samedi 26 octobre 2019

Madame Caroni - chapitre 17

Madame Caroni fit prendre le maximum de vitesse possible à la règle qu’elle tenait en main. Elle avait apporté cet ustensile de chez elle. Benoît commençait à s’y habituer et il avait appris à en craindre la morsure. Elle débuta la fessée par des coups bien détachés les uns des autres. Elle cherchait à ce que Benoît en ressente une brûlure lui barrant les fesses de part en part.
Attentive aux réactions du garçon, elle pouvait prétendre que l’effet qu’elle recherchait était obtenu. Bien qu’il ne se débattit pas, il accueillait chaque contact de la règle sur ses fesses avec un cri sonore qui devait s’entendre dans tout l’appartement et peut-être même chez les voisins. Elle continua à ce même rythme le temps de compter trente coups de règle sur chaque fesse dont la couleur était rouge cramoisi.
Elle adopta alors un rythme beaucoup plus rapide. Elle perdait en force, mais l’accumulation d’énergie au même endroit en un temps très court, y suppléait sans difficulté. Benoît se mit à émettre un cri continu qu’il ne tint pas plus d’une respiration. Il eut une longue apnée. Sa respiration reprit quand le prelier sanglot s’échappa de sa gorge.
Malgré la vigueur de la fessée, Benoît laissait ses fesses à disposition de sa tutrice. Il ne se tenait pas immobile, mais Madame Caroni estimait que cela était impossible. Allongé sur la cuisse gauche de sa voisine, Il battait des pieds dans le vide. Heureusement, il était étroitement tenu. Ses ruades sur les genoux de sa fesseuse étaient amorties par le bras de celle-ci qui encerclait sa taille. Malgré ses mouvements incontrôlés, il ne bougeait pas.
Seul son bras droit était libre. Madame Caroni l’avait prévenu qu’il ne devait l’utiliser pour protéger ses fesses. Les conséquences d’une désobéissance sur ce point n’avaient pas été explicites, mais le ton employé laissait présager d’une punition exemplaire. Benoît faisait tous les efforts possibles pour ne pas en prendre le risque. Il y avait réussi jusque-là.


Une fessée déculottée à la règle



Madame Caroni jugeait que tout se passait comme elle l’avait souhaité. C’était une correction qui s’était engagée au mieux dès le début. Elle avait trouvé Benoît au coin, comme prévu. Quand il s’était aperçu qu’elle était derrière lui, il n’avait pas bougé, juste un léger tressaillement qui n’avait pas compromis le respect de la position qui était requise lorsqu’il était en pénitence.
Il y était resté sans bouger tant qu’elle ne l’avait pas autorisé à en sortir. Madame Caroni était satisfaite de la rapidité avec laquelle Benoît intégrait sa nouvelle situation. Elle n’avait pas eu à avoir recours à la pression qu’elle avait utilisée lors de la première fessée.
Cette situation était révélatrice pour Madame Caroni. Son intervention devait être tombée à point nommé. Les difficultés de comportement que rencontrait Benoît, devaient créer, chez lui, un fort sentiment de culpabilité, sans qu’il sache comment en sortir. La « proposition » de Madame Caroni devait lui donner une possibilité pour en sortir durablement.
Elle savait que si elle lui avait donné le choix, son inclinaison n’aurait pas été vers la fessée comme mode principal de maintien de la discipline. Mais elle n’avait pas sollicité son avis. Il n’avait pourtant pas fait de grande difficulté à s’y soumettre. Les punitions lui rappelaient sans doute quelques situations enfantines à mi-chemin entre la peur mêlée de honte d’être ainsi puni, d’un côté et le sentiment de sécurité que provoquait une prise en mains aussi radicale, de l’autre.
Malgré son teint blafard, il n’avait fait aucune difficulté pour venir se placer en position disciplinaire. Madame Caroni avait bien noté qu’il n’y trouvait aucune satisfaction et qu’il y venait à contrecœur, la peur au ventre, mais sa réticence ne se traduisait pas par de la résistance d’aucune sorte.
Pendant qu’elle l’avait déculotté, son seul geste perceptible avait consisté à fermer les yeux, tentative bien vaine pour fuir la réalité. Celle-ci l’avait rattrapé dès le premier coup de règle.

Elle était bien plus dubitative sur la façon dont clémence l’avait accueillie. Elle avait laissé Benoît au coin quelques instants, étonnée de ne pas voir sa femme alors qu’elle pénétrait dans son appartement pour la première fois.
Comme Lorena l’avait remarqué avant le repas, une conversation se tenait dans la chambre. Madame Caroni avait attendu quelques minutes mais personne n’était sorti de cet endroit. Elle avait hésité à frapper à la porte, mais elle y avait renoncé. Elle s’était reconcentrée sur la fessée qu’elle avait à donner à Benoît.
Clémence avait finalement attiré sa tête à la porte de sa chambre sans lâcher son téléphone.
« Attend ma chérie, dit-elle à sa correspondante, je te reprends dans trente secondes. »
Elle avait brièvement reporté son attention sur sa visiteuse.
« Ah, vous êtes là ! Benoît vous attend. Il est au coin dans le séjour. Je vous laisse, je suis au téléphone avec une amie. »
Elle avait refermé la porte sans laisser le temps à Madame Caroni de lui répondre. Elle en était restée stupéfaite. Faute d’interlocutrice, elle avait été s’occuper de Benoît.

« Bon, je crois que ça suffira pour ce soir. Qu’en penses-tu, mon grand ? »
Benoît était incapable de répondre à cette question. Tout juste s’il l’avait entendue. Madame Caroni lui laissa le temps de reprendre ses esprits sans l’autoriser à bouger, même s’il n’en avait pas manifesté le désir. Ses mouvements se calmèrent presque tout de suite, mais ses pleurs continuèrent encore un bon moment. Madame Caroni attendit qu’il retrouve une respiration à peu près normale.
« Crois-tu que j’aurai encore besoin de te punir une prochaine fois pour avoir conduit après avoir bu ?
– Oh non, Madame, plus jamais !
– Je te promets que si je dois y revenir, tu t’en souviendras pour longtemps. As-tu bien compris ?
– Oh oui, Madame. »
Madame Caroni laissa glisser Benoît à genoux à ses pieds. Il avait un air tellement piteux qu’elle ne se sentit pas de le laisser rejoindre directement son coin avant qu’il ait reconstruit un début de sentiment de sécurité.
« Veux-tu venir là ? »
Madame Caroni montrait sa poitrine. Benoît hocha la tête. Madame Caroni posa sa main derrière la nuque de Benoît. Elle attira à elle le visage de Benoît et le posa entre ses deux seins.
« Là, là, mon garçon, c’est fini. Tu as été courageux. Reste un peu ici. »
Madame Caroni le berçait doucement. Il se calma peu à peu. Ses larmes avaient humidifié le corsage de sa tutrice.
« Finis de pleurer. Tu as le temps. Tu peux rester autant de temps que tu veux. »
Benoît resta dans les bras de Madame Caroni pendant un petit moment, se laissant bercer. Quand il se détendit, elle descendit sa main sur les fesses. Elles étaient encore brûlantes. Au contact de la main, Benoît se crispa. Mais il se détendit rapidement. La peur de la souffrance était bien plus importante que la souffrance elle-même. La main de Madame Caroni réveillait l’échauffement de la peau des fesses de Benoît, mais la caresse le rassurait.
Il avait fait une grave bêtise. Il en avait été sévèrement puni. Il sentait que l’attitude de Madame Caroni l’amenait vers le pardon, ce à quoi il tenait beaucoup. Il en avait besoin pour repartir d’un bon pied. Quand Madame Caroni le redressa, il grogna ostensiblement. Une sérieuse claque sur les fesses le rappela à l’ordre.
« Qu’est-ce que c’est que ça ! Essaye de te permettre de rouspéter. Sais-tu ce qui arrive aux garçons dont je m’occupe et font des caprices ? Veux-tu que je te montre ? »
Une deuxième claque sur les fesses montra à Benoît que le terrain sur lequel il s’engageait, était extrêmement glissant. Il baissa la tête.
« Pourvu que Madame Caroni ne mette pas sa menace à exécution, se dit-il. »
Elle n’en avait pas l’intention, mais elle revint à une plus grande sévérité.
« Je dois faire attention à ne pas relâcher la pression trop vite. Ce garnement pourrait tenter d’en profiter. »
Elle reprit un air sévère.
« Va donc passer un petit moment au coin. Autant pour avoir conduit ta voiture alors que tu n’en avais pas le droit que pour le caprice que tu viens de faire. »
Sans discuter, après avoir tout juste osé jeter un regard suppliant à Madame Caroni, il se leva et retourna se placer au coin avec sa démarche hésitant due à son pantalon tombé sur ses chevilles. Madame Caroni le regarda se placer au coin avec un petit sourire. Elle aurait sans doute à le punir souvent, mais il réagissait très bien aux punitions qu’elle lui donnait. Cela augurait bien de la suite de leur relation.

L’attention de Madame Caroni se reporta sur Clémence. Si les choses avançaient bien avec Benoît, elle ne comprenait pas l’attitude de se femme. Elle était intervenue auprès de Benoît à la demande de Clémence. Or, celle-ci semblait se désintéresser de ce qui se passait. Il fallait comprendre ce qui se passait.
Derrière la porte de la chambre, la conversation continuait. La même ou une autre, mais Clémence parlait toujours, au téléphone semblait-il. Madame Caroni frappa à la porte.
« Attend ma chérie, entendit-elle, je crois que c’est la voisine. Elle est un peu insistante, mais comme elle me rend service, je dois faire un peu attention à elle. Ne quitte pas, il n’y en a pas pour longtemps ! »
Madame Caroni dut se contenir pour ne pas ouvrir la porte de la chambre et exiger des explications.
« Oui voilà, j’arrive ! »
Clémence finit par faire son apparition. Elle tenait son téléphone portable à la main.
« Ah c’est vous ! Alors, ça c’est bien passé ?
– Oui, parfaitement. Benoît est au coin. Il a reçu une bonne fessée pour…
– Vous avez bien fait. Je suis obligée de vous laisser : un coup de fil urgent ! Bonsoir ! »
Madame Caroni s’avança d’un pas, l’empêchant de fermer la porte.
« Mais qu’est-ce que…
– Je me suis dit que vous auriez sans doute besoin de connaître quelques détails et surtout ce que vous aurez à faire ce soir. »
La voix de Madame Caroni était glaciale.
« Moi, mais…
– Peut-être pourrions en discuter en privé ? »
Elle désignait le téléphone du regard.
« Vous croyez, mais…
– J’insiste ! »
Clémence n’hésita que quelques secondes. Le ton de Madame Caroni ne lui laissait pas le choix.
« Je te rappelle, ma chérie, un peu plus tard. »
Et elle raccrocha.
« Voilà qui est mieux ! Je me disais que vous auriez sans doute envie d’en savoir un peu plus sur les punitions que j’ai données à votre mari.
– Inutile ! Je vous fais confiance ! Vous faites cela tellement bien !
– C’est possible, mais vous avez votre rôle à y jouer.
– Moi, mais je ne vois pas quoi. Je ne saurais pas lui donner une fessée. Je pense que ça me fatiguerait et puis j’ai beaucoup d’autres choses à faire.
– Désolée, mais punir quelqu’un est une chose sérieuse. Vous ne pouvez pas regarder cela comme si c’était anodin. Je l’ai fait à votre demande, mais vous devez y prendre votre part. Je n’accepterai pas qu’il en soit autrement.
– Vous n’avez pas l’intention d’arrêter ? Je ne…
– Maintenant que j’ai commencé, j’irai jusqu’au bout. Benoît semble avoir besoin qu’on lui impose des règles et qu’on lui fixe des limites. Je n’ai pas l’impression que vous pouvez jouer ce rôle. Je le tiendrai donc. Mais vous devez vous y impliquer.
– Moi ? M’y impliquer ? Mais pour quoi faire ? »
Madame Caroni fit un rapide résumé de la situation, y compris de la privation du droit de conduire une voiture pendant un mois.
« Vous êtes sévère, commenta Clémence !
– Je suis surtout juste. Conduire après avoir bu est une faute très grave. Elle nécessitait non seulement une fessée magistrale, Benoît vient de la recevoir, mais également une punition durable. Il n’aura donc pas le droit de conduire pendant un mois. Au bout de ce temps-là, je verrai.
– Je suppose que vous avez raison. Vous savez cela mieux que moi.
– Très probablement, oui. Surtout si je tire les conclusions de ce que j’ai vu ce soir. »
Clémence préféra ne pas répondre. C’était plus sage.
« Pour ce soir, c’est vous qui autoriserez Benoît à sortir du coin. Pas avant une demi-heure ! Puis vous le mettrez au lit. Je tiens à ce qu’il se couche tôt. »

Madame Caroni descendait l’escalier. Elle était pensive. Cette soirée lui laissait un goût d’inachevé. Pas du côté de Benoît. Sur ce sujet elle était assez sûre d’elle. Elle l’avait placé sous la surveillance de sa femme et cela lui laissait des doutes. Serait-elle capable de s’occuper de Benoît correctement ? Elle était loin d’être confiante.


La jeune femme tenait la porte ouverte, s’effaçant pour laisser passer Madame Caroni. Elles échangèrent un bonjour rapide. Madame Caroni releva le courrier de sa boite aux lettres. Elle s’attarda à faire le tri dans les papiers qui la remplissait. La jeune femme avait fait pareil, mais la sienne était vide. Elle s’attardait pourtant, jetant, de temps en temps, un regard à sa voisine.
Madame Caroni avait bien remarqué l’attention dont elle faisait l’objet. Elle attendait que la jeune femme fasse le premier pas. Celle-ci se décida quand elles furent toutes les deux, côte à côte, attendant l’ascenseur.
« Vous êtes bien Madame Caroni ?
– Oui, c’est bien moi.
– On m’a dit que vous pouviez être de bon conseil.
– Je vous remercie, mais cela dépend sur quels sujets.
– Vous savez, ce n’est pas très facile d’être une jeune fille isolée dans une ville où on a des amis de son âge, beaucoup, mais personne à qui se confier.
– Vous pensez que quelqu’un de plus âgé…
– Oh je ne voulais pas être désobligeante. Je ne voulais pas dire que…
– Ne vous inquiétez pas, je ne l’ai pas mal pris. »
L’ascenseur était arrivé. Elles montèrent dedans, non sans quelques politesses pour savoir qui passerait en premier.
« C’est compliqué d’arriver à s’en sortir quand on débute dans la vie. Avec un petit salaire. Quand il faut payer son loyer et le reste. Difficile d’arriver à joindre les deux bouts !
– Oui, je comprends. Votre famille n’est pas de la région ?
– Non, j’y suis venue suivre une formation et j’ai trouvé du travail ici. Je suis restée.
Madame Caroni regarda plus attentivement la personne qu’elle avait devant elle. Elle était habillée de vêtements qui semblaient de prix et ses chaussures étaient à l’avenant. Elle était maquillée, de façon un peu trop voyante à son goût. L’ascenseur arriva au deuxième étage. La jeune femme avait piqué la curiosité de Madame Caroni.
« Voulez-vous que nous en discutions plus longuement ?
– Vous feriez cela ?
– J’ai bien quelques minutes à vous consacrez. Venez chez moi, je prendrai le temps de comprendre ce que vous souhaitez exactement. Comment vous appelez-vous ?
– C’est Maïlis.
– Venez Maïlis, je vous invite à prendre un café, à moins que vous ne préféreriez un thé ? »

Les deux femmes étaient assises chacune d’un côté de la table dans la cuisine. Maïlis entama la conversation. Elle avait, à l’évidence, envie de parler.
« Je ne sais pas pour vous, mais moi, passé le vingt du mois, je n’arrive plus à payer mes factures. La vie est trop chère. A peine si j’arrive à payer mon loyer. Il y a des mois où je dois manger des pâtes les derniers jours du mois. Je ne peux plus rien acheter.
– A ce point-là ?
– Bien sûr ! Et je ne suis pas la seule. Presque toutes mes copines sont dans le même cas.
– Est-ce indiscret si je vous demande quelle est votre profession ?
– Non, pas du tout, je suis assistante dans une entreprise de service informatique.
– Vous êtes à temps partiel ?
– Non à plein temps.
– C’est donc si mal payé que cela ?
– Vous savez, je ne touche que mille-huit cents Euros. Ce n’est pas beaucoup.
– Ce n’est pas une fortune, bien sûr, mais ce n’est pas négligeable non plus. »
Les questions de Madame Caroni se firent de plus en plus précise pour comprendre comment s’organisait le budget de Maïlis qui répondait volontiers aux questions.
« Je ne comprends pas, une fois payé le loyer et tous vos frais de base, il vous reste huit cents Euros par mois. Comment n’y arrivez-vous pas avec cette somme ? Bien des personnes ont beaucoup moins que cela pour vivre !
– Oui, c’est sûr, mais vous n’avez pas compté ce que je dois acheter comme vêtement.
– Vos vêtements ? »
Le budget vêtement de Maïlis était considérable.
« Vous pourriez dépenser moins de ce côté.
– Je sais, mais je n’y arrive pas. J’aime bien les vêtements de marque.
– Vous pourriez certainement vous acheter un beau vêtement de temps en temps. Même avec cela, il vous reste largement de quoi.
– Eh bien non, une fois que j’ai payé mes sorties, c’est difficile !
– Vos sorties ? De quoi parlez-vous ?
– Quand je sors en boite, le soir. Le coût de l’entrée, une ou deux boissons, ça va vite ! »
Madame Caroni commençait à comprendre quelle genre d’adulte elle avait en face d’elle.
– Combien de fois par semaine ?
– Oh deux fois, souvent trois. Il m’est arrivée, déclara Maïlis fière d’elle, de réussir à sortir tous les soirs de la même semaine. Quelles fêtes ça a été !
– Et vous n’êtes pas fatiguée à ce rythme-là ?
– Si, un peu. Ma supérieure m’a plusieurs fois fait remarqué que je baillais en début d’après-midi. Elle a du mal à comprendre qu’il faut que je m’amuse ! »
Maïlis se confiait naïvement à sa voisine, comme si ce genre de comportement était le lot habituel de tous les adultes.
« Je vois, lâcha Madame Caroni. Et qu’attendez-vous de moi ?
– J’aimerai bien que vous me donniez quelques conseils pour m’en sortir mieux avec mon budget. Un peu comme le ferait ma mère si elle était là, ou une tante. Vous pourriez être ma tante d’adoption ?
– Votre tante ? Il faudrait alors que vous soyez ma nièce.
– Votre nièce, pourquoi pas ? En quoi cela consisterait-il ?
– Eh bien, vous pourriez venir me voir quand quelque chose n’irait pas. Je vous conseillerai.
– Vous feriez cela ?
– Cela peut s’envisager. Comme toute tante attentionnée, je pourrais être un peu intrusive, parfois et me mêler de ce qui ne me regarde pas.
– Oh, ce n’est pas grave.
– Vous savez, je sers de tante à plusieurs de mes voisins. Je peux donc en avoir une de plus. Alors c’est décidé. Je vous prends sous ma responsabilité. Vous allez voir, votre situation va grandement s’améliorer.
– Ah, je vous remercie. Je suis tombée sur la bonne personne. C’est bien ce qu’on m’avait dit.
– Je vous considère donc, à partir de maintenant, comme l’une de mes pupilles.
– Une pupille ? C'est-à-dire ?
– Un peu comme une nièce.
– Ah bon.
– Bien sûr, vous devrez m’obéir.
– Vous obéir ? Mais je…
– Ne commencez pas à protester, jeune fille, cela ne fait que deux minutes que je vous ai sous ma responsabilité.
– Sous votre responsabilité ? Mais je ne crois pas que…
– Faites bien attention ! Mes pupilles qui font des caprices sont punies.
– Punies ? Mais comment ?
– Pour commencer, tu ne sortiras plus le soir sans m’avoir d’abord demandé l’autorisation.
– Hein, mais…
La sonnette de la porte d’entrée de l’appartement retentit à ce moment-là. Madame Caroni eut un geste de contrariété. Ce n’était pas le moment. La sonnette retentit une deuxième fois. Pas moyen de faire autrement. Elle alla ouvrir.
C’était Ludovic.


Et avec un dessin original de Peter Pan


Vous avez loupé le début de l'histoire ?

Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
 ... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 16
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"

Il y aura une suite, bien sûr !

C'est le chapitre 18.

Les commentaires...

Ils sont les bienvenus, voire un peu plus. Lâchez-vous ! Laissez-vous aller ! Exprimez-vous ! N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez ! Bref, on attend vos contributions.

2 commentaires:

  1. Amis de la poésie et de la cuisante platitude de la règle... Bonjour,

    "Pendant qu’elle l’avait déculotté, son seul geste perceptible avait consisté à fermer les yeux, tentative bien vaine pour fuir la réalité. Celle-ci l’avait rattrapé dès le premier coup de règle."

    Des petites phrase comme celles là, placées entre deux séquences de fessée, imagent le récit de petites touches bien observées du comportement humain. JLG en émaille souvent ses paragraphes.

    A propos d'image, le visage dessiné par Peter, du gars Benoît en pénitence avec madame Caroni en approche derrière lui, vaut son pesant de coups de règles sur le derrière!
    Mis à part ça, La madame Caroni passe au statut d'assistante sociale de la fessée. Maïlis la petite nouvelle n'a pas l'air de réaliser ce qui lui pend aux fesses à partir du moment où elle les met à portée de main de sa redoutable voisine en acceptant que celle ci devienne sa tutrice. La fréquentation des boîtes de nuit et les dépenses inconsidérées, ce n'est pas ce qu'elle préconise pour équilibrer un budget... On sent que les fesses de la demoiselle ne vont pas tarder à faire connaissance avec les méthodes radicales de Madame Caroni pour remettre les pendules à l'heure d'hivers. ( On est bien au mois d'octobre)
    Mais on ne peut pas parler sérieusement cinq minutes sans être dérangé... Maintenant c'est Ludovic... La fessée ça crée des liens !
    Amicalement
    Ramina

    RépondreSupprimer
  2. Ramina,
    Pour les méthodes radicales de Madame Caroni avec la petite nouvelle, il suffira d'attendre la semaine prochaine. Tout vient à point...
    Au plaisir de vous lire,
    JLG.

    RépondreSupprimer

Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.