Le brain storming
Depuis plusieurs mois le train-train de la SFID ronronnait quotidiennement. Les commandes arrivaient tous les jours au siège par les canaux habituels : les commerciaux qui tous les jours transmettaient les commandes prisent directement à l’aide de leurs ordinateurs chacun sur leurs secteurs, les commandes qui arrivaient par le site internet, les commandes passées par les distributeurs de nos produits tels que les sexe shop et autres love center, les distributeurs internet qui possédaient de multiples sites ou se retrouvaient nos produits souvent avec des prix très différents d’un site à l’autre, et quelques clients qui ne devant pas savoir que le monde dorénavant vivait et communiquais par internet, transmettaient toujours et encore leurs commandes par la poste , à l’aide d’une enveloppe et d’un timbre.
Bref tout allait bien dans le
meilleur des monde, celui de la discipline par les instruments comme le
proclamait la devise de la SFID, depuis 1864. Mais c’est quand tout va bien
qu’il faut se remettre en question. Tout entrepreneur vous le dira. Et Madame
Leroy la première. Un matin, alors qu’elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit
après avoir lu et relu les derniers chiffres de sa société, Madame Leroy, bouillonnante,
convoqua tous les cadres de la SFID pour une réunion stratégique exceptionnelle.
« Mesdames et Messieurs, si
je vous ai convoqués aujourd’hui pour cette réunion exceptionnelle c’est qu’il
y a urgence. Urgence à trouver de nouvelles idées, urgence à se réinventer pour
assurer la pérennité de notre entreprise. Depuis plusieurs années nous assurons
le leadership de notre profession. Nous sommes reconnus comme le leader
incontesté des instruments de discipline aussi bien sur le plan de la qualité
que sur les volumes de vente. Notre notoriété est mondiale et notre histoire
nous place comme la société la plus ancienne dans notre domaine. Nous avons une
collection la plus complète du marché et je ne vois pas ce que nous pourrions
inventer de plus que ce que nous avons pour corriger même très sévèrement les
fesses des délinquants méritants un châtiment corporels à l’aide de nos
instruments. J’ai le grand regret de constater que nous avons fait le tour de
notre marché. Si nous sommes encore sur un plateau, nous allons amorcer inéluctablement le déclin
de notre entreprise selon la théorie de Darwin. La concurrence est là et la
société n’évolue pas dans le bon sens pour notre activité. Les pays interdisent
la fessée aux enfants les uns après les autres et les châtiments corporels ne
sont plus dans l’air du temps. Si nous
ne voulons pas finir comme les dinosaures il faut nous réinventer et trouver de
nouvelles idées. Je suis donc à votre écoute et prête à tout entendre pour ne
retenir que les meilleures idées, à même
de nous faire avancer dans le nouveau monde qui s’offre à nous pour les siècles à venir. »
La petite dizaine de cadres
présents, du Directeur Commercial à la Directrice de la fabrication Madame
Simone, jusqu’à Céline la DRH et bien sûr votre serviteur le Directeur web
marketing, tous autant que nous étions, avions baissé la tête à l’écoute de ce
discours.
Bien sûr nous avions plus ou
moins conscience de cela. Bien sûr nous nous posions tous à un moment ou à un
autre la question de la pérennité de notre entreprise et de notre emploi. Mais
ce genre de question nous l’éludions car cela nous dérangeait. Notre confort
quotidien faisait que notre vision se limitait aux quelques mois devant nous.
Cette paresse qui pouvait s’apparenter à de la lâcheté aurait largement mérité
pour chacun d’entre nous une correction longue et douloureuse sous le fouet de
Madame Leroy. Mais nous n’en étions pas encore là.
C’est notre patronne qui nous
posait des questions en nous mettant au pied du mur de nos idées. Elle était
dans son rôle de stratège de son entreprise. Elle était dans son rôle
d’actionnaire pour qui la rentabilité et la pérennité de son investissement
importait plus que le confort de ses cadres.
« Mesdames et Messieurs, je
vous donne rendez-vous dans 8 jours, arrivez avec vos idées et nous les
examinerons toutes sans préjugées ni a priori mais venez avec des idées,
sinon… »
Un silence glaciale suivit cette
dernière phrase de la PDG de la SFID qui se leva et sortit de la réunion non
sans être allé décrocher une cravache du mur de la salle et l’avoir fait
siffler dans l’air en franchissant la porte.
Les têtes se relevèrent lentement
après cette saillie et un à un les cadres se levèrent pour à leur tour sortir
de la pièce, portant sur leurs épaules toute la misère du monde.
Moi-même je n’en menais pas
large. De par ma fonction, je me devais d’être un pourvoyeur d’idée essentiel.
J’avais une semaine pour trouver et présenter des idées viables, susceptibles
de retenir l’attention du comité de Direction. Sous peine de me voir déculotté
et cravaché par madame Leroy qui ne me pardonnerait pas une stérilité idéologique.
L’adrénaline avait envahi mon cerveau et la sensibilité de ma peau s’en
trouvait exacerbée en repensant au sifflement de la cravache de Madame Leroy.
Il allait falloir que je trouve des idées et vite.
Le soir même Aurélie administra
une correction aux verges à Aurélie qui une fois de plus n’avait pas rangé sa
chambre. Elle n’y alla pas de main morte et usa deux fagots de verges de bouleau qui avait
trempé dans le seau réservé à cet effet. Aurélie hurla sous les cinglades qui
lui déchiraient la peau des fesses. Elle eut beau prier et supplier Céline
qu’elle ne recommencerait pas, le faisceau de verges fouettait et fouettait
encore ses petites fesses qui se serraient sous les impacts. A la fin de la
fessée, ses fesses n’étaient qu’un champ de labour boursouflés et couvert de petits points rouges comme si elle
avait attrapé la varicelle.
Il fut décidé à l’issue
qu’Aurélie devrait se trouver maintenant un logement car Céline était fatigué
d’avoir à corriger deux paires de fesses chez elle. La mienne lui suffisait
amplement.
Après le coin, Aurélie fut envoyé
dans sa chambre sans manger pour réfléchir à son dilettantisme.
Ayant retrouvé notre intimité de
couple, Céline me demanda ce que je pensais de l’intervention de Madame Leroy.
Je lui expliquai qu’elle était dans son rôle de stimuler ses cadres et qu’il
allait falloir lui fournir des idées qui tiennent la route.
« Moi j’ai bien une idée me
dit Céline, mais je ne sais pas si cela va lui plaire. Depuis que nous avons notre salle de
correction au grenier, j’ai filmé et enregistré toutes les corrections que je
t’ai administré ainsi que celle d’Aurélie et même les miennes qui sont beaucoup
plus rare. Je me dis que nous ne devons pas être les seules à disposer d’une
telle base d’image de fessée. Et que la SFID pourrait donc créer une plateforme
du type de celle de YouTube ou chacun pourrait venir déposer ses vidéos et même
ses photos. Ce serait une sorte de plateforme d’échange sur le thème de la
discipline par les instruments. Pour y accéder, il faudrait s’abonner ce qui
serait une source de revenu supplémentaire pour la SFID en plus d’une notoriété
décuplée. Reste à trouver le nom : SFID Tube ou discipline vidéo… Qu’en
pense tu »
Mais c’est génial comme idée
Céline. Si tu en a d’autres comme cela donne m’en quelques une car pour le
moment moi je n’ai rien et il vaudra mieux que j’amène du concret si je ne veux
pas être publiquement cravaché par Madame Leroy. »
« Je te connais tu vas
trouver me dit Céline avant de se retourner pour s’endormir »
Le lendemain je commençais à
chercher quelles nouvelles idées nous pourrions mettre en œuvre à la SFID.
J’allais sur le net pour voir ce qui existait ou pas sur le thème de la
discipline et des châtiments corporels. Je relisais l’histoire de la
flagellation à travers les siècles depuis les lupercales à Rome jusqu’à
l’application de la cane dans les collèges Anglais. Mais tout cela ne
m’apprenait rien car je l’avais déjà lu. Je réfléchissais alors différemment et
je me demandais quels autres moyens de correction existaient en dehors du fouet
pour modifier les comportements.
Et là, Bingo, je tombais sur un
site de discipline conjugale et Gynarchie féminine qui recommandait bien sûr
l’usage du fouet sur les maris et les hommes récalcitrants mais pas que !
Un autre moyen de rendre un homme
doux comme un agneau était paraît-il d’enfermer le pénis dans une cage pour une
durée plus ou moins longue. C’était en quelque sorte la ceinture de chasteté
masculine ou plutôt la cage de chasteté. Tous les témoignages des femmes
concordaient pour dire que la cage de chasteté avait changé leur vie de couple.
Qu’avec les clefs de la cage accrochées à une chainette en or autour de leur
coup, elles avaient le pouvoir absolu pour rendre leurs maris doux comme des
agneaux et amoureux comme au premier jour. C’est elle qui décidait du jour et
de l’heure où elle libérait leur mari. Pour quelques minutes, quelques heures
ou quelques jours. Le temps qu’il se fasse plaisir seul ou à deux avant de le
renfermer pour une durée indéterminée. Les femmes vantaient ce système qui
était tout à leur avantage car elle choisissait le moment de la libération.
L’homme devait l’avoir mérité sous peine de rester enfermé des semaines
entières. De plus l’homme dont la sexualité était exacerbée par l’enfermement,
multipliait les gestes tendres envers sa compagne et découvrait ou redécouvrait
le sexe oral sur le minou de sa femme qui y trouvait grand plaisir.
Cette découverte était pour moi
une révélation et j’allais pouvoir la vendre à madame Leroy.
Ces cages de chasteté étaient une
nouvelle concurrence pour la SFID car du coup la cage remplissait plus surement
son rôle d’éducation que tous les martinets réunis. Et donc nous prenait une
part de marché en réduisant de fait nos ventes d’instruments. Si nous
intégrions la fabrication d’une gamme de cage de chasteté à la SFID, nous
élargirions du coup notre marché en touchant des couples utilisant déjà des
cages et pouvant nous acheter des instruments de discipline. Car souvent l’un
ne va pas sans l’autre, car si l’homme est encagé, il est aussi souvent fouetté
par sa maîtresse de femme. De manière moins fréquente certes car la cage est un
outil de coercition redoutable et maintiens l’homme sous la dépendance de sa
compagne. Mais celle-ci doit pour aussi
pouvoir assoir toute son autorité. Et pour se faire plaisir aussi, fouetter son
homme de temps en temps encagé ou pas.
Fort de mon idée, je commandais
immédiatement une cage pour voir de visu à quoi cela ressemblait et pouvoir la
présenter à Madame Leroy la semaine suivante.
Le soir même et sûr de mon idée
j’en parlais à Céline. Elle écarquilla les yeux de surprise car elle ne
connaissait pas le concept. Mais quand elle lut elle-même les commentaires sur
internet de couple utilisateur, qu’elle vit les photos de ce bel objet en métal
ou en silicone, avec le cadenas de verrouillage je vis ses yeux briller, son
visage s’empourprer et un sourire se dessiner sur ses lèvres.
« Mais c’est génial ton
idée, Madame Leroy va adorer !
Je propose que dès que tu reçois cette cage
nous l’essayons immédiatement sur toi pour voir tous les avantages et les
inconvénients éventuels. Je trouve ce concept tout à fait intéressant et je
vais l’adopter pour nous sans attendre. »
Pauvre de moi, que n’avais-je eu
comme idée. Voilà maintenant que j’allais me retrouver encagé sous la
dépendance de Céline qui allait contrôler l’activité de mon petit oiseau. Plus
de masturbation solitaire devant Youporn, plus de bandaison nocturne en faisant
des rêves lubriques, plus de trique du matin car la cage contraignait le sexe
qui ne pouvait se développer sous l’afflux sanguin, comprimé par des barreaux.
Si j’allais certainement faire
bonne figure devant Madame Leroy, ma vie allait une nouvelle fois prendre une
direction que je n’avais pas imaginée.
Amis de la poésie et des cages à oiseaux... Bonjour!
RépondreSupprimerLa, pour le coup(de grâce) ça ne rigole pas ! La SFID au bord de la faillite! Qui l'eut cru, à défaut de cuisson! Excellent paragraphe de début de chapitre sur les ravages de la concurrence frénétique entre entreprises, dans une économie de marché mondialisée. L'auteur semble bien en connaître les mécanismes.
Ceci dit, la pertinente analyse bilan de Madame Leroy met tout le monde sur le derrière... heureusement sans douleur, puisque personne ne s'est encore pris de fessée. Parce que, de quoi t'es-ce que l'on apprend ?... La pratique de la déculottée serait en régression ?? Il y aurait du relâchement sur la discipline ??? ... Victimes des changements de stratégie éducatives, et des interdits, de plus en plus de paires de fesses se retrouveraient en RTT ????... Pas sur le blog en tout cas, où, heureusement, on en claque encore à tour de bras. ET ça fait du bien ! Les valeurs, sans blague, les valeurs!
Maintenant, pas certain, que l'idée du petit oiseaux en cage fasse progresser la vente des martinets, pas plus que remonter la courbe des performances du prisonnier au masque de fer. Plutôt que redresser la barre, ne vaudrait il pas mieux quelques judicieuses descentes de slip? Mais bon, sait-on jamais, attendons de voir...
Et tiens, justement, en attendant... La maison Delaniaires, drivée par Astrid et sa nièce, (voir CDAMF saison 3) propose un excellent choix d'instruments de discipline de fabrication artisanale, s'il vous plaît, et sur mesure! Sa fidèle clientèle, locale, lui assure un chiffre d'affaire honorable, mais bien loin de pouvoir concurrencer celui de la SFID. Encore que... La tradition des bonnes fessée déculottées, bien cuisantes a encore de belles opportunités devant elle... ( rires... On s'amuse !)
Cordialement
Ramina