samedi 28 mars 2020

Madame Caroni - chapitre 39

Madame Daurent déverrouilla la porte de la boutique. C’était l’heure d’ouvrir et elle n’était jamais en retard. Si tôt, il n’y avait pas un flot continu de visiteurs, mais il n’y avait pas de matin où personne ne venait faire un tour.
Camille s’agita dans le coin. C’était assez discret. Elle se contenta de serrer les poings plus fort qu’auparavant et elle port son poids sur sa jambe gauche, puis sur la droite. C’était tout ce qu’elle avait le droit de faire sans encourir une nouvelle fessée. Aller plus loin aurait été prendre un risque inconsidéré.
« J’espère qu’elle ne va pas me laisser là. »
Camile aurait trouvé un grand intérêt à être envoyé faire le ménage, y compris dans les endroits les plus repoussants. Quoi que lui aurait donné à faire sa patronne, elle l’aurait fait avec empressement si cela lui avait permis de sortir du coin.
Elle n’avait aucune idée du nombre de personnes qui, en passant sur le trottoir, avaient pu l’apercevoir dans cette position infamante. Elle avait résisté à plusieurs reprises pour ne pas tourner la tête quand il lui avait semblé entendre des voix de l’autre côté de la vitrine.
Ne pas savoir. Il n’y avait rien de pire ! Camille se consolait en se disant que si elle ne pouvait identifier les personnes qui l’avaient aperçu alors qu’elle était au coin, il y avait de forte chance que la réciproque fût vraie également. Tant qu’ils ne pouvaient pas voir son visage, ils disposeraient de peu d’indice pour la reconnaître à coup sûr. C’est sûr qu’il y avait la jupe plissée. C’était une tenue assez inhabituelle pour une personne de son âge. Heureusement, elle était couverte par la blouse. Et les couettes ! Elle pourrait toujours les défaire.
« Non, ça ce n’est pas possible ! »
Elle s’imaginait arrivant ce soir cher sa tutrice sans les couettes impeccables qui lui avaient été faites le matin. Ses fesses en subiraient les conséquences, il n’y avait pas de doute. Le jeu n’en valait pas la chandelle.
Tout écart de conduite, de plus, serait signalé à sa tutrice. Madame Daurent s’y était engagée. La fessée reçue ce matin lui en vaudrait une autre le soir-même. C’était couru d’avance. Elle devait se tenir à carreau le reste de la journée. Cela atténuerait peut-être un peu la punition de Madame Caroni ?
Madame Daurent alluma l’éclairage de la boutique, puis celui de la vitrine. Si Camille avait été un peu dans l’ombre jusqu’à maintenant, ce n’était plus le cas. Elle était en pleine lumière et toute personne qui passerait sur le trottoir d’en face ne manquerait pas de la voir.
« Pitié ! Faites-moi sortir de là ! »
Elle entendit les pas de sa patronne qui se dirigèrent vers l’arrière-boutique, puis plus rien. Camille retint son souffle. Combien de temps encore ? Cela dura une éternité dans la tête de Camille qui songea à rabattre sa robe sur ses fesses. Elle se retint à temps. Cela se solderait par une nouvelle fessée et elle serait aussitôt de retour dans le coin pour un bon moment. Non, il fallait attendre et espérer.
Madame Daurent revint finalement. Elle fit un tour dans la boutique, s’attarda du côté de l’étagère des promotions. Elle y resta un petit moment, replaçant les livres comme ils devaient l’être. Puis elle se rapprocha du comptoir derrière lequel se trouvait Camille.
« Camille, arrive ici ! »
Camille souffla de soulagement. Elle voyait enfin la fin de son exposition en pénitence.
« Relève un peu mieux cette jupe, on voit à peine tes fesses ! Surtout devant ! »
Camille rectifia la position de ses vêtements. A n’en pas douter, Madame Daurent avait le droit d’exiger cela d’elle. Cela faisait partie de la punition. Cela ne faisait que quatre jours qu’elle l’avait appris, mais c’était définitivement ancré dans son esprit, bien que cela provoquât à chaque fois le même malaise chez Camille.
« Voilà qui est mieux ! La fessée de ce matin t’a-t-elle été profitable ?
– Oh oui Madame ! Je ne le ferai plus.
– Je ne crois pas qu’une seule fessée ait pu faire disparaître tes accès de colère. Tu peux compter sur moi pour te fesser à leur prochaine apparition. »
Ce point-là n’avait pas besoin d’être précisé pour être évident.
« Viens ici que je voie les dégâts qu’il y a sur tes fesses ! »
Madame Daurent replaça Camille sous son bras et elle passa sa main sur les fesses, recherchant des nœuds sous la peau qui indiqueraient une contusion dissimulée. Camille priait pour que personne n’entrât dans la boutique à ce moment-là.
« Aucune trace de fessée. Je devrais sans doute être plus sévère la prochaine fois. »
Camille n’était pas de cet avis, mais elle le garda pour elle. Une bonne claque sur les fesses. Camille ne put retenir un cri.
« Pour être sûre que tu te souviennes de ce que tu risques. Remets-toi au travail : les étagères du fond. Tu fais la poussière, tu remets les livres dans le bon ordre et tu réapprovisionnes. »
Elle remonta la culotte de Camille et l’ajusta au niveau des cuisses en passant son doigt entre le petit pli qu’avait fait le tissu du sous-vêtement et la peau.
« Un chiffon pour les poussières et tu y vas ! »
Cela ne faisait pas cinq minutes que Camille était accroupie à côté des étagères du fond quand le premier client entra.
« Heureusement qu’il n’est pas arrivé lus tôt, celui-là, se dit-elle ! »
Un regard et un froncement de sourcils de sa patronne lui rappela qu’il fallait se remettre au travail. Elle reporta son attention sur les livres rangés sur l’étagère dont elle s’occupait.


Dès son retour dans l’atelier, Maïlis sentit les regards de ses collègues peser sur elle. S’ils faisaient attention à ne pas la dévisager, à chaque fois qu’elle se retournait, ils étaient deux ou trois à la regarder comme une bête curieuse. Leurs yeux fuyaient les siens au plus vite. Tous gardaient leurs distances et faisaient un détour pour ne pas croiser son chemin. Maïlis se sentait seule avec son secret qui n’en était sans doute plus un.
Au détour d’une rangée de carton qui la dissimulait à la vue de ses collègues, alors qu’ils la croyaient éloignée, elle entendit distinctement prononcer le mot « fessée ». Elle ne se faisait plus d’illusion sur la confidentialité de ce qui lui était arrivé. Chacun savait de quelle manière elle avait été punie. Elle ne pouvait en parler avec personne. C’était un secret de polichinelle que nul, et surtout pas elle, n’osait exposer au grand jour. Camille se sentait seule. Même Marlène, sa plus proche amie à l’usine, l’évitait.
Elle ne supportait plus les regards apitoyés qu’elle croisait quelles que soient les personnes vers lesquelles elle se tournait. Elle reconnaissait l’atmosphère qui avait entouré Stéphane et Audrey après que chacun ait été convaincu qu’ils avaient reçu une fessée de la part de Madame Farette. Cette mise à l’écart était moins voyante, mais elle n’avait pas vraiment cessé depuis ce moment-là. C’était comme s’ils étaient atteints d’une maladie contagieuse dont il fallait se protéger de crainte d’en être la prochaine victime.
Maïlis ne le supporterait pas. Elle senti qu’elle allait s’effondrer. Si elle le faisait dans l’atelier, cela ne ferait que confirmer les soupçons qui pesaient sur elle. Elle courut jusqu’aux toilettes et elle s’enferma dans l’une des cabines. Maïlis baissa sa culotte, s’assit sur la cuvette. Le jet d’urine vint aussitôt alors qu’elle n’avait pas eu l’impression d’en avoir une envie pressante.
Puis, elle se mit à pleurer. Elle s’efforçait de le faire le plus silencieusement possible au cas où un ou une collègue occuperait l’espace voisin. Le flot de larmes ne se tarissait pas. Elle pleurait sur son sort de jeune fille fessée, pas tant sur la correction elle-même qui lui semblait inévitable depuis que Madame Caroni avait pris son devenir en mains, mais sur ses conséquences vis-à-vis de ses collègues.
D’avoir reçu une fessée et que chacun s’en soit rendu compte la plaçait dans le groupe d’une minorité, des personnes qu’on plaignait, certes, mais qu’on ne considérait plus tout à fait comme son égal. Quelques chose d’intermédiaire entre un adulte et un enfant, mais qui ne serait pas non plus un adolescent. Une catégorie à part. Maïlis savait bien ce qu’éprouvaient les autres pour l’avoir ressenti elle-même vis-à-vis de ses deux collègues qui l’avait précédée. C’était son tour. Comment se sortir de cette situation ?
La tête dans les mains, elle resta prostrée un long moment sans bouger de la position, assise sur les toilettes, dans laquelle elle était.
« Jamais je ne pourrai retourner dans l’atelier ! C’est impossible. »
Finalement, elle se sentait en sécurité enfermée là où elle l’était, sans un regard brûlant dans son dos, sans qu’un murmure ne lui parvienne. Elle envisageait d’y rester, le temps qu’elle se fasse oublier.
« Maïlis, sortez de là ! »
C’était la voix de Madame Farette qui frappait à la porte de la cabine où elle se trouvait. Machinalement, elle regarda autour d’elle pour trouver comment s’échapper. Bien évidemment, c’était impossible.
« Si je dois aller chercher de quoi ouvrir cette porte moi-même, vous allez le regretter ! »
Maïlis se releva précipitamment. Elle remonta sa culotte. Ses entrailles se nouèrent. Dans quel pétrin était-elle encore allée se fourré ? Elle avait mal au ventre. C’était l’appréhension de ce qui l’attendait. Elle sentit un court jet d’urine couler dans sa culotte. Ce n’était pas son souci immédiat. Elle ouvrit la porte.
Sa cheffe d’atelier qui l’attendait, paraissait furieuse.
« Ça fait plus de dix minutes que vous êtes là-dedans. Croyez-vous qu’on vous paye pour cela ? Que faisiez-vous ?
– Je… je… je faisais pipi.
– A qui voulez-vous faire croire qu’il vous faut autant de temps ? Ce ne serait pas plutôt une nouvelle façon de paresser et de laisser vos collègues faire votre travail ?
– Non Madame, je vous assure. C’est… c’est… »
Il était impossible d’avouer ce qui l’avait amenée à rester aussi longtemps loin du regard de ses collègues.
« Il n’est pas aussi aisé d’inventer un mensonge quand on vient d’être prise sur le fait, n’est-ce pas ? Dispensez-vous d’inventer je ne sais quelle histoire invraisemblable, Je n’aurai d’autre choix que de vous en punir. Ne croyez-vous pas que la fessée que je vais vous donner sera suffisante pour le moment ? Je vous avais dit : au moindre prétexte. »
La suite coulait de source. La jupe de Maïlis se retrouva sur ses reins et elle sentit les doigts de Madame Farette se glisser sous l’élastique de sa culotte. Puis, son sous-vêtement glissa le long de ses cuisses, laissant ses fesses nues et à disposition de la main de sa cheffe d’atelier. Maïlis avait maintenant l’habitude d’être dans cette situation. Elle ne s’y faisait pas, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas faire autrement. Elle se prépara à recevoir une première claque.
« Mais qu’est-ce que c’est que ça ? »
La première claque n’arrivait pas. Maïlis ne comprenait plus ce qui se passait. Elle se tordit le coup pour voir ce qui avait attiré l’attention de Madame Farette, mais elle ne voyait rien, ployée sous le bras de sa cheffe. Elle sentit une main qui touchait sa culotte entre ses jambes.
« Je ne me trompe pas ! Ta culotte est trempée ! Tu as fait pipi dedans !
– Oh non, non, non, pensa Maïlis !
– Crois-tu que je n’ai que ça à faire que de m’occuper des petites filles qui mouillent leur culotte ? »
Une sérieuse claque sur les fesses vint ponctuer question.
« Puisque tu n’es pas capable de t’en occuper toute seule, je vais m’en charger. Mais d’abord une fessée pour ton absence injustifiée. »
La fessée attendue arriva. Elle était aussi sévère que la première, autant que Maïlis pouvait s’en souvenir. Elle laissa la douleur s’emparer de ses fesses sans chercher à lutter. Sa cheffe avait raison. La fessée ne pouvait que lui apprendre à mieux se comporter.
A travers ses larmes, elle apercevait la porte qui était restée entrouverte. Les échos de la correction devaient parvenir à ses collègues. Elle n’y pouvait rien et cela ne changeait pas grand-chose. Au plus, s’il y avait encore quelques sceptiques, ils seraient définitivement édifiés. Elle ne retenait pas ses cris qui pouvaient être entendus de l’extérieur des toilettes. Cela lui importait peu. Au moins ce sera définitivement clarifié.
Maïlis était épuisée quand la fessée prit fin. Elle laissa son poids reposer sur le bras de sa fesseuse. Elle avait pleuré, elle avait crié, elle avait trépigné, mais elle ne s’était pas vraiment débattu. Tout juste quelques mouvement incontrôlés que Madame Farette avait contenu sans difficulté. Ils ne visaient pas à se dégager de son emprise.
« Voyons un peu la propreté de ces fesses, maintenant ! »
Madame Farette amena Maïlis devant les lavabos.
« Relève ta jupe ! »
Elle s’accroupit devant Maïlis pour lui ôter sa culotte.
« Je ne vais pas te laisser toute la journée ni avec des fesses souillées de pipi, ni avec une culotte sale. Lève la jambe ! »
Elle laissa la culotte sur le sol, aux pieds de Maïlis.
« Avec quoi vais-je te nettoyer les fesses ? Voyons voir… Ah, je sais ! Va te mettre au coin et attends-moi y sans bouger ! »
Maïlis était de nouveau seule, inquiète de l’arrivée possible d’une collègue, voire, encore pire, d’un collègue. Elle ne pourrait rien faire pour sauvegarder sa pudeur sans désobéir à Madame Farette. Celle-ci était déjà suffisamment en colère après elle. Il ne fallait pas en rajouter. Maïlis ferma les yeux, espérant que personne n’aurait besoin de faire usage des toilettes.


Camille commençait à en avoir marre de faire la poussière sur les étagères. Madame Daurent, après celles du fond, lui avait dit de passer dans les rayons histoire, puis de faire les polards. La moitié de la matinée était passée et elle n’avait fait que du ménage… et un long moment passé au coin après la fessée qui avait inauguré sa journée.
La boutique s’était remplie et elle avait l’impression que personne ne faisait attention à elle, sauf sa patronne dont le regard revenait souvent vers elle. Elle était sous surveillance. Chaque fois qu’elle se relevait pour prendre une pause afin de soulager ses genoux quand elle travaillait sur les rayons du bas, elle voyait le regard de sa patronne qui s’assombrissait au bout d’une petite minute d’arrêt et ses sourcils qui se fronçaient si elle attendait plus longtemps avant de se remettre à l’ouvrage.
« As-tu fini les poussières ?
– Oui Madame.
– Il y a des livres à remettre en rayon. Ils sont sur la petite table, dans la réserve. Dépêche-toi ! »
Elle ne la laissait pas souffler une seconde. A part ces quelques petites minutes de coupure qu’elle avait eu le sentiment de voler, elle n’avait pas eu une seconde pour souffler. Evidemment, elle risquait une fessée si elle se rebiffait contre cette exploitation éhontée, c’est pourquoi elle faisait profil bas. Mais elle sentait la tension qui montait.
« Il faut que je me calme, ça va mal finir ! »
Elle prit la pile de livres. Il y en avait beaucoup pour les porter dans ses bras. Madame Daurent exigeait, dans ces cas-là de prendre le chariot afin de ne prendre aucun risque avec les livres. Le chariot était resté dans la boutique. Camille estima que ce n’était pas nécessaire de perdre le temps d’aller le chercher. Elle poserait les livres dessus en arrivant. Cela ne ferait pas grande différence.
Quand elle arriva près du chariot, il était occupé. Une cliente y avait déposé plusieurs livres à côté de son sac. Elle tenait en mains un grand livre d’art, de ceux dont le prix est souvent dissuasif et qu’il convient de ne manipuler avec précaution.
Maïlis tenta un détour pour atteindre le coin du chariot qui était encore libre. Le tas de livre commençait à peser. De son coude, elle heurta l’étagère qu’elle devait raser pour y arriver. Cela suffit pour déséquilibrer son fragile édifice et la pile de livres atterrit par terre.
« Vous ne pouviez pas faire attention, susurra-t-elle entre ses dents afin de n’être entendue que par la cliente ! Comme si ce chariot était prévu pour que vous y mettiez votre sac ! Vous ne voyez pas que j’en avais besoin ? »
La cliente était stupéfaite. Elle resta sans voix.
« Regardez ce que vous avez fait ! »
Camille jeta un œil vers sa patronne. L’incident n’était pas passé inaperçu. Madame Daurent se dirigeait, à grands pas, vers le lieu du sinistre.
« Qu’as-tu fait, Camille ? Ramasse cela. Nous allons en reparler plus tard. »
Ses yeux lançaient des éclairs. Maïlis se lit à quatre pattes.
« Pourvu qu’il n’y ait pas de livre abîmé, ça chaufferait pour mes fesses, se dit-elle. »
Madame Daurent se tourna vers la cliente.
« J’espère que vous n’avez pas de mal. Cette jeune fille est d’une maladresse !
– Pas de mal non, du moins physiquement. Par contre, je n’ai pas apprécié d’être mise en cause dans ce qui s’est passé. Je n’y suis pour rien.
– Evidemment ! Qui a prétendu le contraire ?
– Votre petite vendeuse ! En des termes à peine polis !
– Pouvez-vous m’en dire plus ? »
La cliente raconta l’altercation qui s’était déroulée à voix basse.
« Ce serait ma fille, je vous promets qu’elle regretterait son insolence !
– Ce n'est pas ma fille, mais je peux vous promettre qu’elle va s’en repentir. »
Camille avait ramassé les livres qu’elle avait posé sur le chariot que la cliente avait libéré. Elle était livide.
« Madame me dit que tu lui as tenu des propos très désagréables, voire insolents. Qu’en dis-tu ?
– Mais non… je… elle était… et moi je n’ai pas… le chariot… Ce n’est pas de ma faute !
– Attention Camille à ne pas me mentir ! As-tu entendu ce que Madame a raconté ?
– Oui Madame !
– Est-ce vrai ?
– Mais… non… enfin je veux dire je ne voulais pas mais elle…
– Je déduis de tes propos incohérents que ce que Madame m’a rapporté est la stricte vérité. C’est bien cela ? »
Camille baissa la tête. Approuver, c’était se condamner à une fessée. Prétendre le contraire, c’était probablement en risquer deux. Il n’y avait rien à dire.
« J’avais l’intention, pour ta maladresse résultant du non-respect des consignes formelles que je t’ai données, de te punir en privé. Mais puisque tu t’es permis un esclandre devant Madame, je ne vois pas pourquoi la punition ne se déroulerait pas en sa présence.
– Non, s'il vous plait, cria Camille ! »
La décision de Madame Daurent était prise. Elle n’y reviendrait pas. Camille résista un peu quand le bras de sa patronne qui avait entouré sa taille, pesa sur ses reins pour qu’elle se courbât afin de mettre ses fesses en bonne position pour la fessée. Camille n’osa pas insister.
« S'il vous plait, non, je vais m’excuser, je vais m’excuser !
– Il est absolument certain que tu vas présenter tes excuses, mais il y a une étape préliminaire ; »
Madame Daurent releva la jupe et elle baissa la culotte. La cliente sourit. Elle voyait bien ce qui allait se passer.
« Je n’aurais pas pu choisir meilleure punition, se dit-elle ! »
La force des claques sur les fesses de la jeune fille lui sembla de nature à lui faire regretter son insolence.
« Si cela arrivait plus souvent à certaines adolescentes de ma connaissance, nous aurions quelques jeunes filles bien plus polies ! »
Le rouge qui se diffusait rapidement et les cris de Camille lui indiquèrent combien la fessée provoquait les effets désirés.
« Voilà une jeune fille qui y réfléchira avant de recommencer ! »
Les jambes de Camille qui gigotaient en tous sens lui parurent donner une touche finale bienvenue à cette fessée.
« Voilà une patronne qui sait se faire respecter de ses jeunes apprenties. Le travail sera bien mieux fait à l’avenir ! »
Elle prenait Camille pour une adolescente, ce qui n’avait rien d’étonnant. La fessée continua et Camille remuait ses fesses en tous sens, mais tenue comme elle l’était, cela n’allait pas bien loin.
Le carillon de la porte retentit. Deux personnes pénétrèrent dans la boutique. Elles s’arrêtèrent sur le seuil.
« Entrez, Mesdames, j’en ai fini avec cette petite insolente ! »
Madame Daurent remit Camille sur ses pieds dont la culotte tomba sur les chevilles. Elle haletait, peinant à reprendre son souffle.
« C’est le moment de présenter tes excuses ! »
Camille percevait ce qui se passait autour d’elle dans un brouillard, que les ordres de Madame Daurent perçaient sans difficulté.
« Je vous… je vous demande… pardon… Madame.
– Après une telle punition je ne vois pas comment je te le refuserais. J’espère simplement que tu seras désormais un peu plus polie avec les grandes personnes. T’en crois-tu capable ?
– Oui… Madame. »
Sa respiration irrégulière rendait son élocution difficile.
« Je compte sur ta patronne pour te rappeler ta promesse au cas où tu ne la tiendrais pas.
– File te mettre au coin, conclut Madame Daurent ! »
Camille était obligé de traîner ses pieds par terre pour ne pas les prendre dans sa culotte, mais elle arriva là où elle avait pris ses habitudes de pénitence. Elle souleva sa jupe et enfonça son nez dans le coin. Elle n’avait que vaguement conscience d’être observée par les quatre personnes qui étaient dans la boutique.


Vous avez loupé le début de l'histoire ?

Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
 ... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 38
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"

Il y aura une suite, bien sûr !

C'est le chapitre 40.

Les commentaires...

Ils sont les bienvenus, voire un peu plus. Lâchez-vous ! Laissez-vous aller ! Exprimez-vous ! N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez ! Bref, on attend vos contributions.

1 commentaire:

  1. Amis de la poésie et de la fessée en librairie... Bonjour.

    Le confinement est partout! Camille aussi est coincée, en exposition en devanture de librairie et doit montrer son derrière à tous les passants. Ils ne sont pas encore nombreux à l'ouverture, mais personne ne demandera à voir à l'intérieur ce qu'on peut contempler en vitrine... Une belle paire de fesses déculottées, bien rouges après une bonne fessée. Une flamboyante idée de madame Daurent pour attirer le client dans le magasin...

    A l'allure où les nouveaux personnages surgissent de l'imagination féconde de l'auteur et au détour des fessées à répétition, votre attention s'il vous plaît pour mettre à jour le répertoire.
    La "madame" Daurent vient à peine de faire une claquante prestation sur les fesses de Camille qu'une certaine madame Farette flanque une fessée, mouillée à Mailis qui s'est oubliée dans sa culotte. Fessée, évidemment déculottée, à livre ouvert, devant une cliente pas gênée du tout d'avoir provoqué la chute des bouquins et la correction de l'employée, prise la main sur le sac.
    Mais non c'est pas ça, je mélange tout! ... Madame Farette c'était avant, avec Stéphane et Audrey, là elle fesse mailis ... C'est Madame Daurent qui s'occupe des fesses de Camille... Bon d'accord et madame Caroni alors, elle est passée où ? Ah, l'est bête lui, pas tout le monde en m^me temps, t'inquiète, elle va revenir!

    C'est à cause du Vironacurus et du condiment... du confinement, je tourne en rond.
    Bon tout ça pour dire que le récit riche en situations et en personnages divers renouvelle l'intérêt en permanence. Alors y a qu'à se concentrer sur la lecture ... je sais pas moi... prendre des notes, on a le temps avec le confinement.
    Amicalement
    Ramina

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