Joël se faisait le plus discret
possible sur son canapé. Il contemplait Jérôme debout au coin, tournant le dos
aux trois autres personnes présentes dans la pièce. Ses fesses nues étaient
encore d’un rouge qui avait pali depuis que sa fessée était achevée.
La transformation de Jérôme un
petit garçon soumis à sa mère l’avait inquiété et fasciné. Etait-il possible,
qu’à son tour il soit entraîné dans une relation de dépendance affective ?
Il ne voyait pas avec qui, mais avec cette diablesse de Madame André, il se
doutait que tout était possible.
Il était perplexe face à
l’attitude qu’avait adoptée Jérôme. Il se demandait s’il se serait insurgé dans
une situation analogue. Pour être honnête avec lui-même, il n’en était pas
certain. Son acceptation de la punition donnée le matin-même par Madame André
le faisait en douter. L’autorité qu’elle détenait et les moyens de pression
dont elle disposait étaient très dissuasifs. L’assurance de la responsable du
magasin quand elle avait décidé de le punir, ne laissait pas de place à la
contestation de sa légitimité à lui donner une fessée. Le changement de lieu
n’y avait rien changé. Joël s’attendait à subir le même traitement dès qu’ils
seraient arrivés dans son appartement.
La relation de Jérôme avec sa
mère était plus étonnante. Non pas pendant la fessée elle-même, ni lors de sa
préparation, Joël avait l’impression que Jérôme n’avait pas eu le choix. Non,
c’était plutôt ce qui s’était passé une fois la fessée achevée qui l’avait
interrogé. Jérôme n’avait pas semblé montrer de rancœur envers sa mère. Au
contraire. Il avait semblé bien plus proche d’elle après la fessée qu’avant. Il
avait cherché, visiblement, à prolonger le contact physique avec elle, à
chercher à se faire consoler. C’était une attitude de petit garçon.
Joël s’était surpris à envier
être à sa place et cela l’avait troublé.
Cela faisait plus de dix minutes
que Madame André et la Maman de Jérôme papotaient de choses et d’autres. Leur
conversation tournait autour de la technique à utiliser pour donner les fessées
les plus efficaces.
« Je vous remercie de votre
accueil, remercia Madame André, mais je dois emmener ce jeune homme chez lui
pour le punir.
– Croyez-vous que je doive laisser
Jérôme au coin encore longtemps ?
– Il me semble avoir fort bien
compris comment, dorénavant, il fallait se comporter. N’oubliez pas de lui
faire savoir que si vous le punissez, c’est parce que vous l’aimez et que vous
êtes attentive à ce qu’il fait … quitte à le corriger quand il en a besoin.
– Vous avez raison. Jérôme, viens
me voir ! »
C’est un petit garçon honteux qui
se rapprocha lentement de sa mère. Elle entoura ses hanches de ses deux bras et
l’attira vers elle. Jérôme la laissa faire. En le rapprochant encore, elle
l’amena à s’asseoir sur ses genoux face à elle. Jérôme se pelotonna contre sa
poitrine et posa son visage dans le cou de sa mère.
« Je te demande pardon,
Maman.
– Explique-moi ce que je dois te
pardonner.
– D’avoir été aussi … vilain
depuis tant d’années.
– Seras-tu encore
désobéissant ?
– Non Maman, Plus jamais !
– Comme si c’était
possible ! Il y aura d’autres fessées. Elles seront nécessaires.
– Oh non !
– Bien sûr que si ! A
commencer par ce soir. Tu n’as pas oublié que tu dois être puni pour ce que tu
as fait à ton travail.
– Non Maman. »
Il laissa passer quelques
secondes.
« Maman, s’il te plait. Pas
la fessée.
– Tu vas avoir la fessée. A
partir de maintenant, toute fessée due te sera donnée. Il n’y aura jamais moyen
d’y échapper. C’est compris ?
– Oui Maman. »
Jérôme se nicha plus étroitement
dans les bras de sa mère. Puis il ne bougea plus. La main de sa mère caressait
ses fesses nues et remontait dans son dos.
« Vous avez compris comment
il fallait s’y prendre. Un grand garçon a besoin d’être câliné après avoir été
puni, commenta Madame André. Il le demandera couramment après une fessée.
Accordez-le-lui souvent. Prenez-le sur vos genoux avant de le reculotter. Cela
lui rappellera que vous avez à la fois le pouvoir de le punir, mais également
de le dorloter. Vous lui inculquerez que vous êtes fermement décidée à jouer
les deux rôles.
– Je vois tout à fait ce que vous
voulez dire. Comment ai-je pu passer à côté de cela pendant tant
d’années ? Nous allons rattraper le temps perdu. Je vous remercie de votre
intervention. Elle va nous permettre de repartir sur d’autres bases bien plus
satisfaisantes pour tout le monde, y compris pour mon petit garçon, même si
cela passe par de sérieuses fessées. Mais il y aura aussi des câlins !
N’est-ce pas mon chaton ? »
Jérôme se contenta de hocher la
tête, sans bouger de sa position.
« Nous allons vous laisser,
dit Madame André. J’ai encore du travail à faire ce soir avec Joël. »
Joël sursauta.
« Mets ton manteau, nous y
allons ! »
La Maman de Jérôme esquissa un
geste pour se lever.
« Ne bouger pas. Ce que vous
faites est bien plus important que de nous raccompagner. Nous trouverons la
sortie ! »
Le ventre de Joël se noua. Il
aurait volontiers échangé sa place avec celle de Jérôme, mais il fallait, pour
cela, recevoir tout d’abord une fessée. Cette condition n’était pas encore
remplie, mais il y allait tout droit.
Joël priait intérieurement pour
ne croiser personne de sa connaissance alors qu’il entrait dans l’immeuble dans
lequel il habitait. Madame André le tenait par le haut du bras, le poussant
devant elle. Il aurait eu bien du mal à expliquer à ses voisins ce qui
justifiait un contrôle aussi ferme sur ses déplacements. Cette situation était
improbable, étant donné qu’il échangeait peu de mots avec ses voisins.
Il craignait surtout que, devant
cet équipage insolite – un homme d’une quarantaine d’années cornaqué
étroitement par une dame à peine plus âgée que lui – l’un de ses voisins questionnât
Madame André et en ait une réponse explicite comprenant le mot
« fessée. » Ce n’était pas qu’il connût intimement les personnes qui
demeuraient dans le même immeuble que lui, mais il voyait mal comment il
pourrait ensuite les croiser sans en éprouver un malaise évident.
Il fut presque rassuré une fois
dans l’ascenseur. Habitant au quatrième, il n’y avait au-dessus que l’étage
avec les chambres de bonnes, louées maintenant à des étudiants. La probabilité
de croiser quelqu’un sur le palier devait de moins en moins forte.
« Donne-moi tes
clés ! »
C’est Madame André qui ouvrit la
porte. Elle le poussa à l’intérieur de l’appartement. Elle eut vite fait de
juger le soin que Joël apportait à son intérieur. Des vêtements traînaient u
peu partout. Certains d’entre eux n’auraient pu retrouver un état acceptable
qu’après un urgent passage dans le lave-linge. Des objets divers étaient posés çà
et là, visiblement au hasard. La table du séjour dans lequel ils étaient entrés
était couverte de journaux et papiers divers. Il régnait une odeur qui est
celle des intérieurs dans lequel faire le ménage n’est pas une habitude. Les
quelques tâches sur le sol, dans l’entrée, confirmaient cette impression.
« Ce n’est pas un
appartement dans lequel tu vis, mon garçon, c’est une porcherie. Dans quel état
il est ! Je vois que de ce côté-là également, tu te comportes comme un
petit garçon incapable d’assumer son rôle d’adulte. »
Elle poussa Joël un peu plus loin
à l’intérieur de l’appartement. Elle secoua la tête d’un air navré.
« Il va y avoir un travail
considérable pour remettre tout cela en ordre. Je vais devoir m’en
occuper ! »
Joël ne savait plus quelles éteint
exactement les raisons de la honte qu’il ressentait. Il y avait la fessée à
venir, bien sûr, mais d’avoir montré à sa cheffe combien il était négligent je mortifiais
encore plus.
« Commençons par la raison
principale de ma présence ici. Va enlever ton marteau, puis tu mettras des
chaussons. Seras-tu capable d’en trouver une paire dans ce capharnaüm ? »
Joël failli répondre insolemment,
mais il se ravisa.
« Oui Madame. »
Quand il revint, Madame André
avait dégagé un espace sur le canapé en entassant, sur une chaise, les
différents objets et vêtements qui s’y trouvaient. Elle s’y était assise. Elle
lui désigna le sol à ses pieds.
« Je vais commencer par te
punir pour la fessée reçue au travail. Nous verrons ensuite comment remettre de
l’ordre ici. »
Madame André lui baissa rapidement
le pantalon. Depuis que cette fessée lui avait été annoncée, en début de
soirée, il avait tourné le problème dans tous les sens. Il ne voyait pas
comment éviter cette punition. Maintenant qu’il avait montré ses négligences
domestiques, il n’avait plus envie de jouer à l’adulte responsable. Madame
André avait raison. Il était loin d’en remplir les obligations.
La culotte suivit prestement le
même chemin. Madame André le prit par le bras pour le positionner à plat-ventre
en travers de ses genoux. Son regard fut attiré par le fond de la culotte de
Joël.
« Dis-moi, Joël, as-tu été
aux toilettes dans la journée ?
– Oui Madame.
– C’est donc pour cela qu’il y a
des traces sur le fond de ta culotte ? Je ne les avais pas remarquées ce
matin et cela m’aurait étonné qu’elles y aient été au moment où je t’ai fessé. Je
es aurais vues. Ne sais-tu donc pas t’essuyer correctement ? »
Elle accompagna la fin de sa
phrase par une claque sonore sur les fesses de Joël.
« Montre-moi dans quel état
sont tes fesses ! »
Madame André se penche sur le
postérieur de Joël. Elle posa ses mains pour écarter les fesses et avoir accès
au creux de la raie des fesses. Ce fut une réaction réflexe. Joël ne l’avait
pas voulu, mais il serra les fesses, empêchant Madame André d’y avoir accès. La
réaction ne tarda pas. Il reçut une claque magistrale sur chaque fesse.
« Essaye encore une fois de
m’empêcher de contrôler la propreté de tes fesses que je te montre ce qu’est
une monumentale fessée. »
Madame André recommença son
geste. Joël maîtrisa ses réflexes. L’inspection de la raie des fesses ne fut
pas bien longue. La conclusion de Madame André tomba.
« Je m’en doutais. Pas plus
propre du côté des fesses. Nous verrons cela après ta première fessée du soir ! »
Bien qu’il s’y attendît, la
première claque le prit par surprise. On plutôt l’intensité qu’y mit Madame
André le fit réagir bien plus fortement qu’il s’y était préparé. Le temps qu’il
laisse échapper un cri et qu’il songe à se préparer pour la deuxième, la main
de Madame André avait déjà produit son effet une nouvelle fois. Tout aussi
fortement. Il lui fallut un peu plus de temps pour s’en remettre, ce qui fut
insuffisant pour se préparer pour la troisième claque. Il poussa de nouveau un
cri, mais ce fut en même temps qu’il subit encore une fois la rigueur de la
main de Madame André.
La fessée allait bien plus vite
que ses réactions ne pouvaient le suivre. Il eut alors l’impression qu’une
grêla incessante de claque tombait sur ses fesses et qu’il n’avait pas le temps
d’absorber l’une, que la suivante était déjà là. Quand la cuisson d’ensemble de
ses fesses devint sa préoccupation première, le rythme de la fessée lui
importât moins. Il sentait tout son postérieur s’embraser, de plus en plus
douloureusement, sur une surface de plus en plus étendue.
Il se rendit compte qu’il battait
des pieds depuis un bon moment, sans en avoir conscience. A partir de ce
moment-là, il perdit tout contrôle sur ce qu’il faisait. Cela commença par un
premier sanglot. Il n’eut pas vraiment le temps de s’interroger sur ce qu’il
donnait à voir s’il se mettait à pleurer. Le deuxième sanglot donna le signal
de pleurs incessants. Après, il ne se souvenait plus de ce qui s’était passé.
Il eut l’impression, en émergeant
d’un brouillard, que la cuisson de ses fesses ne cessait d’augmenter. Pourtant
il ne sentait plus la main de Madame André entretenant la fournaise sur son
postérieur. La fessée avait cessé. Il se sentait pourtant incapable de se
remettre sur ses pieds. Madame André le laissait sur ses genoux et il lui en
était reconnaissant.
Il serait volontiers resté là
jusqu’à ce que la douleur sur ses fesses se fût apaisée. Madame André en décida
autrement.
« Lève-toi, mon
garçon ! »
Madame André dut l’aider pour
effectuer un geste aussi simple. Il se tenait debout devant elle et il n’avait
plus une once de pudeur à lui exposer, malgré ses quarante ans, ses fesses et
ses organes génitaux nus. La fessée avait donné légitimité à Madame André de
s’immiscer dans cet espace d’intimité sans qu’il y trouvât une situation
anormale.
« Va te mettre au coin
pendant que je réfléchis à qui je peux trouver pour s’occuper de toi. »
Le geste de Madame André indiquait
l’un des angles de la pièce. Il avait vu suffisamment de ses collègues s’y
placer pour savoir ce qu’on attendait de lui.
« Je ne veux plus entendre
parler de toi ! On se tait, on ne bouge plus ! »
Madame André visita
l’appartement. Il s’agissait d’un espace beaucoup plus grand que ce à quoi elle
s’attendait. Au bout du couloir qui s’ouvrait sur le vaste séjour, il y avait trois
chambres et une grande salle de bain. Seule l’une des chambres était occupée.
C’était celle dans laquelle Joël dormait. Les deux autres étaient meublées,
mais visiblement elles ne servaient pas.
Toutes les pièces étaient dans le
même état. Rien n’y était rangé avec soin et le ménage n’y avait pas été fait
depuis longtemps. Les pièces occupées quotidiennement par Joël, que ce soit sa
chambre, le séjour, la cuisine ou la salle de bain étaient dans un état à la
limite de l’acceptable. Les toilettes avaient besoin d’un récurage d’urgence.
« Je ne peux pas laisser les
choses aller à vau l’eau comme cela. Joël n’est pas capable de vivre seul et
d’entretenir un aussi vaste logement. »
C’est en passant dans la salle de
bain qu’un paquet de pansement oublié sur le lavabo qui lui permit de faire une
association d’idée.
« Ça vaut le coup d’essayer,
pensa-t-elle ! »
Elle connaissait par cœur le
numéro qu’elle composa sur son téléphone.
« Bonjour Maggie, comment
vas-tu ? »
Les préliminaires achevés, Madame
André en vint à ce qui l’amenait à faire appel à son amie.
« Dis-moi, tu te rappelles la
jeune fille, l’élève infirmière, que tu m’as présentée chez toi ?
– Oui, bien sûr ! C’est la
fille d’une amie d’enfance.
– Sais-tu si elle a trouvé la
colocation qu’elle cherchait ?
– Non, pas encore. Elle ne peut
pourtant pas rester là où elle est.
– As-tu son téléphone ? J’ai
peut-être quelque chose d’intéressant pour elle.
– Oui, bien sûr ! Laisse-moi
quelques instants et je te le donne. »
Dès qu’elle eut le renseignement
recherché, Madame André appela un nouveau numéro.
« Caroline Lévrier ? »
Madame André lui remit en mémoire
les circonstances dans lesquelles elles s’étaient rencontrées.
« Cherchez-vous toujours une
colocation ?
– Oui, effectivement. Je ne peux
pas continuer à demeurer à l’hôtel.
– Je crois que j’ai ce qu’il vous
faut, mais je voulais vérifier deux choses au préalable. Ce n’est pas
exactement une colocation. Il s’agit plutôt d’une chambre chez l’habitant. Vous
m’aviez dit que cela pourrait vous convenir et que, dans ce cas, vous étiez
prête à effectuer quelques tâches domestiques en échange du gite.
– Oui, c’est bien cela. Je n’ai
pas changé d’avis : tenir compagnie, un peu de ménage, faire des courses.
– Encore une chose. Nous avions
échangé sur l’éducation des enfants et vous sembliez plutôt favorable à une
certaine rigueur.
– Je crois que tous les enfants,
quel que soit leur âge, ont besoin d’être tenus en mains. Il faut allier
sévérité et proximité.
– Verriez-vous un inconvénient à
donner une fessée quand cela s’impose ?
– Pas le moins du monde, à
condition que leurs parents soient d’accord. J’ai un neveu et une nièce qui en
ont fait l’expérience l’été dernier. Je les gardais et ils ont cru pourvoir
abuser de ma bonté. Je les ai remis prestement dans le droit chemin. Y aura-t-il
du babysitting à effectuer ? C’est une situation de jeune fille au pair
que vous me proposez ?
– C’est à la fois cela, mais pas
exactement non plus.
– Je ne comprends pas. De quoi
s’agit-il ?
– Etes-vous disponible ce
soir ? Le mieux est que vous jugiez sur place de la situation. »
Madame André, songeuse, regarda
autour d’elle. Joël se tenait au coin, parfaitement sage.
« Je peux l’y laisser
jusqu’à l’arrivée de Caroline, pensa Madame André. Elle se fera ainsi une bonne
idée de la situation dès son premier regard. »
Il y avait un travail
considérable à faire pour rendre l’appartement agréable.
« Pourvu que Caroline
accepte. Je ne peux pas laisser Joël se gérer seul. Il n’en est pas
capable. »
En soupirant, elle prit une revue
qui traînait et elle s’y plongea. Dix, quinze minutes tout au plus et Caroline
serait là. Elle saurait à ce moment-là si son problème était résolu.
Un tressaillement parcourut tout
le corps de Joël quand la sonnette de la porte d’entrée retentit.
« Toi, tu ne bouges pas de
là, lui intima Madame André. »
Joël l’entendit accueillir un
visiteur à la porte. Il ne percevait qu’un brouhaha qui ne lui permettait pas
de comprendre le contenu des échanges. C’était la voix d’une jeune fille. Sans
doute celle à laquelle Madame André avait téléphoné.
Un sentiment d’horreur monta en
lui. Madame André oserait-elle faire entrer la jeune fille dans la pièce où il
se tenait ? La réponse lui semblait évidente : oui, sans aucune
hésitation. Les deux voix se rapprochaient. Elles étaient maintenant sur le
point d’entrer dans le séjour.
Un sentiment de panique le
saisit. Il se baissa et remonta sa culotte. Il avait couvert fesses avec son pantalon également, sans
avoir eu le temps de le boutonner quand la voix de Madame André le cloua sur
place.
« Qu’est-ce que c’est que ça ?
Mais où te crois-tu ? »
Il eut le temps d’apercevoir une
jeune fille d’une vingtaine d’années qui entrait dans la pièce en suivant Madame André. Elle avait des cheveux châtains qu’elle portait très courts. Puis
la tornade qu’était devenue sa cheffe de magasin, l’emporta.
Il se retrouva courbé sous son
bras. Quand elle remit le pantalon à la place qu’il occupait depuis plusieurs
minutes, il ne réagit pas. Bien qu’il sache que c’était une erreur qu’il allait
regretter, c’est quand elle se saisit de sa culotte, qu’il ne put retenir sa
main qui saisit sa culotte pour interrompre son déculottage.
« Non, non, pas la
culotte ! »
La réaction de Madame André fut
immédiate. Sa main claqua le haut des cuisses de Joël.
« Enlève ta main de
là ! Depuis quand oses-tu m’empêcher de te déculotter ? »
Il fallut encore une bonne
dizaine de claques pour qu’il renonçât. Il enleva sa main. Il sentit aussitôt
sa culotte glisser le long de ses cuisses.
« Ne crois pas que tu vas
t’en tirer avec une aussi petite fessée supplémentaire. Ce que tu viens de
faire est une désobéissance très grave. Tu en seras puni tout à l’heure.
Recommence une seule fois et ce sera avec la ceinture. »
Madame André lui administra une
bonne fessée qui chauffèrent ses fesses bien plus vite que les précédentes ne
l’avaient fait. C’était la troisième de la journée et l’accumulation se faisait
sentir, pas seulement dans sa tête. Ce fut une petite fessée si on la comparait
à certaines de celles que Madame André avait données dans la journée, mais elle
suffit pour qu’il retrouve un niveau de cuisson insupportable.
« Retourne au coin ! Je
ne te conseille pas d’en bouger avant que Caroline ou moi t’en donnons la
permission. »
Joël avait presque oublié la
présence de la jeune fille. En se redressant, il l’aperçut. Elle le contemplait
des pieds à la tête sans paraître offusquée par sa nudité. Il lisait sur son
visage une muette interrogation. Il n’eut pas le temps d’aller plus loin dans
son investigation. Une claque sur les fesses lui rappela qu’il était attendu au
coin.
« Voilà, dit Madame André.
Je pense que vous avez compris.
– C’est de ce … ce … »
Elle avait des difficultés à
trouver un terme approprié.
– Disons « grand
garçon » si cela vous va, proposa Madame André.
– Oui, ce … grand garçon. C’est
de lui que vous voulez que je m’occupe ? »
Madame André lui expliqua le
système de punition qu’elle avait instaurée dans le cadre professionnel et ses
conséquences lors du retour à la maison.
« J’aurais pu trouver une personne
qui s’en serait chargé occasionnellement, voire le punir moi-même. Mais dès mon
arrivée ici, j’ai compris qu’il lui fallait une personne qui superviserait la
totalité de sa vie.
– L’état de son appartement est
assez éloquent.
– C’est exact. Il ne fait
visiblement aucun effort pour l’entretenir. C’est le signe qu’il ressent une
grande solitude et qu’il souffre d’une carence affective importante. Il a
besoin d’une Maman de substitution.
– Et vous avez pensé que je
pourrais jouer ce rôle ?
– Vous m’avez donné l’impression
d’être une jeune femme très mature pour votre âge, de ne pas être du genre à
vous laisser avoir par qui que ce soit et d’être partisante d’une certaine
fermeté vis-à-vis du laxisme que certains s’accordent. Oui, vous correspondez
exactement à ce dont Joël a besoin. De plus vous cherchez un point de chute
durable. Ici il y a toute la place qu’il faut. »
Caroline garda le silence un long
moment. Madame André la laissa réfléchir.
« Et s’il n’est pas
d’accord, dit-elle en désignant Joël d’un mouvement du menton ?
– Oh, il ne sera pas d’accord,
mais je ne lui donnerai pas le choix. Ce n’est pas une décision qu’il est en
mesure de prendre. Je le ferai donc pour lui. Puis, peu à peu, c’est vous qui
prendrez les décisions importantes à sa place. Vous verrez qu’il s’y habituera,
mieux, il vous en sera reconnaissant si vous vous montrez suffisamment ferme mais attentive.
Cela prendra un peu de temps, mais nous y arriverons.
– Et vous comptez sur la fessée
pour le convaincre ?
– Cela fait partie du tableau. Il
en a besoin. Vous auriez vu comment il regardait la Maman de Jérôme alors
qu’elle fessait son fils. Il y avait une touche d’envie qu’il ne cherchait pas
à dissimuler.
– Vous croyez qu’il me laissera
faire ?
– Oui, sans problème, si ce n’est
pas le cas, il sait qu’il peut dire au revoir à son travail. Ce sera le
prétexte qui lui permettra d’accepter, mais en réalité, il sait qu’il en a
besoin. Il va regimber, il va supplier, peut-être même menacer, mais il se
soumettra aux fessées que vous déciderez de lui administrer.
Madame André laissa l’idée faire
son chemin dans la tête de Caroline.
« Vous habiterez ici. Vous
surveillerez tous les moments de sa vie sur lesquels vous aurez la haute
main : son comportement, son travail, sa propreté, nous devons en
reparler, ses heures de coucher, indispensable de les contrôler. »
Caroline gardait toujours le
silence. Mais elle ne donnait aucun signe de refus.
« Commençons par une période
d’essai d’une semaine. Si vous le voulez bien, vous assurez ce rôle toute la
semaine à venir. Nous nous retrouvons en fin de semaine prochaine et vous me
direz ce qu’il en est. »
Caroline hocha la tête. Elle
était tentée de se lancer dans cette aventure.
« Le plus compliqué, continua
Madame André, ce sera la première fois que vous le fesserez. Je vous propose
donc de le faire alors que je suis encore là. Je servirai, en quelque sorte, de
caution morale. Par la suite, vous construirez votre propre légitimité à le
punir.
– Il faut donc que je lui donne
une fessée … maintenant ?
– C’est cela. Maintenant !
J’espère que les vingt années que vous avez de moins que lui ne vous posent pas
de problème.
– A moi, non. J’espère qu’il en
est de même pour lui.
– Il faudra bien qu’il s’y
habitue. Allez-y. Prenez les choses en mains.
– Il me semble qu’il reste un
détail à régler. Vous m’avez expliqué, et je suis d’accord avec vous, que la
fessée doit rester une punition. Cela suppose qu’elle ait une raison. Il faut
que Joël en soit responsable. Qu’est-ce qui motive celle-là ?
– Vous avez raison. Il ne vous
respectera que si vous ne le punissez que quand il l’a mérité. Mais il me
semble qu’alors que je voulais le déculotter, il a tenté de s’y opposer. Si
nous le laissons faire, c’est comme s’il pouvait décider quand il pourrait
recevoir une fessée. Je crois que c’est inadmissible. En tant que détentrice de
l’autorité, vous ne pouvez laisser passer cela.
– C’est vrai. Cela mérite une
punition. Je vais la lui donner. »
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Comprendre le contexte : l'introduction
Le premier épisode : chapitre 1
L'épisode précédent : chapitre 100
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