jeudi 10 décembre 2020

Le journal d'Olga - chapitre 35 - acte 3

 Iourievna avait passé la fin de l’après-midi avec Susan. Chez Susan.

« Et elle, elle a trouvé que c’était amplement mérité ce qui leur était arrivé aux six filles d’Angleterre. Et aussi qu’on projette le film de leur punition devant toute l’école. Ce qu’elle regrette, par contre, c’est qu’on n’ait pas assez mis assez l’accent sur l’aspect religieux des choses. « Chez nous, dans une circonstance comme celle-là, on leur aurait fait lire des versets de la Bible à genoux et elles auraient dû publiquement regretter d’avoir mis leur salut éternel en péril. » Il y avait aussi sa mère, Heather S. avec nous, et ce qu’elle pense, elle, c’est que si les filles se sont aussi mal comportées il en va sans doute aussi très certainement de la responsabilité des parents. Qui ne montrent pas suffisamment l’exemple et qui ne sont pas punis quand ils l’ont, eux, mérité. Elle a demandé à faire partie du conseil des mères du coup et c’est un sujet sur lequel elle est bien décidée à attirer l’attention.

‒ Elle va te leur mettre un de ces bazars !

‒ Oui, mais en même temps elle a pas forcément complètement tort. Quand tu regardes autour de nous, t’en as plein, des parents, qui font des choses dix fois pires que leurs enfants et il leur arrive rien du tout. Eux, ils ont le droit. C’est pas juste, reconnais !

‒ Oui, oh ben alors là, pour leur faire admettre ça, aux mères !

‒ Pas à toutes. Mais à certaines, si, je crois ! Parce qu’elle sait convaincre, Heather S. Quand tu l’écoutes, tu finis toujours par te dire qu’elle a raison, que tu ne peux pas ne pas être de son avis. »

 

Elle voulait nous parler, Alexia. À Iourievna et à moi.

« Mais qu’à vous, hein ! Ça reste entre nous.

‒ Mais bien sûr ! Évidemment. Ça coule de source. Qu’est-ce qu’il se passe ?

Il se passait que…

‒ J’ai fait une connerie. Parce que je sors avec Thomas…

Oui, ben ça, on savait.

‒ Et il a voulu qu’on se filme en pleine action. Sauf que sa mère, elle a mis le nez dans son portable. Et qu’elle est tombée dessus.

‒ Aïe !

‒ Et qu’aussi sec elle a appelé la mienne. Qu’a exigé que je lui fasse voir le mien, de portable.

‒ Et ça y était aussi ?

‒ Ben oui, ça y était, oui.

‒ Mais pourquoi t’as gardé ça ?

Elle s’est troublée.

‒ Ben, parce que… Pour penser à lui, à nous, quand il est pas là. Quand je suis toute seule.

‒ C’est pas très prudent, ce genre de truc.

‒ Je sais bien, oui, mais ce qui est fait est fait. Et maintenant, elles sont furieuses contre nous « Non, mais vous vous rendez compte ? N’importe qui aurait pu tomber là-dessus. N’importe qui. Vous êtes totalement irresponsables. » Et elles veulent réunir le conseil des mères. Ça va être notre fête. Qu’est-ce qu’on peut faire ? Mais qu’est-ce qu’on peut faire ?

À notre avis, pas grand-chose. Parce qu’il y avait malheureusement pas de solution miracle.

‒ C’est pas pour te saper le moral, mais bon, les mères ces derniers temps, elles sont plutôt du genre intransigeant… »

 

Ça a été le jeudi soir suivant, la réunion du conseil. Et la première chose quand maman est rentrée…

‒ Vos portables ! Faites-moi voir vos portables…

Elle les a longuement auscultés, l’un après l’autre. Nous les a rendus sans un mot. Mais, à son air, c’était clair qu’elle n’était pas dupe et qu’elle se doutait bien qu’on en avait effacé ou transféré ailleurs tout ce qu’on ne voulait pas qu’elle y trouve.

‒ En attendant, vos deux petits camarades, là, ils vont passer un sale quart d’heure. Paddle sur les fesses nues pour Alexia et fouet sur tout le corps pour Thomas. Et ce, en présence de leurs mères respectives.

On a voulu savoir.

‒ Combien de coups ?

‒ Ça, ce sera laissé à l’appréciation de sœur Marie-Zénaïde.

‒ Oh, ben alors là, avec elle, ils vont déguster !

‒ Ils n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes.

‒ Et ce sera quand ?

‒ Vendredi. Demain. »

 

Il y avait une mère qu’avait vendu la mèche sûrement. Parce que, dans la cour, à Sainte-Croix, il ne se parlait plus que de ça. Que d’Alexia et de Thomas. Et, évidemment, ce qui les préoccupait, les garçons, c’était de savoir si, par hasard, il y en avait pas une copie planquée quelque part, de cette vidéo de leurs ébats.

‒ Histoire d’y jeter un œil…

‒ Parce qu’elle est pas mal fichue du tout, Alexia.

‒ Oui. Et quand elle se lâche au lit, elle, ça doit être quelque chose.

Les filles levaient les yeux au ciel.

‒ Non, mais vous pensez vraiment qu’à ça, hein !

Elles, elles trouvaient que ce qu’avait fait Alexia, c’était vraiment du grand n’importe quoi.

‒ Tu te laisses pas filmer en train de baiser, attends ! Parce que le mec, si ça capote avec, tu peux être tranquille que la vidéo, il va la montrer à tous ses copains.

‒ Surtout si c’est toi qui l’as largué.

Il y avait deux ou trois filles que ça n’étonnait pas du tout qu’Alexia se soit prêtée au jeu.

‒ Parce qu’on peut dire ce qu’on veut, mais elle est pas mal exhib, elle, quand même… »

Ce qui, à bien y réfléchir, n’était pas complètement faux.

 

Iourievna ne tenait pas en place. Elle se levait, se rasseyait, ouvrait un livre, le refermait, se relevait, marchait de long en large dans la chambre, revenait se rasseoir.

J’ai soupiré.

‒ Pour arriver à se concentrer avec toi…

‒ On est toutes seules à la maison. Et ils ont dit qu’ils rentraient pas de tout le dimanche, les parents.

‒ Oui. Et alors ?

‒ Alors vendredi soir ils ont été punis, Thomas et Alexia. Et elle a le film, la mère. Elle le lui a apporté hier, la présidente du conseil.

‒ Ça craint. Si elle se rend compte…

‒ Comment tu veux ? C’est pas possible. Si on remet bien tout en place.

J’ai un peu résisté. Pour la forme. Et puis je me suis laissée fléchir. J’en avais envie au moins autant qu’elle.

‒ Bon, mais alors on en parle pas. À personne. Jamais.

‒ Évidemment. Ça coule de source.

Un petit saut dans la chambre des parents. Deuxième tiroir du secrétaire en face du lit. La boîte rouge sous les factures. La clef USB.

Et on s’est retrouvées toutes les deux, côte à côte, sur le canapé du salon.

‒ Allez, je lance…

Quand ça a commencé Alexia et Thomas étaient en train d’expliquer à sœur Marie-Zénaïde qu’ils regrettaient amèrement ce qu’ils avaient fait et qu’ils souhaitaient se confesser à elle avant de recevoir leur punition.

Elle leur a lancé un regard soupçonneux.

‒ Ce serait pas une manœuvre dilatoire pour retarder les échéances, ça ?

Ils ont juré leurs grands dieux que non. Non. Pas du tout.

‒ Je vais réfléchir. En attendant, vous vous déshabillez.

Et elle les a regardés faire. Nous aussi. Thomas, ça a été très vite. Sans la moindre gêne. Et sans regarder personne. Ni la sœur. Ni sa mère. Ni celle de sa petite amie.

‒ Pas mal ! Pas mal, hein ! Il est vraiment bien roulé. Musclé et tout et tout. Va falloir que je me penche sur le dossier, moi !

Elle a fait pause, est revenue en arrière. Le ralenti. Une fois. Deux fois.

‒ On peut bien dire ce qu’on veut, mais les fesses, chez un type, c’est encore ce qu’il y a de plus intéressant.

Tout occupées qu’on était à regarder Thomas, on n’avait pas vraiment fait attention à Alexia qui s’était déshabillée, elle aussi, et qui était toute nue maintenant.

‒ Tu veux toujours te confesser ?

Elle voulait, oui.

Et la sœur l’a emmenée dans une pièce à côté. Cinq minutes elles y sont restées. Après quoi ça a été au tour de Thomas. Et là, beaucoup plus longtemps ça a duré. Presque vingt minutes.

J’ai supposé qu’il avait plein de péchés à avouer.

‒ Tu parles ! Elle en profite pour se rincer copieusement l’œil, sœur Marie-Zénaïde, oui, tu veux dire !

Quand ils sont revenus, elle a fait signe à Alexia.

‒ Allez, c’est par toi qu’on commence.

Elle lui a ordonné de se pencher en avant sur une table, d’y prendre appui des deux mains et elle lui a fait écarter les jambes bien au large.

‒ Puisque t’aimes ça te montrer, on va te donner satisfaction.

Et elle lui a lancé un grand coup de paddle sur une fesse. Et puis, tout aussitôt, sur l’autre. Et elle a continué. À plein régime. Gauche. Droite. Gauche. Droite. Son derrière est très vite devenu tout rouge. Cramoisi. Elle a crié et voulu se protéger de ses mains tant la douleur était intense. Ce qui n’a pas arrêté la sœur. Bien au contraire. Mains ou pas. Elle les a vite retirées, Alexia et elle s’est retournée, en sautillant sur place, pour échapper aux coups. Et ce sont ses cuisses qui y ont attrapé cette fois. Et elle n’a pas eu d’autre solution que de se dépêcher de se remettre dans l’autre sens et elle a supplié la sœur d’arrêter.

‒ Je le ferai plus. Plus jamais. Promis. Mais arrêtez ! S’il vous plaît, arrêtez !

La sœur a haussé les épaules.

‒ Évidemment ! On dit ça. On dit toujours ça. Seulement dès le lendemain…

Et elle a joué du paddle de plus belle. Malgré les hurlements déchirants d’Alexia.

C’est la mère de Thomas qui l’a fait remarquer.

‒ On dirait bien qu’elle aime ça pourtant, votre fille ! Elle est toute trempée.

Quand ça a été fini, elle est tombée à genoux. En larmes. Et les deux mères sont venues l’aider à se relever.

Iourievna m’a poussée du coude.

‒ Thomas ! Regarde la tête de Thomas.

Et effectivement ! Il était tout pâle, la mine défaite.

‒ À ton tour, jeune homme !

Sœur Marie-Zénaïde l’a solidement attaché pour qu’il ne puisse pas se dérober à sa punition. E a fait claquer en l’air le grand martinet à lanières de cuir, a longuement contemplé, avec gourmandise, le fessier sur lequel elle allait voluptueusement l’abattre. Ça a duré, mais duré !

‒ C’est la première fois qu’elle fouette un type. Elle a eu que des filles jusqu’à présent. Alors tu penses bien…

Elle a finalement pris du recul, son élan et elle a cinglé. Thomas n’a pas bronché.

‒ Forcément, devant sa copine, il veut jouer les héros…

Ça a été un véritable combat entre eux. Elle, elle voulait absolument le faire plier, le forcer à hurler et à demander grâce. Quant à lui, il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas craquer. Il transpirait, il tremblait, il haletait, mais il tenait bon.

‒ Qu’est-ce qu’il prend cher ! »

Il prenait cher, oui ! Et il bandait. Il s’est mis à bander. Une monumentale érection qui a déstabilisé quelques instants sœur Marie-Zénaïde. Elle en est restée bouche bée, le martinet en l’air, avant de l’abattre à nouveau. De toutes ses forces. Sur son dos, cette fois. Et Thomas a lâché prise. À bout de forces il a cédé. Il a crié, puis hurlé. À pleins poumons. Sur le visage de la sœur s’est dessiné un petit sourire de triomphe. Et elle a parfait son œuvre de quelques zébrures là où elles manquaient encore. Tout en haut du dos et juste au-dessus du pli à l’arrière du genou.

Quand elle a arrêté, elle était rouge, mais rouge ! Presque aussi rouge que le derrière sur lequel elle venait de s’acharner.

 

Le lundi matin, à Sainte-Croix, ils sont arrivés ensemble, Thomas et Alexia. Tous les deux. En se tenant par la main, l’air amoureux comme tout. Ils ont tout de suite été très entourés, évidemment, et assaillis de questions. Alors ? Ça s’était passé comment ? Ils ont fanfaronné. Oh, ça avait pas été si terrible finalement. Ça les brûlait bien un peu, oui, forcément. Mais c’était très supportable. Ce qu’il y avait de sûr en tout cas, c’est qu’ils n’avaient pas crié. Juste un peu gémi. Et encore… Elle en avait été pour ses frais, sœur Marie-Zénaïde. Mais nous, Iourievna et moi, nous qui avions vu comment ça s’était passé, qui savions qu’ils n’avaient vraiment pas de quoi être fiers, on se poussait du coude et on riait sous cape.

Il y en avait deux ou trois qui étaient quand même un peu sceptiques.

‒ Pourtant à ce qu’il paraît que sœur Marie-Zénaïde quand elle cogne… elle cogne.

Thomas a pris un petit air supérieur.

‒ Oui, oh, la sœur… On se l’est mise dans la poche, la sœur. Non, parce que vous savez ce qu’on lui a demandé ? Qu’elle nous confesse avant de nous punir. L’un après l’autre, on y est allés. Alexia, ça a été vite plié, mais moi, par contre… Ben oui, forcément, j’étais à poil. Et les sœurs, elles ont pas bien souvent l’occasion d’en voir, des types à poil. Surtout des jeunes. Non, mais comment elle a fait sa curieuse ! Elle prenait l’air que non, de celle qu’en avait rien à foutre, mais tu parles ! Elle me laissait traîner tant et plus les yeux dessus, oui ! D’autant que moi, pas fou, je lui en donnais à voir le plus possible. Tout ce que je pouvais. J’aimais bien ça, sentir que je l’excitais. Sans compter qu’en plus je me disais que sûrement ça allait la rendre indulgente. Qu’elle taperait moins fort. Non, qu’est-ce que je me suis marré ! Parce que vous auriez entendu cette confession que je lui ai faite… Vu qu’elle était trop occupée à regarder pour écouter, je lui ai raconté absolument n’importe quoi. Que j’avais cambriolé une banque. Sauté la directrice. Assassiné un cardinal.

Iourievna a murmuré.

‒ Il en fait trop.

Mais il était lancé.

‒ Je lui en poussais de plus en plus grosses. Et elle mouftait pas. Parce qu’elle avait la tête et les yeux ailleurs. Elle se contentait d’approuver à grands coups de menton. « Oui, mon fils ! Mais encore ? » Et j’en rajoutais. J’en rajoutais tant que je pouvais. Ce qu’il y a de sûr en tout cas, c’est qu’après, dans sa cellule, ils ont pas dû chômer, ses doigts.

Laura a suggéré.

‒ Ses doigts ou… du matériel approprié.

Lucie n’était pas d’accord. Elle, elle croyait plutôt qu’elle avait dû se sentir toute coupable après,  d’avoir éprouvé du plaisir à le voir tout nu et à le fouetter.

‒ Peut-être même qu’elle s’est punie pour ça. Qu’elle s’est flagellée.

‒ Ou qu’elle a demandé à une autre sœur de le lui faire.

Laura est devenue rêveuse.

‒ Il y a des moments, ça me tenterait quand même bien de me faire bonne sœur, moi !

On s’est toutes récriées. Oui, ben pas nous, alors là !



Et Iourievna ? On la connait

Je veux ! Elena nous l'a longuement présentée mais si vous êtes passés à côté,  voici le premier épisode de la série : le chapitre 1

Il y a un début à cette série

Le chapitre 1
et l'épisode précédent : chapitre 35 acte 2
Mais si vous voulez lire ce récit d'un autre point de vue : les rebelles chapitre 35

Et la suite ?

François nous la prépare pour la semaine prochaine

N'hésitez pas pour les commentaires

Tout le monde les attend : que pensez-vous de cette série croisant l'imaginaire d'Elena et celui de François ?

2 commentaires:

  1. Bonjour François,
    Superbe interprétation des rebelles, encore une fois. Il s'agit là, d'une sextape, habitude courante chez les jeunes alors pourquoi pas à Ste CROIX ? Mal leur en a pris à ces 2 petits obsédés. C'et la soeur Marie-Zénaide qui a oeuvré pour remettre les deux jeunes dans le rang. Ils ont pris cher, surtout Thomas, un jeune homme dans les mains d'une soeur, elle s'en est donné à coeur joie, bien évidemment. Et je pense même qu'après, elle a dû en rêver de ces quelques moments où l'anatomie masculine lui est apparue, peut-être comme une révélation. Qui sait ?
    Amitiés.
    Elena.

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    Réponses
    1. Bonjour Elena. Et bonjour à tous.
      C'est le genre de pratique qui est effectivement devenue relativement courante aujourd'hui et dont bien des jeunes filles sont amenées à se mordre ultérieurement les doigts. Là, les conséquences n'ont pas été trop dramatiques excepté pour les fessiers de ces deux jeunes gens sur lesquels sœur Marie-Zénaïde s'est acharnée avec d'autant plus de conviction que, même si elle dispose d'autres solutions, elle est privée du plaisir de perdre pied dans les bras d'un homme.
      Amicalement.
      François

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