samedi 20 mars 2021

Madame Caroni - chapitre 50

Il était vingt heures dix. Madame Caroni fulminait.
« Les petits chameaux ! Ils vont me le payer ! »
Ni Véronique, ni Paul ne s’étaient présentés chez Madame Caroni pour y recevoir leur fessée, comme Madame Caroni le leur avait ordonné la veille. La première impulsion de Madame Caroni fut d’aller les chercher.
« Non, se dit-elle, leur punition doit être bien plus spectaculaire. Elle doit leur apprendre qu’on ne peut pas désobéir de la sorte. »
Elle réfléchit quelques minutes, puis elle décrocha son téléphone.

Deux étages au-dessus, Véronique et Paul n’étaient pas très rassurés. Ils se demandaient ce qu’ils feraient si Madame Caroni venait toquer à leur porte. Ils avaient décidé, d’un commun accord, mais sans échanger un mot, de ne pas se rendre à leur rendez-vous avec la fessée que leur avait promise Madame Caroni. Si l’un des deux avait fait un pas vers la porte, l’autre l’aurait suivi. Mais ils avaient attendus, chacun, que l’autre se décidât en premier. Aucun n’avait pris l’initiative et maintenant l’heure était passé.
Ils étaient à la fois effrayés et satisfaits d’avoir montré leur indépendance. Mais ils se demandaient bien quelle pourrait être la réaction de leur terrible voisine. Ils auraient préféré qu’elle vînt tempêter à leur porte. Au moins, ils auraient su à quoi s’en tenir. L’incertitude était le pire de ce qui pouvait se passer. Que mijotait-elle ? L’incertitude était la pire des choses.
Ils avaient réussi leur coup, mais aucun des deux n’alla se coucher l’esprit tranquille. Que se passerait-il demain ?


« S'il vous plait, non, pas ça ! »
Marlène n’avait pas remarqué tout de suite que Judith avait emporté la brosse. Tenue par la main, elle la suivait dans le couloir qui menait vers le séjour. Sa bouche était pâteuse et elle s’efforçait d’avaler le moins possible de salive. Le goût du savon était répugnant. Elle avait un renvoi à chaque fois qu’elle était obligée de déglutir.
« Pardon, Mademoiselle Judith, je ne le ferai plus, pardon ! »
Sa tutrice ne prêtait nulle attention aux supplications de sa protégée. Elle avait une tâche à faire, elle la mènerait jusqu’au bout. Même si Marlène ne s’en rendait pas compte sur le moment, c’était pour son bien qu’il fallait la punir. La fessée était programmée, rien ne l’arrêterait.
Elle s’assit sur le canapé et plaça Marlène entre ses jambes, debout devant elle. Ses deux mains passèrent sous la robe et en soulevèrent le bas, mettant en évidence la culotte de Marlène. Elle passa ses deux pouces sous l’élastique du sous-vêtement, un de chaque côté des hanches. Elle descendit la culotte, sans précipitation, mais sans précaution. Il était maintenant entendu par Marlène qu’elle avait tout légitimité pour la déculotter quand elle le jugeait bon. Elle ne s’attendait plus à ce que cette dernière fasse des difficultés, tout au plus des jérémiades dont elle n’avait pas à tenir compte.
La robe retomba au fur et à mesure que la culotte descendait. Cela ménageait la pudeur de Marlène, ce qui n’était pas de mise dans la relation que Judith entendait instaurer avec Marlène. Elle devait avoir accès à toutes les parties de son corps, même les plus intimes, sans réticence, du moins sans réticence visible.
« Relève ta robe ! »
Il y eut une fraction de seconde d’hésitation que Judith remarqua.
« Marlène a encore des progrès à faire en matière d’obéissance, se dit-elle. Il faudra que je m’occupe de ça ! »
Le soir où Caroline lui avait révélé qu’elle était la tutrice d’un grand garçon, elles avaient longuement réfléchi à ce qui pouvait expliquer ce besoin d’être cadrés pour un nombre non négligeable d’adultes. Elles avaient convenu qu’il trouvait son origine dans leur petite enfance, quand on accepte les inconvénients d’une situation pour pouvoir bénéficier de ses avantages. Si cette question n’est pas réglée, il est alors difficile de construire de l’exigence vis-à-vis de soi-même.
« C’est le rôle d’une tutrice de faire régresser son pupille au stade de la petite enfance, pour reconstruire derrière, avait conclu Caroline. »
Bien sûr cela ne se faisait pas qu’avec des mots et la fessée était particulièrement adaptée pour faire comprendre à ces adultes immatures qu’il fallait remettre en cause bon nombre de leurs certitudes, en revenant à un stade de l’enfance où des adultes surveillaient ce qu’ils faisaient et, quand c’était nécessaire, punissaient les écarts de comportement.
Marlène avait déjà fait du chemin dans cette direction, mais elle n’en avait pas encore franchi toutes les étapes.
« Ne pas oublier de gronder sa pupille avant la fessée, se dit Judith, afin d’être certaine qu’elle sait pourquoi elle est punie. »
C’était la procédure qu’elles avaient construite avec Caroline. Etre tutrice avait ses exigences. Ce n’était pas un rôle à prendre à la légère. Elles y avaient longuement réfléchi. Caroline l’appliquait depuis plusieurs jours et maintenant c’était au tour de Judith.
« Je n’accepterai jamais que tu dises des mensonges. A chaque fois que je te prendrai à raconter des fariboles, tu seras punie. Tu as compris ce soir comment. »
Marlène baissa les yeux. Soutenir le regard de Judith était difficile. Elle y voyait la réprobation de sa tutrice.
« Regarde-moi ! »
Cela faisait partie des exigences que Caroline et elle imposaient. Marlène devait faire face à ses turpitudes. Quoi de mieux que de les lire dans le regard de sa tutrice ?
« J’ai nettoyé ta bouche au savon, avant de te mettre au coin, il te faut une bonne fessée. C’est le moment ! »
Marlène était résignée. Sans doute Judith avait-elle raison. Pourtant la fessée qui s’annonçait et qui ferait entrer la brosse dans le jeu, l’effrayait au plus haut point.
« Je ne le ferai plus Mademoiselle Judith, je le promets !
– Ne fais pas de promesse que tu ne sauras pas tenir. »
Judith coucha Marlène sur sa cuisse. Elle passa le bras gauche de sa pupille derrière son dos, le mettant hors-jeu dès lors qu’elle eût plaqué Marlène contre son flanc. Judith glissa ses pieds entre les genoux de Marlène, entourant ses cuisses de ses mollets, puis elle serra ses genoux, finissant d’immobiliser sa pupille.
Marlène émettait, sans s’en rendre compte, un petit gémissement continu. C’était la peur. Il devint plus audible quand Judith prit la brosse.
« Tu vois, mentir cela n’a pas que des avantages ! »
La brosse tomba sur les fesses, une première fois du côté gauche. Marlène cria. Elle n’avait pas oublié la douleur de sa précédente fessée, mais il lui sembla pourtant la découvrir comme si c’était la première fois. Une deuxième, sur le côté droit. Puis il n’y eut plus de répit.
Certes, Mademoiselle Judith avait une très bonne raison de la punir, mais que cela faisait mal. Elle en comprenait la nécessité, mais elle aurait préféré que ce soit déjà fini. Combien de temps encore la brosse allait-elle s’abattre sur ses fesses ?
Un nouveau coup du dos de la brosse la fit hurler et finir en sanglots. Elle se jura que plus jamais de sa vie elle ne mentirait. Elle eut à peine le temps de se faire cette promesse avant de perdre le contrôle de ses gestes et de ses pensées. Elle se mit à battre des pieds et à agiter furieusement la tête, c’est tout ce qu’elle pouvait faire, puisqu’interposer sa main était interdit.


Madame Caroni entama une visite d’inspection surprise chez ses pupilles. Elle le, faisait de temps en temps afin d’être certaine que ses protégés maintenaient le même niveau d’exigence quand elle n’était pas présente, que lorsqu’elle les avait sous les yeux. Incapables de savoir quand leur tutrice pointerait son nez, ils devaient être attentifs en permanence à respecter ses consignes, sachant ce qui leur arriverait si elle les prenait en défaut.
Elle commença par les appartements voisins du sien. En pénétrant chez Laure et Denis, elle buta contre une paire de chaussures qui n’était pas à sa place. Ses deux pupilles étaient sur le point de se mettre au lit. Il était presque vingt-et-une heures, c’était le moment prescrit pour leur coucher. Ils s’y étaient habitués tous les deux, trouvant le sommeil, à peine la tête posée sur l’oreiller, et profitant maintenant de nuits complètes.
Si ce n’étaient les chaussures, tout était parfaitement en ordre. Les bonnes habitudes de rangement et de propreté commençaient à être intégrées. Cela n’avait pas été sans mal ni sans de nombreuses fessées, mais les ratés étaient maintenant exceptionnels, ce qui n’empêchait pas Madame Caroni de les sanctionner.
Laure vint solliciter un moment dans les bras de sa tutrice qui se livra tout d’abord à une vérification de la propreté de la jeune femme. Les oreilles, les dents, les pieds, le vagin et la raie des fesses tout y passa. Bien que les attouchements et l’exposition de son intimité que cela impliquait, soient toujours aussi gênants, Laure se laissa faire, devançant les désirs de sa tutrice. Cela faisait partie de ses prérogatives. Ça ne se discutait pas. Depuis qu’elle savait que pouvait survenir, à n’importe quel moment, un examen de son hygiène corporelle, elle y était bien plus attentive.
« C’est bien ma grande, tu es toute propre. »
Laure goûta à leur juste valeur les félicitations de sa tutrice. Elle se réfugia dans les bras accueillants et ferma les yeux quand, soulevant la chemise de nuit, Madame Caroni lui caressa les fesses.
« Tu ronronnes comme un chaton, ma chérie. »
Laure ne voulait pas bouger de là. Une petite tape sur les fesses lui remis en mémoire qu’un caprice ne serait pas le bienvenu.
« Va te mettre au lit. Je viendrai te faire un bisou, mais je dois d’abord m’occuper de la fessée de Denis. »
Dès que Madame Caroni l’eut signalé, Denis s’était précipité pour ranger correctement ses chaussures, mais il savait que son sort était scellé. Quand Madame Caroni prit place sur le bord du lit, il se présenta de lui-même.
« Inutile de tergiverser ! J’ai mérité cette fessée, autant en finir le plus vite possible. »
Madame Caroni baissa le pantalon de pyjama, mettant les fesses à nu.
« Qu’est-ce que c’est que ces chaussures qui traînent dans l’entrée ?
– J’ai oublié, Zia Margherita.
– Et qu’est-ce qui arrive aux garçons, même aux grands, qui oublient de ranger leurs affaires ?
– Une fessée ?
– C’est bien cela. Une fessée ! »
Elle plaça Denis à plat ventre en travers de ses genoux et commença la fessée. Ce que son pupille avait fait était de l’ordre de l’étourderie, il n’y avait rien de bien méchant. Cela ne nécessitait qu’une petite mais nécessaire fessée. Madame Caroni comptait sur son souvenir pour apprendre à Denis à être plus soigneux de ses affaires.
Elle veilla cependant à ce que la correction soit accompagnée de cris de douleur et de promesses de repentir et elle n’y mit fin que quand les fesses eurent pris une belle teinte rubiconde.
« Va te mettre au coin ! »
Il y avait un espace dédié aux pénitences dans chaque pièce. Denis gagna celui de la chambre, puis il s’immobilisa, reniflant deux ou trois fois avant de garder le silence.
« Je reviendrai te dire quand tu pourras en sortir. Laure, tu peux lire un peu en attendant que Denis soit prêt à se coucher. »
Madame Caroni regarda, en souriant, Laure qui, en silence, prenait son livre et s’installait pour ces quelques minutes de lecture. Il y avait un silence total et une promptitude à l’obéissance qui la contenta. C’était toujours comme ça après une fessée, même quand elle avait été donnée à l’autre. Laure en avait profité, elle aussi, même si ses fesses n’avaient pas été rougies.
« Soyez sages en m’attendant ! »
Madame Caroni n’avait aucun doute sur le sujet.
« J’ai le temps de rendre une visite à Béatrice ! »
Même pas besoin de changer de palier.


« Marlène, tu as été assez longtemps au coin. Il est l’heure d’aller au lit. Va dans ta chambre et commence à te déshabiller. J’arrive ! »
Marlène hésitait. Lentement, elle laissa retomber le bas de sa robe, tout en guettant les réactions de Judith. Celle-ci ne réagit pas quand les fesses furent cachées. Marlène était un peu rassurée. Sa tutrice ne semblait plus fâchée contre elle. Elle préférait cela. Elle devait veiller à ne pas lui donner un autre motif de sévir. En obéissant sans atermoyer, par exemple.
Marlène fit deux pas vers la porte de la pièce.
« Pourtant, se dit-elle, il y a quelque chose que j’aimerai bien. »
Elle n’osait pas.
« Qu’y a-t-il Marlène, tu sembles avoir quelque chose à dire ? »
Cette invitation de Judith, c’était comme une autorisation à parler, presqu’une demande. Marlène se lança.
« Est-ce que je peux…
– Allons, n’aies pas peur. Dis-moi ce qu’il y a.
– Est-ce que je peux aller un peu sur vos genoux, Mademoiselle Judith, balbutia Marlène ? »
Judith sourit. C’était une demande de petite fille. Cela allait bien plus vite que ce qu’elle avait escompté. Marlène avait dû trouver, tout à l’heure, du plaisir à être sur ses genoux pour être consolée. Elle en voulait encore. Ça tombait très bien car Judith également. Déjà elle s’attachait à sa pupille et elle avait très envie de la câliner un petit peu. Elle tendit la main.
« Viens ici, ma chérie ! »
Même si cette formule aurait pu servir en préambule d’une fessée, elle était maintenant dite sur un tout autre ton, plein de tendresse. Les pas de Marlène étaient maladroits, entravés par son sous-vêtement entourant ses genoux.
« Attends, je vais t’enlever ta culotte. Ce sera plus pratique. »
Judith coucha Marlène à plat ventre sur ses genoux et releva la robe. Bien que ce fût dans cette position qu’elle avait reçu sa dernière fessée et que la brosse fût encore posée sur la table basse tout à côté, Marlène n’avait aucune crainte. Judith en profita pour jeter un œil à l’état des fesses de sa protégée.
« Eh bien, je crois que je t’ai donné une sérieuse fessée. Deux fessées de suite avec la brosse, sans compter les autres, exactement ce dont tu avais besoin. »
A chaque fois que Judith déplaçait sa main sur les fesses de Marlène, celle-ci ne pouvait retenir un petit tressaillement. L’épiderme était encore très sensible et le moindre contact réveillait la douleur. Mais cette main qu’elle sentait sur ses fesses lui faisait aussi un bien énorme. Judith lui signifiait ainsi que les comportements qui l’avait amenée à corriger Marlène étaient oubliés. La punition avait soldé les comptes. Le massage dura un peu, dans un profond silence.
Puis, sans un geste brusque, Judith passa un bras sous la poitrine de Marlène et l’autre entre ses jambes et elle la redressa, l’asseyant sur ses genoux et la serrant contre la poitrine.
« Là, tu vas être bien. »
Oui, elle était vraiment bien. Assise sur les genoux de Judith, tout le poids de Marlène reposait sur ses fesses. Ce n’était pas très confortable, mais qu’importe. C’était un petit inconvénient comparé au bonheur de laisser Judith la cajoler. Elle sentait une main qui décrivait des petits cercles dans son dos et l’autre qui remontait le long de ses cuisses pour finir en caressant les fesses d’un lent mouvement de va-et-vient.
« Ça fait du bien une bonne fessée, n’est-ce pas ? »
Marlène ne savait plus si elle était d’accord ou pas. Ce dont elle était certaine, c’est qu’il n’y aurait plus de retour en arrière. Judith serait désormais celle qui savait si bien faire un câlin, mais c’était aussi celle qui savait si bien donner la fessée. Les deux allaient ensemble. Marlène trouvait qu’il n’y avait pas que des inconvénients.
Marlène ferma les yeux et elle frotta le bout de son nez contre le chandail de Judith. Comme cela sentait bon ! L’odeur du savon gâchait un peu tout cela. Marlène se jura de ne plus mentir à Judith.


Quand Madame Caroni ouvrit la porte, elle entendit qu’on se précipitait dans la pièce à côté. La lueur qui venait d’un écran de télévision et qui filtrait jusque dans le couloir, disparut en même temps que le son d’une conversation dont les paroles n’étaient pas compréhensibles.
Béatrice apparut à la porte.
« Ah, Zia Margherita, c’est vous.
– Oui, c’est moi.
– J’allais justement me coucher.
– Tiens donc ! Et quelle heure est –il ?
– Oh, je ne sais pas exactement. Sans doute près de vingt-et-une heure.
– Tu peux rajouter dix bonnes minutes, presque quinze.
– Comme le temps passe vite. J’ai regardé l’heure tout à l’heure, il était moins le quart. Je croyais que c’était il y a cinq minutes. Il est vraiment temps que j’aille me coucher ! »
Elle ne put pas faire plus de deux pas. Madame Caroni la cueillit au vol.
« Peux-tu m’expliquer ce que tu faisais ?
– Oh, là ? Rien de particulier. »
Les gros yeux qui lui fit sa tutrice l’incitèrent à poursuivre.
« Eh bien, c’est que je…
– Attention au mensonge, Béatrice, tu sais ce que ça coûte. »
Béatrice restait muette.
« Je veux entendre la vérité de ta bouche. Allons ! Ne m’oblige pas à t’arracher les mots de la bouche ! »
Il n’y avait pas d’autre solution que d’avouer.
« Je regardais… la télévision
– Ah, la télévision ! C’est bien ce qu’il me semblait.
– Oui, mais j’allais arrêter juste quand vous êtes arrivée, Zia.
– Si je comprends bien, il était vingt-et-une heure dix, un peu plus et tu regardais la télévision. »
Béatrice baissa la tête. Elle se savait prise en défaut.
« A quelle heure dois-tu te coucher ?
– Neuf heures. »
La voix de Béatrice était à peine audible.
« Et à quelle heure dois-tu éteindre la télé ?
– Huit heures et demi.
– C’est exact. Vingt heures trente. Pas de télévision, ni d’ordinateur ni de téléphone portable d’ailleurs, moins d’une demi-heure avant d’aller au lit, ce qui fait bien vingt heures trente. »
Madame Caroni parut se raviser.
« Attends une seconde, où est ton téléphone ?
– Sur la table, là-bas. »
Madame Caroni fit passer Béatrice devant elle. Une claque sur les fesses.
« Avance ! »
Le téléphone était bien là où Béatrice l’avait dit. Madame Caroni s’en saisit et le tendit à sa pupille.
« Le code ! »
Béatrice le déverrouilla.
« Voyons cela… »
Madame Caroni chercha un petit moment comment fonctionnait cet engin dont elle n’était pas familière.
« Ah, voici les SMS. Alors… Vingt-et-heures onze ! Tu as envoyé ton dernier message à vingt-et-une heures onze ! Et ce n’est que le dernier d’une série que j’ai interrompue. Je ne sais pas qui est cette Catherine, à moins que ce ne soit ta collègue de bureau, mais elle s’étonne que tu ne lui aies pas répondu. »
Béatrice était au bord des larmes.
« Quelle imbécile j’ai été ! »
Madame Caroni n’était pas loin de penser la même chose. En s’y prenant de cette façon, Béatrice était certaine d’être prise, même avec un contrôle inattentif. Elle manquait vraiment de jugeote.
« Résumons : il était vingt-et-une heures dix, tu n’étais pas déshabillée, pas prête à aller au lit alors que tu dois y être à vingt-et-une heures ; tu regardais la télévision tout en envoyant des SMS alors que tout cela doit être terminé avant vingt-heures trente. Tu les accumules, comme si tu faisais exprès.
– Oh non, Zia. J’allais arrêter. Je vous le jure !
– Ne me mens pas, à moins que tu ne veuilles que je rajoute une fessée à toutes celles que tu as méritées ! »
Madame Caroni empocha le téléphone.
« Zia Margherita, vous avez mis mon téléphone dans votre poche.
– C‘est exact.
– Mais… c’est le mien !
– Oui, c’est le tien, mais il est confisqué pour une semaine.
– Vous ne pouvez pas ! J’en ai besoin.
– Deux !
– Deux ?
– Deux semaines. Puisque tu insistes, ce sera deux semaines. Encore quelque chose à dire ?
– Mais je…
– Tu préfères trois ?
– Non, non, non. Je n’ai rien à dire.
– A dire, peut-être pas, mais à crier, je m’en charge ! »
Il ne fallut pas longtemps, en effet, pour que retentissent les premières plaintes de Béatrice. Elle ne cherchait pas à les retenir, mais si elle s’y était essayée, le résultat aurait été le même. Ployée sous le bras de sa tutrice, la jupe relevée et la culotte baissée, Béatrice ne tarda pas à ponctuer chaque claque de la main de Madame Caroni sur ses fesses par un cri.
Ça brûlait, toujours un peu plus. Béatrice s’était dit, quand Madame Caroni l’avait préparée pour recevoir la correction, qu’elle en avait vu d’autres et que tant que sa voisine n’utiliserait que sa main, ce serait supportable. Il n’en était rien.
Béatrice ne voyait pas comment sa tutrice s’y prenait, et pour cause, tout se passait dans son dos, mais elle sentait la main claquer comme un coup de fouet sur son postérieur et elle criait sans se retenir, tant la douleur était cuisante. Madame Caroni ne fatiguait pas. Chaque claque était plus forte que la précédente.
Béatrice dansait d’un pied sur l’autre. Elle n’arrivait pas à suivre le rythme de la fessée. Elle était surtout préoccupée de limiter les mouvements de ses jambes et de son bassin qui était aussi entré dans la danse. Il n’aurait plus manqué que Madame Caroni s’imaginât que Béatrice voulait se libérer. Elle n’essayait même pas. Cette fessée était méritée. Béatrice l’admettait. Si elle avait été la tutrice d’une personne qui aurait désobéi de façon aussi flagrante, elle lui aurait aussi administré une mémorable fessée.
La fessée continuait. N’aurait-elle donc pas de fin ?


Vous avez loupé le début de l'histoire ?

Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
 ... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 49
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"

Il y aura une suite, bien sûr !

mais il faut attendre un peu. Combien de temps ? Une semaine devrait suffire.

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