mardi 29 septembre 2020

La SFID - saison 3 - chapitre 20

 Le brain storming

Depuis plusieurs mois le train-train de la SFID ronronnait quotidiennement. Les commandes arrivaient tous les jours au siège par les canaux  habituels : les commerciaux qui tous les jours transmettaient les commandes prisent directement à l’aide de leurs ordinateurs chacun sur leurs secteurs, les commandes qui arrivaient par le site internet, les commandes passées par les distributeurs de nos produits tels que les sexe shop et autres love center, les distributeurs internet qui possédaient de multiples sites ou se retrouvaient nos produits souvent avec des prix très différents d’un site à l’autre, et quelques clients qui ne devant pas savoir  que le monde dorénavant vivait et communiquais par internet, transmettaient toujours et encore leurs commandes par la poste , à l’aide d’une enveloppe et d’un timbre.

Bref tout allait bien dans le meilleur des monde, celui de la discipline par les instruments comme le proclamait la devise de la SFID, depuis 1864. Mais c’est quand tout va bien qu’il faut se remettre en question. Tout entrepreneur vous le dira. Et Madame Leroy la première. Un matin, alors qu’elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit après avoir lu et relu les derniers chiffres de sa société, Madame Leroy, bouillonnante, convoqua tous les cadres de la SFID pour une réunion stratégique exceptionnelle.

« Mesdames et Messieurs, si je vous ai convoqués aujourd’hui pour cette réunion exceptionnelle c’est qu’il y a urgence. Urgence à trouver de nouvelles idées, urgence à se réinventer pour assurer la pérennité de notre entreprise. Depuis plusieurs années nous assurons le leadership de notre profession. Nous sommes reconnus comme le leader incontesté des instruments de discipline aussi bien sur le plan de la qualité que sur les volumes de vente. Notre notoriété est mondiale et notre histoire nous place comme la société la plus ancienne dans notre domaine. Nous avons une collection la plus complète du marché et je ne vois pas ce que nous pourrions inventer de plus que ce que nous avons pour corriger même très sévèrement les fesses des délinquants méritants un châtiment corporels à l’aide de nos instruments. J’ai le grand regret de constater que nous avons fait le tour de notre marché. Si nous sommes encore sur un plateau,  nous allons amorcer inéluctablement le déclin de notre entreprise selon la théorie de Darwin. La concurrence est là et la société n’évolue pas dans le bon sens pour notre activité. Les pays interdisent la fessée aux enfants les uns après les autres et les châtiments corporels ne sont plus dans l’air du temps.  Si nous ne voulons pas finir comme les dinosaures il faut nous réinventer et trouver de nouvelles idées. Je suis donc à votre écoute et prête à tout entendre pour ne retenir que les meilleures  idées, à même de nous faire avancer dans le nouveau monde qui s’offre à nous  pour les siècles à venir. »

La petite dizaine de cadres présents, du Directeur Commercial à la Directrice de la fabrication Madame Simone, jusqu’à Céline la DRH et bien sûr votre serviteur le Directeur web marketing, tous autant que nous étions, avions baissé la tête à l’écoute de ce discours.

Bien sûr nous avions plus ou moins conscience de cela. Bien sûr nous nous posions tous à un moment ou à un autre la question de la pérennité de notre entreprise et de notre emploi. Mais ce genre de question nous l’éludions car cela nous dérangeait. Notre confort quotidien faisait que notre vision se limitait aux quelques mois devant nous. Cette paresse qui pouvait s’apparenter à de la lâcheté aurait largement mérité pour chacun d’entre nous une correction longue et douloureuse sous le fouet de Madame Leroy. Mais nous n’en étions pas encore là.

C’est notre patronne qui nous posait des questions en nous mettant au pied du mur de nos idées. Elle était dans son rôle de stratège de son entreprise. Elle était dans son rôle d’actionnaire pour qui la rentabilité et la pérennité de son investissement importait plus que le confort de ses cadres.

« Mesdames et Messieurs, je vous donne rendez-vous dans 8 jours, arrivez avec vos idées et nous les examinerons toutes sans préjugées ni a priori mais venez avec des idées, sinon… »

Un silence glaciale suivit cette dernière phrase de la PDG de la SFID qui se leva et sortit de la réunion non sans être allé décrocher une cravache du mur de la salle et l’avoir fait siffler dans l’air en franchissant la porte.

Les têtes se relevèrent lentement après cette saillie et un à un les cadres se levèrent pour à leur tour sortir de la pièce, portant sur leurs épaules toute la misère du monde.

 

Moi-même je n’en menais pas large. De par ma fonction, je me devais d’être un pourvoyeur d’idée essentiel. J’avais une semaine pour trouver et présenter des idées viables, susceptibles de retenir l’attention du comité de Direction. Sous peine de me voir déculotté et cravaché par madame Leroy qui ne me pardonnerait pas une stérilité idéologique. L’adrénaline avait envahi mon cerveau et la sensibilité de ma peau s’en trouvait exacerbée en repensant au sifflement de la cravache de Madame Leroy. Il allait falloir que je trouve des idées et vite.

Le soir même Aurélie administra une correction aux verges à Aurélie qui une fois de plus n’avait pas rangé sa chambre. Elle n’y alla pas de main morte et  usa deux fagots de verges de bouleau qui avait trempé dans le seau réservé à cet effet. Aurélie hurla sous les cinglades qui lui déchiraient la peau des fesses. Elle eut beau prier et supplier Céline qu’elle ne recommencerait pas, le faisceau de verges fouettait et fouettait encore ses petites fesses qui se serraient sous les impacts. A la fin de la fessée, ses fesses n’étaient qu’un champ de labour boursouflés et  couvert de petits points rouges comme si elle avait attrapé la varicelle.

Il fut décidé à l’issue qu’Aurélie devrait se trouver maintenant un logement car Céline était fatigué d’avoir à corriger deux paires de fesses chez elle. La mienne lui suffisait amplement.

Après le coin, Aurélie fut envoyé dans sa chambre sans manger pour réfléchir à son dilettantisme.

Ayant retrouvé notre intimité de couple, Céline me demanda ce que je pensais de l’intervention de Madame Leroy. Je lui expliquai qu’elle était dans son rôle de stimuler ses cadres et qu’il allait falloir lui fournir des idées qui tiennent la route.

« Moi j’ai bien une idée me dit Céline, mais je ne sais pas si cela va lui plaire.  Depuis que nous avons notre salle de correction au grenier, j’ai filmé et enregistré toutes les corrections que je t’ai administré ainsi que celle d’Aurélie et même les miennes qui sont beaucoup plus rare. Je me dis que nous ne devons pas être les seules à disposer d’une telle base d’image de fessée. Et que la SFID pourrait donc créer une plateforme du type de celle de YouTube ou chacun pourrait venir déposer ses vidéos et même ses photos. Ce serait une sorte de plateforme d’échange sur le thème de la discipline par les instruments. Pour y accéder, il faudrait s’abonner ce qui serait une source de revenu supplémentaire pour la SFID en plus d’une notoriété décuplée. Reste à trouver le nom : SFID Tube ou discipline vidéo… Qu’en pense tu »

Mais c’est génial comme idée Céline. Si tu en a d’autres comme cela donne m’en quelques une car pour le moment moi je n’ai rien et il vaudra mieux que j’amène du concret si je ne veux pas être publiquement cravaché par Madame Leroy. »

« Je te connais tu vas trouver me dit Céline avant de se retourner pour s’endormir »

 

Le lendemain je commençais à chercher quelles nouvelles idées nous pourrions mettre en œuvre à la SFID. J’allais sur le net pour voir ce qui existait ou pas sur le thème de la discipline et des châtiments corporels. Je relisais l’histoire de la flagellation à travers les siècles depuis les lupercales à Rome jusqu’à l’application de la cane dans les collèges Anglais. Mais tout cela ne m’apprenait rien car je l’avais déjà lu. Je réfléchissais alors différemment et je me demandais quels autres moyens de correction existaient en dehors du fouet pour modifier les comportements.

Et là, Bingo, je tombais sur un site de discipline conjugale et Gynarchie féminine qui recommandait bien sûr l’usage du fouet sur les maris et les hommes récalcitrants mais pas que !

Un autre moyen de rendre un homme doux comme un agneau était paraît-il d’enfermer le pénis dans une cage pour une durée plus ou moins longue. C’était en quelque sorte la ceinture de chasteté masculine ou plutôt la cage de chasteté. Tous les témoignages des femmes concordaient pour dire que la cage de chasteté avait changé leur vie de couple. Qu’avec les clefs de la cage accrochées à une chainette en or autour de leur coup, elles avaient le pouvoir absolu pour rendre leurs maris doux comme des agneaux et amoureux comme au premier jour. C’est elle qui décidait du jour et de l’heure où elle libérait leur mari. Pour quelques minutes, quelques heures ou quelques jours. Le temps qu’il se fasse plaisir seul ou à deux avant de le renfermer pour une durée indéterminée. Les femmes vantaient ce système qui était tout à leur avantage car elle choisissait le moment de la libération. L’homme devait l’avoir mérité sous peine de rester enfermé des semaines entières. De plus l’homme dont la sexualité était exacerbée par l’enfermement, multipliait les gestes tendres envers sa compagne et découvrait ou redécouvrait le sexe oral sur le minou de sa femme qui y trouvait grand plaisir.

Cette découverte était pour moi une révélation et j’allais pouvoir la vendre à madame Leroy.

Ces cages de chasteté étaient une nouvelle concurrence pour la SFID car du coup la cage remplissait plus surement son rôle d’éducation que tous les martinets réunis. Et donc nous prenait une part de marché en réduisant de fait nos ventes d’instruments. Si nous intégrions la fabrication d’une gamme de cage de chasteté à la SFID, nous élargirions du coup notre marché en touchant des couples utilisant déjà des cages et pouvant nous acheter des instruments de discipline. Car souvent l’un ne va pas sans l’autre, car si l’homme est encagé, il est aussi souvent fouetté par sa maîtresse de femme. De manière moins fréquente certes car la cage est un outil de coercition redoutable et maintiens l’homme sous la dépendance de sa compagne. Mais celle-ci doit pour  aussi pouvoir assoir toute son autorité. Et pour se faire plaisir aussi, fouetter son homme de temps en temps encagé ou pas.

Fort de mon idée, je commandais immédiatement une cage pour voir de visu à quoi cela ressemblait et pouvoir la présenter à Madame Leroy la semaine suivante.

Le soir même et sûr de mon idée j’en parlais à Céline. Elle écarquilla les yeux de surprise car elle ne connaissait pas le concept. Mais quand elle lut elle-même les commentaires sur internet de couple utilisateur, qu’elle vit les photos de ce bel objet en métal ou en silicone, avec le cadenas de verrouillage je vis ses yeux briller, son visage s’empourprer et un sourire se dessiner sur ses lèvres.

« Mais c’est génial ton idée, Madame Leroy va adorer !

 Je propose que dès que tu reçois cette cage nous l’essayons immédiatement sur toi pour voir tous les avantages et les inconvénients éventuels. Je trouve ce concept tout à fait intéressant et je vais l’adopter pour nous sans attendre. »

Pauvre de moi, que n’avais-je eu comme idée. Voilà maintenant que j’allais me retrouver encagé sous la dépendance de Céline qui allait contrôler l’activité de mon petit oiseau. Plus de masturbation solitaire devant Youporn, plus de bandaison nocturne en faisant des rêves lubriques, plus de trique du matin car la cage contraignait le sexe qui ne pouvait se développer sous l’afflux sanguin, comprimé par des barreaux.

Si j’allais certainement faire bonne figure devant Madame Leroy, ma vie allait une nouvelle fois prendre une direction que je n’avais pas imaginée.



Pour suivre le fil de ce récit

Le premier de la série :  chapitre 1
L'épisode précédent : chapitre 19
La suite au prochain chapitre... la semaine prochaine

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1 commentaire:

  1. Amis de la poésie et des cages à oiseaux... Bonjour!

    La, pour le coup(de grâce) ça ne rigole pas ! La SFID au bord de la faillite! Qui l'eut cru, à défaut de cuisson! Excellent paragraphe de début de chapitre sur les ravages de la concurrence frénétique entre entreprises, dans une économie de marché mondialisée. L'auteur semble bien en connaître les mécanismes.
    Ceci dit, la pertinente analyse bilan de Madame Leroy met tout le monde sur le derrière... heureusement sans douleur, puisque personne ne s'est encore pris de fessée. Parce que, de quoi t'es-ce que l'on apprend ?... La pratique de la déculottée serait en régression ?? Il y aurait du relâchement sur la discipline ??? ... Victimes des changements de stratégie éducatives, et des interdits, de plus en plus de paires de fesses se retrouveraient en RTT ????... Pas sur le blog en tout cas, où, heureusement, on en claque encore à tour de bras. ET ça fait du bien ! Les valeurs, sans blague, les valeurs!

    Maintenant, pas certain, que l'idée du petit oiseaux en cage fasse progresser la vente des martinets, pas plus que remonter la courbe des performances du prisonnier au masque de fer. Plutôt que redresser la barre, ne vaudrait il pas mieux quelques judicieuses descentes de slip? Mais bon, sait-on jamais, attendons de voir...
    Et tiens, justement, en attendant... La maison Delaniaires, drivée par Astrid et sa nièce, (voir CDAMF saison 3) propose un excellent choix d'instruments de discipline de fabrication artisanale, s'il vous plaît, et sur mesure! Sa fidèle clientèle, locale, lui assure un chiffre d'affaire honorable, mais bien loin de pouvoir concurrencer celui de la SFID. Encore que... La tradition des bonnes fessée déculottées, bien cuisantes a encore de belles opportunités devant elle... ( rires... On s'amuse !)
    Cordialement
    Ramina

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