jeudi 25 mars 2021

Le journal d'Olga - chapitre 42 - 2ème partie

 « Tu dors ?

Elle ne dormait pas, Iourievna, non.

‒ Je repense à Nebrahtu tout à l’heure. À comment je lui ai saccagé le derrière. Ce pied que j’ai pris ! Bon, mais la prochaine fois, c’est à ton tour de lui faire. Non ? Ça te dit pas ?

‒ Oh, si, si !

Elle a ri.

‒ Tu prétendrais le contraire… N’empêche que j’ai été un peu vache avec lui quand même. Parce qu’il est pas si mal équipé que ça tout compte fait. Ça tient la route. Et c’est pas désagréable du tout à regarder. Seulement ils en sont tellement fiers, les mecs, de ce qui leur pend entre les jambes, que quand t’as l’occasion de les rabaisser un peu de ce côté-là, faut surtout pas t’en priver. En attendant, tu te rends compte qu’on l’a complètement en notre pouvoir, ce type ? Qu’on peut en faire ce qu’on veut. Tout ce qu’on veut. Il est pieds et poings liés entre nos mains. Le rêve…

Oui, ben justement on allait en faire quoi ?

‒ Rien. Tout. Le punir pour avoir menti. Et pour tout le reste. C’est largement mérité, non ? Et puis on improvisera. Je suis sûre qu’on va avoir des tas d’idées.

‒ On n’en parle pas ?

‒ Ah, non ! Non. À personne.

‒ Même pas à Elena ? Même pas à Théo ?

‒ Même pas, non ! On a promis. Et puis surtout, dans ce genre de situation, moins il y a de monde au courant et mieux ça vaut. Parce qu’une indiscrétion, une gaffe et ça partirait comme une traînée de poudre. Avec comme résultat, au bout du compte, qu’il serait viré aussi sec. Et qu’on perdrait notre poule aux fessées d’or. Sans compter que je trouve ça pas mal du tout, moi, que pour une fois on ait un petit secret qui soit qu’à nous deux. »

 

Elena, ce n’était de toute façon pas le moment de l’entretenir de quoi que ce soit d’autre que de la punition qui l’attendait. Elle ne pensait qu’à ça, revenait systématiquement là-dessus.

« Comment j’appréhende !

Elle pouvait. Parce que tous les clignotants étaient au rouge. Et il était clair que, cette fois, on n’allait pas la ménager. Les professeurs étaient unanimes. Son comportement, répétaient-ils dès qu’il était fait allusion à elle, d’une façon ou d’une autre, ou à la correction qui l’attendait, avait été à proprement parler scandaleux. Certains d’ailleurs ne le lui envoyaient pas dire : « Tu aurais mérité un traitement beaucoup plus sévère. Parce qu’on t’offre la possibilité de faire des études. Cela ne te donne pas pour autant le droit de traiter ceux qui n’ont pas cette chance par le mépris. » Elle essayait de se justifier, d’expliquer que non, ce n’était pas ça, pas du tout. Elle s’y prenait mal. Elle s’enferrait. Et finissait par s’énerver. Ils triomphaient. « Et une fois de plus, Mademoiselle Elena, vous perdez le contrôle de vous-même. »

Nos camarades, eux, ne boudaient pas leur plaisir à la perspective de les voir toutes les deux fessées. Et d’autant moins maintenant qu’il s’était mis en place, sous le manteau, toutes sortes de classements des élèves et des professeurs. Selon les critères les plus divers. Parmi lesquels la rubrique « punitions » occupait une place de choix. Les filles notaient leurs condisciples des deux sexes essentiellement en fonction de la façon dont ils réagissaient quand ils étaient fouettés. Et elles n’étaient pas tendres. C’était le paramètre principal, mais ce n’était pas le seul. Parce que, s’agissant des garçons, d’autres facteurs entraient également en ligne de compte.

‒ Ben, bien sûr, tiens ! La nature ne s’est pas montrée équitable à leur égard. Il y en a de beaucoup plus appétissants que d’autres. Il faut bien en tenir compte.

Quant aux garçons, eux, c’était, pour autant qu’on puisse en juger, sur les seuls éléments physiques qu’ils notaient les filles.

On levait les yeux au ciel.

‒ Oui, oh ben eux, n’importe comment !

Et les fouettées en public constituaient à cet égard, à leurs yeux, un moment privilégié.

‒ Ben oui ! Il y a que là qu’on peut complètement voir, bien en détail, comment vous êtes faites.

On soupirait.

‒ Irrécupérables.

J’essayais bien, de mon côté, de sonder Théo, de lui tirer les vers du nez.

‒ Comment ils procèdent ?

‒ Ça dépend… Il y en a qui donnent une note globale. Et d’autres qui détaillent. La figure. Les seins. Les fesses. La chatte. Et puis ils font une moyenne.

‒ Et c’est qui qu’arrive en tête alors ?

Il éludait, se faisait évasif.

‒ Tout le temps ça change…

‒ Et moi ? Combien ils me donnent à moi ?

‒ Je sais pas. Toi, ils te notent pas. Ou bien alors ils m’en parlent pas, vu qu’ils savent qu’on est ensemble.

‒ Mouais…

Je finissais toujours par me scandaliser.

‒ C’est dégueulasse ! Parce que à quoi vous réduisez les filles n’empêche !

‒ Pas moi ! Pas toi ! Toi, tu es ma petite fée de tendresse. Qui me fait tout fondre à l’intérieur quand je me noie dans tes yeux. Tu es ma précieuse. Mon trésor. »

Et je le croyais.

Et je me blottissais contre lui.

 

Le vendredi, à la récréation de dix heures, Léa est venue prévenir tout le monde qu’avant d’être fouettées, Elena et Andreea A. seraient promenées entièrement nues à travers tout l’établissement.

« Ordre de la directrice.

Et, à midi, tout le monde s’est agglutiné aux carreaux en haut, dans les classes, pour les voir faire leur entrée dans la cour. Elles avaient les bras repliés et attachés dans le dos. Léa les poussait lentement devant elle en les obligeant à s’arrêter de temps à autre et à lever la tête vers les fenêtres où des mains s’agitaient et d’où partaient de grandes clameurs ravies.

Juste devant moi, Paul, les yeux brillants, faisait de grands moulinets avec sa veste pour attirer leur attention.

‒ Ici, les filles ! On est là ! Regardez là !

Mylène a pris appui sur mon épaule.

Je m’en lasse pas, moi, de ça ! Je m’en lasserai jamais…

Quand elles ont disparu sous le porche, tous les élèves de toutes les classes sont sortis en même temps dans le couloir. Ça leur a fait, quand elles sont arrivées en haut de l’escalier, une grande haie d’honneur avec tout le monde qui applaudissait sur leur passage. Et ça y allait, les commentaires.

‒ Vous chanterez, hein ! On adore ça quand vous chantez…

‒ Et quand vous dansez…

‒ Eh, mais c’est que ça leur plaît, on dirait ! Regardez, elles ont les tétons qui pointent.

‒ En attendant il y a de la mamelle, là ! Combien ils pèsent ses nénés à Elena, vous croyez ?

Au fur et à mesure qu’elles avançaient dans le couloir, tout le monde se mettait en procession derrière elles. Et il y en a qui se sont mis à scander en tapant dans leurs mains…

‒ Elena… Panpanpan… Andreea… Panpanpan…

Tout le monde a repris en chœur. Et ça a résonné assourdissant dans tout le bâtiment.

Quand elle a débouché dans la grande cour de derrière, qu’elle a vu les poteaux de punition où elle allait être attachée et les deux religieuses qui les attendaient en brandissant leurs grands fouets de punition, Elena s’est figée sur place. Et elle n’a plus voulu avancer. Ce qui a agacé Léa.

‒ Bon, allez, tu te grouilles, oui ? On n’a pas que ça à foutre…

Et comme elle renâclait.

‒ Si tu continues, je te fais donner dix coups de plus…

Elle a obéi du coup, mais quand elle s’est trouvée au pied de l’estrade, qu’on lui a fait signe d’y monter, elle s’est mise à hurler qu’elle voulait pas, que ça faisait trop mal, qu’on lui donne n’importe quelle autre punition plutôt…

‒ Mais pas ça ! Pas ça !

Et Andreea s’est mise aussi de la partie. Ça a fait une espèce de concert à deux voix, l’une, celle d’Elena perchée très haut, et l’autre en écho, beaucoup plus rauque.

La directrice leur a dit quelque chose qu’on n’a pas entendu, mais qui les a tout de suite fait taire. Et elles se sont docilement laissé attacher à la poutre de punition, bras et cuisses largement écartés. Il y a des garçons, derrière, qui ont commenté tout fort.

‒ Comment elles sont bien ouvertes ! Génial !

‒ Ah, là, il y a vraiment tout à découvert…

Les deux religieuses se sont mises en place, ont brandi leurs fouets.

Et c’est d’abord sur les fesses d’Andreea qu’ils se sont abattus, y laissant deux longues traînées brunâtres. Elle a doucement gémi. Les coups suivants ont été pour Elena qui s’est crispée, qui a refermé les poings sur ses liens, mais qui n’a pas crié. À nouveau Andreea. Et puis Elena. Deux coups chacune. Systématiquement. En alternance. Elles visaient les fesses et le haut des cuisses, mais vu la longueur des fouets, ils s’enroulaient tout autour de leurs corps et venaient aussi les cingler, en même temps, de l’autre côté.

Quelqu’un ‒ une fille ‒ a murmuré.

‒ Elles sont courageuses. Elles ne bronchent pas.

C’était vrai. Elles faisaient tous leurs efforts, ça se voyait, pour ne pas crier. Elles serraient les dents, elles se mordaient les lèvres, elles s’agrippaient de toutes leurs forces à leurs liens.

Mais ça n’a pas duré. C’est aux alentours du vingtième coup qu’Andreea a poussé un premier hurlement. Auquel a aussitôt répondu, comme en écho, un cri étouffé, d’Elena.

Jules a exprimé tout fort sa satisfaction.

‒ Ah, enfin, ça y est ! Ben, c’est pas trop tôt…

Ça y était, oui. Et, cette fois, complètement débridé. Sous le coup de la douleur, elles hurlaient tout ce qu’elles savaient. En se contorsionnant et en se tortillant tant et plus.

Parmi les élèves, ça s’est alors déchaîné. On encourageait les religieuses.

‒ Allez ! Plus fort ! Plus fort ! Elles sentent rien.

Elles ne se faisaient pas prier. Elles étaient manifestement ravies d’avoir brisé leur résistance. De les avoir contraintes à crier.

On encourageait aussi Elena.

‒ Braille, braille, ma chérie ! T’as une voix magnifique.

Andreea aussi.

‒ Gigote, toi ! Gigote bien !

Parmi les élèves, de tous les côtés, ça s’était mis à se caresser frénétiquement. Les filles comme les garçons.

Guillaume, un type qui me court plus ou moins après depuis quelque temps, s’est penché à mon oreille.

‒ Tu te touches pas ? Je suis sûre que tu mouilles. Même que ce soit ta copine, Elena, ça t’excite, ça se voit. Alors vas-y ! Offre-nous le spectacle, toi aussi !

J’ai haussé furieusement les épaules.

Des commentaires ont continué à fuser dans tous les sens.

‒ Comment ils se balancent, leurs nénés !

‒ Et comment elles baillent bien, leurs fentes !

Au trentième coup, l’infirmière a réclamé une pause. Elle leur a examiné les fesses et puis, avec infiniment d’attention, l’entrejambe.

Il y en a qui ont fait remarquer.

‒ Toujours aussi vicieuse, celle-là ! Comment elle se régale à les reluquer !

Elena a essayé de l’apitoyer. Lui a demandé de mettre un terme à la punition.

‒ Ça fait trop mal !

Elle a sèchement refusé.

‒ Il n’en est pas question.

Elle leur a donné à boire et la directrice a ordonné aux deux religieuses de leur appliquer les trente cinglées suivantes sur le dos. Ce qu’elles se sont aussitôt employées à faire. Méthodiquement. En en couvrant toute la surface, depuis le haut des fesses jusqu’à la nuque, de longues balafres horizontales flambant neuves. Chaque cinglée leur arrachait une plainte désespérée.

Il y en a un, dont je n’ai pas reconnu la voix, qui a constaté tout fort.

‒ Elle mouille, Elena.

C’était vrai. C’est souvent que ça arrive, pendant une correction. C’est purement mécanique. Mais eux, les garçons, ils ont évidemment fait semblant de croire que ça l’excitait, les coups. Ou bien alors que c’était d’être à poil devant tout le monde. Et ils s’en sont donné à cœur-joie.

‒ Ça te coule entre les cuisses, ma chérie. Et pas qu’un peu !

‒ Oui. Va falloir qu’on s’occupe de ton cas. Et pas plus tard que tout à l’heure.

‒ Je veux bien me dévouer, moi !

‒ Et pourquoi toi, Jules ? Il y a pas de raison.

‒ Parce qu’avec moi, c’est à tous les coups qu’elles jouissent…

Nous, les filles, on l’a remis en place.

‒ Oh, ben alors ça !

‒ Oui, t’es un très mauvais coup, à ce qu’il paraît.

L’infirmière a réclamé une nouvelle pause qu’elle a mise à profit pour les examiner, leur prendre la tension et leur essuyer le visage tout dégoulinant de sueur.

‒ C’est bon ! On peut poursuivre.

Et la directrice a donné l’ordre de les retourner.

Elena a hurlé.

‒ Oh, non, pas devant ! Pas devant ! Ça fait trop mal…

‒ Taisez-vous ! Ou je vous en fais administrer davantage.

‒ Oh non, non ! Je me tais, oui.

La directrice s’est approchée d’elle. Elle lui a pris dans sa main le bas du visage. Et elle a serré. Ce qui a complètement déformé les joues et la bouche d’Elena.

‒ Je vais t’apprendre à être une bonne fille, moi, tu vas voir ! Bien docile. Bien gentille.

‒ Je vais l’être, Madame. Je vous promets. Mais…

Les religieuses ne lui ont pas laissé le temps de terminer. Elles l’ont empoignée et elles l’ont obligée à se mettre face au public. Ça a fait un grand grognement de satisfaction chez les garçons. Et elles l’ont attachée comme ça. Avec les yeux de tout le monde sur son minou épilé et sur ses nénés. Et puis ça a été au tour d’Andreea. Qui s’est débattue tant qu’elle a pu. Ce qui ne lui a servi à rien. Parce qu’il a bien fallu qu’elle finisse par se laisser faire.

Et mère Jolanta, furieuse, a proclamé.

‒ On va t’apprendre à nous résister, nous, ma petite !

Les fouets se sont abattus. Sur ses cuisses. Sur son ventre. Sur ses seins. Ce qui lui a arraché des hurlements stridents. La tête penchée sur le côté, Elena regardait, terrifiée. Quand ça a été son tour, qu’elles se sont approchées, elle s’est mise à supplier.

‒ Non ! S’il vous plaît… Non !

Elles n’en ont tenu aucun compte. Elles l’ont fouettée à tour de bras. Elle aussi, les cuisses, le ventre, les seins. Surtout les seins. Elle ne criait pas. Elle ne criait plus. Elle pleurait. Elle sanglotait en silence.

Quelqu’un s’est écrié.

‒ Wouahh ! Elle pisse…

Elle pissait, oui. Ça lui coulait abondamment entre les cuisses. Ça faisait une grande flaque qui s’élargissait, qui serpentait, s’étendait. Tout le monde a éclaté de rire. Et il y a eu des tas de commentaires.

‒ Grande dégueulasse ! Tu pourrais te retenir quand même…

‒ Oh, mais il y en a ! Il y en a ! Qu’est-ce qu’il y en a !

À cent dix coups les religieuses se sont arrêtées. Elles les ont détachées. Soutenues. Et emmenées s’agenouiller aux pieds de la directrice.

‒ Je vous écoute…

‒ Pardon. On le fera plus.

‒ Oui, on vous promet.

Elle les a fait relever.

‒ Embrassez-vous !

Elles ont un peu hésité. Et puis elles l’ont fait. Du bout des lèvres.

Iourievna a haussé les épaules.

‒ Tu parles ! À la première occasion, ça va repartir en vrille, oui !



Et Iourievna ? On la connait

Je veux ! Elena nous l'a longuement présentée mais si vous êtes passés à côté,  voici le premier épisode de la série : le chapitre 1

Il y a un début à cette série

Le chapitre 1
et l'épisode précédent : chapitre 42 1ère partie
Mais si vous voulez lire ce récit d'un autre point de vue : les rebelles chapitre 42 2ème partie

Et la suite ?

François nous la prépare pour la semaine prochaine

N'hésitez pas pour les commentaires

Tout le monde les attend : que pensez-vous de cette série croisant l'imaginaire d'Elena et celui de François ?

2 commentaires:

  1. Bonjour François,
    J'adore ce chapitre où les élèves notent leurs camarades. Histoire de se comparer à leurs semblables. A l'âge de l'adolescence, on est toujours en perpétuelle comparaison, voulant être le ou la meilleur, la plus belle. C'est un trait de caractère encore plus visible pour les filles et même à l'âge adulte, on continue à vouloir être la mieux.
    Pour Elena et Andreea A., l'angoisse monte et le fait qu'elles vont devoir se promener nues ne fait que renforcer cette angoisse et lorsque ça arrive, le public jubile de voir les deux nanas gigoter sous les claquements des martinets.
    Par contre, entre Elena et Andreea, cette correction ne fait que renforcer leur colère de l'une contre l'autre...
    Amitiés.
    Elena.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Elena. Et bonjour à tous.
    Le contentieux entre ces deux femmes n'est pas près de s'apaiser. Et on peut supposer qu'à la moindre occasion ça va repartir de plus belle.
    Quant au système de notation entre élèves, là aussi il y a sans doute eu un certain nombre de tensions. Beaucoup, bien que se scandalisant à haute voix du procédé, ne manquent sans doute pas de se féliciter d'avoir reçu de bonnes notes de la part de leurs camarades. Quant à Nebrahtu, il doit être dans ses petits souliers. Il a parfaitement perçu que les deux jumelles étaient bien décidées à s'amuser à ses dépens et il n'a aucun moyen de leur échapper.
    Amicalement.
    François

    RépondreSupprimer

Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.