« Lorena, je pense que Béatrice a eu assez de temps
pour comprendre que j’attends d’elle une obéissance totale. Il est l’heure que
tu lui donnes sa fessée ! »
Béatrice n’avait plus aucune idée de la durée qu’elle avait
passée au coin. Cela faisait de longues dizaines de minutes qu’elle s’y tenait,
attendant la décision de sa voisine. Elle ne savait plus quoi penser. D’un
côté, tout lui semblait préférable à l’attente qu’elle subissait, y compris de
recevoir la vigoureuse fessée qu’elle savait méritée et incontournable, de
l’autre, elle ne se voyait pas venir complaisamment venir se placer sous
l’autorité de la gamine qui devait lui donner cette correction si elle en
croyait les dires de Madame Caroni. Elle n’avait, pourtant, aucune raison de
penser que celle-ci n’irait pas au bout de ce qu’elle avait promis.
« Oui, bon, d’accord ! »
On sentait l’hésitation dans la voix de la jeune fille.
« Euh… Béatrice, viens ici ! »
Pourtant, Béatrice n’hésita pas plus d’une seconde ou deux.
Peut-être un peu plus. Mais elle n’eut pas l’impression d’atermoyer
suffisamment longtemps pour que cela se voie.
Cela suffit, cependant, pour que la voix de Madame Caroni grondât.
« Béatrice ! Veux-tu… »
Elle n’eut pas besoin d’en dire plus pour que l’urgence
d’obéir devienne une évidence aux yeux de Béatrice. Elle fit face à ses
interlocutrices. Dans un coin de la pièce, se tenait un jeune homme qui leur
tournait le dos.
« Denis, se dit Béatrice. »
Elle crut reconnaître la personne qui vivait en couple dans
l’appartement situé sur le même palier que celui qu’elle occupait ainsi que
Madame Caroni et sa fille. Un deuxième coup d’œil lui confirma sa première
impression. Sa présence créait un malaise, mais elle n’avait pas le temps de
s’y attarder.
Elle se dirigea vers sa voisine.
« Pourquoi viens-tu me voir ? Ce n’est pas moi qui
t’ai appelée. Va voir Lorena ! »
La claque sur les fesses signifia son mécontentement face à
la tentative maladroite de contrevenir aux consignes qui avaient été données.
Elle donna l’impulsion nécessaire pour faire le premier pas en direction de
Lorena.
La jeune fille s’était assise sur le canapé où Béatrice avait
pris sa précédente fessée. Elle l’attendait, l’air grave. Si le moment était
solennel pour Béatrice, il l’était tout autant pour Lorena. Béatrice soupira,
mais il fallait en passer par là. Elle marcha aussi lentement qu’elle le
pouvait sans s’attirer les foudres de Madame Caroni.
Dès qu’elle fût à portée de main, Lorena attrapa Béatrice
par le bras et elle la rapprocha d’elle. Chacune connaissait son rôle. Les
paroles furent inutiles. Lorena guida Béatrice vers sa droite et elle la coucha
en travers de ses genoux. Cela fut fait délicatement, sans heurt, d’un geste
fluide.
Le temps d’écarter le bas de la jupe qui avait recouvert
partiellement les fesses et la fessée débuta. Les premières claques furent
hésitantes et mal ajustées. Mais Lorena rectifia vite sa manière de procéder
sous les conseils de sa mère.
« Plus fort, Lorena ! Tu vois bien que Béatrice ne
réagit presque pas. Cette fessée ne va lui servir à rien ! Ta main doit
arriver sur les fesses avec une vitesse bien plus grande ! »
Lorena tint compte de ces recommandations et Béatrice sentit
la différence. Des premiers gémissements récompensèrent les efforts fournis par
Lorena.
« Ajuste ta main à la forme des fesses sur lesquelles
elle doit atterrir ! Elle doit l’épouser le plus étroitement
possible ! »
Passé cette première minute de rodage, Béatrice ne sentit
plus de différence avec la fessée que Zia Margherita lui avait donnée. Lorena
avait trouvé la technique et les plaintes de Béatrice en témoignèrent.
« Aïe ! Aïe ! Mademoiselle Lorena… aïe !
Non, s'il vous plait… aïe ! Pardon Mademoiselle Lorena, aïe ! Je ne…
aïe ! … recommencerai plus… aïe ! ... »
Ni Béatrice ni Lorena ne le remarquèrent. Cela leur parut si
naturel à elle deux. Madame Caroni nota, par contre, tout de suite la marque de
respect que Béatrice avait utilisée. « Mademoiselle Lorena. » C’était
la première fois qu’elle utilisait ce « Mademoiselle » pour
s’adresser à la fille de sa voisine, comme si la différence d’âge avait été
miraculeusement inversée.
Il faut dire que, les fesses nues copieusement rougies,
suppliant et gigotant sur les genoux de Lorena, mais acceptant la correction
qui lui était administrée, Béatrice n’avait plus rien de la femme d’âge mûr
qu’elle était censée être. Elle se sentait comme une petite fille, justement
punie par une grande personne qui avait autorité sur elle. Lorena, de son côté,
avait oublié l’âge de la personne qu’elle maintenait sur ses genoux. Toute à
son devoir, elle savait qu’elle œuvrait pour le bien de la gamine qu’elle
fessait. Celle-ci devait apprendre à être sage au travail. Lorena avait le
sentiment d’y contribuer efficacement.
Madame Caroni jugea pourtant que c’était insuffisant. Elle
quitta le séjour dans lequel se poursuivait la fessée et quand elle revint,
elle tenait une ceinture à la main. Elle leva la main pour demander à Lorena de
faire une pause.
« Ta fessée est parfaite, Lorena, mais je veux être
certaine que cette péronnelle comprenne que je ne veux plus qu’elle se comporte
aussi mal à son travail. Elle doit savoir que, quand ce sera le cas, la
ceinture l’attendra à la maison. Tiens ! »
Elle tendit l’instrument à sa fille qui, dans un premier
temps, ne sut pas quoi en faire.
« Entoure-en l’extrémité autour de ton poignet jusqu’à
ce qu’elle soit à la bonne longueur. »
Quand ce fut fait, Lorena disposait d’une large lanière en
cuir aisément manipulable et qui suivait facilement chacun des mouvements de
son bras.
« Je veux voir des marques sur les fesses qui resteront
toute la soirée. N’épargne pas ta peine ! Fais attention, elle va ruer sur
tes genoux ! Elle ne pourra pas faire autrement ! »
Lorena ne l’épargna pas. La ceinture tombait à plat sur les
fesses de Béatrice, laissant à chaque fois un rectangle sombre barrant le
postérieur. Il fonçait encore quelques secondes après que la lanière de cuir se
soit retirée. Puis Lorena marquait de nouveau les fesses, pas exactement au
même endroit, mais assez près pour que les marques se chevauchent.
Les réactions de Béatrice ne laissaient pas de doute sur la
sévérité de la correction. Elle se débattait sans toutefois chercher à fuir ces
genoux sur lesquels elle souffrait le martyre. Heureusement, Lorena avait
raffermi sa prise sur les reins de Béatrice. Elle l’empêchait ainsi de glisser
à bas des genoux ce qui, au-delà d’un éventuel atterrissage douloureux, aurait
pu être pris par une tentative de se soustraire à la punition.
Une vingtaine de coups de ceinture de chaque côté suffit à
couvrir tout l’épiderme qui allait du bas du dos au milieu des cuisses, d’une
couleur rouge carmin uniforme et de traits plus fins encore plus sombres.
C’était là que les bords de la lanière de cuir quand elle ne tombait pas
exactement à plat, avaient porté et que l’extrémité de la ceinture avait fini
sa course.
Lorena reposa son instrument punitif. Béatrice sanglotait.
Elle resta allongée sur les genoux de la jeune fille, incapable de se relever.
Ses fesses et ses cuisses étaient en feu et elle avait du mal à reprendre une respiration
normale. Cette fessée resterait dans son souvenir comme la première qu’elle eût
reçue de Lorena, bien sûr, mais surtout comme la première fois où elle avait
complètement abandonné tout contrôle sur son corps, aussi tenu qu’il ait pu
être.
Lorena la laissa en place, le temps de récupérer un peu.
Elle posa sa main sur l’épiderme en feu qu’elle caressait doucement.
« Là, là, ma grande, c’est terminé pour le moment. Tu
as été punie, tu vas aller au coin et nous passerons à autre chose. »
Le pardon qu’impliquaient les paroles de Lorena et la
douceur de la main sur sa peau enflammée soulageaient grandement Béatrice. Elle
était satisfaite et soulagée d’en avoir fini avec cette séquence punitive. Elle
se promettait que jamais plus il serait nécessaire de lui administrer une
fessée avec la ceinture. Elle serait désormais sage et obéissante tout autant
au travail qu’avec Madame Caroni et sa fille.
Elle se sentait en sécurité allongée sur les genoux de la
jeune fille qui venait de la punir si sévèrement. Ses fesses nues, la culotte
qui enserrait ses genoux, la présence de Denis… tout était oublié. Elle se
savait à sa place là où elle était et elle ne voulait pas en bouger. Doucement,
Lorena la fit glisser au sol où elle resta à genoux à la droite de la jeune fille.
S’éloigner du contact avec sa fesseuse lui sembla un exil.
Elle voulait rester là où elle se sentait protégée, là où Lorena s’occupait
d’elle. Elle posa sa tête sur les genoux et entoura les jambes de Lorena de ses
deux bras.
« Allons, allons, gronda doucement Lorena, cesse cette
comédie ! Ce n’est qu’une première fessée. Il y en aura d’autres. »
Béatrice savait que Lorena ne faisait qu’énoncer une
évidence. Maintenant qu’elle avait accepté cette première fessée, à son corps
défendant mais elle l’avait acceptée tout de même, elle avait reconnu le droit
de Lorena de la corriger quand elle le jugerait nécessaire. Il n’y avait plus
aucune raison que cela s’arrêtât.
Il lui faudrait maintenant obéir et être punie d’une bonne
fessée non seulement par Madame Raveneau et par Madame Colas sa directrice et
sa cheffe de bureau et par sa voisine, Madame Caroni, mais aussi par sa fille
Lorena. Les choses étaient maintenant entendues. Elles avaient toutes conquis
le droit de la fesser et Béatrice n’avait plus rien à dire sur ce sujet. Elle
comprenait que son avis à ce sujet n’avait plus d’importance. Il lui restait à
obéir, à subir une correction quand elle en mériterait une et à espérer qu’elle
ne soit pas trop rigoureuse.
Cette constatation la soulagea. Sans résistance, elle laissa
Lorena dénouer les bras de Béatrice qui ceignaient les genoux de la jeune
femme.
« Va te mettre au coin ! C’est là que doivent
rester les grandes filles qui ont fait des bêtises ! Tu vas y rester un
bon moment. Je te le promets. »
C’est avec des larmes dans les yeux que Béatrice regagna sa
place, le nez dans l’angle de la pièce et les bras croisés dans le dos, tenant
sa jupe relevée. Ses fesses l’élançaient. La ceinture avait fait un travail consciencieux.
Elle n’oublierait pas cette fessée de si tôt. Quelques sanglots à étouffer et
elle retrouva le silence qui convenait à ce lieu.
« Bravo Lorena, je ne suis pas certaine que j’aurais pu
faire mieux.
– Merci Maman. Cela m’a paru la meilleure façon de faire. Je
n’ai pas vraiment réfléchi à comment je devais m’y prendre.
– Tu as raison. Fesser à l’instinct, en fonction des
réactions de son puni, c’est encore ce qu’il y a de plus pertinent. Béatrice
t’en remerciera, pas tout de suite, bien sûr, mais dans quelques temps, quand
elle aura pu constater les améliorations de son comportement.
– Oh, c’est à elle que j’ai pensé durant toute la
correction. Je voulais qu’elle lui soit profitable.
– Je pense qu’elle s’en ait rendu compte. As-tu remarqué
comment elle t’a appelée ?
– Non, je ne sais pas. Je n’ai pas fait attention.
–Dès le début de la fessée, elle t’a donné du
« Mademoiselle ». De la même façon que je ne l’autorise plus à
m’appeler par mon prénom, elle a compris qu’elle devait marquer le respect
qu’elle te doit. Tu te donnes du mal pour son bien. Cela la rend redevable
vis-à-vis de toi. Je pense que c’est une bonne chose. Continue à exiger qu’elle
t’appelle « Mademoiselle Lorena », au besoin avec une petite fessée
quand elle oubliera.
– Oui, j’en comprends l’importance. Je vais faire attention à
ce qu’elle continue. »
La vie reprit son cours dans l’appartement de Madame Caroni.
Ni elle ni sa fille ne prêtaient attention aux deux adultes qui sagement se
tenaient face au coin. Les fesses de Denis avaient repris leur couleur normale.
Celles de Béatrice conservaient, bien visibles, les traces de sa dernière
fessée. Aucun des deux n’avaient envie de protester du traitement qui leur
était réservé, même s’ils ressentaient tous les deux la honte de devoir rester
en pénitence en exhibant leurs fesses nues.
« Lorena, il est bientôt l’heure du repas. Je
raccompagne Denis chez lui et je vais vérifier que Laure a bien fait le travail
que je lui avais prescrit.
– Et Béatrice ?
– Laissons-la encore au coin. Je pense la garder là jusqu’à
ce qu’il soit l’heure de la mettre au lit. Elle sera privée de dîner pour ce
soir.
– Très bien ! Ne t’inquiète pas, je la
surveille ! »
Une claque sur les fesses de Denis.
« Allons, mon grand, on retourne chez toi ! »
Denis ne se fit pas prier. Il marcha vers la porte bien que
son pantalon et sa culotte baissés rendaient sa marche malaisée. Ce n’était pas
la première fois qu’il devait traverser le palier les fesses nues sous la
houlette de sa voisine. Il s’en était plait la première fois et la fessée qu’il
avait reçue sur le palier l’avait dissuadé de recommencer. La porte de
l’appartement de referma sur cet étrange équipage.
Béatrice accusait le coup. Rester au coin jusqu’à l’heure de
son coucher ? C’était impossible ! Jamais elle ne tiendrait aussi
longtemps !
« Pourvu que Zia Margherita me mette au lit de bonne
heure, pensa-t-elle. »
Cette soirée lui donnait un aperçu de ce que serait
désormais sa vie sous la coupe de ses voisines. Elles décideraient de tout, y
compris de l’heure à laquelle elle devait se coucher. Elle en éprouvait un
sentiment contradictoire. D’une part elle était agacée de cette intrusion dans
sa vie privée, mais d’autre part elle sentait bien que cela ouvrait une
nouvelle phase de sa vie où elle serait forcée de maintenir une plus grande
exigence vis-à-vis d’elle-même.
« Béatrice, as-tu envie d’aller faire pipi ?
– Non Mademoiselle Lorena.
– Comment se fait-il, alors, que tu bouges
autant ? »
Une longue série de claques sur les fesses vint sanctionner
ce relâchement.
« N’as-tu pas compris que quand je te mets au coin,
c’est pour que tu y sois parfaitement sage ? Sans bouger, sans faire de
bruit.
– Aïe… oui Mademoiselle, aïe… oui, aïe… Mademoiselle. »
Dès que Lorena jugea sa remontrance comprise, Béatrice pu
reprendre sa pose.
« Entre le temps que je vais passer au coin, au travail
et ici, je ferai mieux de m’y habituer. »
C’est un exercice dans lequel elle devrait maintenant
exceller. Personne n’y tolèrerait de l’à-peu-près. Elle essaya d’oublier ses bras
qui pesaient une tonne et ses épaules desquelles venait une légère douleur
naissante. Pas facile ! Pourtant elle était là pour un long moment encore.
Tout cela allait empirer. Elle soupira. Rien d’anormal, puisqu’elle était
punie. Elle tenta de détendre ses muscles. Pas simple. La position ne laissait
pas beaucoup de marge de manœuvre et l’obligation de rester immobile la
restreignait encore.
« Aller, ouste ! A la maison ! »
Madame Caroni fit passer Denis devant elle. Une claque sur
les fesses nues résonna dans l’escalier. Ce n’était pas vraiment une fessée,
mais plutôt un encouragement. Denis expira. Il pouvait enfin respirer
normalement. Il était de retour dans son appartement et la porte que Madame
Caroni avait refermée rétablissait un relatif début d’intimité.
La brève traversée du palier s’était déroulée sans encombre,
ce qui signifiait qu’il n’y avait croisé aucun voisin. A part Béatrice qui
savait maintenant comment Laure et lui étaient punis par Madame Caroni, nul
n’était au courant. Denis se demandait encore comment c’était possible. Zia
Margherita ne faisait aucun effort pour dissimuler le régime disciplinaire
auquel elle les soumettait. Avec elle, recevoir la fessée paraissait si
naturel, si évident… pour elle. Denis était loin de partager cet avis, mais il
n’avait pas le choix.
« Attend ! »
Madame Caroni avait arrêté Denis dans la petite entrée de
l’appartement. Elle le plaça face à lui sans qu’il esquisse un geste bien que
sa pudeur soit mise à rude épreuve. Ses organes génitaux étaient maintenant
exposés nus devant sa voisine, à portée de sa main. Madame Caroni n’en faisait
pas plus de cas que s’il avait eu deux ou trois ans. Il se sentait alors
redevenu un petit enfant. C’était infantilisant et Denis n’aimait pas ces
moments-là, bien qu’ils soient devenus banaux.
Il devait réprimer les gestes instinctifs qui visaient à
recouvrir son intimité de ses mains. Madame Caroni n’aimait pas cela et les
deux ou trois fois où il s’y était essayé, cela avait fini par une bonne
fessée. Elle considérait, qu’en tant que tutrice, elle devait avoir accès à
tous les espaces et les moments de la vie de ses pupilles, et, bien sûr, aux
plus intimes d’entre eux.
Se tenir les fesses et le sexe nus devant sa voisine était
maintenant régulier et pour Laure et pour lui. Madame Caroni surveillait
particulièrement l’hygiène corporelle de ses endroits, ce qui lui avait coûté une
fessée et deux à Laure. Ils étaient, d’ailleurs, tous deux, depuis quelques
jours, sous la menace d’une prise en charge totale de la toilette de leurs
fesses par leur voisine, dès le prochain raté sur leur propreté. Denis était devenu
maintenant bien plus attentif à la toilette de ces zones intimes depuis ce
jour-là, mais il craignait que, malgré ses efforts, cela ne satisfît pas Madame
Caroni et qu’elle prenne la main sur cette nouvelle partie de leur vie.
Madame Caroni le reculotta. Il avait appris que cela faisait
partie des attributions de sa tutrice. Elle leur ordonnait de s’habiller ou de
se déshabiller, de se culotter ou de se déculotter. Souvent, elle le faisait
elle-même. Denis dissimulait son mécontentement. Il avait compris ce que le
montrer coûtait.
La culotte et le pantalon remis à sa place, il se sentit
plus à son aise.
« Tu vas t’occuper du linge sale. Puis tu repasseras
celui de la semaine dernière. Tu n’auras certainement pas fini avant de manger.
Tu continueras après. Quand tout sera repassé, plié et rangé à sa place, tu
iras m’attendre au coin. Je viendrai vérifier. »
Une dernière claque sur le fond du pantalon.
« Dépêche-toi de t’y mettre ! »
Denis savait que la fin de sa journée n’aurait rien de
passionnant, mais il se faisait une raison. Il était responsable de tout cela.
S’il avait voulu commencer par ce que Madame Caroni lui avait demandé de faire,
il n’en serait pas là. Il aurait largement eu le temps de tout faire avant le
repas et il pourrait envisager une soirée de détente.
Tout ce qu’il avait gagné, c’était un long moment de
punition qui finirait certainement par une mise au lit prématurée dès que sa
voisine serait satisfaite de la qualité de son travail, ce qui n’irait
peut-être pas sans une ou deux fessées. Il se promit qu’une prochaine fois, il
changerait l’ordre de ses priorités. En
serait-il capable ? Le doute était permis.
Il se dirigea vers la chambre. En premier rassembler tout le
linge sale qui traînait, sans rien oublier. Si Madame Caroni qui ne manquerait
pas de chercher, trouvait la moindre chaussette qui avait été oubliée…
« Voyons voir où en est Laure. »
Madame Caroni se dirigea vers la cuisine. La veille au soir,
elle lui avait ordonné d’y faire un ménage des plus scrupuleux. Le
laisser-aller qui régnait dans cette maison depuis que le couple y avait
emménagé, n’avait pu être rattrapé depuis que les mères des deux tourtereaux
avaient confié à leur voisine la supervision du ménage. Cela faisait deux
semaines.
Madame Caroni s’était lancée dans une campagne d’éradication
de leurs mauvaises habitudes. De nombreuses fessées avaient été nécessaires,
mais elle commençait à voir les résultats de ses efforts. Elle avait été
constamment sur leur dos, mais elle avait vu le capharnaüm qui envahissait la
maison, céder lentement la place à une organisation qui permettait de s’y
retrouver.
Elle avait réorganisé leur quotidien. Tout y était passé,
depuis leurs heures de lever et de coucher, leur toilette, le ménage, le
rangement, leur façon de s’habiller, même leur langage avait été revu. Madame
Caroni y avait introduit les marques de politesse qui seyaient à des jeunes
gens s’adressant à leurs aînés et elle avait entreprit d’en éradiquer les
gros-mots.
Pièce par pièce, elle leur faisait reprendre le ménage à
fond de tout leur appartement. Elle était d’une exigence scrupuleuse en ne
laissant rien passer. Ils avaient tous deux des normes si basses en la matière
qu’il fallait tout vérifier. L’un comme l’autre, parfois ensemble, ils
s’étaient vu confier l’un des coins de l’appartement à récurer complètement. Il
y avait encore du travail à faire, mais Madame Caroni estimait que cela
progressait.
La veille au soir, elle avait ordonné à Laure de prendre en
main la remise en état de la cuisine, pendant que Denis s’occuperait du lavage
et du repassage du linge.
« Qu’a donc fait cette jeune fille dans la cuisine ? »
Béatrice, vous vous souvenez ?
Nous l'avons déjà croisée. Elle travaille dans le même bureau que Daniel. Ce chapitre est la suite de "chambre chez l'habitante", le chapitre 46 et nous risquons d'y retrouver des personnages que nous connaissons déjà.
Et Denis ?
Lui aussi nous l'avons déjà croisé c'était quand sa Maman et sa Belle-Maman ont décidé de reprendre les choses en main
Vous avez loupé le début de l'histoire ?
Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 2
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"
... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 2
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"
Il y aura une suite, bien sûr !
Le chapitre 4
Et avec un dessin original de Peter Pan
Les commentaires...
Ils sont les bienvenus, voire un peu plus. Lâchez-vous ! Laissez-vous aller ! Exprimez-vous ! N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez ! Bref, on attend vos contributions.
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