Sœur Marie Madeleine me laissa au
coin tant que des sanglots silencieux mais irrépressibles me soulevaient la
poitrine. Ceux-ci s’espacèrent, puis disparurent. Sœur Marie Madeleine me
rappela alors.
« Axel, il est temps de vous
mettre au travail. Venez ici que je vous explique ce que vous avez à
faire. »
Je ne m’étais pas fait
d’illusion. Ma punition n’était pas finie. Il était prévu qu’elle dure toute la
journée.
« Vous Allez vous asseoir
sur cette table, dans le coin de mon bureau. Vous avez une rédaction à faire
dont l’énoncé est : « imiter une signature, une erreur que je ne referai plus
jamais. » Elle doit faire six pages minimum. Je vous conseille d’être
attentif à l’orthographe. Je le corrigerai et gare à vos fesses s’il y a trop
de fautes. »
Poser mes fesses sur la chaise
fut une réelle difficulté. Sœur Marie Madeleine ne m’avait pas autorisé à me
reculotter. A St Marie, cela signifiait que les fesses devaient rester nues. Le
temps de les couvrir n’était pas encore venu, cela faisait partie de la
punition. Je fis plusieurs tentatives prudentes pour m’asseoir, mais à chaque
fois que la peau de mes fesses touchait la chaise, je ressentais un éclair de
douleur qui m’obligeait à éloigner mes fesses de la source de cette nouvelle
inflammation.
« Ne faites pas tant de
comédie. Il est temps de commencer votre travail. Je ne vais pas patienter en
attendant que vous vous décidiez à poser vos fesses sur la chaise. »
Je voyais l’exaspération de Sœur
Marie Madeleine monter, mais je n’y pouvais rien. J’étais incapable de
m’asseoir.
« Je vous donne dix
secondes. Si vous ne vous êtes pas mis au travail, je vous donne une nouvelle
fessée et je vous assois moi-même sur la chaise. »
Tout est affaire de motivation.
Je posais mes fesses sur ma chaise. Une douleur fulgurante remonta le long de
mon dos. Bouche ouverte, je ravalais un cri. Mais j’avais peu de temps :
dix secondes. D’un effort de volonté, je repris mes esprits et je pris le stylo
et une feuille qui avaient été disposées sur le bureau. La douleur persistante
rendait l’exercice d’écriture difficile. Je n’avais pas la possibilité de me
concentrer sur la rédaction. L’embrasement de mes fesses prenait toute la
place. Je réussis cependant à recopier l’énoncé sur le papier qui était devant
moi. La rédaction était commencée ou presque. Sœur Marie Madeleine s’en
contenta.
« Vous me rendrez le devoir
à midi, Axel. Cela vous laisse deux bonnes heures si on tient compte de la
récréation pendant laquelle vous serez occupé à autre chose. »
Une surprise ! Je n’étais
pas rassuré par cette annonce. Pouvait-il y avoir de bonne surprise pendant une
journée de punition ?
Je n’arrivais pas à rester bien
longtemps dans la même position. Mon poids reposant un bon moment sur la même
zone de mes fesses, finissait par provoquer une inflammation qui m’obligeait à
changer de position. Le mouvement, aussi précautionneux fût-il, déclenchait des
vagues d’élancement qui parcouraient mes cuisses et tout le bas de mon dos. Je
m’immobilisais alors, laissant la douleur refluer. Cela ne durait qu’un court
moment avant que l’inconfort ne redevienne fournaise.
« Cessez donc de gigoter sur
votre chaise, Axel. Je me doute que rester assis n’est pas une partie de
plaisir, mais vous n’êtes pas là pour votre agrément. J’ai d’ailleurs
l’impression que vous n’avancez pas dans votre rédaction. Faut-il que je vienne
vérifier ? »
Inutile de dire que je me
concentrais immédiatement sur mon travail. La cuisson de mes fesses était tout
aussi forte, mais je rendis mes mouvements plus discrets et je fis courir mon
crayon sur la feuille de papier tout en grimaçant à chaque fois que la douleur
devenait plus aigüe.
Je venais à bout du plan quand
Sœur Marie Madeleine me convoqua à son bureau.
« Venez me montrer ce que
vous avez fait, Axel ! »
Je me présentais à son côté,
comme elle me l’avait indiqué. Je lui tendis la feuille sur laquelle j’avais
écrit mon plan. Sœur Marie Madeleine en prit connaissance ce qui lui demanda un
certain temps. Je ne savais pas comment me comporter. J’étais très mal à
l’aise. J’avais l’impression d’être bien plus exposé que lorsque j’étais au
coin.
Je me tenais debout alors qu’elle
n’avait pas bougé de son fauteuil. Mes fesses nues, et surtout mon sexe étaient
à hauteur de son épaule. J’y sentais de légers déplacements d’air à chaque fois
qu’elle faisait un mouvement. Je sentis ma verge se durcir ce qui provoqua dans
ma tête un début de panique. Je savais le sort qui était réservé aux garçons
qui « exhibaient leur virilité » durant une punition. Je savais que
mes fesses ne le supporteraient pas. Cette peur d’une prochaine correction
tempéra mes ardeurs. Mon sexe restait à peine érigé, dans une position
intermédiaire qui le rapprochait dangereusement du visage de Sœur Marie
Madeleine. Je n’osais cependant pas reculer.
« Il y a encore du travail,
mais c’est en bonne voie. Par contre, j’ai souligné les fautes. Combien en
comptez-vous ? »
Je me penchais sur mon travail.
Sœur Marie Madeleine avait souligné des mots et des expressions qui se
traduisaient par autant de croix dans la marge.
« Cinq, ma Sœur !
– Exactement, il y en a cinq.
Cela fait beaucoup en une seule page. Beaucoup trop ! »
Sœur Marie Madeleine posa une
main de chaque côté de mes hanches. Elle me fit pivoter. En passant, son poignet
appuya sur mon pénis, ce qui provoqua une décharge qui remonta ma colonne
vertébrale. Elle m’avait placé de profil. Sa main se leva et elle s’abattit sur
mes cuisses nues, une bonne dizaine de fois de chaque côté. Cela suffit pour
rendre mon sexe tout flasque et
pendouillant entre mes jambes.
« Ce n’est qu’un pâle
échantillon de ce que vous aurez si votre devoir sera truffé de fautes quand
vous me le rendrez. »
La sonnerie annonçant la
récréation retentit à ce moment.
« Mettez-vous au coin. Sœur
Marie Hortense va venir vous prendre. »
Décidément, tout ce que Sœur
Marie Madeleine m’annonçait relevait de la mauvaise nouvelle. Sœur Marie
Hortense et récréation, cela ne pouvait que m’évoquer des situations
déplaisantes. Je n’eus pas le temps de mariner plus longtemps dans de pénibles
pensées.
J’entendis les pas d’une personne
entrant dans le bureau.
« Voici donc le jeune homme
dont je dois prendre soin pendant la récréation.
– Bonjour Sœur Marie Hortense,
Sœur Marie Joseph compte sur vous pour que tous les élèves comprennent ce que
coûte l’imitation de la signature d’une grande personne. Il ne faudrait pas que
ce genre d’habitude perdure à St Marie. Il importe que les autres élèves
perçoivent ce qu’ils risquent à s’y essayer.
– Vous pouvez compter sur moi. Je
suis assez bonne pour faire quelques démonstrations publiques de ce que peut
être une sérieuse punition. »
J’étais fixé sur mon sort et je
sentis mon estomac se nouer. Comment pourrais-je recevoir une nouvelle fessée,
sans doute avec la lanière de Sœur Marie Hortense ?
« Vous viendrez le chercher
à la fin de la récréation ?
– C’est le rôle du professeur qui
le prend en charge dans l’heure qui suit votre intervention. Je serai donc
là. »
Je sentis mon oreille emprisonnée
entre le pouce et l’index d’une main de fer. Elle me courba pour me ramener à
hauteur de sa hanche. Plié en deux, je la suivis aussi vite que le permettait
mon pantalon qui entravait toujours mes déplacements. Je ne voyais que le bas
de la robe de la religieuse qui m’entraînait avec elle et de temps en temps une
chaussure noire qui pointait hors du long vêtement noir.
Le sol défilait sous mes yeux.
Nous nous dirigions vers le préau. Sa main donnait une nouvelle impulsion en
tirant sur le pavillon de mon oreille à chaque fois que je ralentissais un peu
l’allure. Dans son autre main, elle tenait la lanière que connaissaient tous
les élèves qui avaient dû se tenir au piquet pendant une récréation.
Au gré du balancement de son
bras, j’en voyais l’extrémité apparaître. Elle était bien plus large que celle
de Sœur Gabrielle. Elle avait la dimension d’une ceinture dont l’extrémité
tranchée, aurait été fixée à un manche en bois. Elle semblait épaisse,
presqu’autant que celle de Sœur Gabrielle. Cela en faisait un instrument menaçant.
Il ne faisait pas de doute pour moi que j’allais en éprouver la rigueur dans
quelques minutes.
Le chemin jusqu’au préau n’était
pas très long. Il y avait déjà un petit nombre d’élèves dans la cour. Mon
entrée sous la férule de Sœur Marie Hortense attira l’attention de la plupart
d’entre eux, ce qui interrompit le brouhaha des conversations. La religieuse me
conduisit dans le milieu du préau, là où se tenaient habituellement les punis.
« Le nez contre le
mur ! Je vais attendre, pour te fesser, que tous les élèves soient
présents. »
Je reconnaissais l’un des
principes que j’avais mis en évidence lors dans mon rapport : la fessée de
l’un devait avoir un effet dissuasif pour les autres. Il était donc nécessaire
que chacun sache pourquoi j’allais être puni. Depuis hier, mes talents de
faussaire devaient être connus de tout le monde. Le bruit avait dû de répandre
que l’une des rares punitions exceptionnelles étaient en cours. J’avais été
présent lors de l’une d’elles suite à la pétition visant à mettre fin à la
fessée pour les plus grands. C’était il y a deux mois, il n’y en avait pas eu
d’autre depuis.
Le passage, par une fessée lors
des récréations, était obligatoire. Cela permettait de s’assurer que chaque
élève constatât bien, de visu, ce qu’il en coûtait de contrevenir gravement aux
règles de St Marie. La sévérité de la punition était censée contribuer à
l’édification de chacun. Il est vrai qu’aucun de nous n’avait alors l’envie de
prendre la place du puni. C’était plutôt des promesses intérieures de se tenir
hors du périmètre qui conduisait à de telles corrections.
Le bruit de fond augmentait au
fur et à mesure que les élèves arrivaient dans la cour. Je devais être au
centre de plus d’une conversation. Il y eut un coup de sifflet qui rétablit le
silence. Puis, la voix de Sœur Marie Hortense s’éleva suffisamment forte pour
être entendue dans toute la cour.
« Tout le monde vient
s’aligner le long du préau ! »
J’imaginais ce déplacement qui se
fit en silence. On procédait de la même façon sur les vaisseaux de guerre au
temps de la marine à voiles. Tout l’équipage était rassemblé sur le pont pour
assister à la punition de l’un d’eux. Cela donnait, comme à St Marie, une
obéissance sans faille, tournée vers un seul but : une cohésion dans
l’horreur du combat sur les bateaux et l’excellence du travail scolaire à St
Marie.
« Votre camarade, Axel, a
cru bon d’imiter la signature d’une grande personne et il a dissimulé son
forfait pour éviter la fessée que cela lui aurait mérité. En conséquence, il
est puni depuis hier après-midi, lorsque son délit a été découvert. Ses
camarades de dortoir ont pu constater que Sœur Gabrielle lui a administré une
sévère correction. Il doit encore subir une punition qui durera jusqu’à la fin
de la journée, sans préjuger de celle qu’il recevra certainement dès son retour
chez lui. »
Julie s’invitait encore. Les
Sœurs considéraient qu’elle parachèverait ma punition. C’était un problème
auquel j’allais être confronté dès mon retour dans notre appartement commun. Il
n’était plus question que Julie s’octroie le droit de me fesser. Elle l’avait
fait sous l’autorité de Sœur Gabrielle et la menace de son intervention. Comme
je ne comptais pas revenir me placer sous la coupe de cette redoutable
religieuse, il n’y avait plus de raison d’obéir à Julie. Il restait à mettre
cette ferme résolution en œuvre.
« Axel, venez
ici ! »
Sœur Marie Hortense me ramenait à
des préoccupations plus immédiates. Il y avait une bonne dizaine de mètres
avant de rejoindre l’endroit où la religieuse m’attendait. La culotte toujours
baissée et mes mains sur la tête relevant ma chemise, laissaient voir mon sexe
qui oscillait entre mes jambes. J’aurais voulu pouvoir me cacher dans un trou
de souris.
Etonnamment, j’enregistrais des
images prises dans l’assemblée d’élèves vers laquelle je me dirigeais :
cette petite fille, la bouche bée qui fixait mon entre-jambe ; cet élève
d’une grande classe qui avait porté ses mains à ses fesses et les frottait
l’air préoccupé ; cette jeune femme, tout au bout de l’alignement qui baissait
la tête, sans jeter un œil sur ce qui braquait l’attention de tout le monde.
Je notais même que deux garçons
qui devaient avoir quatorze ou quinze ans, pour gagner une meilleure place
bousculèrent discrètement les deux grandes filles qui étaient devant eux.
Celles-ci les saisirent chacun par une oreille et leur administrèrent une
claque sur le fond du pantalon. L’un des deux se le tint pour dit, mais l’autre
se retourna pour protester. Le regard courroucé qu’il croisa, le dissuada
d’aller plus loin et nos deux compères baissèrent la tête, comme deux
garnements punis.
Ces saynètes m’avaient presque
fait oublier ce qui m’attendait au bout de mon périple. Je revins à la réalité
quand Sœur Marie Hortense me prit par le bras et me positionna, ployé sous son
bras, les fesses tournées vers le rang d’élèves. Elle était bien plus petite
que moi. Je devais donc plier mes genoux pour me tenir à la bonne hauteur qui
lui permettrait de me donner la fessée dans une position plus commode pour
elle.
Par-dessous le bras de Sœur Marie
Hortense, je la vis se saisir de son fameux instrument punitif. Je serrais les
fesses dans l’attente du premier choc sur la peau de mes fesses meurtries. Le
claquement sur l’arrière de ma cuisse me prit au dépourvu. Il n’en était pas
moins douloureux. Il fut suivi, après le petit moment nécessaire pour relever
la lanière et lui faire reprendre de la vitesse, par un autre sur l’autre
cuisse.
Sœur Marie Hortense abattait
régulièrement la lanière sur mes cuisses, alternant un côté après l’autre. Ces
endroits qui avaient été épargnés jusque-là devinrent rapidement aussi
échauffés que l’étaient mes fesses. Il était difficile de faire la différence
entre l’effet que produisait la lanière de Sœur Marie Hortense et celui que
produisait celle de Sœur Gabrielle. Je parvenais tout de même à laisser mes
cuisses sur la trajectoire de l’instrument que maniait Sœur Marie Hortense,
alors que j’aurais été incapable de le faire la veille au soir si Sœur
Gabrielle ne m’avait pas maintenu en place.
Je dansais d’un pied sur l’autre,
soulevant celui qui se trouvait du côté où Sœur Marie Hortense claquait ma
cuisse. Cela mettait à disposition l’autre côté pour le coup de lanière
suivant. Je laissais aller mes cris comme ils venaient. Ils entrecoupaient mes
pleurs. Je composais le parfait tableau d’un garçon subissant une juste
punition en public.
Je ne tentais en aucune manière de
me soustraire à la punition. Je savais que cela n’aurait fait qu’aggraver ma
situation. Les Sœurs avaient besoin de démontrer que je me repentais de ma
faute en subissant ma correction jusqu’à son terme. Ne pas jouer correctement
ce rôle les aurait obligés à accroitre la sévérité de la punition. Je gardais
tout juste assez de lucidité pour m’en rendre compte, l’habitude faisait le
reste.
Parfois, l’extrémité de la
lanière finissait sa course sur la face interne de l’une de mes cuisses. La
douleur, sur cet endroit particulièrement tendre, était fulgurante et j’arquais
mon corps en une brève tentative pour me sortir de cette situation. Sœur Marie
Hortense amortissait alors ma courte révolte en me remettant faisant porter
tout son poids sur mes reins, ce qui me remettait fermement en place. Elle
avait suffisamment d’expérience dans l’administration de fessées à des grands
garçons pour arriver à me ramener, sans trop de difficulté, à ma soumission
première.
Lorsque Sœur Marie Hortense me
laissa me relever, je restais sans réaction, planté sur place, les bras
légèrement écartés comme si l’étreinte de Sœur Marie Hortense m’y obligeait
encore. Tout mon arrière-train était incandescent. Mes jambes et mes fesses
étaient raides et je ne savais pas si je pouvais encore me déplacer en gardant
mon équilibre. Sœur Marie Hortense ne se posait pas tant de question.
« Retourne te mettre au
piquet jusqu’à la fin de la récréation ! »
J’ai dû hésiter quelques secondes
de trop. Je reçus un claque sur les fesses qui me mit en marche. Je laissais
mes jambes écartées de peur du frottement de mes cuisses l’une contre l’autre. Je
n’ose penser au ridicule de ma démarche, mais sur le moment cela m’était
indifférent malgré le grand nombre de spectateurs.
J’arrivais enfin au mur dont j’étais
parti quelques longues minutes auparavant. Placer mon nez contre la pierre,
puis mes mains sur ma tête me sembla, dans un premier temps, comme un endroit
où j’étais en sécurité, malgré mes fesses nues exposées à tous vents.
Le ronronnement habituel de la
cour de récréation avait repris. Je devais être au centre de quelques
conversations, sans doute pour déplorer mon irresponsabilité et mon toupet
déraisonnable. Contrefaire une signature suscitait la critique générale. Il
était, de toute façon, rare que les punitions que les uns et les autres
recevions, fussent désapprouvées par les élèves, sans parler des professeurs.
Elles étaient, le plus souvent, vécues comme une conséquence de la justice que
les Sœurs étaient chargées d’appliquer, y compris quand c’était sur ses propres
fesses. Il aurait fallu qu’elles soient vécues comme une injustice flagrante,
ce qui ne se produisait quasiment jamais à St Marie.
Il ne devait pas rester plus de
dix minutes de coupure avant que ne soit signifié la reprise des cours. Elles
me parurent très longues. Je fus rejoint, pour les dernières minutes par deux
petites filles. J’entendis venir de loin les réprimandes d’une religieuse et
les gémissements de deux élèves. Arrivée à quelques mètres de moi, Sœur
Françoise, dont je reconnus la voix, entreprit de les gronder.
« Depuis quand se permet-on
de se battre dans la cour ? »
Il y eut deux claquements secs
sur des fesses qui étaient sans doute encore couverte d’une jupe. Le sens de
l’équité voulait qu’ils aient été répartis sur les deux fessiers.
« Mais ma Sœur, c’est elle
qui a …
– C’est pas vrai, je n’ai rien …
– Silence toutes les deux !
Vous avez mérité chacune la même fessée. »
Il y eut quelques bruits de pas
précipités, un froissement de tissu et commença le crépitement d’une main sur
de la peau nue. Les cris et les pleurs suivirent sans délai. Ce fut une petite
fessée mais elle avait dû suffire pour rougir les fesses de la demoiselle.
« A ton tour, proclama Sœur
Françoise ! »
Cela ne prit pas plus de temps
pour que la deuxième protagoniste finisse en larmes comme la première.
« Au piquet, toutes les
deux, à côté de ce grand garçon ! »
Je n’osais pas tourner la tête
pour satisfaire ma curiosité, mais j’aperçus deux jeunes filles se placer à mon
côté et prendre la même posture que moi. Elles mirent quelques temps avant que
les sanglots cessent de hacher leur respiration.
Puis le calme revint.
L’arrivée de Sœur Marie Madeleine
annonçait que nous approchions de la fin de la récréation. La tradition, à St
Marie, voulait que lorsqu’un professeur trouve l’un de ses élèves au piquet à
la fin d’une récréation, il lui administre une fessée. Compte tenu de ma
situation je ne comptais pas passer à travers. Il revenait à Sœur Marie
Madeleine de souscrire à ce rituel immuable.
Sœur Dominique avait déjà fourré
l’une des jeunes filles sous son bras. La jupe relevée, celle-ci recevait une
superbe fessée qui avait déjà fort joliment rougit son postérieur. Sa camarade,
toute proche, attendait son tour. L’angoisse se lisait dans ses yeux alors
qu’elle regardait la correction qui se déroulait sous ses yeux. Elle serait la
prochaine à subir les foudres de Sœur Dominique.
Sœur Marie Madeleine me courba sous son bras et je sentis qu’elle
relevait ma chemise dans mon dos. Tout le lycée pouvait, encore une fois,
contempler mes fesses nues. Ce n’était pas ma préoccupation première. Je ne
savais pas si je pouvais supporter une nouvelle fessée, que ce soit sur les
fesses avec la fessée d’hier soir ou sur les cuisses avec la punition que Sœur
Marie Hortense m’avait infligée en début de récréation.
Il fallait pourtant tenir. Je ne
pourrais bénéficier une nouvelle fois de la clémence de Sœur Marie Madeleine,
comme quand j’avais tenté, dans son bureau, de me relever de ses genoux. Si
j’essayais, en public, de me dérober pendant la correction, Sœur Marie
Madeleine ne pourrait l’ignorer, quelles qu’en soient les raisons.
La main de Sœur Marie Madeleine
claqua une première fois sur la fesse gauche. Il y eut un tout petit intervalle
de temps avant qu’elle ne s’abatte de l’autre côté. Sœur Marie Madeleine n’y
mettait pas toutes ses forces, pourtant la cuisson était déjà proche de
l’incandescence. La fessée continuait et je me demandais, à chaque fois que la
main de Sœur Marie Madeleine en rajoutait à la brûlure qui embrasait mon
postérieur, si je pouvais supporter une claque de plus.
Cela faisait longtemps que je
trépignais sur place. Je réussissais à éviter que mes pieds, en étant relevés
trop haut, gênent l’application de la fessée. Les contorsions de mon bassin
n’empêchaient pas la main de Sœur Marie Madeleine de trouver sa cible. Ma main
gauche tenait ma main droite afin qu’elle ne s’interpose pas en protégeant mes
fesses. A chaque claque, je me disais « non, je ne pourrai pas supporter
une autre. ». Pourtant je tenais, trouvant un exutoire dans les cris que
je poussais sans retenue.
Lorsque Sœur Marie Madeleine
arrêta la fessée, je me laissais aller sous son coude. J’étais épuisé,
incapable de soutenir mon poids. Les larmes coulaient encore. Je ne fis aucun
effort pour les retenir. Je sentais la chaleur qui rayonnait depuis mon
postérieur. J’eus une brève alerte : Sœur Marie Madeleine ne m’avait pas
remis sur mes pieds, comme si elle voulait poursuivre le châtiment. Avait-elle
une règle ou autre chose à portée de main ? De sa poche, elle avait sorti
un objet que je ne pouvais pas voir.
Je mis un petit moment à
comprendre ce que signifiait le froid que je sentais sur mes fesses. C’était un
liquide que Sœur Marie Madeleine répandait abondamment sur toute la surface de
mon postérieur. Là où il tombait, je sentais aussitôt la chaleur diminuer.
Je serais volontiers resté dans
cette position. Le liquide que Sœur Marie Madeleine faisait couler sur mes
fesses avait un effet apaisant et un petit courant d’air finissait de refroidir
l’inflammation de mon arrière-train. Peu m’importait que cela se déroulât
devant tout St Marie. Je me détendis laissant une bonne partie de mon poids
reposer sur le bras de la religieuse.
Ces petits moments de plénitude
ne durent jamais longtemps. Sœur Marie Madeleine posa sa main sur mes fesses et
elle étala la crème qu’elle y avait déposée. Le contact de sa main sur ma peau
meurtrie me fit l’effet d’une décharge électrique. Je poussais un long
gémissement.
« Soyez sage, Axel !
Vous n’êtes pas en position de vous offrir un caprice, ni de protester alors
que je soigne vos fesses. »
Là où la main de Sœur Marie
Madeleine était passée, la cuisson avait singulièrement diminué. Sur le moment,
c’était douloureux au point d’en pleurer, mais, après son passage, la main
laissait un soulagement évident. C’était un mélange improbable entre la douleur
et le réconfort. Je ne savais plus si je voulais que Sœur Marie Madeleine
continuât son massage ou qu’elle y mette fin dans l’instant. Je n’avais, de
toute façon, pas le choix. Je gémissais faiblement, mais j’aurais été incapable
de dire si c’était de souffrance ou de plaisir.
« Dites donc, Axel, je crois
que c’est moi qui porte tout votre poids ! »
Sœur Marie Madeleine recula de
quelques pas. Je suivis le mouvement. Elle s’assit sur un banc et me posa sur
ses genoux.
« Comme cela, ce sera plus facile. »
Elle versa une nouvelle rasade de
crème sur mes fesses et mes cuisses. Son massage reprit, un peu plus ferme
cette fois. Ses doigts appuyaient sur la peau, en insistant plusieurs fois,
comme pour faire pénétrer le baume en profondeur. Mes gémissements se muèrent
en petits cris.
« Ne vous inquiétez pas, Axel,
à St Marie, nous savons prendre soin des fesses après une fessées rigoureuse.
Il ne s’agirait pas que nous devrions différer les punitions qui vous attendent
pendant le reste de la journée. »
Tout le côté pragmatique de
l’éducation dispensée à St Marie tenait dans ces phrases.
« Nous retournons dans mon
bureau. Vous vous mettrez au coin en attendant que vos fesses refroidissent
quelque peu. »
Sœur Marie Madeleine me donna une
claque sur la fesse qui était la plus proche d’elle.
« Ensuite, vous achèverez
votre rédaction. »
Ma journée était loin d’être terminée.
Grand merci à Peter Pan pour ses illustrations.
Pour suivre le fil de cette histoire :
Comprendre le contexte : l'introduction
Le premier épisode : chapitre 1
L'épisode précédent : chapitre 47
L'épisode suivant : chapitre 49.
Si vous êtes perdu, retrouvez l'ensemble des chapitres sur la page "mes récits"
Si vous êtes perdu, retrouvez l'ensemble des chapitres sur la page "mes récits"
Bonjour JLG,
RépondreSupprimerJe suis assez satisfait du rendu des couleurs des dessins.
Pour une fois, je laisse nos lecteurs passionnés imaginer la fessée "complète" administrée par sœur Marie-Hortense. Ca entretient le suspense....
Merci d'avance. Peter'.
Peter Pan,
SupprimerJe partage votre satisfaction. Il est difficile de se renouveler en dessinant ou en écrivant toujours la même scène.
Je trouve que cette façon de faire, style BD, donne un nouveau souffle.
Attendez-vous à en voir un dans l'écriture dans les prochaines semaines.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
Bonsoir JLG,
RépondreSupprimerVous avez raison.
Ce petit changement de mise en scène du texte renouvelle l'intérêt pour le texte du récit. Et en donne une ambiance moins figée, si j'ose dire.
Content que ce format BD vous plaise. Je garderais cet agencement autant que possible selon les textes.
Aurais-je du travail en perspective ? A suivre.
Peter.
Bonjour,
RépondreSupprimerCollaboration fructueuse.
Descriptions précises, très suggestives et imagées de JLG qui offre un support idéal aux illustrations. Le découpage façon "Storie board" en vignettes aux formats irréguliers, dynamise le texte en exprimant le mouvement par une succession de gros plan.
Qui aurait pensé que le fantasme de la fessée eu suscité autant de conjugaison entre l'image et l'écriture en faisant chauffer autant les esprits créatifs que les fessiers?
Ce n'est pas moi qui m'en étonnerais.
Cordialement
Ramina
Bonsoir Ramina,
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ces compliments respectifs. N'en jetez plus. Rires.
En effet, une description minutieuse des ambiances et des actions permet de structurer au mieux décor et personnages. C'est vraiment indispensable pour une bande dessinée ou tout ce qui peut s'en rapprocher. Et notre ami JLG excelle dans sa partie. Merci à lui .
A défaut, on doit faire des efforts pour imaginer l'histoire dans son ensemble.
Ce découpage original en vignettes atypiques renforce l'intérêt pour le texte. Et puis cela permet une économie de place car le côté principal de l'action s'en trouve ainsi concentré.
C'est juste : une collaboration fructueuse. Quant on est passionné par un sujet, on a tendance à se surpasser, si j'ose dire.
Pour le plus grand profit de notre cercle de passionnés.
Bonne soirée. Peter'.
Bonjour Peter.
RépondreSupprimerCes compliments sont avant tout une analyse d'image objective.
Il s'avère que l'utilisation de ces cadrages apporte une originalité intéressante. En l'occurrence, la notion de mouvement difficile à exprimer en deux dimensions dans un dessin statique par nature. C'est tout.
Le piège est que, un excès de morcellement type mosaïque risque de perturber la lecture des images et le sens du récit. Décalage qui n'apparaît pas dans vos compositions.
Dans tout les cas ce fantasme de la fessée amène un échange créatif et un débat de haute volée. Et pas uniquement de( volées ) de claques sur les fesses! Il mériterait de s'élargir à d'autres interlocuteurs!
Cordialement
Ramina
Bonjour Ramina,
RépondreSupprimerVotre analyse est pertinente. l'image doit rester le support du texte et doit mettre l'accent sur une action précise sans faire perdre le fil du récit au lecteur. C'est le défi du dessinateur.
c'est un exercice périlleux. Comme le fildeferriste au dessus de la foule angoissée...
Bonne journée. Peter.