mercredi 21 août 2019

Deux grandes filles à éduquer - chapitre 9

La conversation entre Teva et Fara tournait autour des punitions de Maeva.
« Heureusement que Madame Le Brun a pris soin des fesses de notre Maeva pendant la journée. Cela a évité la formation de bleus. Ses fesses avaient récupéré. J’ai hésité, au début, mais finalement j’ai pu la punir sur les fesses sans dommage.
– Oui, j’ai remarqué. Plus aucune marque, pourtant je m’étais dit, ce matin, que ça mettrait plusieurs jours avant que sa peau ne retrouve une totale élasticité. J’ai vérifié, tout à l’heure, quand elle était au coin : plus de problème. »
Effectivement, Fara était resté un petit moment derrière Maeva à la contempler, puis il avait testé l’élasticité de la peau des fesses entre son pouce et son index.
« Je suis un peu dubitative sur l’utilisation de la ceinture trop souvent. Elle fait vite de gros dégâts. Nous devons la garder pour les cas extrêmes. Ma main est efficace, mais ses effets disparaissent vite. Cinq minutes au coin et il n’y parait plus rien. J’aimerais trouver quelque chose qu’on puisse utiliser plus souvent et qui ne laisse des marques que pour quelques heures.
– Je crois que j’ai une idée. Tu vois qui c’est, Madeleine, ma collègue de bureau ?
– Oui, la dame qui s’occupe des commandes.
– C’est cela. Dans la conversation, nous prenions un café ensemble, j’ai évoqué avec elle la sévérité que nous avons adoptée avec Maeva. Je lui ai dit que nous avions résolu de la fesser. Je lui ai parlé de celle que tu lui avais donnée avec la ceinture.
– J’espère qu’elle n’a pas été choquée. Certaines personnes pourraient trouver déplacé que je fesse ma sœur de vingt-huit ans, en plus avec une ceinture …
– Pas du tout. Au contraire !
– Comment cela ?
– Elle m’a raconté les mesures qu’elle avait prises chez elle. Tu te rappelles, sa fille qui a le même âge que Maeva vit toujours chez elle.
– Oui, tu m’as parlé de cela.
– Et bien son grand fils, qui doit avoir trente et un ou trente-deux ans, est revenu vivre dans la maison familiale. Il a perdu son emploi et faute de ressource, il a dû revenir sous le toit familial. Au début, il s’est cru à l’hôtel et il râlait contre le service. Cela n’a pas duré bien longtemps. Madeleine a remis au goût du jour la fessée déculottée. Elle lui a donné le choix entre une fessée, comme quand il était petit ou partir sur le champ. Il a choisi la fessée.
– A la façon dont tu en parlais, j’ai toujours eu l’impression que c’était une femme décidée. Elle le prouve. Bravo !
– Tu ne crois pas si bien dire. Deux jours plus tard, sa fille arrive mécontente que son pantalon qu’elle voulait mettre pour sortir au cinéma, n’ait pas été repassé. Là, elle ne lui a pas demandé son avis. Elle lui a relevé la jupe, baissé la culotte et elle lui a donné une fessée. Ce jour-là, la sortie de sa fille s’est résumée à une soirée passée au coin.
– Il n’y a pas de raison. Si le garçon y avait droit, c’est normal que la fille également.
– Exactement le raisonnement de Madeleine. Vous feriez la paire, toutes les deux. Madeleine dit que depuis qu’elle recourt à la fessée au plus petit motif, l’atmosphère domestique est beaucoup plus sereine.
– Je ne suis pas étonnée. Nous avons encore peu de recul avec Maeva, mais au bout d’une seule journée, je ne crains plus ses caprices et elle semble à sa place dans notre famille, même quand elle est au coin.
– Là où je voulais en arriver, c’est que la semaine dernière, son fils est rentré ivre d’une soirée. Elle l’a mis au lit et il a eu une fessée le lendemain, mais elle a laissé Madeleine insatisfaite. Cela lui a donné l’impression que sa main n’y suffisait pas. Alors elle a ressorti le martinet qu’elle utilisait quand ses enfants étaient petits. Il n’a eu aucun effet.
– Oui, le martinet. Pas assez cinglant pour des fesses d’adulte.
– Je n’aurais pas cru.
– Madeleine est une femme de ressource. Elle a fait fabriquer un martinet plus sérieux chez le cordonnier, rue du commerce. Tu sais la petite échoppe ancienne coincée entre les deux banques.
– Ah oui, je vois.
– Son garçon l’a reçu une fois. Depuis, il a changé d’attitude. Maintenant, il ferait n’importe quoi pour éviter le martinet. Madeleine m’a confirmé qu’il n’y avait pas de risque de dommage important, par contre il laisse les traces des lanières sur les fesses et les cuisses pendant quelques heures, au pire le lendemain matin, selon l’importance de la fessée. Rien qu’une bonne application de pommade ne puisse guérir.
– J’ai l’impression que ce que tu décris, c’est exactement ce qu’il nous faut.
– Si tu veux, je me charge d’en faire fabriquer un pour Maeva. »
Maeva fit une grimace. Ce n’était pas une bonne nouvelle. Sans doute la ceinture serait-elle employée moins souvent, mais le recours au martinet risquait d’être fréquent. Elle n’était pas sûre d’y gagner.
Deux jours plus tard, un martinet était suspendu au crochet dans la cuisine, à côté de la ceinture.
Il fallut moins d’une semaine pour que Maeva ne l’étrennât.

Le lendemain matin, comme chaque jour, Teva coiffa ses deux filles. Assise sur le canapé, elle peignait longuement les cheveux de Moana, puis ceux de Maeva. Ses deux filles s’agenouillaient sur le sol devant elle, serrées entre les jambes de leur mère. Maeva aimait ces moments. Les mains de Teva dans ses cheveux, le mouvement délicat de la brosse, le contact étroit avec Teva … tout en faisait un moment plein de douceur.
Maeva laissait ses cheveux libres. Ils tombaient sur ses épaules. La veille, Teva avait respecté ce choix. Ce matin-là, Maeva sentit que Teva changeait sa coiffure. Toute à la douceur du moment elle n’y prit pas garde jusqu’à ce que sa sœur eut attaché ses cheveux des deux côtés de sa tête avec un ruban. Maeva regarda alors Moana. Elle aussi avait un ruban noué de chaque côté de sa tête. Il retenait une couette. La sensation qu’elle avait lui confirma que Moana et elle étaient maintenant coiffées de la même façon.
Quand elle passa devant un miroir, elle eut du mal à reconnaître la petite fille qui lui rendait son regard. Le collant, la jupe plissée bleu marine et le gilet assorti, le chemisier blanc, le tout surmonté par deux couettes, Maeva avait réussi à la transformer en petite fille. Elle aurait de grosses difficulté à faire admettre à quiconque qu’elle avait vingt-huit ans. Elle-même n’en donnait pas plus de dix à la petite fille qu’elle regardait dans le miroir.

Maeva apprenait peu à peu les règles régissant sa vie dans la famille de sa sœur. Chaque écart était sanctionné par une fessée dont la rigueur dépendait de la faute commise et de son caractère récurrent. C’était indifféremment Fara ou Teva qui sévissaient, en fonction de celui qui constatait qu’une fessée était nécessaire. Il était rare que la culotte de Maeva ne soit alors pas baissée. C’était un moment que Maeva craignait, tout autant que lorsque la main de sa sœur ou de son beau-frère chauffait ses fesses. Elle se sentait alors comme une petite fille punie, ce qui était le but recherché.
La vie de Maeva était rythmée par des rituels qui constituaient tout autant de repères : le bonjour du matin, le petit-déjeuner et le dîner pris en commun, le rituel du bain, la soirée passée en vêtement de nuit, le bisou du coucher … Fara et Teva ne loupaient jamais une occasion de prendre l’une ou l’autre de leurs filles dans les bras ou sur les genoux. Les fessées étaient courantes … pour Maeva. Moana n’en prenait jamais, mais Maeva devait reconnaître que c’était parce qu’elle n’en méritait jamais. Les caresses et les câlins étaient bien plus nombreux que les corrections. Ceci compensait cela.
Maeva était très fière quand elle recevait l’autorisation de faire quelque chose par elle-même. Les deux premiers jours, Teva la déposait devant la porte du supermarché et elle la reprenait le soir. Le matin du troisième jour, il y eut une nouveauté.
« Maeva, ce soir, tu prendras le bus pour rentrer. C’est une ligne directe, tu ne peux donc pas te tromper.
– Oui, Teva.
– Je veux que tu rentres directement. C’est compris ?
– Oui, Teva. »
Elle se promit de faire attention pour mériter la confiance de Teva.

Celle-ci ne s’inquiéta pas avant dix-huit heures quinze. Maeva finissait à dix-sept heures trente, elle aurait dû être arrivée depuis plus de quinze minutes.
« La petite chipe a traîné en route. Elle va voir de quel bois je me chauffe ! »
Dix-huit heures trente, toujours personne ! La colère de Teva était toujours aussi présente, mais elle s’accompagnait d’une pointe d’inquiétude. Ce n’est qu’un quart d’heure plus tard qu’elle commença réellement à s’inquiéter. Fara arriva à ce moment-là. Il avait récupéré Moana. Ils furent donc deux à se faire du mouron.
Un coup de téléphone à Madame André confirma que Maeva avait bien quitté son travail à l’heure dite. C’est un peu avant dix-neuf heures, que Maeva arriva, souriante.
« Où étais-tu ? »
L’accueil de Teva n’était pas enjoué. Maeva se rendit tout de suite compte qu’elle avait fait une bêtise. Elle n’avait pas songé que Teva et Fara s’inquiéteraient.
« Chez Marguerite.
– Tu es en train de me dire que tu es passée chez Marguerite en sortant du travail ?
– Oui, Teva. Elle m’attendait quand je suis sortie. Elle voulait me montrer les vêtements qu’elle s’est achetés.
– Au lieu de rentrer directement à la maison, comme tu t’y étais engagée, tu es allée voir les nouveaux vêtements de Marguerite. »
Maeva resta muette. Elle sentait bien que quelle que soit la réponse qu’elle pourrait donner, celle-ci ne satisferait pas sa sœur.
« Qui t’a autorisée à passer chez Marguerite ? »
Il n’y avait pas de réponse à cette question. Maeva baissa la tête et resta silencieuse. La claque sur le haut de la cuisse la rappela à plus de rapidité dans ses réponses. Bien qu’elle eût son collant, Maeva la sentit assez fort pour savoir que Teva ne plaisantait pas, au cas où elle en douterait encore.
« Qui, répéta sa sœur ?
– Personne, répondit Maeva d’une voix à peine audible. J’ai cru que je pouvais.
– Je vais t’expliquer dans quelques minutes que tu ne pouvais pas. Quand je te demande de rentrer, immédiatement après ton travail, j’entends que tu le fasses sans discuter. »
En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Teva lui enleva son manteau et la fit quitter ses chaussures. Elle n’attendit pas que Maeva ait mis ses chaussons pour la pousser vers le séjour. Teva s’assit sur le canapé à côté de Fara. Maeva était plantée debout devant eux. Elle mit ses mains dans son dos. Elle savait qu’elle était là pour se faire punir et elle en connaissait la nature. La seule question qui restait était vigueur de la fessée qu’elle allait recevoir.
« Qu’en penses-tu Fara ? Cette péronnelle a tout simplement été chez sa copine Marguerite pendant que nous nous faisions du mauvais sang. Quelle punition a-t-elle méritée ?
« Il me semble que nous devons lui donner une leçon qu’elle n’oubliera pas.
– Ça, je peux te promettre qu’elle s’en souviendra !
– Je pense qu’il faut lui donner une première fessée pour être arrivée en retard. Ensuite, une autre pour avoir désobéi. Pour celle-là, je pense que c’est le moment de lui faire faire connaissance avec le martinet. Et enfin, il faut la priver de sortie.
– Tu as entendu, petite fille désobéissante ? Deux fessées ce soir et tu es privée de sortie pendant … disons un mois.
– C’est Marguerite, elle a dit que ce n’était pas grave si j’arrivais en retard, et que …  que j’avais le droit de déterminer à quelle heure je rentrais.
– Je trouve que cette Marguerite se mêle un peu trop de ce qui ne la regarde pas. Ici ce n’est pas elle qui décide, ni elle qui est punie. D’ailleurs, j’aurai deux mots à lui dire la prochaine fois que je la verrai. Pour l’instant, c’est une fessée. »
La suite, Maeva la connaissait par cœur. Sa sœur l’attira sur ses genoux. D’un geste du poignet, elle écarta la jupe, le collant fut descendu à hauteur des genoux et la culotte suivit. Teva avait passé un bras autour de la taille de sa sœur et elle la soulevait légèrement pour faciliter le déculottage. Cette séquence fut rendue fluide par la détermination de Teva et par la passivité de Maeva.
Maeva n’avait pas l’intention de lutter. Elle savait que cette fessée était méritée. Elle laissa ses cris et ses sanglots confirmer son repentir. Puis quand ses fesses furent brûlantes, même si elle l’avait voulu, elle n’aurait pas pu se retenir.
Teva avait besoin de faire sentir à Maeva l’inquiétude qui avait été la sienne durant cette heure d’attente. Elle n’en mit que plus d’énergie à appliquer sa main sur les fesses nues de sa sœur. Il fallait que sa petite écervelée comprenne qu’elle était maintenant sous sa responsabilité et qu’il y avait des règles à respecter, en premier lieu l’obéissance.
Quand sa main commença à lui faire mal, elle estima que Maeva avait reçu une première correction salutaire. Elle n’était pas certaine que cela l’empêcherait de recommencer, mais au moins elle saurait à quoi s’en tenir, question punition.
« Va au coin, pour attendre le martinet ! »
Comme à chaque fois à main nue, la cuisson des fesses diminua rapidement. L’intense douleur ressentie alors que la main de Teva était à l’œuvre ne durait pas plus de quelques minutes. Le reste du temps de pénitence consistait à en attendre la fin. Ce soir-là, Maeva espérait qu’il dure le plus longtemps possible. Elle se doutait que la fessée avec le martinet serait une épreuve dont elle ne sortirait pas indemne.
Elle se souvenait parfaitement du récit de Fara à propos du fils de Madeleine. Si l’utilisation du martinet avait pu amener un grand jeune homme à craindre cet instrument, il n’y avait pas de raison qu’il en soit autrement pour elle. Elle faisait confiance à Teva ou à Fara, quel que soit celui qui le tiendrait en mains, pour en tirer le meilleur parti.
Pendant un moment l’attente lui sembla insupportable. Ne pas savoir ce à quoi s’attendre était pire que tout. Son imagination n’avait pas de limite et elle envisageait le pire, mais peut-être était-elle encore en-dessous de la réalité. Teva la laissait macérer dans cette incertitude ce qui constituait une partie de la punition.

Maeva se retint de justesse. Elle avait failli faire pipi par terre quand Teva l’appela. Le martinet était posé sur le canapé à côté de sa sœur. Maeva ne le quitta pas des yeux durant le court trajet qui l’amenait aux pieds de Teva. Les lanières sombres qui tranchaient sur le tissu clair, étaient menaçantes. Elles étaient rondes et longues et serpentaient sur les coussins du canapé. Maeva avait l’impression qu’elles étaient prêtes à bondir. Elle frissonna. Teva prit alors la direction des opérations.
Elle plaça Maeva entre ses jambes, puis elle la courba sur sa cuisse gauche et elle entoura la taille de sa sœur de son bras gauche. Elle replaça la jupe dans le dos de Maeva et elle referma ses deux jambes sur les genoux de sa sœur. Enfin, elle lui prit le poignet de la main droite de Maeva, celle qui pouvait encore venir s’interposer, et elle le tint fermement, de sa main gauche, sous le ventre de sa sœur.
Maeva était totalement immobilisée. Seuls ses pieds pouvaient encore pédaler dans le vide. Cela ne sentait pas bon.
Teva trouvait la position parfaite. Si elle en croyait la réputation de ce type d’instrument, Maeva allait se débattre. Maeva n’était que crevette au regard de différence de taille et de poids qui les séparaient, mais elle se méfiait des ruades que tout puni, même les plus frêles, pouvaient fournir sous la morsure des lanières du martinet. Sa prise sur sa sœur devrait lui permettre de la maintenir en place aussi longtemps que nécessaire. Il était temps de commencer.
Elle prit le martinet. Naturellement elle trouva le point d’équilibre qui lui permettait de le tenir bien en main. Elle visualisa la trajectoire.
« Il ne devrait pas y avoir de problème. Voyons cela. »
Les lanières du martinet prirent une trajectoire parfaite. Elles atterrirent sur la fesse gauche, tout juste à côté de la raie des fesses. Leur extrémité poursuivit leur parcours jusqu’à la limite avec le haut de la cuisse. Cela fit un petit bruit, plutôt discret.
La réaction de Maeva ne le fut pas. Teva faillit être surprise par sa brusquerie. Chacun des muscles de son corps se tendirent et elle réussit presque à arracher ses jambes de l’étau dans lequel les tenaient les genoux de Teva. Sa tête violemment relevée vint heurter le bras de sa sœur. Passé cette première réaction instinctive, Maeva tenta de se défaire de l’étreinte de sa sœur. Son bras libre chercha à trouver un chemin le long du flanc de Teva, pour mettre sa main en protection de ses fesses si douloureuses. Elle tenta de se libérer une jambe et Teva dut maintenir son poignet plus fermement tant Maeva mettait de l’énergie à la faire lâcher prise.
Le martinet, appliqué une deuxième fois mit de l’ordre dans cette attitude récalcitrante. Le hurlement, suivi d’une supplication qui l’accompagna ne laissa pas de doute sur la brûlure qu’il venait de provoquer. Maeva n’eut pas le temps de se rebeller une nouvelle fois avant que le martinet soit de nouveau appliqué là où il l’avait été la première fois. Puis, le rythme de la fouettée ne permettait plus que des réactions réflexes dont Teva avait pris la mesure et qu’elle contenait sans difficulté.
La colère de Teva contre sa sœur était retombée. Elle la punissait maintenant posément, consciente qu’elle devait maîtriser le terrible instrument.
« Quand je serai en colère, se dit-elle, je n’utiliserai que ma main, jamais le martinet. J’attendrai d’avoir retrouvé mon calme pour m’en munir. »
Elle décida de limiter la fessée à vingt coups de martinet sur chaque fesse.
« Avec cela, elle aura reçu une bonne leçon ! »
Arrivé au bout de ce qu’elle avait projeté, elle posa le martinet à côté d’elle.
« Judicieux investissement, dit-elle.
– Oui, je vois que Madeleine n’a pas exagéré. »
De fines lignes rouge foncé se dessinaient sur les fesses de Maeva. Elles étaient grossièrement parallèles, mais elles s’entrecroisaient assez souvent là où les extrémités des lanières avaient trouvé leur chemin.
Teva avait relâche Maeva, mais celle-ci n’avait pas bougé. Elle sanglotait tout en cherchant le contact le plus étroit possible avec le corps de sa sœur. Elle se serrait contre son flanc et elle avait posé sa main libre sur le haut de la cuisse de sa sœur dont elle chiffonnait la robe. A ce moment-là, ce dont elle avait le plus besoin, c’était de réconfort et de petits signes qui lui indiquerait qu’elle était pardonnée. Teva ne voulait pas encore lui donner satisfaction. Cela viendrait en son temps.
« Retourne au coin ! »
Maeva se leva lentement. Ce n’était pas ce qu’elle attendait. Sa punition n’était pas encore achevée. Aller au coin était dans l’ordre des choses.
« Tu vas y attendre l’heure du bain ! »
Cela donnait à Maeva le temps de penser à ce que Teva lui avait dit. Effectivement, ce n’était par Marguerite qui décidait et ce n’était pas elle non plus qui avait pris la fessée.

Teva n’utilisa pas le gant de toilette pour laver les fesses de Maeva. Il était bien trop rêche et la douceur de la main de Teva était préférable. Celle-ci profita du bain pour examiner les traces laissées par le martinet. Elles avaient déjà un peu pâli, mais elles restaient bien nettes sur la peau.
Quand elle y passa les doigts, aussi doucement que possible, pour laver cette zone, le petit mouvement de recul de sa sœur lui indiqua que c’était encore très sensible. Teva fit attention à ne pas y rajouter de l’irritation. Plutôt que d’essuyer les fesses avec la serviette, comme elle le faisait habituellement, elle taponna doucement les fesses encore rougies de Maeva. Le fin tissu de la chemise de nuit ne pouvait constituer un irritant sérieux et, pour une fois, Maeva fut contente de ne pas avoir de culotte à porter.
La séquence punitive passait par un bref temps passé au coin en attendant le repas. Maeva s’y rendit sans discuter. Elle savait que ce serait le dernier moment désagréable et elle espérait un moment dans les bras de sa sœur.
Elle fut exaucée, non sans qu’il lui ait été rappelée ce que signifiait être privé de sortie. Debout devant Teva, elle dut écouter un long sermon sur le comportement des petites filles et sur leur obéissance. Il se conclut ainsi.
« Pendant un mois tu ne sors d’ici que pour aller travailler, puis tu rentres directement à la maison. Interdiction d’aller où que ce soit d’autre sans mon autorisation ou celle de Fara. Aucune sortie de loisir ne sera autorisée. A la moindre entorse à cette règle, ce sera le martinet, comme aujourd’hui. Si Madeleine a quelque chose à y redire, qu’elle vienne m’en parler ! As-tu bien entendu ?
– Oui Teva. »
Maeva faisait profil bas. Etre privée de sortie ne changeait pas grand-chose au régime de surveillance stricte auquel elle était soumise. Pendant un mois il faudrait respecter ces consignes à la lettre. La promesse d’une fessée au martinet était dissuasive. Elle ne trouvait pas cela anormal. Cela faisait partie des prérogatives de sa sœur.
Teva prit alors Maeva sur ses genoux. C’était le moment du pardon que Maeva le demanda avant même qu’il soit exigé par sa sœur. Ce n’était pas difficile, la demande était sincère. Par contre, s’asseoir sur les genoux de sa sœur lui arracha un gémissement. Chaque marque laissée par les lanières du martinet était comme un trait de feu qui traversait ses fesses. Le contact avec les genoux de Teva avait suffi pour en raviver la douleur.
« Et oui, commenta Teva, cela fait partie de la fessée au martinet. Elle se rappelle à nous à chaque fois qu’on doit s’asseoir !
– Ce n’est pas juste. C’est Marguerite qui a fait la bêtise et c’est moi qui ai eu le martinet.
– Il me semble que je connais une petite fille qui n’a pas fait de difficulté pour suivre sa copine alors qu’elle savait qu’elle n’avait pas le droit, n’est-ce pas ?
– Oui, reconnu Maeva.
– Cela mérite amplement une bonne fessée, non ? Tu ne crois pas ?
– Si, avoua Maeva.
– C’est toi que j’ai sous ma responsabilité, ma chérie. C’est donc toi que je punis quand tu le mérites. Mais je ne donne pas que la fessée, il y a aussi les câlins. Est-ce que Marguerite en a aussi des câlins ? »
Les propos de Teva était dit sur un ton sévère, mais ses actes étaient tout en douceur. Elle plaqua Maeva contre sa poitrine. Son bras, passé autour de la taille de sa sœur, portait une partie de son poids, soulageant le frottement des fesses de Maeva sur ses genoux. Sa main commença un massage lent de la peau meurtrie.
Maeva posa sa tête sur l’épaule de sa sœur. Elle mit son pouce dans sa bouche et elle ferma les yeux. Elle était là où elle voulait être. Les petits gémissements qu’elle émettait signalaient à Teva quand sa main arrivait là où le martinet avait été particulièrement cinglant.

C’est Fara qui la coucha ce soir-là. Il la déposa dans son lit, sur son ventre, et il la recouvrit de ses couvertures.
« Fara, demanda-t-elle, je peux avoir de la pommade pour les fesses ?
– Pas ce soir, ma chérie. Teva et moi nous voulons que tu ressentes les marques du martinet pendant que tu t’endors. Ainsi, tu te souviendras plus longtemps de la fessée.
– Oui, mais ça fait mal.
– C’est normal, c’est une fessée. Et une fessée, c’est à cela que ça sert ! Tu dors maintenant. »
La lumière éteinte, Fara s’assit sur le bord du lit. Il passa sa main sous les couvertures, releva la chemise de nuit, et caressa tout doucement les fesses de Maeva. Celle-ci se demanda un bref instant si, à vingt-huit ans, c’était normal que son beau-frère lui caresse les fesses. Avait-elle réellement vingt-huit ans ? Pas vraiment puisque Fara était son Papa de substitution. Elle préférait être sa petite fille et celle de Teva, même si cela l’obligeait à dormir sur le ventre de temps en temps.

Le lendemain matin, dès son arrivée dans la cuisine pour le petit-déjeuner, Teva souleva sa chemise de nuit pour se livrer à un examen des fesses de Maeva. Elle ne réagissait qu’à peine quand sa sœur passait sa main sur la peau de son postérieur et elle put s’asseoir sur sa chaise sans prendre de précaution particulière, tout juste une légère démangeaison.
« Le martinet est bien ce qu’il nous fallait, conclut Teva. Une petite application de pommade sur les fesses et il n’y paraîtra plus rien. »
La toilette du matin se finit par une double application de crème apaisante dont Teva se chargea : l’une pour les fesses et l’autre pour son pubis. C’est une Maeva guillerette qui, tenue pas la main par Teva, partit pour son travail, malgré la privation de sortie d’un mois qui commençait.



Voyons, voyons, Maeva, Teva... ça me dit quelque chose

Eh bien oui ! Nous les avons déjà croisées. Rappelez-vous c'était dans le chapitre 93 d'Axel au supermarché que nous avons fait la connaissance de la jeune fille et, dans le chapitre  98, de sa sœur si sévère.

Il faut suivre si l'on veut comprendre, donc avoir lu ce qui a précédé

Voici le début du récit : le chapitre 1
L'épisode précédent : le chapitre 8
Et tous les autres sur la page "mes récits"

Mais, ce n'est pas fini

Y a-t-il une suite ? Bien sûr, le chapitre 10.

Un commentaire, deux commentaires, trois... n'en jetez plus !

Si, si, au contraire, ne vous restreignez pas. Abondance de commentaire ne nuit point.

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