samedi 20 février 2021

Madame Caroni - chapitre 46

« Ah, te voilà ! »
Le ton de Bernadette avait changé. Il y avait une réelle impatience dans sa voix, plus rien à voir avec la réserve avec laquelle elle l’accueillait les jours précédents. Elle s’adressait à un enfant à qui il fallait demander des comptes.
« Arrive par ici ! »
Bernadette prit Arthur par le bras et elle le conduisit dans le salon. C’étaient des consignes qu’elle donnait à son compagnon, pas des demandes. Elle n’avait aucun doute qu’Arthur les exécutât à la lettre et elle avait raison. En une journée, l’atmosphère à la maison avait bien changé. Arthur tendit la lettre de Madame Farette. Bernadette la prit sans l’ouvrir.
« Qu’y a-t-il dans ce courrier ?
– Je ne sais pas. Madame Farette me l’a remise cachetée. Je n’ai pas pu la lire.
– Je le sais. Cette charmante dame m’en avait averti. Mais je veux que tu me racontes ce qui s’est passé. J’espère que cela correspondra exactement à ce qu’il y a dans cette lettre. Si tu oublies quoi que ce soit, tu en seras puni. Raconte et en détail ! »
Arthur ne savait pas jusqu’à quel niveau de précision était allée sa cheffe. Que se passerait-il s’il omettait un fait qui avait été rapporté dans la missive qu’il venait de livrer ? Ce n’était pas très difficile à deviner.
« Je n’ai pas voulu être…
– Attends une seconde, je vais te mettre en condition de me dire toute la vérité. »
Elle s’assit sur le canapé et attrapa Arthur par la ceinture de son jogging afin qu’il se rapproche d’elle.
« Voyons voir, Madame Farette a dit qu’il fallait que je te donne une fessée, ce qui me sembla la moindre des choses. Elle a bien précisé qu’il fallait baisser la culotte. Donc… »
Joignant le geste à la parole, Bernadette tira sur le cordon qui serrait le jogging sur les hanches d’Arthur. Prenant le pantalon à pleines mains de chaque côté, au milieu des cuisses, elle baissa le vêtement. Arthur fit un petit mouvement pour pivoter sur le côté. Montrer sa culotte, dans ces conditions, même à sa compagne, lui paraissait déplacé. Debout devant elle, le pantalon tirebouchonné sur les mollets, il avait honte.
« Maintenant la culotte ! »
Bernadette baissa la culotte, mettant à l’air libre le sexe d’Arthur qui commençait à se raidir. C’était trop humiliant, mais il n’eut pas le temps de finir son geste afin de placer ses mains devant son sexe. La claque qu’il reçut sur le haut de la cuisse était dissuasive.
« Les mains dans le dos. Quand on est puni et qu’on va recevoir une fessée, on ne s’occupe plus de savoir si sa tenue est décente ou non. C’est normal que tu me montres tes fesses nues. Cela arrivera d’autres fois ! »
C’était très différent des autres fois où il s’était trouvé à demi-nu en présence de Bernadette. Il avait quasiment toujours un sentiment de domination ou au minimum d’égalité entre eux deux et c’était le plus souvent lui qui prenait les initiatives dans le déshabillage. S’il montrait des parties intimes de son corps à sa compagne, c’était lui qui l’avait décidé et Bernadette faisait pareil. Ce n’était pas du tout pareil de se trouver planté face à elle alors qu’elle baissait sa culotte avec l’intention évidente de la corriger. Il n’y avait aujourd’hui aucune réciprocité dans leurs positions respectives.
Son sexe gonflait et il se dressait.
« Je crois que tu fais erreur sur la situation où tu te trouves. C’est de punition qu’il s’agit. Je ne suis pas certaine que tu l’aies compris ! »
Cinq fois la main de Bernadette atterrit sur ses fesses nues. Arthur n’osait pas bouger pour l’éviter. Tout juste s’il levait un peu la jambe dont la cuisse s’échauffait sérieusement. Ce traitement fut efficace. Son sexe retomba flasque entre ses jambes.
« Voilà qui est mieux. Tu vas pourvoir commencer à raconter, maintenant que tu as compris que je ne plaisantais pas ! »


Marlène sonna à la porte qui s’ouvrit presque tout de suite.
« Bonjour je suis…
– Marlène, oui je sais, la coupa la jeune fille qui lui avait ouvert. »
C’était bien celle qu’une fois ou deux, elle croisait depuis peu dans l’escalier Caroline. La conversation s’engagea sur le pas de la porte.
« Je t’attendais. D’ailleurs tu en as mis du temps ! Madame Farette ne t’avait-elle pas dit de venir me voir dès que tu serais rentrée chez toi ? »
Pour une négociation, cela ne s’engageait pas bien. Il fallait tenir ses positions plus fermement.
« Oh je ne suis pas rentrée depuis bien longtemps et j’avais deux ou trois choses à faire avant de venir. Mais me voilà ! »
Avant qu’elle ait pu réagir, d’une main la jeune fille avait soulevé le bas de la robe et de l’autre elle avait donné une formidable claque sur la cuisse nue.
« Aïe ! Vous m’avez fait mal ! »
Caroline ne tint pas compte de la remarque de Marlène.
« Pas longtemps ? Depuis plus d’une demi-heure, je t’ai vue quand tu es arrivée. Aurais-je devant moi une petite menteuse ? Et j’apprends que tu as des choses à faire plus urgentes que d’obéir à ta cheffe d’atelier. Etonnant, non ? »
La main de Marlène intercepta la deuxième claque qui aurait dû arriver au même endroit. Un réflexe que Caroline prit très mal.
« Où te crois-tu ? Imagines-tu que je vais négocier avec toi la manière dont je te punirai ? Nous reparlerons du mensonge plus tard après avoir régler la question de ton comportement à l’usine aujourd’hui. Pour l’instant, je vais t’apprendre que quand je déciderai de te donner une fessée, je n’admettrai pas que tu m’en empêches ! »
Ce n’était pas que physiquement Caroline soit plus forte que Marlène, ni plus grande. Mais elle avait un ascendant certain que lui avait donné l’autorisation de Madame Farette. A aucun moment elle ne douta de sa légitimité à punir Marlène pour le geste instinctif qu’elle venait de faire. Celle-ci hésita à résister, mais elle était encore sous le coup de ce que sa rébellion lui avait valu à l’usine. Elle n’eut pas le temps de se demander si dans ces nouvelles circonstances, ce serait une attitude raisonnable. Pour Marlène, l’autorité de Madame Farette couvrait celle de Caroline. Elle n’était pas en état psychologique de la contester. Les corrections reçues au travail l’avaient bien plus marquée qu’elle ne le croyait. Les changements qu’ils avaient provoqués étaient profonds. Elle eut quelques instant d’indécision… après c’était trop tard.
Caroline passa son bras autour de la taille de Marlène. En forçant sur son dos elle la plaça, courbée sous son coude, dans la position qui permettait de lui donner facilement une fessée. Marlène ne réagit pas quand sa robe fut retroussée. Pouvait-on dire qu’elle en avait l’habitude ? Certainement pas avec une expérience, dans ce domaine, qui ne datait que de quelques heures. Marlène avait l’impression de revivre la situation qu’elle avait vécue tenue sous le bras de sa cheffe d’atelier. Elle n’était pas prête à se rebeller de nouveau. La leçon avait été trop cuisante.
Caroline attrapa l’élastique de la culotte et elle fit glisser le sous-vêtement le long des cuisses. Elle fut étonnée de l’absence de réaction de la femme à qui elle donnait une fessée. Cela conforta son sentiment de légitimité. Elle augmenta la fréquence et l’intensité de la fessée. Marlène avait besoin de cette leçon pour apprendre à obéir. Caroline se sentait de taille à la lui donner. La différence d’âge ne comptait plus.
Marlène couinait, grognait, gémissait. Elle finit par pleurer, suppliant Caroline de l’épargner.
« Est-ce la dernière fois où j’ai besoin de te punir pour une désobéissance quand j’ai décidé de te fesser ?
– Oui Mademoiselle, je le promets ! »
Ce terme de « Mademoiselle » plut beaucoup à Caroline. C’était celui qu’utilisait Joël. Marlène l’avait adopté spontanément. Cela faisait un peu vieillot, dix-neuvième siècle. Gouvernante, c’est cela Marlène s’adressait à elle comme si elle avait été sa gouvernante, celle qui avait la haute main sur l’éducation des enfants, sauf que là ce n’était pas des enfants dont elle s’occupait. Cette expression renversait la légitimité dû à l’âge pour lui conférer un statut qui justifiait qu’elle exerçât son autorité sur la femme qu’elle punissait. Donner la fessée faisait partie de ses devoirs. Depuis qu’elle avait pris la responsabilité de Joël, elle se sentait une grande utilité. Les effets de ce qu’elle faisait, se voyaient. Elle constatait des améliorations chaque jour. Il était clair, pour elle, qu’il en serait de même pour Marlène.
Les cris désespérés de Marlène et le piétinement frénétique sur place, la rassurèrent sue sa capacité à donner une réelle fessée. Il y en aurait d’autres. Elle pouvait donc mettre fin à celle-ci. Son autorité était mise en place. Cette première correction créerait un précédent. Il n’y aurait plus de retour en arrière. Elle avait désormais les moyens de juguler toute tentative de rébellion, si minime soit-elle.
Les fesses étaient bien rouges et Marlène, malgré la douleur évidente qu’elle extériorisait, ne faisait rien pour y mettre fin. Marlène sanglotait quand Caroline lui permit de se redresser. Elle avait compris que les ordres de Mademoiselle Caroline ne se discutaient pas plus que ceux de Madame Farette. On y risquait une bonne fessée en plus de toutes celles qu’elle avait déjà méritées.
« File te mettre au coin et je ne veux plus entendre parler de toi ! »
Caroline regarda, avec tendresse, Marlène prendre place au coin. Elle constata, avec satisfaction, qu’elle relevait d’elle-même sa robe pour exposer ses fesses. C’était parfait. Joël s’y prenait de la même manière. Ses deux pupilles seraient traités de la même façon. C’était normal. En tant que gouvernante, elle ne pouvait pas faire moins que d’être strictement équitable.
Comme elle s’était attachée à Joël, Caroline sentait qu’elle n’aurait pas de mal à éprouver un sentiment qu’elle pouvait presque qualifier de maternel envers Marlène. Donner la fessée à un adulte créait des liens affectifs avec lui. Caroline en était maintenant certaine, quelque chose composé d’une grande exigence et une volonté de protection.
Marlène, le dos tourné, seule dans son coin, ravalant ses derniers sanglots, avait l’air malheureuse et abandonnée. En vérité, il n’en était rien. Elle avait, au contraire, trouvé une personne qui s’occuperait d’elle, qui la punirait pour son bien, et qui serait attentive à tout ce qu’elle faisait. Elle était bien moins seule maintenant qu’elle ne l’avait été jusqu’à maintenant.


« Pipi à la culotte, insolence avec les clientes, cela vaut bien une longue discussion avec la règle, n’est-ce pas mes chéries ? »
Ni Camille, ni Maïlis ne pouvaient répondre. Elles étaient encore au coin et compte tenu de ce qui se préparaient, elles ne s’y trouvaient pas si mal. La règle, oui bien sûr ! L’une et l’autre s’attendaient à quelque chose de ce genre. Elles étaient conscientes de la gravité de ce qu’elles avaient fait et il fallait bien l’expier.
« Vous allez voir comment cette règle sait parfaitement expliquer aux demoiselles qui font des grosses bêtises, qu’il est préférable de ne pas recommencer. »
Aucune des deux n’avait envie de recommencer. Elles savaient qu’elles avaient déçu les personnes de leur entourage et Madame Caroni en tout premier lieu. Si elles avaient pu éviter la fessée exemplaire qui se préparait, elles l’auraient fait sans problème. Mais cela ne fonctionnait pas comme ça avec Madame Caroni. Elles comprenaient la nécessité de cette correction, tout en l’appréhendant.
Après, elles seraient pardonnées. Elles auraient peut-être le droit de passer un petit moment à se faire consoler sur les genoux de leur tutrice. C’était le moment qu’elles attendaient. En quatre jours passés sous la tutelle de leur voisine, elles avaient assimilé ce processus qui était au cœur de l’univers de stabilité que Madame Caroni construisait autour d’elle et en faisait profiter un grand nombre de personnes. Maïlis et Camille avaient la chance d’en faire partie.
Il y avait des rituels, des points de passage obligés. Recevoir la fessée en faisait partie. Une décision prise n’était plus remise en cause. Tous les pupilles de Madame Caroni en faisaient l’expérience. Ludovic, comme à chaque fin d’après-midi avait sonné à la porte. Il avait été placé sur les toilettes avec ordre de faire pipi. Maïlis n’avait très bien compris pourquoi, mais il avait ensuite reçu une fessée et il patientait au coin. Lui, apparemment, n’avait pas de rendez-vous avec le règle.
Maïlis se doutait que sa tutrice lui donnait une leçon sur ce qui, au-delà d’une grosse fessée, attendait ceux de ses pupilles qui mouillaient leur culotte. Elle considérait ce qui lui était arrivé aujourd’hui comme un accident qui n’avait que peu de risque de se reproduire. S’il y avait une autre fois, avec Ludovic, elle avait sous les yeux ce qui lui arriverait. Ce n’était finalement pas si effrayant, même si se retrouver les fesses nues en présence de Madame Caroni était toujours dangereux. C’était un risque de fessées supplémentaires.
« Par qui je commence ? Le pipi à la culotte ou l’insolence avec les clientes ? »
Madame Caroni laissa le suspens durer un peu. Les deux filles rentraient la tête dans les épaules. Sur qui allait-ce tomber ?
« Va pour le pipi à la culotte ! Maïlis, tu viens ici ! »
Maïlis serra les fesses.
« Oh non, pas déjà ! »
Cela ne l’empêcha pas de se retourner et de marcher vivement vers sa tutrice. Ludovic était bien au coin, tout absorbé dans la contemplation du mur devant lui. La règle était posée sur le canapé, là où Madame Caroni pourrait s’en saisir. Maïlis ferma les yeux pour ne plus voir l’instrument dont elle allait imminemment éprouver la rigueur. Un pas, deux… elle dut ouvrir les yeux pour voir où elle allait. La règle était toujours là.
« En place, ma chérie, je vais t’apprendre à faire pipi dans ta culotte ! »
Madame Caroni guida Maïlis à plat ventre en travers de ses genoux. Elle la déplaça quelque peu pour que les fesses soient parfaitement sur le trajet de la règle.
« Voilà qui est parfait ! »
Deux petits tapotements sur les fesses… le troisième n’était pas un tapotement et il fut donné avec la règle.


« Alors comme ça, tu te permets de harceler des collègues de travail ! »
Arthur avait tout raconté à Bernadette. Il ne lui avait rien caché, de peur que Madame Farette ait noté dans son courrier un ou deux détails qu’il aurait oubliés.
« Ce n’était pas la première fois ? »
Arthur baissa la tête et il articula un non étouffé.
« Et tu penses que c’est normal ? »
Arthur secoua la tête de droite à gauche. Raconté comme cela, debout devant sa compagne, la culotte baissée, ses attitudes envers les femmes qui travaillaient dans le même atelier que lui, paraissaient bien puériles et très superficielles.
Bernadette décacheta la lettre et elle lut ce qui Madame Farette lui avait écrit.
« C’est bien, tu m’as raconté tout ce qu’il y a d’écrit dans ce courrier, même un peu plus ! »
Arthur espérait que le « plus » ne lui vaudrait pas une punition plus sévère que celle qu’il aurait dû avoir.
« Il a dû y avoir quelques lacunes dans ton éducation pour que tu aies des rapports aussi déplacés avec la gente féminine. Cela doit remonter à ta petite enfance. Je vais m’attacher à rectifier cela, comme cela aurait dû être fait quand tu n’étais encore qu’un petit garçon. Les punitions, par contre, seront à la hauteur de ce que tu es devenu. Ce seront donc de sévères corrections. »
Arthur se surprit à approuver.
« Je vais reprendre ton éducation là où elle a failli. Tu vas devenir un garçon exemplaire, en particulier avec les dames et à chaque fois que ce ne sera pas le cas, tu auras une bonne fessée. Je crois que ton attitude d’aujourd’hui a mérité une correction. Nous commençons donc tout de suite. »
Bernadette se dit que cette fessée devait, elle aussi, être exemplaire. Arthur devrait s’en rappeler non seulement parce que c’était la première fois qu’il aurait été puni par sa femme, mais également par sa sévérité.
« Ma main n’y suffira pas ! »
Elle fit mentalement le tour de ce qu’elle pourrait utiliser pour constituer un bras de levier efficace.

« Comme avait fait la Maman de Zephira ! »
Cette scène l’avait profondément marquée. Quand elle était jeune fille, elle avait passé une semaine de vacances à la campagne chez une copine. Le frère de celle-ci qui devait être un tout petit plus âgée qu’elle, vingt ou vingt-et-un ans sans doute, avait tenté de l’embrasser de force dans un coin. Bernadette s’était débattue et le bruit avait attiré la mère de sa copine.
Celle-ci avait mis fin à la situation et sans même élever la voix, en présence de Bernadette et de sa copine, elle avait déculotté le garçon et elle l’avait fessé avec sa main. Puis, elle avait expliqué au garçon que comme c’était la deuxième fois qu’elle le prenait sur le fait, cette fois-ci il ne s’en tirerait pas si facilement. Bernadette avait trouvé qu’avec une fessée déculottée devant témoin c’était déjà pas mal et qu’il ne s’en sortait pas aussi facilement que cela.
Elle avait mieux compris ce que voulait dire la mère du garçon quand elle était revenue avec une fine badine en bois, fraîchement coupée. Replaçant le garçon qui suppliait de l’épargner, sous son coude, elle lui cingla les fesses nues de la baguette, y traçant à chaque fois une mince ligne rouge. Le garçon passa le reste de l’après-midi au coin et, à l’heure du dîner, quand il reçut l’autorisation de se reculotter, les marques de la badine étaient encore visibles.
Le garçon l’avait évitée tout le reste de son séjour dans cette famille. Elle ne le voyait qu’à table et il rougissait et il regardait le bout de ses chaussures, à chaque fois que leurs regards se croisaient. Bernadette avait vite compris que la fessée déculottée était une habitude familiale quand Zéphira reçut la même fessée que son frère, en présence de Bernadette, pour avoir répondu à sa mère qui l’envoya couper elle-même la badine qui avait ensuite servi à zébrer ses fesses. Comme son frère, Zéphira, mise au coin, avait exposé ses fesses nues et striées toute une matinée.
Bernadette avait pu constater, par elle-même, combien recevoir une fessée était dissuasif et ôtait l’envie de recommencer ce qui l’avait provoqué. Deux fois les deux filles furent prises en flagrant délit de désobéissance. Sans un mot, la mère de Zéphira avait déculotté sa fille et elle l’avait fessée. Puis, toujours sans aucun commentaire superflu, elle avait saisi Bernadette, elle l’avait immobilisée sous son bras comme elle le faisait pour ses enfants et elle l’avait corrigée après lui avoir baissé la culotte.
Bernadette se rappelait que, malgré sa peur de ce qui allait lui arriver, elle n’avait pas protesté ni ne s’était débattue. Elle avait parfaitement intégré que selon les normes en vigueur dans cette famille, puisque la fessée était méritée. Il était donc normal qu’elle y soit soumise comme les autres enfants, bien qu’ils aient tous franchi le cap de dix-huit ans. Puis Zéphira et elle avaient été mises chacune dans un coin de la cuisine, tenant leur jupe relevée au-dessus de leur taille alors que leur culotte était au niveau de leurs genoux et que la vie familiale se poursuivait derrière elle, comme si elles n’étaient pas là.
Il y avait eu une troisième fois. Pour pouvoir filer plus vite à un rendez-vous avec une bande de copines, elle avait négligé le rangement de la salle de bains, ce qui était sa tâche du jour. Elle avait doublé sa faute en assurant à la mère de Zéphira, avant de partir en courant, que tout le travail avait été fait. Un mensonge. Elle procédait ainsi avec sa propre mère et il n’y avait jamais de souci. Le retour à la maison pour le déjeuner n’avait pas été simple.
Confronté à sa double faute, Bernadette n’avait pas été surprise quand elle s’était retrouvée, la culotte baissée, courbée sous le bras de son hôte. Il lui avait semblé que la fessée avait été particulièrement rigoureuse. Elle en gardait un bien plus mauvais souvenir que les deux premières. Elle avait ensuite été attendre le déjeuner au coin.
Elle avait dû se présenter face à la tablée familiale et la sanction était tombée. Une autre fessée en début d’après-midi pour le mensonge et l’après-midi au coin. En cas de récidive, la badine sur les fesses lui avait été promise.
Cette correction avait rendu Bernadette bien plus attentive à ce que lui demandait la mère de Zéphira qui n’avait plus eu de raison de sévir. Bernadette se rappelait surtout les moments où, la punition terminée, elle s’était retrouvé dans les bras de son hôte qui l’avait à chaque fois consolée. Elle était repartie de son séjour avec des regrets de quitter cette Maman provisoire, sans lui de l’avoir si sévèrement punie, au contraire, en concevant pour elle un respect qu’une jeune fille n’accorde plus à une adulte qui a vingt-cinq ans de plus qu’elle.

« Une badine, se dit-elle, c’est ce qu’il me faut »
Elle n’avait pas ça sous la main, mais ce n’était pas bien difficile à trouver.
« Ne bouge pas de là ! Je reviens ! »
Trois minutes plus tard, Bernadette était de retour. Elle tenait à la main deux fines baguettes de bois qu’elle venait de couper dans la haie qui bordait la résidence.


Vous avez loupé le début de l'histoire ?

Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
 ... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 45
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"

Il y aura une suite, bien sûr !

mais il faut attendre un peu. Combien de temps ? Une semaine devrait suffire.

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