Tatie Nathalie fit passer une
assiette de toasts entre ses convives. Elle était souriante, mais, pour qui la
connaissait, il était patent que l’histoire n’était pas finie. Je sentais bien
qu’elle avait encore des choses à mettre au point. Si j’avais été mouillé dans
l’affaire, j’aurais craint pour mes fesses.
« Alors, qu’avez-vous pensé
de ma méthode ?
– Elles est merveilleuse, quel
miracle que la fessée ! »
« Regardez, continua-t-il,
je ne me rappelle plus la dernière fois où nos enfants ont été aussi discrets
et sages lorsque nous étions en compagnie. Et c’est vous, qui avez accompli
cela. Quelle clairvoyance ! Et vous aussi, Madame, bien entendu, dit-il en
se tournant vers Mamie !
– Je suis curieuse de savoir ce
que vous en pensez, Madame Moreau.
– Et bien … et bien … je pense …
comme mon mari. Au début je n’y croyais pas, surtout quand Florence a refusé
que vous lui baissiez la culotte. J’étais persuadé que vous n’y arriveriez pas.
En fait, je le craignais. Imaginons que vous n’ayez pas réussi à les fesser,
quelle vie ne nous auraient-ils pas faite dès que nous aurions été de retour à
la maison.
– Que voulez-vous dire ?
– C’est que, quand ils ont été
contrariés, ils se vengent, en quelque sorte, dès qu’ils le peuvent. Vous
savez, notre vie n’est pas drôle tous les jours. Ils n’hésitent pas à casser
quelques bibelots, surtout ceux auxquels je tiens. Parfois, ils le font en
notre présence, mais pas toujours. Souvent je les retrouve abîmés plusieurs
jours après.
– C’est intéressant, commenta
Mamie.
– Si vous saviez ! Quand je
leur demande mettre la table, ils font exprès de casser un verre ou une
assiette. J’ai renoncé à le leur demander, cela coûte trop cher. Si je devais
vous faire la liste de toutes les bêtises qu’ils font !
– Est-elle longue ?
– Interminable ! Ils ont
commencé il y a tellement longtemps que je ne me rappelle plus quand. C’était
il y a plus de dix ans.
– Dix ans, s’exclama Tatie
Nathalie, en effet, cela date !
– Heureusement, les choses vont
changer désormais.
– Expliquez-moi cela.
– S’ils font trop de bêtises
graves, je pourrais les gronder, en leur rappelant la fessée qu’ils ont reçue
ce soir. Je pourrai même les menacer d’une prochaine fessée !
A cette annonce, Madame Moreau
regarda son mari et ébaucha un large sourire qui fut stoppé net par Tatie
Nathalie.
« Je ne crois pas,
non ! »
Cela avait été dit avec un ton
mesuré, calmement. Madame Moreau se tut. Monsieur Moreau, courageusement vint
au secours de sa femme.
« Je vous assure, Madame,
que désormais nous serons intraitables.
– Je ne crois pas que vous en
serez capables. »
Monsieur Moreau voulut jouer à
l’indignation, comme si sa probité était mise en cause.
– Soyons clairs, Madame, dit-il
d’un ton solennel, nous vous remercions de votre intervention et nous vous en
sommes reconnaissants. Cela-dit, l’éducation de nos enfants ne regarde que
nous. Vous avez interféré pertinemment, mais cela ne saurait continuer. »
Le regard noir de Tatie Nathalie
aurait dû l’inquiéter.
« J’ai dû fesser vos enfants
et je ne regrette rien, Ils l’avaient mérité. Toutefois, je suis persuadé
qu’ils ne sont pas les seuls responsables de leur comportement. Vous faites
partie des parents irresponsables qui mériteraient, tout autant que leurs
enfants, d’être sévèrement punis pour leur laxisme et leurs incohérences
éducatives.
– Comme vous y allez ! Vous
ne pouvez pas dire ce genre de choses devant nos enfants. Bien qu’ils soient au
coin ils entendent notre conversation. Cela remet en cause notre autorité.
– De quelle autorité
parlez-vous ? Vous n’en n’avez strictement aucune et c’est justement ce
qui manque à vos enfants. C’est pourquoi il a été nécessaire de les punir et
j’ai bien peur que nous allons avoir du mal à redresser la barre. C’est un
gâchis sans nom qui justifierait que vous soyez fessées à votre tour.
– Que vous puissiez fesser nos
enfants, je le conçois, ils sont encore jeunes, à peine sorti de l’adolescence,
mais des adultes de notre âge, ce n’est pas possible !
– Pas possible, dites-vous ?
Voulez-vous que je vous en fasse la démonstration ?
– Mais, je vous assure …
– Encore un mot de votre part ou
de celle de votre femme sans que je vous en aie donné l’autorisation et je vous
déculotte et je vous fesse tous les deux !
De façon synchronisée, Madame et
Monsieur Moreau ouvrir la bouche. J’étais persuadé, à ce moment-là qu’ils
allaient résister à cet acte d’autorité de Tatie Nathalie. Il n’en fut rien.
Ils se jetèrent un regard en coin, mais baissèrent simultanément la tête,
trouvant soudainement un grand intérêt dans le sol qui se trouvait devant leurs
pieds.
– Je ne sais pas ce qui me
retient de vous montrer comment vous mériteriez d’être traités. Je vous
conseille de faire profil bas. J’arrive à me retenir, mais je ne sais pas si
cela durera ! »
Il y eut un gloussement étouffé
de la part de Florence qui trouvait matière à se réjouir dans la situation dans
laquelle se trouvaient ses parents. Mamie s’occupa de la ramener à une attitude
plus conforme à celle qui était exigé des punis stationnant au coin. Quatre ou
cinq claques sur chaque fesse la ramena à plus de discrétion.
« Vous apprendrez,
Mademoiselle, que quand on est au coin, on n’est pas censé se mêler de ce qui
se dit dans son dos. Quant à la prochaine moquerie envers qui que ce soit qui
se fait gronder, elle vous conduira tout droit sur mes genoux pour une nouvelle
conversation avec la brosse.
Florence enfonça son nez plus
profondément dans l’angle de la pièce. Elle étouffa un sanglot et nous ne
l’entendîmes plus. Tatie Nathalie, de son côté, n’en avait pas fini avec les
deux parents défaillants.
« Je vous mets tous les deux
en probation. Cela durera tant que je ne serai pas certaine que vous assurez
correctement votre rôle. Est-ce bien compris ?
« Oui, Madame, dirent-ils à l’unisson.
– Cela signifie que je vérifierai
que vos deux enfants ont bien reçu la fessée quand ils l’ont méritée. On ne
menace pas d’une fessée, on la donne ! Si je constate qu’une punition
nécessaire n’a pas été administrée, celui ou celle qui l’a méritée sera puni et
celui ou celle qui aurait dû la donner également. Je pense que vous avez tous
compris ce que signifie « être puni ». Cela se finit par des fesses colorées
et dont la sensibilité a considérablement augmenté pour un bon moment. »
Madame et Monsieur Moreau ne
trouvèrent rien à objecter au nouveau statut qui leur était imposé.
« Je passerai régulièrement
dans votre maison vérifier que tout est en ordre. Je préfère prévenir celui qui
ne se conformera pas à ce que j’attends de lui que ses fesses en subiront les
conséquences. Ai-je été assez claire ? »
Les parents Moreau hochèrent la
tête. Cela pouvait simplement signifier qu’ils avaient bien entendu le sermon
de Tatie Nathalie, mais chaque personne présente dans la pièce interpréta plus volontiers
ce signe comme une acceptation de la tutelle de Tatie Nathalie et de ses
conséquences disciplinaires.
« Je compte sur vous quatre
pour faire les efforts nécessaires ! »
On voyait bien que Madame Moreau
avait une question qui restait sans réponse. C’est le genre de choses que Tatie
Nathalie sentait tout de suite.
« Je sens que vous n’êtes
pas encore certaine de pouvoir sévir de façon pertinente. Quel est votre
problème ?
– Je ne sais pas comment je ferai
si Florence refuse que je la déculotte. Même avec vous, elle a commencé par s’y
opposer. Je n’y arriverai jamais toute seule.
– C’est une question d’habitude.
Une fois établi que vous avez le droit de la punir, elle acceptera la
situation. Cela fera bientôt partie des habitudes de la maison si vous et votre
mari êtes stricts sur le sujet des punitions. Elle sait que si elle ne vous
laisse pas faire, elle recevra une fessée encore plus sérieuse. Je pense que la
séance avec la brosse lui a appris beaucoup sur ce sujet.
– Vous croyez ?
– Regardez comme elle est sage
maintenant. Je pense que la fessée qu’elle a reçue y est pour beaucoup.
– Oui, sans doute.
– Dans le cas improbable où cela
arriverait, appelez-moi, je me ferai fort de la ramener à de meilleurs sentiments.
– Je vous remercie ! Comme
cela, si elle me fait des difficultés, je pourrais la menacer de faire appel à
vous.
– Décidément, vous ne comprenez
pas comment il faut s’y prendre : vous ne menacez pas, vous agissez. Si
Florence ou Anthony n’obéissent pas immédiatement à l’annonce d’une fessée,
vous leur en donnez une deuxième encore plus sévère. Si vous n’arrivez pas à
les faire obéir, vous m’appelez. Ils savent maintenant qu’avec moi, une fessée
c’est extrêmement désagréable. Quand je leur aurais montré trois ou quatre fois
ce qu’il en coûte de contester votre droit à les fesser, je pense qu’ils préféreront se soumettre aux punitions que vous leur administrerez plutôt
qu’aux miennes.
– Ah oui, si c’est comme
cela ! »
Tatie Nathalie considéra la
situation comme réglée. Tout le monde s’aligna sur son opinion.
La conversation reprit sur
d’autres sujets. C’était laborieux. Madame et Monsieur Moreau avaient la tête
ailleurs. Ils devaient méditer sur le changement qui venait de s’introduire
dans leur vie. Cela ne laissait pas beaucoup de place pour tenir, par ailleurs,
une conversation intelligente. L’enthousiasme pour poursuivre l’apéritif avait
nettement diminué.
Les époux Moreau annoncèrent
bientôt leur départ.
« Avant que vous ne puissiez
partir, il reste à achever la séquence de punition.
– Il faut leur donner encore une
fessée ? »
Le découragement de Madame Moreau
était perceptible.
« Vous avez encore beaucoup
à apprendre sur la fessée. Florence et Anthony ont été insolents, ils en ont
été punis. En ce qui me concerne, je n’ai rien à leur reprocher pendant qu’ils
étaient au coin, si l’on excepté Florence qui a été punie de son gloussement. Depuis,
l’un comme l’autre se sont très bien comportés. Cette séquence punitive doit se
terminer par un pardon. »
A l’étonnement perceptible des
deux personnes interpellées, je compris qu’elles n’avaient jamais envisagé
qu’une fessée puisse se solder par un moment de réconciliation. Et pourtant,
c’était un temps indispensable pour celui qui avait été puni. J’en savais
quelque chose.
« Allez chercher chacun un
de vos enfants. Vous le prendrez dans vos bras. Il s’agit de lui faire
comprendre qu’il a fait une bêtise, qu’il en a été justement puni et qu’il
peut, sans restriction, de nouveau avoir votre confiance.
– Dans mes bras ? »
Madame Moreau semblait sceptique
sur les consignes que lui donnait Tatie Nathalie. Son mari ne réagissait pas. Il
répétait simplement :
« Dans mes
bras ? »
Tatie Nathalie dut hausser le ton
pour qu’ils obéissent.
« Tous les enfants ont
besoin de se retrouver dans les bras de leurs parents pour y recevoir un câlin,
au moins une fois par jour, et après chaque fessée. C’est encore une nécessité
qui a été oubliée dans votre famille. Je viens de la rétablir. Aller chercher
celui que vous avez fessé. »
Ils prirent chacun l’un de leur
enfant dans les bras. Au début, c’était un peu emprunté, du côté des parents
comme de celui des enfants. Tatie Nathalie dut prodiguer quelques conseils de
bon sens.
« Serrez-le plus fort contre
votre poitrine ! Posez sa tête sur votre épaule ! Caressez-lui les
fesses avec la main qui l’a fessé. Vous pourrez ainsi estimer s’il reste des effets
dus à la fessée : la peau encore chaude ou sensible au toucher. Ils n’ont
pas reçu une très grosse fessée, il ne devrait plus en ressentir les
effets. »
Florence réagit par un
grognement. Je ne sus pas s’il s’agissait d’une protestation suite à l’utilisation
de l’expression « petite fessée » ou une réaction au contact de la
main de son père sur ses fesses.
« Peut-être les fesses de
Florence sont-elles encore sensible. L’effet de la brosse est plus durable que
celui de la main. Faites attention à ne pas vous laisser prendre à une comédie
du genre : vois comme tu m’as fait mal, j’en ressens les conséquences pour
longtemps. Il faudrait considérer cela comme du chantage, ce qui nécessiterait
une bonne fessée. »
Florence n’émit plus un son. La
pensée qu’elle puisse être prise pour une simulatrice et donc recevoir une
nouvelle fessée la contraignit à rentrer ses plaintes. Puis, la main de son
Papa sur ses fesses lui faisait du bien, autant physiquement que
psychologiquement. Elle se serra plus étroitement dans les bras de son père,
entourant son buste de ses bras. De son côté, Anthony s’était déjà laissé aller
sous la caresse de sa mère. Il avait le sentiment d’être redevenu le petit
garçon qu’on cajolait pour le consoler.
« Remontez la culotte de ces
deux chenapans qui ont compris la leçon, je l’espère.
– Oh oui, Madame, dirent-ils dans
un bel ensemble ! »
Ils se laissèrent rhabiller et
Tatie Nathalie insista pour que leurs parents aillent jusqu’au bout.
« Non, non, non ! C’est
vous qui réinstallez les sous-vêtements dans la culotte, c’est vous qui
boutonnez qui rattachez les ceintures. Pour l’instant, il est important qu’ils
sentent qu’ils sont encore placés sous la responsabilité d’une grande personne
et qu’ils sont traités comme des petits irresponsables, à tel point qu’il faut
les rhabiller. »
Avant de partir, Tatie Nathalie
tint absolument à ce qu’Anthony et Florence fassent le tour des personnes
présentes pour leur faire un bisou d’au revoir. Julie et moi n’appréciâmes que
modérément cette démarche. Mamie, par contre, passa sa main dans leurs cheveux
en leur glissant à l’oreille quelque chose que je n’entendis pas.
Tatie Nathalie était la dernière.
Elle prit les deux jeunes adultes dans ses bras et les serra, côte à côte
contre sa poitrine.
« C’est remarquable combien
votre comportement a changé depuis votre arrivée. La fessée vous a fait
beaucoup de bien. »
Encore une fois, Florence émit un
petit son de protestation. Tatie Nathalie lui donna une petite claque sur le
fond de son pantalon.
« Je parie qu’une seule
fessée ne sera pas suffisante ! C’est normal, compte tenu de tout le
retard que vous avez pris dans votre éducation. Je pense qu’il faudra que vous
soyez punis de nombreuses fois pour éradiquer les humeurs que je pourrais
prendre pour une petite colère. Je veillerai à ce que, désormais, vous receviez
toutes celles qui vous sont dues. »
Elle les fit pivoter et leur
donna une tape sur les fesses.
« Rentrez sagement à la maison
avec Papa et Maman. Soyez sages. »
Ils étaient arrivés rebelles et
récalcitrants, c’était maintenant deux jeunes gens obéissants et dociles qui
rentraient chez eux.
Tatie Nathalie n’avait pas
l’habitude de différer la mise en œuvre de ses décisions. Dès le lendemain
matin, elle m’emmena faire des courses, m’offrant généreusement une demi-journée
de vacances. Je n’étais pas ravi de la suivre, mais je compris que je n’avais
pas le choix. Je ne sais pas si elle l’avait prémédité, mas en passant devant
la maison des Moreau, elle changea ses plans.
« Je vais surveiller comment
se passe cette matinée chez nos chers voisins. Tu viens avec moi. »
Elle monta les trois marches qui
menaient à la porte, puis elle sonna. Ce fut Anthony qui vint ouvrir. Il resta
bouche bée devant nous.
« Qui c’est ? Euh … ah,
c’est vous. Oh, non !
– Qu’est-ce qu’on dit quand on
ouvre la porte à des visiteurs ?
– Euh, … ah oui. Bonjour Mada …
euh, bonjour Tatie Nathalie.
– Bonjour. Dis-moi, mon garçon,
tu as des progrès à faire question politesse. Un peu plus et c’était la
fessée ! Tu n’as jamais appris à accueillir poliment des visiteurs ?
Encore une chose à améliorer. Où est ta Maman ?
– Dans la cuisine, Mad … Tatie
Nathalie !
– Passe devant ! Montre-moi
le chemin. »
Dès qu’il eut tourné les talons,
Tatie Nathalie lui donna une sérieuse claque sur le fond du pantalon. Ainsi,
elle était certaine que la fessée de la veille et donc la possibilité d’en
recevoir une nouvelle serait présente à l’esprit du jeune homme dont elle venait
de critiquer le comportement.
L’accueil dans la cuisine ne fut pas
plus chaleureux que celui que nous avions reçu à notre arrivée dans la maison.
Dès que madame Moreau nous aperçut, elle devint toue pâle.
« Ah, c’est vous !
Quelle surprise ! Je ne vous attendais pas ! Si tôt le matin !
Ah ça alors !
– Je n’aurais pas dû être étonnée
de l’impolitesse de l’accueil d’Anthony, quand j’entends la façon dont sa mère
me souhaite la bienvenue. Que dit-on à des personnes qui arrivent ?
– Ah, oui, c’est vrai !
Bonjour Madame !
–Bonjour Madame Moreau ! Cet
échange de salutations est un peu formel. Nous devrions être plus détendu dans
nos relatons, maintenant qu’elles vont être plus rapprochées. Quel est votre
prénom ?
– C’est Jeanne.
– Bien, va pour Jeanne !
Toi, tu m’appelleras Tatie Nathalie comme le font tes enfants.
– Tu as raison, c’est plus
décontracté. Mais ne crois-tu pas que ton prénom serait … »
La réponse de Tatie Nathalie fit
descendre la température de plusieurs degrés.
« Je me suis mal fait
comprendre. Moi, je t’appellerai par ton prénom et je te tutoierai. C’est la
moindre des choses avec une personne que je peux être amenée à fesser. Je ne me
vois pas déculotter quelqu’un tout en le vouvoyant. De ton côté, j’attends que
tu marques le respect que tu dois à une personne qui te supervise. Tu me diras
« vous » et tu m’appelleras « Tatie Nathalie ». Je pense
que c’est clair. »
Je vis le visage de Jeanne
s’assombrir. La déclaration de Tatie Nathalie avait le mérite d’être claire,
mais elle ramenait notre hôte au rang de future punie. C’était un peu brutal et
Jeanne accusait le coup. Elle fut vite ramenée à des contingences plus
matérielles.
« Comment les choses se
sont-elles passées ce matin ?
– Bien, très bien ! Sans
aucun problème !
– Je ne vois pas Florence, où
est-elle ?
– Elle est dans sa chambre. Elle
avait un coup de fil à passer.
– Ah, j’ai cru, en voyant tout ce
qui est encore sur la table, que Florence n’était pas levée.
– Si, si, elle a fini de déjeuner
il y a à peu près une demi-heure et elle a ensuite filé pour téléphoner.
– Si je comprends bien, Florence
était la dernière à déjeuner. C’était il y a environ trente minutes.
– Oui, c’est ça !
– Ensuite, elle est montée dans
sa chambre pour téléphoner.
– Exactement !
– Et elle a laissé en plan sur la
table tout ce qu’elle a utilisé pour son petit-déjeuner … »
Tatie Nathalie s’approcha de la
table et donna une pichenette sur le bol sale qui était sur la table.
« … même le bol n’a pas été
rangé !
– Oui, enfin je … c'est-à-dire
que je …
– Jeanne, je veux que tu me
ramènes Florence ici dans trente secondes. Qu’elle ait fini ou non son coup de
téléphone, elle vient tout de suite et toi, tu la traînes par l’oreille
jusqu’ici ! Si je dois monter la chercher, ça va chauffer sérieusement
pour toutes les deux !
Quand Tatie Nathalie était dans
une colère noire comme à ce moment-là, ce n’était pas une bonne idée de se
mettre en travers de sa route. Je vis Jeanne se précipiter en dehors de la
pièce et je l’entendis monter les marches d’un escalier.
Quand elle réapparut, elle tenait
sa fille par l’oreille. Florence était furieuse.
« Aïe, Maman, ça fait
mal ! Arrête ça tout de suite avant que je ne me fâche réellement. La
soirée chez l’autre vieille folle t’a monté à la tête. Si tu crois que je vais
te laisser … »
Florence venait tout juste
d’apercevoir Tatie Nathalie qui attendait que la colère de Florence passe.
« Oh, non, fit Florence, je,
… je, … je, … ce n’est pas de vous Madame que je parle, enfin je voulais dire
que … ce n’est pas ce que … »
Elle finit par se taire.
« Rajouterais-tu, jeune
fille, le mensonge à l’insolence ?
– On non, Madame ! Je
voulais juste dire que …
– Je crois que tu ferais mieux de
te taire. Nous réglerons cette insolence plus tard. »
Tatie Nathalie amena Florence
devant la table du petit-déjeuner.
« Que penses-tu de l’état de
cette table, plus d’une demi-heure après que la dernière personne de la maison
ait fini de prendre son petit déjeuner ?
– Elle n’est pas rangée, Madame …
Elle fut arrêtée par une claque
sur les fesses que le pantalon de pyjama n’amortit presque pas.
« Comment t’ai-je dit hier
que tu dois m’appeler ?
– Aïe ! Tatie Nathalie,
Tatie Nathalie !
– C’est bien ! Que
voulais-tu dire à propos du rangement de la table ?
– Je vais le faire tout de suite.
– Une seconde ! Peux-tu
m’expliquer pourquoi cela n’a pas été fait tout de suite après que tu as fini
de déjeuner ?
– J’ai été téléphoner, dit
Florence d’une voix hésitante.
– C’était plus urgent de
téléphoner ? Tu ne pouvais pas attendre cinq minutes, le temps de ranger
tout cela ?
– Si, Tatie Nathalie !
– Va me chercher ce téléphone ! »
Florence revint tenant à la main
un smartphone dernier cri.
« Pose-le-là, ordonna Tatie
Nathalie en désignant une place au fond d’un plan de travail. Ton téléphone est
confisqué jusqu’à la fin de la semaine. Il ne bougera pas de l’endroit où tu viens
de le poser. Tu as compris que si tu l’utilises, quelle qu’en soit la raison,
non seulement tu seras punie sans délai d’une très sévère fessée, mais de plus
le téléphone sera confisqué pendant un mois.
– Mais, … mais, …
– Oui, ma chérie, veux-tu dire
quelque chose ?
– Non, Tatie Nathalie.
– Parfait ! Je crois qu’il
est temps que tu ranges ce que tu aurais dû ranger dès la fin du
déjeuner. »
Florence reçut une nouvelle
claque sur les fesses. Le cri qu’elle poussa ne la retarda pas. En quelques
minutes, la table était impeccable, chaque chose remise à sa place, sans qu’il
ait été besoin de faire la moindre remarque à la jeune femme qui montrait un
empressement évident à obéir à Tatie Nathalie.
Celle-ci surveillait ce que
faisait Florence, sans la quitter des yeux. A son côté, Jeanne montrait qu’elle
vérifiait ce que faisait sa fille, mais son regard cherchait à accrocher celui
de Tatie Nathalie qui restait indifférente. Jeanne ne savait pas ce qui
l’attendait, à la différence de sa fille dont le sort, pour les prochaines
minutes, était scellé.
Tatie Nathalie plaça une chaise
dans le milieu de la cuisine.
« Jeanne, que te reste-t-il à
faire ?
– Je, … je ne sais pas.
– Assied-toi sur la chaise !
Peut-être serait-il temps que cette jeune fille reçoive son dû afin qu’elle se
souvienne que ranger derrière soi est une règle qui ne souffre pas d’exception.
Tu ne crois pas que tu as déjà bien tardé à lui apprendre cette leçon ?
– Oui, sans doute, vous avez
raison !
– Alors il est temps de la punir.
Je ne vois rien d’autre qu’une bonne fessée, après lui avoir baissé la culotte,
bien entendu. Et c’est toi qui vas-t’en charger. Je veux voir Florence montrer
son repentir, je veux la voir avec les fesses aussi rouges qu’elles l’étaient
hier soir. Peu m’importe que tu aies mal aux mains ou pas. Je ne te conseille
pas de t’arrêter avant que je t’y aie autorisée. »
Jeanne regardait Tatie Nathalie. Elle
tourna sa tête vers sa fille, puis revint à Tatie Nathalie. Elle s’éclaircit la
gorge.
« Hum, Florence, vient
ici. »
Florence, qui avait suivi des
yeux les mouvements de sa mère croisa le regard de Tatie Nathalie. Elle n’y vit
aucune chance d’échapper à son sort. Elle se rendit à la convocation de sa
mère. Dès que se fut placée à son côté, Jeanne tira sur son pantalon de pyjama,
découvrant les fesses de sa fille.
Florence plaça ses mains devant
son sexe. Elle éprouvait une honte évidente à montrer ses fesses nues et encore
plus son sexe. Bien qu’elle sache que la fessée ne lui laisserait pas longtemps
le loisir de dissimuler ses parties génitales, elle ne pouvait empêcher ce
geste de pudeur instinctive.
Jeanne la prit par le bras, mais
Florence se coucha d’elle-même en travers des genoux de sa mère. La veste de
pyjama était assez courte. Jeanne la remonta tout de même pour dégager
totalement les fesses qu’elle avait maintenant sous les yeux. Elle contempla la
peau nue qui était parcourue de petites contractions, preuve de l’appréhension
qui s’était emparée de Florence.
« Pardon, Maman, je
n’oublierai plus de ranger, je te promets. »
Sa voix tremblait. Elle était au
bord de la rupture. Contrairement à hier soir, elle savait ce qui l’attendait.
Le déculottage en public l’avait mise en condition, la cuisson de la fessée
ferait le reste.
Jeanne leva les yeux vers Tatie
Nathalie, demandant silencieusement ce qu’elle devait faire. La réponse fut
sans appel :
« Le pardon c’est après la
punition. Pour l’instant, c’est l’heure de la fessée ! Dépêche-toi et
n’oublie pas que j’attends une correction magistrale ! »
Jeanne leva sa main et elle
frappa au centre des fesses. Florence cria, mais plus de surprise que de
douleur.
« Jeanne, une vrai fessée
tout de suite, à moins que tu ne veuilles prendre la place de ta
fille ! »
La deuxième claque atterrit sur
la fesse gauche. Elle claqua sèchement. Ce fut le début d’une vraie fessée.
Chacune des deux femmes entra dans son personnage.
Jeanne était maintenant
pleinement concentrée sur son labeur. Elle faisait prendre de la vitesse à son
bras et provoquait à chaque fois une détonation quand sa main entrait en
contact avec la peau nue. Son bras remontait aussitôt pour revenir sans
attendre, comme mu par un ressort. Elle ne se plaignait pas de la douleur qui
embrasa sa main au bout d’une ou deux dizaines de claques. Avoir été menacée
d’une fessée avait constitué une motivation suffisante pour qu’elle prenne son
rôle au sérieux.
Dès le moment où Florence s’était
résignée à être punie, elle ne possédait plus son devenir en mains, du moins
durant les minutes qui suivraient sa soumission à l’autorité de Tatie Nathalie.
Elle avait admis qu’elle ne pouvait éviter la correction dont avait décidé sa
voisine. Son rôle devenait alors essentiellement passif : il suffisait de
se laisser faire tout en s’interdisant d’interférer dans la correction. Cela
demandait un contrôle certain, une fermeté pour s’en tenir à la décision et
pour maîtriser les réflexes intempestifs que ne manquerait pas de produire l’administration
de la fessée.
Florence y réussit assez bien.
Ses fesses rosirent, pour rougirent, jusqu’à devenir écarlates. Quand la
cuisson devient trop présente, il est difficile de rester impassible. Battre
des pieds, remuer les jambes, crier, pleurer, supplier donne un exutoire et
occupe l’esprit, proposant une alternative à la fuite qui devrait être, en
principe, le comportement raisonnable face à une fessée magistrale. Florence en
abusa à satiété.
Je ne sais ce qu’en pensait sa
mère, mais cela contentait Tatie Nathalie, maintenant certaine de la soumission
de Florence à son autorité et certaine que la jeune femme engrangeait, sur les
genoux de sa mère, de profitables leçons.
Peter Pan est revenu. Merci pour ces dessins illustrant le récit.
Pour suivre le fil de cette histoire :
Comprendre le contexte : l'introduction
L'épisode précédent : chapitre 67
De l'usage des commentaires
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