samedi 12 janvier 2019

Axel au supermarché - chapitre 78


« Jeanne, tu peux sortir du coin et te reculotter. »
Jeanne poussa un petit gémissement et se frotta les fesses des deux mains. Ses fesses avaient tout juste eu le temps de refroidir. Elle n’était pas certaine que les recouvrir dès maintenant d’une culotte, mais surtout du tissu d’un jean, était une bonne idée. Comme elle hésitait, Tatie Nathalie intervint.
« N’essaye pas de me faire croire qu’une aussi petite fessée a des effets aussi durables. Tu sais que quand je veux que mon puni ressente les conséquences de la fessée que je lui donne pendant longtemps, je m’y prends autrement. »
Tatie Nathalie attrapa le bras de sa voisine, la positionna de profil et passa sa main sur les fesses nues de Jeanne.
« Plus aucune rougeur et plus aucun échauffement ! Ne fais donc pas tant de manière, à moins que tu ne veuilles que je réchauffe tout cela. »
Elle asséna une claque sonore sur les fesses qui étaient à sa portée.
« Aïe, cria Jeanne ! »
Mais elle se hâta de remonter sa culotte et reboutonner son pantalon.
« Voilà qui est mieux, ironisa Tatie Nathalie. Je ne me demandais si j’allais devoir t’emmener en course, la culotte baissée. »
Jeanne regarda Tatie Nathalie du coin de l’œil. Plaisantait-elle ? Etait-elle sérieuse ? Serait-elle capable de la faire sortir de la maison les fesses nues à la vue de tout le monde, de la mener dans cette tenue là où elle rencontrerait forcément du monde ? Jeanne résolut de ne pas chercher la réponse à cette question. Elle avait compris que cette hypothèse n’était pas absurde, quand on parlait de Tatie Nathalie.
« Nous avons des emplettes à faire d’ici ce soir : des chemises de nuit décentes pour Florence et toi. Je vous y emmène maintenant. Inutile de vous changer. Prenez un manteau et nous y allons. »
Tatie Nathalie se ravisa avant de sortir.
« Jeanne, tu devrais remettre Anthony au travail. Il ne va pas passer sa matinée au coin à ne rien faire lors qu’il y a tant à faire. »
Les suggestions de Tatie Nathalie étaient des ordres. Il fut fait selon son souhait. Je faisais partie de l’expédition qui nous mena au super marché situé en banlieue de la ville.

Je fus désigné pour pousser le chariot. Tatie Nathalie ouvrait la marche et nous avions reçu l’ordre de ne pas nous éloigner. Jeanne et Florence se tenaient à mes côtés.
Tatie Nathalie nous conduisit directement au rayon vêtements.
« Réglons tout de suite la question des chemises de nuit. Axel, nous prendrons ton dentifrice après. »
Je ne savais pas que j’avais besoin de dentifrice, mais je n’en fis pas la remarque. Tatie Nathalie avait sans doute ses raisons.
« Lesquelles vais-je prendre ? »
Elle ignorait la partie du rayon où étaient présentées les nuisettes de dentelles. Elle choisit un modèle avec des rayures et un autre avec des petites fleurs. Jeanne et Florence n’avaient pas eu leur mot à dire. Dans un sens, c’était préférable. Si la chemise de nuit convenait à Tatie Nathalie, c’était une raison de moins de prendre une fessée pour les deux jeunes femmes. Elles y trouvaient finalement leur compte.
Tatie Nathalie présenta les deux vêtements sur le dos des deux femmes.
« Je ne sais pas si c’est bien votre taille. Allons les essayer ! »
Portant les chemises de nuit sur son bras, Tatie Nathalie se dirigea vers les cabines d’essayage. Cela ne nous avait pas été précisé, mais chacun comprit qu’il fallait suivre.
La vendeuse eut une brève mimique d’étonnement quand Tatie Nathalie demanda une seule cabine d’essayage et quand elle y fit entrer les deux femmes qui l’accompagnaient, tout en se tenant dans l’entrée, ce qui empêchait de refermer totalement le rideau.
« Tu nous attends là, sans bouger. »
Je ne risquais pas de contrevenir à un ordre aussi direct. J’étais face à la cabine et le rideau entrouvert me laissait entrevoir ce qui se passait à l’intérieur. Tatie Nathalie donnait ses ordres à voix haute.
« Accrochez vos manteaux ici ! »
Il y eut un peu de remue-ménage dans la cabine dont l’étroitesse ne facilitait pas les mouvements trop amples.
« Mettez-vous en culotte et en soutien-gorge, je veux voir ce que cela donnera quand vous les porterez pour aller au lit. »
Florence regarda dans l’entrebâillement du rideau. Elle jugea que la probabilité d’être aperçue en tenue légère était forte.
« Il suffit, certainement de les passer par-dessus nos vêtements. Elles sont assez larges pour qu’on puisse le faire.
– Florence, tu discutes encore une fois une consigne que je te donne, et c’est moi qui t’enlève ce pantalon. Mais alors, tu auras une fessée. Comme il n’y a pas la place à de te la donner ici, ce sera dans l’allée du magasin et comme d’habitude avec la culotte baissée. »
Je vis la stupéfaction sur le visage de la vendeuse. Elle fit discrètement un pas vers la cabine. Il était clair qu’elle écoutait attentivement ce qui s’y passait.
« Jeanne, ton pantalon, au porte-manteau ! Depuis quand laisses-tu tes vêtements en tas par terre ? »
Le bruit de la claque sur de la peau nue s’entendit distinctement. S’il était besoin, le « aïe » de Jeanne confirmait ce qui venait de se passer. La jeune vendeuse en resta bouche bée. J’apercevais des bouts de peau nue que le rideau n’arrivait pas à cacher. Le mouvement brusque qu’avait provoqué la fessée, avait entrouvert un peu plus largement le rideau. Tatie Nathalie ne faisait aucun effort pour le fermer. Qui que ce soit qui, passant derrière moi, aurait regardé attentivement, aurait assisté au même spectacle. Je distinguais nettement le soutien-gorge de Florence et son ventre nu.
« Tatie Nathalie, on nous voit ! 
– La belle affaire ! Si cela vous gêne, dépêchez-vous ! Moins vous mettrez de temps, moins on pourra vous voir ! »
Cet argument n’eut pas l’air de convaincre totalement les deux femmes.
« Lève tes bras, Jeanne, que je te passe la chemise de nuit ! »
Tatie Nathalie, pour passer la chemise par-dessus la tête de Jeanne, fit encore un demi-pas en arrière, ce qui écarta encore un peu plus le rideau. Tatie Nathalie s’y prenait comme s elle avait eu deux gamines avec elles. C’était d’ailleurs probablement comme cela qu’elle voyait les deux femmes qui étaient avec elles. Je me réjouissais de ne pas avoir besoin de sous-vêtements neufs.
« A ton tour, Florence ! »
La même manœuvre se reproduisit.
« Montrez voir … celle-là est un peu juste et je n’aime pas la couleur de celle-là. Je crois qu’il y en avait une jaune qui irait bien mieux. Viens ici que je te l’enlève … à toi Florence. »
Tatie Nathalie sortit de la cabine, laissant le rideau presque complétement ouvert. Jeanne le ferma aussi rapidement qu’elle le put, mais une dame accompagnée d’une petite fille avait vu toute la scène.
« Oh, la dame est en culotte, claironna la petite fille ! »
Elles s’éloignèrent toutes les deux en discutant.
« Mais c’est vrai, insista la petite fille, les deux dames elles n’avaient que leur culotte ! »
Tatie Nathalie revint. Elle reprit sa place. Ce fut le même manège. C’est Florence qui, cette fois-ci, reçut une claque pour n’avoir pas été assez rapide à répondre aux ordres de Tatie Nathalie. Les chemises plurent à Tatie Nathalie, il fut donc décidé d’en prendre trois exemplaires de chaque.

« Les enfants, déclara Tatie Nathalie … »
Elle s’adressait à Florence et à moi. Jeanne avait un statut intermédiaire. Pas tout à fait adulte, mais plus vraiment enfant.
« Les enfants, si vous voulez faire un tour dans le magasin, profitez du moment où Jeanne et moi nous allons du côté de l’alimentaire. Je pense que cela ne vous intéresse pas. Vous êtes grands, vous pouvez vous promener seuls dans le magasin. »
Je fus presque fier que Tatie Nathalie nous octroie ce droit.
« Mais attention, soyez de retour à côté des caisses dans vingt minutes. Ne soyez pas en retard. Si nous ne sommes pas encore là, vous nous attendez. C’est compris ?
– Oui, Tatie, acquiesçais-je. »
Florence semblait ennuyée.
 « Qu’y a-t-il, Florence ? 
– Je n’ai pas mon téléphone pour voir l’heure, je ne sais pas …
– Ecoute, tu as deux solutions : soit tu restes avec nous, soit tu vas avec Axel. »
Elle hésita un petit moment.
« Je vais avec Axel.
– Dans vingt minutes au plus tard ! »
Sur cette dernière mise en garde, nous nous séparâmes.
C’est moi qui ai commencé. Si j’avais pu en prévoir les conséquences …
« Super ton strip-tease dans la cabine. Tu aurais dû enlever ta culotte. »
Je reconnais que ce n’était pas très intelligent, ni très solidaire. Il aurait suffi d’un rien et j’aurais pu me trouver à sa place. Florence était furieuse, pas tant de ce que Tatie Nathalie lui avait imposé, mais de la moquerie que je me permettais.
« Tu veux que je dise à Tatie Nathalie que tu t’es moqué de moi, tout à l’heure quand nous passerons aux caisses ? Devine ce qui va t’arriver ? Ce n’est pas que tes sous-vêtements que tu vas montrer à tout le monde, mais tes fesses ! »
A ce stade, il aurait suffi que je présente mes excuses et nous en serions restés là. Ma fierté m’obligea à n’en rien faire. Florence avait vu qu’elle avait marqué un point. Elle poussa son avantage.
« Toi, de toute façon, tu ne sais faire que ce qui fait plaisir à Tatie Nathalie. Tu n’es qu’un petit toutou bien obéissant ! »
Elle n’avait pas tort, mais elle oubliait les quatre mois que je venais de passer sous la férule des Sœurs de St Marie sans pouvoir me défaire de leur mainmise sur moi. Au contraire, plus l’année avançait, plus je me retrouvais sous la domination de plus en plus de monde. J’avais payé cher mes rébellions. Florence n’en avait pas connaissance. Mes envies d’indépendance en avaient été largement émoussées. Je pouvais le reconnaître quand je me regardais dans la glace, mais pas devant cette gamine qui ne recevait la fessée que depuis deux jours.
« Et toi, en deux jours, tu es devenue bien obéissante ! Tu ne fais plus que ce qu’on te dit de faire.
– Ah, tu crois cela ? Je suis encore capable de faire des choses dont ces deux vieilles chipies ne sauront jamais. »
Je jetais un œil autour de moi pour vérifier que nous n’étions pas à portée d’oreille de Tatie Nathalie.
« Je te montre si tu jures de ne rien dire. De toute façon si tu parles, je dirai que tu étais au courant. Tu seras complice. »
Florence m’entraîna vers le rayon des cosmétiques. Elle fit celle qui cherchait un rouge à lèvres, qui hésitait sur la couleur à prendre. Je la vis glisser un tube dans sa poche alors qu’elle en replaçait un autre dans le rayon. Le rouge à lèvre, emballé dans un carton, justement pour rendre le vol difficile, était complètement dissimulé au fond de sa poche. Elle s’éloigna et je la suivis. Elle posa la main sur la poche dans laquelle elle tenait son larcin.
« Alors, qu’en dis-tu ?
– Si tu te fais prendre ?
– Pourquoi me ferais-je prendre ? J’ai l’habitude de le faire, il n’y a aucun risque. Tout le monde n’y voit que du feu.
– Oui, mais quand même, si cette fois …
– Tu vois, c’est toute la différence entre toi et moi. Je suis capable de faire des choses qui ne plairient pas aux deux vieilles, et toi tu t’applatis devant elles. »
Je ne pouvais pas en rester là. Florence aurait gagné. Elle me regardait avec un petit air supérieur et méprisant.
« Moi aussi, je peux ! »
La phrase était sortie sans que j’y aie totalement réfléchi. C’était trop tard, je ne pouvais plus faire comme si je ne l’avais pas dit. Florence sauta sur l’occasion.
« Toi, impossible, tu n’en es pas capable !
– Bien sûr que si ! Il n’y a pas que toi qui sais mettre un rouge à lèvre dans sa poche !
– Alors fais-le ! »
Le défi était lancé. Je ne pouvais plus reculer. Je cherchais des yeux ce que je pourrais bien subtiliser à mon tour. Un stylo. Il devait tenir dans la poche intérieure de mon manteau. Je me dirigeais nonchalamment vers le rayon. J’ouvris mon manteau. Je m’arrêtais devant l’étalage de stylo, … j’en pris un, je le reposais, … un autre, … je me retrouvais avec plusieurs en main, … je les échangeais contre d’autres, … j’en conservais deux dans ma main gauche et un dans ma droite que je glissais, discrètement espérais-je, dans la poche de mon manteau. Je reposais les deux autres puis je rejoignis Florence qui m’observait à quelque distance.
« Alors ? Je crois que ça t’en bouche un coin !
– Ouais, je ne t’en croyais pas capable. On est à égalité. »
Je feignais l’indifférence, mais intérieurement, j’étais paniqué. Que se passerait-il si Tatie Nathalie se rendait compte de mon forfait ? C’était la fessée assurée ! A coup sûr avec la palette à fessée, à moins qu’elle ne décide de me faire goûter à la ceinture comme elle le faisait pour les Moreau. Que Florence m’accompagne dans cette punition ne me rassurait pas du tout.
Et puis, je me surpris à me résigner. Ce ne serait qu’une fessée de plus, un sale moment à passer, mais cela ne durerait pas. C’était un risque nécessaire pour répondre au défi de Florence. Je lui avais cloué le bec. Le jeu en valait la chandelle. Si j’avais su …

Il était temps de rejoindre Tatie Nathalie. Nous dûmes patienter un peu devant les caisses, mais elles finirent par arriver. Comme toujours, le passage aux caisses fut lent et ennuyeux. Je sentais la tension monter. C’était l’heure de vérité.
Notre tour arriva. Tatie Nathalie et Jeanne payèrent chacune leurs achats. Nous nous apprêtions à quitter le magasin quand un agent de sécurité nous interpella.
« Un instant, s’il vous plait ! »
Je crois que mon cœur s’arrêta de battre pendant quelques secondes. Derrière nous arrivait une dame. Elle avait le visage fermé, comme quelqu’un sur le point de faire une chose désagréable.
« Excusez-moi, Mesdames et Monsieur, mais j’ai bien peur que vous n’ayez pas réglé tous vos achats.
– Que voulez-vous dire, je ne vois pas de quoi … »
Tatie Nathalie s’était interrompue. Elle se rendit compte que son interlocutrice ne la regardait pas. C’est Florence et moi qu’elle fixait. J’étais blême et mais jambes tremblaient. Je n’étais même pas en capacité de tenter une défense.
« Monsieur, s’il vous plait, pouvez-vous me montrer ce que vous avez dans la poche de votre manteau ? »
J’étais paralysé, incapable du moindre geste. Tatie Nathalie prit l’initiative. Elle fouilla dans mes poches extérieures et ne trouva que des objets qui m’appartenaient. Elle examina alors la poche intérieure et tomba tout de suite sur le stylo, encore dans son emballage.
« Tu as … »
Elle s’étranglait d’indignation. La dame continua.
« Mademoiselle, s’il vous plait, dans la poche de votre pantalon. »
Florence sortit le rouge à lèvre et le lui tendit.
« Non, gardez-le. C’est un objet volé. »
Pour une fois Tatie Nathalie ne savait plus quoi dire. Sa fureur était visible, mais elle se contenait dans cet espace public. Tout avait été fait avec discrétion, mais les clients proches de nous avaient assisté à toute la scène. Ils en suivaient les péripéties du coin de l’œil en cherchant à garder un air indifférent.
« Voulez-vous me suivre ? »
Elle nous précéda vers la partie du magasin interdite au public.
« Laissez votre chariot ici, il ne risque rien. »
Nous la suivîmes dans un escalier, puis dans son bureau. La plaque sur la porte indiquait qu’elle était la directrice du magasin. Elle nous fit asseoir après avoir été chercher deux chaises supplémentaires.
« La procédure normale, commença-t-elle, consiste à appeler la police. Je porte plainte et cela se finit devant un tribunal. »
Florence et moi faisions profil bas, immobiles sur notre chaise. Maintenant que nous étions pris, cela ne pouvait que mal finir. Il y avait les suites judiciaires et les conséquences disciplinaires. Il fallait faire face aux deux. Jeanne était dépassée par la situation. Tatie Nathalie avait repris ses esprits.
« Tout d’abord, je vous présente toutes mes excuses pour ce que ces garnements viennent de faire. Je considère cela comme inadmissible et je peux vous promettre qu’ils vont être punis. »
L’utilisation de ce mot surprit la directrice. Elle avait plus l’habitude de l’entendre en pareilles circonstances, quand c’était des parents d’adolescents qui étaient assis sur les chaises.
« Je trouve normal que vous cherchiez à dissuader les clients de voler dans votre magasin. L’option de la police est une réaction logique, mais je vous propose une alternative qui sera infiniment plus dissuasive pour ces deux jeunes gens et pour les autres candidats au vol.
Tatie Nathalie exposa son idée. La directrice fut rapidement séduite par la proposition. Il fallut régler quelques détails, mais Tatie Nathalie voulait passer par-dessus tous les obstacles qui se présenteraient. L’accord fut vite conclu.

« S’il vous plait, Elise, pouvez-vous me ramener deux règles en bois. Il doit y en avoir en rayon. »
La directrice mettait la dernière main aux préparatifs. Nous avions été ramenés, tenus par le bras, Florence par sa mère et moi par Tatie Nathalie, dans le magasin juste derrière les caisses. Notre arrivée ne passa pas inaperçue.
Florence et moi avions dû laisser notre manteau dans le bureau de la directrice. Tatie Nathalie s’arrêta au milieu du  vaste espace qui servait à la fois de hall d’entrée et de sortie. Il servait également à mettre en évidence les promotions. Là nous étions visibles du maximum de personnes. Il avait été convenu que Jeanne s’occuperait de sa fille et Tatie Nathalie de moi.
« Le pantalon pour l’instant ! »
Tatie Nathalie avait pris la direction des opérations. Jeanne suivait scrupuleusement ses ordres. Les deux femmes les ceintures de nos pantalons, le déboutonnèrent et ils furent baissés en dessous de nos genoux.
Le silence s’était fait autour de nous. Il n‘y avait plus de doute sur ce qui était en préparation. Les clients qui avaient fini leurs achats et qui se dirigeaient vers la sortie, s’étaient arrêtés. Ils prenaient le temps d’assister à la scène qui se préparait. Un demi-cercle s’était formé, laissant la vue dégagée vers les caisses.
« Maintenant la culotte ! »
Cette consigne fut accompagnée d’un murmure qui ne dura pas. Le silence reprit ses droits. Les quelques personnes qui parlaient encore à voix haute furent priées de se taire. D’un geste coordonné, Tatie Nathalie et Jeanne baissèrent nos culottes.
« Non, pardon, je ne le ferai plus … pas la culotte … pas ici … pardon, pardon, … je promets d’être sage … je vais rendre ce que j’ai pris … »
Florence et moi, nous nous lançâmes dans un flot de supplications inutiles et de promesses tardives qui n’émurent absolument pas nos deux correctrices désignées.
« Silence ! Je ne veux pas t’entendre ! »
Florence prit également pour elle cette injonction. Nous gardâmes le silence. Notre cas était suffisamment grave pour nous n’y rajoutions pas une nouvelle désobéissance.
« Mesdames et Messieurs, ces deux jeunes gens se sont rendus coupables de vol dans le magasin. Plutôt que d’appeler la police, leurs mères se sont proposées pour leur administrer une bonne fessée déculottée en public. »
Tatie Nathalie me ploya sous son coude. Jeanne en fit autant avec sa fille. Florence et moi avions les fesses tournées vers l’alignement des caisses. Face à moi, une rangée continue de spectateurs. Tatie Nathalie rectifia ma position pour que je sois disposé à sa convenance. La fessée commença aussitôt. Comme en écho à la mienne, j’entendais les claques retentir sur les fesses de Florence.


Une fessée déculottée dans le magasin



Tatie Nathalie était furieuse. Cela se sentait à l’application et à la vigueur qu’elle mettait à me fesser. Dès la première claque, je ne pus retenir mes cris. Florence ne tarda pas à m‘accompagner. Peu à peu le brouhaha habituel dans un grand magasin s’apaisa. Presque tous les clients s’étaient agglomérés soit dans le hall, soit le long des caisses.
C’en était trop. Je ne pouvais plus tenir. Je me mis à sangloter, honteux d’avoir mérité, moi, cet adulte de plus de trente ans, une fessée déculottée en public.
« Jeanne, il est temps de passer à la règle. »
Il y eut une courte pause qui me permit juste de comprendre que la fessée allait devenir bien plus sévère. Le premier coup de règle sur mes fesses me le confirma. J’entendis Jeanne gronder.
« Florence, tiens-toi tranquille ! »
Tatie Nathalie et Jeanne nous fessaient conjointement. Elles furent synchronisées pendant un petit moment. Le claquement de la règle sur mes fesses répondait à celui qui retentissait sur celles de Florence. Mes supplications et celles de Florence venaient rompre cette belle ordonnance.
Puis, comme à chaque fessée très sévère, j’oubliais tout ce qui se passait autour de moi. Il ne restait plus que le brasier qui se situait au centre de mes fesses et que Tatie Nathalie s’employait à entretenir. Je trépignais sur place, mes mouvements limités par mon pantalon qui entourait mes pieds. Mais quel que soit la douleur que je ressentais, je restais sur place, dans la position dans laquelle Tatie Nathalie m’avait placé, laissant mes fesses à disposition de la règle.
C’est l’absence du battement régulier de la règle qui m’indiqua que la fessée avait pris fin. L’absence de ce bruit me paraissait étrange, alors que la cuisson sur mes fesses était toujours aussi vive.
Quand Tatie Nathalie me laissa me relever, je découvris que l’assistance avait beaucoup augmenté. Je ne sais combien de personnes pouvaient être là, mais il ne devait pas rester beaucoup de monde occupé à faire leurs courses.
Il n’y avait personne pour nous plaindre. Les regards exprimaient la satisfaction que justice ait été rendue. Les quelques bribes de commentaires que je pouvais entendre allaient également dans ce sens.
De façon surprenante, notre tenue impudique en public ne suscitait pas plus de commentaire. De mon côté je n’avais pas encore suffisamment repris mes esprits pour être gêné de me montrer nu en public de la taille aux chaussettes, exposant à tous vents aussi bien mes fesses que mes organes génitaux. Faire refroidir le brasier que constituaient mes fesses était ma seule préoccupation.
Je sentis qu’on accrochait quelque chose dans mon dos.
« Allons marche ! »

une fessée à la règle et au piquet

La claque sur les fesses n’était pas nécessaire. Je n’avais pas l’intention de désobéir. Mais cela faisait partie de l’ordre des choses dans de telles circonstances. Florence me précédait. Sur la feuille de papier qui était épinglée sur son chemiser il y avait écrit : « je suis une petite voleuse ». Je supposais que la même phrase figurait dans mon dos.
Jeanne et Tatie Nathalie nous conduisirent le long d’un mur sur le côté du hall d’entrée.
« Le nez contre le mur ! Les mains sur la tête ! »
A ma droite, il y avait un panneau sur lequel étaient punaisées des petites annonces. A ma gauche se tenait Florence et quelques mètres plus loin, le comptoir où se faisait l’accueil du magasin.
« Vous restez là tant qu’on ne vous a pas dit que vous avez le droit de bouger. »
L’ordre fut souligné par une dizaine de claques sur chaque fesses que Florence et moi accueillirent par un court gémissement. Cette dernière fessée était plus vexante que douloureuse.
Puis, on nous laissa là.



Et voici de nouveau les dessins de Peter Pan !



Pour suivre le fil de cette histoire :

Comprendre le contexte : l'introduction

Le premier épisode : chapitre 1

L'épisode précédent : chapitre 77

Le prochain épisode ... c'est le chapitre 79.

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1 commentaire:

  1. ah ah ah !!! fini le repos pour les fesses d'Axel ...

    à quand la reprise en main(s) de celles de Julie ???

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