mercredi 31 mars 2021

Madame Caroni - chapitre 54

La fin d’après-midi du lendemain fut très occupée. Camile se présenta chez Madame Caroni dès son retour du travail. Elle avait fait plusieurs erreurs dues à des inattentions et Madame Daurent s’était résolue à lui administrer une fessée à la troisième bévue afin de marquer son agacement sur ces négligences. Camille avait passé un moment au coin, temps qu’elle avait dû rattraper en travaillant plus tard le soir.
Quand elle arriva chez Madame Caroni, elle avait la tête basse et l’air penaud d’une petite fille qui vient avouer une bêtise. Dès qu’elle la vit, Madame Caroni devina ce qui s’était passé.
« Tu as eu une fessée ? »
Camille hocha la tête.
« Explique-moi ! »
Camille raconta ses étourderies répétées qui l’avaient conduite à plat ventre en travers des genoux de sa patronne.
« Donc je dois te donner une fessée. »
Camille baissa la tête et elle fit un signe d’acquiescement presque imperceptible.
« Répond-moi correctement quand je te pose une question !
– Oui, Zia, je dois avoir une fessée.
– Bien je vais m’occuper de toi dans quelques minutes. Va te mettre au coin en m’attendant ! »

Paul avait sonné à la porte à ce moment-là. Il venait honorer son rendez-vous avec sa tutrice et il savait qu’une fessée l’attentait. Bien qu’il n’ait eu aucune envie de venir se placer sous la coupe de sa voisine, il n’avait pas hésité. Il ne voulait plus prendre le risque d’une nouvelle correction pour avoir tenté de se dérober à la punition qu’il avait méritée. Compte tenu de celle reçue la veille, il n’imaginait pas jusqu’à quel niveau de sévérité sa tutrice pourrait aller cette fois-ci s’il faisait de nouvelles difficultés au moment d’être corrigé.
Il n’avait plus d’autre solution que d’accepter la punition qui lui avait été promise. Il ne pouvait même plus se réfugier derrière la porte close de son appartement. Madame Caroni et Madame Abramov disposaient maintenant d’une clé qui leur permettait de s’inviter quand elles le souhaitaient. Le contrôle sur ce que lui et sa mère faisaient se mettait en place, il n’y aurait pas de retour en arrière.
Il avait eu du mal à s’asseoir toute la journée. Chaque contact de son postérieur avec un objet solide lui remémorait la correction reçue la veille. Il avait à peine pris le temps de regarder l’état de ses fesses avant de descendre chez Madame Caroni. Il avait pu constater que les marques faites la veille, étaient loin d’avoir disparu.
Il était descendu chez sa tutrice la mort dans l’âme, mais avec l’espoir d’en finir au plus vite. La présence d’une tierce personne ne l’arrangeait pas du tout. Après le caractère public donné à la fessée de la veille, il avait espéré que les suivantes pourraient se dérouler en privé, à défaut de pouvoir les éviter. Ce n’était pas le choix de Madame Caroni.
« Ah te voilà ! C’est bien, tu es à l’heure aujourd’hui. Cela ne t’évitera pas la fessée, mais tu n’auras pas à en avoir une seconde. C’est déjà ça de gagné, n’est-ce pas ? »
Paul ne savait pas vraiment si c’était une question qui appelait une réponse de sa part. Dans le doute, il hocha la tête.
« Va te mettre au coin ! Camille et toi, vous allez attendre que Véronique arrive. Vous aurez votre fessée tous les trois ensembles. »
Paul marcha vers le lieu où il devait se mettre en pénitence. La jeune fille s’appelait Camille. Il l’avait croisé quelques fois dans les parties communes de l’immeuble. Elle lui avait semblé n’être qu’une adolescente. Il n’y avait donc pas de problème à ce qu’elle soit fessée. Ce n’était pas pareil pour lui, surtout en présence de cette gamine. Il soupira de dépit, un peu bruyamment.
« Oui, Paul, as-tu une remarque à faire ? »
La voix de Madame Caroni contenait une menace latente.
« Non, Zia, rien du tout ! »
Il se dépêcha de caler son nez dans l’angle du mur.
« Pourvu qu’elle en reste là, se dit-il. »
Madame Caroni s’approcha. Paul attendit la claque sur les fesses. Elle ne vint pas. Il souffla tout l’air qu’il avait retenu dans ses poumons, prenant bien garde à ce que ça se fasse silencieusement.

« Allons, mes trois punis, venez ici ! »
Véronique était arrivée entre-temps et elle avait rejoint ses compagnons de punition au coin pour attendre le bon-vouloir de Madame Caroni. Comme Paul, Véronique avait grimacé quand elle avait constaté la présence de Camille. Déjà qu’elle trouvait discutable d’être punie de la même façon que son fils, l’être en même temps que cette gamine, cela dépassait toutes les bornes de l’entendement.
Elle avait dû faire avec, Madame Caroni ne lui demandant pas plus son avis qu’elle l’avait fait la veille au soir. Véronique gardait un souvenir cuisant de cette soirée.
Il y avait eu la fessée elle-même qui avait donné le ton. Elle s’était juré de ne plus donner de raison à l’une de ses tutrices de recourir une nouvelle fois à la badine. L’effet dissuasif était réel. Recevoir une fessée à la main était difficile à supporter, mais avec la baguette, c’était une horreur.
« Plus jamais, s’était promis Véronique ! »
La suite n’avait pas été tellement plus réjouissante, bien qu’elle ait été dans un autre registre. De nombreuses personnes avaient défilé dans son dos sans qu’elle puisse les identifier. Beaucoup de réaction de surprise quand Paul et elle étaient aperçus en pénitence, la culotte baissée. Puis, certains s’étaient attardés un peu à commenter, à voix basse le spectacle qui s’offrait à eux, mais d’autres disparaissaient au plus vite, sans doute ceux qui pensaient que se retrouver un jour à leur place n’avait rien d’impossible. Au début, machinalement, elle avait compté le nombre de personnes qui passaient, mais elle en avait perdu le compte rapidement. Il n’y avait eu aucun commentaire s’élevant contre le traitement qu’ils subissaient ou regrettant l’exhibition publique de leur intimité. Le lien était généralement fait avec l’autorité de Madame Caroni et ils étaient versés dans le panier des pupilles qui avaient justement besoin d’été corrigés.
« N’y a-t-il donc qu’à moi que cela paraît anormal, s’était demandé Véronique ? »
Le temps passé au coin lui avait semblé interminable. Pourtant, ni elle ni Paul n’avaient bougé de la position dans laquelle Madame Caroni les avait mis. Elle s’était contrainte à l’immobilité, même quand elle avait l’impression qu’il n’y avait personne dans le hall, ne sachant jamais qui était en mesure de l’apercevoir d’en parler à l’une de ses tutrices ou même si l’une d’elles était présente. Deux fois elle avait reconnu la voix de Madame Caroni, preuve que celle-ci venait régulièrement les surveiller.
La fin de la soirée avait été aussi peu attrayante. Madame Caroni était venue les chercher et, sans les laisser se reculotter, elle les avait conduits chez elle où elle les avait replacés au coin. Ils avaient dû y rester, sachant qu’ils y attendaient une fessée. Madame Caroni les avait laissé mariner dans leur inquiétude pendant que Lorena et elle se livraient à leurs occupations habituelles. Leur tutrice s’était munie de la règle pour cette dernière fessée de la journée.
Ils avaient été très contents quand elle les avait raccompagnés chez eux. Elle les avait déshabillés et mis au lit sans se départir de sa sévérité. Ce n’était qu’une fois qu’ils se furent glissés sous leur couette, qu’elle se permit quelques caresses et un bisou, non sans leur rappeler le caractère fragile de leur statut.
« J’espère que je n’aurai pas de nouveau à sévir pour la même raison. Ce genre de désobéissance me déplait au plus haut point. Il va falloir prendre l’habitude de recevoir la fessée quand vous l’aurez mérité. Est-ce bien compris ? »
Chacun, allongé sur le ventre sous sa couette, avait promis de ne plus recommencer. Etonnamment, Véronique avait trouvé le sommeil presque tout de suite. Il s’était prolongé, sans interruption, jusqu’au lendemain matin. Véronique ne se rappelait plus d’avoir bénéficié d’un sommeil aussi profond depuis qu’elle était petite fille.

« Allons, mes trois punis, venez ici ! »
Ni Véronique ni Paul ne voulaient être les premiers à se montrer dans une aussi triste condition à la gamine qui partageait leur sort. Ils n’avaient pas le choix de se rendre à la convocation de leur tutrice, mais ils ne voulaient pas être les premiers à en accepter les conséquences. Camille avait compris que ce genre d’enfantillage ne servait à rien. Ils avaient, tous les trois, mérité une fessée, ils l’auraient donc avec certitude. Chacun aurait l’occasion de contempler l’autre dans une situation désavantageuse, un peu plus tôt ou un peu plus tard, quelle importance !
Elle obéit sans hésiter à l’ordre de Madame Caroni. Le fruit de l’habitude. La présence de deux personnes qu’elle ne connaissait pas mais qui semblaient dans le même pétrin qu’elle, était une question gênante, mais accessoire. Il était bien plus important de montrer à sa tutrice qu’elle acceptait la punition, aussi sévère soit-elle.
Véronique s’aperçut la première de son retard. Elle s’empressa de rejoindre Camille devant Madame Caroni. Il lui semblait, tout à coup, bien moins urgent de protéger sa fierté que d’éviter la colère de sa tutrice.
Paul joua la nonchalance pendant quatre ou cinq secondes. Il prit alors conscience du risque à être le dernier à obéir. Bien qu’il n’ait eu aucune chance d’arriver avant sa mère, il voulait montrer qu’il ne prenait pas à la légère les ordres de sa tutrice. Il arriva le dernier, mais en donnant tous les signes de celui qui s’était pressé au-delà du raisonnable.
Madame Caroni accompagna cette performance d’un froncement de sourcils. Elle voulait montrer qu’elle n’était pas dupe des manœuvres de Paul, sans s’obliger à le sanctionner. La suite de la soirée serait sans doute suffisante sur ce sujet.
« Quelle belle brochette de punis ! Vous devriez avoir honte, qu’à votre âge, on soit encore obligé de vous donner la fessée. »
Madame Caroni ne faisait que souligner le sentiment dominant chez les trois adultes qui se tenaient debout devant elle : ils avaient honte d’avoir mérité une fessée.
« Approche Camille ! »
Madame Caroni attrapa la culotte sous la jupe et elle la descendit à hauteur des genoux. Puis ce fut le tour de Véronique.
« Relevez bien haut tout ce qui cache encore vos fesses, que tout le monde puisse voir que vous êtes des vilaines filles qui ont besoin d’une bonne correction. Et toi, Paul, viens ici ! »
Il ne fit pas un geste quand son pantalon arriva sur ses chevilles ni quand sa culotte suivit. D’un geste Madame Caroni lui ordonna de relever les vêtements qui cachaient partiellement le haut de ses fesses. Chacun regardait devant lui, sachant que s’il portait un regard sur l’intimité de l’autre, la réciproque s’imposait. En regardant à leurs pieds, ils avaient l’impression de conserver un brin d’intimité.
« Bon, puisqu’il faut en venir à une aussi triste extrémité… Je crois que l’usage de la règle s’impose. »
Madame Caroni sentit un frémissement chez ses punis, mais pas un n’osa aller plus loin : pas une protestation, pas même un grognement. Pourtant la règle leur promettait une fessée très difficile à supporter. Ils auraient cependant été bien en peine de trouver une injustice dans le traitement qui les attendait.
Quand Madame Caroni revint s’asseoir, les trois futurs punis ne pouvaient détacher leurs yeux de l’instrument qu’elle tenait à la main et qui leur rougirait les fesses dans les minutes qui venaient. Chacun avait un nœud dans l’estomac et une envie de faire pipi, mais il n’était pas question de se laisser aller, sans risquer une deuxième punition encore plus exemplaire que celle qui les attendait.
« Camille, c’est toi qui passe en premier. »
Elle prit la jeune femme par le coude, elle l’amena à sa droite et elle la guida afin qu’elle se place en position disciplinaire. Camille suivait les mouvements qui lui étaient imposés par sa tutrice. Elle savait l’inutilité de montrer de la réticence. De toute façon, la fessée irait jusqu’au bout. Tout ce qu’elle risquait, c’était d’aggraver la sanction.
« Chaque fois que Madame Daurent jugera bon de te punir au travail, tu seras fessée le soir-même. Je n’admets pas que tu puisses être négligente. J’attends de mes pupilles une qualité de travail irréprochable. Puisque tu n’es pas capable de le comprendre, comme devrait le faire une jeune fille raisonnable de ton âge, je vais te l’expliquer avec une bonne fessée. Si cela ne rentre pas par les oreilles, je vais le faire rentrer en te rougissant les fesses. »
La règle claqua sur les fesses. Camille cria. La fessée venait de commencer, elle ne s’arrêterait que quand Madame Caroni aurait décidé que Camille aurait compris le message. Ce n’était pas pour tout de suite.

Véronique et Paul regardaient, fascinés, la fessée se dérouler sous leurs yeux. C’était la première fois qu’ils étaient aux premières loges, pouvant observer de si près et si longuement une autre adulte recevoir une sérieuse correction, tout en sachant que leur tour allait venir sous peu.
L’urgence à dissimuler leurs fesses avait été la première sensation qui les avait envahis quand ils s’étaient retrouvés déculottés, exhibant leur intimité à tous vents. L’obéissance qu’ils devaient à leur tutrice les en avait retenus.
Pour eux deux, se retrouver dans une tenue indécente provoquait un malaise qui influait sur tout leur corps : l’inhabituelle sensation de froid sur leur entrejambe, la chair de poule qui en résultait, la difficulté à avaler sa salive et le cœur qui battait à tout rompre. Les petits bruits quotidiens qui venaient de la chambre, toute proche, de Lorena laissait planer le risque de la survenue d’une autre personne. Là où ils étaient placés, en pleine lumière, ils ne savaient pas si les personnes habitant de l’autre côté de la rue pouvaient les apercevoir, alors que les rideaux n’étaient pas tirés.
Le malaise qu’ils ressentaient rendait leur respiration oppressante. Tout cela contrastait avec l’attitude de Madame Caroni qui ne faisait aucun cas des deux paires de fesses nues qu’elle avait sous les yeux. Son attitude leur montrait clairement que recevoir une fessée déculottée faisait partie des situations banales chez leur tutrice. Implicitement passait le message disant qu’il y aurait d’autres corrections et quelles qu’en seraient les circonstances, baisser la culotte, y compris en public, en serait la norme. Véronique et Paul intégraient peu à peu dans leur tête leur nouveau statut.
Puis, la fessée de Camille progressant, ils passèrent leur pudeur au second plan de leurs préoccupations. La correction que recevait la jeune fille accapara leur attention. La danse fessière rythmée par la règle, les cris sonores, les mouvements désordonnés des jambes… tout cela leur faisait éprouver la souffrance de Camille. L’absence totale de toute tentative pour se soustraire à la correction montrait, sans équivoque, qu’il s’agissait d’une punition administrée en toute légitimité. Même Camille l’admettait.
Ils en apprenaient bien plus sur la façon de se comporter pendant une fessée que tout ce qu’aurait pu leur expliquer leur tutrice avec des mots. Sans qu’il fût besoin de le verbaliser, ils comprenaient qu’on attendrait la même chose de leur part quand ils se retrouveraient, très bientôt, à la place de Camille.

« Voilà ! Je pense que tu vas être bien plus attentive à ce que tu fais quand tu es au travail. Si ce n’est pas le cas, tu reviendras faire un tour à plat ventre sur mes genoux. Je saurai être plus persuasive la prochaine fois. »
Camille trouvait que Madame Caroni avait déjà fait passer un message très clair.
« Retourne te mettre au coin ! »
Les larmes coulaient encore sur ses joues quand elle fit disparaître son visage dans le coin.
« Qui est le suivant ? Véronique ? Paul ? »
Les deux se regardèrent. Après la démonstration que venait de faire Madame Caroni, aucun n’était pressé de prendre la place de Camille. Il faudrait y passer, il n’y avait pas de doute, mais l’imminence se sentir la morsure de la règle sur ses fesses ne les enchantait guère.
« Faisons cela par ordre d’âge, puisque nous avons commencé par la plus jeune. »
Madame Caroni attrapa Paul par le bras et elle l’amena à ses pieds. Tout le courage de Paul s’envola, toutes ses fermes résolutions disparurent en une seconde.
« Non, Madame, je vous en prie !
– Comment m’as-tu appelé ? »
La claque sur les fesses lui rafraîchit la mémoire.
« Zia, Zia Margherita ! Pardon, pardon ! Je ne le ferai plus. Je serai sage, j’obéirai ! »
La voix de Paul se cassa quand Madame Caroni, sans tenir compte de ses jérémiades, l’obligea à se coucher en travers de ses cuisses. Il ne résista pas, mais les premières larmes remplirent ses yeux avant que le ballet de la règle ne commençât.
La règle claqua sur les fesses une bonne dizaine de fois avant que Madame Caroni ne fut obligée d’interrompre la correction.
« Ta main, Paul, tu l’enlèves de là ! »
Paul n’avait même pas pris conscience d’avoir interposé sa main. Ce n’est qu’en recevant un bon coup de règle sur les doigts qu’il s’en rendit compte. Madame Caroni eut le temps de lui en asséner un deuxième avant qu’il ramène son bras là où il aurait dû rester.
« Je t’avais prévenu ! Tu seras puni pour cette nouvelle désobéissance. Que je voie ta main encore une fois à m’empêcher de te corriger comme tu en as besoin et je te ferai définitivement passer l’envie de recommencer. »
La règle retomba à plat sur le milieu des fesses, bien plus fortement que jusqu’à maintenant. Paul rua, il cria, mais sa main ne fit pas sa réapparition. Madame Caroni testa la fermeté de la résolution de Paul à lui laisser le champ libre en abattant la règle de toutes ses forces sur les fesses, d’un côté, puis de l’autre, cinq fois, dix fois. Paul hurlait, il gigotait. Paul se démenait sur les genoux et Madame Caroni dut le maintenir un peu plus fermement afin d’éviter qu’il ne glissât de ses genoux.
Madame Caroni prolongea la fessée au-delà de ce qu’elle aurait fait s’il n’y avait eu l’incident avec la main. Les derniers coups de règle, administrés sur l’arrière des cuisses, relancèrent les cris de Paul, mais il ne fit plus rien pour empêcher la correction d’aller à son terme.
Madame Caroni mit fin à la fessée. Elle était certaine d’avoir passé un cap avec Paul. La fessée qu’elle lui avait donnée avait été des plus sévères et il s’y était soumis. Il avait admis la légitimité de Madame Caroni à lui administrer ce genre de traitement. C’était un grand pas en avant. La réponse définitive ne viendrait que lors de la prochaine fessée, quand il aurait eu le temps de réfléchir à froid sur ce qui lui arrivait. Madame Caroni était confiante.
Pour le moment, Madame Caroni avait fait tout ce qu’elle pouvait.
« Va te mettre au coin ! »
Paul ne fit aucune difficulté pour se placer en pénitence. L’heure n’était pas à la contestation.

Véronique sentit la peur monter de ses entrailles et s’emparer de la moindre parcelle de son corps. C’était son tour ! Elle se mit à geindre, tout en suivant scrupuleusement les directives muettes de Madame Caroni qui la mettait en position. Quand le bas de sa robe fut écarté, elle sut que la fessée était imminente.
« Non, s’il vous p… »
La règle interrompit la supplication naissante. Ensuite, il n’y eut plus de place pour une expression construite. Les cris et les pleurs ne laissaient plus de place pour autre chose.

Madame Caroni regarda sa montre. Une petite demi-heure. C’était le temps qu’elle avait consacré à discipliner ses trois pupilles.
« Il faut y consacrer du temps, se dit-elle. Cela ne se fait pas tout seul ! »
La sonnette de la porte d’entrée retentit. C’était Ludovic qui venait, juste à l’heure, pour passer aux toilettes. Madame Caroni le déculotta et elle l’installa sur les toilettes.
« Tu m’appelles quand tu as fini ! »
Il serait bientôt l’heure de dîner.
« Je n’ai pas eu le temps de faire grand-chose d’autre. La triste condition d’une tutrice. Dire que j’ai accepté d’en prendre deux autres sous ma responsabilité. »
Elle sourit. Ce rôle lui allait comme un gant. C’était du travail, mais elle aimait le faire. Elle se sentait utile et, finalement, ses pupilles le lui rendaient bien.


Vous avez loupé le début de l'histoire ?

Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
 ... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 53
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"

Il y aura une suite, bien sûr !

mais il faut attendre un peu. Combien de temps ? Une semaine devrait suffire.

Les commentaires...

Ils sont les bienvenus, voire un peu plus. Lâchez-vous ! Laissez-vous aller ! Exprimez-vous ! N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez ! Bref, on attend vos contributions.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.