mercredi 30 décembre 2020

Chroniques de confinement - chapitre 30

 Jeudi 19 mars 2020 – 12 heures 33

Madame Bernadette les attendait sur le seuil de la porte.

« Alors, comment s’est passée ce premier jour d’école ? »

Aurélie et Philippe se regardèrent. Ce fut elle qui prit l’initiative de répondre.

« Bof, moyen ! »

Bernadette les regarda un peu mieux. Ils n’avaient pas l’air réjoui.

« La maîtresse a donné la fessée, c’est ça ? »

Ils hochèrent la tête de concert.

« Vous feriez mieux d’aller expliquer cela à votre Maman tout de suite. Il y aura certainement une fessée, mais après vous en serez débarrassés. Après tout, vous l’avez méritée, non ?

– Oui Madame Bernadette, répondirent-ils d’une vois hésitante.

– Enlevez vos manteaux et allez frapper à la porte du bureau. Votre Maman s’y trouve. »

Bernadette sortit sur le pas de la porte pour voir ce qui se passait devant la porte de l’école. Il y avait une explication en cours, autant que Bernadette pouvait en juger depuis le milieu de la cuisine, et Damien ne semblait pas à la fête.

 

« Vas-y, toi !

– Non, toi ! »

Aurélie soupira, puis elle toqua à la porte du bureau de sa mère. Il n’y eut pas de réponse. Aurélie et Philippe regardèrent. Il fallait attendre, mais s’ils attendaient trop…

« Entrez ! »

Ils se glissèrent dans le bureau en en ayant à peine entrouvert la porte.

« Ah, c’est vous ! Qu’est-ce qui vous amène ? »

Ils firent les trois pas qui les menèrent près du bureau et donnèrent leur carnet de correspondance à leur mère et belle-mère. Elle leur fit des yeux noirs et feuilleta les deux documents. Son front se plissa quand elle arriva à la page des punitions d’Aurélie, le premier carnet qu’elle avait lu et cela alla de pire en pire quand elle en fut à celui de Philippe.

« Et vous êtes fiers de vous ? »

Ils baissèrent tous les deux la tête.

« Je vois que non ! Vous savez ce que je vous avais promis ? »

Il n’y eut pas de dénégation.

« Je suis occupée encore pour quelques minutes. Allez vous mettre au piquet, le nez contre le mur et les mains sur la tête ! »

Ils savaient tous les deux que ce moment de pénitence n’était que le hors d’œuvre d’une punition bien plus conséquente. Ils n’avaient pas grand espoir de l’adoucir, mais il n’y avait qu’une attitude à adopter : faire profil bas et obéir le plus diligemment possible.

« Pousse-toi un peu, grogna Philippe à Aurélie qui s’était placée au milieu du pan de mur.

– Que je vous entende discuter tous les deux et c’est la baguette que je vais utiliser. Celles d’hier sont encore dans la cuisine. Je peux aller les chercher. »

Ce fut le silence total du côté des deux punis.

 

Maman Marianne prit son temps pour passer deux coups de fil. L’un fut très court, l’autre plus long, mais les deux punis auraient bien vu qu’ils durassent bien plus longtemps. Quand les formules de politesse annoncèrent la fin du deuxième, leur estomac se noua. L’ordre fatidique ne tarda pas.

« Aurélie, je t’attends ! »

Philippe était content que ce ne soit pas lui que sa belle-mère eût choisi pour passer en premier. Cela lui laissait un petit répit. Aurélie se rendit là où elle était attendue, à la droite de sa mère qui n’avait pas quitté son fauteuil de bureau.

« Raconte-moi pourquoi la maîtresse a dû te donner la fessée ! »

En quelques minutes, Aurélie fit le récit de ce qui avait conduit la maîtresse à la punir. Il n’y avait rien à cacher. De toute façon, elle savait quelle serait la punition que lui donnerait sa Maman.

« Bien, la maîtresse a donc eu parfaitement raison de te corriger, n’est-ce pas ?

– Oui Maman !

– Mais tu sais quel est le principe que j’applique ? Une fessée à l’école, une fessée à la maison. Je crois qu’il est temps de s’y mettre ! »

Maman Marianne passa ses mains sous la jupe de sa fille. Elle souleva le bas des vêtements qui couvraient, encore pour peu de temps, les fesses de sa fille. Quand ses mains réapparurent, elle tenait une culotte qu’elle abandonna au niveau des genoux. la tenant par le bars, elle indiqua à sa fille qu’il était temps de se couche en travers de ses genoux. la jupe et la blouse qui constituaient un obstacle gênant pour les projets de Marianne, ne restèrent pas longtemps à leur place. De la chair de poule courrait sur les cuisses et les fesses d’Aurélie.

« Sans doute le froid, se dit Marianne. Je vais réchauffer tout cela ! »

Elle leva son bras, raffermissant sa main en prévision du choc avec les fesses de sa fille. La première claque tomba. Aurélie poussa un cri qui finit en un sanglot.

« Pleurer aussitôt alors que la fessée ne vient que de commencer ? C’est bien tôt ! J’espère que cette petite peste ne compte pas m’attendrir en sanglotant dès le début de sa correction ! Je vais m’en assurer ! »

La deuxième claque fut bien plus forte et ce fut un hurlement qui sortit de la bouche d’Aurélie.

« Non, je ne crois pas que ce soit de la comédie, constata Marianne. Ma grande fille apprend à bien se comporter à l’école. Ce que je fais est très utile. Continuons ! »

Une troisième claque atterrit là où la première avait déjà laissé une rougeur. La fessée suivait son cours. Aurélie apprenait ce qui en coûtait d’être inattentive en classe. Il était certain qu’elle ferait tous les efforts qu’il pourrait pour ne plus se retrouver dans cette situation.

Philippe n’était plus si sûr de lui. Était-ce une chance de ne passer qu’en deuxième ? Sachant qu’il était le suivant sur la liste, il essayait de deviner dans quel état d’esprit était sa belle-mère et si la correction qu’elle lui réservait serait plus sévère que celle que la maîtresse lui avait donnée. Entendre, sans pouvoir le constater de ses propres yeux, le bruit de la main claquant les fesses et les plaintes d’Aurélie, donnait un caractère dramatique à la punition qui se déroulait dans son dos. Ses fesses le chauffaient déjà.

« C’est pire que la fessée, se dit-il ! Vivement que ce soit à moi et qu’on en finisse ! »

Maman Marianne n’avait pas fini son premier ouvrage. Il fallait patienter encore un peu en sachant que son tour viendrait.

 

Pendant ce temps, dans la cour de la propriété, Colette reculottait Damien qui sanglotait autant de la douleur due à la fessée que de honte de l’avoir reçue, après avoir été déculotté devant deux de ses amis et peut-être d’autres personnes qu’il n’avait pas vues.

« Maintenant que Damien a été fessée plusieurs fois en public, la nouvelle va se répandre, se dit Colette. Ce sera bien mieux comme cela. Je n’aurai plus besoin de chercher un endroit loin des yeux et des oreilles des autres pour le fesser. Où que nous soyons, je pourrai sévir juste quand il en aura besoin. La présence d’autres personnes ne gênera plus. J’ai bien fait d’inscrire Damien à cette école. Cela m’a permis de franchir le pas. je ne sais pas si j’aurais osé autrement ! »

Elle rajusta la tenue de son mari et elle le prit par la main et se dirigea vers la sortie.

« Allons déjeuner. Tu as du travail à faire cet après-midi. Une punition, je crois. Je vérifierai qu’elle soit bien faite ! Si ce n’est pas le cas, tu auras une fessée et tu recommenceras. Je te promets que la maîtresse en sera satisfaite quand tu reviendras à l’école demain matin ! »

Elle avait prononcé sa sentence bien haut afin que tous l’entendent. Elle prit alors la direction de sa demeure en passant par les petits chemins, confinement oblige, non sans faire un petit signe de la main à ses deux amis en passant près d’eux.

 

« Bon, conclut Maman Marianne, je crois que ça ira pour le moment. Qu’en dis-tu ? »

C’était une question de pure forme. Aurélie n’était pas en capacité de répondre.

« Retourne au piquet, le temps que je m’occupe des fesses de Philippe ! »

Aurélie, par contre, était capable d’obéir à une consigne donnée aussi clairement par sa mère. Aller au piquet, c’était que la fessée était finie. C’était un vrai soulagement. Elle se dépêcha de gagner le lieu, là d’où elle venait, malgré la culotte qui limitait ses déplacements. Elle s’y immobilisa. Le but du jeu était de disparaître des radars de sa mère qui, si tout allait bien, pourrait se consacrer à d’autres activités disciplinaires.

« Allons, Philippe, je t’attends ! »

C’était un sentiment paradoxal. D’un côté la fin de l’attente angoissante, de l’autre l’estomac qui se nouait encore plus s’il était possible, à la perspective de la correction que sa belle-mère lui avait annoncée.

« Ici, ordonna-t-elle en désignant l’espace qui se trouvait immédiatement à sa droite. »

Philippe s’y rendit sans marquer d’hésitation bien que le nœud dans son ventre grossissait encore, alors qu’il avait cru que ce n’était plus possible. Mais il ne doutait pas du bon droit de sa belle-mère à le punir. Sans attendre, elle lui baissa le pantalon puis la culotte. S’il en avait été besoin, cela aurait clarifié la situation. Il ne pouvait y avoir qu’une issue : une bonne fessée déculottée.

« Alors, raconte-moi pourquoi la maîtresse a eu besoin de te punir ? »

Les lacunes en orthographe de Philippe étaient de notoriété publique. La mauvaise note de son gendre n’étonnait pas du tout Marianne. Elle savait que c’était surtout une question d’attention. Il fallait qu’il fasse les efforts nécessaires pour apprendre les règles de grammaire et les codes de l’orthographe et surtout qu’il consente à les utiliser au bon moment. Marianne ne voyait que des avantages à envoyer son gendre à l’école.

« La maîtresse a donc eu raison de te donner une fessée, n’est-ce pas ? »

C’était difficile à avouer, cela promettait d’autres punitions tout aussi justifiées, mais il fallait bien l’admettre.

« Oui, Maman Marianne.

– Tu sais que je tiens à ce que tu comprennes que je suis en plein accord avec elle quand elle te punit. Pour cela, ce sera pareil qu’Aurélie. Quand tu auras une fessée à l’école, en rentrant à la maison tu en auras une autre. Ce sera systématique. »

Philippe ne s’attendait à rien d’autre. Le moment de la fessée s’approchait et Philippe était tiraillé. D’une part, l’urgence à retarder le plus possible le moment où sa belle-mère le corrigerait avec tout ce que cela voulait dire du côté de ses fesses qui finiraient brûlantes, il n’en doutait pas. Et d’autre part l’impatience à ce que la fessée commençât au plus vite afin d’en être débarrassé au plus vite.

Maman Marianne prenait son temps pour gronder Philippe. C’était elle qui maitrisait le déroulement de la séquence qui suivait. Il patientait, debout à côté d’elle. La blouse cachait ses fesses, mais le pantalon tirebouchonné sur ses mollets et la culotte qui entourait ses genoux ne laissaient aucun doute sur ce qui se jouait dans ce bureau.

Finalement, Maman Marianne prit Philippe par le coude et elle l’amena dans la position qui mettait les fesses du garçon à disposition de la main de Marianne. Il se coucha en travers des genoux de sa belle-mère sans le plus petit signe de résistance. Il savait que cette fessée était légitime, il n’y avait donc aucune raison ni de compliquer son déroulement, ni d’en reculer l’échéance.

La main claqua sur les fesses. Philippe cria. Bien qu’il s’y était attendu, la brûlure qu’il ressentait était à chaque fois une découverte. Il savait que ce n’était que le début et qu’il espérerai la fin de sa correction bien avant que Marie-Martine ne l’eût envisagée. Le moment où il pourrait aller se réfugier au piquet était encore bien loin.

 

Le lendemain matin, il y avait un petit attroupement devant la porte de l’école pour attendre son ouverture. Quand Aurélie et Philippe arrivèrent, Damien était là, tenu par la main par sa femme. Il portait la tenue que la maîtresse exigeait en classe mais il ne semblait pas très à l’aise dans son pantalon court. Il ne cessait, machinalement, de tirer sur le bas de son pantalon, comme s’il pouvait, ainsi, le rallonger.

Les deux jumelles étaient venues seules. Avec leur jupe plissée à carreaux écossais et leurs couettes relevées sur le côté de leur tête, on ne leur aurait pas donné dix-huit ans. Les traits de leur visage, au contraire, laissait supposer qu’elles en avaient quatre ou cinq de plus. Elles regardaient avec stupeur arriver les élèves, des adultes que leur tenue ramenait vers leur enfance.

Certains étaient accompagnés par une dame plus âgés qu’eux et avec laquelle ils avaient un air de famille. Leur mère ? Leur tante ? L’un des garçons était tenu par le bras par une dame qui semblait bien trop âgée pour être sa mère. Il devait être à peu près des mêmes années qu’Aurélie et Philippe. La dame devait être proche de soixante-dix ans. Il tentait, discrètement, de lui faire lâcher prise en tirant doucement sur son bras et en faisant un pas de côté, tout en regardant l’effervescence autour de lui.

« Alexandre, tiens-toi tranquille ! »

Elle tira sur la manche du manteau du garçon, le ramenant tout à côté d’elle.

« Ça suffit, cette comédie ! Veux-tu que je te donne une fessée ?

– Non, Mamie ! »

Il regarda inquiet autour de lui, vérifiant que personne n’avait entendu cet échange. Sa grand-mère venait de proclamer publiquement qu’elle lui donnait la fessée. Heureusement, nul ne prêtait attention à ce que disait sa grand-mère et ne montra qu’il avait été surpris par la teneur des propos.

D’autres avaient été amenés là par des personnes du même âge qu’eux. On reconnaissait facilement les élèves à la tenue qu’ils portaient. Sans être un uniforme, les jupes plissées écossaises et les culottes courtes permettaient de faire la distinction entre qui entrerait en classe et qui resterait à l’extérieur.

Aurélie compta neuf élèves, quatre filles et cinq garçons. L’effectif de l’école s’était renforcé en une journée. Les jumelles et un des garçons qu’elle ne connaissait pas paraissaient les plus jeunes. C’est Damien qui tenait la palme de l’élève le plus âgé.

La maîtresse fit son apparition et elle s’apprêtait à mettre son petit monde en rang quand une vive discussion attira l’attention de tous.

« Mais il n’est pas question que j’aille dans cette école merdique !

– Ça suffit, maintenant ! Je ne t’accepterais chez moi durant tout ce confinement que si tu es occupée au moins la moitié de la journée ! T’avoir dans les pattes toute la journée ? Pas pour moi ! Tu es bien trop insupportable ! L’école sera parfaite pour t’occuper tous les matins ! Autrement, tu retournes dans ton studio à Paris ! »

Une dame d’une bonne cinquantaine d’année poussait devant elle une autre femme qui lui ressemblait étonnamment mais qui avait quelques années de moins. Elles étaient toutes deux élégamment vêtues d’un tailleur pantalon beige pour la plus âgée et gris pour l’autre.

La maîtresse s’approcha.

« Bonjour, y a-t-il un problème ?

– Bonjour, ma chère, répondit la plus âgée. »

Elle semblait agacée par cette immiscion dans sa conversation. Elle dévisagea la jeune femme qui s’avança vers elle.

« Ah, c’est vous la maîtresse de cette classe ?

– Exactement, répondit Annette. Puis-je vous aider ?

– Après tout, pourquoi pas ! C’est à vous de régler cette question. Ma sœur que voilà, refuse d’aller à l’école. J’espère que vous allez réussir à l’en convaincre.

– Je n’y irai pas, intervint la plus jeune ! Ce n’est pas à cinquante-deux ans passés, que je vais retourner à l’école. »

La maîtresse la fixa, les sourcils froncés. Il était clair, pour qui la connaissait un peu, qu’elle ne goûtait guère l’attitude de sa future élève.

« Comment s’appelle cette demoiselle, dit-elle en s’adressant à la plus âgée ?

– Noémie de la Roche Claire, C’est notre famille qui habite le château à la sortie du village. Depuis des temps immémoriaux, nous possédons…

– Noémie, ça suffira, l’interrompit la maîtresse ! »

– Cela eut pour effet de faire naître un air outré sur le visage de celle qui venait d’être coupée dans son élan et presque aussitôt un sourire ironique sur celui de sa sœur.

– Dites-moi, reprit la maîtresse, comment se fait-il que cette demoiselle se présente dans mon école en pantalon ?

– Oh, je lui en ai bien parlé, mais elle n’a rien voulu entendre. Je n’allais tout de même pas l’y obliger ! Je ne vois pas comment j’aurais pu faire !

– Ah non ? »



Quoi ? Il y en a encore qui n'ont pas lu les chapitres précédents !

Ah, là, là, là, là, là, là ! Bon,  voici début : le chapitre 1
Et le précédent : le chapitre 29


Oui, mais est-ce qu'il y a une suite ?

Eh ben... tu verras bien la semaine prochaine !

Allez, un commentaire !

Alors ? Qu'en dites-vous ? Abondance de commentaire ne nuit point.

3 commentaires:

  1. Bravo beau récit ,école à l'ancienne, tenue écolière écolier même pour les élèves de tout âge fessée comme autrefois vivement la suite

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  2. Bonjour JLG ,
    les chatelaines vont surement être fessées , les villageois vont appréciés
    Au plaisir de vous lire

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    1. Bonjour,
      Vous le saurez en lisant le prochain épisode... c'est la loi d feuilleton.
      A plaisir de vous lire,
      JLG.

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