samedi 24 avril 2021

Une pension de famille bien tenue - chapitre 13

 Mademoiselle Solveig était inquiète. C’était elle qui avait proposé à la menuisière de prendre son apprenti en pension. C’était prendre le risque de déconstruire le fragile équilibre qui s’était mis en place depuis que la boulangère était venue leur demander de prendre en charge la discipline de Louison et de François.

Il y avait eu quelques jours de turbulence au début, nécessitant un recours régulier à la fessée dont certaines avaient laissé des marques sur les fesses pendant plusieurs jours. Olga et elle avaient dû être très vigilantes aux désobéissances de leurs deux pupilles afin de leur montrer que tout écart serait sanctionné.

Cela avait été trois ou quatre jours où Solveig avait eu l’impression de ne pas avoir eu de répit, tant les comportements de Louison et de François laissaient à désirer. Sa sœur et elle avaient eu l’impression d’être en permanence sur le qui-vive afin de ne pas laisser passer aucune désobéissance, aucun caprice, aucune négligence, aucune insolence ou impolitesse de l’un de leurs pupilles.

Puis, progressivement, les relations avec leurs tutrices avaient évolué. Quand elles décidaient qu’une fessée était nécessaire, ils ne cherchaient plus à s’y soustraire. Les punitions étaient vécues comme des temps de rédemption indispensables qui effaçaient la faute qui l’avait justifiée. Ils ne s’y rendaient jamais de bonne grâce, mais ils s’y soumettaient comme à un remède amer, mais nécessaire.

Une confiance s’était instaurée entre eux. Il n’y aurait pas de fessée pour des motifs futiles, voire inexistants. Il y avait donc une leçon à apprendre à chaque fois que leur culotte descendait et que leurs fesses nues étaient l’objet de l’attention de l’une des deux sœurs.

Louison et François trouvaient peu à peu leurs repères dans le cadre strict, mais sécurisant qui les entourait à chaque instant de leur jeune vie. Ils avaient trouvé deux mamans de substitution sévères mais justes qui punissaient à bon escient, mais qui savaient également consoler quand ils passaient de mauvais moments. Il n’était pas rare que l’un et l’autre passât un long moment assis sur les genoux de l’une de leur tutrice ou serrés dans ses bras pour y recevoir un long câlin dont ils sortaient revigorés. Comme l’avait dit Mademoiselle Solveig, c’était ceux qui suivaient une fessée qu’ils appréciaient le plus et c’était vrai autant pour les deux pupilles que pour les deux tutrices.

La présence des deux jeunes gens et l’attention maternelle qu’elle leur prodiguait redonnait un sens à sa vie qu’elle avait envisagée assez morne jusqu’à maintenant. Elle avait obligé Solveig à reprendre des horaires réguliers, ne serait-ce que pour lever ses grands enfants et à être plus attentive aux besoins des autres afin d’être certaine de les punir à chaque fois qu’ils en avaient besoin.

Solveig se demandait si l’arrivée d’un autre jeune garçon dans ce cocon familial, perturberait ce que sa sœur et elle avaient réussi à faire en aussi peu de temps. Bien sûr Olga avait approuvé sa décision.

« Il y a encore trois chambres de libres, ce serait bien d’y accueillir d’autres personnes, avait-elle commenté sobrement. »

Oui mais maintenant qu’elles s’apprêtaient à sauter le pas, Solveig n’était plus aussi sûre d’elle.

 

Le coup de sonnette attendu finit par retentir.

« Louison va ouvrir la porte et soit bien polie avec nos visiteurs. »

Louison ne se risquerait pas à une quelconque attitude qui pourrait être prise pour de l’impolitesse alors que des visiteurs se présentaient à la porte. Elle savait que leur présence n’empêcherait en rien l’une de ses tutrices de la punir séance tenante et elle n’avait aucune envie d’être déculottée et fessée avec comme témoin des personnes qu’elle ne connaissait pas, même si elle savait, que ce soit à la boulangerie ou chez les sœurs Johanson, si une fessée en public s’avérait nécessaire, elle n’y couperait pas. Cela s’était déjà produit plusieurs fois et il n’y avait aucune raison que cela n’arrivât encore à d’autres occasions. C’était pourtant bien cela qui la chagrinait. Les deux sœurs ne leur avaient pas expliqué ce qui se passait. Ils n’avaient deviné l’arrivée probable d’un colocataire qu’au travers de bribes de conversations qui ne leur étaient pas adressées. Ils n’en savaient pas plus et ils n’avaient pas osé poser des questions, n’ayant pas été autorisés à le faire.

La curiosité était un défaut que les deux sœurs s’efforçaient d’éradiquer chez leurs pupilles, ainsi que toute intrusion dans les conversations des grandes personnes, un monde auquel ni Louison ni François n’appartenaient. Ils l’avaient appris à leurs dépens et malgré leurs vingt ans largement passés, ils n’étaient pas à la veille d’y être admis.

En mettant bout à bout ce qu’ils avaient entendus, ils en avaient déduit qu’un étranger venait s’insérer dans leur cocon familial. C’était inquiétant. Tout d’abord parce que c’était une nouvelle personne devant laquelle il faudrait recevoir la fessée déculottée. Louison concevait que cette correction était un mal nécessaire. Elle n’imaginait pas que la fessée lui serait épargnée simplement parce qu’il y avait un nouveau locataire.

Comme le lui faisait remarquer sa patronne et maintenant ses tutrices, elle s’était grandement améliorée depuis qu’elle savait que toute faute la conduirait en travers des genoux ou sous le bras de l’une des trois pour une punition cuisante. Etre punie en présence de François, cela ne sortait pas de la famille, en quelque sorte, et puis il lui en arrivait autant. Ils étaient sur un pied d’égalité. Qu’en serait-il avec ce jeune garçon, car elles avaient cru comprendre qu’il s’agirait d’un jeune homme ?

Plus ennuyeux encore, il faudrait certainement partager ses deux tutrices avec une troisième personne. Quand l’une des sœurs Johanson s’occupait de François, l’autre était toujours disponible pour elle, que ce soit pour lui donner la fessée, la câliner ou simplement s’occuper d’elle. Avec une autre personne à la maison, ce ne serait plus aussi simple. Louison en ressentait une pointe de jalousie.

 

Louison ouvrit la porte. Elle reconnut tout de suite la menuisière qu’elle n’avait pourtant rencontré qu’une fois. C’était une femme qui devait avoir environ trente-cinq ans. Elle était grande et son sourire était avenant. Derrière elle se trouvait un Monsieur qui semblait plus âgé qu’elle. il était visiblement mal à l’aise. Il tenait un sac de voyage qui était rempli à en craquer. Louison chercha du regard le jeune homme qu’elle attendait. Personne d’autre.

« C’est bien ici la pension des sœurs Johanson ?

– Oui Madame, entrez, je vous en prie. On vous attend »

Louison désignait la porte du salon. L’homme la suivit. Louison fermait la marche. Les sœurs Johanson accueillirent leurs hôtes fort aimablement. Un rafraîchissement, quelques banalités échangées sur le temps et on en vint à l’objet de la visite.

« Je croyais que vous deviez nous présenter votre apprenti. Il n’a pas pu venir ? »

La menuisière resta interdite.

« Que voulez-vous dire ? Je ne comprends pas.

– Vous m’aviez parlé de votre nouvel apprenti qui devait prendre une chambre chez nous. Je ne vois pas ce jeune homme dont il a été question. »

C’est en prononçant cette dernière phrase que Solveig se rendit compte de sa méprise. La menuisière s’en aperçut en même temps. Elles partirent toutes les deux d’un fou rire. Quand Solveig retrouva son souffle, elles purent s’expliquer.

« C’est donc ce Monsieur, votre apprenti ?

– Bien sûr ! A qui vous attendiez-vous ?

– J’avais cru comprendre qu’il s’agissait d’un jeune homme, à peu près de l’âge de François.

– Je ne vous avais pas dit son âge, mais il ne s’agit plus tout à fait d’un jeune homme. Il l’a été, mais cela fait quelques années. Il a quarante-quatre ans.

– Comme vous m’aviez parlé d’un nouvel apprenti, j’en avais déduit qu’il s’agissait de quelqu’un de bien plus jeune.

– On peut devenir apprenti à tout âge. Yann, c’est son prénom, est en reconversion professionnelle. Il vient travailler avec moi pour apprendre le métier de menuisier. Il sera donc apprenti les deux premières années, après nous verrons. Cela dépendra de la qualité de son travail et de l’obtention de son diplôme. »

Le statut du visiteur éclairci, c’est Madame Olga qui en vint au fait.

« Je ne sais pas si notre pension est bien adaptée à une personne de son âge.

– Que voulez-vous dire ?

– Solveig m’a dit que vous aviez pu voir concrètement comment nous entendons maintenir la discipline dans notre pension. Je ne me vois pas accueillir une personne qui ne serait pas soumise à la même… au même régime que mes autres pensionnaires. Ce ne serait pas juste.

– Vous voulez parler de lui donner la fessée ? Ce n’est pas un problème. »

L’homme sur sa chaise s’agitait. Le tour que prenait la conversation ne lui plaisait guère.

« Vous croyez ?

– Oh, il n’a guère le choix. Il n’est là que parce que ses parents sont intervenus auprès des autorités. Monsieur s’est permis quelques indélicatesses, fort maladroitement. S’il n’est pas en prison, c’est contre la promesse qu’il ne fera plus parler de lui dans sa région d’origine et d’apprendre un métier et de s’y tenir. Les poursuites contre lui n’ont pas encore été abandonnées. Il est en probation. Cet apprentissage, c’est sa dernière chance.

– Et vous avez accepté de l’accueillir ?

– C’est un service que je rends à ses parents. Je les connais depuis mes débuts dans la profession. Ils m’ont donné un sacré coup de main, à l’époque, je leur dois bien cela. Ils m’ont donné carte blanche sur tout ce qui concerne la discipline et à la moindre incartade, c’est retour dans les ennuis. Il le sait.

– Et ça veut dire que question discipline…

– Depuis qu’il a eu ses ennuis avec la justice qui ont obligé ses parents à intervenir, il vit de nouveau chez eux. Sa mère a décidé de lui donner de nouveau la fessée quand il la méritait. Il est donc arrivé chez moi avec cette habitude et j’ai bien l’intention de reprendre le flambeau. »

L’homme sur sa chaise était de plus en plus tendu. Il regardait dans nos yeux l’effet que faisait ce que la menuisière venait de dire. Dans les siens, on lisait de l’angoisse.

« D’ailleurs, continua la menuisière, je l’ai déjà fessée plusieurs fois aujourd’hui, pour son premier jour de travail.

– Non, vous n’avez pas le droit, s’insurgea Yann ! Vous ne pouvez pas raconter à tout le monde ce qui…

– Depuis quand peux-tu te permettre de me dire ce que j’ai le droit de faire ou pas ? Encore une interruption et je vais te montrer de quel bois je me chauffe. »

Un éclair de révolte passa dans les yeux de l’homme qui venait de se faire publiquement réprimander par une femme bien plus jeune que lui. Il ouvrit la bouche. Son intention de répliquer se lisait clairement sur son visage. Elle disparut aussi vite qu’elle était apparue et il ferma la bouche.

« Il semble, commenta Madame Olga, qu’il va devoir apprendre beaucoup de choses quant à la place qu’il occupera dans cette maison.

– Je compte sur vous pour le lui enseigner. Il lui faudra sans doute plus d’une fessée pour y arriver.

– Vous savez, on apprend vite quand on est allongé à plat ventre en travers des genoux d’une personne qui vient de vous baisser la culotte et qui s’attache à transformer vos fesses en une fournaise. Cela dit, vous avez raison. Quand il faut revenir sur des habitudes ancrées par le temps, cela demande de la persévérance. Ma sœur et moi, nous en avons.

– La boulangère m’a raconté comment votre action concertée, elle et vous, a permis à vos pensionnaires de faire de grands progrès. J’espère que cela fonctionnera pareil avec Yann.

– Ne vous inquiétez pas, Après qu’il aura reçu quelques fessées déculottées et passé de longs moments au coin, il réfléchira à deux fois avant de faire une nouvelle bêtise. Je vous le garantis. »

Yann n’en pouvait plus. Sa rage n’avait fait que croître. Qu’on se permît de parler ouvertement et publiquement des fessées qu’il avait reçues et qu’il recevrait, le mettait hors de lui. Il n’avait pas pu se révolter quand sa mère l’avait déculotté et fessé la première fois. Il avait alors bien trop besoin d’elle. ses protestations s’étaient révélées inefficaces pour empêcher sa mère de le corriger.

Une fois la première fessée reçue, les autres s’étaient enchaînées naturellement. Sa mère était si certaine de son bon droit à la punir qu’il n’avait pas su y faire autrement. C’était difficile de résister à sa mère. Il y avait eu cette première fois où elle l’avait puni devant son père, il avait protesté, mais mollement. Cela lui avait valu une deuxième fessée que sa mère avait administrée avec une ceinture. Il en gardait un souvenir cuisant.

Il n’en avait pas cru ses oreilles quand elle lui avait annoncé qu’elle donnait toute autorité à la patronne chez qui il allait faire son apprentissage de menuisier. Elle avait bien précisé qu’elle s’était mise d’accord avec elle pour qu’elle recourût à la fessée aussi souvent que nécessaire. Et maintenant ces deux vieilles harpies qui avaient l’âge de sa mère ? Il n’en était pas question.

Yann se leva, il prit son sac, bouscula la chaise qui se renversa, puis il tapa du pied par terre.

« Si tu crois que je vais me laisser faire, dit-il d’une voix tremblante ! Qu’elles essayent un peu, ces vielles folles, de me coucher sur leurs genoux, elles vont voir ce qui leur arrivera ! Je m’en vais ! »

Il fit demi-tour et se dirigea vers la porte.

« Yann, si tu franchis cette porte, c’est retour à la maison ! »

Il s’immobilisa. La menuisière se leva et elle le rejoignit, sans se précipiter. Elle fit le tour de l’homme qui ne bougeait toujours pas, puis elle le prit par l’oreille et elle l’obligea à se mettre sur la pointe des pieds.

« Une colère, dit-elle calmement ? Eh bien je sais comment cela se soigne. »

Tirant sur son oreille, elle ramena son visage à hauteur de hanche, puis elle revint vers le milieu de la pièce.

« Pose ton sac : »

Il obéit sans hésiter. Il n’y avait plus rien de l’adulte. Il n’y avait plus qu’un enfant défiant une autorité illégitime, un garçon qui sait qu’il va être sévèrement et justement puni et qui tente d’alléger la correction qui lui était promise, par une obéissance sans faille.

« Relève cette chaise, je vais en avoir besoin ! »

La main tenant l’oreille l’amena assez près du sol pour qu’il puisse se saisir de la chaise et la remettre sur ses pieds. La menuisière s’y assit. Elle lâcha l’oreille pour porter ses mains à la taille du pantalon de Yann.

« Non, s'il vous plait, pas ici ! Je vais obéir, mais pas ici !

– Que crois-tu, mon garçon ? Qu’à chaque fois que tu auras mérité une fessée, je vais attendre que nous soyons en privé pour te la donner ? Oh que non ! Tu seras déculotté et fessée là où tu l’as mérité. »

Elle avait débouclé la ceinture du pantalon de Yann et en déboutonnait la taille.

« De plus, ici, tu es en famille. C’est, certes, la première fessée que tu reçois devant tes tutrices et les camarades avec qui tu vas habiter, mais ce ne sera pas la dernière, fais-moi confiance ! »

Elle avait descendu la fermeture éclair de la braguette et tiré sur le pantalon jusqu’à ce qu’il se retrouvât à la hauteur des mollets de Yann.

« Il faut que tu comprennes, qu’ici, ta fierté de mâle arrogant ne sera pas prise en compte. Elle n’a plus cours, c’est fini ! »

Les mains de Yann hésitèrent à retenir la culotte quand elle commença à descendre. Son hésitation laissa le temps à la menuisière d’achever son déculottage. Yann mit ses deux mains devant son sexe, ce qui lui valut une claque sur le haut de la cuisse.

« Mets plutôt tes mains sur ta tête, comme un garçon puni ! Apparemment, tu ne sais pas quoi en faire. »

La menuisière trouva que son apprenti ne faisait pas preuve d’assez de célérité pour exécuter ses ordres. Quelques claques le rappelèrent à l’ordre. Yann obéit.

« Bon ! Nous voilà prêts pour ta correction ! »

Elle plaça une main sur le ventre de son apprenti et une autre dans son dos, elle l’approcha de ses genoux et, poussant dans son dos, elle l’allongea en travers de ses genoux. Il rétablit son équilibre en se tenant aux deux pieds de la chaise sur laquelle se tenait sa patronne.

« Oh non, gémit-il ! »

Il n’eut pas le loisir d’en dire plus. La main de sa patronne tomba sur ses fesses. C’était une sensation récente que la main de sa mère avait provoquée il n’y avait pas si longtemps pour la première fois, mais qui devenait habituelle. L’impact sur ses fesses, le bruit de la claque, la contraction involontaire de son postérieur, l’échauffement grandissant qui en résultait. La honte d’avoir été déculotté, qui plus est en public, céda bientôt la primauté à la fournaise qui naissait sur ses fesses.

Toutes les tentatives qu’il avait faites jusque-là avaient échoué, mais il ne pouvait éviter de recommencer. Il lui sembla qu’il était moins humiliant, pour lui, de retenir ses cris. Un reste de fierté masculine alors qu’elle était largement mise à mal. Il avait essayé avec sa mère, mais il y avait renoncé dès la deuxième fessée. Son deuxième essai le matin même lors de la première fessée que lui avait donnée la menuisière, avait été un échec retentissant. Il n’y réussit pas plus ce soir-là.

Au début, il serra les dents et les lèvres pour ne pas extérioriser sa douleur. Cela incita la menuisière à accélérer le rythme avec lequel elle claquait les fesses étalées sur ses genoux. Bientôt, il ne put retenir des gémissements qui franchissaient ses lèvres, malgré tous ses efforts. Sans qu’il s’en aperçoive vraiment, ses jambes commencèrent à pédaler dans le vide. Il crut, tout d’abord, que cela allait l’aider à supporter la douleur, sans qu’il se rendît compte du spectacle qu’il donnait. Bien qu’il réussît encore à étouffer les cris les plus sonores, il était évident que la fessée faisait son effet.

Ce fut une claque administrée sur une partie de son épiderme fessier qui avait été épargné jusque-là qui déclencha le premier cri qu’il ne pût retenir. Il ouvrit la porte à un flot ininterrompu de plaintes toutes plus sonores les unes que les autres.

Louison et François grimacèrent. Ils savaient ce que signifiait cette débauche sonore. Les trois femmes eurent un hochement de tête satisfait. Voilà une fessée digne de ce nom. Les sœurs Johanson éprouvèrent un nouveau respect pour la menuisière. C’était une fesseuse émérite qui ne semblait pas fatiguer, ni accuser le coup de l’échauffement de la paume de sa main. Le contact rugueux du bois en avait sans doute durci l’épiderme.

Yann était secoué par les sanglots quand la menuisière mit fin à la punition. Il regrettait son attitude et se promettait de ne plus jamais défier l’autorité de sa patronne. Il avait oublié la présence de spectateurs et il fut étonné quand, en se relevant, il vit quatre paires d’yeux qui le fixaient. Il plaça ses mains devant son sexe, mais une claque sur le haut des cuisses lui rappela ce qu’on attendait de lui.

« Va plutôt te mettre au coin. »

Au coin. il s’y précipita. Là au moins ses organes génitaux seront dissimulés à la vue de tous et il pourrait cacher la honte qui empourprait son visage. Cela exposait ses fesses, mais c’était un moindre mal. Il mit son nez dans le coin, mais il ne savait pas quoi faire de ses mains.

« Si vous le permettez, intervint Madame Olga, il faut lui donner de bonnes habitudes dès le début. »

La menuisière approuva de la tête.

« Yann, tu relèves ton sweat-shirt et ton polo. Au-dessus de ta taille. Et tu croises des bras dans ton dos pour les tenir. Je ne veux plus te voir bouger ! »

Yann se pressa d’obéir. Ce n’était pas sa patronne qui en avait donné l’ordre, mais il ne se sentait pas de discuter la légitimité de celle qui serait bientôt sa logeuse. Tout cela se confondait un peu dans sa tête. Il ne savait plus bien qui avait le droit de le punir. Sans doute cette personne qui lui indiquait, d’un ton aussi assuré, comment elle entendait qu’il se tienne, en avait-elle le droit.

Ses fesses l’élançaient. C’était un fourmillement douloureux qui, quand il s’apaisait d’un côté, reprenait encore plus fort à un autre endroit. Cela n’avait pas de fin. Il ferma les yeux et attendit. Il n’y avait rien d’autre à faire.

Il avait cru que se réfugier au coin mettrait fin à la honte qu’il ressentait d’exposer publiquement son sexe nu. Il n’en était rien. Il était parfaitement conscient de la vue que les cinq spectateurs avaient sur ses fesses, probablement d’une couleur bien vive s’il en jugeait par la douleur qu’il ressentait. Si ses attributs sexuels n’étaient pas visibles, ils n’en étaient pas moins dénudés et chacun le savait. Cela ne ménageait en rien sa pudeur, bien qu’il sentît qu’ici ce serait une question ignorée. La honte d'être exposé publiquement dans cette tenue peu avantageuse, n'en fut que plus vive.



Il y a une suite ?

Oui, bien sûr, ça va venir. En attendant, si vous avez loupé l'épisode précédent : chapitre 12. Et pour ceux qui voudraient reprendre au début : le premier chapitre

1 commentaire:

  1. Amis de la poésie de la fessée , tout court... bonjour!

    "...Punition, rédemption...", "...remède amer, nécessaire..." cadre stricte et sécurisant " "sévère, mais juste...punir à bon escient" "le long câlin revigorant après la punition..."
    Ces quelques extraits de ce 13è chapitre suffisent sans doute à synthétiser la vision de JLG quant à la portée pédagogique et éducative de la fessée.
    Il n' en a pas dérogé tout au long de ses nombreux récits qui ont alimenté ce blog.

    Cordialement.
    Ramina

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