C’était Mlle Mathilde qui nous attendait en salle d’études. Tout
notre groupe allait y passer le restant de la matinée pour y purger une partie de
nos heures de retenue. Habituellement Mlle Mathilde était professeure de
mathématiques de la section collège mais en période de cours de vacances, et
surtout pour un week-end de retenue, toutes les cartes étaient rebattues. Mlle
Mathilde n’était pas une religieuse mais une jeune professeure laïque d’environ
25 ans, de plus je la connaissais déjà puisque c’était elle qui m’enseignait
les mathématiques depuis ma rentrée en cours de vacances.
Remis à des degrés divers de nos émotions, nous étions tous en
salle d’études où Mlle Mathilde procédait à l’appel. Nous avions tous une table
individuelle désignée de sorte qu’il nous était impossible d’échanger ou même
d’essayer de bavarder avec quelque camarade que ce fût. On comprenait bien que
nous étions en mode « retenue ». En ce qui me concernait, c’était
une première et j’allais découvrir les usages en vigueur pour ces heures
spéciales à Ste-Marie.
Si je m’étais mis en tête d’avancer mes devoirs ou réviser mes
leçons, j’allais rapidement déchanter. Un programme individuel avait été établi
pour chaque élève en rapport avec la faute qui lui avait valu cette retenue. En
plus d’être répressives, les retenues à Ste-Marie se voulaient pédagogiques.
Personnellement, je devais plancher dans un premier temps sur le contenu idéal
d’un cartable d’élève à Ste-Marie. Un second sujet de dissertation m’était
donné, il portait sur les sous-vêtements adaptés en chaque circonstance dans
l’établissement. Enfin, je devais également me pencher sur un sujet d’apparence
simple : prendre la parole, la couper ou répondre à une grande personne.
Tout cela allait m’occuper les deux heures restantes de la
matinée mais aussi une bonne partie de l’après-midi. Les devoirs à rendre
étaient notés sur la qualité de leur contenu, sur leur présentation et sur
l’orthographe. Ces appréciations étaient indépendantes et il allait me falloir
arriver à les marier ensemble en un rendu harmonieux.
Les deux premières heures de retenue se déroulèrent sans
encombre. Mlle Mathilde n’avait pas besoin de forcer son talent pour nous
surveiller. Nous étions empressés à nos devoirs et toute la classe était
silencieuse. De temps en temps notre surveillante d’un jour quittait son bureau
sur l’estrade devant le tableau et passait entre les tables, se penchant tantôt
sur l’épaule de l’un, tantôt sur l’épaule de l’autre.
À midi nous dûmes rendre notre premier devoir que Mlle Mathilde
ramassa et classa. Nous formâmes les rangs deux par deux pour gagner le
réfectoire où Sœur Danièle nous attendait. Avant de nous attabler et comme la
veille, obligation nous fut donnée de nous laver les mains. Je pris place à la
même table que Magali. C’était là une bien maigre récompense car nous n’avions
toujours pas le droit de bavarder, seules les religieuses ou les enseignantes
avaient ce privilège. Leur table était à l’écart et on percevait à peine une
sourde rumeur de leurs conversations, seul un bref éclat feutré vint rompre ce
ronronnement sans que personne parmi les élèves ne pût en déterminer la cause.
Lors de la récréation qui suivit, Magali me fit remarquer que
personne n’avait été puni, ni en étude, ni au réfectoire. Je lui répondis que
nous n’avions pas eu l’occasion de nous distinguer négativement. En étude nous
étions à des tables individuelles et affairés, au réfectoire nous n’avions pas
le droit de parler, cela restreignait fortement les occasions. J’étais contente
de voir que ma camarade pensait à autre chose, cela voulait dire qu’elle en
oubliait le terrible coup qu’elle avait reçu au sein gauche le matin même
durant la séance de sport.
De retour en classe d’étude afin d’y poursuivre mes heures de
retenue, je trouvai que l’atmosphère s’était modifiée. Je ne savais pas à quoi
cela était dû car nous étions exactement les mêmes élèves exactement au même
endroit. Ce fut Mlle Mathilde qui me donna bien indirectement la réponse à
cette question. Notre surveillante de retenue ne semblait plus la même que le
matin, quelque chose en elle avait, sinon changé, plutôt évolué. En la scrutant
bien il me sembla que son visage était légèrement marqué et que ses yeux
étaient un peu plus rougis que la normale.
« Se pourrait-il que Mlle Mathilde prête le flanc à la
réprimande ? »
Telle fut ma pensée à cet instant. Mlle Mathilde n’était pas une
religieuse, de plus elle était plutôt jeune par rapport à ses collègues portant
le voile.
« Mais qu’aurait-elle pu faire pour mériter
cela ? »
– Asseyez-vous s’il vous plaît, nous dit Mlle Mathilde.
Son ton, bien que ferme me sembla toutefois moins assuré que le
matin. Mais peut-être me faisais-je là des idées.
– Vous reprenez la suite de vos devoirs s’il vous plaît,
continua Mlle Mathilde. Et toujours en silence.
Sans plus me poser de question, je me remis à la tâche et
abordais ma dissertation sur le port de sous-vêtements à Ste-Marie, un sujet
bien vaste et délicat que je ne voulais pas rater. Ce serait là l’occasion de
soigner mon style tout en étant attentive à l’orthographe. Ma concentration fit
le reste et plus rien ne vint me divertir jusqu’à ce qu’une boulette de papier atterrisse
sur ma copie. Discrètement je dépliai cette boulette et y reconnus l’écriture
de Magali.
« Je crois que la prof copie des lignes »
Je levais les yeux et constatai qu’effectivement Mlle Mathilde
était en train de coucher de l’encre sur du papier. Quant à savoir la teneur
exacte des mots qu’elle formait à l’aide de son stylo, c’était une autre paire
de manches. Mais à bien y regarder, notre surveillante de retenue rédigeait à
répétition des lignes dans une cadence uniforme et rythmée. Je retournai le
fragment de papier fripé et y inscrivis en réponse :
« Je crois que tu as raison »
Je reformai le papier en
boule et renvoyai le tout à Magali. Malheureusement la boulette heurta le coin
de la table de ma camarade et eut un effet rebondissant, s’échouant par terre
aux pieds de sa chaise. Magali, en essayant vainement de rattraper le coup, fit
un léger mouvement qui attira l’attention de Mlle Mathilde. Notre surveillante
de retenue leva les yeux et comprit qu’il se passait quelque chose d’anormal.
– Jeune fille ! intima Mlle Mathilde, rappelez-moi votre
prénom s’il vous plaît.
– Magali, Mademoiselle, répondit Magali.
– Donc Magali, poursuivit Mlle Mathilde, quel est donc l’objet
de votre agitation soudaine ?
À l’évidence, Mlle Mathilde n’avait pas vu Magali ramasser la
boulette de papier. Elle l’avait seulement vue se pencher hors de sa table et
sa question n’était que bluff et spéculation. Magali tomba immédiatement dans
le panneau que lui tendait notre surveillante de retenue. Au lieu de répondre
qu’elle souhaitait prendre un mouchoir ou je ne sais quoi d’autre dans son
cartable posé au sol, ma camarade s’empêtra dans une réponse aussi évasive que
mensongère ; la question de Mlle Mathilde faisant allusion au double sens
du mot objet n’étant pas des moindres pour déstabiliser Magali.
– C’est que… heu…, dit maladroitement Magali, c’est un papier…
que… heu… que j’allais mettre à la corbeille…
– Un papier ? interrogea Mlle Mathilde. Pourtant il me
semblait que la salle de classe était nickel ce matin. Mais si papier vous avez
ramassé, portez-le donc à la corbeille.
Magali se leva et toute tremblante s’avança vers la corbeille
consciente qu’elle se jetait dans la gueule du loup sans pouvoir faire marche
arrière. Au moment où elle allait lâcher la boulette dans la corbeille, Mlle Mathilde
l’interrompit dans son élan.
– Stop Magali ! ordonna Mlle Mathilde. Pouvez-vous me montrer ce mystérieux
papier ?
Sa question était plutôt un ordre. Magali posa la boulette sur
le bureau de Mlle Mathilde qui la saisit et la défroissa, prenant ensuite
connaissance et lecture de la courte prose calligraphiée sur les deux faces.
– Tiens tiens ? s’interrogea Mlle Mathilde. Ce n’est pas la
même écriture ni la même encre sur les deux côtés. Pouvez-vous
m’expliquer ?
– Non, répondit sèchement Magali.
Il y eut quelques secondes de silences qui semblèrent des
heures. D’un côté il y avait Magali prise en défaut qui ne voulait pas me
dénoncer, et de l’autre, Mlle Mathilde qui se devait d’éclaircir ce problème.
Je savais, pour mieux la connaître, que Magali ne parlerait pas, surtout avec
ce qui s’était déroulé la veille aux douches où j’avais pris pour tout le
groupe. Il me sembla percevoir comme une hésitation dans le regard de Mlle
Mathilde. Une chose me paraissait évidente. Si notre surveillante de retenue
était bien en train de faire ce que nous supposions, elle allait forcément se
retrouver face à un cruel dilemme si nous effleurions la vérité. Cela valait de
tenter le coup. Je me levai.
– C’est moi, Mademoiselle, qui ai écrit sur une des faces de ce
papier, dis-je.
– C’est bien et c’est courageux de votre part, Christine, de
vous dénoncer, répondit Mlle Mathilde.
– Je n’ai fait que dénoncer la vérité, Mademoiselle,
rajoutai-je.
Mlle Mathilde ne répondit pas. Un lourd silence et le fait
qu’elle baissa les yeux, détournant ainsi le regard, me prouvèrent que Magali
avait raison et que mon jugement et mes impressions étaient justes. Notre
surveillante de retenue était bien embêtée. Par ailleurs, j’avais comme la
sensation que Mlle Mathilde était plus vulnérable et donc moins à craindre
qu’une religieuse. De plus, son jeune âge me semblait une brèche dans laquelle
je pouvais m’engouffrer. J’avais au moins dix ans de plus qu’elle et pour le
moment, que ce fut à Ste-Marie ou ailleurs, je n’avais été punie que par des
femmes à qui je devais le respect de l’âge. Certes, je devais déférence à Mlle
Mathilde, elle était ma professeure de mathématiques pour les cours de vacances
et notre surveillante de retenue. Mais là, j’avais un joker en main et je
voulais l’utiliser et en faire profiter Magali.
– Bien bien, dit simplement Mlle Mathilde. Nous verrons cela plus
tard. Reprenez vos devoirs et vous, jeune fille, rejoignez votre table.
Magali revenait prendre sa place tout sourire. Elle esquissa
même un subtil pouce levé à mon intention, c’était en tout état de cause pour
me féliciter de ma courageuse intervention. Je ne sus si ma camarade avait
conscience d’être passée tout près de la correctionnelle mais je me dis
intérieurement que cette parenthèse allait forcément avoir des suites lors de
la récréation. Pour l’instant nous avions l’avantage, à moi de bien réfléchir
afin de pouvoir le maintenir.
La récréation sonna. Je passai devant Mlle Mathilde avec un
large sourire sans qu’elle ne bronchât. À peine dans la cour, Magali me fonça
dessus.
– J’avais bien raison, me dit-elle. Mlle Mathilde faisait des
lignes et en allant lui remettre la boulette, j’ai pu lire ce qu’elle copiait.
– Ah oui ? répondis-je. T’es trop forte ! Alors ?
– « Je ne mets pas mes coudes sur la table lors du
repas », annonça Magali.
– Là, tu as un scoop du tonnerre ! lui dis-je.
Il n’était pas dans mon intention de faire chanter Mlle Mathilde
mais une chose était sûre, Magali ne garderait pas ce secret bien longtemps. Je
pariais même qu’elle allait mettre à profit mon aller-retour chez la Sœur
portière, afin d’y assouvir mes obligations urinaires, pour le divulguer à la
ronde.
La récréation terminée, la retenue reprit ses droits. De toute
évidence Mlle Mathilde n’avait rien entrepris nous concernant, Magali et moi.
Je m’installai à ma table et commençai à plancher sur le dernier sujet, tombant
à point nommé puisqu’il traitait de la manière de prendre la parole, la couper
ou répondre à une grande personne. Notre surveillante de retenue en avait
visiblement terminé avec ses lignes à copier. Elle pianotait maintenant sur son
smartphone, son visage semblant trahir ses émotions. Elle devait être en train
de communiquer via Snapchat, WhatsApp ou quelque autre application. Une bonne
demi-heure plus tard la porte de l’étude s’ouvrit et Sœur Marie-Hortense entra.
D’un seul élan toute la classe se leva.
– Asseyez-vous, dit la Préfète de discipline.
Elle alla retrouver Mlle Mathilde à son bureau. Cela ne faisait
aucun doute, Sœur Marie-Hortense venait récupérer nos copies. Mais des paroles
à peine chuchotées trahirent la discrétion de l’échange verbal entre la
religieuse et l’enseignante. La Préfète de discipline semblait reprocher à la
surveillante de retenue sa liberté de manipulation avec son téléphone que d’ailleurs
elle lui confisqua. Le ton de la religieuse, sans être appuyé, monta. À présent
Sœur Marie-Hortense s’intéressait aux copies noircies par la plume de Mlle
Mathilde. Cette dernière avait dû laisser dessus la boulette chiffonnée car la
religieuse avait en main ce fameux papier.
– Christine, Magali, levez-vous, ordonna Sœur Marie-Hortense.
Est-ce bien vous deux qui avez des talents de romancières mêlés de dons d’agent
secret ?
Sœur Marie-Hortense, comme à son habitude, maniait une ironie
face à laquelle toute réponse serait naturellement hors sujet.
– Alors jeunes filles, continua Sœur Marie-Hortense, on est tout
de suite moins prolixe ! On s’amuse à s’envoyer des cachotteries en douce comme
des petites de 6ème ! Christine, si c’est ça que vous apprenez
à votre fils pour bien se tenir en classe, ça promet !
Avec cette dernière affirmation, la Préfète de discipline venait
de toucher un point sensible. Jamais auparavant, ni elle ni personne d’autre à
Ste-Marie n’avait fait allusion à mon fils Tommy ni à mes méthodes d’éducation.
Là, devant tout le monde, Sœur Marie-Hortense venait d’un seul coup de me
rabaisser et me mettre au même rang que mon fils qui allait faire sa rentrée en
6ème à Ste-Marie, ça en était vexant ce procès d’intention. Et
surtout, cela avait pour effet immédiat de me clouer le bec.
– Vos cartes de correspondances s’il vous plaît, ordonna Sœur
Marie-Hortense.
Magali et moi prîmes chacune nos cartes de correspondance
respectives et nous dirigeâmes vers la Préfète de discipline. La religieuse fut
assez étonnée de n’y rien voir inscrit mentionnant l’affaire de la boulette de
papier. Elle devait penser que Mlle Mathilde nous avait déjà corrigées pour
cela.
– Mlle Mathilde, questionna Sœur Marie-Hortense, auriez-vous
oublié de retranscrire votre punition sur les cartes de ces jeunes
filles ?
Mlle Mathilde était bien embarrassée de répondre, elle prit
d’ailleurs l’attitude de tout mauvais élève prit en défaut en baissant les yeux
et ne regardant plus son interlocutrice.
– Ma Sœur, répondit Mlle Mathilde, je pensais tirer cette
affaire au clair avec vous ce soir…
– Mlle Mathilde, coupa Sœur Marie-Hortense, si tel avait été le
cas, vous aviez toute la récréation pour m’en parler et non boire un café. Vous
baissez Mlle Mathilde, et vous baissez dans mon estime.
– Excusez-moi ma Sœur, dit simplement Mlle Mathilde.
– Je vous avais pourtant avertie, poursuivit Sœur
Marie-Hortense, ce sont de grands élèves et non des petits de 6ème.
Il vous fallait prendre vos responsabilités. En ce qui vous concerne, je
prendrai les miennes en accord avec Sœur Marie-Joseph et Sœur Gabrielle.
Mlle Mathilde encaissa le choc silencieusement et sans mot dire.
Cette situation venait là enrichir mon apprentissage des usages en cours à
Ste-Marie. Tout y était hiérarchisé et les élèves, enseignants ou religieuses
formaient des couches ou strates rigoureusement précises. Chacun y avait sa
place et cela ne faisait plus mystère que l’écart du droit chemin menait à une
batterie de réprimandes. Seuls les élèves, au plus bas de cette hiérarchie,
pouvaient être punis et subir leurs corrections en présence de tous les autres.
Pour le reste, cela se déroulait en comité restreint et au seul jugement de la
directrice.
– En attendant, vous allez prendre les vôtres de responsabilités,
renchérit Sœur Marie-Hortense. Ces deux jeunes filles n’attendent que cela.
Afin de mieux marquer son autorité et son ascendant sur Mlle
Mathilde, Sœur Marie-Hortense prit le paquet de copies qu’elle était venue
chercher et partit, laissant notre surveillante de retenue face à elle-même.
– Magali, ordonna Mlle Mathilde, approchez-vous. Vous,
Christine, relevez-lui la jupe et baissez-lui la culotte.
Notre surveillante de retenue semblait tout aussi fébrile que
nous deux et bâclait son action punitive en s’en remettant à moi pour
déculotter Magali. Sans doute l’âge de ma camarade proche du sien et moi, une
femme de 36 ans, devions l’impressionner. Cela devait lui changer des petites
classes où il lui était beaucoup plus aisé d’asseoir son autorité.
Je m’appliquai cependant à obéir à ses ordres en relevant la
jupe de Magali et en lui baissant la culotte jusqu’aux genoux. Sans en recevoir
l’invitation je pris la décision de me placer ensuite face à ma camarade et les
tenir les mains alors qu’elle se penchait pour offrir ses fesses. J’avais pris
la précaution de tenir Magali de trois-quart, elle ne montrait son postérieur
qu’au tableau et à Mlle Mathilde qui ne s’aperçut pas de cette position peu
conventionnelle. Du reste, les claques qu’elle administra à ma camarade furent
peu appuyés, Mlle Mathilde fessant pour la forme d’une main molle.
Ma camarade dut tout de même aller au coin pour y exhiber des
fesses à peine rosées.
– À vous maintenant Christine, dit Mlle Mathilde.
Le ton employé ne m’inspira aucune crainte. Je sentais la jeune
professeure presque à ma merci. Corriger Magali venait de lui être pénible, me
fesser risquait de lui être impossible. Je me plaçai bien droite devant elle et
la fixai dans les yeux sans cligner. Ce fut elle qui détourna son regard la première.
Je sentis de l’hésitation chez elle.
– Heu… Déshabillez-vous… enfin déculottez-vous s’il vous plaît,
me dit Mlle Mathilde.
Je me bornai à seulement faire ce que venait de m’ordonner Mlle
Mathilde, c'est-à-dire ôter ma culotte sans toucher à ma jupe.
– Soulevez votre jupe s’il vous plaît, demanda plus que
n’ordonna Mlle Mathilde.
Je m’amusais avec elle et ce qui aurait dû devenir un moment
plutôt vexant pour moi fut une nouvelle opportunité pour la faire fléchir un
peu plus. Je remontais ma jupe très lentement comme à un strip-tease mais ne
dépassant pas le haut de mes cuisses.
– Appuyez-vous sur le bureau s’il vous plaît, me pria Mlle
Mathilde.
Je me penchai vers le bureau et y mettais juste mes mains en
appui. C’était là pour moi l’occasion de pousser le bouchon plus loin et même
de lui donner l’estocade.
– Moi au moins je ne mets pas mes coudes sur la table,
rétorquai-je d’un ton sarcastique.
Toute la classe, que Magali avait prit soin de mettre au courant
des déboires de Mlle Mathilde, manifesta une certaine hilarité et des
ricanements fusèrent. Je venais de gagner la partie en deux sets secs. J’avais cependant
sous-estimé la réaction d’une femme blessée. Mlle Mathilde, vexée et humiliée
publiquement devant les élèves que nous étions, confondit respect du règlement
et vengeance. J’en fis malheureusement les frais.
Grondant et pestant telle une furie, Mlle Mathilde fonça sur moi
et m’arracha presque la jupe en voulant la soulever. Elle me déversa une
avalanche de claques désordonnées sur les fesses de ses deux mains. Certains de
ses coups rataient leur cible mais ceux qui faisaient mouche étaient d’une
extrême violence. Cela n’avait strictement rien à voir avec les fessées que
j’avais reçues jusqu’alors à Ste-Marie. Mlle Mathilde mettait de la hargne dans
ses frappes dépassant les limites et allant au-delà des réserves en usage à
Ste-Marie.
Ses coups, quoique brouillons, commençaient à me faire mal. Je
ne rigolais plus et Mlle Mathilde en premier lieu non plus. Elle s’acharnait
sur moi comme une tigresse. Après un court répit, les coups reprirent de plus
belle en devenant plus mordants. Elle venait de s’armer d’une règle en bois. À
présent elle visait mieux et le plat de sa règle pesait non seulement mes
fesses mais également sur mes cuisses.
– Aïe, Aïe, Aïe, suppliai-je. Arrêtez ! S’il vous plaît.
– Ah ! Vous chantez, me répondit Mlle Mathilde, je vais
vous faire danser maintenant !
En voulant esquiver les coups je pliais mes genoux, écartant de
fait mes jambes et offrant plus de surface à la règle en bois. Mlle Mathilde
donnait de tout son poids dans le maniement de son instrument punitif. Les
fesses commençaient à me cuire et j’en avais maintenant les larmes aux yeux par
pur réflexe. La jeune enseignante mit alors toute sa colère dans ses coups. Le
dernier qui m’atteignit fut un trait de feu. La règle suivit une trajectoire
qui remonta entre mes cuisses pour s’abattre sur mon périnée.
– Aïeeeeee !
L’instrument en bois venait de claquer bruyamment. C’était ma
vulve qui venait d’amortir le choc et j’en avais les grandes lèvres plus que
douloureuses d’être ainsi pincées. Perdant tout contrôle de moi-même, je
m’écroulais à genoux massant ma fente pour en atténuer la vive brûlure et je me
mis à pleurer. J’avais peut-être gagné les deux premières manches mais là, je venais
de perdre lamentablement la troisième par abandon.
Je pus difficilement rejoindre Magali au piquet tant mes fesses
et mon sexe me cuisaient.
Je me dis qu’à avoir voulu trop braver Mlle Mathilde et le
règlement dont elle était seule dépositaire en classe de retenue, cette fessée
allait avoir de lourdes conséquences.
Pour suivre le fil de ce récit
Lire ou relire le premier épisode : introduction
Et l'épisode précédent : chapitre 21
Vous pouvez rédiger un commentaire et le poster sur le site si vous souhaitez que la communauté des lecteurs en ait connaissance.
Vous pouvez également joindre directement Jeancla, par courriel : jeancla@netcourrier.com
Excellentissime :)
RépondreSupprimerMerci Jérôme de vos encouragements.
SupprimerJeancla
Bonjour,
RépondreSupprimerdans cet épisode , une nouvelle originalité , celle d'une prof future fessée , peut être témoins ? , et une de plus pour Christine
Vivement la suite
Bonjour.
SupprimerVos suppositions se révéleront-elles exactes?
Vous en aurez la réponse jeudi prochain.
Mais n'oubliez pas qu'à Ste-Marie tout est hiérarchisé (comme mentionné dans cet épisode)et que l'application des sanctions obéit à un protocole très précis.
Jeancla
On peut supposer que Christine et Magalie vont avoir le droit à une punition supplémentaire chez la préfète, j'epère que Melle Mathilde sera punie en leur compagnie
RépondreSupprimerOdile.
SupprimerL'usage veut qu'à Ste-Marie les sanctions soient répliquées.
Quant à savoir si Mlle Mathilde, une professeur, le sera également et en leur compagnie... c'est vite oublier que les élèves ne sont pas mêlés aux affaires occupant le personnel, même si Soeur Marie-Hortense nous réserve parfois des surprises.
Jeancla
J'aurai pas dit mieux!
SupprimerTrès bon épisode, vivement la suite.
Jean.
SupprimerMême si, hélas, on ne mélange pas élèves et personnel, l'important c'est que Mlle Mathilde soit réprimandée.
Merci pour cet épisode fort plaisant.
Gege.
SupprimerVotre critique positive me rend heureux et je vous en remercie.
Pour la suite et Mlle Mathilde, réponse vous est donnée dans l'épisode suivant.
Jeancla