J’avais encore les yeux remplis
de larmes quand Sœur Gabrielle m’installa au coin. Elle m’avait conduit près de
mon lit et je me laissais guider par le bras sans vraiment voir mon chemin ni
prendre conscience qu’elle me faisait circuler, culotte baissée, au milieu de
mes camarades.
Elle veilla à ce que je me
positionne selon ses désirs.
« A genoux, fit-elle »
Je n’avais plus de volonté
propre, sauf à exécuter le plus attentivement possible ses ordres.
« Le nez bien au fond et les
bras croisés dans le dos. »
Elle me laissa là, à genoux au
coin, relevant ma chemise pour laisser voir mes fesses dont la couleur et les
marques devaient ôter toute envie à mes camarades de goûter un jour à leur tour
à la lanière de Sœur Gabrielle.
La douleur provenant de mes fesses
couvrait toute autre perception. Elle occupait tout mon esprit, il n’y avait de
place pour rien d’autre. Je ressentais une brûlure continue sur toute la
surface de mon postérieur. S’y superposaient des vagues d’embrasement bien plus
fortes qui partaient d’un côté, puis de l’autre, du haut de mes fesses, puis du
bas. Elles rayonnaient augmentant la cuisson, puis elles disparaissaient pour
réapparaître à un autre endroit et s’emparer de nouveau de toute la peau que la
lanière de Sœur Gabrielle avait visitée. Ces élancements mirent longtemps à
diminuer, persistant bien plus durablement que tout ce que j’avais connu
jusque-là.
Puis, progressivement, la
souffrance me laissa le loisir de reprendre contact avec, la réalité qui
m’entourait. Toutes les fessées très sérieuses que j’ai reçues, me coupaient de
mon environnement durant les premières minutes que je passais généralement en
pénitence. Mon esprit se repliait sur lui-même pour absorber la cuisson qui
émanait de mes fesses. Quel que soit mon entourage à ce moment-là, il m’était
indifférent. Il fallait attendre que j’eusse absorbé le choc dû à la fessée, ce
qui ne se faisait pas instantanément, pour revenir à ce qui se passait dans mon
dos.
Graduellement, je perçus de
nouveau le discret ronronnement de mes camarades tout à leurs devoirs.
Ressortait, de temps en temps la voix un peu plus forte d’un de mes
condisciples qui récitait ses leçons sous la férule de Sœur Gabrielle. Parfois,
celle-ci donnait de la voix quand fallait gronder un élève dont le travail ne
l’avait pas satisfaite. Cela se terminait le plus souvent par quelques claques
sur les fesses dénudées si j’en croyais le bruit provoqué et les plaintes qui
s’en suivaient. Ce soir-là, sans aller jusqu’à une véritable fessée, Sœur
Gabrielle s’en tint à quelques réprimandes soulignées par sa main appliquées sur
les fessées d’un ou deux contrevenants.
Il s’agissait donc d’une soirée
normale pour St Marie, si ce n’était que je venais de recevoir une correction
magistrale. Nul ne semblait s’en soucier, consacrant son attention à son
travail scolaire afin de répondre aux standards exigeants de notre maîtresse de
dortoir. J’avais le sentiment, dans mon coin, d’être oublié, ce qui était
certainement l’effet recherché. Il n’y avait effectivement rien de remarquable
à voir un élève, fut-il aussi âgé que moi, exposer ses fesses nues portant
encore les marques d’une fessée, au regard de ses compagnons de dortoir.
Doucement, je sentis l’inconfort
gagner mes genoux. Le contact avec le carrelage du dortoir devenait dans un
premier temps incommodant, puis franchement désagréable. Ma position était
malcommode. J’avais placé mes genoux trop près de l’angle de la pièce ce qui
m’obligeait, tout en restant immobile comme cela était exigé pour un puni à St
Marie, à tenir une position de déséquilibre qui me faisait légèrement osciller
sur mes genoux.
Dès que je me fus centré sur ce
problème, ma position devint intolérable. Des ondes de douleur remontaient le
long de mes cuisses. Il fallait que je recule discrètement mes genoux pour
retrouver une position que je pourrai tenir plus aisément.
Je reportais mon poids sur un genou,
mais je ne pus jamais soulever l’autre pour le faire glisser en arrière, tant
la douleur fut intense. J’avais l’impression que des pointes cherchaient à
s’enfoncer dans la rotule sur laquelle je me tenais. Je réprimais un cri qui
aurait attiré l’attention sur mon activité, ce à quoi je ne tenais pas. Je
n’étais pas certain qu’un déplacement, aussi minime fût-il, soit autorisé par
Sœur Gabrielle et je voulais éviter, à tout prix, le risque d’une nouvelle
fessée.
Je pris quelques minutes pour
récupérer, puis je fis une autre tentative sur l’autre jambe. Elle ne fut pas
plus couronnée de succès. Il était impossible de me tenir sur un seul genou. A
lui tout seul, il ne supportait pas mon poids pourtant pas si conséquent que
cela.
J’étais obligé de supporter mon
calvaire jusqu’à ce que l’autorisation de Sœur Gabrielle me permette de quitter
la station à genoux. Je bandais mes muscles pour résister à la pression qui
commençait à me cisailler le bas du dos. Les élancements dans mes genoux
devinrent presque supportables. Cela ne dura qu’un court instant. Des
contractures naissantes dans les cuisses me contraignirent à relâcher la
tension que je m’imposais. Aussitôt la souffrance dans mes genoux reprit avec
toute son intensité.
Il n’y avait pas de solution.
J’alternais entre des phases où c’était la douleur qui émanait de mes genoux et
de mes reins qui m’envoyait des signaux d’alerte au cerveau et des temps où mes
muscles tétanisés, tremblant de la contraction que je leur demandais,
n’arrivaient plus à me tenir immobile.
Cette situation durait sans que
j’en entrevoie la fin. Sœur Gabrielle s’occupait de mes camarades et elle ne me
portait pas la plus petite marque perceptible d’attention. Bien vite, que je
bande mes muscles ou que je les détende, la douleur était équivalente. Passer
de l’un à l’autre ne m’apportait plus de réconfort. Je perdis tout espoir quand
les crampes gagnèrent mes bras, ankylosés dans leur position, croisés dans mon
dos. Je ne pouvais plus tenir plus longtemps.
« Il me semble que tu prends
ta station, à genoux au coin, bien à la légère, Axel ! »
Cette simple remarque et la
menace qui y était à peine dissimulée, suffirent à me redonner l’énergie de
tenir encore un petit moment. Je supportais la douleur qui avait envahi chacun
de mes muscles pendant un temps qui me sembla très long. Cela ne pouvait durer.
Je ne pouvais plus tenir.
« Je pense que tu dois
commencer à te demander combien de temps encore je vais te laisser là. Pour
cette fois, cela suffira. Mets-toi debout, mais tu restes au coin ! »
Je soupirais. Mon soulagement
était enfin proche.
C’était sans compter la
difficulté qu’il y avait à me relever. Je n’avais rien à quoi m’accrocher à
portée de main pour soulager mes genoux sur lesquels reposait encore tout mon corps.
Il fallut faire porter mon poids en arrière ce qui provoqua une douleur indépassable
dans mes genoux. Enfin, je réussis à poser mes mains au sol et à soulever mes
genoux. Mes jambes refusèrent de répondre quand je voulus les plier pour poser
la plante de mes pieds sur le sol. Je dus les contraindre à obéir à mon désir.
Elles étaient tellement raides que je ne pouvais plus me redresser.
Enfin, après deux tentatives
infructueuses, j’arrivais à prendre ma place debout au coin. Je savais que
cette position allait devenir difficile à tenir, mais cela n’avait rien de
comparable avec la torture qui consistait à être à genoux. Je me sentais
capable de patienter jusqu’au bout de la soirée et d’endurer les contractures
que l’immobilisme ne manquerait pas de provoquer.
Cela ne loupa pas. Un à un, Sœur
Gabrielle envoya au lit mes compagnons de dortoir aussitôt qu’ils avaient
achevé leur travail scolaire. Je compris très vite qu’elle me laisserait en
pénitence jusqu’à ce que le dernier d’entre eux soit sous ses draps.
Quand il n’y eut plus un bruit
dans le dortoir, ce qui présageait d’une extinction des feux toute proche,
j’entendis les pas de Sœur Gabrielle se rapprocher de moi. Une claque sur les
fesses me renseigna sur son état d’esprit. Ma punition n’était pas finie.
« Remonte ton pyjama et
mets-toi au lit ! »
Je m’exécutais, des larmes dans
les yeux. Evidemment, la petite fessée qu’elle venait de me donner avait
redonné toute sa vigueur à la cuisson de mes fesses. Mais ce n’était pas cela
qui m’avait le plus accablé. Je comptais, de sa part, sur un pardon, voire un
geste de tendresse pour montrer que ma bêtise était maintenant derrière nous.
Il n’en était rien. Pourtant, j’aurais volontiers goûté un petit moment sur ses
genoux, dans ses bras, pour me consoler de cette soirée qui avait été l’une des
plus difficiles de ma vie.
Je ravalais ma peine et je me
couchais. Je m’étais allongé à plat ventre. Il n’était pas possible de
supporter le frottement de mes fesses sur le drap, alors qu’elles devaient
supporter une partie de mon poids. C’était inenvisageable. Le simple contact de
ma couverture suffisait à entretenir la brûlure de mon postérieur.
Les lumières furent éteintes et
Sœur Gabrielle entama son tour des lits pour le bisou nocturne auquel nous
avions tous droit. Elle évita cependant mon lit et je sentis le désespoir
remonter dans ma gorge en un long sanglot que j’étouffais dans mon oreiller.
Avais-je définitivement perdu l’affection de Sœur Gabrielle ? Je me
préparais à une longue nuit de peine et d’incertitude dans le lendemain.
Je sentis que l’on s’asseyait sur
mon lit, tout près de ma tête. Sœur Gabrielle avait fini son rituel de coucher
auprès de mes camarades et elle venait maintenant me consacrer la sollicitude
que j’avais tant espérée. Je n’osais bouger de peur qu’elle ne change d’avis et
me laisse, de nouveau, à ma solitude. Je redoublais de pleurs silencieux dans
mon oreiller, submergé par la gratitude que j’éprouvais envers elle. Elle me
considérait encore suffisamment pour me consacrer une petite partie de son
attention.
Je sentis sa main se glisser sous
les draps, descendre le long de mon dos et passer sous l’élastique de mon
pyjama. Je frissonnais et je laissais échapper un petit cri au premier contact
avec mes fesses endolories.
« Silence, souffla-t-elle
presque sans bruit. Tes camarades dorment. Encore un gémissement et je te donne
une autre fessée. »
Ses paroles étaient menaçantes,
mais son ton était apaisant. Je savais maintenant décrypter ses intentions à la
façon dont elle s’exprimait. Elle s’employait à rappeler les règles qu’elle
avait elle-même fixées, mais c’était fait sans intention d’aller plus loin.
C’était un rappel à l’ordre, certes, mais il n’annonçait une sanction
imminente, à condition que je me le tienne pour dit.
Sœur Gabrielle passa sa main tout
doucement sur mes fesses. Je contractais tous mes muscles pour résister à une
douleur qui ne vint pas. Tout au plus, cela provoquait un tiraillement
supplémentaire qui n’en rajoutait presque pas aux élancements qui parcouraient
mes fesses. Je me détendis pour profiter de la caresse tout en continuant à
pleurer dans mon oreiller afin d’être certain d’étouffer tous les bruits que
j’aurai pu faire.
Sœur Gabrielle prolongea son
massage jusqu’à ce que je me détende complètement. J’étais tout mou sous sa
main quand elle se pencha pour me susurrer à l’oreille/
« Je ne vais pas te mettre
de pommade ce soir. Nous attendrons demain matin. Je veux que tu sentes tes
fesses te cuire toute la nuit sans qu’une quelconque crème en atténue le
feu. »
Sœur Gabrielle resta un petit
moment silencieuse. Sa main caressait toujours mes fesses.
« Il faudra tout de même que
je te prépare pour la journée de demain. Si tes fesses n’ont pas récupéré avant
que commence ta journée de punition, je pense qu’elles seront dans un triste
état demain soir. Quoi que je fasse demain matin, Julie aura du travail dans
les premiers jours des vacances. Je lui ferai un courrier pour lui expliquer la
situation. »
Evidemment, il y avait Julie.
Sœur Gabrielle la considérait comme ma tutrice officielle à la maison. Cela
prévoyait quelques fessées retentissantes dès que je serai de nouveau sous son
autorité.
« Il est l’heure de dormir,
maintenant. Sois sage ! »
Sœur Gabrielle laissa l’élastique
de mon pyjama retomber doucement sur ma taille, elle me fit un bisou sur la
joue et elle me laissa seul. J’étais rassuré. Sœur Gabrielle n’avait pas décidé
de m’abandonner à mon sort.
Malgré mes fesses qui me
cessaient de me rappeler la correction magistrale que j’avais subie, je me
sentais rasséréné. Je glissais dans le sommeil sans m’en apercevoir réellement.
Mon réveil fut moins aisé. Je
ressentis la douleur lancinante que provenait de mes fesses, avant d’ouvrir les
yeux. Le tissu, pourtant léger, de ma culotte de pyjama me semblait m’arracher
la peau de mes fesses. Je glissais mes mains sous l’élastique qui le tenait à
ma taille et je le baissais. La douleur diminua. Mes draps, effleurant mon
postérieur ramenèrent l’inflammation de mes fesses à leur degré initial. De mes
deux mains, je dus le tenir écarté de mon arrière-train, ce qui me mettait dans
une position inconfortable.
Sœur Gabrielle alluma les
plafonniers du dortoir. Elle fit le tour du lit pour encourager les traînards à
se lever. Sa première réaction, quand elle arriva près de mon lit, fut de me
gronder. Elle y renonça rapidement.
« Que fais-tu, Axel ?
Tu es dans une position bizarre. »
Elle rabattit les couvertures au
pied de mon lit, dévoilant mes fesses nues. Je m’attendais à une réprimande
bien sentie, mais il n’en fut rien.
« Je vois, les conséquences
de la fessée d’hier soir se font sentir cruellement ce matin. Je dois m’occuper
de cela. »
Je sentais tout le bas de mes
reins endoloris. Je ne pouvais pas bouger sans que cela soit encore plus
douloureux. Sœur Gabrielle prit la situation en main. Elle glissa ses bras sous mon buste et sous mes cuisses et me souleva pour me déposer aussitôt en travers
de ses genoux. J’espérais que cela n’annonçât pas une fessée, je ne me sentais
pas capable de la supporter.
Sœur Gabrielle fit glisser ma
culotte de pyjama et elle me laissa nu en-dessous de ma taille, puis elle fit
passer le haut par-dessus ma tête. J’étais nu comme au jour de ma naissance.
Elle me ceintura alors de son bras gauche et passa le droit entre mes jambes
pour plaquer sa main sous mon ventre. Elle me souleva alors, me portant sous
son coude. J’avais l’impression de ne rien peser entre ses mains. Cela semblait
tellement facile, pour elle, de supporter mon poids assez longtemps pour
m’emmener jusque dans la salle de douche.
Sa facilité ne me faisait pas
craindre une chute. Je me sentais autant en sécurité que j’avais été sur mes
deux pieds. La position était assez confortable mais plutôt infantilisante. Elle
me portait comme si j’avais été un petit enfant. Je sentais mon sexe qui
pendait sous mon ventre, poussé de côté par son bras qu’elle avait placé à mon
entrejambe. Il frottait, à chaque mouvement, contre le tissu de sa manche et je
craignais un début d’érection qui serait certainement synonyme d’une fessée. La
seule perspective du contact de la main de Sœur Gabrielle sur mes fesses
endolories, suffit à faire disparaître tout raidissement de ma verge.
Sœur Gabrielle me déposa sous une
pomme de douche. Elle fit couler l’eau et me plaça sous le jet. Le
ruissellement de l’eau chaude sur mes fesses rajouta à la douleur et je me mis
à gémir.
« Tiens-toi tranquille, il
n’y en a pas pour longtemps. »
Elle fit couler du shampoing au
creux de sa main et elle entama ma toilette. Elle passa le gant de toilette,
abondamment savonné, sur chaque centimètre carré de ma peau. Elle ne réagit pas
au léger recul que je ne pus empêcher quand elle s’empara de mon pénis d’une
main pour récurer tout mon bas-ventre. Je fermais les yeux quand elle décalotta
mon sexe pour nettoyer sous le prépuce. Je craignais le contact avec mes
fesses, mais elle les évita. Elle y revint une fois mes jambes et mes pieds
nettoyés.
Elle savonna sa main nue et,
posant l’autre sur mon ventre, elle me rapprocha d’elle. Elle effleura, de sa
main nue enduite de savon, la peau de mes fesses. Cela suffit pour provoquer un
élancement de douleur. Je poussais un cri.
« Sage Axel. Ce n’est pas
parce que tu as eu une sérieuse fessée hier qu’il ne faut pas te laver les
fesses aujourd’hui. Si tu me gêne pour finir ta toilette, il y a encore
largement la place pour te fesser sur le haut de cuisses. Je te conseille de me
laisser faire, autrement, cela va mal se terminer pour toi. »
Il n’y avait pas place à la
discussion. Je serrais les dents pendant qu’elle passait sa main sur mes
fesses. J’avais crié avant d’avoir mal. En fait, la douleur était supportable.
Sœur Gabrielle faisait très attention à n’appuyer que le moins possible. Le
massage tout en douceur que cela provoquait, me donna l’impression que la peau
de mes fesses retrouvait un peu d’élasticité, là où je me contractais depuis
mon réveil dans la crainte de réveiller la brûlure dont j’avais encore à
l’esprit le souvenir bien présent.
Finalement, ce fut le moment où
elle me sécha qui fut le plus difficile. Quelle que soit la manière de s’y
prendre, le contact avec la serviette était inévitable. Sœur Gabrielle la passa
sur tout mon corps avec son énergie coutumière. Debout devant elle, je
cherchais à devancer les pivotements qu’elle me faisait faire pour s’occuper de
mon dos ou d’écarter mes jambes pour lui faciliter l’accès à l’intérieur de mes
cuisses où à mon entre-jambe. Seules mes fesses échappèrent à ce traitement
vigoureux.
Sœur Gabrielle me courba alors
sous son coude. Elle me plaqua contre son flanc. Le message, bien qu’il n’ait
pas été formulé, était on ne peut plus clair : je ne devais pas plus bouger
que je le faisais quand l’une des religieuses me plaçait dans cette position pour
me fesser.
Sœur Gabrielle posa doucement la
serviette sur mes fesses. Je me contractais aussitôt ce qui déclencha un rappel
à l’ordre.
« Axel,
attention ! »
Bien sûr, c’était douloureux,
mais c’était surtout la peur d’avoir mal qui me rendait si précautionneux. Sœur
Gabrielle tapota mes fesses avec la serviette. Elle faisait cela en douceur et
je dus me rendre à l’évidence : certes, mes fesses étaient encore
sensibles, mais elles avaient absorbé la correction reçue la veille et il en fallait
peu pour que tout cela revienne à la normale.
« Ecarte tes
jambes ! »
Sœur Gabrielle acheva de me
sécher par la raie de mes fesses. Elle posa alors sa main sur ma peau qui
restait encore assez sensible.
« Finalement, ce ne sera pas
si terrible. Je vais te mettre de la crème pour que tu puisses supporter les punitions de la journée. Un
jour ou deux de soins attentifs et il n’y paraîtra plus rien. Je vais demander
à Julie d’y faire attention. »
Le retour de Julie dans la
conversation m’inquiétait beaucoup. Sœur Gabrielle lui conférait une autorité
vis-à-vis de moi, que j’aurai volontiers remise en cause. La légitimité que
Sœur Gabrielle lui donnait en décidant avec elle des questions des soins à
apporter à mes fesses, ne faciliterait pas la reconquête de mon autonomie.
D’autant plus que j’avais découvert, pendant les vacances d’automne, une Julie
prenant très au sérieux son rôle éducatif à mon égard. La fessée en étant un
des instruments privilégiés.
« Va m’attendre près de ton
lit pendant que je finis la douche de tes petits camarades ! »
Je regagnais ce qui me servait
d’espace personnel. Je ne savais pas quoi y faire. Aussi nu qu’au jour de ma
naissance, je n’osais pas m’habiller sans en avoir reçu l’autorisation de Sœur
Gabrielle. Je me sentais encore en probation et je voulais éviter les
initiatives qui auraient pu être interprétées comme un début de désobéissance.
En d’autres circonstances, je me serais assis sur mon lit et j’aurais attendu.
La sensibilité de mes fesses et la texture rêche des couvertures de mon lit
m’en dissuadaient. Je restais debout sous le regard de mes camarades qui,
sortant de la douche un par un, enfilaient leurs vêtements, afin d’être prêts
pour leur dernière journée de travail du trimestre.
Sœur Gabrielle vint enfin
s’occuper de moi. Elle commença par me gronder.
« Pourquoi n’as-tu pas mis
un tee-shirt ? Tu vas attraper froid ! »
Elle se baissa et je vis partir
la claque nécessaire pour ponctuer sa réprimande, sans pouvoir faire autre
chose que d’attendre l’échauffement qui en résulterait. Elle atterrit sur le
haut de ma cuisse et je l’accompagnais d’un cri de douleur et de vexation.
« Viens-ici ! »
Sœur Gabrielle me passa un
tee-shirt, puis elle m’installa à plat ventre sur son genou. Les positions
qu’elle nous faisait prendre, étaient semblables quand il s’agissait de nous
fesser ou de prodiguer des soins à nos postérieurs. Il y avait donc toujours un
petit doute résiduel sur ce qui m’attendait quand je m’allongeais sur ses
genoux, même si je savais qu’aucune fessée n’était prévue au programme. Un
pincement au cœur me donnait un sentiment désagréable d’incertitude alors que
je mettais mes fesses à disposition de sa main.
Un liquide frais fut généreusement
répandu sur mes fesses, puis, la main de Sœur Gabrielle, légère comme elle
savait le faire quand elle le voulait, étala cet onguent bienvenu sur mes
fesses. Elle prit le temps de le faire pénétrer dans ma peau en de lents
cercles de sa main sur mes fesses. Je me détendis. Mes craintes, quant à la
douleur que ce massage aurait pu provoquer, étaient injustifiées. C’était au
contraire un soulagement et je m’y abandonnais. Cela ne dura pas.
« Remets-toi debout, il est
presque l’heure de déjeuner. »
Sans me laisser la moindre chance
d’en prendre l’initiative, Sœur Gabrielle prit en main mon habillage. Elle
m’enfila mes chaussettes et me passa ma chemise. Nouer ma cravate ne lui prit
qu’un instant. On voyait, à l’efficacité de ses gestes qu’elle avait l’habitude
de ces tâches : habiller un grand garçon était une routine et elle ne
tolèrerait pas la moindre opposition de celui qui en était l’objet.
J’étais interdit par l’ordre dans
lequel elle avait choisi de m’habiller. Il n’était pas dans ces habitudes de
s’occuper de la cravate alors que ni la culotte, ni le pantalon n’étaient à
leur place. Cela commençait à m’inquiéter.
« Je vais laisser tes fesses
respirer à l’air pendant quelques minutes encore. Je te mettrai ta culotte et
ton pantalon après le déjeuner. »
Je faillis protester, mais un regard croisé avec celui de
Sœur Gabrielle m’en dissuada. C’est donc sans
pantalon et sans culotte que je suivis mes condisciples
jusqu’au réfectoire.
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