mercredi 28 octobre 2020

Chroniques de confinement - chapitre 21

 Monsieur Antoine les conduisit, tenus chacun par une oreille, au pied du grand arbre qui bordait le jardin.

« Votre nez touche l’écorce, ordonna-t-il, et les mains sur la tête ! »

Aurélie ne mit pas assez d’empressement à se mettre en place ? Une claque sur les fesses l’y encouragea. Elle se plaça d’un côté et Philippe se hâta de prendre la sienne de l’autre. Le tronc était large, ils ne pouvaient plus se voir. Monsieur Antoine rectifia la position de la jupe d’Aurélie, afin que ses fesses encore bien rouges, soient visibles.

De l’endroit où il travaillait, Monsieur Antoine pouvait surveiller ses deux punis. Aurélie avait été placée les fesses tournées vers la maison. Il était certain que d’un simple coup d’œil par la fenêtre, on ne pouvait pas la rater.

Philippe mit un petit moment à récupérer de la fessée appuyée que Monsieur Antoine lui avait donnée. Il ne prit conscience de sa position que quand il entendit, dans son dos, une voiture passer sur la route. Ce n’était pas la haie clairsemée à cette époque de l’année qui pouvait le dissimuler. Il avait suffi que la personne qui conduisait ou l’un de ses passagers tournât la tête pour l’apercevoir. Il tourna la tête vers la route.

‘Veux-tu que je vienne te donner une autre fessée, Philippe ? »

Il se dépêcha de reprendre la position que Monsieur Antoine lui avait assignée. Entre être vu les fesses nues par les personnes qui passaient et la fessée de Monsieur Antoine, il ne savait plus ce qui était le plus humiliant. Mais il y avait l’une des deux situations qui était certaine, s’il continuait. Il n’y aurait pas d’autre avertissement. L’autre, avec un peu de chance…

Mais Philippe n’eut pas de chance. Une première voiture passa sur la route. Son conducteur ralentit, presque à s’arrêter. Il était impossible qu’il n’ait rien vu. ¨Puis, quelques minutes plus tard, un deuxième véhicule effectua la même manœuvre. Dans la tête de Philippe, il n’y avait aucun doute que si les voitures ralentissaient autant, c’est parce que leurs passagers l’avaient aperçu.

Il n’eut le droit de se reculotter que quand Monsieur Antoine les remit tous les deux au travail.

« Vous avez intérêt à accélérer. Il ne reste plus qu’une heure avant qu’il ne commence à faire nuit et vous savez ce qui vous arrivera si vous n’avez pas fini la rangée. »

 

Un quart d’heure plus tard, ils avaient bien avancé. Encore une demi-heure et ils regardaient le bout du rang avec optimisme. Il fallut se rendre à l’évidence quand il ne resta plus que cinq minutes. Jamais ils n’arriveraient au bout.

« Je vois que vous n’avez pas fini !

– Presque Monsieur Antoine, presque ! Encore un peu de temps !

– Je vous avais laissé une heure et cela en fait une heure et quart. Et il fait déjà nuit !

– Mais…

– On rentre !

– Mais… »

Monsieur Antoine releva sans effort Aurélie qui se trouvait de son côté et il lui asséna une formidable claque qui la propulsa vers la porte de la cuisine.

« Aïe, cria Aurélie !

– En veux-tu une toi aussi ?

– Non, Monsieur Antoine, se dépêcha de répondre Philippe. J’y vais tout de suite ! »

Il rattrapa Aurélie qui se pressait pour rejoindre la cuisine. Monsieur Antoine les suivait de près.

« Lavez-vous les mains, leur ordonna Madame Bernadette ! »

Monsieur Antoine avait installé une chaise dans le milieu de la cuisine.

« Venez me montrer, insista Madame Bernadette, je veux vérifier qu’elles sont propres ! »

Ils passèrent à l’inspection minutieuse de la cuisinière. Monsieur Antoine avait pris place sur la chaise et il avait remonté ses manches de chemise.

« Venez-ici, je vous attends !

– Oh oh, fit Madame Bernadette ! Il y a de la fessée dans l’air ! Qu’ont-ils fait encore ces deux-là ?

– Que veux-tu, bien obligé ! Ces deux-là des disputent au lieu de travailler : et ce brin d’herbe-là est à toi, non à toi ; et il n’y a pas de raison que j’en fasse plus que toi ! La conséquence ? Chacun avance à la vitesse de l’escargot en goguette et ce soir le travail n’est pas fini. Je ne leur en avais pourtant pas demandé lourd ! »

Aurélie et Philippe baissèrent la tête. Leur petit manège qui semblait une riche idée tout à l’heure, apparaissait maintenant come puéril.

« Plus vite que ça ! »

Sans se lever de sa chaise, il lui fit faire, à Aurélie qui était la première, les deux derniers pas qui restaient en un seul bond, la ramenant à ses pieds. Il fourra ses mains sous la jupe de la jeune femme en soulevant les deux côtés, faisant apparaître une culotte qu’il fit glisser le long des cuisses.

« Je crois qu’une bonne fessée s’impose ! »

Il attrapa alors Philippe par la ceinture de son pantalon et le plaça entre ses jambes. Elle fut débouclée en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et le pantalon déboutonné tomba sur les cuisses du jeune homme. En tirant dessus deux fois vers le bas d’un geste ferme, il le fit descendre en dessous des genoux. Une main de chaque côté, il glissa ses pouces sous l’élastique de la culotte et il la descendit jusqu’aux genoux.

« Tu as raison, fit Madame Bernadette, ces deux-là ne comprennent qu’avec des fesses brûlantes ! »

Il avait fait faire le tour de sa jambe à Philippe qui ne se déplaçait plus qu’à petits pas. Il n’y eut pas de pause quand le garçon arriva à sa droite. Une main tirant le bras, l’autre poussant dans le dos, il l’allongea à plat ventre en travers de ses genoux.

« Veux-tu une spatule en bois, lui proposa sa femme ?

– Pas besoin, je crois que ma main va suffire ! »

Elle suffisait largement. Philippe n’avait pas esquissé le moindre geste de défense. Il retrouvait les sensations éprouvées lors de la première fessée que lui avait donnée Monsieur Antoine. Il y avait une telle différence de poids et de musculature entre eux deux qu’il savait bien que quoiqu’il fît, la fessée irait à son terme. De plus, la punition était si légitime, si méritée, qu’il ne voyait pas quel argument opposer à la décision de Monsieur Antoine. S’il n’avait jamais pris de fessée de son père, le plus souvent absent de la maison, il était évident que Monsieur Antoine entendait rattraper le temps perdu.

C’était la deuxième fois que Monsieur Antoine le corrigeait. Et comme la première, il reçut la fessée comme venant d’une main paternelle punissant son grand garçon. Avec Aurélie, ils s’étaient chamaillés, insouciants des conséquences de leur dispute puérile. Le prix à payer en était une bonne fessée déculottée, Philippe ne voyait rien à en redire à ce que celui qu’il ressentait comme une autorité paternelle s’en chargeât.

Monsieur Antoine exerçait son devoir de correction envers ceux qu’il voyait comme des enfants puisqu’ils se comportaient comme s’ils étaient loin d’avoir atteint l’âge adulte. Il espérait qu’une prochaine fois, ils penseraient aux conséquences et à la fessée qui les attendait, avant de recommencer. Cela faisait partie de son rôle dans cet environnement très majoritairement féminin. Aurélie et Philippe avaient également besoin d’une autorité masculine après avoir découvert, depuis trois jours, combien celle des femmes de leur entourage pouvait être ferme.

« Veux-tu que je fesse l’autre, demanda Madame Bernadette ?

– Non, non. Je crois qu’elle aussi a besoin de sentir une main masculine lui chauffer les fesses. Je vais m’occuper d’elle dès que j’en ai fini avec celui-là ! Je ne suis pas leur père, mais je suis ce qui s’en approche le plus ! »

Madame Bernadette approuva en hochant la tête. Aurélie et Philippe avaient besoin que tout leur entourage se mobilisât pour éradiquer toutes les attitudes enfantines qu’ils adoptaient bien trop souvent. Une main paternelle sur les fesses ne pouvait qu’accélérer les choses.

Et la sienne tombait en cadence sur les fesses de Philippe. Elle couvrait à chaque fois presque la moitié de la surface qu’il devait rougir. Philippe accusait le coup. La force de Monsieur Antoine se sentait à chaque claque. Celui-ci ne ménageait pas sa peine.

« Tant qu’à les fesser, se disait-il, autant que ce soit mémorable ! »

Celle-là le fut. La danse des jambes de Philippe ne laissait aucun doute. La main de Monsieur Antoine qui était posée dans le creux de ses reins arrivait presque à faire le tour de sa taille. Elle l’empêchait de bouger tout le bas du dos. Comme il n’osait protéger ses fesses de sa main libre, il n’avait plus que des battements des pieds pour tenter d’évacuer la cuisson qui s’accumulait sur ses fesses.

C’est un petit garçon corrigé par son père qui se releva des genoux paternels quand on lui en donna l’autorisation. Ses braillements ne cessèrent pas tout de suite et ses yeux pleins de larmes l’empêchaient de voir autour de lui. Il aurait fait n’importe quoi pour obéir à Monsieur Antoine, Tout plutôt que de recevoir une nouvelle fessée. Il se promit que son travail dans le jardin serait maintenant irréprochable.

« Cesse ce tintamarre ou je recommence la fessée ! »

La poitrine encore soulevée par les sanglots, Philippe ravala ses pleurs.

« Voyons si j’arrive à faire un aussi bon travail avec toi ! »

Monsieur Antoine avait saisi Aurélie par le bras et il l’approcha de lui. Il la prit par la taille et il la coucha en travers de ses genoux. La jupe ne couvrit plus les fesses très longtemps. Aurélie gloussa, mais c’était un effet de la peur qu’elle ressentait. Elle savait ce qu’était une fessée donnée par Monsieur Antoine, elle l’avait déjà expérimenté. Cela faisait un peu de temps, mais ses fesses s’en souvenaient encore.

Cette deuxième fessée fut tout aussi formidable que celle de Philippe. La première n’avait pas entamé la capacité de Monsieur Antoine à claquer un postérieur. Il ne ressentait aucune fatigue et Aurélie s’en rendit compte tout de suite.

Tout de suite, elle se remémora les fessées reçues de la main de Monsieur Antoine, il y avait plus de dix ans. Elle se souvenait de la cuisson qu’il savait provoquer. Si son souvenir était exact, la cuisson qu’elle ressentait sur ses fesses, n’atteignait pas le niveau de celles de ses souvenirs. Loin de la rassurer, cela l’inquiéta. Ce n’était que le début de la correction. Elle pouvait s’attendre à bien pire par la suite.

Ses pires craintes se réalisèrent. Ses souvenirs étaient exacts et Monsieur Antoine n’avait rien perdu de sa capacité à donner la fessée. Elle était maintenue par une main pesant sur ses reins mais sa tête et ses jambes, profitant de leur relative liberté, donnaient une sérénade folle que ses cris dissonants accompagnaient, mais toujours à contretemps. Il est vrai qu’Aurélie ne cherchait pas à charmer les oreilles des témoins de la scène et aucun d’eux ne s’attendait à ce qu’Aurélie produisît une douce harmonie.

Elle croyait depuis longtemps ne plus pourvoir supporter une claque de plus quand Monsieur Antoine mit fin à la fessée. D’une poussée, il la mit debout.

« Aller rejoindre votre coin ! Chacun dans le sien ! »

Ils s’y rendirent aussi vite que leur permettaient leurs vêtements entravant leur déplacement. Après une telle fessée, le coin semblait un endroit bien enviable.

« Vous allez y rester jusqu’au dîner. Et que je n’entende pas dire que vous vous y êtes signalés ! Ma main est prête à resservir ! »

Ni l’un ni l’autre n’avait envie de vérifier si cette promesse serait tenue. Ils n’en doutaient, de toute façon, pas une seconde.

 

Philippe se remettait lentement de la fessée qu’il venait de recevoir. Bien sûr, il y avait la cuisson sur ses fesses, mais comme habituellement, elle avait considérablement diminué après quelques minutes passées au coin. C’étaient surtout les perspectives nouvelles qu’ouvraient cette dernière punition qui l’inquiétaient.

Il avait cru, jusque-là, que seules les personnes qui en avaient reçu l’autorisation formelle par sa belle-mère pouvaient le corriger. Là, il avait l’impression que Monsieur Antoine avait décidé, de sa propre autorité, qu’il devait lui donner la fessée. Bien sûr il était au courant de la façon dont Philippe était puni dans cette maison, il avait même assisté à l’une de ces corrections. Mais si toutes les personnes qui savaient que Philippe recevait la fessée déculottée se donnaient le droit de le punir de la même façon ? Jusqu’où cela irait-il ?

Il n’était pas difficile de voir en Maman Marianne et Madame Bernadette deux figures maternelles. Mademoiselle Annette avait pris le rôle de baby-sitter. Il était donc concevable qu’elles aient, toutes les trois, le devoir de le punir quand il l’avait mérité. Il n’aurait, bien entendu, jamais dit cela la semaine dernière, mais ici, dans cette maison, sous la coupe de sa belle-mère, cela semblait normal et Philippe acceptait maintenant cette situation.

Voilà maintenant qu’il avait un père de substitution, de ceux qui donnaient également la fessée à leurs rejetons. Et quelles fessées ! Il n’arrivait pas à trouver cela injuste ou déplacé. Cette présence constante d’une autorité rigoureuse était même plutôt rassurante. Douloureuse, mais rassurante.

Pour quel motif puéril avait-il eu cette dispute avec Aurélie ? Il s’en rappelait à peine. Ils avaient tellement de querelles l’un avec l’autre, qu’il en oubliait les raisons aussitôt l’altercation passée. Se chicaner l’un l’autre faisait partie des mauvaises habitudes qu’ils avaient prises au fil des années. Cela ne lui était pas apparu aussi clairement auparavant. Maintenant, il y regarderait à deux fois avant de provoquer sa compagne et il espérait qu’elle ferait de même. Il devait reconnaître que la fessée de Monsieur Antoine n’y était pas pour rien.

Heureusement, tout cela restait dans le cercle familial, un cercle qui s’élargissait, mais il avait un lien proche avec ceux qui le punissaient. Deux Mamans, un Papa et une baby-sitter. Cela faisait quatre personnes qui lui donnaient la fessée, mais c’était le signe qu’il comptait pour eux. Il s’en trouva rasséréné. Rasséréné, sans doute, mais c’était quand même diablement embêtant de recevoir la fessée déculottée.

 

La première fois que Monsieur Antoine lui avait baissé la culotte, il avait à peine eu le temps d’avoir honte. Il l’avait pleinement ressentie à la deuxième fessée. C’était un sentiment complexe.

Il avait honte de montrer ses fesses nues et encore plus de constater que les personnes qui s’apprêtaient à le fesser étaient indifférentes à la mise à nue de ses attributs sexuels, comme si les exposer était une situation banale, une nécessité pour faire la preuve du sérieux de la situation dans laquelle il venait de se mettre. Tout en l’évoquant, il prit conscience que c’était bien ce qui se passait. Le déculotter pour le punir ne faisait plus question. C’était la norme.

Mais il avait également honte qu’on jugeât qu’il n’y avait pas d’autre moyen de le ramener à la raison que de le fesser. C’était humiliant, il perdait alors toutes sensations d’être adulte, mais il devait reconnaître que c’était bigrement efficace. Pour la première fois de sa vie depuis qu’il n’était plus un enfant, il considérait avec attention les remarques des autres et il était particulièrement attentif à celles qui venaient de ceux qui avaient autorité sur lui. Il les considérait avec respect… c’était une sensation nouvelle.

Et il avait enfin honte d’avoir fâché les personnes qui prenaient soin de lui, de n’avoir pas su modifier son comportement avant de les obliger à le punir. Il savait alors que la fessée était une façon d’obtenir leur pardon, ce dont il avait désespérément besoin à ces moments-là. Il savait qu’il les avait déçues et il n’avait de cesse que de rentrer de nouveau dans leurs bonnes grâces, inquiet de perdre définitivement l’attention dont il était l’objet depuis qu’il était arrivé chez sa belle-mère.

« Je vais cesser de faire des bêtises et à partir de maintenant, mon comportement va devenir irréprochable ! Demain, je vais montrer à Monsieur Antoine comment je sais bien travailler dans le jardin ! »

C’est fort de cette ferme résolution qu’il attendit la fin de la pénitence.



Quoi ? Il y en a encore qui n'ont pas lu les chapitres précédents !

Ah, là, là, là, là, là, là ! Bon,  voici début : le chapitre 1
Et le précédent : le chapitre 20


Oui, mais est-ce qu'il y a une suite ?

Eh ben... tu verras bien la semaine prochaine !

Allez, un commentaire !

Alors ? Qu'en dites-vous ? Abondance de commentaire ne nuit point.

3 commentaires:

  1. Bonjour JLG ,
    les fesses de Philippe vont être reconnues dans le village , bientôt les voyeurs vont revoir Philippe gêné ?
    Au plaisir de vous lire
    PS: vas t-on croisé d'autres personnages connus du village (exemple Catherine )

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  2. La jupe et les socquettes pour Aurélie très bien mais pour Philippe il devrait porter la culotte courte c'est le vêtement d'un petit garçon à quand la suite?

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    1. Chers lecteurs anonymes,
      Un épisode par semaine, c'est la règle ! Il faut que vous me laissiez le temps de l'écriture.
      Au plaisir de vous lire,
      JLG.

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