samedi 3 novembre 2018

Axel en famille - chapitre 68


Tatie Nathalie fit passer une assiette de toasts entre ses convives. Elle était souriante, mais, pour qui la connaissait, il était patent que l’histoire n’était pas finie. Je sentais bien qu’elle avait encore des choses à mettre au point. Si j’avais été mouillé dans l’affaire, j’aurais craint pour mes fesses.
« Alors, qu’avez-vous pensé de ma méthode ?
– Elles est merveilleuse, quel miracle que la fessée ! »
C‘était Monsieur Moreau qui faisait preuve d’un enthousiasme, à mon sens un peu disproportionné.
« Regardez, continua-t-il, je ne me rappelle plus la dernière fois où nos enfants ont été aussi discrets et sages lorsque nous étions en compagnie. Et c’est vous, qui avez accompli cela. Quelle clairvoyance ! Et vous aussi, Madame, bien entendu, dit-il en se tournant vers Mamie !
– Je suis curieuse de savoir ce que vous en pensez, Madame Moreau.
– Et bien … et bien … je pense … comme mon mari. Au début je n’y croyais pas, surtout quand Florence a refusé que vous lui baissiez la culotte. J’étais persuadé que vous n’y arriveriez pas. En fait, je le craignais. Imaginons que vous n’ayez pas réussi à les fesser, quelle vie ne nous auraient-ils pas faite dès que nous aurions été de retour à la maison.
– Que voulez-vous dire ?
– C’est que, quand ils ont été contrariés, ils se vengent, en quelque sorte, dès qu’ils le peuvent. Vous savez, notre vie n’est pas drôle tous les jours. Ils n’hésitent pas à casser quelques bibelots, surtout ceux auxquels je tiens. Parfois, ils le font en notre présence, mais pas toujours. Souvent je les retrouve abîmés plusieurs jours après.
– C’est intéressant, commenta Mamie.
– Si vous saviez ! Quand je leur demande mettre la table, ils font exprès de casser un verre ou une assiette. J’ai renoncé à le leur demander, cela coûte trop cher. Si je devais vous faire la liste de toutes les bêtises qu’ils font !
– Est-elle longue ?
– Interminable ! Ils ont commencé il y a tellement longtemps que je ne me rappelle plus quand. C’était il y a plus de dix ans.
– Dix ans, s’exclama Tatie Nathalie, en effet, cela date !
– Heureusement, les choses vont changer désormais.
– Expliquez-moi cela.
– S’ils font trop de bêtises graves, je pourrais les gronder, en leur rappelant la fessée qu’ils ont reçue ce soir. Je pourrai même les menacer d’une prochaine fessée !
A cette annonce, Madame Moreau regarda son mari et ébaucha un large sourire qui fut stoppé net par Tatie Nathalie.
« Je ne crois pas, non ! »
Cela avait été dit avec un ton mesuré, calmement. Madame Moreau se tut. Monsieur Moreau, courageusement vint au secours de sa femme.
« Je vous assure, Madame, que désormais nous serons intraitables.
– Je ne crois pas que vous en serez capables. »
Monsieur Moreau voulut jouer à l’indignation, comme si sa probité était mise en cause.
– Soyons clairs, Madame, dit-il d’un ton solennel, nous vous remercions de votre intervention et nous vous en sommes reconnaissants. Cela-dit, l’éducation de nos enfants ne regarde que nous. Vous avez interféré pertinemment, mais cela ne saurait continuer. »
Le regard noir de Tatie Nathalie aurait dû l’inquiéter.
« J’ai dû fesser vos enfants et je ne regrette rien, Ils l’avaient mérité. Toutefois, je suis persuadé qu’ils ne sont pas les seuls responsables de leur comportement. Vous faites partie des parents irresponsables qui mériteraient, tout autant que leurs enfants, d’être sévèrement punis pour leur laxisme et leurs incohérences éducatives.
– Comme vous y allez ! Vous ne pouvez pas dire ce genre de choses devant nos enfants. Bien qu’ils soient au coin ils entendent notre conversation. Cela remet en cause notre autorité.
– De quelle autorité parlez-vous ? Vous n’en n’avez strictement aucune et c’est justement ce qui manque à vos enfants. C’est pourquoi il a été nécessaire de les punir et j’ai bien peur que nous allons avoir du mal à redresser la barre. C’est un gâchis sans nom qui justifierait que vous soyez fessées à votre tour.
– Que vous puissiez fesser nos enfants, je le conçois, ils sont encore jeunes, à peine sorti de l’adolescence, mais des adultes de notre âge, ce n’est pas possible !
– Pas possible, dites-vous ? Voulez-vous que je vous en fasse la démonstration ?
– Mais, je vous assure …
– Encore un mot de votre part ou de celle de votre femme sans que je vous en aie donné l’autorisation et je vous déculotte et je vous fesse tous les deux !
De façon synchronisée, Madame et Monsieur Moreau ouvrir la bouche. J’étais persuadé, à ce moment-là qu’ils allaient résister à cet acte d’autorité de Tatie Nathalie. Il n’en fut rien. Ils se jetèrent un regard en coin, mais baissèrent simultanément la tête, trouvant soudainement un grand intérêt dans le sol qui se trouvait devant leurs pieds.
– Je ne sais pas ce qui me retient de vous montrer comment vous mériteriez d’être traités. Je vous conseille de faire profil bas. J’arrive à me retenir, mais je ne sais pas si cela durera ! »
Il y eut un gloussement étouffé de la part de Florence qui trouvait matière à se réjouir dans la situation dans laquelle se trouvaient ses parents. Mamie s’occupa de la ramener à une attitude plus conforme à celle qui était exigé des punis stationnant au coin. Quatre ou cinq claques sur chaque fesse la ramena à plus de discrétion.
« Vous apprendrez, Mademoiselle, que quand on est au coin, on n’est pas censé se mêler de ce qui se dit dans son dos. Quant à la prochaine moquerie envers qui que ce soit qui se fait gronder, elle vous conduira tout droit sur mes genoux pour une nouvelle conversation avec la brosse.
Florence enfonça son nez plus profondément dans l’angle de la pièce. Elle étouffa un sanglot et nous ne l’entendîmes plus. Tatie Nathalie, de son côté, n’en avait pas fini avec les deux parents défaillants.
« Je vous mets tous les deux en probation. Cela durera tant que je ne serai pas certaine que vous assurez correctement votre rôle. Est-ce bien compris ?
« Oui, Madame, dirent-ils à l’unisson.
– Cela signifie que je vérifierai que vos deux enfants ont bien reçu la fessée quand ils l’ont méritée. On ne menace pas d’une fessée, on la donne ! Si je constate qu’une punition nécessaire n’a pas été administrée, celui ou celle qui l’a méritée sera puni et celui ou celle qui aurait dû la donner également. Je pense que vous avez tous compris ce que signifie « être puni ». Cela se finit par des fesses colorées et dont la sensibilité a considérablement augmenté pour un bon moment. »
Madame et Monsieur Moreau ne trouvèrent rien à objecter au nouveau statut qui leur était imposé.
« Je passerai régulièrement dans votre maison vérifier que tout est en ordre. Je préfère prévenir celui qui ne se conformera pas à ce que j’attends de lui que ses fesses en subiront les conséquences. Ai-je été assez claire ? »
Les parents Moreau hochèrent la tête. Cela pouvait simplement signifier qu’ils avaient bien entendu le sermon de Tatie Nathalie, mais chaque personne présente dans la pièce interpréta plus volontiers ce signe comme une acceptation de la tutelle de Tatie Nathalie et de ses conséquences disciplinaires.
« Je compte sur vous quatre pour faire les efforts nécessaires ! »
On voyait bien que Madame Moreau avait une question qui restait sans réponse. C’est le genre de choses que Tatie Nathalie sentait tout de suite.
« Je sens que vous n’êtes pas encore certaine de pouvoir sévir de façon pertinente. Quel est votre problème ?
– Je ne sais pas comment je ferai si Florence refuse que je la déculotte. Même avec vous, elle a commencé par s’y opposer. Je n’y arriverai jamais toute seule.
– C’est une question d’habitude. Une fois établi que vous avez le droit de la punir, elle acceptera la situation. Cela fera bientôt partie des habitudes de la maison si vous et votre mari êtes stricts sur le sujet des punitions. Elle sait que si elle ne vous laisse pas faire, elle recevra une fessée encore plus sérieuse. Je pense que la séance avec la brosse lui a appris beaucoup sur ce sujet.
– Vous croyez ?
– Regardez comme elle est sage maintenant. Je pense que la fessée qu’elle a reçue y est pour beaucoup.
– Oui, sans doute.
– Dans le cas improbable où cela arriverait, appelez-moi, je me ferai fort de la ramener à de meilleurs sentiments.
– Je vous remercie ! Comme cela, si elle me fait des difficultés, je pourrais la menacer de faire appel à vous.
– Décidément, vous ne comprenez pas comment il faut s’y prendre : vous ne menacez pas, vous agissez. Si Florence ou Anthony n’obéissent pas immédiatement à l’annonce d’une fessée, vous leur en donnez une deuxième encore plus sévère. Si vous n’arrivez pas à les faire obéir, vous m’appelez. Ils savent maintenant qu’avec moi, une fessée c’est extrêmement désagréable. Quand je leur aurais montré trois ou quatre fois ce qu’il en coûte de contester votre droit à les fesser, je pense qu’ils préféreront se soumettre aux punitions que vous leur administrerez plutôt qu’aux miennes.
– Ah oui, si c’est comme cela ! »
Tatie Nathalie considéra la situation comme réglée. Tout le monde s’aligna sur son opinion.

La conversation reprit sur d’autres sujets. C’était laborieux. Madame et Monsieur Moreau avaient la tête ailleurs. Ils devaient méditer sur le changement qui venait de s’introduire dans leur vie. Cela ne laissait pas beaucoup de place pour tenir, par ailleurs, une conversation intelligente. L’enthousiasme pour poursuivre l’apéritif avait nettement diminué.
Les époux Moreau annoncèrent bientôt leur départ.
« Avant que vous ne puissiez partir, il reste à achever la séquence de punition.
– Il faut leur donner encore une fessée ? »
Le découragement de Madame Moreau était perceptible.
« Vous avez encore beaucoup à apprendre sur la fessée. Florence et Anthony ont été insolents, ils en ont été punis. En ce qui me concerne, je n’ai rien à leur reprocher pendant qu’ils étaient au coin, si l’on excepté Florence qui a été punie de son gloussement. Depuis, l’un comme l’autre se sont très bien comportés. Cette séquence punitive doit se terminer par un pardon. »
A l’étonnement perceptible des deux personnes interpellées, je compris qu’elles n’avaient jamais envisagé qu’une fessée puisse se solder par un moment de réconciliation. Et pourtant, c’était un temps indispensable pour celui qui avait été puni. J’en savais quelque chose.
« Allez chercher chacun un de vos enfants. Vous le prendrez dans vos bras. Il s’agit de lui faire comprendre qu’il a fait une bêtise, qu’il en a été justement puni et qu’il peut, sans restriction, de nouveau avoir votre confiance.
– Dans mes bras ? »
Madame Moreau semblait sceptique sur les consignes que lui donnait Tatie Nathalie. Son mari ne réagissait pas. Il répétait simplement :
« Dans mes bras ? »
Tatie Nathalie dut hausser le ton pour qu’ils obéissent.
« Tous les enfants ont besoin de se retrouver dans les bras de leurs parents pour y recevoir un câlin, au moins une fois par jour, et après chaque fessée. C’est encore une nécessité qui a été oubliée dans votre famille. Je viens de la rétablir. Aller chercher celui que vous avez fessé. »
Ils prirent chacun l’un de leur enfant dans les bras. Au début, c’était un peu emprunté, du côté des parents comme de celui des enfants. Tatie Nathalie dut prodiguer quelques conseils de bon sens.
« Serrez-le plus fort contre votre poitrine ! Posez sa tête sur votre épaule ! Caressez-lui les fesses avec la main qui l’a fessé. Vous pourrez ainsi estimer s’il reste des effets dus à la fessée : la peau encore chaude ou sensible au toucher. Ils n’ont pas reçu une très grosse fessée, il ne devrait plus en ressentir les effets. »
Florence réagit par un grognement. Je ne sus pas s’il s’agissait d’une protestation suite à l’utilisation de l’expression « petite fessée » ou une réaction au contact de la main de son père sur ses fesses.
« Peut-être les fesses de Florence sont-elles encore sensible. L’effet de la brosse est plus durable que celui de la main. Faites attention à ne pas vous laisser prendre à une comédie du genre : vois comme tu m’as fait mal, j’en ressens les conséquences pour longtemps. Il faudrait considérer cela comme du chantage, ce qui nécessiterait une bonne fessée. »
Florence n’émit plus un son. La pensée qu’elle puisse être prise pour une simulatrice et donc recevoir une nouvelle fessée la contraignit à rentrer ses plaintes. Puis, la main de son Papa sur ses fesses lui faisait du bien, autant physiquement que psychologiquement. Elle se serra plus étroitement dans les bras de son père, entourant son buste de ses bras. De son côté, Anthony s’était déjà laissé aller sous la caresse de sa mère. Il avait le sentiment d’être redevenu le petit garçon qu’on cajolait pour le consoler.
« Remontez la culotte de ces deux chenapans qui ont compris la leçon, je l’espère.
– Oh oui, Madame, dirent-ils dans un bel ensemble ! »
Ils se laissèrent rhabiller et Tatie Nathalie insista pour que leurs parents aillent jusqu’au bout.
« Non, non, non ! C’est vous qui réinstallez les sous-vêtements dans la culotte, c’est vous qui boutonnez qui rattachez les ceintures. Pour l’instant, il est important qu’ils sentent qu’ils sont encore placés sous la responsabilité d’une grande personne et qu’ils sont traités comme des petits irresponsables, à tel point qu’il faut les rhabiller. »
Avant de partir, Tatie Nathalie tint absolument à ce qu’Anthony et Florence fassent le tour des personnes présentes pour leur faire un bisou d’au revoir. Julie et moi n’appréciâmes que modérément cette démarche. Mamie, par contre, passa sa main dans leurs cheveux en leur glissant à l’oreille quelque chose que je n’entendis pas.
Tatie Nathalie était la dernière. Elle prit les deux jeunes adultes dans ses bras et les serra, côte à côte contre sa poitrine.
« C’est remarquable combien votre comportement a changé depuis votre arrivée. La fessée vous a fait beaucoup de bien. »
Encore une fois, Florence émit un petit son de protestation. Tatie Nathalie lui donna une petite claque sur le fond de son pantalon.
« Je parie qu’une seule fessée ne sera pas suffisante ! C’est normal, compte tenu de tout le retard que vous avez pris dans votre éducation. Je pense qu’il faudra que vous soyez punis de nombreuses fois pour éradiquer les humeurs que je pourrais prendre pour une petite colère. Je veillerai à ce que, désormais, vous receviez toutes celles qui vous sont dues. »
Elle les fit pivoter et leur donna une tape sur les fesses.
« Rentrez sagement à la maison avec Papa et Maman. Soyez sages. »
Ils étaient arrivés rebelles et récalcitrants, c’était maintenant deux jeunes gens obéissants et dociles qui rentraient chez eux.

Tatie Nathalie n’avait pas l’habitude de différer la mise en œuvre de ses décisions. Dès le lendemain matin, elle m’emmena faire des courses, m’offrant généreusement une demi-journée de vacances. Je n’étais pas ravi de la suivre, mais je compris que je n’avais pas le choix. Je ne sais pas si elle l’avait prémédité, mas en passant devant la maison des Moreau, elle changea ses plans.
« Je vais surveiller comment se passe cette matinée chez nos chers voisins. Tu viens avec moi. »
Elle monta les trois marches qui menaient à la porte, puis elle sonna. Ce fut Anthony qui vint ouvrir. Il resta bouche bée devant nous.
« Qui c’est ? Euh … ah, c’est vous. Oh, non !
– Qu’est-ce qu’on dit quand on ouvre la porte à des visiteurs ?
– Euh, … ah oui. Bonjour Mada … euh, bonjour Tatie Nathalie.
– Bonjour. Dis-moi, mon garçon, tu as des progrès à faire question politesse. Un peu plus et c’était la fessée ! Tu n’as jamais appris à accueillir poliment des visiteurs ? Encore une chose à améliorer. Où est ta Maman ?
– Dans la cuisine, Mad … Tatie Nathalie !
– Passe devant ! Montre-moi le chemin. »
Dès qu’il eut tourné les talons, Tatie Nathalie lui donna une sérieuse claque sur le fond du pantalon. Ainsi, elle était certaine que la fessée de la veille et donc la possibilité d’en recevoir une nouvelle serait présente à l’esprit du jeune homme dont elle venait de critiquer le comportement.
L’accueil dans la cuisine ne fut pas plus chaleureux que celui que nous avions reçu à notre arrivée dans la maison. Dès que madame Moreau nous aperçut, elle devint toue pâle.
« Ah, c’est vous ! Quelle surprise ! Je ne vous attendais pas ! Si tôt le matin ! Ah ça alors !
– Je n’aurais pas dû être étonnée de l’impolitesse de l’accueil d’Anthony, quand j’entends la façon dont sa mère me souhaite la bienvenue. Que dit-on à des personnes qui arrivent ?
– Ah, oui, c’est vrai ! Bonjour Madame !
–Bonjour Madame Moreau ! Cet échange de salutations est un peu formel. Nous devrions être plus détendu dans nos relatons, maintenant qu’elles vont être plus rapprochées. Quel est votre prénom ?
– C’est Jeanne.
– Bien, va pour Jeanne ! Toi, tu m’appelleras Tatie Nathalie comme le font tes enfants.
– Tu as raison, c’est plus décontracté. Mais ne crois-tu pas que ton prénom serait … »
La réponse de Tatie Nathalie fit descendre la température de plusieurs degrés.
« Je me suis mal fait comprendre. Moi, je t’appellerai par ton prénom et je te tutoierai. C’est la moindre des choses avec une personne que je peux être amenée à fesser. Je ne me vois pas déculotter quelqu’un tout en le vouvoyant. De ton côté, j’attends que tu marques le respect que tu dois à une personne qui te supervise. Tu me diras « vous » et tu m’appelleras « Tatie Nathalie ». Je pense que c’est clair. »
Je vis le visage de Jeanne s’assombrir. La déclaration de Tatie Nathalie avait le mérite d’être claire, mais elle ramenait notre hôte au rang de future punie. C’était un peu brutal et Jeanne accusait le coup. Elle fut vite ramenée à des contingences plus matérielles.
« Comment les choses se sont-elles passées ce matin ?
– Bien, très bien ! Sans aucun problème !
– Je ne vois pas Florence, où est-elle ?
– Elle est dans sa chambre. Elle avait un coup de fil à passer.
– Ah, j’ai cru, en voyant tout ce qui est encore sur la table, que Florence n’était pas levée.
– Si, si, elle a fini de déjeuner il y a à peu près une demi-heure et elle a ensuite filé pour téléphoner.
– Si je comprends bien, Florence était la dernière à déjeuner. C’était il y a environ trente minutes.
– Oui, c’est ça !
– Ensuite, elle est montée dans sa chambre pour téléphoner.
– Exactement !
– Et elle a laissé en plan sur la table tout ce qu’elle a utilisé pour son petit-déjeuner … »
Tatie Nathalie s’approcha de la table et donna une pichenette sur le bol sale qui était sur la table.
« … même le bol n’a pas été rangé !
– Oui, enfin je … c'est-à-dire que je …
– Jeanne, je veux que tu me ramènes Florence ici dans trente secondes. Qu’elle ait fini ou non son coup de téléphone, elle vient tout de suite et toi, tu la traînes par l’oreille jusqu’ici ! Si je dois monter la chercher, ça va chauffer sérieusement pour toutes les deux !
Quand Tatie Nathalie était dans une colère noire comme à ce moment-là, ce n’était pas une bonne idée de se mettre en travers de sa route. Je vis Jeanne se précipiter en dehors de la pièce et je l’entendis monter les marches d’un escalier.
Quand elle réapparut, elle tenait sa fille par l’oreille. Florence était furieuse.
« Aïe, Maman, ça fait mal ! Arrête ça tout de suite avant que je ne me fâche réellement. La soirée chez l’autre vieille folle t’a monté à la tête. Si tu crois que je vais te laisser … »
Florence venait tout juste d’apercevoir Tatie Nathalie qui attendait que la colère de Florence passe.
« Oh, non, fit Florence, je, … je, … je, … ce n’est pas de vous Madame que je parle, enfin je voulais dire que … ce n’est pas ce que … »
Elle finit par se taire.
« Rajouterais-tu, jeune fille, le mensonge à l’insolence ?
– On non, Madame ! Je voulais juste dire que …
– Je crois que tu ferais mieux de te taire. Nous réglerons cette insolence plus tard. »
Tatie Nathalie amena Florence devant la table du petit-déjeuner.
« Que penses-tu de l’état de cette table, plus d’une demi-heure après que la dernière personne de la maison ait fini de prendre son petit déjeuner ?
– Elle n’est pas rangée, Madame …
Elle fut arrêtée par une claque sur les fesses que le pantalon de pyjama n’amortit presque pas.
« Comment t’ai-je dit hier que tu dois m’appeler ?
– Aïe ! Tatie Nathalie, Tatie Nathalie !
– C’est bien ! Que voulais-tu dire à propos du rangement de la table ?
– Je vais le faire tout de suite.
– Une seconde ! Peux-tu m’expliquer pourquoi cela n’a pas été fait tout de suite après que tu as fini de déjeuner ?
– J’ai été téléphoner, dit Florence d’une voix hésitante.
– C’était plus urgent de téléphoner ? Tu ne pouvais pas attendre cinq minutes, le temps de ranger tout cela ?
– Si, Tatie Nathalie !
– Va me chercher ce téléphone ! »
Florence revint tenant à la main un smartphone dernier cri.
« Pose-le-là, ordonna Tatie Nathalie en désignant une place au fond d’un plan de travail. Ton téléphone est confisqué jusqu’à la fin de la semaine. Il ne bougera pas de l’endroit où tu viens de le poser. Tu as compris que si tu l’utilises, quelle qu’en soit la raison, non seulement tu seras punie sans délai d’une très sévère fessée, mais de plus le téléphone sera confisqué pendant un mois.
– Mais, … mais, …
– Oui, ma chérie, veux-tu dire quelque chose ?
– Non, Tatie Nathalie.
– Parfait ! Je crois qu’il est temps que tu ranges ce que tu aurais dû ranger dès la fin du déjeuner. »
Florence reçut une nouvelle claque sur les fesses. Le cri qu’elle poussa ne la retarda pas. En quelques minutes, la table était impeccable, chaque chose remise à sa place, sans qu’il ait été besoin de faire la moindre remarque à la jeune femme qui montrait un empressement évident à obéir à Tatie Nathalie.
Celle-ci surveillait ce que faisait Florence, sans la quitter des yeux. A son côté, Jeanne montrait qu’elle vérifiait ce que faisait sa fille, mais son regard cherchait à accrocher celui de Tatie Nathalie qui restait indifférente. Jeanne ne savait pas ce qui l’attendait, à la différence de sa fille dont le sort, pour les prochaines minutes, était scellé.
Tatie Nathalie plaça une chaise dans le milieu de la cuisine.
 « Jeanne, que te reste-t-il à faire ?
– Je, … je ne sais pas.
– Assied-toi sur la chaise ! Peut-être serait-il temps que cette jeune fille reçoive son dû afin qu’elle se souvienne que ranger derrière soi est une règle qui ne souffre pas d’exception. Tu ne crois pas que tu as déjà bien tardé à lui apprendre cette leçon ?
– Oui, sans doute, vous avez raison !
– Alors il est temps de la punir. Je ne vois rien d’autre qu’une bonne fessée, après lui avoir baissé la culotte, bien entendu. Et c’est toi qui vas-t’en charger. Je veux voir Florence montrer son repentir, je veux la voir avec les fesses aussi rouges qu’elles l’étaient hier soir. Peu m’importe que tu aies mal aux mains ou pas. Je ne te conseille pas de t’arrêter avant que je t’y aie autorisée. »
Jeanne regardait Tatie Nathalie. Elle tourna sa tête vers sa fille, puis revint à Tatie Nathalie. Elle s’éclaircit la gorge.
« Hum, Florence, vient ici. »
Florence, qui avait suivi des yeux les mouvements de sa mère croisa le regard de Tatie Nathalie. Elle n’y vit aucune chance d’échapper à son sort. Elle se rendit à la convocation de sa mère. Dès que se fut placée à son côté, Jeanne tira sur son pantalon de pyjama, découvrant les fesses de sa fille.


Maman baisse la culotte et donne la fessée


Florence plaça ses mains devant son sexe. Elle éprouvait une honte évidente à montrer ses fesses nues et encore plus son sexe. Bien qu’elle sache que la fessée ne lui laisserait pas longtemps le loisir de dissimuler ses parties génitales, elle ne pouvait empêcher ce geste de pudeur instinctive.
Jeanne la prit par le bras, mais Florence se coucha d’elle-même en travers des genoux de sa mère. La veste de pyjama était assez courte. Jeanne la remonta tout de même pour dégager totalement les fesses qu’elle avait maintenant sous les yeux. Elle contempla la peau nue qui était parcourue de petites contractions, preuve de l’appréhension qui s’était emparée de Florence.
« Pardon, Maman, je n’oublierai plus de ranger, je te promets. »
Sa voix tremblait. Elle était au bord de la rupture. Contrairement à hier soir, elle savait ce qui l’attendait. Le déculottage en public l’avait mise en condition, la cuisson de la fessée ferait le reste.
Jeanne leva les yeux vers Tatie Nathalie, demandant silencieusement ce qu’elle devait faire. La réponse fut sans appel :
« Le pardon c’est après la punition. Pour l’instant, c’est l’heure de la fessée ! Dépêche-toi et n’oublie pas que j’attends une correction magistrale ! »
Jeanne leva sa main et elle frappa au centre des fesses. Florence cria, mais plus de surprise que de douleur.
« Jeanne, une vrai fessée tout de suite, à moins que tu ne veuilles prendre la place de ta fille ! »
La deuxième claque atterrit sur la fesse gauche. Elle claqua sèchement. Ce fut le début d’une vraie fessée. Chacune des deux femmes entra dans son personnage.
Jeanne était maintenant pleinement concentrée sur son labeur. Elle faisait prendre de la vitesse à son bras et provoquait à chaque fois une détonation quand sa main entrait en contact avec la peau nue. Son bras remontait aussitôt pour revenir sans attendre, comme mu par un ressort. Elle ne se plaignait pas de la douleur qui embrasa sa main au bout d’une ou deux dizaines de claques. Avoir été menacée d’une fessée avait constitué une motivation suffisante pour qu’elle prenne son rôle au sérieux.


Maman donne la fessée déculottée


Dès le moment où Florence s’était résignée à être punie, elle ne possédait plus son devenir en mains, du moins durant les minutes qui suivraient sa soumission à l’autorité de Tatie Nathalie. Elle avait admis qu’elle ne pouvait éviter la correction dont avait décidé sa voisine. Son rôle devenait alors essentiellement passif : il suffisait de se laisser faire tout en s’interdisant d’interférer dans la correction. Cela demandait un contrôle certain, une fermeté pour s’en tenir à la décision et pour maîtriser les réflexes intempestifs que ne manquerait pas de produire l’administration de la fessée.
Florence y réussit assez bien. Ses fesses rosirent, pour rougirent, jusqu’à devenir écarlates. Quand la cuisson devient trop présente, il est difficile de rester impassible. Battre des pieds, remuer les jambes, crier, pleurer, supplier donne un exutoire et occupe l’esprit, proposant une alternative à la fuite qui devrait être, en principe, le comportement raisonnable face à une fessée magistrale. Florence en abusa à satiété.
Je ne sais ce qu’en pensait sa mère, mais cela contentait Tatie Nathalie, maintenant certaine de la soumission de Florence à son autorité et certaine que la jeune femme engrangeait, sur les genoux de sa mère, de profitables leçons.


Peter Pan est revenu. Merci pour ces dessins illustrant le récit.


Pour suivre le fil de cette histoire :

Comprendre le contexte : l'introduction

Le premier épisode : chapitre 1
L'épisode précédent : chapitre 67
L'épisode suivant : chapitre 69.

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