samedi 11 avril 2020

Madame Caroni - chapitre 41

Camille se préparait à aller au coin. C’était dans la logique des choses. Elle avait déjà fait deux pas dans cette direction, quand Madame Daurent la rattrapa.
« Une seconde, jeune fille ! Tu iras au coin dans quelques instants, mais ne sois pas trop impatiente. Nous avons encore deux ou trois choses à régler ici. »
Camille se retourna.
« Une autre fessée, pensa-t-elle ? »
C’était bien de cela qu’il s’agissait, mais pas comme Camille l’envisageait.
« Je souhaiterais faire plus forte impression que celle que j’ai déjà faite auprès de Camille. Vous m’obligeriez, Madame, si vous acceptiez de soumettre cette jeune fille à une fessée de votre main. »
Camille ouvrit la bouche et elle n’arrivait plus à la refermer tellement la stupeur était grande.
« Après tout, poursuivit Madame Daurent, ce ne serait que justice. C’est envers vous qu’elle a été insolente. »
La dame n’hésita pas une seconde.
« Vous avez raison. Votre Camille doit apprendre qu’être irrespectueuse avec les grandes personnes a des conséquences. Une bonne fessée de ma part me semble tout à fait adapté. Je vous remercie de me le proposer. »
Elle saisit Camille et la courba sous son bras. La jupe qui était retombée fut aussitôt relevée.
« Sachez, jeune fille que vous allez recevoir une leçon qui vous sera profitable, je l’espère. »
La main de la dame claqua, sèche, sur les fesses nues. Un cri sonore traversa le magasin. Il n’eut pas le temps de s’éteindre complètement, qu’il fut relayé par un deuxième, relancé par une nouvelle claque sur les fesses. Il n’y avait pas de temps mort, la fessée tombait sur les fesses de Camille, comme un roulement de tambour continu.
La dame n’avait pas eu besoin de temps d’adaptation. Elle avait placé Camille dans la bonne position dès le début et elle avait trouvé le bon rythme, sans paraître se soucier le moins du monde de la cuisson qui enflammait la paume de sa main. A l’évidence, ce n’était pas la première fois qu’elle exerçait ce rôle de correctrice. Elle connaissait parfaitement cette situation et elle arriva à une efficacité en moins de temps qu’il n’en fallait à Madame Daurent pour transformer Camille en une petite fille suppliant sous son coude.
Camille passait par toutes les émotions. Le sentiment d’indignation qu’elle avait éprouvé, pendant que la dame la préparait pour la fesser, avait rapidement disparu. Elle avait à peine eut le temps de songer que cette personne qui la courbait sous son bras, n’avait aucune légitimité pour la corriger, que la vigueur des claques avait concentré toute son énergie sur la cuisson qui montait sur ses fesses. Peu importait qui lui donnait cette fessée, mais cela imprimait, en lettre de feu sur ses fesses, les conséquences qu’il y aurait désormais à ses sautes d’humeur vis-à-vis des clients.

Jusqu’à la fin de la semaine précédente, elle se délectait de l’impuissance des personnes qui l’entouraient quand elle réagissait vivement à la moindre contrariété. Les clients protestaient, mais ils n’allaient jamais jusqu’à provoquer un esclandre, se soumettant à l’emportement de Camille et cherchant à en fuir les effets. Aucun ne les affrontaient et surtout pas Madame Daurent. Ce n’étaient pas les quelques remarques qui lui étaient délivrées d’un ton acide qui étaient susceptibles de la faire changer d’attitude. Elle avait senti que sa patronne n’irait jamais jusqu’à prendre les mesures définitives que sa situation d’employeur lui permettait.
Il s’était créé entre elles une relation complexe. C’était une personne d’âge mûr qui avait pris sous son aile cette jeune fille rebelle qui avait surtout besoin qu’on s’intéresse à elle. Cela dépassait largement la relation à laquelle on pouvait s’attendre entre une patronne et son employée. Dès les premiers jours de leur collaboration, elle avait perçu que Camille avait besoin d’être protégée, en premier lieu contre elle-même.
Il s’était construit une sorte de relation mère fille très insatisfaisante pour toutes les deux. Camille, dans sa crise d’adolescence attardée, refusait les règles qu’imposait la situation de travail dans laquelle elle se trouvait. Elle se trouvait dans un entre-deux, ni familial ni professionnel où il était difficile de trouver sa place.
Trouver sa place… c’était bien là que le bât blessait. Avait-elle une place quelque part ? Elle n’avait pas encore réellement réussi à répondre à cette question. Elle en souffrait et en faisait subir le contrecoup à son entourage, surtout à ceux qui lui montraient un peu d’attachement. Madame Daurent était dans les premières personnes à figurer sur cette liste depuis qu’elle travaillait chez elle.
Instinctivement, Camille ne manquait jamais une occasion de provoquer la colère de son employeuse : les négligences s’enchaînaient, les refus d’obéir étaient légions, les insolences monnaie courante. Camille constatait avec plaisir que cela affectait Madame Daurent. Il y avait aussi de courts moments où la relation s’apaisait, redonnant espoir à cette dernière, espoir que Camille s’attachait à mettre en pièce dès que l’occasion se présentait.
Camille tirait le plus possible sur la corde, mais elle s’arrêtait toujours avant qu’elle ne rompît. C’était d’autant plus facile qu’aucune des deux ne voulait en arriver là. Malgré l’insatisfaction réciproque de leur relation, elles avaient développé une grande tolérance vis-à-vis de l’autre qui permettait d’aller assez moins sans que cela ne cassât. Chacune, inconsciemment, espérait que l’autre changerait d’habitude, que Camille deviendrait la jeune fille responsable dont rêvait Madame Daurent et que celle-ci assumerait enfin son rôle d’employeur, mais plus encore celui d’une grande personne imposant un cadre à cette jeune fille un peu perdue.
Pouvoir recourir à la fessée avait fait l’effet d’une révélation pour Madame Daurent. Quand elle eut compris que Madame Caroni s’apprêtait à corriger Camille, elle avait su que c’était de cette façon-là qu’il fallait qu’elle procédât à l’avenir.
La première correction qu’elle avait donnée à Camille, la veille au soir, avait confirmé cette résolution et celles de ce matin n’avait fait que de la consolider. La fessée avait répondu à toutes ses attentes. En tout premier lieu, elle avait senti que la frustration qu’elle ressentait en permanence face aux comportements de Camille, avait été miraculeusement évacuée et, plus étonnant, il lui avait semblé qu’il en était de même pour Camille.
Leur relation en avait été fluidifiée. En immobilisant Camille pour la fesser, elle avait établi un contact physique étroit entre elles qui avait changé leurs rapports. Son autorité s’était encore renforcée quand, alors qu’elle lui baissait la culotte, Camille qui ne s’était pas insurgée, avait accepté, de fait, qu’elle entrât dans son intimité avec un droit de regard absolu, allant jusqu’à lui reconnaître la possibilité d’exposer publiquement les parties de son corps qu’un adulte devait laisser dissimulées.
Toutes les barrières que des adultes mettent en place dans leurs relations étaient tombées. Madame Daurent avait le sentiment que plus rien de ce qui constituait le jardin secret de Camille, ne lui était inaccessible. Mais, en acceptant l’abandon de la jeune fille sous son coude, qui s’était remise entre ses mains, elle avait aussi pris la responsabilité de surveiller tous les aspects de la vie de Camille quand la jeune femme était sous sa responsabilité afin de de lui signifier quand elle sortait du droit chemin.
Ni Camille ni Madame Daurent n’avaient encore été au bout de la nature de leurs liens. Ce n’était pas du tout une relation entre deux adultes. Bien sûr, il y avait des éléments de subordination entre un employeur et sa salariée, mais cela allait bien au-delà.
Quand elle avait été embauchée dans la librairie, Camille avait trouvé en Madame Daurent, une personne adulte, plus âgée qu’elle, auprès de laquelle elle avait essayé, très maladroitement, de trouver ce qu’elle imaginait être une relation dans laquelle elle pouvait s’investir sans risque afin de bénéficier de son expérience et de sa maturité. A l’inverse, Madame Daurent, à sa grande surprise, avait découvert qu’elle voulait protéger cette jeune fille intelligente, mais qui ne savait pas se comporter comme on l’attendait d’elle.
Ses premières tentatives d’exercice de son autorité avaient essuyé une rebuffade agressive qu’elle n’avait jamais réussi à dépasser. Ses approches par de la douceur et la négociation n’avaient pas eu plus de succès.
Elle n’avait pas su déceler, derrière les provocations de Camille, le besoin d’être cadrée. Elle s’était trouvée face à une jeune fille en pleine crise d’adolescence refusant violemment les règles que la grande personne qu’elle avait en référence, voulait lui imposer, tout en regrettant qu’on n’arrivât pas à l’obliger à les respecter. Nous étions là dans le champ des relations mère fille. L’une avait trouvé une mère de substitution, fonction dont elle avait été privée quand elle était petite, et l’autre une fille remplaçant celle qu’elle n’avait jamais pu avoir.
L’usage de la fessée n’avait pas changé la nature de leurs rapports. Les modalités n’en avaient plus rien à voir. Madame Daurent, en tant que grande personne, disposait maintenant des moyens d’imposer ses règles à la cadette qui était contrainte de les accepter. Chacune y trouvait son compte.

« Alors, jeune fille, cette fessée est-elle suffisante pour vous inculquer un peu de respect envers vos aînés ? »
Camille, toujours courbée sus le coude de la dame n’était pas en état de répondre. Ses sanglots incessants l’empêchaient de formuler distinctement une phrase construite.
« Je me disais que vous pourriez peut-être la mettre au coin. Je ne sais pas si c’est dans vos habitudes.
– Je ne sais pas si on peut parler d’habitude. J’ai donné sa première fessée à Camille hier, mais il est vrai qu’elle a été systématiquement au coin après. Cela me semble une bonne habitude. Continuons comme cela. »
Camille se dépêcha de rejoindre le coin dans lequel elle avait déjà passé un long moment depuis son arrivée ce matin. Il y eut un petit moment de silence pendant lequel tout le monde regardait la jeune fille prendre place dans son lieu de pénitence.
Ce fut Madame Daurent qui rompit le charme.
« Vous semblez avoir l’habitude de donner la fessée. Fais-je erreur ?
–Ah, ça se voit tant que cela ? Effectivement, j’héberge chez moi un grand garçon, Daniel, il est bien plus vieux que votre petite vendeuse, mais il a toujours besoin d’être corrigé. Je lui donne donc la fessée quand il l’a méritée. Cela me fait un sacré entraînement dont votre Camille a profité, à son corps défendant.
– Alors, vous donnez la fessée depuis bien plus longtemps que moi.
– En effet, si vous n’avez commencé qu’hier, j’ai un peu d’antériorité sur vous.
– Je suis ravie de connaître une des personnes qui m’ont précédée. Pouvez-vous me dire quel est votre nom ?
– Bien sûr, je suis Madame Tolbois et je suis ravie de savoir que j’ai fait des émules. »
Il y eut encore quelques échanges de politesse, des encouragements réciproques puis Madame Tolbois quitta la boutique avec quelques livres sous le bras.

Le temps au coin ne dépassa pas dix minutes.
« Reculotte-toi et retourne travailler ? Tu as déjà passé assez de temps à te prélasser au coin. Nous reprendrons cette conversation sur ton attitude ce midi. Tu auras de nouveau le temps de contempler l’angle du mur autant que nécessaire ! »
Camille se remit au travail, attendant avec anxiété ce qui allait se passer au cours de sa pause déjeuner.


Maïlis avait passé toute la matinée sans culotte. C’était une sensation étrange, dérangeante dans un lieu public, d’autant plus que chacun savait qu’elle avait été privée de sous sous-vêtement par Madame Farette et surtout, tous savaient pourquoi. La culotte qui séchait devant le radiateur, à la vue de tous, le rappelait à ceux qui auraient miraculeusement pu oublier. Elle s’était surprise à vérifier, plusieurs fois dans la matinée, que sa jupe était bien à sa place pour s’assurer que ses fesses n’étaient à la vue de ses collègues. La petite sensation de frais sur son fessier le lui rappelait en permanence. Elle se sentait nue.
Elle s’était efforcée de fournir un travail irréprochable. Elle se doutait des conséquences que pourrait avoir des reproches que sa cheffe pourrait lui faire et elle se doutait que cette fois-ci, la fessée lui serait donnée là où elle était méritée et ce serait probablement dans l’atelier lui-même, faisant fi de la présence de ses collègues. Elle y avait heureusement échappé, mais elle se demandait bien si cet entre-deux tiendrait jusqu’au soir.
Elle n’avait pas cherché à entrer en contact avec ses collègues. Il n’y avait pas eu de bavardages comme cela se produisait habituellement. Elle craignait autant de potentiels moqueries qu’une attention compassée. Dans les deux cas, elle n’aurait pas su comment se comporter. Elle était assez soulagée d’avoir été tenue à l’écart des autres qui lui jetaient, de temps en temps, un regard furtif. Elle était devenue une curiosité. Cela ne pourrait pas durer, elle en était bien consciente.
Il était maintenant midi passé et elle ne savait plus ce qu’elle devait faire. Elle continua à travailler jusqu’à ce que Madame Farette sorte de son bureau et prenne la suite en mains.
« Maïlis, vous allez aller acheter une culotte dans le magasin de l’autre côté de la rue. Vous en profiterez pour déjeuner rapidement. Un sandwich suffira. Dans vingt minutes, je veux vous voir dans mon bureau. Nous y poursuivrons la conversation que nous avons entamée ce matin. Ne soyez pas en retard ! »
Maïlis était sortie presque en courant. Elle avait pris un sandwich qu’elle avait mangé en choisissant une culotte identique à celle que Madame Caroni lui imposait maintenant. Elle était de retour à la porte du bureau de sa cheffe d’atelier moins de dix minutes après que les consignes lui avaient été données.
« Quelle rapidité ! Je vois que depuis que vous risquez de recevoir la fessée, vous avez abandonné votre nonchalance habituelle. C’est décidément un remède que j’aurais dû employer depuis longtemps. Je finis mon courriel. Donnez-moi cette culotte et allez donc attendre au coin. »
Madame Farette désignait l’endroit où Maïlis avait passé un long moment le matin-même.
« Heureusement, c’est à l’intérieur du bureau. J’ai moins de chance d’être aperçue. »
C’était partiellement vrai car là où elle était placée, en passant dans le couloir, il était possible de l’entrevoir. Maïlis croisa ses mains dans son dos et elle mit son nez dans le coin. Elle ne savait pas s’il fallait remonter sa jupe, mais si Madame Farette le lui reprochait, elle plaiderait l’ignorance. Le silence revint. Aucune remontrance ne fut faite à Maïlis. Ces quelques minutes de pénitence passèrent trop vite.
« Venez ici, jeune fille, que nous réglions définitivement les conséquences de votre comportement de ce matin. Cela comptera également pour toutes les négligences et insolence que vous avez commise depuis que vous travaillez ici. Nous repartirons ensuite sur de meilleures bases. »
Maïlis remarque tout de suite que Madame Farette avait placé une règle plate en bois à portée de main. Sans un mot d’explication de plus, sa cheffe la coucha en travers de ses genoux et elle releva la jupe. Les fesses nues furent mises à l’air. Elles étaient parcourues de frémissements provoqués par l’appréhension de la correction maintenant toute proche.
Maïlis n’eut pas à attendre longtemps. La règle s’abattit sur ses fesses, y laissant un à-plat en feu qui les traversait de part en part, puis un deuxième et un troisième… Maïlis cessa de compter. Elle battait des jambes si vigoureusement que Madame Farette dut la remettre plusieurs fois en place afin d’éviter qu’elle ne glisse à bas des genoux.
Maïlis crut, la première fois, que la fessée était déjà achevée ce qui l’étonnait un peu compte tenu de sa brièveté. La deuxième elle y crut réellement. Son espoir fut cruellement déçu. Elle ne put s’empêcher d’espérer à la troisième interruption, mais la règle continua sa danse sur ses fesses après une courte pause.
Quand pour la sixième fois, Madame Farette s’arrêta, Maïlis ne voulait plus croire à la fin de la correction. Il lui fallut pourtant se rendre à l’évidence. La fessée ne reprenait pas. Elle était finie. Maïlis sanglotait sur les genoux. Sa cheffe l’y laissa plusieurs minutes, attendant que Maïlis retrouvât la maîtrise de ses pleurs qui inondait la blouse sur laquelle elle gisait à plat ventre.
Madame Farette en profita pour rattraper un peu de la lecture qu’elle avait en retard. Elle prit les trois notes de service dont elle n’avait pas encore pris connaissance, tout en tapotant gentiment les fesses rougies par la fessée qu’elle venait d’administrer.
Quand le corps de Maïlis ne fut plus qu’épisodiquement secoué de sanglots, elle prit l’oreille de Maïlis, l’obligeant à tourner la tête vers elle.
« Je pense, Mademoiselle, qu’après cette matinée, nous allons pouvoir repartir sur des bases beaucoup plus claires. Je ne remercierai jamais assez votre tutrice d’avoir provoqué cette situation. Je suis certaine que vous allez devenir une employée bien plus concernée par votre travail. »
Maïlis en était aussi certaine, il suffisait de regarder comment elle s’était comportée depuis qu’il était officiel qu’elle avait été fessée.
« Sans doute y aura-t-il encore quelques ratés, peut-être seront-ils fréquents. Je les sanctionnerai d’une bonne fessée et vous pourrez vous remettre dans le droit chemin. Je compte bien que les punitions que je vous donnerai, à l’avenir, serviront également de leçon à vos camarades. Il n’y a pas de raison que vous soyez la seule à en profiter. »
Cette dernière phrase fit monter l’angoisse de Maïlis.
« Que veut-elle dire exactement, se demanda-t-elle ? »
Une bonne claque sur les fesses, assénée à main nue fit craindre à Maïlis que la fessée recommençait. Il n’en était rien.
« Il est temps que vous alliez vous mettre au coin. »
Maïlis se leva et se dirigea vers l’angle de la pièce.
« Non, pas ici. Je préfère vous y mettre dans l’atelier. Chacun pourra constater de visu ce qu’il risque si je ne suis pas satisfaite de son comportement. Venez avec moi ! »
Madame Farette accompagna Maïlis en dehors de son bureau jusqu’à un angle formé par le mur et un grand poteau. Là, elle serait visible par tous ces collègues s’ils avaient été présents dans l’atelier. Heureusement, il n’en était rien. Durant cette pause de midi, il avait été déserté par tous ses occupants habituels.

La peur au ventre de Maïlis ne cessait de grandir. Là où elle était, elle se sentait exposée bien qu’il n’y eût personne d’autre que Madame Farette dans les parages. Ses collègues n’allaient pas tarder à revenir. S’il n’était pas mis fin à sa pénitence, ils la trouveraient au coin. Cela officialiserait le régime punitif auquel elle était maintenant soumise, la jupe qu’elle tenait relevée, comme sa cheffe l’avait exigé, confirmerai la nature de la punition qu’elle avait reçue. Les traces laissées par la règle devaient encore être visibles.
Elle espérait que Madame Farette l’autoriserait bientôt sortir du coin, mais celle-ci ne se manifestait pas. Maïlis entendit des pas sortir du bureau et s’éloigner, sortant de l’atelier. Etait-elle seule ? Le silence absolu qui régnait semblait l’entériner, mais sa cheffe pouvait revenir à n’importe quel moment. Maïlis hésitait sur la conduite à tenir. Baisser sa jupe ? La laisser relevée ? sortir du coin ? Y rester ?
Elle n’avait pas vraiment décidé quand la porte s’ouvrit et une personne pénétra dans l’atelier. Maïlis s’attendait à un cri de surprise s’il ne s’agissait pas de Madame Farette, mais il n’y eut pas de réaction à la vue des fesses nues de Maïlis.
« C’est probablement Madame Farette qui fait son retour, se dit Maïlis. »
C’est pile à ce moment-là qu’il y eut un cri étouffé suivit d’une toux d’étranglement. Maïlis n’en reconnu pas le propriétaire, mais il n’y avait pas de doute, il s’agissait d’une personne de sexe masculin. Elle avait presque pris la décision de relâcher sa jupe pour couvrir ses fesses et de quitter le coin, quand une deuxième personne arriva.
« Eh bien, Gaëtan, que vous arrive-t-il ? C’est la vue des fesses de votre camarade qui vous font cet effet ? Il va falloir vous y habituer, ce ne sera pas la dernière fois ! »
C’était Madame Farette qui venait de faire son retour. Aussitôt derrière elle une autre personne la suivait. Elle poussa un cri dès qu’elle vit Maïlis. Ses collègues reprenaient le travail, ils arrivaient un par un et seraient bientôt tous là.


Vous avez loupé le début de l'histoire ?

Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
 ... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 40
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"

Il y aura une suite, bien sûr !

le chapitre 42, peut-être ?

Les commentaires...

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2 commentaires:

  1. Amis de la poésie et de la fessée pédagogique... Bonjour.

    Fidèle à son crédo éducatif, JLG nous livre une analyse pertinente de l'influence de la fessée sur les relations entre Camille, instinctive et rebelle et Mme Daurant, à la fois maternelle et correctrice. Subtile plongée dans les réflexes comportementaux de deux femmes de caractères opposés mais à la recherche de ce que chacune peut apporter à l'autre. La fessée fait le lien...

    Mais alors...Surpraïse!!! Qui voilà dans la librairie?.. Une main ferme, claquante... la maîtrise du geste et du fessier... vitesse d'exécution, précision des trajectoires, le talent, l'expérience !! Tolbois... le retour! Ma-da-me Tolbois !!! Lucky-Tolb, la femme qui fesse plus vite que son ombre !!! La divine, réapparaît soudain, et repart aussi vite, laissant derrière, elle une paire de fesses écarlates et cuisantes après une de ces magistrales déculottées qu'elle sait si bien administrer!( Bon d'accord, j'en fais des caisses... mais quand on aime, on ne compte pas les claques!)

    Malgré la multiplicité des personnages qui défilent dans ses histoires,l'auteur n'en perd pas un en route... Joli clin d'oeil aux héros des premiers récits... "Chambre chez l'habitante" Ou Daniel en pension chez madame Tolbois se fait refaire son éducation par une logeuse intransigeante, prompte à lui rougir les fesses quand il le faut!.. Un must on vous dit !
    Amicalement
    Ramina

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  2. Bonjour Ramina,
    Je comptais bien sur vous pour repérer ce pont entre les deux histoires : un passage éclair, mais combien efficace, de Madame Tolbois. Il y en aura d'autres... à vous de les trouver !
    Au plaisir de vous lire,
    JLG.

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