mercredi 21 octobre 2020

Chroniques de confinement - chapitre 20

 Maman Marianne s’activait pendant que Philippe était au coin. Il ne comprenait pas bien ce qu’elle faisait, mais il ne cessait de songer à la dernière déclaration de sa belle-mère. Ici, ce n’était pas sa chambre. Il voulait rester dans celle qu’il partageait avec Aurélie. Même s’ils n’étaient pas mariés, ils vivaient en couple depuis assez longtemps pour avoir le droit de dormir dans le même lit.

« Veux-tu te tenir tranquille, Philippe ! A moins que tu ne veuilles une autre fessée ? »

Tout à la frustration qu’il ressentait suite à la décision de sa belle-mère, il ne s’était pas rendu compte qu’il avait ponctué ses questions intérieures d’un mouvement d’épaules. Cela n’avait pas échappé à Maman Marianne. Philippe se figea. Il l’avait échappé belle. Cela ne l’empêchait de remâcher intérieurement sa frustration.

Maman Marianne allait et venait dans la chambre. Elle en sortait parfois, mais pour revenir presque aussitôt. Philippe n’arrivait pas à décrypter ce qu’elle faisait, mais il ne pouvait pas s’empêcher d’essayer de deviner. Quand il était au coin, il luttait contre le sentiment de perte de contrôle sur son environnement. Il n’avait plus les moyens de savoir ce que faisaient les personnes qui gravitaient dans son entourage, alors que lui subissait la contrainte de devoir être immobile, en public, alors que sa tenue aurait dû l’inciter à couvrir au plus vite ses fesses exposées.

D’un autre côté, il comprenait combien était judicieuse la punition, que ce soit la fessée ou la mise au coin qui avait suivi. Il découvrait un niveau d’exigence vis-à-vis de lui-même qu’il n’avait encore jamais connu. Il couvrait tous les domaines et en particulier son hygiène intime. Sa belle-mère, en prenant en charge tous ces moments, soulignait les manquements qui étaient devenus des habitudes.

Il se souvenait, qu’étant petit, on lui avait appris à s’essuyer correctement après avoir fait pipi. Il s’était affranchi de cette contrainte dès que, en grandissant, il avait dû prendre, par lui-même, le contrôle de son hygiène. Depuis, il avait totalement oublié cette nécessité et sa belle-mère, avec une bonne fessée, avait pointé cette nouvelle carence.

Il venait, une fois de plus, de démontrer son incapacité à de prendre en charge et sa belle-mère en avait tiré les conclusions qui s’imposaient : désormais ses mictions se feraient sous l’étroite surveillance des personnes qui s’occupaient de lui. La mise au coin lui donnait le temps de réfléchir à tout cela, ce qu’il était en train de faire.

Il éprouvait le plus grand respect pour l’adéquation de la réponse de sa belle-mère, face à ses propres insuffisances. Tout avait été pris en compte : la désobéissance, son manque d’hygiène, la culotte salie… La fessée l’avait rappelé à l’ordre, la rapide toilette avait remis son hygiène à niveau et il était contraint maintenant de faire son examen de conscience, sa nudité l’aidant à se rappeler qu’il ne pouvait pas être considéré comme un adulte.

 

« Viens ici, vilain garçon ! »

Il se tourna vers sa belle-mère. Il eut la tentation de de cacher ses attributs sexuels, mais il réussit à se contenir. Il marcha vers elle.

« Bon, j’espère que c’est la dernière fois que j’aurai à te le dire. Viens-ici, je vais t’habiller ! »

Elle ouvrit l’armoire et y prit une culotte. Tous les vêtements de Philippe y étaient soigneusement pliés et rangés.

« Mais pourquoi mes vêtements sont-ils Là ? Ce n’est pas ma chambre !

– Eh bien si, dorénavant, ce sera ta chambre. Je préfère qu’Aurélie et toi fassiez chambre à part. Ainsi, vous ne pourrez pas vous entraîner l’un l’autre à faire des bêtises et quand j’aurai à donner une fessée à l’un de vous deux, ça ne gênera pas l’autre, même s’il dort !

– Mais, je ne veux pas. Je veux retourner dans ma chambre !

– Fais attention à ne pas élever la voix ! J’en ai décidé ainsi ! C’est mieux pour vous deux ! Plus de caprice !

– Mais Maman Marianne…

– Encore un mais et c’est la fessée !

– Mais… »

Il se rendit compte trop tard qu’il avait fait une erreur. Sa belle-mère l’avait déjà saisi par le bras et elle le tirait derrière elle vers le lit sur lequel elle s’assit. Philippe tomba à plat ventre sur ses genoux.

« Non, Maman Marianne, non ! »

Elle ne prit même pas la peine de répondre à la supplication. Elle avait décidé de lui administrer une fessée, il n’était plus temps de revenir en arrière. La main claqua sur les fesses. Philippe cria. Marianne recommença, encore et encore.

« Il faudra bien qu’il apprenne un jour à obéir du premier coup, se dit-elle ! »

Philippe se disait à peu près la même chose, durant la poignée de secondes où le rigueur de la fessée lui laissa la possibilité de penser à autre chose qu’à la fin espérée de la punition. Il se livra, comme à chaque fois, à une gesticulation incontrôlée des jambes. Il ne pouvait pas s’en empêcher et pourtant, quand il ne maîtrisait plus complètement ses mouvements, cela lui donnait encore plus le sentiment d’être justement puni par une grande personne.

Puni, il l’était. Justement, il ne pouvait le nier. Par une grande personne, il n’y avait pas de doute dans l’esprit de toutes les personnes qui fréquentaient cette maison, que sa belle-mère avait la légitimité pour le fesser quand il en avait besoin.

Il y eut une pause bienvenue.

« Désormais, tu dormiras ici ! Est-ce bien compris ?

– Oui, Maman Marianne !

– Et je vais t’apprendre à ne plus objecter quand je te dis quelque chose ! »

La fessée reprit de plus belle. Elle ne fut pas particulièrement longue, mais elle suffit pour que Philippe trouvât de nombreux charmes à la chambre dans laquelle il dormirait désormais. Il convenait maintenant que l’idée de sa belle-mère était fort judicieuse.

« Je t’aurais bien mis au coin, mais tu es attendu. Pour cette fois, tu t’en passeras. »

Ce n’était pas Philippe qui s’en plaindrait.

 

Ils avaient été confiés à Monsieur Antoine qui les avait chargés de désherber les arbustes fruitiers. Dans le jardin, il y avait une longue lignée de groseilles, framboises et cassis qui fournissaient, en confiture pour l’année, les deux maisons. Philippe et Aurélie avaient été habillés en tenue de travail : un vieux pull sur une chemise qui avait déjà vécu pour chacun, un pantalon pour Philippe et une jupe pour Aurélie. Bien que propres, ces vêtements usagés n’avaient aucune élégance, bien loin de ce qu’ils portaient habituellement.

« Ça ira très bien comme ça, avait décidé Maman Marianne en finissant de les habiller ! De toute façon, je vous mettrai maintenant des vêtements pratiques pour travailler, comme on le fait ici à la campagne ! »

Ni Philippe, ni Aurélie n’en avaient été ravis, mais ils n’y pouvaient rien. Ils ravalèrent leur mécontentement, histoire de préserver leurs fesses. Aurélie dont le ressentiment se lisait sur le visage reçut un avertissement des plus clairs :

« Cesse de bouder, Aurélie, ou bien c’est ma main sur tes fesses qui va t’expliquer combien je n’aime pas les grandes files qui font la tête ! »

Cette dernière menace avait été proférée alors qu’ils étaient tous proches de Monsieur Antoine qui avait approuvé d’un hochement de tête et d’un froncement de sourcils. Aurélie savait bien que ce n’était pas de ce côté-là qu’il fallait chercher de la compassion.

Monsieur Antoine les avait munis chacun d’un couteau à désherber et d’un grand seau pour y mettre les plantes qu’ils arrachaient de la platebande. Il leur avait montré comment s’y prendre et était resté à observer leur travail quelques minutes, prodiguant quelques conseils judicieux.

« Continuez comme ça. Vous devez avoir fini le rang avant de dîner ce soir ! »

Puis il les avait laissés à leur travail.

 

C’était assez facile et cela ne demandait pas de compétence technique particulière. Il fallait tenir sur cette tâche répétitive. Le rang faisait une longueur respectable et ils n’en étaient qu’au début. Chacun travaillait de son côté. Au début cela avait semblé facile, puis la routine s’était installée et avec elle l’impression de ne pas avancer. Le temps s’étirait interminable, la répétition des gestes n’offrait que peu de distraction.

« C’est à toi d’arracher cette plante, maugréa Philippe.

– Non, c’est à toi ! Elle est de ton côté !

– Les feuilles oui, mais les racines sont du tien !

– Je m’en fous, c’est à toi de le faire ! »

Ils s’étaient querellés pendant quelques dizaines de secondes pour savoir qui devait s’en occuper, mais aucun des deux ne voulait céder. Philippe avait avancé, Aurélie l’avait suivi. La plante était restée là, moitié d’un côté, moitié de l’autre. Ils n’avaient pas fait plus de cinquante centimètres que la même situation se reproduisit. Cela fit une deuxième plantule qui resta sur place.

Monsieur Antoine surgit alors qu’ils recommençaient une troisième fois.

« C’est à toi de le faire !

– Non, à toi ! »

La grosse voix les fit sursauter tous les deux. Ils ne l’avaient pas ni vu ni entendu arriver.

« Qu’est-ce que c’est que ces chamailleries ? Et pendant ce temps-là, le travail n’avance pas ! Vous n’avez pas fait grand-chose depuis que je vous ai laissés. Je vous préviens que si le travail n’est pas fini ce soir, ce sera la fessée ! »

Immanquablement, son œil fut attiré par les herbes qui restaient au milieu des arbustes.

« Pourquoi n’ont-elles pas été arrachées ? »

Il regarda ses deux aides l’un après l’autre et ils baissèrent la tête tous les deux.

« Je vois ce que c’est. Que les choses soient claires, si le travail n’est pas bien fait, quel que soit le côté où il restera des herbes, ce sera la fessée pour tous les deux ! Sarclez-moi ça correctement avant que je ne me fâche. »

Bizarrement, il n’y eut pas de discussion et les herbes restantes disparurent en un clin d’œil.

« Continuez votre travail ! Et que je n’ai plus rien à vous redire, autrement… »

Le geste de la main, paume ouverte ne laissait pas de doute sur la nature de la punition qui les attendait.

 

Le travail se poursuivit un bon moment en silence. Chacun faisait attention à ne pas avancer plus vite que l’autre, mais il ne restait pas un brin d’herbe après leur passage. Il n’y eut pas besoin de discussion entre eux, mais ils ne prenaient pas prendre le risque d’être de nouveau pris en défaut.

« Mademoiselle Annette t’a donné combien de fessées ce matin ? »

Philippe n’avait pas envie de parler de ça.

« Et Maman t’a puni cet après-midi ? »

Philippe sentait encore la peau de son postérieur qui se remettait lentement de toutes les corrections qu’il avait prises aujourd’hui. Combien ? Il ne savait plus exactement. Cinq ? Six ? Sept ? Il fallait changer de sujet.

« Je m’en fous ! Demain je m’en vais !

– Quoi ? Mais comment ? »

Philippe n’en avait aucune idée et il n’en avait pas vraiment envie. Bien sûr, prendre une fessée à chaque écart ne le réjouissait pas, mais cela ne l’affolait pas non plus. Il avait le sentiment qu’on s’occupait de lui et que les punitions faisaient partie de ce qui était nécessaire. Mais il ne pouvait pas se dédire. Il en allait de sa fierté.

« Demain, je prends ma voiture et je m’en vais !

– Pour aller où ? »

Oui, c’était une bonne question. Où aller ? Retourner à Paris ? Sans compter les risques qu’il y avait à faire la route sans autorisation de déplacement, il ne se voyait pas retourner dans son petit appartement. Mais il n’avait pas d’autre réponse à sa disposition.

« Chez nous !

– Chez nous ? »

Aurélie ne s’attendait pas à cette réponse.

« Où est-ce « chez nous ? » se dit Aurélie. »

Elle commençait à se sentir chez elle dans cette vaste maison avec son grand jardin. Être sous la surveillance constante de sa mère et de Madame Bernadette, évidemment, ce n’était pas l’idéal, surtout quand il y avait quelques fessées à la clé et elle n’avait pas encore digéré l’arrivée d’Annette dans les personnes qui avaient le droit de la punir, mais c’était un inconvénient largement balancé par d’autres avantages : la sécurité qu’elle y ressentait, la disparition des difficultés financières qui minaient sa vie auparavant, le sentiment d’être protégée par les personnes qui l’entouraient et peut-être, avant tout, d’être protégée contre elle-même.

Mais, tout cela, elle ne pouvait pas l’avouer à Philippe sans abandonner toutes ses prérogatives d’adultes et retrouver le statut de jeune fille placée sous la coupe de sa mère. Ce n’était pas que cela lui était insupportable, mais elle ne pouvait en faire état à qui que ce soit, pas même à son compagnon auquel elle tenait par-dessus tout. Elle n’avait pas le choix.

« Je viens avec toi ! »

Cela compliquait tout. Si Aurélie était dans le coup, il ne pourrait revenir en arrière, Il serait obligé d’aller au bout.

« Non, c’est mieux si j’y vais seul !

– Pas question, moi aussi ! »

Le ton monta assez vite, ce qui alerta Monsieur Antoine.

« Encore une dispute ? Au lieu de travailler ? Je vous avais prévenus ! »

Monsieur Antoine attrapa Aurélie qui était tout à côté de lui et il la plaça sous son bras. Elle ne fit pas un geste pour l’en empêcher. Quelques faibles supplications, et ce fut tout.

« Non, Monsieur Antoine, non ! Pardon ! Je ne le ferai plus !

– Ça, c’est sûr ! Avec la fessée que je vais te donner, je parie que tu n’en auras plus envie ! »

Il releva la jupe et, d’un geste sec, il baissa la culotte. La main de Monsieur Antoine était un vrai battoir. Quand elle s’abattait, elle couvrait toutes les fesses d’Aurélie qui furent toutes rouges en un rien de temps. Aurélie ne se débattait pas, mais elle battait des pieds tout en criant aussi fort qu’elle le pouvait. Ses mouvements ne semblaient pas affecter Monsieur Antoine qui la maintenait en place sans effort apparent. Il ne s’arrêta pas avant d’avoir coloré toute la surface de peau qui s’étalait devant lui, du bas des reins jusqu’au milieu des cuisses.

Quand il la relâcha, Aurélie entama une petite dans sur place, tout en émettant des petits cris qui montraient que la fin de la fessée ne s’était pas traduite par la fin de la cuisson. Monsieur Antoine traversa le rang. Philippe se rendit compte qu’il se dirigeait maintenant vers lui.

« Non, attendez ! Vous ne pouvez pas !

– Ah oui ? Eh bien, c’est ce qu’on va voir ! »

Philippe fit demi-tour. Il s’était éloigné de Monsieur Antoine quand la voix de celui-ci le figea sur place.

« Où crois-tu pouvoir aller ? Si tu ne viens pas ici tout de suite, je vais couper une baguette et je te marque les fesses avec pour plusieurs jours ! »

Philippe n’obtempéra pas immédiatement.

« Attention, je compte jusqu’à trois ! Un… »

Philippe savait qu’il avait mérité cette punition et il n’y avait pas de raison qu’il n’en subisse pas une équivalente à celle qu’Aurélie venait de recevoir. C’était équitable.

« Deux… »

Philippe fit un pas, puis deux vers Monsieur Antoine. Sa gorge était sèche et il peinait à avaler sa salive. Mais que pouvait-il faire d’autre ? Il lui restait un mince espoir de trouver une solution quand il se sentit presque soulevé de terre. C’était Monsieur Antoine qui lui avait attrapé le bras et qui le ramenait, en un saut, vers le lieu de sa punition.

Quand il se retrouva courbé sous le bras, il sut que toute tentative pour se libérer serait vaine. Le bras de Monsieur Antoine s’était refermé sur sa taille et il sentait les muscles noués conte son dos et son ventre. Monsieur Antoine devait avoir une quinzaine d’années de plus de lui, mais il n’avait rien perdu de sa force.

D’une main, Monsieur Antoine baissa le pantalon de survêtement. Puis ce fut la culotte qui se retrouva à hauteur des genoux. Monsieur Antoine souleva Philippe pour le placer à sa main. Celui-ci se rendit compte qu’il ne pesait rien entre les mains du jardinier. Puis, il sentit un battoir qui s’abattait sur ses fesses. Il poussa un cri mais il n’eut pas le loisir d’une ruade. Il était trop bien tenu. Ses deux pieds décollèrent du sol, mais cela n’ébranla pas plus Monsieur Antoine que les gesticulations d’Aurélie ne l’avaient fait.

Lors des précédentes fessées qu’il avait reçues, il était certes maintenu en place, mais autant par l’autorité de sa fesseuse que par la contrainte physique qu’elle exerçait sur lui. Pour la première fois, il sentait que la force de Monsieur Antoine suffisait à le maintenir en position. Il n’avait jamais perçu cela auparavant. Il avait été puni par Monsieur Antoine comme s’il avait été son petit garçon. C’était sa première fessée paternelle.



Quoi ? Il y en a encore qui n'ont pas lu les chapitres précédents !

Ah, là, là, là, là, là, là ! Bon,  voici début : le chapitre 1
Et le précédent : le chapitre 19


Oui, mais est-ce qu'il y a une suite ?

Eh ben... tu verras bien la semaine prochaine !

Allez, un commentaire !

Alors ? Qu'en dites-vous ? Abondance de commentaire ne nuit point.

2 commentaires:

  1. Merci bcp pour votre recit que je déguste. Cependant je vois là une petite faille scénaristique : le principe de l'histoire est la "rééducation" d'un couple. Alors s'ils ne partagent plus la même chambre ... Maman Marianne sort ici de son rôle pour empiéter sur leur existence en tant que couple. Oui à la fessée, non à la dictature 😉
    Mais bravo pour ce recit !

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  2. Merci bcp pour votre recit que je déguste. Cependant je vois là une petite faille scénaristique : le principe de l'histoire est la "rééducation" d'un couple. Alors s'ils ne partagent plus la même chambre ... Maman Marianne sort ici de son rôle pour empiéter sur leur existence en tant que couple. Oui à la fessée, non à la dictature 😉
    Mais bravo pour ce recit !

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