samedi 21 mars 2020

Madame Caroni - chapitre 38

C’est Ludovic qui était arrivé en premier. Lorena l’avait conduit au toilettes, elle avait vérifié son hygiène corporelle, puis elle l’avait assis sur les toilettes. La consigne à laquelle il était habituée avait clos cette séquence.
« Tu fais pipi ! quand tu as fini, tu m’appelles. »
Ludovic était assis depuis deux ou trois minutes sur le siège des toilettes quand Maïlis et Camille arrivèrent. Elles avaient toutes les deux revêtues leur jupe plissée écossaise et un corsage blanc. Le tout, sous leur manteau bleu marine faisait « petites filles sages ». Madame Caroni se lança dans une inspection minutieuse qui comprit un regard attentif de leur culotte qui obligea les deux filles à soulever leur jupe.
Madame Caroni se déclara très satisfaite de leur tenue, mais elle trouva à redire sur leur coiffure.
« Je veux que vous attachiez vos cheveux. Pas question qu’ils soient dans tous les sens toute la journée. Ne bougez pas, je vais vous montrer. »
Quand Madame Caroni revint avec une brosse à la main, il y eut un petit moment d’inquiétude. Même si aucune des deux ne l’avait encore éprouvé, elles savaient l’usage qui pouvait être fait avec une brosse sur des fesses. Elles ne tenaient pas à partir au travail avec un postérieur raidi par un usage non conventionnel de la brosse.
Heureusement, cela n’était pas dans les intentions de Madame Caroni. Elle fit asseoir Maïlis sur une chaise et en un tour de main, celle-ci fut dotée d’une queue de cheval qui assagissait ses cheveux en les maintenant en place par une barrette.
« A ton tour Camille ! »
Celle-ci prit la place.
« Tes cheveux sont trop courts pour faire une queue de cheval. Des couettes t’iront très bien ! »
Il y avait un miroir dans l’entrée de l’appartement qui permettait de se voir des pieds à la tête.
« Regardez comme vous êtes mignonnes, toutes les deux. On pourrait vous prendre pour deux sœurs ! »
Elles se ressemblaient effectivement, surtout par ce qu’elles étaient habillées exactement pareil et qu’elles avaient approximativement la même taille. Mails et Camille regardaient dans le miroir les deux fillettes qui les contemplaient. En quelques jours, le changement était radical. Maïlis, la jeune femme aux tenues à la mode et un peu provocante, et Camille, avec ses pantalons troués et ses sweet-shirts informes étaient devenues des petites filles modèles qui devaient justifier de leur identité si elles avaient besoin de prouver qu’elles étaient adultes. Nul ne leur aurait donné plus de treize ou quatorze ans.
« Maïlis, tu remettras ce courrier à Madame Farette, ta cheffe. N’oublie surtout pas de la faire, je le saurai et là, gare à tes fesses ! »
Maïlis savait que la menace était sérieuse. Elle prit la lettre entre deux doigts, comme elle allait lui brûler les doigts. Elle était cachetée. Pas moyen de savoir ce qu’il y avait dedans, mais Maïlis s’en doutait. Elle soupira. Il fallait en passer par là.

Madame Farette n’avait pas fait de commentaire quand Camille lui avait donné la lettre. Elle ne l’avait pas ouverte tout de suite. Elle était revenue dans l’atelier quelques instants plus tard et elle avait longuement regardé Maïlis qui se troubla et fit tomber le carton qu’elle remplissait. Heureusement, son contenu ne se répandit pas sur le sol/
« Faites attention à ce que vous faites, Maïlis ! »
Celle-ci, comme à son habitude, répondit aussitôt.
« Oh, oui, je fais attention ! Un carton par terre, ce n’est pas grave !
– Suivez-moi dans mon bureau, jeune fille !
– Non, attendez, ce n’est pas ce que je voulais dire, je m’excuse ! »
Le changement de ton était clair. Il n’y avait plus aucun accent de défi dans la voix de Maïlis qui s’était rendue compte de son erreur. Ses collègues, autour d’elle, la regardèrent étonnées. Ce n’était pas dans les habitudes de Maïlis de s’excuser.
« Préférerez-vous que nous réglions cela ici ? »
La lettre de ce matin changeait tout. Si Maïlis n’avait pas pu la lire, elle pensait qu’elle donnait l’autorisation à Madame Farette de la corriger quand bon lui semblera. Si elle acceptait d’aller dans le bureau de sa cheffe, elle risquait d’y prendre une fessée, mais si elle ne l’y suivait pas, c’était devant tout le monde qu’elle pourrait être punie. Entre deux mots, elle choisit le moindre.
« Non Madame, je vous suis. »
Madame Farette referma la porte derrière elle. Maïlis en fut soulagée. Quoiqu’il puisse se passer dans cette pièce, cela n’en sortirait pas. Une main dans le dos de Maïlis l’obligea à avancer.
« Voyons cela, ce fauteuil, avec ses accoudoirs de chaque côté ne conviendra pas pour ce que nous avons à faire, n’est-ce pas jeune fille ? Cette chaise sera bien mieux adaptée. »
Madame Farette prit place sur l’une des chaises prévues pour accueillir des visiteurs. Attrapant mails par le bras, elle l’amena à côté d’elle, sur sa droite. L’angoisse montait chez Maïlis.
« Je n’aurais pas dû répondre ! »
Il était trop tard pour revenir sur ses actes mais ces préparatifs ne lui disaient rien qui vaille.
« Madame Caroni, votre tutrice puisque c’est comme cela qu’elle se nomme, me dit, dans son courrier, que, sans l’avoir lu, vous êtes au courant du contenu de la lettre qu’elle m’a adressée. »
La bouche de Maïlis était trop sèche pour qu’elle pût répondre. Elle hocha la tête.
« Il n’est donc pas utile de passer par de longs préliminaires. Je vais suivre les recommandations de votre tutrice. Elles me semblent très pertinentes. Vous avez répondu insolemment, vous devez en être punie et vous savez comment. »
Madame Farette prit le bras de Maïlis et elle l’attira sur ses genoux. Maïlis s’y allongea, à plat ventre, sans faire de difficulté. Elle ne savait pas trop si c’était l’obligation d’obéissance que Madame Caroni avait instillée en elle ou la peur qui la paralysait. Sans doute un peu des deux.
Elle eut un sursaut convulsif quand Madame Farette releva sa jupe, la retournant sur le bas de son dos. Elle était déjà résignée quand sa culotte fut baissée. Elle fit une dernière tentative pour se sortir de cette situation.
« S'il vous plait, Madame, je ne le ferai plus.
– Il me semble, jeune fille que vous êtes une habituée des réponses insolentes. Il faut donc éradiquer cette mauvaise habitude. Je ne crois pas y avoir réussi jusqu’alors. Il est temps de changer de méthode, vous ne croyez pas ? Celle que préconise votre tutrice a fait ses preuves depuis longtemps. Je crois qu’il est temps que je m’y mette.
– Non, attendez… »
La supplique de Maïlis fut perdue dans le cri qu’elle poussa quand la main de sa cheffe frappa le sommet de ses fesses. Une dizaine de claques plus tard, elle sut que ce serait une correction mémorable, au-delà d’être la première qu’elle recevait de sa cheffe.
Elle tentait de modérer ses cris, consciente que la mince cloison qui la séparait de l’atelier ne serait qu’une barrière partielle à la diffusion de ses plaintes. C’était difficile, presque impossible. Maïlis ne pouvait rester totalement muette. Elle s’efforçait d’étouffer ses cris, évitant qu’ils ne sortent de sa gorge en faisant trop d’éclat. Elle avait saisi le pied de la chaise pour rester en équilibre sur la plateforme instable que constituaient les genoux de Madame Farette, ce qui lui ôtait l’envie de la mettre en protection sur ses fesses.
La brûlure était difficile à supporter quand Madame Farette stoppa la correction.
« Croyez-vous, jeune fille, que cette fessée sera suffisante pour vous apprendre à être plus respectueuse envers moi et tous vos supérieurs ?
– Oh oui, Madame, je vous demande pardon.
– Votre tutrice me recommande de vous mettre au coin après une fessée. Je crois que c’est une bonne idée. Vous voyez, là, il y a une place qui devrait convenir. »
Maïlis ne demanda pas son reste. Par rapport à la position allongée en travers des genoux de sa cheffe, le coin était un espace enviable. De crainte que sa tutrice ait été très explicite sur ce qu’on attendait d’elle alors qu’elle était en pénitence et que Madame Farette prenne une attitude au coin qui laisserait à désirer, pour de l’impertinence, elle releva sa jupe et croisa ses mains dans son dos, exactement ce qui était exigé par Madame Caroni.
« Est-ce comme cela que votre tutrice vous demande de vous tenir au coin ?
– Oui Madame.
– C’est parfait. Je suppose qu’une fois que vous y êtes, elle vous interdit de bouger.
– Oui Madame.
– Ce sera pareil avec moi. Vous restez là tant que je ne vous ai pas autoriser à en bouger. J’espère que je n’aurai pas à vous le redire. »
Maïlis entendit Madame Farette sortir de la pièce. Elle était seule.


Camille avait été accueillie avec une mine stupéfaite par sa Madame Daurent.
« Je te préfère habillée comme cela. Pour les clients, ce sera bien mieux. J’espère que ton attitude a évolué dans le même sens que tes vêtements. Ce serait parfait.
– Oui Madame.
– Nous verrons ! Mais souvient-toi que ce qui a changé, c’est que je n’hésiterai pas à te donner la fessée dès que j’aurais des choses à te reprocher. »
Camille se contenta de hocher la tête.
« Mets-toi au travail ! Après avoir fait le ménage, tu as tous les rayons du fond à ranger et réapprovisionner avant que nous ouvrions la boutique. Tu as une heure, dépêche-toi ! Et commence par aller mettre ta blouse ! »
Camille se dirigea vers l’arrière-boutique en montrant son empressement à obéir. Elle mit la blouse, ce qu’elle n’avait jamais fait jusqu’auparavant. Elle faisait bonne figure, mais elle n’en pensait pas moins.
« La vieille harpie qui me sert de patronne ne perd rien pour attendre. Me faire mettre cette blouse informe, à moi ! Elle profite de l’autorisation que Madame Caroni lui a donnée de me punir si elle le jugeait bon. Si elle croit que c’est ça qui va me faire mieux travailler, elle se goure ! Quant à la fessée d’hier, elle va la regretter ! »
Quand elle revint dans la boutique, elle avait un sourire forcé, ce que Madame Daurent remarqua aussitôt.
« Il va falloir faire un peu mieux quand tu t’occuperas de clients. Ce n’est pas un visage avenant que tu montres. C’est une vilaine grimace. Efface-la-moi tout de suite de ton visage ! »
Il fallait donner le change. Continuer à montrer sa mauvaise humeur était bien trop risqué. Camille s’adapta à sa nouvelle condition de vendeuse supposée être parfaite. Elle prit le chariot de ménage et se dirigea vers le fond de la boutique.
« Je n’ai pas été embauchée pour faire le ménage ! Je suis libraire, pas technicienne de surface ! »
Passer le balai, cela se fit sans bonne volonté, mais sans problème particulier. Camille, de son outil de travail du moment heurtait les étagères, faisait exagérément voler la poussière, mais Madame Daurent ne semblait pas s’en rendre compte.
« Elle veut que je fasse du ménage ? Soit, je vais en faire, mais je ne suis pas sûre que ce sera plus propre après que je sois passée. »
Il y eut beaucoup de poussière déplacée, mais peu de ramassée.
« Ne te contente pas que passer le balai. Tu n’as pas passé la serpillière hier, il faut le faire aujourd’hui ! »
Camille soupira d’exaspération.
« Et puis quoi encore, pensa-t-elle, la vielle peau prend ses désirs pour des réalités ! »
Camille se gardait bien de formuler ces récriminations à haute voix. Elle s’empara du balai brosse et de la serpillière qu’elle passa dans le milieu du magasin, mais se gardant bien d’approcher des coins.
« Lave aussi derrière l’étagère ! Et plus vite que ça ! Tu as encore du travail à faire avant que nous ouvrions. Les trois quart d’heure dont tu disposes ne seront pas de trop ! »
Camille serra les dents.
« J’en ai marre ! Je vais lui montrer comment je passe la serpillière ! »
Camille se retourna brusquement et… renversa le seau d’eau. Elle resta là, les pieds dans la flaque, ne sachant plus quoi faire.
« Mais ce n’est pas vrai ! Quelle maladroite tu fais ! Tu ne peux pas faire un peu attention ? Que tu ne sois pas contente d’avoir à faire le ménage, c’est une chose. Que tu le fasses, comme ce matin, en dépit du bon sens et avec de la mauvaise volonté, passe encore. Mais que tu prennes le risque de mouiller les livres, je ne suis plus d’accord. Nous allons régler cela, tu peux me croire ! »
Cette promesse n’annonçait rein de bon.
« Essuie l’eau que tu as renversé par terre, et plus vite que ça ! »
Camille trouvait subitement un grand intérêt au passage de la serpillière. Elle épongea la moindre goutte et fut désolée quand il n’y eut vraiment plus rien à ramasser.
« Va remettre tout cela à sa place et revient ici ! »
Camille fit durer autant qu’elle le put le rangement des ustensiles ménagers. Mais Madame Daurent ne manqua pas de le remarquer.
« Faut-il que j’aille te chercher, Camille ?
– Non Madame j’arrive ! »
Camille regarda autour d’elle. Plus rien qui justifiât un nouveau délai. Elle retourna dans la boutique.
« Ah, te voilà ! Crois-tu que je n’ai pas remarqué tout le cinéma que tu as fait pour passer le balai et la serpillière ? Je n’ai rien dit et je crois que j’ai eu tort. Dorénavant, tout travail approximatif, quel qu’il soit, t’amènera à une sanction »
Madame Daurent n’eut aucun mal à coincer Camille sous son bras. Celle-ci, consciente de s’être mise dans une situation délicate se laissa faire, préférant ne pas en rajouter et se doutant de l’inefficacité d’une rébellion.
Madame Daurent retroussa la jupe, dégageant la culotte qu’elle baissa aussitôt. Camille était bien consciente que là où l’avait placée sa patronne, n’importe quelle personne qui regarderait les livres placés en vitrine tomberait inévitablement sur ses fesses nues, mais elle n’y pouvait rien.
La main de Madame Daurent lui donna bientôt d’autres sujets de préoccupation. Elle se mit à danser d’un pied sur l’autre au rythme de la fessée, l’accompagnant de cris qu’elle poussait sans tenir compte de la mesure que Madame Daurent battait sur ses fesses. C’était cuisant, c’était humiliant amis Camille devait reconnaître qu’elle ne l’avait pas volé. Elle se promit, à l’avenir, de faire bien plus attention au ménage qui finalement avait bien plus de charme qu’une fessée.
« Un joli petit rouge uniforme sur tes fesses ! Voilà qui devrait te donner à réfléchir. En parlant de réflexion, je crois que tu vas aller la finir au coin.  Ouste ! Dépêche-toi de t’y mettre. Tu sais comment t’y tenir ? Comme hier ! »
Le coin, juste derrière le comptoir, le long de la vitrine ! Camille avait oublié ce détail. Le lieu avait été choisi par Madame Caroni et approuvé par sa patronne. Même s’il n’y avait personne dans la boutique, elle pouvait être aperçue par les personnes qui passaient sur le trottoir. Elle s’y plaça malgré sa répulsion à montrer ses fesses en public, sans savoir qui l’aurait vue dans cette position honteuse.
Il était sûr que Madame Daurent ne l’y laisserait un bon moment.
« Pourvu que ce ne soit pas toute la matinée alors que beaucoup de clients qu’elle connaissait, viendraient faire leurs achats. J’en mourrai ! »
Mais on ne meure pas aussi facilement. Camille s’immobilisa, attendant le bon vouloir de sa patronne.


Maïlis eut tout le temps de se rendre compte de l’horreur de sa situation. Raisonnablement, elle ne pouvait pas bouger du coin, ni dissimuler ses fesses aux personnes qui entreraient dans le bureau de sa cheffe. Trouver une des employées au coin, la culotte baissée et les fesses rougies, ne pourrait mener qu’a une conclusion. Personne ne douterait qu’elle ait reçu une fessée et la nouvelle se répandrait comme une traînée de poudre.
Heureusement, il n’y avait que peu de personnes qui osaient pénétrer dans ce bureau, surtout quand l’occupante principale était absente mais cela n’était pas totalement exclu. Son avenir dans cette entreprise était maintenant des plus sombres. Madame Farette n’hésiterait plus à sévir et Maïlis avait peur qu’elle en ait souvent l’occasion.
Ses collègues ne tarderaient pas à s’étonner de son absence prolongée. Madame Farette était ressortie seule et personne ne comprendrait ce que Maïlis pouvait faire seule dans le bureau, sauf à faire le lien avec les rumeurs qui circulaient sur les punitions que Madame Farette avait administrées, dans l’intimité de son bureau, à certains des employés. Maïlis serait bien vite rajoutée sur la liste.
Elle devait changer son comportement du tout au tout, sans connaître exactement le niveau d’exigence de sa cheffe. Les raisons justifiant une fessée pouvaient être légion. Cela désespéra Maïlis qui sentit des larmes couler sur ses joues.
La porte du bureau s’ouvrit. Maïlis se raidit et son cœur s’emballa. L’exclamation de surprise à laquelle elle s’attendait ne vint pas. La personne qui venait d’entrer – Madame Farette ? – ne dit pas un mot. Elle ouvrit quelques tiroirs, s’assit un court instant sur le fauteuil de bureau et elle repartit.
Maïlis était soulagée. Cela ne pouvait être que Madame Farette. Qui d’autre aurait ignoré la présence d’une employée déculottée au coin ? Maïlis en était convaincue et cela la rassurait. Tant qu’il n’y aurait que sa cheffe à l’avoir vue dans cette posture humiliante, malgré les bruits qui ne manqueraient pas de courir, elle pourrait faire comme s’il n’en était rien. Plus sa pénitence durerait, plus ce serait difficile à tenir cette position. Combien de temps devait-elle encore rester là ? Seule Madame Farette détenait la réponse à cette question.
La porte du bureau s’ouvrit une nouvelle fois provoquant un coup au cœur de Maïlis. Aucune réaction du ou de la visiteuse. De nouveau Madame Farette ? La personne prit place au bureau en ignorant Maïlis dans son coin. Elle décrocha le téléphone et Maïlis identifia aussitôt la voix de sa cheffe. Ce fut un soulagement.
Madame Farette régla ses affaires en cours sans prêter attention à Maïlis. Celle-ci sentait le regard de sa cheffe la brûler, alors que Madame Farette restait indifférente à la présence de son employée placée au coin. Elle fit plusieurs aller-retour entre son bureau et l’atelier et, à chaque fois, ce fut un coup de stress pour Maïlis.
Elle ne savait plus depuis combien de temps elle était là quand Madame Farette la libéra.
« Venez ici, Maïlis, que nous nous mettions d’accord sur la suite. »
Se présenter les fesses nues devant sa cheffe fut une nouvelle épreuve. Ce n’était pas la même chose d’avoir les fesses nues allongé sur des genoux et de présenter ses organes génitaux à moins d’un mètre des yeux de sa cheffe. Elle se sentait complètement nue, impudique et elle était mortifiée par l’indifférence à sa tenue que manifestait Madame Farette. Elle ne se sentait plus une adulte à l’instar de la personne qui se tenait devant elle, mais plutôt une petite fille attendant les décisions de la grande personne devant laquelle elle se tenait.
« Je viens de vous donner une première fessée. Ce ne sera pas la dernière. Je pense même que ce sera probablement assez régulier compte tenu de la façon dont vous vous comportez ici. J’ai bien l’intention de vous transformer en une employée modèle. Il y aura autant de fessées que nécessaire. Toute remarque que j’aurai à vous faire se conclura par une correction. »
Ce n’était pas une découverte. Maïlis avait compris depuis la veille au soir que ce serait désormais son lot.
« Vous avez eu de la chance cette fois. C’était la première fois. J’ai donc pris la précaution de vous emmener dans le bureau. Ne vous faites pas d’illusion, ce ne sera pas comme ça à chaque fois. »
Maïlis n’en croyait pas ses oreilles. Elle n’imaginait pas comment elle pourrait recevoir une fessée devant ses collègues.
« Retournez travailler ! »
Maïlis fit trois pas vers la sortie. Elle s’arrêta. Elle se baissa pour remonter sa culotte. Elle ne finit pas son geste, mais se retourna vers Madame Farette.
« Est-ce que peux remettre ma culotte, s'il vous plait ?
– Allez-y, vous pouvez le faire. »
Maïlis se reculotta et elle sortit.


Vous avez loupé le début de l'histoire ?

Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
 ... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 37
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"

Il y aura une suite, bien sûr !

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