui ! Parce que, dès que je t’ai vue, dès qu’elle t’a amenée ici, Athina B., je me suis dit qu’une fille comme toi, il fallait absolument que je la voie s’en ramasser une. Que je me prendrais un pied pas possible à te voir grimacer et gigoter sous les coups de fouet. Et moi, quand je veux quelque chose, je finis toujours par l’obtenir. Toujours. La preuve !

La lumière s’est brusquement éteinte.

‒ Dix heures ! Faut qu’on la ferme maintenant, sinon… »

Je me suis enfouie à tâtons sous les draps et réfugiée, par la pensée, dans les bras de Théo. Mon Théo. Qui m’a dorlotée. Chuchoté des mots tendres. Fait tout oublier.

 

Le lendemain matin, au sortir de la douche, une gardienne m’attendait.

« Viens avec moi !

J’ai voulu me rhabiller.

‒ Pas la peine ! Reste comme ça…

On a erré, de couloir en couloir, jusqu’au bureau de la directrice.

‒ Ah, te voilà, toi ! Alors écoute-moi bien ! Si j’avais adressé un rapport au juge, c’était un procès assuré. Et tu t’en serais sortie avec trois mois de prison. Au bas mot. Sans compter qu’une condamnation, inscrite à ton casier judiciaire, aurait sérieusement hypothéqué ton avenir professionnel. Alors, tout bien considéré, j’ai décidé de faire, pour cette fois, preuve de mansuétude à ton égard. Tu seras publiquement fouettée, en fin de matinée, dans la cour de l’établissement pénitentiaire. Cinquante coups.

‒ Et Émilie J. ?

‒ Ça ne te regarde pas…

Et elle a fait signe à la gardienne de m’emmener.

‒ On va où ?

‒ À l’infirmerie. Que le docteur Pierre B. t’examine et vérifie que tu es en bon état physique et en mesure d’être punie.

Je me suis figée sur place.

‒ Le docteur Pierre B.…

‒ Lui-même, oui. Ça te pose un problème ?

‒ Oui. C’est-à-dire que non. Non. Pas du tout !

‒ Eh bien, allez alors, avance !

Dès qu’il m’a aperçue, il s’est mis à se frotter les mains.

‒ Ah, la petite caille ! Bon, ben on va commencer par une fouille à corps.

La gardienne s’est interposée.

‒ Ça a déjà été fait, ça, docteur…

Il lui a lancé un regard de dépit.

‒ Hein ? Mais fallait m’attendre… Je m’en serais chargé.

Il l’a congédiée du revers de la main.

‒ Allez, allez ! Vous avez à faire. Et toi, la petite délinquante, allonge-toi là !

Il m’a prise par le coude, aidée à escalader la table d’examen et tranquillement reluquée, un petit sourire salace juché au coin des lèvres.

‒ C’est qu’il y a de la mamelle, là, hein, il y a pas à dire… Et le fendu est bien dégagé. Sans un poil superflu. Comme je les aime. Mais c’est qu’en plus il a l’air bien douillet, bien accueillant, ce petit nid d’amour. On pourrait peut-être aller lui rendre une petite visite, non ? Qu’est-ce que t’en penses ?

J’en pensais que sûrement pas… alors là ! C’était hors de question.

Il avait déjà avancé la main. Il a fait marche arrière, haussé les épaules.

‒ Oui, oh, tu dis ça… Pour le moment. Mais quand t’auras passé trois mois ici, parce que ça arrivera… Ça arrivera forcément. T’es le genre de fille à pas pouvoir t’empêcher d’accumuler les sottises.

J’ai voulu protester.

‒ Oh, si ! Si ! Je sais ce que je dis. J’ai l’habitude. On tardera pas à te revoir. Pour un séjour longue durée. Et ce jour-là, quand tu seras en manque, que ça te grattera en bas, tu feras comme les autres. Vous êtes toutes pareilles. Tu viendras me supplier de te la faire miauler, ta petite chatte.

Il était vexé. Il était déçu. Il n’avait pas l’habitude qu’on lui résiste, qu’on ne cède pas à ses avances.

Il m’a rapidement examinée. Il m’a écouté le cœur, il m’a pris la tension, pesée.

‒ Ça ira. Tu dégages.

Et il a appelé la gardienne.

‒ Emmenez-moi ça ! »

Je m’en étais fait un ennemi, bien décidé à tirer vengeance de moi à la première occasion.

 

J’ai déjeuné seule. Les autres avaient déjà terminé, étaient reparties.

On m’a ensuite conduite jusqu’au bureau de Sœur Marie-Zénaïde qui m’a fait attendre une bonne vingtaine de minutes avant de me recevoir.

« Ah, ben t’as fort, toi, dis donc !

‒ Ils se sont inquiétés, mes parents ?

‒ Ils sont surtout furieux. Tu peux t’attendre, à ton retour, à un accueil, disons, chaleureux. De la part de la directrice de sainte-Croix aussi, d’ailleurs. Ne serait-ce, entre autres choses, que parce que tu as séché les cours. Tu comptais justifier ça comment ?

‒ Je sais pas… Je…

‒ Oh, si, tu sais ! Tu sais même très bien. Alors ? Je t’écoute.

‒ Je me serais fait un mot d’absence.

‒ Où tu aurais expliqué que tu t’étais rendue à la prison pour te donner du plaisir en assistant à la punition de Lahna H. et de Zhu W.L. ?

‒ Oh, non, pas ça, non !

‒ C’est pourtant bien ce qui s’est passé.

J’ai rougi, baissé la tête.

‒ Tu n’as pas honte ? Eh, bien, réponds !

‒ Si !

Il y a eu un très long moment de silence pendant lequel elle m’a maintenu sous son regard. Un silence qu’elle a fini par rompre.

‒ Et tu as un petit ami, à ce que j’ai appris ?

Inutile de nier.

‒ Théo, oui.

‒ Tu ne couches pas avec, j’espère ?

‒ Oh, non, ma sœur, non.

‒ Tu mens. Bien sûr que si que tu couches avec ! Tu es une dépravée, Olga. Une petite vicieuse. Et tu ferais beaucoup mieux de te consacrer à ses études plutôt que de passer ton temps à te pâmer dans les bras d’un quelconque imbécile qui se moque très vraisemblablement de toi derrière ton dos et qui t’aura plaquée d’ici trois mois.

Une bouffée de rage m’a envahie. Elle s’en prenait à Théo. Et ça…

‒ Oui, oh ben vous, c’est pas mieux.

‒ Pardon ?

‒ Oui, parce que comment vous le reluquiez Thomas, le jour où vous l’avez puni et qu’il s’est mis à bander. Tout le monde l’a vu. Et même qu’avant, soi-disant pour le confesser, vous êtes restée une éternité enfermée toute seule avec lui tout nu.

Elle m’a giflée. Deux fois. Deux gifles magistrales par-dessus le bureau.

‒ Alors là, ma petite, tu vas me payer ça ! Cher. Très cher. »

 

On m’a laissée à l’isolement tout le reste de la matinée.

« T’auras tout le temps de réfléchir comme ça…

Le temps surtout de m’efforcer de dédramatiser. J’en avais déjà reçu des fessées. Ce n’était pas la première fois. C’était un mauvais moment à passer, et puis voilà. On n’en mourait pas. Non, ce qu’il fallait, c’était essayer de faire le vide, de s’absenter de soi-même tout le temps que ça durait. Être ailleurs. Surtout, surtout, pendant que ça se passait, ne regarder personne. Jamais. Fixer quelque chose, très loin, au-dessus de tout le monde.

C’était bien beau, toutes ces résolutions. N’empêche que, lorsqu’on est venu me chercher, sur le coup de midi, qu’on m’a menottée les mains dans le dos, mon cœur s’est emballé et je me suis mise à trembler. C’est comme dans un nuage que j’ai parcouru, encadrée par deux gardiennes, les quelques dizaines de mètres qui me séparaient de la cour de la prison. Avant de m’y projeter en pleine lumière, on m’a obligée à regarder, par l’entrebâillement de la porte, les détenues massées au pied de l’estrade. Ça parlait fort. Ça s’interpellait. Ça riait. Ça s’impatientait. Ça s’est mis à scander : « Commencez ! Commencez ! Commencez ! »

‒ À toi !

Et ça a été un grand cri.

‒ Ah, la voilà !

J’ai dû passer au milieu d’elles. De leurs mains qui se tendaient, qui m’effleuraient, qui me flattaient la croupe, qui m’empaumaient les seins. De leurs mines ravies. De leurs sourires moqueurs. De leurs commentaires ironiques.

‒ Oh, mais c’est que tu vas la chanter, la chanson, la petite bourgeoise !

‒ Et la danser, la gigue !

J’ai croisé, un bref instant, le regard d’Émilie J. Elle souriait. Elle était aux anges.

On m’a fait grimper sur l’estrade, lever les bras et on m’a attachée, par les menottes, à une poulie coulissante. J’ai voulu me positionner de trois quarts pour en offrir le moins possible à la vue des détenues, mais les gardiennes m’ont obligée à leur faire face.

‒ Qu’elles se rincent l’œil ! Chacun son tour…

Je suis restée comme ça une bonne dizaine de minutes et puis Sœur Marie-Zénaïde a surgi, s’est retroussé les manches, m’a lancé un regard plein de rancœur et m’a brandi le fouet sous le nez.

‒ À nous deux !

Et elle a cinglé. Un grand coup. À pleines fesses. J’ai hurlé. Un autre aussitôt. Un troisième. D’instinct, pour lui dérober mon derrière, je me suis tournée dans l’autre sens. Ça ne l’a pas arrêtée. Elle m’a cinglé énergiquement le ventre. Le bas-ventre. C’était pire. Bien pire. J’ai repris, en hurlant, ma position initiale. Elle s’est acharnée sur mon derrière. Ça brûlait. Ça mordait. Insupportable. Échapper, ne fût-ce qu’un instant, alors dans l’autre sens. Et puis encore dans l’autre sens. Et encore dans l’autre. J’ai virevolté sur moi-même. Une toupie. Une véritable toupie. En nage, essoufflée, pantelante, rugissant de douleur.

La directrice a demandé une pause. Le docteur Pierre B. est venu m’examiner. Il a pris tout son temps. Il a regardé, tâté, m’arrachant des grimaces et des gémissements de douleur. Avant de me susurrer à l’oreille…

‒ Tu n’as pas été gentille tout à l’heure. Si t’avais été gentille, j’aurais tout fait arrêter. Mais tant pis pour toi ! On continue.

Et il a fait signe à Sœur Marie-Zénaïde qu’elle pouvait poursuivre. Ce qu’elle a fait. Avec toujours la même intensité. Je ne criais plus. Je n’en avais plus la force. Je sanglotais en silence. Je ne tournais plus non plus. Je m’abandonnais, passive, docile, aux morsures du fouet. J’entendais les filles, comme dans un brouillard. Je discernais vaguement, à travers mes larmes, celles du premier rang. Elles se donnaient du plaisir à mes dépens comme je l’avais fait, moi, la veille, à ceux de Lahna H. et de Zhu W.L. Comme je l’avais fait tant d’autres fois à Sainte-Croix quand des élèves de ma classe étaient punis devant moi. C’était moi maintenant l’instrument de leur plaisir. Comme je serais celui du plaisir de Théo quand j’allais lui raconter. Théo qui regretterait de n’avoir pas été là. De n’avoir pas assisté. Théo dont la queue allait se dresser en buvant mes paroles. Théo qui allait jouir de savoir que j’avais été punie. De le voir. Théo ! J’ai crié son nom. Théo ! Théo ! Et ça a été bon. Si bon



Et Iourievna ? On la connait

Je veux ! Elena nous l'a longuement présentée mais si vous êtes passés à côté,  voici le premier épisode de la série : le chapitre 1

Il y a un début à cette série

Le chapitre 1
et l'épisode précédent : chapitre 37 - acte 2
Mais si vous voulez lire ce récit d'un autre point de vue : les rebelles chapitre 37

Et la suite ?

François nous la prépare pour la semaine prochaine

N'hésitez pas pour les commentaires

Tout le monde les attend : que pensez-vous de cette série croisant l'imaginaire d'Elena et celui de François ?

6 commentaires:

  1. Bonjour François,
    Petite visite en prison qui se transforme en véritable enfer. Non seulement Olga a voulu aimer sa codétenue, mais en plus, elle se fait avoir et c'est elle qui se fait punir pour avoir tenté de faire sortir de prison un document interdit. Emilie est plus que ravie de l'avoir piégée et de la regarder en train de se faire fouetter devant les autres prisonnières. Comme s'il n'y avait pas assez de spectacle comme ça. Il faut qu'on en rajoute un peu.
    Soeur Marie-Zénaïde, dont la réputation n'est plus à faire, ne demande pas mieux que de ramener les brebis égarées dans le troupeau. Olga ne pourra s'en prendre qu'à elle-même de s'être fourrée toute seule dans ce guêpier. Cet épisode ne faisait pas partie de la série origine, mais elle est super bien venue, imaginée et intégrée dans l'ensemble, car ça ne dénature en aucune façon le tout.
    J'aime beaucoup.
    Amitiés.
    Elena.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour, Elena. Et bonjour à tous.
    J'avoue avoir pris beaucoup de plaisir à écrire cet épisode. J'ai d'ailleurs bien l'intention de ramener un jour ou l'autre Olga en prison. Il semble qu'elle éprouve pour cet endroit une certaine fascination. Elle s'est fait rouler par sa compagne de cellule, mais, au fond elle ne lui en veut que pour la forme. C'est elle-même qu'elle accuse d'avoir manqué de discernement. Est-ce qu'au fond d'elle-même elle n'est pas finalement comblée d'avoir été soumise à l'ordinaire des détenues? Un peu comme s'il s'était agi pour elle d'un examen de passage qui lui donne accès à une autre dimension. Qui fait d'elle une autre personne. Au fond, je crois qu'Olga a une double personnalité. D'un côté, c'est une petite fille sage qui respecte les règles et qui accepte d'être punie quand elle l'a mérité. De l'autre, c'est une rebelle qui ne rêve que de s'en affranchir. Peut-être la prison est-elle ce qui lui permet de réconcilier ces deux facettes de sa personnalité?
    Amicalement.
    François

    RépondreSupprimer
  3. Amis de la poésie et de la fessée derrière les barreaux... Bonjour!
    Bonjour François

    Il paraît que nos régions ont du talent. Notre ami François, en a indiscutablement, aussi, notamment comme dialoguiste. Oui, je l'ai déjà dit, mais j'en vois au fond qui n'ont pas entendu, parce qu'ils n'écoutent pas!! C'est la fessée! Soeur Zénaïde, ils sont à vous!

    Tous les récits sont construits sur des dialogues vivants. Le ton est juste, les répliques aussi, le langage direct, rapide, percutant comme les coups de fouets sur les fesses d'Olga, qui se fait manipuler par sa soi disant, copine, Emilie ... pas jolie jolie, Émilie, la perfide !

    Si le style d'écriture de l'auteur est léger et agréable, pour les personnages par contre, c'est " Le bal des Maudits" ... faux jetons, pervers, vicelards ou sadiques... au choix. Fantasme quand tu nous tient. Te trait est tellement accentué que la galerie de portrait en devient drôle.

    On y retrouve le libidineux, lubrique, Docteur Pierre B (comme "bite" dans le tête, à défaut de la mettre ailleurs. Sc'usez du peu !) le mineur de fond de l'entre jambe féminin. Gratiné celui là!

    Impossible de rater l'inénarrable "Soeur sourire jaune", toujours prête à rendre sévices. Pas vraiment Zen, la Zénaïde, zélée du coup de fouet salace. Le genre à se dépoussiérer la moquette par devant en donnant des conseils de nettoyage moral par derrière. Hypocrite!
    A côté de la prison du journal d'Olga, le bagne de Cayenne, paraîtrait comme un avant goût du Club Med !

    Autant dans CDAMF, les messieurs dérouillent à tours de bras, autant ici, les Dames, aux mamelles (animales), sont traitées comme des moins que pas grand chose. Elles s'en prennent plein le tiroir-caisse sans rendre la monnaie! Juste équilibre, pas de jaloux. On ne s'ennuie pas une seconde, parce qu'il se passe toujours quelque chose sur le blog... Comme aux Galeries La Fayette!
    Amicalement
    Ramina

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour Ramina. Et bonjour à tous.
    Il est vrai que bien des postérieurs ( et pas que... ) tant féminins que masculins en prennent pour leur grade. Une seule responsable, à l'origine, de cet état de fait, Elena qui lance tout un tas de personnages dans le grand bain. Il peut être fascinant ensuite de les y regarder se dépatouiller, voire couler. Comme de garder un œil sur ceux qui tirent les ficelles et, sous couvert de faire respecter la discipline, les bonnes mœurs ou les règlements laissent libre cours à leurs tendances les plus inavouables. Comme dans la vraie vie au fond. sauf que dans la vraie vie on déguise. On masque. Pas ici. On s’avance à visage découvert.
    Amicalement.
    François

    RépondreSupprimer
  5. Bonjour François,

    Et voilà!!! Jolie dérobade, responsable, mais pas coupable ! Hi, hi, la faute à Elena ! Ouuuh, la vilaine qui "lance tout un tas de personnages dans le grand bain". Il semble bien que, dans le journal d'Olga, on ne se contente pas de les regarder se dépatouiller, mais qu'on en profite,pour leur enfoncer la tête sous l'eau! N'est il pas ?

    D'accord, bien dit, comme dans la vraie vie, sous le régime libéral de la loi du plus fort... et de plus en plus à visage découvert, de ceux qui tirent les ficelles et se cachent de moins en moins. Du fantasme à la réalité, le fil n'est parfois pas plus épais qu'une lanière de martinet... les minces sont plus cinglantes. (rire)
    Amicalement
    Ramina

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Ramina. Et bonjour à tous.
      Il faut toujours un(e) coupable. Et il vaut toujours mieux que ce soient les autres plutôt que soi-même, non? Plaisanterie mise à part, j'ai le beau rôle parce qu'il me suffit de mettre mes pas dans les pas d'Elena même si je prends parfois des chemins de traverse. Et si je prends beaucoup de plaisir à le faire.
      Amicalement.
      François

      Supprimer

Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.