Elle admettait de devoir obéir à sa voisine, mais cela ne
pouvait être en toutes chose et en toutes circonstances. Il fallait y mettre
des limites que Clémence avait dessinées dans sa tête pendant l’heure passée au
coin.
En tout premier lieu, il fallait restreindre les lieux où
elle pourrait être corrigée. A l’avenir, cela ne se passerait plus que dans son
appartement, mieux, uniquement dans sa chambre et à l’abri de la vue et même
des oreilles de qui que ce soit, y compris Benoît. Elle n’était plus une gamine
qu’on pouvait courber sous son bras et déculotter pour la fesser au bon vouloir
de sa tutrice.
Ensuite, cela ne pouvait que concerner sa consommation
d’alcool. Ce n’était que sur ce sujet qu’elle voulait être aidée. Elle devait
être ferme en cette matière. Le reste ne regardait pas Madame Caroni et
Clémence entendait continuer sa vie comme elle l’entendait, sans que sa voisine
ait à interférer. Elle l’aiderait à contrôler ce qu’elle buvait et quand elle
se serait débarrassée de cette mauvaise habitude, elle remercierait Madame
Caroni et lui signifierait qu’elle n’avait plus besoin de son aide.
« Mon téléphone, s’était-elle dit ! Elle doit me
le rendre ! »
Madame Caroni l’avait empoché et elle ne le lui avait pas
redonné. Sans doute un oubli. Ce n’était pas une catastrophe pour cette
après-midi. Vu la façon dont il était prévu qu’elle se passe, elle aurait peu
l’occasion de s’en servir. Mais dès ce soir, elle avait plusieurs dont il lui
fallait des nouvelles. Elle devait les appeler sans tarder. Clémence avait
résolu de demander à Madame Caroni de lui rendre cet objet si précieux et si
personnel, de l’exiger si nécessaire.
Et pour finir, sans doute le plus important, il y avait la
question de l’identité de la personne légitime pour la punir. Madame Caroni,
cela allait de soi, mais il n’y avait pas besoin d’autres personnes.
« Par exemple cette Madame Abramov, il n’est pas
question qu’elle me touche ! »
C’était déjà assez humiliant qu’elle l’ait vue en si
fâcheuse posture. Cela n’irait pas plus loin avait décidé Clémence. Même
Lorena. Madame Caroni n’avait pas besoin de lui déléguer l’administration de la
fessée. Passe encore pour les deux gamines, mais elle ! Elle n’avait pas
le choix pour cet après-midi, mais ce serait la dernière fois. Il fallait
qu’elle en parle à Madame Caroni.
C’était donc en maugréant, intérieurement mais en maugréant
tout de même, qu’elle s’était rendue à l’appel de Lorena quand il avait été
l’heure de sa deuxième fessée de l’après-midi. Se déplacer avec sa culotte
baissée et sa jupe relevée avait été humiliant. Pourquoi était-il nécessaire
qu’elle montre ses fesses et surtout son vagin à autant de monde ? De cela
aussi il faudrait parler avec Madame Caroni. Ainsi que des mises au coin.
Clémence décréta qu’elles étaient inutiles. Il faudrait qu’elles cessent.
Peut-être, exceptionnellement si Madame Caroni tenait vraiment, mais alors
uniquement dans sa chambre.
Le cours de ses pensées avait été interrompu quand Lorena
avait relevé le bas de sa robe qui, dans le mouvement pour la mettre en
position, était retombé sur ses fesses. Lorena avait passé sa main sur ses
fesses en un geste familier, comme elle l’aurait fait avec une petite fille.
Clémence avait songé à protester, mais elle n’en avait rien fait. Elle se
rappela à temps la recommandation d’utilisation de la règle à la moindre
difficulté. Il valait mieux ne pas prendre le risque.
Elle se prépara à recevoir la première claque et à absorber
l’onde de douleur qui la suivrait. Il y eut le bruit soudain, la brûlure
instantanée, pointue mais qui décrut rapidement, pas assez cependant pour avoir
disparue quand la main claqua sur l’autre côté.
« Aïe… Il n’y a rien à dire, Lorena sait donner la
fessée, remarqua Clémence. Aïe ! »
La quatrième claque suivit de près la troisième, puis la
cuisson sur les fesses de Clémence l’empêcha de réfléchir posément. Elle
pensait surtout à la fin de la fessée, l’espérant proche. Ce ne fut pas le cas.
Quand elle fut autorisée à se relever, elle souhaitait ne jamais retourner sur
ces genoux. Elle avait oublié qu’une heure plus tard, elle y serait de nouveau.
La fessée avait eu cependant un effet notable. Clémence ne
songeait plus aux négociations qu’elle envisageait d’ouvrir avec Madame Caroni.
La fessée reçue par Lorena suffisait pour occuper son esprit.
Madame Caroni regarda le tas de vêtement sale que Camille
avait dû repousser négligemment dans un coin. Elle souleva le pantalon qui
était sur le dessus. Des trous aux genoux, le bas tout effiloché.
« A jeter, se dit-elle. »
Elle le fourra dans le sac poubelle qui était derrière elle.
Elle triait les vêtements en les examinant un par un. La plupart se
retrouvaient dans le tas de ce qu’on ne pouvait plus utiliser que comme
chiffon. Il faudrait s’en débarrasser au plus vite. Elle n’admettrait plus que
sa pupille portât des haillons de cette sorte. Parmi ceux qu’elle jugeait
encore mettables, il y avait ceux qui devaient passer par la case lavage avant
d’être remis. Elle les plaçait dans un sac et elle enverrait prochainement
Camille les déposer dans un pressing, craignant de ramener, en même temps que
ces vêtements, des parasites dans l’appartement de Maïlis.
Elle arrivait qu’elle conservât un chemisier ou un pull de
temps en temps. Au bout d’un quart d’heure, il y en avait peu. Elle regarda,
avec un air désolé, la minceur du sac dans lequel elle les stockait.
« Quelle négligence, se dit-elle. Ma chère Camille va
devoir apprendre à un rythme accéléré à prendre soin de ses affaires et je suis
à peu près certaines qu’il va falloir mettre ses fesses à contribution. »
Elle regarda la jeune femme qu’elle avait mise au coin après
sa fessée. Camille n’en avait pas bougé. En une journée, elle avait appris à
obéir. Madame Caroni se doutait qu’il y aurait encore des moments difficiles,
mais le plus gros du travail était fait. Il fallait maintenant que Camille
comprenne que ses actes, quels qu’ils soient, avaient des conséquences et que
si elle n’y prenait pas garde, il faudrait en subir les conséquences et réparer
ses négligences.
« La salle de bain, par exemple. Oui, ce sera une très
bonne leçon. »
Elle était ravie de sa trouvaille. Camille ne perdrait pas
son temps et ce qu’elle ferait serait plus utile que de rester au coin.
« Camille, remonte ta culotte et viens
ici ! »
Camille était contente de pouvoir quitter le coin, mais elle
se méfiait. Elle n’était pas restée très longtemps en pénitence, ce qui ne
correspondait pas aux habitudes de Madame Caroni qu’elle avait découvertes
depuis hier.
« Avant de quitter cette chambre, tu vas nettoyer à
fond la salle de bain, ce que tu aurais dû faire depuis longtemps.
– Mais je ne suis pas… »
Camille n’eut le temps d’en dire plus. Madame Caroni lui
attrapa le bras, elle la rapprocha d’elle, souleva le bas de la jupe et donna
une formidable claque sur le haut de la cuisse de la jeune femme.
« Cela te pose problème d’obéir à ce que je te
dis ?
– Non Madame, dit Camille en se frottant le haut de la
cuisse.
– Alors tu vas te mettre au travail tout de suite. As-tu ce
qu’il te faut en produits d’entretien ?
– Je ne sais pas, Madame, où sont-ils ?
– Dis donc, jeune fille, ce ne serait pas plutôt à toi de le
savoir ? A moins que tu ne feignes ton ignorance ? Tu n’oserais pas
être aussi insolente, n’est-ce pas ?
– Oh non Madame, mais je n’en ai jamais vu. Je ne crois pas
qu’il y en ait.
– Dans ce cas, tu vas commencer par aller en acheter, il
doit bien y avoir un magasin à proximité. Dépêche-toi ! »
Si Camille ne partit pas en courant, ce n’en était pas loin.
« N’oublie pas de vérifier avant que tu as tout le
matériel dont tu as besoin. Ce serait dommage de prendre une fessée à cause de
ton étourderie ! »
Camille regarda dans le couloir derrière elle. Heureusement,
personne n’avait été là pour entendre les paroles de sa tutrice.
Lorena savait qu’elle n’avait pas fini son travail quand
elle renvoya Clémence au coin.
« Maïlis, c’est à ton tout. Je t’attends ! »
Maïlis posa son stylo. Cela faisait une demi-heure qu’elle
copiait une à une la phrase qui lui avait été dictée par Madame Caroni. Elle
était attentive à ce que toutes les lettres soient bien formées et que son
écriture soit régulière. Elle avançait très lentement. Elle regarda son
ouvrage. Soixante-trois lignes. A ce rythme-là, elle n’aurait jamais fini ce
soir d’autant plus qu’elle devait passer la moitié de son temps soit allongée
sur les genoux de Lorena pour y recevoir la fessée, soit au coin. Il n’y avait
pas de doute, elle serait encore là pour une bonne partie de la matinée du
lendemain.
Maïlis vint se placer à côté de Lorena qui attrapa sa culotte
en relevant largement le bas de la robe. Elle la descendit sur ses genoux.
« Met-toi en place, dit Lorena en montrant ses
genoux ! »
Elle aida Maïlis à s’installer. La jeune femme était
contente de ne plus avoir à supporter son poids. Elle était effrayée par ce qui
l’attendait, ses jambes tremblaient et son ventre était noué d’appréhension.
Dès qu’elle s’allongea sur les genoux de Lorena, elle regretta de ne plus être
debout. Ses fesses étaient maintenant disposées pour connaître la main de
Lorena qui avait relevé sa robe bien au-dessus de ses reins. Son angoisse ne
diminuait pas.
Maïlis ne supportait pas tous ces moments où il lui était
demandé de collaborer ou au mieux de se laisser faire pendant qu’on la
préparait pour recevoir une fessée. Elle n’avait pas vraiment envie de
résister, mais elle ne voulait pas non plus être corrigée. Rien de ce qu’elle
faisait durant ces moments n’arrivait à lui sembler satisfaisant. Il n’y avait
qu’une chose qui aurait pu la contenter, c’est que la fessée lui fût épargnée,
même au dernier moment. Malheureusement, il n’en était pas question. C’était un
rêve qui n’avait aucune chance de se transformer en réalité.
La main claquant ses fesses la ramena à la réalité.
« Pourvu que Lorena ne continue pas avec cette
force ! »
Les espoirs de Maïlis furent déçus. Lorena avait encore les
réserves d’énergie suffisantes pour tenir cette force et ce rythme pendant un
bon moment, ce qui suffit pour faire monter la cuisson des fesses de Maïlis à
un niveau devenant insupportable.
Elle ne voulait plus recevoir de fessées, mais elle savait
que ce ne serait pas le cas. C’était trop douloureux, trop angoissant, trop
humiliant, mais elle savait que cela permettrait à sa tutrice de la garder dans
les cadres et de maîtriser ses impulsions irraisonnées qui l’amenaient à faire
passer son plaisir immédiat avant tout. Grâce à la fessée, ou à cause, elle se
doutait que ce temps-là était derrière elle.
Quand Camille revint de ses courses, elle fut mise au
travail immédiatement avec la promesses d’une bonne fessée si son travail
n’était pas satisfaisant. Camile grimaça. C’était le genre de parole, quand
elle venait de sa tutrice, qu’il fallait prendre très au sérieux.
Elle n’aimait pas entrer dans cette pièce qui concentrait
tout ce qu’elle ne supportait pas : l’intimité limitée qu’on y avait, une
odeur à vomir et il fallait faire attention où on marchait quand il fallait
traverser la pièce. Elle y allait le moins possible, préférant utiliser les
toilettes de son travail et, chose que Madame Caroni ne savait pas, et prendre
sa douche chez Maïlis.
Bien sûr, elle était obligée d’y aller de temps en temps,
quand une envie pressante la prenait, mais c’était le moins souvent possible,
comme le faisaient les autres locataires. Comme personne n’utilisait cette
pièce couramment, personne ne se sentait l’obligation de la nettoyer. D’une
pièce pas très agréable, c’était vite devenu un cloaque et il lui revenait de
la nettoyer. Elle n’en avait aucune envie, mais…
Camille se mit au travail, le cœur au bord des lèvres. Elle
ne cessait de penser à la fessée qu’elle recevrait si elle ne venait pas à bout
de cette corvée.
Cela faisait plus d’une demi-heure que Camille y était et
elle n’en voyait pas le bout. Il lui restait encore tout le coin douche à faire
et les cuvettes des toilettes. Elle avait été obligée de changer l’eau de son
seau très souvent et de passer plusieurs fois au même endroit, aussi bien sur
le sol que sur le lavabo ? Parfois, elle avait été obligée de recommencer une
troisième fois, mais elle était venue à bout de la crasse. Tout était vieux et
cela se voyait, mais elle ne pouvait rien contre cela.
Elle avait regardé l’état de la cuvette des WC, avant d’en
refermer l’abattant bien vite. C’était innommable et elle ne voulait pas se
confronter aux tâches marron qui en décoraient l’intérieur.
« Ce n’est pas juste, pensait-elle, ce n’est pas moi
qui ai fait cela ! »
Elle était loin d’être sincère. Certes, elle n’y serait pas
arrivée toute seule, mais elle y avait pris sa part. Madame Caroni arriva à ce
moment-là.
« C’est l’heure de ta fessée, Camille ! Je suppose
que tu préfères que je te la donne dans ta chambre ?
– Oh oui, s'il vous plait !
– Alors viens avec moi. »
Camille marcha avec empressement vers sa correction, pleine
de gratitude envers sa tutrice qui avait décidé de lui laisser un minimum
d’intimité pour recevoir sa fessée. Elle était si soulagée, qu’elle se plaça
d’elle-même en position sous le bras de Madame Caroni. Une suggestion de sa
tutrice aurait suffi pour qu’elle relevât elle-même sa jupe et qu’elle baissât
sa culotte. Madame Caroni s’en chargea elle-même.
Cela avait beau être la troisième fessée de l’après-midi, ça
faisait toujours aussi mal. Camille n’arrivait pas à s’habituer ni à se
retrouver les fesses dénudées par sa tutrice, ni à la cuisson que la fessée
provoquait sur ses fesses. Puisqu’elle ne pouvait éviter la fessée, elle
préférait tout de même la recevoir dans sa chambre que dans la salle de bain où
l’un de ses voisins pouvait surgir à tout moment.
N’empêche que ça faisait mal… très mal. Camille comprenait
que c’était ce que souhaitait Madame Caroni, mais cela faisait mal.
« Si j’avais su, ce matin, quelles conséquences
auraient mes protestations et ma révolte, sûr que je n’aurais pas tenté d’empêcher
Madame Caroni de me punir ! »
Au moment où elle pensait cela, elle le croyait sincèrement.
Mais la veille elle ne s’était pas laissé faire et elle avait mobilisé toute
son énergie pour éviter d’être fessée. Pas sûr que si c’était à refaire, elle aurait
choisi une autre voie, même en en connaissant les conséquences.
Madame Caroni n’insista pas trop. Elle avait le sentiment
que Camille serait désormais une jeune fille obéissante et qu’elle avait entamé
un long parcours d’apprentissage de ce que voulait dire d’être une adulte
responsable. Elle savait maintenant qu’elle aurait le temps de la sanctionner
quand elle manquerait à ses devoirs.
La fessée achevée, elle l’envoya au coin un petit moment
avant de lui ordonner d’aller finir le ménage qu’elle avait laissé en plan.
Camille essuya, d’un revers de manche, les larmes qui étaient restées sur ses
joues et elle retourna travailler sans aucune envie de contester les décisions
de sa tutrice. Elle reprit son seau, son éponge et s’attaqua à la cabine de
douche. Elle était dans le même état que le reste. La crasse ne s’en allait pas
du premier coup.
Elle regarda son travail. La douche n’était pas rutilante,
mais personne n’aurait pu atteindre ce résultat. Elle ne voyait pas comment
faire mieux. Restait les toilettes. Elle commença par l’extérieur. Ce fut quand
elle souleva le couvercle qu’elle eut un haut-le-cœur. Elle ne pouvait mettre
ses mains là ! C’était bien trop dégouttant.
Elle y versa une partie de l’eau qui était dans son seau.
Une petite partie des marques brunes furent entraînées, mais presque rien. Elle
regarda autour d’elle.
« Comment faire ? »
Au fond du placard de ménage, elle trouva une vieille brosse
de toilette qui n’avait quasiment plus de poils. C’était un instrument peu
efficace, mais elle gratta le plus gros des tâches, elle rinça à grande eau.
L’odeur était bien moins prégnante, mais elle persistait.
« Ça ira comme ça, se dit-elle ! Est-ce que Madame
Caroni s’en contentera ? »
Elle avait un doute, mais elle ne pouvait vraiment pas faire
mieux. Elle prit le temps de ranger tous les ustensiles qu’elle avait utilisés.
Tout devait paraître nickel au premier coup d’œil. Cela donnerait une première
impression favorable. Elle se retourna avant de quitter la pièce. Elle était
bien plus présentable. Elle n’avait pas travaillé pour rien. Elle sentait une
pointe de fierté pour le travail qu’elle avait fait. Restait à voir ce qu’en
penserait Madame Caroni.
« As-tu fini ?
– Oui Madame, je… je crois.
– Hum, tu n’as pas l’air sûre de toi. Allons voir cela ! »
Madame Caroni indiquait la porte à Camille et elle la poussa
dans le dos quand elle eut fait demi-tour.
« Allons ! Avance ! »
Camille avança jusqu’au milieu de la salle de bain. Madame
Caroni s’arrêta sur le seuil.
« Bien ! Ton travail n’a pas été inutile, voici
une salle de bain qui ressemble à quelque chose d’utilisable ! »
Madame Caroni prit Camille par la main et elle l’attira sur
sa poitrine. Elle la serra dans ses bras et elle déposa un bisou sur son front.
« C’est bien, tu vois quand tu veux bien faire des
efforts, lui dit-elle en tapotant les fesses. »
Camille rosit sous le compliment. C’était la première fois
que Madame Caroni la félicitait et qu’elle la prenait dans ses bras. Camille
eut envie d’y rester un petit moment. Elle ferme les yeux et elle sentit son
angoisse disparaître. Cela ne dura pas longtemps.
« Il faut tout de même que j’y regarde de plus
près. »
Madame Caroni entreprit de faire le tour de la pièce. Elle
passait son doigt dans les recoins et elle gratta quelques tâches pour vérifier
qu’il ne s’agissait pas de saletés que Camille aurait laissées. Elle examinait
chaque centimètre carré, y compris dans des endroits où Camille n’était pas
certaine d’avoir passé son éponge. L’état de la douche la fit grimacer.
« Rince donc mieux ici et là ! »
Camille se précipita. Il y avait effectivement un cheveu et
un petit dépôt qui n’avaient pas été évacués correctement. Elle fit couler de
l’eau et sa négligence fut réparée. Madame Caroni lui donna une petite claque
sur les fesses.
« Il faut que tu sois plus attentive et plus exigeante
avec toi-même. »
Madame Caroni continua son inspection. Elle remarqua tout de
suite la petite flaque d’eau qui était restée dans le coin de la pièce.
« Et ça, qu’est-ce que c’est ? »
Les deux claques sur le fond de la jupe n’avaient plus rien
d’un tapotement.
« Eponge-moi ça en vitesse ! »
Camille se précipita.
« Quelle gourde, pensait-elle, pourquoi n’ai-je pas
fait attention ? »
Ce furent quatre vraie claques qu’elle reçut sur les fesses
quand elle se releva. Le tissu de la jupe en amortissait la vigueur, mais cela
constituait un sérieux avertissement.
« Tu vas devoir t’habituer à ce qu’on soit bien plus
exigeante avec toi qu’on ne l’a été jusqu’à maintenant. »
Dès qu’elle souleva l’abattant des toilettes, Camille sut
qu’elle avait fait une erreur qui ne lui serait pas pardonnée facilement.
« Qu’est-ce que c’est que cette odeur ? »
Les miasmes se répandaient dans toute la pièce. En soulevant
le couvercle, Madame Caroni les avait libérés et, par contraste avec le reste
de l’odeur de la pièce, c’était vraiment nauséabond. Madame Caroni attrapa
Camille par la nuque, elle ploya la jeune fille, plaçant son nez juste
au-dessus des toilettes.
« Est-ce que ça a été nettoyé, ça ? »
Quatre claques sur les fesses tinrent lieu de réponse.
« Tu recommences tout de suite. Une éponge et du
produit et tu frottes jusqu’à ce que ce soit propre ! »
Camille se précipita. Elle ne pouvait plus hésiter avec
Madame Caroni qui la surveillait de près. Elle mit ses mains dans la cuvette et
elle frotta, indifférente à la nature des tâches qu’il fallait nettoyer.
« Il y en a plus bas également ! »
C’était vrai, mais elles étaient dans l’eau. Camille jeta un
regard suppliant à sa tutrice qui lui fit des gros yeux. Il n’y avait pas le
choix. Elle plongea la main qui tenait l’éponge jusque dans le fond de la
cuvette. Heureusement, les tâches ne furent pas difficiles à enlever.
Bizarrement, nettoyer les toilettes l’indisposait beaucoup moins que lors de
son premier passage. La présence de Madame Caroni avait redéfini les urgences
et les priorités.
« Range tout cela et lave-toi les mains ! »
Camille fit disparaître les traces de sa négligence. L’odeur
désagréable avait disparu. Cela sentait le propre.
« Enfin, du travail effectué jusqu’au bout ! Tu dois
te souvenir que désormais il sera exigé la perfection pour tout travail que tu
feras. Je vais t’aider à t’en souvenir ! »
Camille avait compris, mais elle fut atterrée quand Madame
Caroni la courba sous son coude.
« Non, pas ici, supplia-t-elle. On va me voir !
– Quelle importance ? Si quelqu’un passe dans le
couloir… »
La porte était, en effet, restée grande ouverte.
« … il ne verra qu’une jeune fille punie pour un
travail mal fait. Que veux-tu qu’il y trouve à dire ? »
Madame Caroni releva la jupe et baissa la culotte.
« Pas devant tout le monde, s'il vous plait !
– Et pourquoi donc ? Crois-tu qu’à chaque fois que
j’aurai une fessée à te donner, je devrais faire attention à qui risque de voir
tes fesses ? Il n’en est pas question. Tu auras la fessée là où tu l’as
méritée et quand tu en as besoin. C'est-à-dire maintenant ! »
La main de Madame Caroni claqua sur la fesse gauche de
Camille, puis aussitôt du côté droit.
« Aïe ! Aïe !
– Fais-moi confiance, tu vas te souvenir de ce travail peu
soigné et de la fessée qui en a suivi ! »
Camille n’arrivait plus à compter les fessées qu’elle avait
reçues depuis le matin. Elles s’accumulaient et faisaient toujours aussi mal.
Madame Caroni mettait du cœur à l’ouvrage. Les fesses de Camille s’en
ressentirent très vite.
Sa dernière pensée construite avant de fondre en larmes
consista à se promettre d’être bien plus attentive à ce que lui demanderait
Madame Caroni à l’avenir.
Vous avez loupé le début de l'histoire ?
Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 28
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"
Il y aura une suite, bien sûr !
C'est le chapitre 30.
Les commentaires...
Ils sont les bienvenus, voire un peu plus. Lâchez-vous ! Laissez-vous aller ! Exprimez-vous ! N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez ! Bref, on attend vos contributions.
Amis de la poésie et de la fessée récurrente aux toilettes... Bonjour.
RépondreSupprimer"Camille n’arrivait plus à compter les fessées qu’elle avait reçues depuis le matin." Et bien nous non plus...
Infatigable à claquer les derrières la Caroni... et exigeante avec ça. Camille doit vite apprendre à nettoyer correctement la salle de bain et les toilettes. A défaut, elle se fait proprement astiquer les fesses à chaque négligence. Une petite flaque d'eau oubliée, un petit dépôt résiduelle dans un coin, un cheveux qui traîne, et vlan ! En position, la jupe en l'air, la culotte en bas, et c'est la fessée.
La méthode est imparable. Même traitement pour les autres Dames en stage de réhabilitation des bonnes manières. Ateliers fessées à tous les étages. Impressionnante l'efficacité de Madame Caroni à fonctionnaliser tout l'espace immobilier au service de l'éducatif! Escaliers, ascenseur, paliers, appartements, pas un endroit de l'immeuble ou ne claque pas une fessée!
Et chaque fessée est un nouveau coup de main pour élever ces Dames vers la plénitude d'une parfaite éducation... Vu le niveau de certaines, il a encore du chemin à faire, la jupe relevée, les fesses déculottées, la route est longue jalonnée de crépitantes aventures!
Pour notre plus grand plaisir, Madame Caroni a encore du pain sur la planche... à fesser!
Cordialement.
Ramina