samedi 6 mars 2021

Madame Caroni - chapitre 48

Un calme certain régnait chez Madame Caroni. Ludovic avait été renvoyé chez lui après avoir eu l’autorisation de se reculotter. Sa faute devait être bégnine pour être resté aussi peu longtemps au coin. Les deux filles y attendaient le bon vouloir de leur tutrice et ce n’était pas l’arrivée de Lorena qui avait changé quoi que ce soit à leur punition.
Elles espéraient que Madame Caroni en avait fini avec leurs fesses pour ce soir. A chaque jour suffisait sa peine. La fessée de demain serait sans doute aussi rigoureuse que celle d’aujourd’hui, mais elle attendrait demain, ce qui était une relative bonne nouvelle.
« On va rester au coin, sans doute jusqu’au dîner. »
Oui, c’était assez probable.

Le même calme se retrouvait chez Bernadette et Arthur. Elle avait gardé quelques minutes son compagnon sur ses genoux et il n’avait fait aucune tentative pour se relever. Il se tenait maintenant au coin et les stries sur ses fesses témoignaient de la sévérité de la correction qu’il avait reçue.
Bernadette ressentait une sérénité qu’elle n’avait plus connue depuis longtemps. Arthur avait accepté la punition sans s’insurger, malgré sa sévérité. Il avait été se placer au coin quand elle le lui avait ordonné. Elle et lui savait que maintenant il y aurait la fessée à chaque fois qu’elle le déciderait et que ce serait des corrections de nature à faire regretter ses comportements à Arthur. Le changement était en route et Bernadette voyait parfaitement dans quelle direction il irait.
Il était presque l’heure de dîner quand Bernadette vint vérifier dans quel état la baguette avait laissé les fesses de son compagnon. Quand elle posa sa main sur les fesses nues, Arthur tressaillit, mais il ne bougea pas. Les stries dessinées par la badine étaient encore bien visibles. Leur rouge sombre pâlissait et se diffusait progressivement aux tissus les plus proches qui lentement fonçaient. Aux frémissements de la peau à chaque fois qu’elle touchait l’un de ces traits rouges, Bernadette savait que la sensibilité était encore bien présente.
« C’est parfait, se dit-elle. Mon Arthur en a pour quelques temps à se rappeler ce qu’il risque s’il recommence. Ses fesses le lui rappelleront à chaque fois qu’il s’assoira. »
Plus longtemps les marques resteront, plus longtemps Arthur aura en mémoire cette première correction donnée par sa compagne. Il y en aurait d’autres. Bernadette y était prête. Cela serait nécessaire.
Elle remerciait Madame Farette d’avait rendu cette situation possible. C’était arrivé à un moment où l’exaspération de Bernadette vis-à-vis d’Arthur était à son comble, mais elle n’aurait jamais osé recourir à une telle situation si la cheffe d’atelier de son compagnon n’avait pas donné l’impulsion.
« Il faudra que je lui fasse savoir que j’approuve totalement son initiative et que je lui en sais gré. »
Bernadette se dit que le plus simple était de montrer à Madame Farette qu’elle avait suivi la voie dont la cheffe d’atelier avait tracé le début.
« Demain, dès que tu arriveras au travail, tu iras montrer l’état de tes fesses à Madame Farette et tu lui expliqueras comment je t’ai puni. Je veux qu’elle comprenne qu’elle et moi sommes d’accord sur les méthodes à employer pour punir tes écarts. »
Arthur serra ses poings dans son dos, mais il se garda bien de toute autre réaction.


« Caroline, veux-tu bien me garder Marlène, le temps que j’aille chercher mes bagages. Autant emménager dès ce soir. Il y a du travail à faire dans l’appartement de Marlène, autant nous y mettre au plus vite.
– Pas de problème ! Je ne pense pas qu’elle dérangera.
– Si c’est le cas, tu me le diras. Ce sera une fessée de plus ! Déjà que je lui en dois une, puisqu’elle t’a menti. Nous verrons cela après le dîner. »
Marlène ne risquait pas de déranger qui que ce soit. Elle avait regagné son coin, les fesses cuisantes, dès la fessée achevée et elle s’y tenait sagement. Pendant ce temps, Judith avait été très occupée. Elle avait visité l’appartement de Marlène et elle l’avait trouvé à son goût. Elle projetait déjà quelques changements dans l’aménagement et, bien sûr, un grand rangement suivit d’un grand ménage. Il y en avait besoin.
« J’en ai pour… pas plus de trente minutes. Puis je passe prendre Marlène et je m’installe chez elle… non, je veux dire chez nous. »
Ce lapsus fit rire les deux jeunes filles.
« Comment ça chez nous, se dit Marlène ? »
Elle n’avait pas voulu se l’avouer jusqu’alors, mais il devenait clair que Judith comptait venir habiter cher Marlène et qu’elle y exercerait l’autorité. Marlène se jura de ne pas la laisser faire. Elle lui donnerait du fil à retordre.
« Je te laisse. A tout à l’heure. »

Le calme qui s’installa était propice à la réflexion. Marlène ne se sentait plus immédiatement sous la menace d’une fessée. Cela lui donnait le temps de revenir sur ce qui lui était arrivé depuis le début de l’après-midi.
« Comment ai-je pu me laisser emporter dans cette situation ? Il faut que je m’en sorte ! »
Oui, bien sûr, mais comment ? Il y avait la fameuse lettre qu’elle devait ramener paraphée par Caroline, à moins que ce ne soit par Judith. Elle ne savait plus trop. Elle ne pouvait pas prendre le risque de revenir au travail sans avoir satisfait aux obligations de Madame Farette. Ce serait terrible. Oui, mais alors il faudrait recevoir une autre fessée de cette Judith dont elle n’avait entrevu le visage que quelques dizaines de secondes mais dont elle avait senti les effets de sa main sur les fesses pendant de longues minutes.
Aucun doute, Judith, comme Caroline, avait démontré leur compétence à administrer une cuisante fessée. Contrairement à Marlène, la différence d’âge qu’il y avait entre elles, ne semblait pas leur poser de souci. Marlène n’avait aucune envie de recevoir une nouvelle correction, en plus de celle qui lui était déjà promise. Elle savait que toute nouvelle désobéissance l’y conduirait inévitablement. Ni Caroline, ni Judith n’hésiteraient. Elle sentait déjà les effets d’une nouvelle fessée.
« Non, il faut l’éviter à tout prix ! »
Elle avait eu son compte pour aujourd’hui.
« Ce qui est sûr, c’est que je ne me laisserai pas faire ! »
Elle jugea plus prudent de rester au coin pour le moment, exactement comme Judith l’avait exigé. Elle se creusait la tête pour savoir comment faire.

Quand Judith revint, Marlène n’avait toujours pas trouvé de solution.
« Allez, ma grande, on y va ! »
Marlène fit face à sa nouvelle tutrice. Elle ne faisait pas son âge. On aurait dit une adolescente de quinze ans tant se traits semblaient tout juste sortis de l’enfance. Marlène avait du mal à imaginer comment cette tout jeune fille avait pu lui donner une si mémorable fessée. Elle aurait du mal à lui obéir. Elle ne portait sur elle aucun des signes distinctifs de l’autorité. Il fallait pourtant exécuter ses ordres... pour le moment.
Marlène fit deux pas vers le centre de la pièce. Au deuxième, elle trébucha, déséquilibrée par sa culotte, à hauteur des genoux, qui entravait son déplacement. Elle se baissa pour la remonter.
« Laisse-la où elle est ! »
Marlène ne comprit pas tout de suite ce que voulait dire Judith.
« De toute façon, je te remets au coin dès que nous arrivons. Il n’y a qu’un étage à descendre. Tu peux le faire avec la culotte baissée et cela te rappellera que ta punition n’est pas finie pour ce soir. Il y a encore le mensonge dont nous devons nous occuper. »
Il était certain que sa culotte baissée était visible sous sa robe qui arrivait au-dessus de ses genoux.
« Mais… mais… si on rencontre…
– Eh bien, si on rencontre un voisin ou une voisine dans l’escalier, elle saura que je te baisse la culotte pour te donner la fessée. Quelle importance ? »
Pour Marlène cela en avait une grande.
« Tout le monde finira bien par savoir de quelle façon je te corrige. Entre les cris qu’ils risquent d’entendre et les fessées auxquelles ils assisteront quand je te les donnerai dans l’escalier ou dans le hall, cela ne devrait pas rester confidentiel bien longtemps. Je n’ai pas l’intention de garder le secret. »
Marlène se vit, courbée sous le coude la jeune fille, la culotte baissée, alors que tous les voisins étaient présents. Elle ne s’en remettrait jamais.
« Allons, en route ! Le coin t’attend chez toi ! »
Marlène ouvrit la bouche, mais une claque sur les fesses la lui ferma. La porte était ouverte. Une fessée maintenant… non, il était préférable de se taire.
« On verra plus tard, se dit-elle. Je lui ferai comprendre plus tard ! »
Elle se dépêcha de prendre l’escalier. Ce ne serait vraiment pas de chance si elle rencontrait quelqu’un en aussi peu de temps. Il n’y avait qu’un étage à descendre.

Elles étaient arrivées saines et sauves dans l’appartement de Marlène qui se trouvait maintenant au coin dans son propre séjour, mais elle préférerait largement cela au périple dans l'escalier. Descendre d’un étage n’avait pas été aussi simple qu’elle l’avait espéré. Arrivées devant la porte de l’appartement, Judith, qui n’avait pas l’habitude, avait mis du temps à ouvrir la porte. Elle n’avait pas trouvé la bonne clé du premier coup. Cela n’avait pas pris un temps considérable, une vingtaine de secondes au plus, pendant lesquelles l’angoisse de Marlène n’avait cessé de monter.
Il y avait eu du bruit dans la cage d’escalier aux étages supérieurs. Marlène avait vivement regardé, avec frayeur, vers le palier supérieur, guettant les signes de l’arrivée d’un intrus. Quand Judith avait fini par ouvrir la porte, Marlène s’était précipitée, forçant légèrement le passage pour être la première à entrer. Judith l’avait aussitôt arrêtée en la tenant par le bras.
« Mais ne te gêne pas, bouscule-moi ! Je vais rajouter la politesse sur la liste de tes comportements que je vais surveiller. »
Restant sur le palier, devant la porte de l’appartement ouverte, Judith avait ceinturé Marlène, l’obligeant à se courber, présentant ses fesses dans une position qu’elle commençait à bien connaître. La prise sur sa taille était ferme et Marlène se dit qu’elle ne pourrait pas s’en libérer si facilement.
« Non, attendez, Mademoiselle Judith, pas ici, s'il vous plait ! Dans l’appartement si vous voulez, mais pas ici !
– Crois-tu que tu as ton mot à dire sur l’endroit où je te corrigerai ? Ce sera là où je l’ai décidé ! »
Marlène comprit que les intentions de sa tutrice étaient fermes. Le bruit en résonnerait dans tout l’immeuble.
« Non, je ne veux pas ! »
Elle commença à remuer vivement, tentant de ses mains de desserrer l’étreinte de Judith qui la ceinturait.
« Vas-tu te tenir tranquille ? Ou faut-il que j’aille chercher Caroline pour qu’elle te tienne pendant que je te corrigerai ? Je te préviens que dans ce cas, ce sera avec la brosse, mais toujours au même endroit ! »
Cette menace calma Marlène. Une fessée à la main tout de suite avait encore des chances de passer inaperçue. L’intervention de Caroline, la brosse… Il y avait toutes les chances que bien des voisins fussent attirés par le tintamarre que cela provoquerait et la brosse… non, décidément non. Elle cessa de se débattre. Judith releva le bas de la robe, découvrant les fesses.
Ce ne fut pas une fessée des plus sévères. Elle suffit cependant pour que les gémissements de Marlène s’envolent dans l’escalier. Judith y veilla, sans insister trop. L’impolitesse de Marlène n’était pas des plus graves. Il fallait simplement que celle-ci apprenne à maîtriser ses impulsions.
Une bonne vingtaine de claques bien appuyées sur chaque fesse, suffisamment fortes pour que Marlène accuse le coup par ses cris et un piétinement sur place et Judith relâcha sa pupille.
« Va te mettre au coin ! Et que je n’entende plus parler de toi ! »
Personne n’avait fait son apparition pour voir d’où venait ce bruit. Marlène en avait été soulagée. Elle se dépêcha de rentrer dans l’appartement et de se placer au coin. Elle entendit la porte de l’appartement se refermer.
« Ouf, se dit-elle, je suis en sécurité. »
En sécurité, oui, mais au coin, les fesses nues exposées, sous la surveillance de Judith. Ce n’était pas l’idéal, mais c’était bien mieux que ployée sous le coude de sa tutrice sur le palier. Marlène soupira, mais aussi doucement que possible. Judith avait dit qu’elle ne voulait plus entendre parler d’elle, ce n’était donc pas le moment de se rappeler à son souvenir.
« Combien de temps encore avant le dîner ? »
Marlène n’en avait aucune idée. La fin d’après-midi était passé si vite… et si lentement. Il ne restait plus qu’à patienter.


A l’étage du dessus, Caroline était songeuse. Elle jetait un regard distrait sur le travail que faisait Joël. Il n’avait passé qu’un petit moment au coin après une légère fessée à main nue. C’était presque une correction d’avertissement. Il rectifiait le rangement approximatif de ses affaires de toilette, qu’il avait laissées traîner un peu partout dans la salle de bain. Même sa sortie de bain était restée sur son lit au lieu de retrouver sa place, suspendue à une patère, dans la salle de bain.
Il avait fini et ne savait plus quoi faire. Caroline ne lui donnait pas d’indication. Il ne savait pas si elle était satisfaite de ce qu’il avait fait et il ne voulait pas passer à autre chose sans avoir son approbation. Si le rangement était encore à parfaire, il était préférable de le savoir maintenant. Sans doute Caroline lui donnerait-elle quelques claques sur les fesses pour signifier son mécontentement, mais il devrait échapper à la fessée en bonne et due forme. S’il entérinait, de son propre chef que le travail était achevé et que Caroline ne soit pas du même avis, il risquait une vraie fessée quand elle s’apercevrait de ses négligences.
« Mademoiselle Caroline ?
– Oui, qu’est-ce qu’il y a, répondit Caroline en sortant de ses songes ?
– C’est bien ce que j’ai fait ? »
Caroline jeta un œil rapide.
« Oui, ça ira. Je veux que tu fasses plus attention au rangement de tes affaires !
– Oui Mademoiselle. »
Joël remarqua bien qu’elle n’était pas très attentive, perdue dans ses pensées. Il avait pourtant besoin de son accord. Il avait pris l’habitude d’attendre l’appréciation de Caroline pour tout ce qu’il faisait. Cela avait été un peu… non, très vexant, au début, d’attendre l’avis de cette jeune femme pour valider ce qu’il avait fait.
Puis, il s’était rendu compte de la pertinence de ses avis. Elle voyait des choses qui lui passaient par-dessus la tête. Bien sûr, quand elle considérait qu’il aurait dû y faire attention lui-même, il y avait quelques claques sur les fesses pour souligner son étourderie, mais il considérait maintenant que c’était normal. Il avait besoin de l’approbation de sa tutrice. La désinvolture avec laquelle elle avait jugé son travail l’avait déçu.

Caroline échafaudait des plans dans sa tête. L’arrivée de Judith pour s’occuper de Marlène l’avait troublée. L’arrangement qu’elle avait passé d’abord avec Madame André à propos de Joël, mais qui lui convenait maintenant à elle et, elle en avait l’impression, à Joël également ; et maintenant la prise en mains de Marlène par Judith qui s’était passée sans coup férir ; tout cela donnait à penser.
A l’évidence, il y avait un besoin. En ce qui concernait Judith et elle, c’était clair. Elles avaient trouvé un travail d’étudiante au pair qui leur offrait le gite et le couvert. Il y avait, bien entendu, des obligations, s’occuper de son pupille, mais elles étaient largement compatibles avec le suivi d’un cursus universitaire. Il fallait avoir la tête sur les épaules, mais ce n’était pas plus difficile que de faire du baby-sitting. Au lieu d’être intermittent, il était permanent. L’âge des personnes dont il fallait s’occuper était différent, mais cela ne changeait pas fondamentalement la façon de s’y prendre.
Pour ce qui était des pupilles, les avantages, au premier abord, semblaient moins évidents. Ils y perdaient beaucoup de leur liberté et recevoir la fessée n’était certainement pas pour leur plaire. Cela dit, quand il était nécessaire de les placer sous tutelle, ce qui était en général décidé par une autre personne, et qu’il n’y avait pas de proche pour exercer cette fonction, il fallait bien trouver une tierce personne. Caroline connaissait, dans ses relations plusieurs jeunes filles qui seraient en capacité d’assumer ce rôle.
A plus long terme, les pupilles s’y retrouvaient. La structuration qu’apportait la tutrice dans la vie d’un pupille lui était grandement profitable. Cela valait bien quelques fessées. L’évolution de ses relations avec Joël le lui avait montré. La méfiance dont Joël avait fait preuve les premiers jours s’était vite estompée. L’autorité restait et Caroline n’hésitait pas à en user. Mais elle trouvait maintenant que Joël lui faisait de plus en plus confiance, qu’il se remettait volontiers à ses avis, y compris quand il s’agissait de savoir s’il avait besoin d’une fessée.
Les relations avec Joël allaient même un peu plus loin. Une réelle affection réciproque s’était mise en place. Joël recherchait non seulement son approbation, mais également la proximité avec elle. C’était une situation étrange. Quand elle le tenait dans ses bras, quand elle le mettait au lit, quand elle lui donnait sa douche, elle n’avait pas l’impression d’avoir un adulte en face d’elle, mais un petit garçon. Cela avait construit un attachement dont elle, et sans doute lui, auraient du mal à se détacher.
Caroline pariait, au vu des premiers échanges entre elles, qu’il en serait de même pour Judith et Marlène.
« Il faudrait que je formalise tout cela. Il y a un vrai besoin des deux côtés. Une agence de tutrice au pair, peut-être ? »
Cela demandait à être creusé.


« Viens voir ici ! Nous avons du travail à faire ! »
Marlène se demanda si cette interpellation était pour elle. Cela ne faisait que quelques minutes qu’elle était au coin et elle était surprise que ce soit déjà fini.
« Marlène, je t’attends ! »
Le ton était un peu plus sec et il n’y avait plus de doute, c’était pour elle. Marlène se précipita vers l chambre où l’attendait Judith. Elle avait gardé la posture qui était la sienne au coin, robe relevée et culotte baissée.
« Reculotte-toi correctement ma chérie, nous avons du travail à faire. »
Les deux valises de Judith étaient dans un coin de la pièce.
« Je vais dormir dans cette chambre. Non seulement elle est plus grande, mais en plus il y a un lit à deux places. J’en aurai besoin, dit sa tutrice avec un sourire que Marlène ne lui retourna pas.
– Mais…
– Tu vas donc enlever tes affaires et les installer dans l’autre chambre.
– Dans l’autre chambre, mais…
– Cette chambre te suffira. C’est celle prévue pour les enfants. C’est ce que tu es désormais dans cette maison.
– Mais non je ne veux pas. C’est ma chambre !
– Plus maintenant. Tu comprends j’en ai besoin. Si je dois venir m’occuper de toi, ici, il faut que je sois bien installée. Toi, l’autre chambre te suffira.
– Il n’en est pas question, je ne bougerai pas.
– Il va falloir que tu apprennes à obéir mieux que ça et je n’aime pas les petites filles qui font des caprices. Tu te dépêches !
– Non, je ne le ferai pas ! »
Marlène tapa du pied par terre. C’est sans doute ce dernier geste qui déclencha la réaction de Judith. Elle fit un aller-retour dans la salle de bain et revint avec une brosse à cheveux à dos plat.
« J’avais repéré cette brosse à ma première visite. Je me suis dit qu’elle serait bien utile. »
Elle prit Marlène par le bras. Celle-ci résista.
« Faut-il que j’aille chercher Caroline ? Mais alors c’est deux fessées que tu recevras ! »
Marlène était tout autant coincée que lors de la dernière fessée. Il était préférable de céder.
« Non, attendez, je vais obéir. Je vais enlever mes affaires et les…
– C’est certain que tu vas le faire, mais ce sera après la fessée ! Viens ici ! »
Quand Judith tira de nouveau sur le bras, Marlène ne résista que faiblement. Elle se laissa entraîner vers le lit où Judith s’assit. Marlène se retrouva placée à la droite de sa tutrice qui glissa ses mains sous la robe.
« Puisqu’il te faut une bonne fessée, dit-elle en tirant la culotte vers le bas. »
Marlène serra les cuisses mais cela n’empêcha pas la culotte de descendre. Judith dut forcer un tout petit peu, mais elle arriva à ses fins sans trop de difficulté. Allonger Marlène en travers de ses genoux fut une formalité, comme de lui retrousser la robe. Marlène avait renoncé à s’opposer à la volonté de sa tutrice. La fessée irait à son terme.
« Voilà ce qui t’arrivera à chaque fois que tu me feras un caprice ! »
La brosse commença son travail sur les fesses de Marlène qui, une petite minute plus tard, ne savait plus ce qui était le plus redoutable : la règle de Madame Farette ou la brosse de Mademoiselle Judith. Les deux, sans difficulté, faisaient regretter la bêtise qui avait présidé à son application. Si Judith pouvait donner de telles fessées quand elle le voulait, cela méritait d’être pris en considération.
La brosse continuait à s’abattre sur les fesses et déjà Marlène n’en pouvait plus.


Vous avez loupé le début de l'histoire ?

Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
 ... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 47
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"

Il y aura une suite, bien sûr !

mais il faut attendre un peu. Combien de temps ? Une semaine devrait suffire.

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