Je mis en peu de temps à
retrouver une respiration normale qui ne soit pas trop entrecoupée par des
sanglots. Etre au piquet à ces moments-là, est une situation plutôt
facilitante. L’obligation de s’y tenir silencieux, sous peine d’une nouvelle
punition, nécessite de faire les efforts pour maîtriser au plus vite les
expressions trop bruyantes. Cela minimise le moment d’apitoiement sur soi afin
de se conformer aux exigences du piquet. Je ne manquais donc que peu de choses
avant d’être attentif à ce qui se passait dans le dos, de mes camarades de pénitence et du mien.
Sœur Marie Véronique dirigeait la
correction du devoir qu’elle venait de rendre.
« Soyez bien attentifs,
dit-elle en nous interpellant, nous trois qui étions le nez contre le mur à
exposer nos fesses nues encore douloureuses. Lundi matin, vous aurez à me
rendre le devoir sans aucune faute. Je vous conseille donc de bien écouter car,
compte tenu de votre position, vous ne pourrez pas prendre de notes. »
Elle se tourna alors vers la
classe.
« J’interdis à quiconque
d’aider l’un de ces trois punis à refaire ce devoir. Valentin, c’est vous qui
commencez la correction. »
Elle faisait venir au tableau les
élèves qui n’avaient pas réussi correctement les exercices qu’elle nous avait
demandé de faire. Elle les choisissait donc parmi ceux qui avaient eu juste
au-dessus de la moyenne. Elle les accompagnait dans la résolution du problème.
« Quelle est votre
méthode ? Détaillez votre raisonnement ! »
Ces deux phrases constituaient le
slogan qu’elle ne cessait de répéter. Sœur Marie Véronique était très tolérante
dans ces moments, sauf lorsqu’il s’agissait d’utiliser des éléments du cours
que nous devions savoir par cœur. L’élève qui ne savait pas son cours
s’exposait à des représailles douloureuses. Ce jour-là, ce fut Elsa qui en fit
les frais.
Appelée au tableau pour corriger
la troisième partie du devoir, Elsa ne savait apparemment pas comment s’y
prendre. Assez normal, c’est une partie sur laquelle elle avait séché pendant
le devoir surveillé. Sœur Marie Véronique commença par l’accompagner en lui
donnant une piste sur laquelle s’engager. Ses efforts furent vains.
« Il me semble,
Mademoiselle, qu’il suffit d’appliquer le théorème du toit. Rassurez-moi, vous
le connaissez certainement.
– Oh oui, ma Sœur.
– Alors allez-y ! »
Elsa resta scotchée sans avancer
plus avant.
« Votre hésitation me
confond. Récitez-moi donc le théorème du toit »
Elsa resta muette. Elle devait se
rendre compte qu’elle était sur un chemin dangereux.
« Dois-je comprendre,
Mademoiselle, que vous n’en êtes pas capable ? »
L’insistance de Sœur Marie
Véronique n’y changea rien. La sanction fut immédiate.
« Relevez votre jupe,
Elsa !
– Pardon ma sœur mais …
– J’ai dit : relevez votre
jupe ! »
De là où j’étais placé, je pouvais
voir la scène du coin de l’œil sans quitter ma position. Elsa retroussa sa jupe
et la maintint au-dessus de sa taille avec ses deux mains.
« Voyons voir … Matthys,
rappelez-nous le théorème du toit ! »
Le garçon interpellé se leva,
hésita un peu mais il n’eut pas le temps de commencer.
« Une seconde ! lui
demanda Sœur Marie Véronique. »
Elle se rapprocha d’Elsa.
« Je vous conseille de bien
écouter, Elsa. Vous allez avoir à l’utiliser pour résoudre l’exercice. Il ne
faudrait pas que la fessée que je vais vous donner vous distraie de trop. Nous
serions obligés de recommencer. Allez-y Matthys, s’il vous plait ! »
Pendant que Matthys récitait le
théorème demandé, Sœur Marie Véronique, debout à côté d’Elsa, appliquait sa
main nue sur le fond de la culotte de la jeune fille, au rythme de la diction
de Matthys. Elle n’y allait pas de main morte.
Elsa avait des difficultés à
rester en place. C’est pourtant ce qui était attendu d’elle. Son bassin était
projeté en avant à chaque claque. Elle se replaçait alors, ce qui faisait un
mouvement de balancier d’avant en arrière nécessaire pour absorber l’énergie de
la fessée. Elle commençait à faire entendre de petits gémissements quand
Matthys arriva au bout de son théorème. La fessée cessa en même temps.
« Reprenez la correction
Elsa ! »
Alors que la jeune fille
reprenait l’écriture de la démonstration qu’elle savait maintenant comment
commencer, elle laissa sa jupe qui ne retomba pas exactement à sa place. L’un
des plis se prit dans sa ceinture, laissant apparent un petit bout de sa
culotte. Elle jeta un œil à sa professeure qui ne sembla pas lui donner
l’autorisation de rectifier sa tenue. Elsa poursuivit son travail un court
instant, puis elle s’arrêta.
« J’ai l’impression que vous
n’avez pas de chance, Elsa. Il va falloir appliquer un autre des théorèmes
appris en cours. Il parle de plans sécants perpendiculaires … cela ne vous dit
rien ? »
Elsa se savait dans une situation
inextricable.
« Il m’avait bien semblé, en
corrigeant votre devoir, que vous ne connaissiez pas votre cours. C’est la
raison de votre échec à cet exercice, ce qui a provoqué votre note médiocre. Si
vous aviez appris vos leçons, vous auriez eu un bien meilleur résultat. Il
n’est pas trop tard pour bien faire. Baissez votre culotte ! »
Elsa glissa ses mains sous sa
jupe et elle fit glisser sa culotte jusqu’à ses genoux. Elle en resta là, les
bras ballants.
« Faut-il tout vous dire ? Relevez
votre jupe ! »
Dès que les fesses nues d’Elsa
apparurent, Sœur Marie Véronique y administra une petite dizaine de claques
pour souligner son mécontentement. Elsa accusa leur vigueur de petits
« aïe » sonores.
« François, bien que vos
résultats à ce devoir n’aient pas été fantastiques, vous devriez bien retrouver
le théorème dont nous avons besoin ? »
La même scène se reproduisit.
Pendant que François énonçait la réponse demandée par Sœur Marie Véronique,
celle-ci fessait Elsa. La culotte, si elle ne protège pas beaucoup contre la
force d’une fessée, atténue par contre, le piquant de main fesseuse quand elle
claque. L’absence du sous-vêtement rendait la fessée bien plus sensible. Les
cris d’Elsa s’en ressentirent. Dès que François fût arrivé au bout, Sœur Marie
Véronique mit fin à la punition. Elle glissa le bas de la jupe de la jeune
fille sous sa ceinture.
« Restez donc comme cela,
vous serez prête pour la prochaine fessée ! »
C’était la promesse d’une
prochaine punition et Elsa ne s’y trompa pas.
« Continuez la correction.
Nous arrivons bientôt là où vous aurez de nouveau besoin d’utiliser ce que nous
avons appris en cours. »
Effectivement. Il y avait un
troisième théorème à savoir et Elsa ne le connaissais pas plus que les deux
premiers. Elle baissa la tête et attendit.
« Encore une fois,
Mademoiselle ?
– Oui, ma Sœur. »
La voix d’Elsa tremblotait. C’est
un peu comme si elle venait de demander elle-même à être fessée. Sœur Marie
Véronique choisit un troisième élève pour annoncer la partie du cours dont il
était question. Elle prit sa règle et elle prit position pour pouvoir s’en
servir confortablement.
« Allons-y ! »
Je n’avais pas besoin de voir ce
que Sœur Marie Véronique avait réservé à Elsa. Le bruit caractéristique de la
règle sur des fesses nues résonna dans la classe. Elsa faisait écho à chaque
claquement de la règle. Elle se mit à piétiner sur place, tout en restant
sagement là où la règle l’attendait. L’énoncé du théorème fut assez court, ce
qui lui valut une fessée assez modérée.
« Et bien voilà, nous en
sommes au bout. Il ne vous reste plus, Mademoiselle, qu’à l’appliquer pour
résoudre le problème. »
Malgré ses sanglots, Elsa réussit
à finir la correction de l’exercice. Sœur Marie Véronique avait gardé la règle
à la main et nous sentions tous qu’à la moindre occasion, elle n’hésiterait pas
à s’en servir. Elsa reposa la craie dans la rainure du tableau.
« Rappelez-vous bien que je
vous interrogerais lundi matin sur tous ces théorème de géométrie. Si vous ne
les savez pas, la règle reprendra du service et je serai bien plus sévère. Pour
aujourd’hui, je pense que, pour nous avoir fait perdre notre temps, une petite
prime s’impose. »
La règle reprit du service. Sœur
Marie Véronique ne se contenta pas de la durée de la récitation d’un théorème.
Elle prolongea la fessée, laissant la jeune fille en larmes devant elle,
trépigner sur place en implorant son pardon. Cependant, pas une seule fois elle
n’eut à rappeler à l’ordre Elsa afin qu’elle restât en place pour recevoir sa
fessée. L’autorité de Sœur Marie Véronique suffisait.
« Rajustez votre tenue, jeune fille et
retournez à votre place. »
Les deux élèves appelés par la
suite pour achever la correction du devoir sous la houlette de Sœur Marie
Véronique, s’en sortirent sans difficulté.
« Les trois punis,
rhabillez-vous ! »
Nous nous reculottâmes devant nos
camarades et nous pûmes regagner nos places. S’asseoir raviva la douleur, nous
arrachant à chacun une grimace, mais il n’était pas question de se plaindre.
Nous étions le vendredi. Les
internes rentraient chez eux dès la fin des cours. St Marie se vida en fin
d’après-midi. Ne restaient que les collés du week-end. Cela suffisait pour
remplir à moitié la salle d’étude des sixièmes où nous fûmes tous regroupés
sous la surveillance de Sœur Françoise.
Il n’y avait que trois élèves de
terminale. Nathan et moi avions été rejoints par Noémie, une élève d’une autre
classe. Elle prit sa place dans l’étude avec un air renfrogné. Sa professeure
d’anglais l’avait collé pour le week-end alors que le lendemain, elle devait
fêter ses vingt-et-un ans. Elle avait prévu une grande fête d’anniversaire et
elle se trouvait enfermée à St Marie.
Noémie ne tarda pas à attirer
l’attention de Sœur Françoise.
« Mademoiselle, quel est
votre prénom ?
– Noémie, ma Sœur.
– Croyez-vous, Noémie, que le
fait d’être une élève de terminale vous met à l’abri d’une fessée dans mon
étude ?
– Non, ma Sœur.
– Je vous conseille alors de
cesser de bouder et de vous mettre à votre travail. Je le contrôlerai à la fin
de l’étude et si je ne suis pas satisfaite de ce que vous avez fait, je
fesserai ! »
Noémie se plongea immédiatement
dans ses livres et ses cahiers. A ce moment, mon regard croisa celui de Sœur
Françoise.
« Dites-moi Axel,
n’avez-vous rien à faire ?
– Si ma Sœur. »
Je baissais la tête et je repris
l’écriture de la correction du devoir de mathématique. Je savais être passé
tout près d’une fessée. Sœur Françoise m’en avait menacé à la fin d’un de ses
cours auquel j’assistais à l’époque où j’étais encore protégé par mon statut de
consultant. Je savais qu’elle me punirait si je lui en donnais l’occasion.
Ces deux réprimandes coup sur
coup visant les grands de l’étude, firent perdre toute prudence à deux élèves
qui se tenaient au premier rang. Profitant que Sœur Françoise eût le dos
tourné, ils échangèrent une courte phrase l’un dans l’oreille de l’autre ce qui
provoqua un gloussement chez sa camarade. Sœur Françoise ne réagit pas sur le
moment. Elle continua à cheminer dans l’allée entre les tables jusqu’au fond de
la classe, puis elle fit demi-tour. Elle revint sur l’estrade. Elle semblait ne
rien avoir entendu.
« Peut-être y a-t-il
certains élèves qui ont oublié pourquoi ils sont là. Je me permets donc de leur
rappeler qu’être collé un week-end durant, c’est une punition. Il est donc
surprenant que ces mêmes élèves se permettent de prendre des libertés avec les
règles habituelles de St Marie. »
A ce stade de la déclaration de
Sœur Françoise, je ne savais pas qui elle visait. Ou plutôt, je pensais qu’elle
parlait de la réprimande adressée à Noémie et de ma courte inattention qu’elle
avait surprise. Je commençais à craindre que ce motif serait suffisant pour en
faire la raison d’un châtiment.
« Depuis quand, dans une
étude à St Marie, peut bavarder et glousser ? »
Ce fut le soulagement, mais je
fis attention à ne pas le montrer.
« J’aimerais que ceux qui se
sont permis ces comportements inadmissibles, viennent me rejoindre sur
l’estrade afin que nous en discutions plus sérieusement. »
Le silence était total dans la
classe. Nous vivions un grand classique : des élèves étaient appelés à se
dénoncer eux-mêmes et à se présenter de leur propre chef pour recevoir une
correction. Nul ne doutait, en effet, de la nature de la discussion que Sœur
Françoise venait d’évoquer.
Se dénoncer revenait à aller
chercher une punition sans être certain d’être visé par l’apostrophe de Sœur
Françoise. Ne pas reconnaître sa faute, comme la religieuse l’attendait, était
pire. La punition encourue en serait immanquablement aggravée.
Je surveillais, du coin de l’œil
ce qu’allaient faire les deux perturbateurs que, visiblement, Sour Françoise
visait. Je n’osais pas les regarder franchement, de peur de les désigner à la
vindicte de la religieuse.
Il y eut un moment de silence,
puis, lentement, l’un des deux protagonistes du bavardage, une jeune fille, se
leva. Elle eut un petit sanglot, puis elle se dirigea, comme à regret, vers le
lieu où Sœur Françoise l’attendait. Alors, son voisin se mit debout. Il fit le
tour de la classe et je vis distinctement ses yeux remplis de larmes. Il se mit
en route pour rejoindre sa camarade.
« Tiens donc ! Voici
deux jeunes gens qui considèrent avoir enfreint les règles de l’étude !
Expliquez-moi donc ce que vous avez fait ! »
Le jeune garçon et la jeune fille
se regardèrent brièvement. Puis ce fut la demoiselle qui prit la parole.
« Nous avons bavardé, ma
Sœur …
– Et puis aussi nous, … nous
…, la relaya le garçon
– Et vous ? les encouragea
Sœur Françoise.
– Nous avons ricané.
– Ricané, gloussé, vous l’appelez
comme vous voulez. Dois-je comprendre que vous vous moquiez de votre grande
camarade que je venais de gronder ?
– Oh non, ma Sœur ! dirent-ils
à l’unisson.
– Quelle en était alors la
raison ? »
Ils se regardèrent tous les deux,
espérant, sans doute, que l’autre trouve une raison crédible.
« Je vous repose la
question : étiez-vous réjouis de voir une grande fille se faire
réprimander dans votre étude ? »
Avec une synchronisation presque
parfaite, ils baissèrent tous les deux la tête, trouvant subitement un grand
intérêt au sol juste devant leurs chaussures.
« Alors ?
– Oui, ma Sœur.
– Et qu’arrive-t-il, dans notre
étude, à ceux qui bavardent et se moquent des autres ? »
Sœur Françoise leur demandait de
prononcer eux-mêmes leur sentence. Ni l’un ni l’autre n’y arrivait.
« Alors ? »
Sœur Françoise avait monté la
voix. Il n’était plus question de tergiverser.
« Ils reçoivent la fessée,
ma Sœur, avoua la jeune fille.
– Êtes-vous d’accord, jeune
homme ?
– Il ne serait donc pas normal
que nous ne montrions pas à nos invités comment nous punissons ce genre de
bêtise. »
Jugeant, sans doute, qu’elle
avait assez joué avec les nerfs de ses élèves, Sœur Françoise passa à l’action.
« Le pantalon et la
jupe ! »
L’un baissa son pantalon et
l’autre souleva sa jupe, faisant apparaître deux culottes blanches presque
semblables. Sœur Françoise ne perdit pas de temps pour les ôter du chemin afin
de dégager les fesses dont elle comptait s’occuper.
Alors elle fit approcher le
garçon, elle le ceintura et le souleva le coinçant sous son coude, le laissant
les jambes pendantes dans le vide. Elle lui administra une vigoureuse fessée dont
l’intensité lui tira des larmes dès les premières claques. Il fut remis sur ses
pieds alors que ses fesses avaient copieusement rougi.
La jeune fille subit le même
sort. Elle implora le pardon pendant qu’elle recevait les premières claques,
puis elle fondit en larmes comme son camarade.
« Allez vous mettre au
piquet l’un à côté de l’autre jusqu’à la fin de l’étude. Je suis curieuse de
savoir si vous avez encore envie de bavarder et de vous moquer des
autres. »
Ils y restèrent jusqu’à l’heure
du repas montrant à tous leur fesses qui reprirent progressivement leur couleur
d’origine.
Merci à Peter Pan pour ses illustrations.
Pour suivre le fil de cette histoire :
Pour comprendre le contexte : introduction
Ha,ha ha ha !!! Je suis bien content !!! Bien fait pour eux !!! Ca leur apprendra à faire les fiers-à-bras !!!! Mouais !!!!! Et toc !!!
RépondreSupprimerPeter'
Et oui, Peter Pan, il n'est pas né celui qui prendra en défaut le sens de la justice des Sœurs de St Marie. Chacun reçoit selon ses mérites.
SupprimerAu plaisir de vous lire,
JLG.