jeudi 2 juillet 2020

Le journal d'Olga - chapitre 22

Elle ployait sous le poids des paquets de linge, Evenye, la Camerounaise qui travaille à la blanchisserie de Clorinde C., avenue Victor Hugo. Elle parcourait trois mètres, s’arrêtait pour reprendre son souffle, repartait, recommençait.
On l’a regardée faire un petit moment, Iourievna et moi.
« Elle y arrivera jamais.
Et on s’est approchées.
‒ On peut vous aider ?
Elle a levé sur nous des yeux horrifiés.
‒ Oh, non ! Non !
‒ Pourquoi vous voulez pas ? Parce qu’elle va vous engueuler, votre patronne, c’est ça ?
Elle a soupiré, baissé la tête. C’était ça, oui.
‒ Oh, mais on se fera pas voir. On vous laissera au coin de la rue. Mais si, allez ! »
Et on s’est emparées, d’autorité, chacune d’un ballot de linge.

« Mais si, j’te dis !
Iourievna était sûre de l’avoir aperçue, à plusieurs reprises le soir, quand il faisait beau, installée sur un banc avec sa collègue Nayah dans les jardins de la mairie.
Et effectivement…
‒ Ah, tu vois ! Faut bien qu’elles prennent un peu l’air aussi. Quand elles ont passé la journée dans cette boutique, avec la chaleur étouffante qu’il fait là-dedans !
On a dérivé jusqu’à elles.
‒ Bonsoir…
Elles nous ont souri et Evenye a tenu à encore nous remercier.
‒ Oh, de rien !
‒ Ah, ben si ! Si ! Parce que sans vous j’y étais pour un sacré moment.
Elles nous ont fait une petite place à leurs côtés, sur le banc.
‒ Ça doit pas être simple tous les jours avec elle, hein ?
Elles ont soupiré.
‒ C’est rien de le dire…
On se doutait, oui. Parce que la Clorinde C., là, elle était pas franchement du genre commode. Déjà qu’avec les clients, c’était plus que limite. Qu’elle prenait tout le monde de haut. Alors on imaginait bien qu’avec les employés elle devait être carrément odieuse.
‒ Ah, ça !
Mais enfin, ça n’aurait qu’un temps. Elles espéraient en tout cas. Parce que, dès que leur situation serait régularisée…
‒ Seulement pour le moment…
Pour le moment, elles n’avaient pas d’autre solution que de ronger leur frein et de faire profil bas. Ce qui n’était pas tous les jours facile. D’autant que leur collègue Mbe, lui, il avait tendance à ruer sérieusement dans les brancards.
‒ Ben oui ! C’est un garçon. Alors il se laisse pas faire. Il répond. Il sait bien qu’il faudrait pas, à cause des papiers qu’on n’a pas, que ça pourrait nous causer des tas d’ennuis, mais c’est plus fort que lui. Il peut pas s’empêcher.
Et elles étaient convaincues, Nayah surtout, que ça finirait mal, tout ça…
‒ Ça fait déjà plusieurs fois qu’elle le menace de lui donner une fessée s’il continue à faire la forte tête. Mais il y croit pas. Il dit que jamais une femme, elle oserait faire un truc pareil à un homme.
On s’est récriées, Iourievna et moi. Oui, ben alors là, nous, à Sainte-Croix, on était bien placées pour savoir que si. Qu’elles le faisaient. Sans compter que Clorinde C était réputée pour avoir la main leste. Que les garçons de l’école qu’elle avait eus comme stagiaires, deux ans auparavant, le derrière leur avait tellement cuit qu’après plus personne n’avait plus jamais voulu aller faire de stage chez elle.
‒ Alors il devrait pas trop jouer. Sûr qu’il devrait pas trop jouer. »

Le lendemain, Iourievna a absolument tenu à ce qu’on aille faire un saut à la blanchisserie.
« Mais si ! Qu’on voie un peu à quoi il ressemble, ce Mbe…
‒ Oui, mais…
‒ Mais quoi ? Les filles ? On fera comme si on les connaissait pas, les filles. Qu’elles aient pas de problèmes à cause de nous. Je suis pas idiote.
Et on a apporté à laver là-bas deux couettes qui n’en avaient pas le moindre besoin.
Elle m’a soufflé à l’oreille.
‒ Ah, ben on tombe bien !
On tombait bien, en effet. Clorinde C. était en train de lui reprocher d’avoir saboté son travail. Ce qu’il niait farouchement.
‒ Je te dis que c’est ni fait ni à faire.
‒ Oui, oh, de toute façon, vous, rien vous va jamais.
‒ Pardon ? Répète, pour voir ! Qu’est-ce que t’as dit ?
‒ Non. Rien. J’ai rien dit.
‒ Méfie-toi bien, mon garçon ! Méfie-toi bien ! Parce qu’à force de chercher, tu vas finir par trouver. »
Il s’est enfui en réserve en maugréant.

Iourievna est sortie de là-dedans tout excitée.
« Non, mais comment il est beau ! T’as vu comment il est beau ! Ces yeux ! Et puis ces muscles ! On les devinait bien sous la chemisette. Il fait homme. Vraiment homme. Oh, non, moi, rien que de le voir, ça m’a mise dans un état ! Pas toi ? Et puis fier avec ça ! Comment il lui a tenu tête ! Il a pas calé, hein ! Il a pas calé.
Oui, ben en attendant, moi, ce qui m’avait sauté aux yeux, c’était que ça l’excitait quelque chose de rare, Clorinde C., qu’il veuille pas se laisser faire justement, le Mbe.
‒ Ah, oui ? J’y ai pas fait vraiment attention, moi, à elle. J’avais mieux à faire.
‒ Et tu sais ce que je crois qu’il va se passer maintenant ? Elle va le pousser dans ses derniers retranchements. Jusqu’à ce qu’il explose. Histoire d’avoir un prétexte pour lui en mettre une. Et alors là je te dis pas le pied qu’elle va se prendre.
Son œil s’est allumé.
‒ Peut-être que si on se pointe au bon moment, on pourra en profiter, nous aussi, non ?
Elle a soupiré.
‒ Oui, mais bon, faut pas rêver ! Ce serait trop beau. »

Le soir, elles étaient sur le banc, les filles. Et rien qu’à leur air, on a vu tout de suite qu’il s’était passé quelque chose.
« Mbe ?
Elles ont fait signe que oui. Oui. Mbe.
‒ Il s’en est pris une ?
‒ Juste comme vous veniez de partir.
‒ Oh, zut ! Bon, mais allez ! Racontez, quoi !
Oh ben, elle avait voulu qu’il sorte de la réserve. Qu’il se remette au travail. « Et tout de suite, hein ! » Mais lui, il avait traîné tant qu’il pouvait. Exprès. Et bougonné. Alors elle s’était mise en colère… Que cette fois ça suffisait, qu’elle s’était montrée plus que patiente avec lui, que c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Et elle lui avait dit de se déculotter. « Allez ! » Elles, elles avaient bien essayé de plaider sa cause.
‒ Oui, mais enfin, pas trop quand même ! Juste ce qu’il fallait. Parce que…
Et Evenye a eu un petit sourire mutin.
‒ Parce qu’on avait quand même bien un peu envie de le voir tout nu.
‒ Oui. On aime toutes ça, nous, les filles. Et alors ?
‒ Oh, ben d’abord il a pas voulu. Pas question, alors là ! Mais elle l’a menacé pour les papiers, qu’on les aurait jamais, qu’on allait être expulsés, tout ça. Alors il a plus cherché à faire le malin. Il s’est déculotté. Et qu’est-ce qu’il a pris ! À la ceinture elle lui a fait. De grands coups. Comment ça lui zébrait les fesses ! Il voulait pas crier, ni gigoter, non, ça se voyait, mais il a quand même fini par être obligé de le faire. Il avait bien trop mal. Elle, ça l’a fait rigoler. « Qu’est-ce t’as une belle voix ! Chanteur t’aurais dû faire ! Et aussi danseur. » Elle a encore éclaté de rire, elle a jeté la ceinture et elle est partie. Alors nous, on lui a dit qu’il fallait absolument mettre des linges humides dessus. Que ça allait le soulager. Il voulait pas au début, mais on a insisté et il a quand même fini par accepter de nous laisser faire. Et évidemment, on a fait durer tant qu’on a pu. On la lui a bien reluquée, ça ! Et de tout près du coup.
Iourievna a voulu savoir.
‒ Et alors, elle est comment ?
‒ Toute noire.
On a éclaté de rire.
‒ Oui, forcément ! Mais à part ça ?
‒ Bien longue. Et bien épaisse. Et comment elle a grimpé quand il a vu qu’on la lui regardait. Ce monument que c’est, n’empêche !
Iourievna a supplié.
‒ Arrêtez, les filles ! Arrêtez ! Ça me donne trop envie.
Mais elles ont quand même continué à nous la décrire en long, en large et en travers. On a savouré. Et elles aussi.
Bon, mais et maintenant ? Sûrement qu’après ça il allait mettre un peu d’eau dans son vin, non ?
Elles se sont montrées sceptiques. Très.
‒ On voit que vous le connaissez pas.
D’après elles, il était plus que jamais décidé à faire valoir ce qu’il appelait ses droits. Et il espérait bien qu’elles allaient le soutenir. Mais ça, elles n’étaient pas très chaudes.
Nayah surtout.
‒ Parce que si c’est pour me prendre une fessée comme celle qu’il a reçue, moi, j’en suis pas vraiment.
Evenye, elle, était plus partagée. Elle trouvait que ce serait quand même un peu dégueulasse de le laisser monter tout seul au créneau.
‒ Parce que c’est vrai qu’elle abuse et qu’elle a pas à nous traiter comme elle nous traite. »
Alors ce qu’elles allaient faire, elles savaient pas. Elles verraient.

Le lendemain, on est allées chercher nos couettes. Et c’est lui, Mbe, qui nous les a apportées.
« T’as vu comment il m’a regardée ? Non, mais t’as vu ?
J’ai fait la moue, sceptique.
‒ Mouais…
‒ Ah, si, je lui plais. Si ! Enfin, je crois… Je crois que j’ai mes chances. Non ? Qu’est-ce t’en penses, toi ?
‒ On a toujours nos chances avec un mec. Le tout, c’est de savoir s’y prendre.
‒ Oui, ben justement, avec lui le mieux, c’est comment, à ton avis ?
‒ Qu’est-ce tu veux que j’en sache ? On le connaît à peine.
‒ Peut-être que par l’intermédiaire des deux filles, là… Quoique, non ! C’est pas une bonne idée, non. Parce que s’il y en a une qu’a des vues dessus, elle va me fracasser le coup, obligé. Non, je vais rien leur dire. Et improviser. »

On les retrouvait le soir. Tous les soirs. Sur le banc. Remontées comme des pendules contre leur patronne.
« Elle est odieuse. De plus en plus odieuse.
‒ Oui, il y a des limites à tout. Personne a le droit de traiter personne comme ça. Personne…
‒ Faut pas qu’on se laisse faire… Il a raison, Mbe. Ce sera de pire en pire, sinon. On va pas se laisser faire…
Ah, et elles comptaient faire quoi, sans indiscrétion ?
‒ Grève. Si elle continue, grève, ça, c’est sûr… »

Et puis, la semaine suivante, il y a eu ce soir-là. Nayah était toute seule sur le banc.
« Elle est pas avec toi, Evenye ?
‒ Non.
Elle a eu un pauvre petit sourire.
‒ Non. Elle peut plus s’asseoir.
‒ Ah, parce que…
Il y a eu un long, un très long silence. Qu’elle a fini par rompre.
‒ Elle a reçu une fessée, oui. À la ceinture.
‒ Et pas toi ?
‒ Si ! Mais moins fort. Bien moins fort. Parce que moi, presque tout de suite j’ai arrêté de revendiquer et j’ai demandé pardon.
Elle a baissé les yeux.
‒ À genoux, je l’ai fait. Ben oui ! Si ! Et je lui ai promis tout ce qu’elle a voulu. Ça a été moins sévère, du coup, pour moi. Mais pas pour Evenye. Qu’a mis beaucoup plus de temps à abdiquer. Et surtout pour Mbe. Qui voulait rien entendre. Mais qu’a fini par plier, lui aussi. À cause des papiers qu’elle a dit qu’on aurait jamais s’il le faisait pas. Et même qu’on serait reconduits illico à la frontière. Alors qu’est-ce qu’il pouvait faire d’autre ? « Eh, ben voilà ! » Elle, elle triomphait. « Eh ben voilà ! Ah, vous avez voulu jouer, mes petits agneaux ! Faire les malins. Eh bien maintenant, vous allez me payer ça ! Allez, à poil ! Tous les trois. » Elle nous a regardés faire et elle s’est fichue de nous. Tant qu’elle a pu. « Oh, ces mamelles, les filles ! Elles doivent déjà être à Toulon que le cul est encore à Marseille, non ? » De nous et de Mbe. Sur la queue de qui elle est restée longuement penchée. « Ça doit complètement te déséquilibrer, un engin pareil, je suis sûre » Et puis après ça a encore été la valse à la ceinture. Comment ils ont crié ! Et gambadé dans tous les sens. Moi aussi. Un peu. Mais pas tellement. Et comment ça lui plaisait à elle de nous faire ça ! Ça se voyait. Ils brillaient ses yeux. Et elle était toute rouge. Et en nage.
Elle s’est perdue dans ses pensées.
‒ Et c’est tout ?
‒ Oui…
Elle a marqué un long temps d’arrêt.
‒ Enfin non. Après, elle a voulu nous laver vu qu’on avait transpiré. Mais c’était surtout pour nous montrer qu’elle avait gagné. Qu’elle savait qu’on la ramènerait plus. Qu’elle pouvait faire de nous tout ce qu’elle avait envie. Elle nous a fait monter tous les trois ensemble dans sa grande baignoire. Et ça l’a excité, Mbe, de la voir nous frotter partout toutes nues. Ça la lui a mise toute droite. Et il s’est fait venir. À toute allure. Il a pas pu s’empêcher. Ça a giclé. Tout plein. Et loin. Jusque sur le ventre d’Evenye qui s’est reculée avec un petit cri. Elle était outrée, notre patronne. « Non, mais regardez-moi ce grand dégoûtant ! Tu n’as pas honte ? » Et elle lui a encore donné une quinzaine de claques sur les fesses. C’était qu’avec la main, mais ça l’a quand même fait crier parce que par-dessus les cinglées d’avant… Et elle nous a dit qu’elle espérait que cette fois ça nous aurait servi de leçon « Oh, oui ! Oui. », mais qu’on devrait quand même, pendant une semaine, nous rendre tout nus, chaque matin, de chez elle à la blanchisserie. « Pour marquer le coup. »
‒ Ma pauvre ! Eh ben dis donc !
‒ C’est pas très loin. Et puis à l’heure que ce sera, il y a pas grand-monde dans les rues.
‒ Oui, mais quand même ! Quand même !
Elle s’est levée.
‒ Faut que j’aille dormir parce que sinon…
On l’a regardée s’éloigner. Et Iourievna a constaté.
‒ Elle se rassure comme elle peut. Le premier jour sans doute qu’il y aura pas grand-monde, non. Mais après, quand ça se saura… En tout cas, moi, pas question que je loupe ça. Je tiens absolument à voir comment il est fait, ce Mbe.

Théo a ouvert de grands yeux stupéfaits.
‒ Tu veux dire… Les filles de la blanchisserie ?
‒ Evenye et Nayah, oui. Et, accessoirement, Mbe.
‒ À poil elles seront ? Complètement ? Dans la rue ?
‒ Complètement. Et le derrière délicieusement décoré de jolies petites stries toutes neuves.
‒ Mais c’est qu’elles sont sacrément canons toutes les deux.
‒ Ah, ça, c’est le moins qu’on puisse dire…
‒ Non, mais je rêve, là, je rêve…
‒ C’est un super cadeau, avoue, que je te fais là.
Il m’a prise dans ses bras.
‒ Ah, oui, alors ! Et dont on va aller profiter ensemble.


Et Iourievna ? On la connait

Je veux ! Elena nous l'a longuement présentée mais si vous êtes passés à côté,  voici le premier épisode de la série : le chapitre 1

Il y a un début à cette série

Le chapitre 1
et l'épisode précédent : chapitre 21
Mais si vous voulez lire ce récit d'un autre point de vue : les rebelles chapitre 22

Et la suite ?

François nous a écrit le chapitre 23 acte 1

N'hésitez pas pour les commentaires

Tout le monde les attend : que pensez-vous de cette série croisant l'imaginaire d'Elena et celui de François ?

4 commentaires:

  1. Une patronne sévère mais très intéressée ! Et nos héroïne ont pu vérifier que ce n'est pas une légende..lol

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  2. Bonjour, Caroline,

    En effet! Et on n'en a peut-être pas fini avec ces trois jeunes gens. N'oublions pas qu'ils sont condamnés à se promener tous les matins tout nus pendant une semaine par les rues de la ville.
    Amicalement.
    François

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    1. Bonjour à toutes et tous,
      Quelle horrible bonne femme, cette Clorinde C. En fait, elle profite de la situation pour faire chanter les 3 ouvriers, en situation pas très régulière, mais quand même. Elle est, de plus, assez sévère avec eux et toute occasion est bonne pour les faire travailler davantage. La ceinture est une bonne méthode pour pousser les ouvriers à se surpasser, tout ça pour la rentabilité de la blanchisserie. Je pense que la patronne cherche tous les moyens possibles pour se sentir toute puissante vis-à-vis des ouvriers et pour se rincer l'oeil, par la même occasion.
      Amitiés.
      Elena.

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  3. Bonjour Elena. Et bonjour à tous.

    L'univers dans lequel vous m'avez fait pénétrer est si foisonnant, comporte tant de caractères et de "types" différents qu'on se sent pousser l'envie de les approfondir tous, de pénétrer leur existence jusque dans ses tréfonds. Ce n'est malheureusement pas possible. Si toutefois j'avais à le faire pour cette Clorinde, je la verrais assez bien dans le rôle de quelqu'un qui a, au fond, un complexe d'infériorité et qui le compense en exerçant son pouvoir de façon odieuse sur des êtres qui ne sont pas en situation de se défendre. Qui jouit de les voir réduits à un état de dépendance. Qui sait qu'elle peut pousser le bouchon très loin et qui n'hésite pas à le faire. Ils sont à sa merci.
    Amicalement.
    François

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