vendredi 12 mars 2021

Deux grandes filles à éduquer - chapitre 50

« Excusez-moi, Madame Talouet, puis-je vous parler ? »
Audrey était arrivée depuis une demi-heure, juste à temps pour ne pas être en retard. Elle avait dû courir un peu dans le couloir qui menait à ses bureaux. Elle s’était assise à sa place et avait effectué machinalement les gestes qui débutaient chacune de ses journées.
Elle s’était rendu compte qu’elle lisait, sans les comprendre, les courriels qui lui étaient arrivés depuis la veille. Son esprit était ailleurs. Elle devait prendre une décision. Comment aborder avec sa cheffe de service la fessée qu’elle venait de recevoir dans la rue ?
Son arrivée n’était pas passée inaperçue. Sa tenue avait suscité des regards interrogateurs. Instinctivement, elle avait tiré sur le bas de sa jupe qui n’arrivait qu’à mi-cuisses. Bien plus court que ce qu’elle portait habituellement. Lors de l’inspection qu’elle avait subie avant d’être autorisée à partir travailler, Tatie Claudie n’avait pas admis qu’elle gardât ses cheveux longs libres de toute attache. Elle lui avait tressé deux nattes qui pendaient maintenant de chaque côté de son visage. Si on y rajoutait l’absence de maquillage, elle avait tout d’une petite fille de douze ans dans le corps d’une femme d’âge mûr.
Ostensiblement, sa cheffe de service l’avait regardé s’installer à son poste de travail sans chercher à dissimuler son étonnement. Sa complète discrétion, contrastant avec son attitude habituelle, avait fini de faire comprendre à chacun qu’il se passait quelque chose de nouveau. Les questions étaient restées en suspens, mais il ne faudrait pas tarder à donner des réponses.
Audrey avait reculé le moment autant qu’elle l’avait jugé raisonnable. Que se passerait-il si la dame inconnue qui lui avait donné la fessée vérifiait réellement si elle avait informé sa cheffe de bureau de l’incident, avant qu’elle n’ait pu en faire part elle-même à Madame Talouet ? Préviendrait-elle sa tutrice avec les conséquence qu’Audrey pouvait prévoir à coup sûr ? L’attendrait-elle, ce soir, à la sortie du travail pour la punir elle-même de cette désobéissance ? S’arrogerait-elle le droit de venir la punir devant tous ses collègues ? Audrey était persuadée que, quand elle s’en apercevrait, elle ne laisserait pas passer cette désobéissance.
Tout cela ne lui disait pas comment aborder le sujet avec Madame Talouet. Celle-ci avait une petite dizaine d’années de plus qu’elle. Cela faisait une petite différence d’âge, pas assez pour pouvoir voir en elle une figure maternelle à qui elle pourrait confier ses petits malheurs. Ce n’était pas, non plus, une amie, certainement pas une intime. Pourtant, il n’y avait rien de plus privé que ce qu’elle avait à lui confier.
Audrey s’était levée quand sa cheffe de service était sortie de son bureau. Sa voix tremblait quand elle l’avait interpellée. Fidèle à son habitude, celle-ci s’était tout de suite rendue disponible.
« Oui, bien sûr, qu’y a-t-il ?
– Pas ici, s'il vous plait, dans votre bureau. »
Madame Talouet s’était appuyée les fesses sur le coin du bureau, Audrey était restée debout devant elle.
« Nous y sommes. De quoi voulez-vous me parler ? »
C’était le moment délicat.
« J’ai eu un problème en venant ce matin au travail.
– Un problème ?
– Euh oui, j’ai traversé en dehors des passages piétons et une dame me l’a fait remarquer. »
Audrey se tut. Pouvait-elle en rester là ?
« Je ne vois pas en quoi cela me concerne. Ça ne doit pas hélas être la première fois que ça vous arrive… enfin que vous traversiez la rue sans prendre les précautions adéquates. Qu’une autre personne vous en fasse le reproche, je dois avouer que c’est moins courant. Pourquoi venez-vous m’en parler ? Qu’ai-je à voir là-dedans ?
– La dame m’a demandé de vous en parler. »
Audrey n’alla pas plus loin.
« Je ne vois toujours pas en quoi cela me concerne. »
Audrey soupira, baissa la tête et elle reprit.
« J’ai répondu à la dame. Elle a dit que j’étais insolente et elle m’a punie. »
Madame Talouet fronça les sourcils. Elle se doutait maintenant qu’il y avait, derrière les mots de son employée, quelque chose de plus important.
« Continuez, allez jusqu’au bout. En tournant autour du pot, vous me faites perdre mon temps. Que s’est-il passé exactement ? »
Il n’y avait plus le choix.
« La dame m’a dit de vous prévenir que je devais être mise au piquet ce midi pendant ma pause.
– Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Au piquet ? Qu’est-ce que ça veut dire ? »
Madame Talouet fronça les sourcils.
« A moins que… Pour la dernière fois, racontez-moi ce qui s’est passé ! »
Audrey prit son souffle. Il lui en fallait. Elle raconta, mais le plus succinctement possible. Cela ne contenta pas sa cheffe de service. Elle dut répondre à des questions qui se faisaient de plus en plus précises.
« Elle t’a donné une fessée ? … A-t-elle baissé la culotte ? … »
Une idée en entraînant une autre, le visage de Madame Talouet s’éclaira quand elle comprit tous les éléments de la situation.
« Cette tenue… mais dis-moi, tu as une tutrice ? »
Audrey dut en convenir.
« C’est elle qui a choisi cet uniforme ? »
En un rien de temps elle avait forcé Audrey à lui dévoiler tout ce qu’elle aurait préféré rester inconnu de sa cheffe.
« Et évidemment, la dame qui t’a prise à traverser la rue là où tu n’aurais pas dû, a su qu’elle pouvait te donner une fessée quand elle vu comment tu étais habillée.
Audrey acquiesça. Madame Talouet en vint à ce qui avait amené Audrey dans son bureau.
« Elle t’a dit de m’en parler ? »
Audrey hocha la tête. Petit à petit, elle avait tout livré à Madame Talouet. Elle avait l’impression de s’être remise entre ses mains sans retour en arrière possible.
« Ne t’a-t-elle pas dit de m’en parler dès que tu seras arrivée ? »
Audrey voyait bien où cette question l’amenait. Elle mettait en évidence une nouvelle désobéissance. Si la dame l’apprenait, elle risquait une nouvelle punition. Ce n’était pas de cette façon que tourna la suite. Elle espérait en la clémence de Madame Talouet, qu’elle comprendrait combien il lui avait été difficile de confesser dans quelle situation elle se trouvait.
« Si Madame, mais je ne savais pas comment faire.
– Comment faire ? C’était pourtant simple. Il te suffisait d’obéir, mais ça, ça t’est totalement étranger ! »
Madame Talouet prit Audrey par le bras et elle la rapprocha d’elle. D’une main, elle souleva l’arrière de la jupe, et de l’autre, elle asséna une petite série de claques sur le fond de la culotte. C’était assez fort pour qu’Audrey grimaçât.
« Quand on te dit de me rapporter quelque chose, j’exige que tu le fasses tout de suite. »
Quelques claques supplémentaires soulignèrent l’importance de cette demande. Cette petite fessée, qui claquait tout de même sur la culotte et laissait une sensation de légère brûlure, était un avertissement des plus clairs, annonçant les futures corrections que Madame Talouet donnerait à Audrey.
Cette dernière réagissait aux conséquences douloureuses que la main provoquait sur ses fesses, mais pas à la fessée elle-même. Bien que ce fût la première fois qu’elle ait été fessée par sa cheffe de service, Audrey, par son absence de protestation, entérinait la légitimité de sa cheffe à la punir de cette façon. Audrey, stupéfaite, croisa le regard de Madame Talouet. Le message qu’elle y lut, était clair : il y aurait d’autres fessées. Sa cheffe attendait un geste de rébellion, mettant Audrey au défi de se rebiffer.
Audrey baissa les yeux. Il n’y avait rien d’anormal à ce qui lui arrivait. La tenue qu’elle portait autorisait toute personne qui n’en portait pas une semblable, à la châtier, sa cheffe en tout premier lieu. Elle devait s’estimer heureuse de ne pas avoir eu, cette fois-ci, la culotte baissée. En une seconde un flot de questions sans réponse s’imposa à elle. Où aurait lieu la prochaine fessée que lui donnerait sa cheffe ? Ses collègues seraient-ils mis au courant ? Etait-elle la seule à être corrigée de cette façon ?
Madame Talouet laissa retomber la jupe.
« Bien, tu viendras me voir dès que tu as fini ton travail à midi et demi. Je te mettrai au coin. Retourne travailler ! »
Audrey ne savait plus bien où elle en était. Elle fit demi-tour dans un brouillard de confusion.
« Audrey, encore une chose : j’espère que votre travail désormais sera de meilleure qualité que celui qui vous faites habituellement. Si ce n’est pas le cas… »
Il n’était pas utile de finir la phrase. La menace était suffisamment claire.

Cet épisode fit réfléchir Madame Talouet. Ce n’était pas la première fois qu’elle donnait une fessée à un adulte. C’était même chose courante avec ses enfants et leurs conjoints bien qu’ils fussent tous adultes depuis longtemps, mais jamais elle n’était passée à l’acte dans son cadre professionnel. Ce n’était pourtant pas l’envie qui lui en avait manqué.
Depuis quelques semaines qu’elle donnait la fessée à sa fille et à son gendre quand ils la méritaient, elle avait pu constater combien ils prenaient cette punition au sérieux. Sachant qu’ils seraient corrigés au moindre écart, ils avaient fait de spectaculaires progrès tant en matière d’obéissance que de comportement ou d’assiduité au travail qu’on leur donnait. En quelques jours, elle avait obtenu, de sa fille, bien plus que durant les trente premières années de sa vie.
Elle avait souvent pensé recourir à la même méthode au travail. La qualité, dans le travail que fournissaient les employés de son service, était loin d’être optimale. Chacun faisait son travail, s’arrangeant pour rester juste au-dessus du seuil en-dessous duquel il aurait fallu envisager des sanctions. Madame Talouet avait le sentiment que les remarques qu’elle pouvait faire étaient, bien entendu, prises en compte, mais leur effet avait une durée limitée. Assez vite, les travers qui avaient justifiés son intervention, reprenaient leur place.
C’était frustrant. Elle avait l’impression de ne pas avancer. Elle se trouvait face à une inertie qui nivelait toute amélioration possible par le bas. Face à l’irresponsabilité de ses subalternes, elle se sentait démunie. Une autre collègue, cadre elle aussi dans une autre entreprise, avec qui elle avait échangé sur le sujet et qui se trouvait confrontée au même problème, avait fait la comparaison avec des enfants récalcitrants et elle avait suggéré de mettre en place un système de fessées, adapté au comportement enfantin de ses collaborateurs.
Madame Talouet avait trouvé l’idée intéressante, mais elle n’avait jamais trouvé l’occasion d’aller plus avant dans sa réalisation. Audrey, avec sa nouvelle tenue qui commençait à se répandre dans les rues de La Villeneuve sur Horto, et avec sa passivité pendant la petite fessée qu’elle lui avait donnée, ouvrait de nouveaux horizons. C’était peut-être le moment de franchir le pas. Il fallait battre le fer pendant qu’il était chaud.

Madame Talouet jeta un œil par la fenêtre qui donnait sur l’open-space où travaillaient ses collaborateurs. Audrey était assise à son bureau, mais elle semblait un peu hébétée. De temps en temps l’un de ses collègues levait les yeux de son travail et observait Audrey, l’air interrogateur. Ceux qui avaient tenté une approche, avait été rabroués. Cela tenait les autres à distance.
Audrey ne faisait rien. Ses mains n’étaient même pas posées sur le clavier de son ordinateur. Ses pensées devaient tourner en boucle dans sa tête. Il n’y avait pas de place pour une activité professionnelle.
Madame Talouet sortit de son bureau et se plaça derrière Audrey sans que celle-ci ne s’en rende compte.
« C’est comme ça que vous travaillez, Audrey ? »
Audrey sursauta.
« Peut-être n’avez-vous rien à faire ? Vous avez donc fini la synthèse des ventes du mois dernier. Vous pouvez me la montrer.
– Euh… je… non… pas encore… je vais le faire…
– Pas terminé ? Un rapport que vous avez dû commencer hier et que vous avez eu… »
Elle regarda sa montre.
« … une heure et quart pour le terminer ce matin ! Vous ne semblez pas très concentrée sur votre travail, c’est le moins qu’on puisse dire. Je crois qu’il faut que je vous explique que mon niveau d’exigence est bien plus haut que cela. »
Madame Talouet fit tourner le fauteuil de bureau sur lequel Audrey était assise, elle prit Audrey par le bras juste en-dessous de l’épaule et elle l'obligea à se lever.
« Aïe, fit Audrey !
– Ne soyez pas si douillette, ce n’est rien à côté de ce que je vous prépare ! Dans mon bureau, en vitesse ! »
Madame Talouet n’était pas plus grande ni plus costaude qu’Audrey, mais elle l’emmena sans qu’Audrey ne puisse résister, mais sans qu’elle ne s’y essayât non plus. L’autorité de la cheffe de bureau n’était pas contestable à ce moment et Audrey était résignée au sort qui l’attendait.
Arrivée dans son bureau, Madame Talouet écarta une chaise de la table qui servait habituellement aux réunions, elle s’y assit sans avoir lâché le bras d’Audrey qu’elle amena sur son côté droit. L’expérience d’Audrey avec Tatie Claudie lui avait permis de comprendre ce que Madame Talouet préparait. Elle ne fut pas étonnée quand elle sentit les mains de sa cheffe passer sous sa jupe et attraper le bas de sa culotte. D’un geste sec, le sous-vêtement glissa le long des cuisses, ce qui fut accompagné d’un glapissement d’Audrey.
Elle s’y attendait, mais elle avait gardé un mince espoir d’échapper à la fessée ou au pire d’avoir la culotte baissée. Il venait de s’envoler. Madame Talouet n’avait pas hésité. Audrey avait l’impression qu’elle ne faisait pas ce geste pour la première fois.
Quand elle fut allongée à plat ventre sur les genoux de sa cheffe, elle en eut la confirmation. Le geste qui l’avait conduite dans cette position était ferme. Il ne pouvait être que le fruit de l’habitude. Audrey se tordit le cou pour voir ce préparait sa correctrice. Elle se rendit alors compte que la porte du bureau était restée ouverte. L’agencement de l’open-space ne permettait pas à aucun de ses collègues de voir dans quelle mauvaise position elle se trouvait. Par contre, rien n’empêcherait le son de se propager. Audrey résolut de rester silencieuse. Peut-être le bruit de la main claquant ses fesses passerait-il inaperçu ?
Elle réussit à étouffer ses cris pendant un bon moment en se mordant les lèvres. Assez vite, cela ne suffit plus. Elle dut placer sa main devant sa bouche et elle ne laissait passer que des cris étouffés. Même cela se révéla inefficace. Les cris devinrent de plus en plus sonores et une ultime tentative en mordant le gras de sa main ne tint pas longtemps.
Cette tentative pour conserver une certaine discrétion indisposa Madame Talouet. Elle avait bien l’intention de faire savoir aux autres employés quel traitement elle utilisait pour punir Audrey, afin qu’ils prennent conscience que les méthodes disciplinaires prenaient une nouvelle dimension. La fessée d’Audrey devait apprendre à cette péronnelle le niveau d’assiduité au travail qu’elle attendait, mais également constituer un avertissement pour tous les autres. Le discrétion d’Audrey n’entrait pas dans ses plans. Elle insista donc : plus rythmé, plus fort, plus longtemps. Les cris francs et sans retenue d’Audrey la récompensèrent de ses efforts. Elle n’arrêta pas avant qu’Audrey soit en larmes. ce qui constituait une leçon salutaire.
« Bon, j’espère que tu as compris, dit-elle à Audrey quand elle eut retrouvé une position verticale. Je veux cette synthèse sur mon bureau dans vingt minutes. Si ce n’est pas le cas ou si elle n’est pas d’assez bonne qualité, tu auras une autre fessée, devant tous tes collègues cette fois-ci ! Dépêche-toi, tu n’as plus que dix-neuf minutes ! »
Audrey hésita un peu. Avait-elle le droit de remonter sa culotte ? Dans l’incertitude, elle la laissa là où elle était, tout en se demandant comment elle pourrait expliquer cette tenue à ses collègues. Madame Talouet fut tentée de la laisser aller avec la culotte baissée, mais elle jugea que l’anxiété dans laquelle elle laisserait les autres employés si ce qui était arrivé à Audrey était trop évident, ne laissait pas place à du doute.
« Remontez votre culotte et allez travailler. Vous savez ce que vous avez à faire ! »
Légèrement soulagée, Audrey replaça sa culotte et elle fila aussi vite qu’elle le put vers son poste de travail. Son soulagement fut de courte durée. Tous les yeux étaient braqués vers elle. Elle essuya les larmes qu’elle avait encore sur les joues d’un revers de main, mais elle ne put s’empêcher de rougir. Elle baissa les yeux pour ne pas avoir à soutenir les regards interrogateurs, compatissant ou parfois amusés de ses collègues. Elle prit place à son bureau.
« J’ai l’impression que plusieurs d’entre vous n’ont plus de travail à faire ! »
Madame Talouet l’avait suivie et elle apostrophait ceux qui regardaient encore Audrey.
« Peut-être y en a-t-il quelques-uns qui veulent passer dans mon bureau ? »
Il n’était pas explicitement question de fessée, mais personne n’avait envie d’aller vérifier.
« Audrey, je vous attends dans mon bureau dans dix-sept minutes. »
Audrey regarda l’horloge de son ordinateur. Dix-sept minutes ! C’était court. Elle n’avait pas beaucoup avancé sur le document ni la veille, ni ce matin. Il fallait faire vite. Pas question de rater le rendez-vous ! Elle imaginait très bien sa cheffe de bureau venant la chercher et la punissant pour son retard devant tout le monde. Elle n’y survivrait pas. Elle se plongea dans son travail.

Quinze minutes. Il était temps d’imprimer le document. Audrey était inquiète. Elle n’avait pas eu le temps de le relire et elle connaissait sa tendance à laisser des bourdes et des fautes d’orthographe quand elle écrivait.
Le document à la main, elle se présenta devant la porte du bureau qui était toujours ouverte. Madame Talouet était au téléphone. Elle ne fit aucune attention à Audrey qui frappa précautionneusement à la porte. Tout en continuant sa conversation, sa cheffe lui fit signe d’entrer, puis de venir se placer debout à sa droite. Cette place rappelait de mauvais souvenir à Audrey, mais il n’était pas question de désobéir.
Madame Talouet continua sa conversation sans s’occuper d’Audrey. Cela dura plusieurs minutes, puis sa cheffe tendit la main. Audrey lui remit le rapport. Tout en répondant à son interlocuteur au téléphone, Madame Talouet commença à parcourir le document. Elle prit un stylo rouge et elle y souligna un passage. Puis elle entoura un chiffre. Quand elle raccrocha, il n’y avait pas loin de dix marques rouges sur le rapport qu’Audrey avait écrit. Cette dernière sentait l’angoisse monter. Elle avait du mal à avaler sa salive quand le téléphone fut raccroché.
« Qu’est-ce que c’est que ce torchon ? Vous pensiez, Audrey, que j’allais accepter un travail aussi peu soigné ? »
Le cœur d’Audrey battait à tout rompre. La suite ne faisait pas de mystère.
« Nous allons reprendre ce document ensemble, mais d’abord, relevez votre jupe ! »
Audrey jeta un regard suppliant à sa cheffe, mais elle ne lut que de la fermeté dans le regard qui lui était retourné. Lentement, Audrey remonta sa jupe.
« Ces rubans ont l’air d’avoir été mis là pour tenir la jupe retroussée, non ? Profitons-en ! »
Joignant le geste à la parole, elle attacha les deux rubans aux passants cousus à la taille de la jupe.
« Voilà, c’est parfait. Les fesses sont bien dégagées. Une idée lumineuse, ces rubans ! Il ne reste plus qu’à baisser la culotte. »
Cela fut fait aussitôt.
« Reprenons ce monument de négligence au début. »
Posant une main sur les fesses d’Audrey et l’autre sur son bas-ventre, elle l’amena plus près d’elle.
« Là, ce sera parfait ! Alors, voyons, ici, elle pointa son doigt sur l’extrémité d’un mot qu’elle avait souligné en rouge. Les marchandise, sans s. est-ce bien normal ?
– Non Madame !
– C’est bien ce qu’il me semblait. »
Madame Talouet abattit sa main cinq fois sur chaque fesse. Emporté par la force des coups, Audrey fit un pas en avant.
« Tu ne bouges pas ! »
Pour faire bonne mesure, elle rajouta deux claques de chaque côté.
« Continuons ! Es-tu certaine que nous ayons eu mille cent cinquante commande par jour en moyenne ? Ne serait-ce pas plutôt cent quinze ou cent cinquante.
– Oui Madame, c’est cent quinze. Je me suis trompée.
– Trompée, étourderie, manque d’attention… tout cela revient au même. »
La fessée reprit. Malgré l’impact de la main sur ses fesses, Audrey ne bougeait plus, mais ses yeux se remplirent de larmes. Les cinq dernières claques furent ponctuées par un cri de douleur.
« La suite… »
Une collègue s’encadra dans la porte. Elle marqua un temps d’arrêt à la vue de sa collègue et de sa culotte baissée. Elle écarquilla les yeux et elle eut un hoquet de surprise.
« Oh… Excusez-moi, je reviendrai. »
Elle fit demi-tour.


Voyons, voyons, Maeva, Teva... ça me dit quelque chose

Eh bien oui, normal ! Nous les avons déjà croisées. Rappelez-vous c'était dans le chapitre 93 d'Axel au supermarché que nous avons fait la connaissance de la jeune fille et, dans le chapitre  98, de sa sœur si sévère.

Il faut suivre si l'on veut comprendre, donc avoir lu ce qui a précédé

Voici le début du récit : le chapitre 1
L'épisode précédent : le chapitre 49
Et tous les autres sur la page "mes récits"

Mais, ce n'est pas fini

Y a-t-il une suite ? Bientôt, bientôt peut-être. Allez, je lâche le morceau : c'est sûr, mais il faut attendre la semaine prochaine.


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