samedi 23 novembre 2019

Madame Caroni - chapitre 21

Les deux filles étaient restées au piquet pendant tout le repas. La culotte baissée et le nez touchant le mur, elles avaient attendues que Lorena et sa mère finissent de manger. Sur l’injonction de Lorena, elles avaient dû mettre leurs mains sur la tête.
Le tee-shirt de Camille était assez court pour que le geste l’ait soulevé suffisamment pour dégager presque entièrement ses fesses qui étaient encore bien rouges. Lorena avait retroussé le bas de la robe de Maïlis, mais avait fallu aller chercher une pince à linge pour la maintenir en place. Puis, plus personne ne s’était intéressé à elles.

Malgré des effluves du repas, aucune des deux n’avait envie de dîner. La privation de repas n’était pas un vrai problème. Elles pensaient toutes les deux à la fessée qui les attendait, sans doute quand Madame Caroni se serait restaurée. Elles n’imaginaient pas se soustraire à la correction. La séquence avant le repas leur avait montré l’inutilité d’une opposition, voire sa contre productivité.
Elles avaient intégré l’idée qu’il était juste et nécessaire qu’elles soient punies pour leur attitude. La légitimité de Madame Caroni à ce faire paraissait maintenant une évidence. Elles n’avaient plus qu’à attendre le moment où elles seraient corrigées. Cela ne dépendait que de leur voisine. Patienter au piquet n’avait rien d’incongru.
Si, au début de la matinée, on avait dit à l’une d’elle qu’elle finirait au coin le soir même, les fesses dénudées, attendant le bon vouloir de leur voisine pour les fesser, elles en auraient ri. Cela paraissait impossible et pourtant, c’était ce qui se préparait. Le plus étonnant, c’est qu’elles s’y résignaient. Madame Caroni avait fait forte impression.
« Retournez dans le séjour que je puisse m’occuper de vous ! »
Le même cortège qu’à l’aller parcourut le couloir dans l’autre sens. Cette fois-ci, c’était Madame Caroni qui fermait la marche. Elle aligna les deux filles devant le canapé et y prit place.
« Pour commencer, je vous prive de sortie toutes les deux pendant un mois. A ce moment-là, nous verrons si je vous autorise une soirée à l’extérieur de temps en temps. Ne vous imaginez pas que ce sera au même rythme que celui que vous pratiquez actuellement. Nous partirons sur une fois par mois. Si vous êtes sages, nous verrons à vous autoriser exceptionnellement une sortie supplémentaire. A partir de maintenant, pour aller autre part qu’à votre travail, vous devrez m’en demander l’autorisation. Est-ce bien compris ?
– Oui Madame, répondirent les deux filles à l’unisson. »
Camille n’en pensait pas moins. Elle se disait qu’une fois rentrée chez elle, elle ferait ce qu’elle voudrait. La pression indéniable qu’exerçait Madame Caroni serait trop lointaine pour l’atteindre. Il ne pouvait en être de même pour Maïlis. Elle demeurait trop proche de sa tutrice. Cela lui promettait une liberté très contrôlée.
« Toute la journée de demain sera une journée de punition. Vous viendrez la passer ici. Maïlis, j’ai besoin des clés de ton appartement. Va les chercher !
– Les clés de mon appartement ?
– Tiens-tu vraiment à m’obliger à te les demander une seconde fois ? Il va falloir que tu apprennes à obéir du premier coup. Je ne te le redirai pas une autre fois.
– Non Madame. »
Malgré sa culotte baissée à hauteur de ses genoux, Maïlis réussit à se déplacer avec célérité. Elle fouilla dans sa poche et en sortit une clé attachée à un porte-clés.
« Pose-la sur le meuble à côté. Je n’en aurai besoin que quand vous serez toutes deux au coin, après votre fessée. »

Quand Madame Caroni se leva pour prendre la règle, la gorge des deux filles se serra. La règle aurait son rôle à jouer. Ce n’était pas une bonne nouvelle.
« Mesdemoiselles, je vais vous montrer quelle punition méritent les jeunes filles qui se mettent en tête de résister quand elles ont besoin d’être corrigées. Ce sera une leçon difficile, mais salutaire. Par laquelle je commence ? »
Maïlis et Camille se regardèrent. Chacune espérait que l’autre se désignerait. Pendant que l’autre prendrait la fessée, cela ferait autant de temps de gagné.
« Elle me doit bien ça, pensait Camille, avec tout le temps que je lui consacre. »
« C’est à cause d’elle si nous en sommes là, se dit Maïlis. Si elle n’avait pas appelé à ce moment-là… Elle pourrait y aller en premier. »
Face à l’imminence de la fessée, il n’y avait plus aucune solidarité entre elles. Si elles l’avaient osé, chacune aurait désigné l’autre, mais elles craignaient que cette manifestation d’égoïsme soit interprétée par Madame Caroni comme une invitation à une plus grande sévérité.
« Pas de candidate ? C’est donc moi qui décide. »
C’était Camille qui se trouvait la plus proche du lieu de la punition.
« Ouf, se dit Maïlis quand Madame Caroni allongea Camille sur ses genoux, ce n’est pas moi »
Elle n’avait pas encore conscience qu’il lui faudrait patienter, certaine de recevoir une fessée aussi sévère que celle qui se déroulerait sous peu sous ses yeux. Il n’était pas sûr qu’elle ait eu la meilleure place.
« Non, pardon Madame, je ne le ferai plus… je serai sage… et obéissante… pas la fessée, s'il vous plait. »
Madame Caroni était insensible à la litanie de Camille pendant qu’elle la mettait en position. Elle savait que pour s’éviter une fessée, voire seulement pour en diminuer la sévérité, Camille était prête à promettre n’importe quoi. Toute mansuétude, à ce moment-là, serait interprétée comme de la faiblesse. Une prochaine fois, la jeune fille tenterait d’en profiter et il faudrait la punir plus d’une fois par la suite pour la dissuader de recommencer.
« Ma chérie, je compte bien te faire devenir sage et obéissante, mais pour cela j’ai bien peur qu’il te faille plus d’une fessée. Je crois que ton petit caractère rebelle en a besoin. N’aies crainte, je vais m’en charger. »
Madame Caroni releva un peu le tee-shirt. Il ne gênait pas vraiment, mais cela permettait à Camille de comprendre combien elle était sous la dépendance de sa tutrice.
« Pardon, pardon, s'il vous plait ! »
Madame Caroni prit la règle et en posa l’extrémité sur les fesses de Camille qui mit sa main droite sur ses fesses pour les protéger.
« Tu enlèves cette main tout de suite. »
La voix ferme de Madame Caroni et la position dans laquelle elle était incita Camille à l’obéissance. Elle enleva sa main.
« Sache bien, ma petite Camille et c’est valable pour toi également, Maïlis, que quand je te corrigerai, c’est que tu l’as mérité. Tu auras la fessée à chaque fois que je l’estimerai nécessaire. Crois-moi, je vais m’efforcer de te punir à chaque fois que tu auras besoin d’apprendre une leçon. Il y a beaucoup de choses à rectifier dans ton comportement, mais nous en parlerons demain. »
Madame Caroni faisait glisser la règle sur les fesses de Camille, comme pour délimiter le territoire qui serait sous peu le sien.
« C’est parce que tu as voulu m’empêcher de te donner une première fessée que tu vas recevoir celle-ci. Il va de soi que si tu recommences à mettre ta main pour entraver le bon déroulement de la fessée, tu en auras une troisième et ainsi de suite jusqu’à ce que tu comprennes. »
Camille émit un couinement, petit cri de souris qui vient de comprendre qu’elle est dans une situation dont elle ne sortira pas indemne.
« Désormais, quand je déciderai de te fesser, j’attends de toi que tu t’y soumettes, aussi sévère que soit la correction. Est-ce bien entendu ?
– Oui Madame.
– Et toi Maïlis ?
– Oui Madame.
– Bon, c’est le moment ! »

La règle tomba à plat sur le sommet des fesses de Camille, les barrant sur toute leur largeur, d’un à-plat rouge et incandescent. La jeune fille hurla et son bras partit en arrière vers le lieu qui la brûlait atrocement. Elle arrêta son geste avant qu’il n’aille au bout. La règle frappa sur la fesse droite, puis, aussitôt, aussi fort de l’autre côté.
Camille ouvrit grand la bouche et avala une grande goulée d’air. Elle resta en apnée jusqu’au coup de règle suivant. Elle vida ses poumons en un cri désespéré qui finit en un sanglot sonore. Quand la règle frappa une nouvelle fois, ce furent ses jambes qui ruèrent, lancées vers le haut sans que cela n’évitât que la fessée se poursuive.
Madame Caroni était satisfaite. La petite révoltée qui était entrée chez elle en fin d’après-midi, avait déjà appris à obéir. Le plus dur était fait. Son caractère rétif l’amènerait sans doute encore de nombreuses fois à plat ventre sur les genoux de sa tutrice, mais elle y apprendrait, peu à peu, à se comporter comme une jeune fille bien élevée. Le plus difficile était de faire reconnaître à ce genre de chipie la légitimité qu’une tutrice avait à la punir. Une fois que c’était fait, le processus de rééducation suivait son cours. Celui-là était bien engagé, mais il fallait que la fessée fasse son effet.
Madame Caroni accéléra la cadence. Il n’y avait maintenant plus de pause entre deux coups de règle. Le rouge qui apparaissait sous la peau, là où elle venait d’appliquer la règle, n’avait plus le temps de diffuser aux alentours avant que la règle ne rougisse un autre rectangle de l’épiderme de Camille. Ses fesses devinrent rapidement écarlates.
Elle se tortillait dans tous les sens sur les genoux de Madame Caroni. Comment faire autrement ? Elle pensait que la peau de ses fesses ne se remettrait jamais de la correction qu’elle recevait. Il était impossible, après une pareille brûlure, qu’elle s’en tirât avec juste quelques rougeurs persistantes. Une telle fessée ne pouvait pas ne provoquer que des contusions mineures.
Pourtant, la main de Madame Caroni, posée au milieu de son dos, lui indiquait la limite à ne pas franchir. Au-delà de cette frontière, il y avait la certitude d’une prochaine nouvelle fessée. Au début, cette perspective la tracassait. Puis, la fessée aidant, ce ne fut plus qu’une lointaine possibilité rangée dans un coin de son cerveau.
Elle savait qu’elle avait mérité la fessée qu’elle recevait, mieux qu’elle en avait besoin et que c’était le meilleur moyen de se sortir du mauvais pas dans lequel elle s’était enfermée. L’insurgée chronique qu’elle était depuis son adolescence percevait confusément qu’il y avait, sous l’autorité de cette femme qui la punissait, une autre voie qui ouvrait une étroite porte de sortie qui pouvait la réconcilier avec le monde. La fessée en était un jalon indispensable pour profiter au mieux des leçons de celle qui s’était instituée comme étant sa tutrice.
Elle devait faire un effort de volonté pour ne pas interposer sa main. Mais l’obligation de se conformer aux consignes de Madame Caroni était la plus forte. Elle tendait toute son énergie à ne pas décevoir sa correctrice une nouvelle fois. Elle avait besoin de son approbation.

Finie ! La fessée était finie ! Elle était reconnaissante à Madame Caroni d’avoir enfin considéré que la punition reçue était suffisante. Ses mouvements s’étaient calmés assez vite. Elle ne voulait pas bouger de là où elle était. Elle avait besoin non seulement de retrouver ses esprits mais également de sentir un contact étroit avec sa tutrice. Celle-ci lui avait-elle pardonné ?
La main qui se posa sur ses fesses constituait un début de réponse. C’était à la fois douloureux et apaisant.
« Laisse la place à Maïlis. C’est son tour ! »
Camille serait bien restée plus longtemps. Après la fessée, la caresse était la bienvenue. Elle commençait à éprouver du ressentiment vis-à-vis de sa copine quand elle se rappela que prendre sa place, c’était aussi recevoir une fessée. Elle eut un bref moment de compassion pour son amie qui compensa à peine la jalousie qu’elle ressentait. Maïlis prenait sa place sur les genoux de Madame Caroni.
Une fois debout, Camille ne savait plus où elle devait aller.
« Reste-là, le temps que je donne la fessée à Maïlis. Tu iras au coin en même temps qu’elle. »

Maïlis avait vu la rigueur de la fessée que Camille avait reçue. Elle savait qu’elle se couchait en travers des genoux de Madame Caroni pour recevoir la même. Elle haletait, en ayant des difficultés à reprendre sa respiration. La peur de ce qui l’attendait l’oppressait.
Maintenant qu’elle était au pied du mur, elle avait l’impression d’avoir choisi la mauvaise place. En ayant assisté, aux premières loges, à la fessée de Camille, elle avait vu de près ce qui l’attendait.  Elle savait que sa copine était plus dure au mal qu’elle, et pourtant Camille avait extériorisé la douleur de la fessée. C’était maintenant à son tour. Prenant une grande goulée d’air, elle laissa Madame Caroni finir de l’installer sur ses genoux. Elle serra les dents, attendant que la règle commence sa sarabande sur ses fesses.
Maïlis n’avait pas encore sentit la morsure de la règle sur ses fesses. La première fois que Camille y avait été soumise, elle était au coin. Elle n’en avait pas vu les effets. Ce qu’elle avait entendu, l’avait impressionnée. Madame Caroni avait transformé Camille dont elle connaissait la hargne, en une petite fille obéissante, acceptant de se mettre au coin. Maïlis n’avait jamais imaginé que ce fût possible.
Elle avait pu observer tout le processus lors de la deuxième fessée qui s’était déroulée à moins d’un mètre d’elle. Le bruit n’était pas impressionnant, mais les effets de la règle l’étaient. Elle avait vu les fesses de Camille viré au rouge de plus en plus sombre jusqu’à prendre une couleur carmin qui rappelait celle d’une brûlure.
C’étaient les réactions de Camille qui avaient été les plus déstabilisantes. Visiblement, son amie ne se maîtrisait plus et pourtant, elle avait laissé ses fesses à disposition de sa correctrice toute la punition durant. Cela semblait impossible et pourtant c’était ce que Camille avait fait. Maïlis ne savait pas si elle en serait capable. Si elle n’arrivait pas à se contrôler, elle ne doutait pas que Madame Caroni, la punirait une nouvelle fois. Combien de fessées devrait-elle prendre avant d’arriver à se maîtriser ?
« Tu es parfaitement en position. Allons-y ! »
Maïlis avait été absorbée par ses réflexions et la crainte de la fessée à venir, bizarrement, l’avait distraite. Elle n’avait pas suivi les préparatifs de Madame Caroni, ce qui n’était pas plus mal. La règle vint la rappeler à la réalité.
Elle avait cru, avec la fessée que Madame Caroni lui avait donnée à main nue, avoir reçu une correction des plus sévères. Son opinion changea en quelques secondes. Avec une règle, ce n’était plus pareil. Ce fut la dernière pensée cohérente qu’elle fut capable d’émettre.

Maïlis ne reprit pied avec la réalité que bien longtemps après que la fessée fût terminée. Elle sanglotait et ses fesses lui faisaient mal comme jamais elle ne l’avait ressenti auparavant. Madame Caroni avait reposé la règle sur la table basse à côté du canapé. Cela signifiait probablement que la fessée était finie.
Maïlis ressentait des élancements douloureux qui émanaient de son postérieur. Cela semblait venir de partout à la fois. La chaleur rayonnait depuis ses fesses mais cela venait de lieux qui ne cessaient de changer : à droite, à gauche, en haut, en bas, au milieu. Elle ne savait jamais d’où cela viendrait dans l’instant prochain.
Elle avait un peu repris ses esprits quand Madame Caroni lui ordonna de se lever. A chaque mouvement, la peau de ses fesses tirait. Elle avait perdu une bonne partie de sa souplesse. Elle fut attentive à ce que sa robe ne retombe pas. Elle n’était pas capable de supporter le frottement du tissu sur sa peau.
« Vous passez le reste de la soirée au coin. Allez vous y mettre. »
Après ce qu’elles venaient de subir, se mettre au coin était une villégiature. Maïlis se dit que c’était le meilleur endroit où elle pouvait se trouver à l’instant présent, mais Camille songeait déjà au moment où, en rentrant chez elle, elle pourrait échapper à la tutelle de Madame Caroni.

« Lorena, veux-tu surveiller mes deux punies ? Je ne pense pas qu’elles bougeront, mais on ne sait jamais. »
Les deux filles n’avaient aucunement l’intention de s’agiter pendant qu’elles étaient au coin. Elles venaient de passer une épreuve difficile, ce n’était pas le moment de risquer une autre fessée. Elles voyaient arriver le bout de leur punition pour ce soir. Il y avait bien une promesse de punition pour le lendemain, mais il y avait la nuit entre deux. Ce n’était donc pas leur préoccupation immédiate.
Madame Caroni prit la clé de l’appartement de Maïlis. Elle monta au quatrième. Ce qu’elle y vit la conforta. C’était bien comme cela qu’il fallait s’y prendre. Elle redescendit. Elle fouilla dans les poches du manteau de Camille. Le trousseau de clés qu’elle y trouva ne pouvait être que celui de l’appartement où logeait sa deuxième pupille. Elle le mit dans un tiroir. Elle en aurait usage plus tard.
Elle regarda sa montre.
« Une bonne demi-heure au coin, cela leur laissera le temps de réfléchir. »
Madame Caroni prit la revue qu’elle n’avait pas terminée le soir avant. Elle s’assit dans le canapé. Avant de se plonger dans sa lecture, elle jeta un œil aux deux paires de fesses qu’elle avait dans son champ de vision.
« Elles devraient garder leur couleur encore quelques minutes, pensa-t-elle. »

« Vingt-et-une heure, constata Madame Caroni. Il est temps de monter coucher les filles. »
Cela faisait presque quarante-cinq minutes que Maïlis et Camille se tenaient en pénitence, le nez dans le coin. Elles n’avaient pas bougé. Madame Caroni se doutait qu’elles devaient commencer à trouver le temps long.
« Venez ici toutes les deux ! »
L’empressement des deux filles à obéir se voyait. Il n’y eut pas d’hésitation avant qu’elle se présentent devant leur tutrice, tenant toujours leurs vêtements au-dessus de leur taille. C’était Maïlis qui était la plus proche. Madame Caroni la courba sous son bras. La jeune fille se raidit. La position pouvait laisser penser qu’une nouvelle fessée se préparait. Il n’en était rien.
Quand Madame Caroni posa sa main sur l’épiderme des fesses de Maïlis, celle-ci ne put retenir un gémissement. C’était encore très sensible.
« Allons, ne sois pas si douillette ! C’est sans doute encore un peu douloureux, mais pas assez pour faire un pareil cinéma ! J’espère que tu vas ressentir les effets de la fessée une bonne partie de la nuit. Tu te prépares une nuit à dormir sur le ventre. »
Maïlis trouvait qu’elle en parlait bien à son aise. C’étaient ses fesses qui étaient douloureuses. Elle savait bien mieux que Madame Caroni ce qu’il en était.
« Inutile de remettre cette culotte pour ce soir. Nous reparlerons demain de ton habillement. »
Madame Caroni fit descendre la culotte jusqu’aux pieds de Maïlis.
« Lève ta jambe, ordonna-t-elle en donnant une petite claque sur le mollet de Maïlis ! L’autre ! »
Quand Maïlis se releva, elle ne savait pas trop si elle devait encore maintenir sa robe relevée.
« Laisse cette robe ! La punition est finie pour ce soir. »
Bien que ses fesses soient maintenant cachées, Maïlis avait la sensation d’être à moitié nue. Etre sans culotte alors que tous le savaient lui donnait l’impression que son intimité était visible à travers ses vêtements. C’était gênant, désagréable.
« Camille vient ici ! »
Madame Caroni courba la jeune femme sous son bras et se livra à la même inspection. Camille réfréna la plainte qui lui vint spontanément aux lèvres.
« Deux fessées à la règle dans la même soirée, ça laisse des traces. La douleur sur tes fesses va durer plus longtemps que celle de Maïlis. Mais tu l’as mérité. Cela va te faire du bien de sentir la cuisson sur tes fesses au moindre contact. J’espère que tu as compris que quand j’ai décidé que tu as besoin d’une fessée, le plus sage c’est de la subir sans discuter. Aurai-je besoin de te le rappeler une autre fois ?
– Oh non Madame ! »
Comment donner une autre réponse alors que ses fesses nues étaient à portée de la main de sa tutrice ? Camille n’était pas tout à fait certaine d’en être complètement convaincue. Elle espérait surtout ne plus jamais se trouver dans la même situation. Il fallait faire profil bas encore quelques minutes.
« Bien ! Tu sais ce qui t’arrivera si je suis obligée d’y revenir.
– Oui Madame.
– Comme Maïlis, tu n’as plus besoin de ce pantalon et de cette culotte pour ce soir. »
Camille laissa Madame Caroni les lui ôter.
« De toute façon, je ne veux plus que tu portes ce genre de vêtements. Ce pantalon et cette culotte vont aller rejoindre la caisse à chiffons. Je ne veux plus les voir. »
Debout dans le milieu de la pièce, Camille ne put que constater que ses fesses étaient presque totalement dénudées. Le tee-shirt n’arrivait qu’un peu en dessous de sa taille. Il ne cachait rien ni de ses fesses, ni de son pubis. Très mal à l’aise, elle serrait ses cuisses, dans une tentative stérile de regagner un peu de sa pudeur perdue. Elle n’osait pas placer ses mains devant son sexe, ce n’était pourtant pas l’envie qui lui en manquait.
« As-tu besoin d’aller aux toilettes ?
– Non Madame.
– Alors cesse ces gesticulations ! »
Camille sentait qu’elle recommençait à indisposer Madame Caroni. Elle devait être plus précautionneuse. Elle devait pourtant comprendre ce que Madame Caroni avait en tête. Maintenant qu’elle n’avait plus ni pantalon ni culotte, comment pouvait-elle rentrer chez elle ?
« Tu ne rentres pas chez toi ce soir. Tu restes chez Maïlis. Elle a un grand lit. Vous y dormirez toutes les deux. Comme cela, je vous aurai sous la main de bonne heure demain matin. Ces clés sont bien celles de ton appartement ?
– Oui Madame. »
Les prétentions d’indépendance de Camille venaient de s’envoler. Elle restait sous le contrôle de sa tutrice.
« Nous irons y faire un tour demain. Pour l’instant je garde les clés. En route ! Je vais vous mettre au lit. »
Madame Caroni ouvrit la porte de son appartement, désignant la cage d’escalier.


Vous avez loupé le début de l'histoire ?

Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
 ... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 20
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"

Il y aura une suite, bien sûr !

C'est le chapitre 22.

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