jeudi 19 mars 2020

Le journal d'Olga - chapitre 10 - acte 3

En gym, Augustin avait mis de l’eau dans son vin. Pas mal d’eau, même. Il faisait profil bas. Les autres garçons aussi. Elle avait réussi à les faire plier, Jessica T. Et en beauté. Ils en passaient désormais docilement par tout ce qu’elle voulait et leurs résultats s’amélioraient de jour en jour. C’était spectaculaire. Mais elle trouvait quand même ça dommage.
« Dommage, oui, qu’à votre âge il n’y ait que ça, une bonne fessée, que vous compreniez. Mais bon…
Aux filles aussi, la mésaventure d’Augustin avait servi de leçon. Elles prenaient les épreuves beaucoup plus à cœur. Celles d’entre elles, du moins, qui en avaient, les capacités physiques. Parce que d’autres, surtout s’agissant des courses d’endurance, manquaient de souffle et d’entraînement et se traînaient lamentablement. Jessica T. se montrait sans pitié à leur égard.
‒ Si vous n’aviez pas tiré au flanc pendant des années et des années, vous n’en seriez pas là. Alors je vais vous faire rattraper le temps perdu, moi, vous allez voir !
Et elle cinglait généreusement, au passage, les cuisses et les mollets des retardataires qui poussaient, chaque fois, des cris stridents. Iourievna et Léa, qui terminaient systématiquement bonnes dernières, protestaient avec véhémence.
‒ C’est pas juste. On fait ce qu’on peut.
Mais la coach n’en croyait pas un mot.
‒ C’est commode, ça, comme excuse. Non, la vérité, c’est que vous ne voulez pas vous donner la peine de repousser vos limites. Que vous manquez de motivation. Oh, mais je vais vous en donner, moi, de la motivation, je vais vous en donner ! »

Et, un lundi matin, alors qu’elles venaient de se traîner, une fois de plus, toutes les deux lamentablement sur la piste, l’ordre a claqué.
« Déculottez-vous !
Elles se sont figées de stupéfaction.
Et Iourievna s’est scandalisée.
‒ Mais on n’a rien fait !
‒ Justement : c’est bien pour ça !
Quant à Léa, elle a aussitôt cherché à se réfugier derrière son statut de déléguée de classe. Sans succès.
‒ Raison de plus ! C’est à toi de montrer l’exemple. Alors allez ! Vous vous déculottez. Toutes les deux. Et que ça saute !
Elles ne se sont pas résignées pour autant. Elles ont continué à protester et à ergoter. Tant et si bien que Jessica T. a dû leur administrer, à l’une comme à l’autre, une bonne rasade de cinglées sur les cuisses pour les décider à baisser enfin short et culotte. Et une autre encore pour obtenir qu’elles retirent leurs mains de devant leurs fentes. Pour la plus grande joie des garçons qui ne boudaient pas leur plaisir et qui se repaissaient autant que faire se pouvait de leurs nudités si généreusement exposées.
Elles, elles pleuraient et reniflaient, rouges de confusion.
C’était sur Léa surtout que se concentraient les regards. C’était à son adresse que fusaient essentiellement réflexions et moqueries.
‒ Ah, elle croyait y échapper, celle-là ! Elle croyait qu’on saurait pas comment elle est faite. Eh ben, c’est raté.
‒ Depuis le temps qu’elle prend son pied à nous balader à poil dans les couloirs et à regarder l’infirmière nous tripoter, un peu à notre tour de la reluquer.
Et Augustin a clamé, aussi fort qu’il le pouvait.
‒ Tout bien considéré, elle est pas si bien foutue que ça, finalement, notre déléguée !
Clément a confirmé.
‒ Oui, c’est bof. Pas comme Iourievna. Elle, au moins, elle fait bander. Et pas qu’un peu !
Les filles n’étaient pas en reste.
‒ Ça lui fait pas de mal. Quand on voit comment elle nous prend toutes de haut…
‒ Et comment elle nous enfonce systématiquement, nous, les filles, en conseil de classe.
‒ Une vraie garce, oui !
‒ Qu’ils en profitent, les garçons ! Qu’ils en profitent ! C’est pas moi qui vais la plaindre.
La coach les a fait se tenir, des deux mains, à la rambarde métallique qui borde la piste, a exigé qu’elles se penchent en avant, jambes écartées.
Les garçons ont encore commenté.
‒ Délicieux aperçus…
‒ Et alors je te dis pas quand ça va se mettre à se dandiner sous les cinglées.
Ce qui a été le cas. Elles se sont contorsionnées, ont battu des jambes, remué tant et plus du derrière, ne laissant rien ignorer de leurs replis les plus secrets. Et elles ont crié. Qu’est-ce qu’elles ont pu crier ! Surtout Léa. Qui a fini par se laisser tomber de tout son poids en suppliant Jessica T. d’arrêter.
‒ Tu es pitoyable !
Et elle l’a fait promptement se relever de quelques cinglées bien senties sur le dos.
Encore quelques coups sur les fesses.
‒ Là ! Ce sera tout pour aujourd’hui. »

Elle les a laissées quelques instants au repos. Et puis elle a voulu les aligner au départ du cent mètres.
« Hein ? Mais on a bien trop mal. On pourra jamais.
‒ Bien sûr que si !
Et elle a voulu qu’en prime elles retirent leurs tee-shirts et leurs soutiens-gorge trempés de sueur.
‒ Que vous ne preniez pas froid. Et puis comme ça, vous serez moins lourdes. Vous courrez plus vite.
Avec un petit sourire ironique.
Par peur d’une nouvelle correction qui, superposée à la première, aurait été particulièrement éprouvante, elles ont obéi et libéré leurs seins dont les pointes se sont instantanément dressées.
Clément était ravi.
‒ Oh, mais c’est qu’on est gâtés aujourd’hui. On a droit à toute la panoplie.
Augustin aussi.
‒ Et comment ça va brinquebaler, tout ça !
Effectivement ! Comme elles avaient à cœur de ne pas mécontenter davantage la coach, elles se sont données à fond sur la piste et leurs seins se sont agités dans tous les sens sous les encouragements des garçons qui crevaient d’envie de les voir ballotter davantage encore.
‒ Plus vite ! Plus vite ! »
Elles ont terminé épuisées, dans les dernières, mais la coach ne leur en a pas tenu rigueur : il était clair, cette fois, qu’elles avaient fait tout ce qu’elles pouvaient.

Les quatre semaines qui nous séparaient du nouveau tournoi inter établissements ont été particulièrement bien remplies. On se sentait, les uns et les autres, tout particulièrement motivés. De plus en plus. Et bien décidés, cette fois, à relever le défi.
« Ils vont voir ce qu’ils vont voir ! On va leur montrer de quel bois on se chauffe à Sainte-Croix.
La coach était ravie de cette métamorphose. Elle s’est aussitôt engouffrée dans la brèche et nous a établi une feuille de route extrêmement précise. Chaque élève a eu à choisir une discipline dans laquelle il s’entraînerait tout particulièrement avec, pour objectif, une place sur le podium lors du fameux concours. J’ai opté pour le trois mille mètres femmes, Augustin pour le trois mille mètres hommes. Quant à Iourievna et Léa, après avoir un peu hésité, elles se sont finalement décidées l’une pour le cent mètre et l’autre pour le deux cents mètres, épreuves pour lesquelles elles se sont, au bout du compte, révélées particulièrement douées. Ce qui a amené Jessica T. à leur faire remarquer qu’il n’y avait rien de tel qu’une bonne fessée pour faire éclater au grand jour les talents cachés. Elles en ont l’une et l’autre convenu. Avec un petit sourire confus.

Puisqu’elle donnait de si bons résultats, cette méthode, Jessica T. s’est empressée de la généraliser. Retards à l’entraînement, baisse des performances, manque de motivation évident valaient systématiquement, et sur le champ, une fessée déculottée à leurs auteurs. Une fessée qu’ils acceptaient sans rechigner. Ils savaient qu’ils l’avaient méritée et que c’était le groupe tout entier qu’ils mettaient en danger par leur attitude. Nombreux sont celles et ceux qui y ont alors eu droit. La coach était bien décidée à ne rien laisser passer. À personne.
‒ Si on veut gagner, il faut s’en donner les moyens. »
On le voulait. On allait le remporter, ce concours.

Le jour fatidique est enfin arrivé. Et on s’est rendus là-bas remontés comme des pendules. On a abordé chaque épreuve comme si notre vie en dépendait. On s’encourageait les uns les autres. On s’époumonait à qui mieux mieux. On scandait « Sainte-Croix ! Sainte-Croix ! » Et les résultats flatteurs succédaient aux résultats flatteurs. Iourievna et Léa se sont respectivement classées, en finale, aux quatrièmes et cinquièmes places. Pour ma part, j’ai obtenu, sur trois mille, la médaille d’argent. Sans parler des autres qui s’étaient montrés, pour la plupart, plus qu’à la hauteur.
C’est Jessica T. qui nous annoncé, le sourire aux lèvres, que Sainte-Croix terminait deuxième. On s’est applaudis à tout rompre.
« On a assuré… Pour assurer, on a assuré.
‒ Et, la prochaine fois, on finit premiers.
La coach nous a laissé quartier libre.
‒ Que vous puissiez fêter ça ! Mais une heure pas plus ! Dans une heure tout le monde au car. C’est bien compris ? »
C’était compris, oui.

Et on a filé toutes les trois de notre côté, Iourievna, Léa et moi. On a marché le long du fleuve en refaisant encore et encore nos courses respectives. Qu’on aurait pu gagner. Je m’en voulais, mais je m’en voulais !
« Si j’avais pas attaqué si tôt aussi…
Iourievna aussi s’en voulait.
‒ J’ai raté mon départ. Pas de beaucoup. Même pas une seconde. Mais ça suffit. Ça pardonne pas.
Léa, ce qu’elle se reprochait, elle, c’était de ne pas s’être suffisamment entraînée.
‒ Elle a raison, la Jessica. Si j’avais pas glandé pendant toutes ces années, j’aurais un sacré niveau.
On s’est assises sur un banc. Des garçons sont venus nous parler. Nous draguer. Trop rigolos. Ça croit être original, un type, quand ça drague, mais ils s’y prennent tous pareil en fait. On s’est bien amusées à les laisser faire et puis, quand on en a eu assez, on leur a dit qu’on était lesbiennes.
‒ Irrémédiablement, définitivement lesbiennes.
Ils sont partis en maugréant. On a éclaté de rire. Et parlé de Mylène, du coup. Qu’avait tenté sa chance avec chacune de nous trois.
‒ Et puis alors, elle se décourage pas, hein ! Elle revient sans arrêt à la charge.
Léa a suggéré.
‒ On devrait essayer. Peut-être qu’on aimerait ça.
Elle faisait ce qu’elle voulait. On n’avait rien contre, mais nous, ça nous tentait pas vraiment.
Iourievna s’est dressée d’un bond.
‒ Wouah ! L’heure ! Le car !
On a couru à perdre haleine jusque sur la place.
Il était parti.
‒ Ils auraient quand même pu nous attendre…
‒ C’est peut-être ce qu’ils ont fait. Seulement…
Seulement on avait près de deux heures de retard.
‒ Tant que ça !
Tant que ça, oui. On s’était pas rendu compte.
Et on pouvait même pas appeler. Nos portables étaient restés dans le car. On avait eu interdiction de les emporter au stade.
Bon, ben alors on faisait quoi ?
‒ Du stop ?
‒ Sûrement pas, non !
Elle avait pas du tout envie qu’on la retrouve découpée en morceaux dans un fourré, Iourievna.
On a croisé une fille à qui Léa a expliqué la situation. Qui a très gentiment accepté de nous prêter son Smartphone.
‒ Allô, maman ?
‒ Olga ! Mais enfin qu’est-ce qu’il se passe ? On se fait un sang d’encre, nous !
L’école les avait prévenus qu’on avait disparu.
J’ai essayé de lui expliquer tant bien que mal, vu qu’elle me coupait sans arrêt la parole, qu’on avait pas vu passer l’heure et que…
‒ Vous êtes complètement inconscientes. Des irresponsables. Non, mais quand est-ce que vous vous mettrez un peu de plomb dans la cervelle ?
Et j’ai eu droit, dix minutes durant, à un flot ininterrompu de reproches. Qui s’est terminé par un péremptoire
‒ Papa vient vous chercher. Vous bougez pas d’où vous êtes.
Iourievna a soupiré.
‒ Oh, ben alors, ça va ronfler… »

Trois quarts d’heure plus tard, il était là.
Il n’a pas desserré les dents jusqu’à la maison. Au passage, il a déposé Léa chez elle. Il a rentré la voiture au garage.
« Vous montez dans votre chambre. Et vous vous mettez en tenue.
En tenue. On savait ce que ça signifiait. On a obéi. On est montées. Sans souffler mot. Ce n’était vraiment pas le moment de l’indisposer un peu plus encore contre nous.
Là-haut, Iourievna a soupiré.
‒ Je sens que ça va pas faire semblant.
‒ Ah, ça ! Il y a toutes les chances, oui.
On s’est déshabillées. Le bas. Tout le bas. Et puis on s’est regardées. On enlevait le reste ? On savait pas. Des fois il fallait. Et des fois c’était pas la peine. Ça dépendait. Alors, dans le doute, on a aussi retiré le haut. Ce serait faire preuve de bonne volonté. Il fallait mettre tous les atouts de notre côté. Peut-être que nous vaudrait une fessée moins sévère ? On s’est même mises, pour faire bonne mesure, de nous-mêmes en position. Agenouillées au bord du lit d’Iourievna. Et penchées en avant.
On a attendu, la boule au ventre. Dix minutes. En bas ça parlait. Quinze. Le silence. Vingt. Un pas dans l’escalier. Le sien. Un autre, juste derrière. Celui de maman. Je me suis raidie. Mon cœur s’est mis à battre la chamade. Iourievna m’a pris la main. L’a serrée de toutes ses forces.
La porte s’est ouverte. Papa s’est placé à notre droite et maman à notre gauche. Il y a eu quelques secondes d’interminable attente. Et puis c’est tombé. Au martinet. Lui, il nous cinglait le dos et elle, les fesses. En même temps. Et en alternance. Une fois Iourievna, une fois moi. Sans un mot. Avec une régularité de métronome. Ça cuisait. Ça brûlait. Ça mordait. Ça faisait mal. Mon Dieu, que ça faisait mal ! Je me suis mordu la lèvre pour ne pas crier. Je n’ai pas pu tenir. Je l’ai fait quand même. Un long hurlement auquel Iourievna a répondu comme en écho. On a pleuré. On a supplié. On a planté nos ongles dans le couvre-lit. Et on a promis. Qu’on recommencerait pas. Jamais. On le jurait. Mais que ça s’arrête ! Que ça s’arrête ! Ça ne s’est pas arrêté. Pas tout de suite. Encore une dizaine de coups. Très appuyés. Bien sentis. C’est maman qui a mis fin la première. Et puis lui. Presque aussitôt.
‒ Nous refaites jamais une peur pareille. Jamais. Vous entendez ? Jamais.
Et ils sont partis.
On est restées un long moment, prostrées. À sangloter. Épaule contre épaule. Et puis on s’est relevées. On s’est enduit mutuellement le dos et les fesses de crème adoucissante. On a soupiré.
‒ La journée avait si bien commencé…
‒ Et s’est si mal terminée.
‒ On est bien connes aussi… C’était quand même pas bien compliqué de surveiller l’heure.
‒ Surtout qu’on l’avait juste en face. Au-dessus de l’entrée de la mairie.
Je me suis jetée à plat ventre sur mon lit.
‒ J’ai un brasier dans le derrière. Non, mais comment ça me brûle !
‒ Ah, ben ça, t’es pas la seule. »

J’ai senti, dans un demi-sommeil, que quelqu’un s’approchait de mon lit. Se penchait. Me caressait les cheveux. Maman. Je lui ai pris la main, l’ai portée à mes lèvres.
« Maman, je…
‒ Mais oui, ma chérie, je sais… Je sais. Chut ! Tais-toi ! Tout est oublié. Dors ! »


Et Iourievna ? On la connait

Je veux ! Elena nous l'a longuement présentée mais si vous êtes passés à côté,  voici le premier épisode de la série : le chapitre 1

Il y a un début à cette série

Le chapitre 1
et l'épisode précédent : chapitre 10 acte 2
Mais si vous voulez lire ce récit d'un autre point de vue : les rebelles chapitre 10 acte 2

Et la suite ?

François l'a écrite, c'est le chapitre 11

N'hésitez pas pour les commentaires

Tout le monde les attend : que pensez-vous de cette série croisant l'imaginaire d'Elena et celui de François ?

4 commentaires:

  1. Amis de la poésie et du coaching claques aux fesses... Bonjour.

    Coach Jessica T. trouve dommage que ses élèves ne marchent qu'à la fessée. Certainement pas le lecteur, ni les petits voyeurs qui se régalent à observer l'entre cuisses des demoiselles en positon fessée jambes écartées sur le bord de la piste d'entraînement.
    Tour de piste, fesses rouges, poitrine au vent, allégée du soutien gorge pour courir plus vite. Coach Jessica pense à tout pour améliorer les performances. La méthode est efficace. Médaille de la deuxième place acquise sur le verso flamboyant des participants.
    Toujours bien observée les relations humaines, souvent conflictuelles, dans cette petite communauté étudiante et familiale, placée sous le régime de la fessée. Descriptions vivantes, sans tabou, pour une lecture aisée, grâce aussi à un langage nourri d'expressions directes et actualisées.
    Cordialement
    Ramina

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  2. Bonjour Ramina et François,
    Toujours des remarques qui tombent à point nommé et beaucoup de finesse et d'humour dans la perception des textes.
    Amitiés.
    Elena.

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    Réponses
    1. Bonjour Elena et Ramina. Et bonjour tout le monde.

      Au risque de me répéter, je ne peux que mettre l'accent sur la richesse du texte originel qui permet de se déployer dans toutes sortes de directions. Du coup, le plaisir éprouvé à séjourner avec ces personnages, à les envisager sous un autre angle, à leur en adjoindre d'autres est particulièrement intense.
      Amicalement.
      François

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  3. Ca y est, je rougis ( des joues ) par ce compliment !
    Merci mille fois François...
    Amitiés
    Elena.

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