samedi 7 mars 2020

Madame Caroni - chapitre 36

« Il dort ? »
La mère de Paul était stupéfaite.
« J’en suis presque certaine.
– Mais, il est à peine plus de vingt-et-une heure trente. Il ne peut pas dormir. D’habitude, il ne se couche jamais avant une ou deux heures du matin. Je ne serais pas étonnée qu’il fasse semblant de dormir, qu’il vous ait trompée.
– J’en serais très surprise. Il sait ce que lui coûterait une pareille mystification. Ses fesses en paieraient le prix. Je crois qu’il n’y tient pas.
– Ah oui, la fessée… Mais tout de même, il se couche toujours bien plus tard. Comment peut-il dormir ?
– La fessée a des vertus insoupçonnées. Après avoir reçu une bonne fessée en punition de ses bêtises, on dort bien mieux qu’habituellement.
– Mais à son âge, se coucher si tôt… c’est étonnant.
– Croyez-vous que je lui en aie donné le choix ? Une heure du matin, pas avant, pensez-vous que ce soit raisonnable ?
– Euh, je ne sais pas… il est majeur et il décide par lui-même.
– Quel bon prétexte pour ne pas s’en occuper ! A-t-il la capacité de décider raisonnablement de son heure de coucher ? Vous êtes-vous seulement posé la question ?
– Mais, il a trente-deux ans.
– Oui et alors ? Est-ce que cela vous dédouane de votre responsabilité de mère ?
– Mais…
– Est-ce parce qu’il a plus de trente ans que vous devez vous laver les mains de ce qu’il fait, sans vous être posé la question de votre responsabilité dans cette faillite ? Comment se fait-il qu’il n’ait pas appris à parler sans dire un gros-mot à toute les phrases ? Comment se fait-il qu’il se permette d’insulter les personnes avec qui il a des différends, comme il le fait avec vous ?
– Mais je ne sais…
– De quand date la dernière fois où vous vous êtes fâché avec lui à propos de son attitude et que vous l’en avez puni.
– Puni ? Si bien sûr, enfin je ne peux pas dire…
– Quelle punition lui avez-vous donnée ?
– Je ne sais pas, je ne me rappelle pas. C’était il y a… je ne sais plus.
– Cela ne m’étonne pas. Je ne serais pas étonnée que vous soyez en plein mensonge en prétendant avoir, un jour, puni Paul. J’en doute fortement. L’idée même de fixer des limites à votre enfant doit vous être inconnue. Je ne suis pas surprise que vous soyez arrivée à ce résultat ! »
Au fur et à mesure que la conversation se déroulait, le ton de Madame Caroni montait, montrant son exaspération croissante face à tant de renoncement, et celui de la mère de Paul se faisait plus hésitant.
« Autant d’inconséquence est attristant et je ne parle pas de votre refus de m’aider à déculotter Paul, tout à l’heure, je risquerais de devenir désagréable. Vous renoncez vraiment à toutes vos obligations.
– Ce n’est pas vrai, vous ne pouvez pas dire ça ! Vous n’avez pas le droit ! »
Cette brève et timide révolte fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.
« Je pense que je peux dire cela et que j’en ai parfaitement le droit. Mais vous ne semblez pas comprendre la gravité de la situation dans laquelle vous avez laissé Paul s’enfermer et de la difficulté qu’il y aura à l’en sortir.
– Mais je…
– Tu vas te taire et m’écouter ! »
Si la mère de Paul avait mieux connu Madame Caroni, elle aurait compris ce que signifiait le passage du vouvoiement au tutoiement. Ce n’était pas anodin. Il actait un changement de statut de la personne qui se tenait face à Madame Caroni qui ne négociait plus avec une égale, mais exprimait des exigences vis-à-vis d’une pupille.
« Comme tu ne saisis pas la gravité de ton comportement, je vais devoir te l’expliquer autrement. »
Madame Caroni saisit le bras de la mère de Paul.
« Comment te prénommes-tu ?
– Véronique, mais… »
Madame Caroni entraîna Véronique, sans aucun ménagement, jusqu’au milieu de la salle à manger. Elle retourna une chaise afin qu’elle fasse face au milieu de la pièce. Elle s’y assit.
« … mais que faites-vous ?
– A ton avis, Véronique ? Que crois-tu avoir mérité ? »
Madame Caroni fit passer ses deux mains sous le bas de la robe de Véronique et elle remonta vers ses hanches. Son geste fut arrêté par Véronique qui rabaissa sa robe. De ses deux mains, elle la tenait serrée contre ses jambes.
« Mais qu’est-ce que…
– Tu enlèves tes mains tout de suite ! Il n’est pas question que tu essayes de m’empêcher de te punir quand tu l’as mérité !
– Non, vous ne pouvez pas !
– Véronique ! Si tu ne me laisse pas faire, tu auras une autre fessée. Je ne peux pas accepter que tu t’opposes de cette façon !
– Non, non !
Faut-il que j’aille chercher Madame Abramov pour qu’elle m’aide à te déculotter comme elle l’a fait pour ton fils ? »
Cette menace déstabilisa Véronique qui eut un moment d’hésitation. Madame Caroni relâcha une la pression qu’elle mettait sur le bras de Véronique qui en fut déséquilibrée. Madame Caroni tira alors sèchement sur le bras de la mère de Paul qui fut ramenée vers Madame Caroni sans qu’elle puisse maîtriser son déplacement. Madame Caroni l’accueillit sur ses genoux où elle la fit tomber à plat ventre. Véronique en eut le souffle coupé. Le bras de Madame Caroni se referma sur la taille de Véronique, l’immobilisant et mettant hors service son bras gauche, coincé derrière le dos de Madame Caroni.
Celle-ci ne s’attendait pas à devoir batailler de cette façon pour placer sa punie en bonne position pour recevoir la fessée. L’effacement dont avait preuve Véronique tout au long de la soirée aurait pu laisser supposer qu’elle se serait soumise plus facilement à la correction que Madame Caroni avait décidé de lui administrer, mais elle n’en fut pas déstabilisée. Elle plaça son coude au milieu du dos de Véronique et elle appuya sur la colonne vertébrale jusqu’à ce que Véronique soit allongée sur ses genoux.
Elle s’attendait à la réaction quand elle releva l’arrière de la robe. Véronique lança son bras droit, qui était libre de toute attache, pour contrecarrer la volonté de Madame Caroni. Celle-ci qui avait anticipé quelque chose de cet ordre, n’eut aucun mal à cueillir le poignet au vol et à le ramener dans le dos de la femme qu’elle tenait sur ses genoux.
« Lâchez-moi… lâchez-moi, vous me faites mal !
– Cesse de te débattre, petite sotte, et tout sera plus facile, pour toi comme pour moi. De toute façon, cette fessée, tu vas l’avoir !
– Non… non… je ne veux pas !
– Ça je m’en doute, malheureusement pour toi, tu en as besoin. »
Véronique se démenait si fortement sur les genoux de Madame Caroni qu’elle en glissa, et tomba à genoux. Elle rua à ce moment et aurait probablement réussi à se libérer si son bras plié dans son dos n’avait arrêté net son geste et si Madame Caroni n’avait mis tout son poids sur les épaules de Véronique.
« Je commence à trouver que tout ce tumulte suffit ! Tu auras une deuxième fessée pour avoir refusé la première ! Pour le moment, reviens ici ! »
Madame Caroni passa son bras entre les jambes de Véronique, plaqua sa main sur son bas-ventre et elle la souleva pour la remettre à la place qu’elle n’aurait jamais dû quitter. Au contact sur son entrejambe, Véronique resserra ses cuisses, emprisonnant le bras de Madame Caroni.
« Petite peste, cette fois-ci c’en est trop ! Je vais t’apprendre à obéir ! »
Madame Caroni pinça la peau qui était à portée de sa main, ce que Véronique accueillit avec un cri, puis elle écarta les jambes. La main libérée souleva l’arrière de la robe, ce qui provoqua une nouvelle ruade qui fut arrêtée par le bras que Madame Caroni remonta légèrement dans le dos de Véronique. La tension sur l’épaule était trop forte. Véronique s’immobilisa un instant pour faire diminuer la pression sur ses muscles et ses ligaments, petit instant de répit que Madame Caroni mit à profit pour baisser la culotte.
« Non, s'il vous plait, pas la fessée ! »
Le ton était maintenant suppliant et si Véronique gigotait encore sur les genoux, c’était presque sans vigueur, comme si sa culotte arrivée à mi-cuisse avait marqué la fin de son combat et qu’elle s’était enfin résignée, faute de ne pouvoir faire autrement, à recevoir la correction que lui préparait sa voisine.
Madame Caroni avait accumulé de l’exaspération suite à l’attitude de Véronique. Elle avait donc de l’énergie à revendre qu’il fallait qu’elle déchargeât sur les fesses nues qu’elle avait sous les yeux. Elle se concentra pour donner toute la vitesse qu’elle pouvait à son bras, veillant à bien ajuster l’arrondi de sa main à la courbe des fesses.
La première claque résonna dans la pièce. Elle laissa Véronique sans voix. Le cri qu’elle aurait dû pousser s’étrangla dans sa gorge. Même dans ses pires rêves, elle n’aurait pu imaginer qu’une fessée provoquât une douleur aussi vive.
Madame Caroni prit ce silence comme un défi.
« Cette péronnelle ne va pas me jouer longtemps le coup de la fessée qui me laisse indifférente. Je vais la faire crier ses regrets de m’avoir résisté ! »
La deuxième claque, sur l’autre fesse, fut presque aussi forte que la première, mais la forme de la main était mieux ajustée à celle des fesses, là où elle tomba. Véronique cria aussi fort qu’elle le pouvait. Si elle n’avait su que c’était sa main que Madame Caroni utilisait, elle aurait juré qu’on venait de lui appliquer sur la peau un fer rougit au feu. Une troisième fois la main vint confirmer ces premières impressions.
Puis, les claque s’enchaînèrent. Véronique cessa de les compter dès qu’il y en eut plus de dix. Elle avait besoin de toute son énergie pour se concentrer sur la fournaise qui s’installait sur ses fesses et ne cessait, la fessée durant, de s’étendre et de s’intensifier.
C’est avec surprise qu’elle constata qu’elle pleurait et cela lui fit du bien de s’en rendre compte. Cela ne diminuait en rien la cuisson de ses fesses, mais elle sentait qu’ainsi, chacune était dans son rôle. Elle était sur le point d’accepter cette fessée comme un juste dû pour toutes les insuffisances qu’elle se permettait, mais un sursaut d’orgueil lui fit rejeter cette idée. La rage lui donna un regain d’énergie qu’une douzaine de claques bien ajustées réduisirent au silence.
« Elle n’a pas le droit, elle n’a pas le droit, elle n’a pas le droit… »
Véronique ne cessait de se répéter cette litanie, mais elle ne faisait plus rien pour lutter contre ce qu’elle considérait comme un abus de pouvoir. Quand, pour finir la fessée en beauté, Madame Caroni accéléra le rythme au point que Véronique eut l’impression qu’il n’y avait plus de pause entre deux claques, toute pensée cohérente disparut dans la tête de Véronique pour ne laisser place qu’à une prière muette appelant la fin de la correction.

Elle finit par arriver alors que Véronique n’y croyait plus. Véronique ne perçut que partiellement que quelque chose avait changé. Il n’y avait plus ce bruit incessant et répétitif de la main qui claquait sur ses fesses, mais la brûlure ne cessait de croître.
Elle continuait de pleurer mais elle restait en place, à plat ventre en travers des genoux de sa voisine. Elle ne s’était pas rendu vraiment compte qu’elle n’était plus tenue. Mais même si elle en avait pris conscience, elle n’aurait pas bougé sans y être autorisée. Ne rien faire qui eut pu provoquer une nouvelle fessée. Elle ne l’avait pas décidé, mais c’était une évidence qu’il convînt d’obéir.
Si, dans un coin de sa tête, sa culotte baissée à mi-cuisses était encore une source de honte, elle avait mis ce désagrément de côté. Le regard de sa voisine sur sa nudité exposée brûlait bien moins que ce que la fessée avait provoqué sur ses fesses.
Pourtant, le feu sur son postérieur, maintenant qu’il n’était plus entretenu, diminua sensiblement. Son malaise augmentait au même rythme que diminuait sa souffrance.
« A mon âge, qu’est-ce que je fais là, allongée sur les genoux de la voisine avec ma culotte baissée ? C’est indécent ! »
La main de Madame Caroni qui lui tapotait les fesses renforça ses craintes. Elle s’agita un peu. Une claque, pas trop forte mis tout de même, stoppa ses manifestations d’impatience.
« Puisque tu as l’air d’aller mieux, tu vas aller te mettre au coin.
– Hein ? Mais que… »
Le coin ? Elle ne voulait tout de même pas dire… Qu’est-ce que c’était que cette nouvelle humiliation ? Il n’était pas question que… Une nouvelle claque, bien appuyée cette fois-ci, la convainquit de ne pas aller plus loin.
« Tu te tais et tu obéis tout de suite ! »
Madame Caroni l’aida à se lever et elle la conduisit vers l’un des angles de la pièce. Elle lui plaça le visage le plus enfoncé possible dans le coin, jusqu’à ce que son visage touchât les deux murs, elle lui croisa les bras dans le dos et coinça le bas de sa robe sous les deux mains.
« Tu restes-là, immobile, sans un geste, sans un bruit, tant que je ne t’ai pas dit de bouger. Je préfère te prévenir que tu y es pour un bon bout de temps. Si tu ne t’y tiens pas parfaitement… »
Une claque servit de fin de phrase et fut parfaitement explicite quant au risque qu’elle prendrait.
« Je vais revenir ! »
Véronique entendit les pas de sa voisine qui s’éloignait. Elle était seule dans la salle à manger.

Ce ne furent pas les premières minutes les plus difficiles. La chaleur et les pics de douleur lancinante occupaient son esprit. Elle n’avait pas vraiment le temps de réfléchir sur sa nouvelle condition. Elle ne songeait pas à contester l’impératif d’immobilisation qui lui avait été imposé. Etre au coin après une fessé allait de soi. Il n’y avait pas à discuter. Puis les élancements sur ses fesses se firent plus espacés et moins vifs. Ils devinrent plus supportables.
C’était en pensant à une situation analogue qu’elle avait déjà vécue, qu’elle prit vraiment conscience de ce qui lui était arrivé et de ses conséquences. Elle devait avoir dix ou onze ans quand, un jour qu’elle passait un après-midi de loisir chez une copine, Marlène sa meilleure amie à ce moment-là, elles avaient fini par se disputer à propos de quelque chose qui devait être important à l’époque, mais dont elle ne se souvenait absolument plus. Les éclats de voix étaient parvenus aux oreilles de la mère de Marlène qui était venue mettre bon ordre à ces chamailleries. Elle les avait menacées d’une bonne fessée si elles recommençaient, puis elle les avait placées chacun dans un coin de la pièce, le nez tourné vers l’angle du mur.
C’était la seule fois, avant l’intervention de Madame Caroni, où elle s’était retrouvée dans cette situation. Elle se rappelait encore le rouge qui lui était monté aux joues et la honte de subir une punition qu’elle considérait réservée aux petites filles et qui lui avait semblé durer une éternité. Elle se rappelait avoir été ensuite très prudente quand elle était revenue chez Marlène, évitant d’élever la voix et fuyant tous les sujets polémiques. La punition donnée par la Maman de Marlène avait été efficace.
Le sentiment d’être traitée comme une petite fille était bien plus fort ce soir-là que dans son souvenir. Elle n’avait pas le même âge qu’à l’époque, et pourtant, elle se retrouvait dans la même situation, à ceci près que sa robe était troussée au-dessus de sa taille et que sa culotte ne couvrait pas ses fesses. Elle était dans une situation bien pire qu’alors.
« Comment puis-je me laisser faire ? Passe encore quand j’étais une gamine, mais maintenant ? »
Elle se sentait ridicule de se tenir au coin alors qu’il n’y avait plus personne pour la surveiller. Non, ce n’était pas cela : même avec quelqu’un pour la surveiller, elle n’avait aucune raison de rester au coin à montrer ses fesses à… à personne puisqu’elle était toute seule.
Véronique était furieuse avec elle-même. Pourquoi restait-elle là ? Elle songea à se baisser, mais une douleur un peu plus soutenue sur ses fesses que lors des dernières minutes la dissuada de bouger.
« Et si Madame Caroni n’était pas partie ? Et si elle attendait que je bouge pour me fesser de nouveau ? »
Véronique grimaça. Avec le nez à cinq centimètre de l’angle du mur, il n’y avait personne pour le remarquer. Elle pouvait faire toutes les mines qu’elle voulait, nul ne s’en offusquerait. Elle resta silencieuse et immobile durant de longues minutes, se morigénant intérieurement.

La douleur sur les fesses de Véronique s’était estompée depuis longtemps. Elle ne supportait plus la pénitence qui lui était imposée. Cela faisait tellement longtemps qu’elle était là. Bien qu’elle n’ait aucune indication fiable, elle était certaine que Madame Caroni l’avait oubliée.
« Tant pis, se dit-elle, je ne reste pas là ! Je n’ai aucune raison de lui obéir ! »
Elle oubliait juste la forte probabilité de prendre une autre fessée, ce qui lui semblait une menace bien lointaine depuis que ces fesses ne se ressentaient presque plus de la précédente correction. Au dernier moment, elle renonça à tourner la tête. Il y avait eu un petit bruit qu’elle n’avait pas pu identifier.
Il lui fallut encore dix minutes de silence total dans la maison pour qu’elle se risquât à jeter furtivement un œil par-dessus son épaule. Comme elle s’y attendait, à part elle, la salle à manger était vide. Elle se détendit. Aucun risque de fessée pour l’instant. Sans bouger du coin et, d’une main, tenant le bas de sa robe relevé, elle passa son autre main sur ses fesses. Il ne fallait pas frotter bien dur pour que la douleur revienne, pas aussi vive qu’avant, mais elle sentait bien que la fessée avait laissé des traces profondes et sur son postérieur et dans son esprit.
Elle s’enhardit un peu. Elle tourna la tête, se tordant le cou pour voir dans quel état se trouvaient ses fesses. Mais impossible de voir.
« Il faudrait que je regarde dans un miroir ; »
Il n’y en avait pas dans cette pièce.
« Celui qui est dans ma chambre ? »
Elle parcourut des yeux le chemin à suivre : traverser la salle à manger, parcourir le couloir jusqu’à la porte de la chambre… c’était long et risqué. Et si Madame Caroni revenait sur ces entrefaites ? Cette dernière pensée fit remonter toute la fureur qu’elle avait contenue.
« J’emmerde Madame Caroni, dit-t-elle à voix haute ! »
Elle se sentit tout de suite bien mieux. Il fallait cela pour se débarrasser de la crainte qui la paralysait. Elle pouvait prendre ses décisions seules.
Elle fit demi-tour et marcha d’un pas décidé… limité par sa culotte.
« J’en ai marre de tout ce cinéma, se dit-elle en remettant son sous-vêtement à la place qu’il n’aurait jamais dû quitter ! »
Elle se dirigea vers sa chambre, furieuse contre elle-même, se traitant intérieurement de tous les noms. Elle n’avait fait que trois pas dans le couloir quand elle entendit un bruit étouffé qui venait de la cage d’escalier. Décharge d’adrénaline, les battements de cœur qui s’affolent, ses jambes qui la soutenaient à peine et un gros nœud dans l’estomac. Elle s’immobilisa et regarda le coin d’où elle venait. Avait-elle le temps d’y retourner ?
Elle tendit l’oreille. Il n’y avait plus de bruit. C’était une fausse alerte. Une bouffée de rage la submergea.
« Ça commence à suffire avec tes peurs ridicules ! Et même si ça avait été Madame Caroni ? Je lui aurais simplement dit ce que je pense d’elle ! »
Cette ferme résolution la rassura. Elle esquissa un sourire et reprit résolument son chemin. Elle entra dans sa chambre sans faire attention à ce qui pouvait venir de l’extérieur.
« Je suis chez moi, après tout ! »
Elle se plaça devant sa psyché. Robe relevée et la culotte baissée au ras des fesses, elle contemplait ses fesses. Rien ! Pas une marque. Pourtant, quand elle passait sa main, sur son arrière-train, elle sentait encore les effets de la correction.
Ce fut un léger mouvement qui attira son attention. Elle releva la tête. Dans l’encadrement de la porte de sa chambre, se tenait Madame Caroni, les bras croisés sur la poitrine.


Vous avez loupé le début de l'histoire ?

Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
 ... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 35
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"

Il y aura une suite, bien sûr !


Les commentaires...

Ils sont les bienvenus, voire un peu plus. Lâchez-vous ! Laissez-vous aller ! Exprimez-vous ! N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez ! Bref, on attend vos contributions.

2 commentaires:

  1. Amis de la poésie et de la rebellitude à la fessée... Bonjour!

    Pas d'accord Véromique ... mais alors pas d'accord du tout la maman! Après la fessée de Paul le fils, c'est maintenant à son tour de faire un stage de gymnastique corrective sur les genoux accueillant de l'infatigable madame Caroni.
    La lutte est âpre pour mettre la maman réfractaire en position. Nous avons là une de ces descriptions à la JLG: longue, précise, détaillée chirurgicale...
    Lutteuse de choc "la Caroni"! Clé de bras, torsion divers, coinçage de jambe, contorsion, compression, immobilisation, position, déculottage, punition... et voilà le travail!
    Après une telle séance de gymnastique sportive, la fessée qui s'en suit est forcément musclée ! Fessée de compétition!
    Qu'est ce qu'on dit?... Merci madame Caroni!

    Ah mais attendez, c'est pas fini, il y a une deuxième séance d'entraînement de prévue. Après l'effort, le renfort... d'une deuxième fessée! Prochain épisode, re-torsion du bras en arrière, contention du bassin, tension, exposition du derrière ... Et ça recommence avec musculation et cuisson intensive des fessiers. Véronique prépare les jeux olympiques de la fessée avec coach Caroni, catégorie danse rythmique d'arrière train! Tout un programme!
    Cordialement
    Ramina.

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  2. Je me doutais bien que Mme Caroni n'allait pas laisser passer ça.
    Passer du rôle de mère de famille à celui de Gamine prise en faute...c est dur ..

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