Mon entrée dans la salle où nous
prenions notre petit-déjeuner, fut remarquée. Mon histoire de signature imitée
avait fait le tour de l’établissement et il n’était personne, ni professeur ni
élève, pour me plaindre.
Ma chemise descendait jusqu’en
haut de mes cuisses. Elle cachait donc mes fesses. Mais ma tenue, laissant nues
mes jambes jusqu’à mes chaussettes, n’en était que plus suggestive. Elle
indiquait clairement que j’avais été sévèrement fessé et que la punition
n’était pas encore achevée. Sur ce point, tout le monde faisait confiance à
Sœur Gabrielle.
Pratiquement tous les regards me
suivirent depuis la porte jusqu’au banc où était ma place habituelle. Il y eut
des sourires en coin et des regards amusés, mais nul ne se permit une moquerie.
Elle se serait traduite par une fessée et l’élève qui se serait rendu coupable,
se serait retrouvé immanquablement dans la même tenue que moi et sans doute avec
une journée entière à passer sans son pantalon ou sa jupe et sans sa culotte.
A la fin du petit déjeuner, Sœur
Gabrielle me convoqua sur l’estrade où déjeunaient les professeurs. Ce n’était
jamais une bonne nouvelle d’être appelé à venir à cet endroit. Elle recula un
peu sa chaise afin de me laisser la place de m’étendre en travers de ses
genoux. Elle retroussa ma chemise. Chacun avait maintenant vue sur mes fesses.
J’espérais qu’elle n’avait pas
décidé de parachever la punition par une fessée. Nul, à part moi, n’aurait
trouvé à y redire. Je fus soulagé quand je sentis le frais de la crème qu’elle
appliquait sur mes fesses. Sa main décrivait les petits cercles auxquels elle
m’avait habitué sans pour autant interrompre la conversation qu’elle avait avec
les autres professeurs.
Je ne savais quoi penser de la
situation. D’un côté, j’étais exposé, les fesses nues à tous les internes de St
Marie, ce qui, à mon âge, était plutôt mortifiant. D’un autre côté, l’hypothèse
d’une fessée venait clairement de s’éloigner pour donner place à l’application
d’une crème calmante. Evidemment, cela signifiait devoir montrer publiquement
ses fesses, au-delà du cercle des habitués : mes camarades de classe ou de
dortoir.
Ce qui, finalement, était le plus
gênant, c’était d’être posé sur les genoux de Sœur Gabrielle comme un paquet
dont on n’avait que faire pour l’instant. Etaler la crème était fait d’un geste
mécanique, bien loin de l’attention qu’elle m’avait accordé le matin même en se
livrant à une semblable activité.
Sœur Gabrielle aurait
certainement été surprise que je ressente toutes ces situations comme des
vexations humiliantes. Peut-être s’en serait-elle fâchée. Ce n’était, en effet,
dû uniquement au fait que je me voyais encore comme un adulte alors qu’à St
Marie, mes camarades et moi étions traités comme des petits enfants.
Quoi de plus naturel que de
placer un petit garçon à plat ventre sur ses genoux pour lui soigner les
fesses. Bien évidemment, cela suppose qu’elles soient nues. Qui se soucierait
que des camarades de son âge, même s’ils sont des deux sexes, soumis à
l’occasion aux mêmes traitements, soient spectateurs de cette scène ?
Peut-on reprocher à des adultes de continuer leur conversation entre grandes
personnes alors que l’une d’elle a couché sur ces genoux un petit enfant et
qu’elle lui masse machinalement les fesses ? On attendrait que le petit
enfant ainsi placé, soit bien sage et laisse la grande personne, sur les genoux
de laquelle il est allongé, aller au bout de sa conversation. C’est exactement
ce qui se produisit.
Alors que la fin du
petit-déjeuner s’annonçait, Sœur Gabrielle me tapota les fesses. À ma grande
surprise, je ne ressentis aucune douleur. Les deux massages avaient été d’une
belle efficacité.
« Debout mon garçon, il est
temps de finir de se préparer. »
Sœur Gabrielle me présenta ma
culotte que j’enfilais alors qu’elle la tenait ouverte. Elle la remonta, mais
uniquement jusqu’au-dessus des genoux. Puis ce fut le tour de mon pantalon
qu’elle laissa sur mes chevilles.
« Relève ta
chemise ! »
Je craignis un moment que cela se
finisse en fessée, mais non.
« Va te mettre au coin,
là-bas. Sœur Marie Madeleine va passer te chercher. »
Descendre les trois marches de
l’estrade me demanda un luxe de précautions. Un pantalon baissé n’est pas fait
pour faciliter ce genre d’exercice. J’avais pris ma place, le nez dans le coin
près de la porte quand les élèves défilèrent derrière moi, presque à toucher
mes fesses, exercice auquel, bien entendu, aucun ne se risqua.
La pièce se vida. Il y eut
quelques bruits étouffés venant de la cuisine, puis le silence se fit. Il ne
dura que quelques minutes. J’entendis qu’on déplaçait de la vaisselle, qu’on bougeait
des bancs. De temps en temps, un choc d’un objet contre un meuble me
renseignait sur la progression de la personne qui devait s’occuper de remettre
en état le réfectoire pour le repas de midi.
Elle se rapprochait peu à peu de
moi. Qui était-ce ? Il était, bien sûr, inconcevable que je me retourne
pour prendre cette information qui me manquait. Elle ne pouvait que m’avoir
aperçu, moi présentant mes fesses nues en étendard. Elle n’avait fait aucun
commentaire, ignorant ma présence pendant qu’elle se livrait à ses tâches
ménagères.
Cela fait partie des désagréments
de se tenir au coin. J’entendais ce qui se passe dans mon dos en n’ayant que
des bribes d’information qui me laissaient dans une ignorance partielle,
m’empêchant de reconstituer totalement la scène à laquelle je participais. Une
personne que je ne pouvais identifier, contemplait mes fesses nues depuis un
bon moment, sans que je puisse savoir qui elle était. C’était une petite
vexation supplémentaire qui confirmait la différence de statut entre la grande
personne qui se livrait à ses activités habituelles et le petit garçon puni que
j’étais.
Elle était maintenant juste
derrière moi. Je sentais ses déplacements. Elle était assez proche pour me
toucher. Elle me prit alors par l’oreille et je suivis le mouvement que sa main
m’obligeait à faire en tirant sur le lobe qu’elle tenait entre ses doigts. Elle
me fit faire trois ou quatre pas sur le côté, sans décoller ma tête du mur.
Du coin de l’œil, je vis
l’extrémité d’un balai qui passait dans le coin où je me tenais jusqu’à
maintenant. Puis, tirant sur mon autre oreille, elle me remit à ma place et je
regagnais le coin d’où elle ne m’avait tiré que pour y faire le ménage.
Enfin, elle s’éloigna et la porte
battante du fond de la salle me permit de penser qu’elle m’avait laissé seul
dans le réfectoire. Ce fut de nouveau le silence. Il se prolongeait. Je n’entendais
plus qu’un bruit de fond lointain à la limite de ma perception.
L’une des conséquences habituelle
d’être laissé au coin dans une pièce silencieuse, est la perte de repères
temporels. Assez vite je ne savais plus si j’étais là depuis une dizaine de
minutes seulement ou si cela faisait une demi-heure que la personne qui avait
fait le ménage m’avait replacé au coin. Cela faisait peut-être encore plus
longtemps. Sœur Marie Madeleine m’avait-elle oublié ?
J’avais trouvé accablant d’être pris
par l’oreille par une personne que je ne pouvais identifier et déplacé à sa
convenance. Cela m’avait donné le sentiment d’être un meuble que l’on bouge à
sa convenance. La solitude et le manque de repère que je vivais en ce moment
étaient bien pires. Je supposais que c’était l’effet recherché dans une mise au
coin : exclure le puni de la vie qui continuait sans lui.
J’étais de plus en plus persuadé
que j’avais été oublié. Combien de temps restait-il avant que la personne qui
viendra mettre la table pour le déjeuner, me trouve dans mon coin ? Deux
heures ? Trois heures ? Pourrais-je tenir la position exigée à St
Marie pendant aussi longtemps ? Comment faire savoir que j’avais été
oublié sans quitter mon coin ?
C’est Sœur Marie Madeleine qui
vint me délivrer. Je reconnus sa voix dès qu’elle entra dans le réfectoire.
« Ah, voilà mon puni !
Savez-vous, Axel, que nous passerons cette journée ensemble. J’espère que vous
avez bien profité de cette petite demi-heure de repos que je vous ai octroyée.
Vous allez être très occupé le reste de la journée. »
Une demi-heure. Il n’y avait eu
qu’une demi-heure.
Sœur Marie Madeleine me tira de
mon coin et elle me courba sous son bras. Une fessée ? La position dans
laquelle elle m’avait mis le permettait sans difficulté. Elle posa sa main sur
chacun de mes globes fessiers, et en saisit la peau entre ses doigts en
plusieurs endroits pour en éprouver l’élasticité.
« Sœur Gabrielle a raison.
Vous fesses ont suffisamment récupéré de la correction d’hier pour supporter
quelques fessées à main nue. Si je dois utiliser un instrument punitif, je
devrai faire attention. »
Elle conclut sa déclaration par
deux solides claques, une sur chaque côté de mes fesses. Il était difficile de
ne pas réagir en laissant échapper un cri, autant de surprise qu’à cause de
l’échauffement instantané que je sentais sur mes fesses. Sœur Marie Madeleine
en resta là.
Sœur Gabrielle avait correctement
jugé de l’état de mes fesses. Ce début de fessée m’avait permis de me rendre
compte que mes fesses n’étaient pas plus sensibles qu’habituellement, si ce
n’était une sorte d’irritation persistante que la main de Sœur Marie Madeleine
avait réveillée. Je sentais qu’il ne faudrait pas avoir à subir une autre
correction d’importance. Elle raviverait certainement les douleurs que je ne
sentais pas profondément enfouies.
« Allez ! Dans mon
bureau ! »
Sœur Marie Madeleine me prit par
le bras et elle me fit passer devant elle. J’avais des difficultés à suivre son
rythme. Mon pantalon, toujours baissé sur mes chevilles, ne me permettait que
des petits pas que je devais multiplier pour me déplacer à la même vitesse que
Sœur Marie Madeleine.
Nous traversâmes la moitié de l’établissement
dans cet équipage ce qui ne nous attirait pas plus d’un coup d’œil indifférent
de la part des personnes que nous croisions. Je résistais pourtant à chaque
fois pour ne pas dissimuler mon sexe. Sœur Marie Madeleine en aurait
probablement pris ombrage. Ces gestes de pudeur étaient le plus souvent
interprétés par les Sœurs comme une réticence à accepter la punition qui
voulait, à St Marie, que des fesses dénudées en soit le signe distinctif.
Le téléphone sonnait quand nous
arrivâmes au bureau de Sœur Marie Madeleine.
« Va te mettre au coin,
pendant que je réponds au téléphone. »
Je retrouvais la position dont
j’avais maintenant l’habitude. Un mois et demi avait suffi pour que je n’aie
plus besoin d’hésiter pour me comporter comme on l’attendait de moi quand
j’étais mis en pénitence.
J’y étais bien plus exposé que
lorsque j’avais été en pénitence dans le réfectoire. Il y avait dans le couloir
qui passait devant le bureau de Sœur Marie Madeleine une circulation
incessante. La porte était ouverte en permanence et l’espace ou Sœur Marie
Madeleine mettait les punis était visible par tous les passants. Chaque
personne qui circulait dans le couloir, pouvait donc me voir exhibant mes
fesses nues.
Cependant, je préférais, malgré
tout, être au coin dans le bureau de Sœur Marie Madeleine plutôt que dans le
réfectoire. Ici je pouvais mesurer le temps qui passe aux bruits que faisaient
les personnes qui entraient dans le bureau. Je savais que je n’étais pas
oublié, même si je me doutais que les formes que prendrait l’attention que me
porterait Sœur Marie Madeleine, ne seraient pas toutes agréables.
J’appréhendais cette journée de
punition qui m’avait été promise. Je n’avais aucun doute. Les Sœurs tiendraient
leur promesse. Je m’attendais à recevoir plusieurs fessées, à devoir me tenir
longuement au coin et il y aurait certainement quelques surprises dont je
n’avais pas encore idée.
C’était le prix à payer pour
pouvoir tourner la page de cette stupide erreur dans laquelle, par lâcheté, je
m’étais enferré. Je reconnaissais que les Sœurs ne pouvaient laisser passer une
telle malhonnêteté, indigne de l’adulte que je prétendais être.
Ce n’était pas la première fois
que je trichais ouvertement avec les règles, mentant effrontément pour
dissimuler mon forfait. Tout avait commencé par des imitations de signature de
ma mère ou de mon père pendant mon parcours scolaire. J’avais douze ans quand
je m’y étais essayé pour la première fois. Il s’agissait d’un courrier que mon
professeur principal, Madame Perron, avait rédigé à l’attention de mes parents,
pour signaler une nette dégradation de la qualité de mon travail et de ma
conduite en classe. Afin d’éviter d’être grondé et probablement privé de
télévision pendant une semaine, ce qui était la punition habituelle à la
maison, j’avais signé au bas de la lettre après m’être longuement exercé pour
rendre crédible le faux. Le professeur à qui j’avais rendu le courrier avait
hésité. Il n’avait cependant pas été plus loin.
Rétrospectivement, je me disais
que si ce jour-là, mon professeur avait investigué pour confirmer ses doutes,
un simple appel téléphonique à mes parents aurait suffi, mes exploits de
faussaire en seraient restés là. J’imaginais, après avoir été confondu, que la
privation de télévision ait laissé place à une magistrale fessée déculottée à
la maison, doublée par une autre au collège. Cette dernière n’aurait
probablement pas pu m’être administrée devant toute la classe, cela n’arrivait
plus au-delà de l’école primaire, mais je concevais aisément que Madame Perron
ait pu me convoquer en fin de cours et que, dans la relative discrétion d’une
classe vide, j’eusse fini en travers de ses genoux, la culotte baissée, et les
fesses enflammées par la main de ma professeure. Rien de tout cela ne s’était
produit.
Par la suite, j’avais multiplié
les imitations de la signature de mes parents, parfois pour des broutilles,
sans prendre d’énormes précautions, comme si je voulais me faire prendre afin
que les adultes mettent fin à cette habitude. Cela ne s’était jamais produit.
Au fond de moi-même, je ressentais une culpabilité certaine. Mais les grandes
personnes n’avaient jamais mis le holà à cette activité délictueuse. C’est
comme s’ils m’y avaient encouragé. J’avais découvert, peu à peu que je pouvais
imiter non seulement les signatures, mais également l’écriture manuscrite.
Les choses avaient pris une tout
autre proportion au cours de ma dernière année de lycée. Une rivalité amoureuse
m’opposait à un autre garçon de mon âge. La fille qui nous intéressait tous les
deux n’avait d’yeux que pour lui. C’était un excellent élève et un sportif
accompli. Moi, j’étais le copain avec qui on pouvait discuter, mais
certainement pas un amoureux possible. Je résolus de me débarrasser de mon
rival. La solution m’apparut aussitôt.
Je mis à profit mes talents d’imitateur
d’écriture. J’envoyais, à une fille de ma classe particulièrement coincée et
prude, une première missive où, par sous-entendus, je lui faisais des
propositions sexuelles. J’avais pris la précaution d’imiter la calligraphie de
mon rival. Comme ce premier envoi n’avait pas suscité de réaction particulière,
j’en fis un deuxième. Le quatrième était franchement menaçant au cas où elle
refuserait de céder aux avances de son correspondant secret.
C’est ce dernier courrier qui
emballa l’affaire. Mon rival fut convoqué dans le bureau du principal où
l’attendaient les parents de la jeune fille. Ses dénégations et sa surprise n’y
firent rien. Le Conseil de discipline le renvoya définitivement de
l’établissement. Les parents de la jeune fille harcelée avaient le bras long.
Ils obtinrent une condamnation pénale qui se traduisit par un placement dans un
foyer pour jeunes délinquants. La dulcinée ne tomba pas pour autant dans mes
bras. Elle alla se consoler dans ceux d’un autre sportif. Je n’avais décidément
pas le profil.
J’étais à la fois satisfait du
résultat de ma machination et pas très fier de moi. Je n’avais pas prévu des
conséquences aussi dramatiques et je ne pouvais m’empêcher de penser aux
difficultés durables que j’avais pu créer à ce jeune homme, pour un simple
différent amoureux sans espoir dont personne, à par moi, n’était au courant.
Je m’étais juré de ne plus
recourir à mes talents cachés et j’avais tenu bon, malgré deux tentations,
jusqu’à la signature imitée sur ce fameux bulletin de sortie. Mais, j’avais
trouvé à St Marie, les grandes personnes qui avaient l’intention de me faire
passer définitivement cette habitude. Je prenais la punition comme une juste
rétribution pour toute mon activité de faussaire. J’espérais qu’elle solderait
la culpabilité résiduelle que je ressentais encore de temps en temps au fond de
moi.
« Axel, venez ici »
Sœur Marie Madeleine avait
interrompu mon introspection.
« Bien entendu, Sœur Marie
Joseph m’a donné toute latitude pour mener au bout votre punition. J’ai
l’intention de vous apprendre aujourd’hui qu’il est strictement interdit
d’imiter l’écriture d’une autre personne. La prochaine fois que vous en serez
tenté, vous vous souviendrez de ces deux jours à St Marie et je pense que vous
y réfléchirez à deux fois. Pour ce faire, je vais entretenir la rougeur de vos
fesses pendant toute la journée, en commençant maintenant. »
Il n’y avait pas besoin de me
déculotter. En fait, mes fesses n’avaient pas encore été couvertes par un
sous-vêtement depuis que Sœur Gabrielle m’avait ôté mon pyjama au moment où
elle m’avait sorti de mon lit. Sœur Marie Madeleine me désigna ses genoux d’un
index impérieux.
« En place ! »
Sœur Marie Madeleine avait écarté
les jambes pour me ménager une large plateforme. Le milieu de mon buste
reposait sur l’une de ses cuisses et mon bassin sur l’autre. Mes bras et ma
tête pendaient dans le vide d’un côté et mes jambes de l’autre. Seuls mes pieds
touchaient terre. Sœur Marie Madeleine ajusta ma position en me faisant glisser
sur ses genoux pour me rapprocher de son bassin. Elle posa sa main sur mon dos
et retroussa ma chemise et mon tee-shirt bien au-dessus de ma taille. Les
préparatifs étaient achevés.
Sa main claqua ma fesse gauche,
puis sans me laisser le temps de reprendre mon souffle, elle me fessa sur
l’autre côté. Sœur Marie Madeleine fit alors pleuvoir une véritable avalanche
de claques sur mes pauvres fesses. Je commençais à sentir l’échauffement dès le
début de la fessée ce qui était habituel avec toutes les personnes qui savaient
donner la fessée. Sœur Marie Madeleine en faisait partie. Cette fois-ci, la
douleur devint très vite intolérable. S’il n’y avait plus de marques laissées
par la lanière de Sœur Gabrielle, les conséquences en étaient encore bien
présentes.
Les fesses en feu après reçu une
vingtaine de claques, j’ai cru que je ne pourrais pas supporter la fessée plus
longtemps. Sœur Marie Madeleine en avait décidé autrement. Elle continuait à
son rythme et je ressentais, là où elle apposait sa main, une brûlure réveillant
celle qu’avait provoquée l’instrument punitif de Sœur Gabrielle.
C’était une peur latente quand je
recevais une fessée : me contrôler suffisamment pour rester dans le cadre
exigé à St Marie. En aucun cas, il était permis de faire obstacle à
l’administration d’une punition.
Les positions dans lesquelles les
Sœurs nous plaçaient, facilitaient grandement le respect de ce cadre. Etre couché
à plat ventre en travers des genoux de sa correctrice ou courbé sous son bras
limitait les mouvements que nous pouvions faire. Le pantalon et la culotte
baissés interdisaient également des gestes des jambes et des pieds trop d’une
trop grande ampleur. Au-delà de l’ascendant psychologique que provoquaient le
déculottage imposé et l’installation dans la position punitive, qui incitait à
se soumettre à l’autorité de celle qui s’apprêtait à vous fesser, la situation
dans laquelle les Sœurs étaient placées, leur permettait de mieux contrôler les
gesticulations intempestives de l’élève qu’elles punissaient. Elles dominaient
physiquement le puni qui ne trouvait pas de marge de manœuvre pour mettre fin à
la douleur que provoquait la fessée.
Les quelques rares cas de
rébellion étaient réprimés dès les premiers jours. Les élèves qui se
retrouvaient à St Marie pour la première fois étaient très vite mis au courant
des méthodes punitives en vigueur. Souvent, c’était la raison même de leur
présence : la fessée, comme ultime méthode pour leur imposer une maîtrise
de leur comportement ou un volume de travail suffisant. La menace d’une
deuxième punition suffisait en général pour obtenir la soumission. Rarement, il
fallait recourir à la contrainte physique. C’était le rôle de Sœur Gabrielle
qui excellait dans ce domaine.
Les élèves se soumettaient
d’eux-mêmes aux punitions qui leur étaient destiné. Ils ne le faisaient pas de
gaité de cœur, mais parce qu’ils n’avaient pas le choix et que chacun
reconnaissait, plus ou moins consciemment, que la fessée qu’il recevait était
justifiée et qu’elle contribuerait à améliorer qui son comportement, qui son
travail scolaire.
Il est pourtant un niveau de
douleur au-delà duquel, même les règles strictes de St Marie quant au comportement
attendu pendant une fessée, n’ont plus aucun sens.
J’avais atteint ce point-là la
veille au soir quand Sœur Gabrielle m’avait donné la lanière. Elle avait pris
la précaution de m’immobiliser avec la dextérité qui était la sienne et je
n’avais pu me libérer de son emprise, malgré mes tentatives.
De nouveau, sur les genoux de
Sœur Marie Madeleine, je n’étais pas loin de perdre le contrôle de mes actes et
de tenter de fuir le châtiment qui m’était imposé. Comme la plupart de ceux qui
recevaient la fessée, dès qu’elle devenait un peu cuisante, le stoïcisme des
premiers instants s’oubliait vite. Une fois passé le stade des promesses
d’amendement, venaient les pleurs et, le plus souvent, les jambes commençaient
à remuer, faute de pouvoir disposer d’un autre exutoire.
L’attention étant portée uniquement
sur la douleur qui envahissait le postérieur, les jambes, en quelque sorte
prenaient leur autonomie. La sarabande qu’elles dansaient alors, ne faisait, en
général, que de s’amplifier lorsque la fessée durait. Puis, le paroxysme de la
douleur atteint, la fessée continuant ne faisait plus qu’entretenir la cuisson
des postérieurs. Les mouvements incontrôlés prenaient alors moins d’ampleur.
J’avais découvert, la veille au
soir, que la fessée avec la lanière changeait tout cet ordonnancement. La
douleur était immédiatement insupportable et elle continuait à augmenter.
J’avais connu le moment où je ne maîtrisais plus rien, si ce n’est la volonté
de faire cesser la douleur, quel qu’en soit le prix. J’avais retrouvé cette
sensation dès que Sœur Marie Madeleine avait commencé à me fesser. Quand Sœur
Gabrielle me maintenait en place, je n’avais pu réaliser mes envies de fuite.
La douleur était vraiment trop
forte. De mes deux mains, je pris appui sur les genoux de Sœur Marie Madeleine
et je commençais à me relever.
« Où croyez-vous aller, mon
garçon ? »
Sœur Marie Madeleine m’avait
saisi par l’oreille et, tirant sur le lobe, elle me recoucha sur ses genoux. Elle
attrapa alors ma main droite qu’elle recourba dans mon dos. Son coude appuyait
entre mes épaules, juste sur ma colonne vertébrale.
« Là, c’est mieux. Je parie
que maintenant, même si vous le voulez, vous ne pourrez plus bouger. »
Sœur Marie Madeleine reprit la
fessée là où je l’avais interrompue, comme pour me mettre au défi de tenter de
m’en soustraire une nouvelle fois. Je lançais mes jambes vers le ciel, mais
cela ne diminuait pas la fournaise qui couvrait la totalité de mes fesses. La
fessée cessa un court instant.
« Je comprends que vous soyez
au bord de la rupture, mais vous devez accepter de recevoir une fessée d’une
vigueur exceptionnelle en punition d’une bêtise inacceptable. Cela suppose que vous
restiez sur mes genoux à offrir vos fesses à une correction qui va aller bien
au-delà de ce que vous croyez pouvoir supporter. »
Elle recommença à me fesser et je
continuais mes gesticulations de mes pieds et de mes jambes. Sœur Marie
Madeleine continua ainsi jusqu’à ce que je reste plus placide sur ses genoux.
« Bon, quelques bons coups
de règle pour finir, et nous en aurons fini. »
Je n’avais même plus la force de
supplier. Je la laissais faire. La règle sur mes fesses fut un véritable supplice.
Sœur Marie Madeleine avait raison. Je trouvais, contraint et forcé, les
ressources pour supporter cette fessée. Elle ne fut pas bien longue, mais elle
laissa mes fesses à la température d’un brasier ardent.
« Voilà qui suffira pour le
moment. »
Sœur Marie Madeleine me libéra le
bras et elle m’aida à me lever. Mes genoux tremblaient. Je tenais debout mais
je ne me sentais pas assuré sur mes jambes. Je ne sentais plus mes fesses, mais
l’embrasement quelque part dans le bas de mon dos était bien présent.
« Allez vous mettre au coin
pour laisser tout cela refroidir. Nous continuerons votre punition dès que vous
aurez un peu récupéré. »
Bonjour JLG,
RépondreSupprimerCette présentation est originale. Ca fait un peu BD mais bon...
Au final, la qualité différente du papier n'altère pas le dessin publié. J'espère que notre petit cercle appréciera. Rires.
Peter'.
Peter Pan,
SupprimerEffectivement, quelques airs de BD, mais ce n'est pas pour me déplaire. Je ne comprends pas bien votre allusion à la qualité du papier, mais ce n'est peut-être pas important.
Merci, encore une fois pour ces illustrations qui rajoutent à l'intérêt du récit.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
Rebonjour JLG,
RépondreSupprimerLa qualité du papier n'a rien modifié du rendu final. Parfait.
Oui, l'action présentée comme une planche de BD est plutôt originale et permet de donner une continuité visuelle de l'action.
Après le Lycée général (1984), je souhaitais intégrer une école de graphisme ou de création de BD mais les aléas de la vie sont venus
bousculer mes projets... Mais j'ai toujours "gardé la main" comme l'on dit.
Mon modèle ? Hergé, et sa fameuse "ligne claire".
Encore merci à vous de me permettre par votre "carte blanche" de concrétiser un vieux projet professionnel jamais abouti.
Pour le plus grand profit de notre cercle de passionnés.
Bon Samedi. Georges.
Peter Pan,
SupprimerProjet de dessinateur pour vous et d'écrivain pour moi. Abouti ni l'un ni l'autre. Vive internet qui permet de concrétiser ces abandons regrettés.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
JLG,
SupprimerVous avez raison: les nouvelles technologies ont parfois un bon côté. Et votre site (unique, à mon avis) en est un exemple. Qui l'eut crû ?
Quant j'étais à l'IUT, en filière "Documentation", le cursus comportait des cours d'analyse filmique, avec en TP parfois un scénario écrit que l'on devait mettre en images sous formes de planches de story-board. Bon souvenir...
(Le problème du papier tenait à sa texture située entre le calque et la feuille d'imprimante mais les couleurs sont bien ressorties au scanner.)
Pour les illustrations, j'essaierais la forme du "Story-board" quand le texte permet un enchainement des actions.
Peter Pan.
Peter Pan,
RépondreSupprimerOui, intéressant et original ce découpage en plans séquence qui donne une idée de mouvement et accompagne les étapes de la fessée. Un peu comme un story board de cinéma. Les gros plans renforcent
la dynamique de l'action. On apprécie.
Moi non plus je ne saisis pas la problématique du papier dont la texture différente n'apparaît pas à la publication.
Les états d'âme d'Axel donne une dimension plus sensible au récit...
Cordialement
Ramina