Les commentaires fusaient. Ils
étaient plutôt ironiques. On parlait de moi comme d’un petit garçon pas
sage : « un vilain garçon qui a pris une fessée »,
« dorénavant, je pense qu’il sera obéissant ». J’enfonçais mon nez
dans l’angle de la pièce, mais cela ne m’empêchait pas d’entendre les avis des
employés du magasin, qui s’amusaient de ma situation. Chacun s’arrêtait et y
allait de sa petite moquerie. Il se formait des petits groupes, ce qui était
favorable à l’escalade dans le contenu des propos.
« Dommage qu’on ne voit pas
l’autre côté, remarqua une voix féminine que j’attribuais à une personne assez
jeune.
– Bof, lui répondit une autre, il
ne doit avoir qu’un zizi de petit garçon, … »
Mais bientôt, tout rentra
l’ordre. Il suffit à Madame André de gronder. Elle n’eut même pas besoin
d’élever la voix.
« J’en connais quelques-uns
et quelques-unes qui vont bientôt prendre la place ! Qui a besoin d’une
bonne fessée pour se concentrer sur son travail ? »
Il n’y eut pas un mot de
protestation contre cette menace étonnante. Le rassemblement qui s’était formé
dans mon dos se dispersa en silence. Il n’y eut quasiment plus de commentaire
alors que le flux dans mon dos n’avait pas diminué.
Comme après chaque fessée que
j’avais reçue à main nue, la douleur aigue ressentie pendant la correction,
s’atténuait en quelques minutes. Il ne restait qu’une irritation qui me
rappelait sans cesse ce que la main de Madame André savait faire. Au coin, je
n’avais plus que mon ouïe pour comprendre ce qui se déroulait dans mon environnement.
En renvoyant, les spectateurs, et
surtout apparemment des spectatrices, à leur travail, Madame André avait
considérablement appauvri la diversité des sons qui me parvenaient. J’avais
l’impression d’être oublié dans mon coin. Cela favorisait le vagabondage de mes
pensées.
La réaction aux propos de Madame
André donnait à réfléchir. Je n’étais pas certain que le même résultat ait été
obtenu si un professeur, face à des élèves d’une douzaine d’années, avait
utilisé le même genre de menace. Il se serait probablement attiré des réponses
moqueuses, certaines provocantes, mais surtout, il se serait trouvé devant un
mur de protestations. L’absence de probabilité de passage à la mise en œuvre de
la menace, la rendait inefficiente. Il était d’autant plus facile de s’élever
contre cet avertissement que les contestations ne pouvaient avoir de
conséquence. Il était donc normal de le faire savoir bruyamment.
Ici, rien de tel. La menace avait
porté. Il n’y avait pas eu l’ombre d’un murmure suite à la promesse d’une
fessée pour celles et ceux qui n’obtempéreraient pas immédiatement. Cela
donnait l’impression que les personnes présentes avaient pensé que
l’avertissement pourrait se concrétiser si nécessaire.
Se pouvait-il que la fessée soit
un outil disciplinaire en œuvre que Madame André utilise quand elle l’estime
nécessaire ? La veille, la directrice avait évoqué la fessée qu’elle avait
administrée à l’un de ses employés. Madame André était-elle également
coutumière du fait ?
Mes réflexions furent
interrompues par un bruit que je reconnus tout de suite : une main
claquant sur des fesses nues. Etait-ce la confirmation de ce que je
supposais ? Les cris qui émanaient du lieu où la correction était
administrée me renseignèrent dans l’instant.
« Non Madame, aïe... je ne le
ferai plus, aïe, non ! »
C’était la voix de Florence. Je
ne pouvais pas voir qui était la « dame » en question, mais je
supposais qu’il s’agissait de Madame André. Florence avait provoqué son
mécontentement, elle en payait le prix. Le crépitement de la main sur le
postérieur de Florence ne s’arrêtait pas. Ce fut l’occasion de quelques
commentaires que je pris au vol.
« C’est le tour de la petite
jeune fille ! Avec le poil qu’elle a dans la main, je ne suis pas étonné. C’est
même surprenant qu’elle n’ait pas été fessée plus tôt.
– Dis donc, je n’aimerais pas que
ce soit moi qui sois à sa place. Elle prend une de ces dégelées !
– Avec ça, elle va avoir du mal à
s’asseoir !
– Madame André prend goût à
donner la fessée, ce n’est pas une bonne nouvelle pour nous.
– C’est sûr que ça va lui donner
des idées. »
Les quelques personnes qui échangeaient
ces quelques mots derrière moi s’égaillèrent avec précipitation. J’en compris
la raison quand j’entendis des pas rapides s’approcher de moi. Il y avait deux
personnes dont une qui gémissait.
« Axel, sort du coin. Laisse
la place à Florence ! »
Lorsque je me retournais, je vis
Madame André qui tenait Florence par l’oreille. Celle-ci, pour soulager la
torsion sur le lobe de son oreille, se tenait le cou arqué sur la droite. Elle
marchait sur la pointe des pieds. Son pantalon et sa culotte entouraient ses
chevilles. Je m’écartais pendant que Madame André positionnait Florence dans le
coin.
« Au moindre mouvement, je
vais chercher une règle en bois dans le magasin. Peut-être même que tu m’y accompagneras. »
Ce genre de remarque, quand on
était au coin, s’accompagnait généralement d’une bonne claque sur les fesses.
Ce fut le cas cette fois-ci.
« Quant à toi, jeune homme,
tu as du travail à finir. Reculotte-toi ! »
Je n’avais pas tout à fait fini
de reboucler ma ceinture que Madame André me ramena dans les toilettes.
« Tu as ces toilettes à
finir. Quand ce sera fait, tu viens me voir. Je te donnerai autre chose à
faire. »
Je ne comptais pas refaire
l’erreur avec le seau. Je le laissais loin de moi, quitte à faire plus de
trajet pour rincer ma serpillière. J’achevais mon travail, je repassais une
inspection générale pour vérifier que rien n’avait été oublié. J’éliminais deux
ou trois tâches résiduelles.
C’est là que la peur me prit.
Madame André serait-elle satisfaite de mon travail ? Si ce n’était pas le
cas, je savais comment elle réagirait. Elle venait de m’en donner un
échantillon et je ne souhaitais pas repartir pour un tour, courbé sous son
bras, sans culotte pour couvrir mes fesses.
Que faire ? Madame André avait un autre travail à me
donner. Si je prenais trop de temps, si je paraissais désœuvré, c’était autant
de motifs qui lui suffiraient pour me punir.
Il ne me restait plus qu’à ranger
soigneusement tout le matériel que j’avais utilisé et à subir mon sort. Cette
dernière résolution achevée, je me rendis dans le fond de l’entrepôt, là où on
me dit que se tenait Madame André.
« J’ai fini, Madame.
– Il était temps ! Deux
minutes de plus et j’allais te chercher. Tu sais comment ça se serait
fini. »
Je hochais la tête.
« Jennifer,
cria-t-elle ! »
Une jeune fille qui n’avait pas
beaucoup plus de vingt ans apparut entre deux rayonnages.
« Oui, Madame.
– Jennifer, vous avez tout ce
stock de boites à compter. Je vous affecte ce jeune homme pour vous seconder.
Vous êtes responsable de son travail. S’il y a une erreur c’est vous qui en
subirez les conséquences. Par contre, puisque vous êtes deux, ce travail devra
être fini avant midi. Est-ce bien entendu ?
– Oui, Madame.
– Vous avez intérêt à ce qu’il ne
fasse pas trop d’erreurs. Il sera surement nécessaire que vous le motiviez.
– Oui Madame, … mais
comment ?
– Petite sotte que vous êtes,
vous avez bien vu comment je m’y suis pris avec lui quand il a essayé de faire
le malin : une bonne fessée. C’est son lot pendant toute la journée et
j’ai cru comprendre que c’était ce qui lui arrivait chez sa tante quand il
fallait le punir. N’est-ce pas Axel ?
– Oui, Madame.
– Vous voulez que je lui donne la
fessée ? Mais je ne saurai pas !
– Cela n’a rien de
difficile ! Vous avez le choix : s’il y a une erreur soit vous lui
donnez la fessée, soit c’est moi qui vous la donne.
– Mais, mais, … vous ne pouvez
pas.
– Voulez-vous que je vous montre
sur le champ si j’arrive à vous fesser ?
– Non, Madame, j’ai
compris !
– La fessée pour ce jeune homme
ou alors …
– Oui Madame, je le ferai.
– Vous avez bien dû vous-même
recevoir la fessée ou assister à celles que vos frères et sœurs ou bien quelque
cousin ont reçues.
– Oh oui Madame !
– Et bien, faites
pareil ! »
Jennifer me prit par le bras.
Elle s’arrêta dans un rayon où étaient posées des centaines de boites de
conserve de toute nature.
« Il faut les trier et les
compter. On range ensemble les boites qui contiennent les mêmes produits, par
taille et par marque. Puis on reporte leur nombre sur la feuille qui est
là. »
Cela semblait facile, un peu
répétitif et sans grand intérêt, mais je n’allais pas m’en plaindre. Jennifer se
jucha sur un marchepied qu’elle venait de quitter et reprit la tâche que mon
arrivée venait d’interrompre.
Je m’attelais au travail qui
m’avait été assigné avec toute l’attention voulue. Il y avait plusieurs
centaines de boites de conserve pour un même produit, de volumes différents.
Quatre, cinq, six marques pour le même produit. Heureusement, elles étaient à peu
près rangées par genre, mais il restait quelques boites égarées qui se trouvait
au mauvais endroit. Parfois, pour en attraper une, il fallait bouger plusieurs
dizaines de ses consœurs.
Cela demandait un peu
d’attention, mais il n’y avait pas besoin d’une grande qualification pour
arriver à effectuer cette tâche. J’y étais depuis quelques dizaines de minutes,
quand Jennifer se pointa derrière-moi.
« Laisse-moi
vérifier ! »
Elle inspecta les rangs que
j’avais reconstitués et en recompta quelques-uns.
« Ça semble bon, continue
comme cela, mais un peu plus vite. Tu lambines ! Je vais presque deux fois
plus vite que toi ! »
Elle prenait des airs de petit
chef, visiblement ravie de m’avoir sous ses ordres. J’hésitais à répliquer pour
lui rabattre un peu le caquet, mais je songeais à Madame André qui ne devait
pas être très loin. Une altercation, même discrète, pouvait l’attirer et là …
Inutile de prendre ce risque !
J’accélérais un peu le tempo. Mes
gestes devinrent plus rapides et plus maladroit. Une boite de tomates pelées
mal positionnée à la base en entraîna dans sa chute cinq ou six autres. Ce fut
assez bruyant et je ponctuais la chute par un « merde » de
frustration.
« Fais un peu plus
attention, intervint Jennifer ! Une boite cabossée ne peut plus se vendre.
Quant au gros mot, ici, ils sont interdits. Je ne laisserai pas passer le
prochain. Tu es averti ! »
Elle monta sa main, paume
ouverte, à hauteur de son visage en un geste de menace explicite. Ses sourcils
étaient froncés. Tout le portrait d’une grande personne grondant un enfant. Le
petit pouvoir qu’elle avait sur moi lui avait monté à la tête. Pour qui se
prenait-elle ? Bien qu’en ayant reçu l’autorisation par Madame André, je
ne la voyais pas aller plus loin que les intentions qu’elle montrait. Il y avait,
par contre de bonnes chances que je doive subir ses réprimandes jusqu’au bout.
Par deux fois elle vint contrôler
mon travail par-dessus mon épaule. A chaque fois elle trouva une remarque à
faire.
« Ta rangée n’est pas
droite. Cela va prendre trop de place. Recommence ! »
Ou encore.
« Fais encore un étage
plutôt qu’une nouvelle rangée ! »
Ses airs supérieurs
m’exaspéraient au plus haut point. Ce n’était qu’une gamine qui ne devait sans
doute pas avoir son bac, puisqu’elle n’avait pas pu trouver un autre travail
que celui-là. Et elle se permettait de me faire des remarques, à moi, qui avais
un doctorat depuis deux ans ! C’était le monde à l’envers. Cette situation
m’énervait d’autant plus que je ne pouvais rien y faire. Je repris mon travail
de mauvaise grâce, décidé à en faire le moins possible, le plus mal possible.
L’empilement de boite que je
produisis n’était plus aussi régulier. J’en décalais certaines pour rompre la
monotonie de l’alignement parfait. Je laissais une boite qui contenait des raviolis
au milieu de celles dans lesquelles il y avait des tomates pelées, en pariant
que cela ne se verrait pas. Au lieu de faire un étage supplémentaire, j’en fis
quatre. Le tas était un peu branlant, mais « ça devrait tenir »
pensais-je.
Cela tint effectivement, mais
seulement jusqu’à ce qu’un chariot qui passait en bout du rayonnage, heurta
l’étagère sur laquelle j’avais monté mon équilibre modérément stable. Le choc
suffit à tout faire tomber dans un vacarme épouvantable.
« Qu’est-ce que
c’est ? »
Jennifer se retourna et je vis la
colère monter sur son visage.
« Qu’as-tu
fait ? »
En quatre pas, elle m’avait
rejoint.
« Qu’est-ce que c’est que ce
travail. Cet empilement n’est ni fait ni à faire. Regarde, tu as décalé des
boites ce qui fait que les autres sont bancales. Et ça c’est … »
Elle avait repéré la boite qui
contenait des raviolis. Le tas, en s’écroulant, avait créé une brèche qui
laissait voir une étiquette d’une autre couleur. Cela se voyait tout de suite
que la boite était différente.
« Comment se fait-il que tu
as … Tu l’as fait exprès de dissimuler ces raviolis parmi le reste. C’est du
travail saboté ! Regarde ! »
Elle avait ramassé au sol une
boite qui avait pris un choc dans la chute.
« Cette boite est
invendable. Elle est cabossée. C’est toi qui en es responsable ! »
Je sentis qu’elle réfléchissait
aux conséquences de ce qu’elle venait de constater.
« Je ne peux pas laisser
passer ça, ou alors c’est moi qui vais en subit les effets. Je n’ai pas d’autre
solution ! »
Elle me prit par le bras et me
tira derrière elle jusqu’à l’escabeau qu’elle utilisait comme marchepied. Elle
s’y assit. Debout à sa droite, je n’arrivais pas à croire ce qui m’arrivait. Je
sortis de ma torpeur quand elle entreprit de déboucler ma ceinture.
« Non, dis-je d’une voix
sourde ! Vous n’avez pas le droit ! »
Elle claqua mes mains que j’avais
interposées.
« Veux-tu que je vérifie
auprès de Madame André si j’ai le droit de de déculotter pour te fesser ?
Que crois-tu qu’elle va faire quand je lui aurai raconté tes exploits ?
Préfères-tu une fessée de Madame André en premier, puis une de ma part ensuite
ou bien seulement celle que je te destine ?
– Je vais refaire le travail. Il
va être bien fait cette fois-ci. Je vais faire attention.
– Si on ne compte pas le temps
perdu, presque tout peut être recommencé et je ne doute pas qu’il sera bien
fait. Malheureusement, je devrai expliquer pourquoi nous n’aurons pas fini
avant midi. Si je ne t’ai pas puni pour le retard que tu nous as fait prendre,
c’est moi qui en serais responsable. Et puis, il y a les boites abîmées …
– Je vais les rembourser. Je peux
les payer.
– C’est une bonne idée, mais ça
ne t’épargnera pas la fessée. Alors, que préfères-tu ? D’abord Madame
André ou bien je m’en charge ? »
Je baissais la tête, à court
d’argument. Si elle appelait Madame André, c’est une catastrophe en
préparation. Je devais la laisser faire.
« Ecarte tes
mains ! »
J’éloignais lentement mes mains
de ma ceinture, dégageant le chemin pour mon déculottage.
« Voilà, ce n’était pas si
difficile ! »
Je ne retrouvais pas la jeune
fille timide que j’avais vue devant Madame André. Elle était sûre d’elle et
elle maniait l’ironie très facilement.
« D’abord le
pantalon. »
Elle laissa traîner la dernière
syllabe, le temps qu’elle mit à amener mon pantalon sur mes mollets.
« Oh, de la chair de
poule ! Le pauvre chéri ! Tu réagis comme le petit garçon de dix ans
que je garde de temps en temps le week-end. Quand il faut lui donner la fessée,
il est réticent au début, puis il me laisse faire quand je le menace d’en
parler à ses parents. Il sait que la fessée serait alors bien plus terrible.
Quand je lui baisse son pantalon, il a toujours de la chair de poule sur les
cuisses. »
Elle frottait mes cuisses nues
avec ses mains, comme s’il fallait les réchauffer.
« Maintenant la
culotte ! »
Je fermais les yeux et je serrais
les lèvres pour ne pas pleurer. C’était une gamine qui me déculottait et je
devais la laisser faire. Je ne me souviens pas d’avoir été déculotté sans que
j’aie ressenti une profonde humiliation de me trouver dans cette situation. Je
crois bien que cette fois-ci était la pire de tout ce que j’avais vécu si je
mettais de côté quand Tatie Nathalie m’avait baissé la culotte dans le magasin,
en public, la veille.
« Et bien voilà, ce n’était
pas si difficile, … pour moi. Pour toi, je comprends : se faire déculotter
par moi qui suis bien plus jeune que toi, ça doit être embêtant. On doit se
sentir petit garçon quand tout ça … »
Elle montrait mes organes
génitaux.
« … est exposé à tous vents.
Bien que, si j’ai bien compris, tu en aies l’habitude. Il est nécessaire de
s’occuper de tes fesses très souvent, si j’en crois la rumeur qui
circule. »
Elle avait posé sa main sur mes
fesses et les tapotait légèrement de ses doigts, comme s’il était normal de
poser sa main à cet endroit.
« Combien de fois as-tu reçu
la fessée depuis hier matin ? »
Mon manque de réactivité à sa
question me valut une bonne claque sur les fesses.
« J’attends !
– Je ne sais plus exactement,
bredouillais-je. Six ou sept fois.
– Je vais donc te donner ta
septième ou huitième fessée depuis que tu as mis le pied dans ce magasin. Bel
effort ! Aller, je ne te fais pas languir plus longtemps. »
Elle me saisit par le poignet et
elle m’obligea à me courber au-dessus de ses genoux. Elle tira un peu plus vers
le bas et je finis en travers de ses cuisses.
« Voilà ! A la même
place que le petit garçon que je garde ! J’ai remarqué qu’il apprend, dans
cette position, bien des choses que je n’arrive pas à lui faire comprendre autrement.
Tu dois probablement être pareil. Tu as besoin de la fessée pour apprendre,
n’est-ce pas ? »
Ma réponse tardive déclencha la
première volée de claques sur mes fesses.
« Par exemple pour apprendre
à répondre poliment aux questions qu’on te pose. N’est-ce pas mon garçon ?
– Oui, j’en ai besoin, oui !
– Tu ne sais pas répondre
correctement quand on te pose une question ? Oui, qui ? »
La deuxième salve de fessées
crépita sur mes fesses.
« Aïe, aïe ! Oui,
Madame, oui Madame.
– Je préfère que tu m’appelles
Mademoiselle Jennifer. C’est mieux, n’est-ce pas ?
– Oui, Mademoiselle Jennifer.
– C’est bien, mon garçon. Passons
à la fessée ! »
L’expérience acquise pendant son
baby-sitting se sentait. Elle n’en était pas à sa première fessée et elle ne
semblait pas désarçonnée, autant que j’ai pu m’en rendre compte par l’effet de
sa main sur mes fesses, par la taille du puni qu’elle avait en travers de ses
genoux.
Elle dut ajuster la force qu’elle
y mettait. Au début, je sentais ses claques, mais elles n’auraient pas pu me
conduire aux supplications et aux pleurs qui accompagnaient les fessées qui me
faisaient hésiter avant de récidiver. Mes réactions corporelles étaient
modestes, ce qui lui fit sentir que la leçon ne porteraient que parce que
j’avais été déculotté et non grâce à la cuisson de mes fesses.
Elle accrut l’énergie qu’elle y
mettait et je commençais à gémir. Puis le feu provoqué par sa paume
s’accumulait au fur et à mesure que les claques tombaient. Elle fessait
toujours de plus en plus fort, bien plus que ce à quoi je m’étais attendu avec
une jeune fille qui paraissait aussi frêle. La gêne se transforma en
irritation. L’échauffement augmentait toujours. Elle réussissait à transformer
mes fesses en brasier. Il ne fallait plus retenir mes cris, cela l’incitait à
augmenter la sévérité de ma punition. Je me laissais aller.
Je fondis en larmes et, toute
honte bue, je la suppliais de m’épargner. Je lui promis obéissance, politesse
et travail soigné … un petit garçon recevant une bonne punition sur les genoux
de sa baby-sitter. Mes pieds battant dans le vide, mes larmes roulant sur mes
joues, les soubresauts à chaque claque … tout indiquait que cette fessée avait
été une leçon salutaire.
Je n’avais qu’une hâte, c’est
que, considérant quand j’avais été suffisamment puni au regard de ce qui avait
motivé le châtiment, elle mit fin à la correction qu’elle m’administrait. Cela
finit par arriver.
Elle me repoussa et je tombais à
genoux à son côté. Je n’osais pas me frotter les fesses. Mes sanglots mirent du
temps à se calmer. Mademoiselle Jennifer essuya les larmes qui coulaient sur
mes joues et elle posa ma tête sur ses genoux.
« C’est fini ! Je suis
certaine que, maintenant, tu vas être beaucoup plus soigneux dans ton travail. Tu
vas être un grand garçon bien sage qui va faire et bien faire, tout ce que je
lui demanderais, n’est-ce pas ?
– Oui, Mademoiselle Jennifer,
arrivais-je à répondre entre deux sanglots.
– Tu sais maintenant que si je ne
suis pas contente de ton travail, ce sera la fessée.
– Oui, Mademoiselle Jennifer.
– Relève-toi ! Il est temps
de retourner réparer tes bêtises. »
Mademoiselle Jennifer tourna la
tête vivement, regardant derrière moi. Elle rougit et je sentis qu’elle perdait
de son assurance. Il y avait une autre personne.
« Bravo Jennifer. Je vois
que vous prenez votre rôle au sérieux. »
C’était Madame André. Elle était
sans doute là depuis un petit moment. Jennifer se leva précipitamment.
« Euh, oui, je … enfin c’est
parce que je … je ne …
– Ne soyez pas troublée Jennifer.
Vous avez fait exactement ce que je vous ai demandé. Plutôt bien, d’ailleurs à
ce que j’ai vu. Je croyais que vous ne sauriez pas le faire.
– Je n’étais pas sûre. Je n’avais
jamais essayé … enfin avec un grand. Je … j’ai déjà donné le fessé à un petit
garçon quand je faisais du baby-sitting et je ne savais pas si …
– Alors ?
– C’est pareil. Il faut juste y
aller plus fortement et il est plus lourd à tenir sur les genoux, mais ça va.
Autrement, pas de différence. Je crois qu’il a compris et qu’il va travailler
plus assidûment.
– C’est parfait. Je compte sur
vous pour être intransigeante avec ce garçon. Si vous constatez une autre faute
ou de la paresse : une fessée. Je vous propose, si le travail n’est pas
fini ce midi ce qui sera de sa faute, que vous le punissiez durant la pause de
midi. Une fessée et une mise au coin dans la cuisine pendant que les autres
mangent. Vous pourrez ainsi le surveiller. Qu’en pensez-vous ?
– Oui, Madame, c’est une bonne
idée. Une bonne fessée et je suis certaine qu’il apprendra à travailler avec
plus d’enthousiasme.
– Je suis contente que vous ayez
remarqué l’efficacité de la fessée pour motiver à faire un travail de qualité.
La prochaine fois que j’aurais à redire sur la qualité du vôtre, je saurai
commencer m’y prendre. Très utile ce séjour dans nos locaux de ces deux petits
voleurs, finalement.
– Oui, Madame. »
Il était assez clair que la
conclusion à laquelle était arrivée Madame André ne réjouissait pas Jennifer.
« Reprenez le travail. Assez
perdu de temps »
Je me reculottais prestement et je retournais à mon tas de
boites. Jennifer me regarda, d’un air songeur.
Pour suivre le fil de cette histoire :
Comprendre le contexte : l'introduction
Le premier épisode : chapitre 1
De l'usage des commentaires
N'hésitez pas à donner votre avis. Les retours des lecteurs sont un encouragement précieux pour les auteurs, si vous voulez que ça dure. Faites-en un usage immodéré.
Bonjour ,super beau texte ,, mais mais ou se trouve le nouveau dessin de PETER PAN ?
RépondreSupprimerCher lecteur inconnu,
SupprimerVous avez raison, il n'y a pas de nouveau dessin de Peter Pan. Je n'en sais plus la raison, sans doute un copier-coller intempestif.
Cette erreur est rectifiée. Merci de l'avoir signalée.
Au plaisir de vous lire,
JLG.