samedi 16 juin 2018

Axel, élève à St Marie - chapitre 48


Sœur Marie Madeleine me laissa au coin tant que des sanglots silencieux mais irrépressibles me soulevaient la poitrine. Ceux-ci s’espacèrent, puis disparurent. Sœur Marie Madeleine me rappela alors.
« Axel, il est temps de vous mettre au travail. Venez ici que je vous explique ce que vous avez à faire. »
Je ne m’étais pas fait d’illusion. Ma punition n’était pas finie. Il était prévu qu’elle dure toute la journée.
« Vous Allez vous asseoir sur cette table, dans le coin de mon bureau. Vous avez une rédaction à faire dont l’énoncé est : « imiter une signature, une erreur que je ne referai plus jamais. » Elle doit faire six pages minimum. Je vous conseille d’être attentif à l’orthographe. Je le corrigerai et gare à vos fesses s’il y a trop de fautes. »
Poser mes fesses sur la chaise fut une réelle difficulté. Sœur Marie Madeleine ne m’avait pas autorisé à me reculotter. A St Marie, cela signifiait que les fesses devaient rester nues. Le temps de les couvrir n’était pas encore venu, cela faisait partie de la punition. Je fis plusieurs tentatives prudentes pour m’asseoir, mais à chaque fois que la peau de mes fesses touchait la chaise, je ressentais un éclair de douleur qui m’obligeait à éloigner mes fesses de la source de cette nouvelle inflammation.
« Ne faites pas tant de comédie. Il est temps de commencer votre travail. Je ne vais pas patienter en attendant que vous vous décidiez à poser vos fesses sur la chaise. »
Je voyais l’exaspération de Sœur Marie Madeleine monter, mais je n’y pouvais rien. J’étais incapable de m’asseoir.
« Je vous donne dix secondes. Si vous ne vous êtes pas mis au travail, je vous donne une nouvelle fessée et je vous assois moi-même sur la chaise. »
Tout est affaire de motivation. Je posais mes fesses sur ma chaise. Une douleur fulgurante remonta le long de mon dos. Bouche ouverte, je ravalais un cri. Mais j’avais peu de temps : dix secondes. D’un effort de volonté, je repris mes esprits et je pris le stylo et une feuille qui avaient été disposées sur le bureau. La douleur persistante rendait l’exercice d’écriture difficile. Je n’avais pas la possibilité de me concentrer sur la rédaction. L’embrasement de mes fesses prenait toute la place. Je réussis cependant à recopier l’énoncé sur le papier qui était devant moi. La rédaction était commencée ou presque. Sœur Marie Madeleine s’en contenta.
« Vous me rendrez le devoir à midi, Axel. Cela vous laisse deux bonnes heures si on tient compte de la récréation pendant laquelle vous serez occupé à autre chose. »
Une surprise ! Je n’étais pas rassuré par cette annonce. Pouvait-il y avoir de bonne surprise pendant une journée de punition ?
Je n’arrivais pas à rester bien longtemps dans la même position. Mon poids reposant un bon moment sur la même zone de mes fesses, finissait par provoquer une inflammation qui m’obligeait à changer de position. Le mouvement, aussi précautionneux fût-il, déclenchait des vagues d’élancement qui parcouraient mes cuisses et tout le bas de mon dos. Je m’immobilisais alors, laissant la douleur refluer. Cela ne durait qu’un court moment avant que l’inconfort ne redevienne fournaise.
« Cessez donc de gigoter sur votre chaise, Axel. Je me doute que rester assis n’est pas une partie de plaisir, mais vous n’êtes pas là pour votre agrément. J’ai d’ailleurs l’impression que vous n’avancez pas dans votre rédaction. Faut-il que je vienne vérifier ? »
Inutile de dire que je me concentrais immédiatement sur mon travail. La cuisson de mes fesses était tout aussi forte, mais je rendis mes mouvements plus discrets et je fis courir mon crayon sur la feuille de papier tout en grimaçant à chaque fois que la douleur devenait plus aigüe.

Je venais à bout du plan quand Sœur Marie Madeleine me convoqua à son bureau.
« Venez me montrer ce que vous avez fait, Axel ! »
Je me présentais à son côté, comme elle me l’avait indiqué. Je lui tendis la feuille sur laquelle j’avais écrit mon plan. Sœur Marie Madeleine en prit connaissance ce qui lui demanda un certain temps. Je ne savais pas comment me comporter. J’étais très mal à l’aise. J’avais l’impression d’être bien plus exposé que lorsque j’étais au coin.
Je me tenais debout alors qu’elle n’avait pas bougé de son fauteuil. Mes fesses nues, et surtout mon sexe étaient à hauteur de son épaule. J’y sentais de légers déplacements d’air à chaque fois qu’elle faisait un mouvement. Je sentis ma verge se durcir ce qui provoqua dans ma tête un début de panique. Je savais le sort qui était réservé aux garçons qui « exhibaient leur virilité » durant une punition. Je savais que mes fesses ne le supporteraient pas. Cette peur d’une prochaine correction tempéra mes ardeurs. Mon sexe restait à peine érigé, dans une position intermédiaire qui le rapprochait dangereusement du visage de Sœur Marie Madeleine. Je n’osais cependant pas reculer.
« Il y a encore du travail, mais c’est en bonne voie. Par contre, j’ai souligné les fautes. Combien en comptez-vous ? »
Je me penchais sur mon travail. Sœur Marie Madeleine avait souligné des mots et des expressions qui se traduisaient par autant de croix dans la marge.
« Cinq, ma Sœur !
– Exactement, il y en a cinq. Cela fait beaucoup en une seule page. Beaucoup trop ! »
Sœur Marie Madeleine posa une main de chaque côté de mes hanches. Elle me fit pivoter. En passant, son poignet appuya sur mon pénis, ce qui provoqua une décharge qui remonta ma colonne vertébrale. Elle m’avait placé de profil. Sa main se leva et elle s’abattit sur mes cuisses nues, une bonne dizaine de fois de chaque côté. Cela suffit pour rendre mon sexe tout flasque  et pendouillant entre mes jambes.
« Ce n’est qu’un pâle échantillon de ce que vous aurez si votre devoir sera truffé de fautes quand vous me le rendrez. »
La sonnerie annonçant la récréation retentit à ce moment.
« Mettez-vous au coin. Sœur Marie Hortense va venir vous prendre. »
Décidément, tout ce que Sœur Marie Madeleine m’annonçait relevait de la mauvaise nouvelle. Sœur Marie Hortense et récréation, cela ne pouvait que m’évoquer des situations déplaisantes. Je n’eus pas le temps de mariner plus longtemps dans de pénibles pensées.

J’entendis les pas d’une personne entrant dans le bureau.
« Voici donc le jeune homme dont je dois prendre soin pendant la récréation.
– Bonjour Sœur Marie Hortense, Sœur Marie Joseph compte sur vous pour que tous les élèves comprennent ce que coûte l’imitation de la signature d’une grande personne. Il ne faudrait pas que ce genre d’habitude perdure à St Marie. Il importe que les autres élèves perçoivent ce qu’ils risquent à s’y essayer.
– Vous pouvez compter sur moi. Je suis assez bonne pour faire quelques démonstrations publiques de ce que peut être une sérieuse punition. »
J’étais fixé sur mon sort et je sentis mon estomac se nouer. Comment pourrais-je recevoir une nouvelle fessée, sans doute avec la lanière de Sœur Marie Hortense ?
« Vous viendrez le chercher à la fin de la récréation ?
– C’est le rôle du professeur qui le prend en charge dans l’heure qui suit votre intervention. Je serai donc là. »


un puni emmené par l'oreille pour recevoir sa fessée



Je sentis mon oreille emprisonnée entre le pouce et l’index d’une main de fer. Elle me courba pour me ramener à hauteur de sa hanche. Plié en deux, je la suivis aussi vite que le permettait mon pantalon qui entravait toujours mes déplacements. Je ne voyais que le bas de la robe de la religieuse qui m’entraînait avec elle et de temps en temps une chaussure noire qui pointait hors du long vêtement noir.
Le sol défilait sous mes yeux. Nous nous dirigions vers le préau. Sa main donnait une nouvelle impulsion en tirant sur le pavillon de mon oreille à chaque fois que je ralentissais un peu l’allure. Dans son autre main, elle tenait la lanière que connaissaient tous les élèves qui avaient dû se tenir au piquet pendant une récréation.
Au gré du balancement de son bras, j’en voyais l’extrémité apparaître. Elle était bien plus large que celle de Sœur Gabrielle. Elle avait la dimension d’une ceinture dont l’extrémité tranchée, aurait été fixée à un manche en bois. Elle semblait épaisse, presqu’autant que celle de Sœur Gabrielle. Cela en faisait un instrument menaçant. Il ne faisait pas de doute pour moi que j’allais en éprouver la rigueur dans quelques minutes.
Le chemin jusqu’au préau n’était pas très long. Il y avait déjà un petit nombre d’élèves dans la cour. Mon entrée sous la férule de Sœur Marie Hortense attira l’attention de la plupart d’entre eux, ce qui interrompit le brouhaha des conversations. La religieuse me conduisit dans le milieu du préau, là où se tenaient habituellement les punis.
« Le nez contre le mur ! Je vais attendre, pour te fesser, que tous les élèves soient présents. »
Je reconnaissais l’un des principes que j’avais mis en évidence lors dans mon rapport : la fessée de l’un devait avoir un effet dissuasif pour les autres. Il était donc nécessaire que chacun sache pourquoi j’allais être puni. Depuis hier, mes talents de faussaire devaient être connus de tout le monde. Le bruit avait dû de répandre que l’une des rares punitions exceptionnelles étaient en cours. J’avais été présent lors de l’une d’elles suite à la pétition visant à mettre fin à la fessée pour les plus grands. C’était il y a deux mois, il n’y en avait pas eu d’autre depuis.
Le passage, par une fessée lors des récréations, était obligatoire. Cela permettait de s’assurer que chaque élève constatât bien, de visu, ce qu’il en coûtait de contrevenir gravement aux règles de St Marie. La sévérité de la punition était censée contribuer à l’édification de chacun. Il est vrai qu’aucun de nous n’avait alors l’envie de prendre la place du puni. C’était plutôt des promesses intérieures de se tenir hors du périmètre qui conduisait à de telles corrections.
Le bruit de fond augmentait au fur et à mesure que les élèves arrivaient dans la cour. Je devais être au centre de plus d’une conversation. Il y eut un coup de sifflet qui rétablit le silence. Puis, la voix de Sœur Marie Hortense s’éleva suffisamment forte pour être entendue dans toute la cour.
« Tout le monde vient s’aligner le long du préau ! »
J’imaginais ce déplacement qui se fit en silence. On procédait de la même façon sur les vaisseaux de guerre au temps de la marine à voiles. Tout l’équipage était rassemblé sur le pont pour assister à la punition de l’un d’eux. Cela donnait, comme à St Marie, une obéissance sans faille, tournée vers un seul but : une cohésion dans l’horreur du combat sur les bateaux et l’excellence du travail scolaire à St Marie.
« Votre camarade, Axel, a cru bon d’imiter la signature d’une grande personne et il a dissimulé son forfait pour éviter la fessée que cela lui aurait mérité. En conséquence, il est puni depuis hier après-midi, lorsque son délit a été découvert. Ses camarades de dortoir ont pu constater que Sœur Gabrielle lui a administré une sévère correction. Il doit encore subir une punition qui durera jusqu’à la fin de la journée, sans préjuger de celle qu’il recevra certainement dès son retour chez lui. »
Julie s’invitait encore. Les Sœurs considéraient qu’elle parachèverait ma punition. C’était un problème auquel j’allais être confronté dès mon retour dans notre appartement commun. Il n’était plus question que Julie s’octroie le droit de me fesser. Elle l’avait fait sous l’autorité de Sœur Gabrielle et la menace de son intervention. Comme je ne comptais pas revenir me placer sous la coupe de cette redoutable religieuse, il n’y avait plus de raison d’obéir à Julie. Il restait à mettre cette ferme résolution en œuvre.
« Axel, venez ici ! »
Sœur Marie Hortense me ramenait à des préoccupations plus immédiates. Il y avait une bonne dizaine de mètres avant de rejoindre l’endroit où la religieuse m’attendait. La culotte toujours baissée et mes mains sur la tête relevant ma chemise, laissaient voir mon sexe qui oscillait entre mes jambes. J’aurais voulu pouvoir me cacher dans un trou de souris.


fessée avec la lanière en cuir


Etonnamment, j’enregistrais des images prises dans l’assemblée d’élèves vers laquelle je me dirigeais : cette petite fille, la bouche bée qui fixait mon entre-jambe ; cet élève d’une grande classe qui avait porté ses mains à ses fesses et les frottait l’air préoccupé ; cette jeune femme, tout au bout de l’alignement qui baissait la tête, sans jeter un œil sur ce qui braquait l’attention de tout le monde.
Je notais même que deux garçons qui devaient avoir quatorze ou quinze ans, pour gagner une meilleure place bousculèrent discrètement les deux grandes filles qui étaient devant eux. Celles-ci les saisirent chacun par une oreille et leur administrèrent une claque sur le fond du pantalon. L’un des deux se le tint pour dit, mais l’autre se retourna pour protester. Le regard courroucé qu’il croisa, le dissuada d’aller plus loin et nos deux compères baissèrent la tête, comme deux garnements punis.
Ces saynètes m’avaient presque fait oublier ce qui m’attendait au bout de mon périple. Je revins à la réalité quand Sœur Marie Hortense me prit par le bras et me positionna, ployé sous son bras, les fesses tournées vers le rang d’élèves. Elle était bien plus petite que moi. Je devais donc plier mes genoux pour me tenir à la bonne hauteur qui lui permettrait de me donner la fessée dans une position plus commode pour elle.
Par-dessous le bras de Sœur Marie Hortense, je la vis se saisir de son fameux instrument punitif. Je serrais les fesses dans l’attente du premier choc sur la peau de mes fesses meurtries. Le claquement sur l’arrière de ma cuisse me prit au dépourvu. Il n’en était pas moins douloureux. Il fut suivi, après le petit moment nécessaire pour relever la lanière et lui faire reprendre de la vitesse, par un autre sur l’autre cuisse.
Sœur Marie Hortense abattait régulièrement la lanière sur mes cuisses, alternant un côté après l’autre. Ces endroits qui avaient été épargnés jusque-là devinrent rapidement aussi échauffés que l’étaient mes fesses. Il était difficile de faire la différence entre l’effet que produisait la lanière de Sœur Marie Hortense et celui que produisait celle de Sœur Gabrielle. Je parvenais tout de même à laisser mes cuisses sur la trajectoire de l’instrument que maniait Sœur Marie Hortense, alors que j’aurais été incapable de le faire la veille au soir si Sœur Gabrielle ne m’avait pas maintenu en place.
Je dansais d’un pied sur l’autre, soulevant celui qui se trouvait du côté où Sœur Marie Hortense claquait ma cuisse. Cela mettait à disposition l’autre côté pour le coup de lanière suivant. Je laissais aller mes cris comme ils venaient. Ils entrecoupaient mes pleurs. Je composais le parfait tableau d’un garçon subissant une juste punition en public.
Je ne tentais en aucune manière de me soustraire à la punition. Je savais que cela n’aurait fait qu’aggraver ma situation. Les Sœurs avaient besoin de démontrer que je me repentais de ma faute en subissant ma correction jusqu’à son terme. Ne pas jouer correctement ce rôle les aurait obligés à accroitre la sévérité de la punition. Je gardais tout juste assez de lucidité pour m’en rendre compte, l’habitude faisait le reste.
Parfois, l’extrémité de la lanière finissait sa course sur la face interne de l’une de mes cuisses. La douleur, sur cet endroit particulièrement tendre, était fulgurante et j’arquais mon corps en une brève tentative pour me sortir de cette situation. Sœur Marie Hortense amortissait alors ma courte révolte en me remettant faisant porter tout son poids sur mes reins, ce qui me remettait fermement en place. Elle avait suffisamment d’expérience dans l’administration de fessées à des grands garçons pour arriver à me ramener, sans trop de difficulté, à ma soumission première.
Lorsque Sœur Marie Hortense me laissa me relever, je restais sans réaction, planté sur place, les bras légèrement écartés comme si l’étreinte de Sœur Marie Hortense m’y obligeait encore. Tout mon arrière-train était incandescent. Mes jambes et mes fesses étaient raides et je ne savais pas si je pouvais encore me déplacer en gardant mon équilibre. Sœur Marie Hortense ne se posait pas tant de question.
« Retourne te mettre au piquet jusqu’à la fin de la récréation ! »
J’ai dû hésiter quelques secondes de trop. Je reçus un claque sur les fesses qui me mit en marche. Je laissais mes jambes écartées de peur du frottement de mes cuisses l’une contre l’autre. Je n’ose penser au ridicule de ma démarche, mais sur le moment cela m’était indifférent malgré le grand nombre de spectateurs.

J’arrivais enfin au mur dont j’étais parti quelques longues minutes auparavant. Placer mon nez contre la pierre, puis mes mains sur ma tête me sembla, dans un premier temps, comme un endroit où j’étais en sécurité, malgré mes fesses nues exposées à tous vents.
Le ronronnement habituel de la cour de récréation avait repris. Je devais être au centre de quelques conversations, sans doute pour déplorer mon irresponsabilité et mon toupet déraisonnable. Contrefaire une signature suscitait la critique générale. Il était, de toute façon, rare que les punitions que les uns et les autres recevions, fussent désapprouvées par les élèves, sans parler des professeurs. Elles étaient, le plus souvent, vécues comme une conséquence de la justice que les Sœurs étaient chargées d’appliquer, y compris quand c’était sur ses propres fesses. Il aurait fallu qu’elles soient vécues comme une injustice flagrante, ce qui ne se produisait quasiment jamais à St Marie.
Il ne devait pas rester plus de dix minutes de coupure avant que ne soit signifié la reprise des cours. Elles me parurent très longues. Je fus rejoint, pour les dernières minutes par deux petites filles. J’entendis venir de loin les réprimandes d’une religieuse et les gémissements de deux élèves. Arrivée à quelques mètres de moi, Sœur Françoise, dont je reconnus la voix, entreprit de les gronder.
« Depuis quand se permet-on de se battre dans la cour ? »
Il y eut deux claquements secs sur des fesses qui étaient sans doute encore couverte d’une jupe. Le sens de l’équité voulait qu’ils aient été répartis sur les deux fessiers.
« Mais ma Sœur, c’est elle qui a …
– C’est pas vrai, je n’ai rien …
– Silence toutes les deux ! Vous avez mérité chacune la même fessée. »
Il y eut quelques bruits de pas précipités, un froissement de tissu et commença le crépitement d’une main sur de la peau nue. Les cris et les pleurs suivirent sans délai. Ce fut une petite fessée mais elle avait dû suffire pour rougir les fesses de la demoiselle.
« A ton tour, proclama Sœur Françoise ! »
Cela ne prit pas plus de temps pour que la deuxième protagoniste finisse en larmes comme la première.
« Au piquet, toutes les deux, à côté de ce grand garçon ! »
Je n’osais pas tourner la tête pour satisfaire ma curiosité, mais j’aperçus deux jeunes filles se placer à mon côté et prendre la même posture que moi. Elles mirent quelques temps avant que les sanglots cessent de hacher leur respiration.
Puis le calme revint.

L’arrivée de Sœur Marie Madeleine annonçait que nous approchions de la fin de la récréation. La tradition, à St Marie, voulait que lorsqu’un professeur trouve l’un de ses élèves au piquet à la fin d’une récréation, il lui administre une fessée. Compte tenu de ma situation je ne comptais pas passer à travers. Il revenait à Sœur Marie Madeleine de souscrire à ce rituel immuable.
Sœur Dominique avait déjà fourré l’une des jeunes filles sous son bras. La jupe relevée, celle-ci recevait une superbe fessée qui avait déjà fort joliment rougit son postérieur. Sa camarade, toute proche, attendait son tour. L’angoisse se lisait dans ses yeux alors qu’elle regardait la correction qui se déroulait sous ses yeux. Elle serait la prochaine à subir les foudres de Sœur Dominique.
Sœur Marie Madeleine  me courba sous son bras et je sentis qu’elle relevait ma chemise dans mon dos. Tout le lycée pouvait, encore une fois, contempler mes fesses nues. Ce n’était pas ma préoccupation première. Je ne savais pas si je pouvais supporter une nouvelle fessée, que ce soit sur les fesses avec la fessée d’hier soir ou sur les cuisses avec la punition que Sœur Marie Hortense m’avait infligée en début de récréation.
Il fallait pourtant tenir. Je ne pourrais bénéficier une nouvelle fois de la clémence de Sœur Marie Madeleine, comme quand j’avais tenté, dans son bureau, de me relever de ses genoux. Si j’essayais, en public, de me dérober pendant la correction, Sœur Marie Madeleine ne pourrait l’ignorer, quelles qu’en soient les raisons.
La main de Sœur Marie Madeleine claqua une première fois sur la fesse gauche. Il y eut un tout petit intervalle de temps avant qu’elle ne s’abatte de l’autre côté. Sœur Marie Madeleine n’y mettait pas toutes ses forces, pourtant la cuisson était déjà proche de l’incandescence. La fessée continuait et je me demandais, à chaque fois que la main de Sœur Marie Madeleine en rajoutait à la brûlure qui embrasait mon postérieur, si je pouvais supporter une claque de plus.
Cela faisait longtemps que je trépignais sur place. Je réussissais à éviter que mes pieds, en étant relevés trop haut, gênent l’application de la fessée. Les contorsions de mon bassin n’empêchaient pas la main de Sœur Marie Madeleine de trouver sa cible. Ma main gauche tenait ma main droite afin qu’elle ne s’interpose pas en protégeant mes fesses. A chaque claque, je me disais « non, je ne pourrai pas supporter une autre. ». Pourtant je tenais, trouvant un exutoire dans les cris que je poussais sans retenue.
Lorsque Sœur Marie Madeleine arrêta la fessée, je me laissais aller sous son coude. J’étais épuisé, incapable de soutenir mon poids. Les larmes coulaient encore. Je ne fis aucun effort pour les retenir. Je sentais la chaleur qui rayonnait depuis mon postérieur. J’eus une brève alerte : Sœur Marie Madeleine ne m’avait pas remis sur mes pieds, comme si elle voulait poursuivre le châtiment. Avait-elle une règle ou autre chose à portée de main ? De sa poche, elle avait sorti un objet que je ne pouvais pas voir.
Je mis un petit moment à comprendre ce que signifiait le froid que je sentais sur mes fesses. C’était un liquide que Sœur Marie Madeleine répandait abondamment sur toute la surface de mon postérieur. Là où il tombait, je sentais aussitôt la chaleur diminuer.
Je serais volontiers resté dans cette position. Le liquide que Sœur Marie Madeleine faisait couler sur mes fesses avait un effet apaisant et un petit courant d’air finissait de refroidir l’inflammation de mon arrière-train. Peu m’importait que cela se déroulât devant tout St Marie. Je me détendis laissant une bonne partie de mon poids reposer sur le bras de la religieuse.
Ces petits moments de plénitude ne durent jamais longtemps. Sœur Marie Madeleine posa sa main sur mes fesses et elle étala la crème qu’elle y avait déposée. Le contact de sa main sur ma peau meurtrie me fit l’effet d’une décharge électrique. Je poussais un long gémissement.
« Soyez sage, Axel ! Vous n’êtes pas en position de vous offrir un caprice, ni de protester alors que je soigne vos fesses. »
Là où la main de Sœur Marie Madeleine était passée, la cuisson avait singulièrement diminué. Sur le moment, c’était douloureux au point d’en pleurer, mais, après son passage, la main laissait un soulagement évident. C’était un mélange improbable entre la douleur et le réconfort. Je ne savais plus si je voulais que Sœur Marie Madeleine continuât son massage ou qu’elle y mette fin dans l’instant. Je n’avais, de toute façon, pas le choix. Je gémissais faiblement, mais j’aurais été incapable de dire si c’était de souffrance ou de plaisir.
« Dites donc, Axel, je crois que c’est moi qui porte tout votre poids ! »
Sœur Marie Madeleine recula de quelques pas. Je suivis le mouvement. Elle s’assit sur un banc et me posa sur ses genoux.
 « Comme cela, ce sera plus facile. »
Elle versa une nouvelle rasade de crème sur mes fesses et mes cuisses. Son massage reprit, un peu plus ferme cette fois. Ses doigts appuyaient sur la peau, en insistant plusieurs fois, comme pour faire pénétrer le baume en profondeur. Mes gémissements se muèrent en petits cris.
« Ne vous inquiétez pas, Axel, à St Marie, nous savons prendre soin des fesses après une fessées rigoureuse. Il ne s’agirait pas que nous devrions différer les punitions qui vous attendent pendant le reste de la journée. »
Tout le côté pragmatique de l’éducation dispensée à St Marie tenait dans ces phrases.
« Nous retournons dans mon bureau. Vous vous mettrez au coin en attendant que vos fesses refroidissent quelque peu. »
Sœur Marie Madeleine me donna une claque sur la fesse qui était la plus proche d’elle.
« Ensuite, vous achèverez votre rédaction. »
Ma journée était loin d’être terminée.


Grand merci à Peter Pan pour ses illustrations.

Pour suivre le fil de cette histoire :

Comprendre le contexte : l'introduction
Le premier épisode : chapitre 1
L'épisode précédent : chapitre 47
L'épisode suivant : chapitre 49.

Si vous êtes perdu, retrouvez l'ensemble des chapitres sur la page "mes récits"

7 commentaires:

  1. Bonjour JLG,

    Je suis assez satisfait du rendu des couleurs des dessins.
    Pour une fois, je laisse nos lecteurs passionnés imaginer la fessée "complète" administrée par sœur Marie-Hortense. Ca entretient le suspense....
    Merci d'avance. Peter'.

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    1. Peter Pan,
      Je partage votre satisfaction. Il est difficile de se renouveler en dessinant ou en écrivant toujours la même scène.
      Je trouve que cette façon de faire, style BD, donne un nouveau souffle.
      Attendez-vous à en voir un dans l'écriture dans les prochaines semaines.
      Au plaisir de vous lire,
      JLG.

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  2. Bonsoir JLG,

    Vous avez raison.
    Ce petit changement de mise en scène du texte renouvelle l'intérêt pour le texte du récit. Et en donne une ambiance moins figée, si j'ose dire.
    Content que ce format BD vous plaise. Je garderais cet agencement autant que possible selon les textes.
    Aurais-je du travail en perspective ? A suivre.
    Peter.

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  3. Bonjour,
    Collaboration fructueuse.
    Descriptions précises, très suggestives et imagées de JLG qui offre un support idéal aux illustrations. Le découpage façon "Storie board" en vignettes aux formats irréguliers, dynamise le texte en exprimant le mouvement par une succession de gros plan.

    Qui aurait pensé que le fantasme de la fessée eu suscité autant de conjugaison entre l'image et l'écriture en faisant chauffer autant les esprits créatifs que les fessiers?
    Ce n'est pas moi qui m'en étonnerais.
    Cordialement
    Ramina

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  4. Bonsoir Ramina,

    Merci beaucoup pour ces compliments respectifs. N'en jetez plus. Rires.
    En effet, une description minutieuse des ambiances et des actions permet de structurer au mieux décor et personnages. C'est vraiment indispensable pour une bande dessinée ou tout ce qui peut s'en rapprocher. Et notre ami JLG excelle dans sa partie. Merci à lui .
    A défaut, on doit faire des efforts pour imaginer l'histoire dans son ensemble.
    Ce découpage original en vignettes atypiques renforce l'intérêt pour le texte. Et puis cela permet une économie de place car le côté principal de l'action s'en trouve ainsi concentré.
    C'est juste : une collaboration fructueuse. Quant on est passionné par un sujet, on a tendance à se surpasser, si j'ose dire.
    Pour le plus grand profit de notre cercle de passionnés.
    Bonne soirée. Peter'.

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  5. Bonjour Peter.
    Ces compliments sont avant tout une analyse d'image objective.
    Il s'avère que l'utilisation de ces cadrages apporte une originalité intéressante. En l'occurrence, la notion de mouvement difficile à exprimer en deux dimensions dans un dessin statique par nature. C'est tout.
    Le piège est que, un excès de morcellement type mosaïque risque de perturber la lecture des images et le sens du récit. Décalage qui n'apparaît pas dans vos compositions.
    Dans tout les cas ce fantasme de la fessée amène un échange créatif et un débat de haute volée. Et pas uniquement de( volées ) de claques sur les fesses! Il mériterait de s'élargir à d'autres interlocuteurs!
    Cordialement
    Ramina

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  6. Bonjour Ramina,

    Votre analyse est pertinente. l'image doit rester le support du texte et doit mettre l'accent sur une action précise sans faire perdre le fil du récit au lecteur. C'est le défi du dessinateur.
    c'est un exercice périlleux. Comme le fildeferriste au dessus de la foule angoissée...
    Bonne journée. Peter.

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