samedi 30 mai 2020

Fini la liberté - chapitre 3

Jérôme se réveille. Mais quel heure peut-il être ? Il fait complètement noir dans la chambre. Pourquoi ne lui laisse-t-elle pas un radio-réveil ! C'est pénible ! En plus il a une envie pressante. Bon, où sont les WC déjà.... Ah ben non ! Il ne peut pas ... il n'a pas le droit. S' il se fait prendre il va encore morfler. Oh et puis à quoi bon ! Il ne va quand même pas faire au lit... Il se dirige vers la porte bien décidé à braver l'interdit mais il se ravise et se recouche. L'attente n'est pas très longue.
Madame Lepand fait son apparition une dizaine de minutes plus tard. Elle ouvre les volets et la fenêtre en grand puis découvre totalement son pupille.

- Allez direction les waters !
Jérôme ne se fait pas prier. Il file sans se faire prier pour uriner.
- En voilà un gros pipi déclare Madame Lepand en lui essuyant la verge.
Elle lui remonte la culotte de pyjama et direction la cuisine pour prendre le petit déjeuner. Une bonne odeur de café flotte dans la pièce. A son grand désespoir, c'est un chocolat chaud qui lui est servi.
- Ma tante s'il vous plait, pourrait-je avoir un bol de café plutôt ?
- Tu plaisantes Jérôme ? Les petits garçons ne boivent pas de café. C'est un excitant.
Il est contraint de se contenter de son lait chocolaté et des deux tartines à la confiture d'abricot. Elle y ajoute un yaourt nature et une orange. Tout se passe pour le mieux jusqu'à ce qu'arrive le moment de manger son orange.
Jérôme n'est pas du tout frugivore. Au contraire il ne supporte pas de manger des fruits. Tout le temps où il a vécu chez ses parents, sa mère a dû souvent le punir quand il fallait manger des fruits. Pas de caprices disait-elle. Hé bien Madame Lepand pense la même chose.
Jérôme s'en doute bien. Il tente de manger cette orange que sa tutrice vient de lui éplucher. C'est compliqué et très vite apparaissent les premiers haut-le-cœur.
- Pitié ma tante s'il vous plait. Laissez-moi ne pas la manger
- Bon les caprices ça suffit ! Ici on mange de tout ! Je te le rappelle.
Elle l'attire contre elle, lui baisse son pantalon de pyjama et le force à s'agenouiller. D'une main elle lui bouche le nez pour le forcer à ouvrir la bouche et de l'autre elle lui fait manger de force ses quartiers d'orange. Entre chaque bouchée pour chaque haut-le-cœur il reçoit une série de claques sur les fesses et les cuisses à l'aide d'une cuillère en bois.
- Ouvre la bouche. Mâche ! Avale ! Arrête ton cinéma ! Ce sont les mots qu'il entend.
Cette scène dure une bonne dizaine de minutes. Jérôme est en larmes. Cela n'émeut guère Madame Lepand. après qu'il ait ingurgité son fruit, elle cale Jérôme sous son bras et avec son pied elle bloque ceux de Jérôme. Complètement immobilisé, il reçoit une grêle de coups avec la cuillère en bois. Il hurle et pleure tandis que Martine Lepand agit avec force et sans pitié. Elle est bien décidée à lui faire passer l'envie de faire caprices.
Le fessier en feu elle conduit Jérôme au coin
- A genoux et main sur la tête. Tiens-toi droit ! Je t'interdis de bouger !
Elle coince la veste de pyjama à l'aide d'une pince à linge et laisse le malheureux Jérôme à sa méditation.

Jérôme reste immobile. Il pleure et renifle. Les larmes coulent le long de ses joues. Il lui faut un bon moment pour retrouver ses esprits. Quand il reprend ses esprits, il a d'abord envie de fuir mais il se dit bien vite qu'il est trop tard. Pourquoi n'y arrive-t-il jamais à manger ces fruits ? Pourtant il en a pris des raclées à cause de ça. Il avait fini par s’habituer à les manger mais chassez le naturel et il revient au galop. Son arrière - train le brûle toujours. Il a mal aux genoux, il a mal aux bras. Cela doit bien faire une demi-heure qu'il est en pénitence...
Cela ne fait, en fait, qu’une dizaine de minutes. ...
- Tu vas dans ta chambre. Tu refermes la fenêtre et refais ton lit au carré ! Je te rejoins dans 5 minutes.
Rien à dire, Jérôme a réalisé les travaux qu'il lui était demandé. Martine Lepand lui retire son pyjama.
- Tu le replies parfaitement et tu le mets sous ton oreiller.
Une claque sèche sur la cuisse
- Je t'ai dit parfaitement, applique-toi !
Vient ensuite le moment de la douche matinale. Comme il commence maintenant à en prendre l'habitude, une douche soignée mais vigoureuse car tante Martine est toujours fâchée. Beaucoup moins patient. Quelques claques sur les fesses et les cuisses tombent quand il ne réagit pas assez vite aux injonctions ou s'il ne les anticipe pas, pour se lever, écarter les jambes.
Direction la chambre pour l'habillage et le coiffage. Un slip, un marcel et une paire de chaussettes propres. Pour le reste ce sont les mêmes que la veille. A une différence près. Elle lui enfile aussi sa blouse vichy.
- Ma tante je suis un peu grand pour porter encore une blouse s'il vous plaît
Jérôme aurait mieux fait de se taire ! Tante Martine le gifle
- Je viens de t'acheter une nouvelle garde-robe, je ne tiens pas à ce que tu abîmes tes vêtements. Regarde-moi-même je porte une blouse à la maison. Estime-toi heureux que je ne t’oblige pas à en mettre pour l'école. Cela risque d'arriver si tu fais ta mauvaise tête ou si tu n'en prends pas soin.
Une fois coiffé, il est prêt. Après lui avoir enfilé ses bottines, direction le studio pour le nettoyer. Muni de tout le matériel adéquat il monte suivi de sa tutrice qui elle s'est dotée du martinet.

Madame Lepand a déjà bien avancé le travail. Elle a débarrassé les lieux de tous les habits qu'elle a déjà jetés visiblement. Elle a aussi redescendu les affaires scolaires.
- Tu jettes dans ces sacs poubelle tous les détritus. Tu mets dans ce panier toutes les bouteilles et ensuite tu descends le tout au local poubelles et pour les bouteilles au container situé en face l'immeuble.
Alors qu'il fait ses aller-retours avec ses nombreux déchets, il découvre lorsqu' il remonte Martine Lepand en grande discussion avec sa voisine Madame Chopin. Il a croisé plusieurs fois cette dame qui vit avec sa fille.
Cette dernière félicite Madame Lepand pour son dévouement à s'occuper de ce jeune voisin pas très estimable à la base. La conversation tourne autour de l'éducation actuelle. Elles partagent la même vision des choses.
- Dis bonjour à Madame Chopin et commences par me récurer la salle de bain et fais-en sorte que cela soit impeccable.
- Bien ma tante. Bonjour Madame Chopin
- Bonjour mon garçon ! Quel changement ! s'exclame la voisine.
Jérôme se rend directement à la salle de bain. Il remplit le seau d'eau chaude, il y verse de la lessive Saint Marc, mais il ne démarre pas son travail. Il tente de suivre la conversation des deux femmes.
Depuis le palier, Madame Lepand peut voir un peu la salle de bain grâce au miroir placé dans l'entrée. Bien entendu elle remarque le petit manège de son pupille. Elle s'approche rapidement et lui assène sèchement trois cinglées de martinet sur les mollets. Elle l'attrape par l'oreille et l'amène rapidement sur le palier. Jérôme n'a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle lui déboutonne sa culotte courte, lui descend et le baisse son slip. Plaqué contre le mur, Madame Lepand lui applique une bonne vingtaine de cinglées. Une correction courte mais administrée avec dextérité et fermeté.
Jérôme subit sa correction sans contester. Il ne cherche pas à se soustraire à cette déculottée même si elle est donnée devant cette voisine. Sa seule réaction est de danser d'un pied sur l'autre à chaque coup, de crier et déjà de pleurer.
Madame Lepand retourne maintenant Jérôme en le tirant de nouveau par l'oreille.
- J'ose espérer que cette mise en garde sera suffisante pour t'apprendre à ne pas écouter aux portes et obéir aux consignes dès qu'elles te sont données.
La douleur lui arrache une grimace. Il s'aperçoit qu'en plus de Madame Chopin, sa fille a assisté à son châtiment. Surement attirée par ses cris. Une fois rhabillé par sa tante adoptive, il retourne à son travail sans se faire prier.

Le studio est maintenant parfaitement propre. Cette besogne lui aura pris toute la matinée. Retour chez Madame Lepand, dans ce grand appartement, où il vit dorénavant. Martine Lepand lui retire ses bottines et lui mets ses pantoufles puis le conduit aux toilettes. Jérôme fait la grosse commission et sa tante l'essuie.
- Heureusement que j'avais préparé le déjeuner hier. Surtout que Madame Chopin et sa fille viendront prendre le café cette après-midi. Mets la table pendant que je mets à chauffer notre repas...
- Oui ma tante.
- Bon tu as terminé ? Viens que je te lave les mains le repas va être prêt.
- Oui ma tante
Jérôme se montre très discipliné. Il ne tient pas à déclencher la foudre et puis il est maintenant persuadé que Madame Lepand agit pour son bien. De toute façon il n'a pas d'autre choix.
Le repas se déroule admirablement. Ce n'est pas facile pour lui. Il lui faut déguster entièrement la langue de bœuf qui lui est servie. Il y parvient au prix d'un gros effort. Heureusement cette dernière est accompagnée de pommes de terre. il craint en revanche pour le dessert. Il regarde du coin de l'œil la corbeille de fruits placée sur le buffet. A n'en pas douter, sa tutrice va lui en présenter un pour conclure le repas. Il sait que cela va lui couter de devoir en manger. Madame Lepand est inflexible il doit manger de tout et tout manger. Ce n'est déjà pas évident avec cette horrible langue qu'il se force d'avaler...
Fort heureusement, c'est une crème dessert au chocolat qui lui est proposé en dessert. Il est ravi. Après avoir aidé au débarrassage et remise en ordre de la cuisine, passage par les WC puis il doit se brosser les dents. Madame Lepand lui passe un coup de gant de toilette sur le visage et lui demande de réviser ses leçons dans la cuisine pendant qu'elle prépare un gâteau pour la visite de l'après-midi.

Lorsque la sonnette retentie, Jérôme a une appréhension. Il va devoir affronter le regard et en quelque sorte le jugement de la voisine et de sa fille.
- Jérôme, viens-ici, tiens-toi droit et sois poli !
Martine Lepand ouvre la porte et reçoit ses invités.
- Ah ravie de vous accueillir Béatrice, bienvenue mademoiselle. Entrez, venez dans le salon.
- Merci de votre invitation Martine.
- Merci Madame ajoute la jeune fille en lui faisant la révérence.
Arrivées dans le salon Madame Lepand fait les présentations
- Voici donc mon pupille Jérôme
- Bonjour jeune homme. Te voici dans une meilleure posture que ce matin. Mais quel âge a-t-il au juste ?
- Bonjour Madame, répond honteusement Jérôme tandis que tante Martine précise qu'il a 24 ans
- 24 ans ! On lui donne facilement 10 ans de moins. c'est parfait vu son comportement qui est digne d'un gamin depuis qu'il habite dans l'immeuble. Vraiment vous avez bien fait de prendre son éducation en main Martine !
- Voici ma fille Marie-Camille. Elle à 17 ans bientôt 18 et passera son Baccalauréat en juin.
La jeune fille paraît elle aussi bien plus jeune. Elle est vêtue d'une jupe plissée grise d'un chandail bleu marine et d'un chemisier vert pomme. Elle porte elle aussi une blouse identique à celle de Jérôme sauf que la sienne est rose. A ses pieds, des petites socquettes blanches et des chaussures ballerines ouvertes noires. Sa coiffure est également très enfantine. Sa maman lui a fait deux tresses de chaque côté de la tête.
Les deux jeunes se saluent timidement quand Madame Lepand apparaît avec des raquettes de badminton et un volant.
- Allez jouer dans la cour les enfants pour profiter de ce beau soleil ! Hors de question de rester à ne rien faire c'est compris ?
- Oui ma tante !
- Oui Madame !
Madame Lepand chausse son pupille de ses mocassins et leur ouvre la porte.
Pendant que ces dames prennent le café, les 2 grands enfants se retrouvent à jouer dans la cour de l'immeuble.
La première demi-heure se déroule de manière bon enfant. Mais le temps faisant Marie-Camille ne peut s'empêcher de charrier Jérôme sur sa fessée matinale.
- Tu faisais moins le malin ce matin avec tes fesses à l'air. Il avait reçu une grosse fessée le vilain, etc.
Jérôme serre les poings et les dents. Il ne veut pas se montrer désagréable ou agressif car si sa tutrice s'en aperçoit il passera un mauvais quart d'heure. Ce manque de réaction donne de l'assurance à la gamine qui se montre de plus en plus bavarde et bruyante. Alertée par le bruit, sa mère et Madame Lepand arrivent dans la cour. Munie de son martinet, sa mère se dirige vers sa fille d'un pas décidé.
- Petite peste, je vais t'apprendre à te moquer de tes petits camarades.
Elle l'attrape par le bras et l'entraîne vers le banc situé dans la cour. En lui appuyant sur le dos, elle la force à se courber et à poser ses mains à plat sur le banc. Elle lui relève la jupe sur la tête et lui baisse la culotte.
Jérôme à peur d'être lui aussi châtié. Quand Martine Lepand s'approche il se protège en suppliant et en disant qu'il n'a rien fait.
- Je le sais bien mon grand. Mais Marie-Camille va se repentir de t'avoir embêté. On doit toujours respecter ses camarades.
Visiblement Béatrice Chopin est une experte en correction, elle aussi. La sanction est sévère. Les fesses et les cuisses sont couvertes de zébrures. Marie-Camille sanglote, crie, suffoque. Les coups de martinet s’enchaînent sans lui laisser le temps de souffler entre deux. Sa maman alterne droite et gauche. Intérieur et extérieur des cuisses. Marie-Camille connait les règles. Elle ne serre ni ses jambes ni ses fesses et se contente de subir le châtiment qu'elle a mérité.
Outre Jérôme et Martine Lepand, quatre autres témoins assistent à la scène. En effet la famille voisine de Madame Lepand, les Parraud, rentre de promenade. Le père, la mère et les deux petites filles âgées de 8 et 6 ans.
Leur maman en profite pour faire la morale à ses filles en leurs disant « voici ce qui arrive aux petites filles méchantes et qu'elles doivent donc être sages ».
Tout l'immeuble assiste à sa punition, ce qui ajoute l’humiliation de la jeune fille, surtout quand sa maman l'envoie au piquet, dans un coin de la cour. Nez collé au mur et la jupe relevée. Que tout le monde puisse constater ce qui arrive aux petites chipies. Avant cela elle doit présenter ses excuses à Jérôme.
Le reste des habitants eux se retrouve autour du gâteau de Madame Lepand et d'un verre de jus de pomme. Jérôme lui n'est pas invité à la table des adultes. Il doit prendre son goûter avec les deux gamines sur le banc. Il se retrouve même à jouer à l'élastique avec elles. Le pire pour lui, c'est qu'en son for intérieur, il avoue s'amuser.
A table on apprend que les Parraud ont vendu leur appartement et qu'une nouvelle famille viendra bientôt rejoindre l'immeuble.
Au bout d'une heure tout le monde regagne son chez-soi.
- Allez sors de ton coin commande Madame Chopin et remonte à la maison c'est l'heure du bain. Pas besoin de remonter ta culotte et laisse ta jupe relevée. Ce soir c'est au lit sans dîner.

Tout le monde regagne son appartement. Jérôme passe aux toilettes, la douche puis sa tutrice le met en pyjama. Après le repas il est autorisé à regarder le journal télévisé, car il termine plutôt.
Il doit s'assoir par terre devant le canapé tandis que Madame Lepand est assise dans le canapé.  A la fin de l'émission, pipi, brossage des dents puis au lit avec la même tendresse que la veille.
- Il faut dormir maintenant. Demain il y' a école et j'ai rendez-vous avec ta directrice
Jérôme a bien du mal à s'endormir en pensant à la honte qui l'attend le lendemain.


Vous n'avez pas lu ce qui a précédé ?

Eh bien voici le début : le chapitre 1
Et le chapitre 2 qui précède celui-ci

Une suite à cet épisode ?

Elle va venir, la semaine prochaine.

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