samedi 30 novembre 2019

Madame Caroni - chapitre 22

« Mais… mais… je ne peux pas. Je ne suis pas… habillée. »
Camille désignait la porte ouverte sur la cage d’escalier, puis ses fesses et ses jambes nues.
« Ne fais pas tant d’histoire. Ce n’est pas parce qu’on risque d’apercevoir un coin de tes fesses, le temps que tu montes au quatrième étage, qu’il faut en faire tout un plat. Les personnes qui les verront n’en seront pas aveuglées. Crois-tu que ce soit aussi surprenant et inhabituel qu’une de mes pupilles se déplace les fesses nues dans la cage d’escalier ?
– Mais non, je ne peux pas.
– Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ? Cela ressemble à un caprice !
– Mais non, mais…
– Alors avance !
– Non, s'il vous plait !
– Ça commence à suffire ! »
Madame Caroni empoigna Camille qui eut la tentation de résister. Heureusement, elle y renonça juste à temps. Avant qu’elle ait vraiment eu le temps de comprendre, elle était courbée sous le coude de Madame Caroni dont le bras gauche enserrait sa taille. Elle sentit ses pieds décoller du sol alors que ses fesses étaient repositionnées afin que la main de sa tutrice les trouvât aisément.
Dès que ses pieds touchèrent terre, la première claque tomba sur ses fesses. Madame Caroni avait les deux pieds chez elle, tout près du pas de la porte de sorte que les fesses de Camille étaient à moitié sur le palier. Le bruit de la fessée résonnait dans toute la cage d’escalier et les cris de Camille vinrent bientôt en rajouter encore. Aucune personne qui emprunterait l’escalier ne pourrait ignorer qu’une fessée était en cours.
C’était loin d’être aussi cuisant qu’avec la règle, mais c’était la troisième fessée que Camille prenait dans la soirée. Même si leur couleur était redevenue à peu près normale, ses fesses subissaient encore le contrecoup des deux premières et la main suffit à raviver la fournaise qui s’était péniblement apaisée pendant le temps qu’elle avait passé au coin.
« Ton envie de faire un caprice est-elle passée ou faut-il que je continue ?
– Non Madame, non, j’ai compris. Je vais y aller.
– Je vois que la fessée est très efficace, avec toi. Je m’en rappellerai. »
Deux ou trois claques sur les fesses pour faire bonne mesure et Madame Caroni libéra Camille.
« On y va ! »
Camille ne fit aucune difficulté. Elle regardait autour d’elle, affolée, guettant l’apparition d’une autre personne. Le moment où la porte de l’ascenseur s’ouvrit fut particulièrement pénible. Il n’était pas possible de savoir s’il y avait quelqu’un à l’intérieur. Fort heureusement, il n’en était rien.

Camille ne fut pleinement rassurée que lorsque la porte de l’appartement de Maïlis fut refermée derrière elle. Le moment d’attente sur le palier, pendant que Madame Caroni déverrouillait la porte avait été particulièrement éprouvant. Dès qu’elles étaient sorties de l’ascenseur qui était aussitôt redescendu, appelé par une autre personne dans les étages inférieurs. Camille avait entendu la conversation d’au moins deux personnes qui y prenaient place, puis l’ascenseur était monté alors que Madame Caroni peinait à ouvrir la porte. Camille avait soufflé de soulagement quand les personnes qui avait utilisé l’ascenseur étaient sorties à l’étage en-dessous.
« Ouste ! Dans la chambre que je vous prépare pour aller au lit. »
Les deux filles trottinant devant elle, Madame Caroni pressait le pas en parcourant le couloir. Arrivée dans la chambre, elle plaça Maïlis, de dos devant elle, elle descendit la fermeture éclair et passa la robe par-dessus la tête de la jeune fille. Maïlis eut un geste instinctif de pudeur en cachant son sexe.
« Suffit, gronda Madame Caroni en lui donnant une claque sur la cuisse ! »
Elle dégrafa le soutien-gorge et Maïlis dut lever les bras pour permettre à Madame Caroni de l’ôter complètement. Une main posée de chaque côté du bassin pour la faire pivoter et Maïlis se retrouva face à sa tutrice presque entièrement nue.
« Je me demande bien à quoi peut bien servir un soutien-gorge, dit Madame Caroni en passant sa main sur la poitrine de Maïlis qui était à peine protubérante. Je crois que nous allons nous débarrasser de cet accessoire inutile en attendant que tes seins poussent. Les chaussettes ! »
Maïlis leva un pied, puis l’autre. Ce geste l’obligeait à exposer sa vulve sans aucune protection, à quelques dizaines de centimètre des yeux de Madame Caroni.
« Attends-là ! »
Madame Caroni se tourna vers Camille. Elle ôta son tee-shirt et eut le même regard réprobateur à propos de l’inutilité du soutien-gorge qui ne cachait pas grand-chose de plus que celui de Maïlis.
« Un brin de toilette et on va au lit ! »
Nues comme des vers les deux filles furent poussées vers la salle de bain.
« As-tu une brosse à dents neuve à prêter à Camille ?
– Non Madame, je n’ai que celle-là.
– Pas une brosse à dents d’avance ? Comment fais-tu quand il faut les changer ? Regarde la tienne, les poils sont tous recourbés. Tu aurais dû la changer depuis longtemps. Quelle négligence ! »
La claque sur les fesses était attendue par Maïlis. Elle était malgré tout cuisante et vexante.
« Camille, tu redescends chez-moi et tu demandes une brosse à dents à Lorena.
– Mais…
– Tu ne vas pas recommencer ?
– Non Madame, non. »
Camille sortit précipitamment de la salle de bain et elle parcourut le couloir en courant.
« Reviens mettre des chaussons, Camille ! Tu ne vas pas sortir pieds nus ! »

Camille ferma la porte de l’appartement de Maïlis derrière elle. Elle était sur le palier sans aucune possibilité de revenir en arrière. Il était, de toute façon, hors de question qu’elle revienne sans une brosse à dents. Cela lui vaudrait une correction.
« L’escalier ? L’ascenseur ? Va pour l’escalier. »
Elle devait faire vite. Elle avait ainsi bien moins de risque de croiser une autre personne. Elle descendit les escaliers en se pressant autant que ses chaussons glissants le lui permettaient. Trois étages aller et autant au retour.
« Pourvu que je ne rencontre personne ! »
Elle ne se voyait pas expliquer pourquoi elle était toute nue dans l’escalier. Comment le faire sans dire que c’était pour éviter une fessée qu’elle avait obéi ? C’était impensable !
Troisième étage. Un de fait. Un bruit dans les étages inférieurs arrêta sa course. Elle s’immobilisa. Que faire ? elle regarda vers le haut. Sûre qu’elle ne serait pas bien accueillie. Il ne restait plus qu’à descendre au plus vite et à remonter en courant. Avec un peu de chance…
Sa résolution prise, elle descendit les dernières marches quatre à quatre. Elle se planta devant la porte de Madame Caroni et sonna. Longuement. Elle attendit. Pas de réaction. Le bruit à l’un des étages inférieurs se précisait. Camille colla son oreille contre la porte. Pas un bruit à l’intérieur. Lorena n’avait-elle pas entendu ? Elle commença à danser sur place d’impatience, mais cela n’accéléra rien du tout. C’est en constatant l’absence de réaction qu’elle se résolut à sonner de nouveau.
La porte s’ouvrit aussitôt.
« Qu’est-ce que… »
Lorena regarda Camille de bas en haut, en prenant son temps.
« Madame Caroni m’a dit de venir chercher une brosse à dents.
– Et c’est pour cela que tu es aussi impatiente ? »
Lorena donna une formidable claque sur le haute de la cuisse de Camille.
« Aïe, cria Camille confirmant que la remarque et surtout la main sur les fesses avaient porté.
– Tu ne peux pas attendre un peu ? Le temps que j’arrive ? Crois-tu que je n’ai que cela à faire ? »
Chacune des phrases était accompagnée par une bonne claque. Camile sursautait à chacune d’elle mais elle ne protestait pas. Nul doute, si elle l’avait fait, que cela aurait entraîné une fessée bien plus sérieuse.
« Ne bouge pas de là ! Je te rapporte une brosse à dents. »
L’attente ne fut pourtant pas bien longue, mais Camille ressentit chacun de ces moments comme une angoisse qui ne cessait de croître. Elle regardait derrière elle, surveillant si le bruit se traduisait par l’arrivée d’une nouvelle personne. Il n’en était rien mais Camille ne savait plus si la personne qu’elle avait entendue, représentait une menace.
« Tiens, voilà une brosse à dents. Cela devrait convenir pour ce soir. »
Camille fit un demi-tour sur ses talons et elle s’apprêtait à remonter quand une claque sur les fesses l’arrêta.
« Personne ne t’a jamais appris à dire merci ?
– Oh pardon Mademoiselle. J’ai oublié. Merci Mademoiselle Lorena ! »
Lorena émit un petit grognement approbateur. Elle ne pouvait plus rien reprocher à Camille. Celle-ci se précipita dans les escaliers. Retrouver dans la sécurité de l’appartement de Maïlis. Il fallait s’y réfugier au plus vite.
Les deux étages furent avalés en courant. C’était le souffle court que Camille sonna chez Maïlis. Elle avait bien compris la leçon. Il fallait attendre. Ses entrailles se nouèrent. La porte de l’ascenseur s’ouvrit et une dame d’une cinquantaine d’années en sortit. Elle s’arrêta dès qu’elle vit Camille.
« Mais… que… qu’est-ce que c’est ? »
Elle était restée sur le trajet de la porte de l’ascenseur qui se referma sur elle, la bousculant au passage et se rouvrant automatiquement. La dame fit un pas en avant.
« Qu’est-ce que vous faites-là dans cette… tenue ? »
Le premier réflexe de Camille fut de couvrir son pubis d’une main et de placer son bras en travers de sa poitrine. Cela ne cachait pas grand-chose et cette maudite porte qui ne s’ouvrait toujours pas.
« Vous feriez mieux de répondre avant que je n’appelle la police. Vous devriez avoir honte ! »
Les vieux automatismes de Camille reprirent le dessus.
« De quoi tu te mêles ? Occupe-toi de tes affaires autrement je te claque la tronche ! »
Madame Caroni fit son apparition sur le pas de la porte.
« Mais qu’est-ce que c’est que ce langage ! »
Sans autre forme de procès, elle attrapa Camille et elle la fourra sous son bras.
« Non, se dit Camille. Pas ici ! »
Mais elle savait que Madame Caroni ne laisserait pas passer un tel écart et qu’elle la châtierait sur place. Elle retrouva vite la sensation de brûlure que la main de Madame Caroni savait si bien créer sur ses fesses. La fessée se prolongea. Madame Caroni attendit les premiers sanglots pour faire une première pause.
« Excusez-moi, dit-elle, je ne vous ai pas vraiment expliqué la situation, mais le plus urgent, c’est de punir cette jeune fille pour son impolitesse à votre égard.
– Oh, je vous en prie, faites ! »
La fessée reprit, toujours aussi cuisante. La dame regardait cette scène avec sérénité. Elle avait cru, au premier regard, que la personne qu’elle avait surprise déshabillée sur le palier' était une jeune femme. Il devait s’agir plutôt d’une adolescente. Quatorze, quinze ans, pas plus. Tout ce qu’elle voyait l’amenait à envisager dans ce sens la situation à laquelle elle assistait. La fessée était visiblement une habitude familiale. La jeune fille n’avait esquissé ni geste de défense quand elle avait été placée dans la position dans laquelle elle recevait la fessée, ni protestation à la perspective d’être fessée en public.
Pourtant, à n’en pas douter, il s’agissait d’une cuisante correction. Les claques résonnaient sur l’épiderme fessier qui prit rapidement une couleur rouge. Il ne cessait de foncer. Les cris et les sanglots de la jeune adolescente ne trompaient pas, la danse qu’elle exécutait sur place, relevant un pied, puis l’autre, non plus. La fessée était difficile à encaisser, il s’agissait d’une réelle punition. Cependant, elle ne faisait aucun geste pour s’y soustraire. La dame eut tout de suite un respect sincère pour l’autorité de cette Maman sur sa jeune fille. Ce n’était plus si courant.
« Va te mettre au coin, là ! »
Madame Caroni désignait un angle que formaient deux murs sur le palier. Camille s’y précipita. Le nez dans le coin, elle eut des difficultés à reprendre sa respiration. Elle hoquetait bruyamment, ce que sa tutrice ne toléra pas longtemps.
« Vas-tu faire un peu moins de bruit ou faut-il que je te donne une bonne raison d’en faire un peu plus ? »
Trente secondes plus tard, Camille était silencieuse. Elle haletait encore, mais c’était en silence.

« Je vous dois sans doute quelques explications pour la séquence à laquelle vous avez assisté.
– Ne vous sentez pas obligée. Je comprends qu’une Maman soit contrainte, de temps en temps, de remettre à sa place sa fille, surtout à l’adolescence. Si certaines d’entre elles recevaient une fessée un peu plus souvent, plus d'un débordement serait évité. Vous avez été sévère, mais je crois deviner que c’était nécessaire.
– Ma fille ? Adolescente ? Je crois que vous faites fausse route. Quel âge as-tu Camille ? »
Entre deux sanglots ravalés, la jeune femme réussit à répondre.
« Vingt-trois ans, Madame.
– Vingt-trois ans ? Je lui en aurais bien donné presque dix de moins. C’est étonnant ! »
Elle sembla alors prendre conscience d’un fait nouveau.
« Madame ? Elle vous a appelé Madame. Vous n’êtes donc pas sa mère ? »
Il fallut quelques minutes à Madame Caroni pour clarifier la situation.
« J’avais entendu des rumeurs circuler, mais je ne savais pas ce qu’il y avait de vrai dans tout cela. Vous êtes donc leur tutrice à toutes les deux ?
– A elles deux, oui, et à trois ou quatre autres jeunes personnes qui logent dans cet immeuble.
– Vous faites œuvre très utile. Je vous en félicite et je vous en remercie. Beaucoup d’entre eux ont bien besoin de rendre des comptes à une autorité.
– Vous en connaissez certains ?
– Oh comme ci comme ça. Je les croise dans l’ascenseur et dans le hall. C’est normal j’habite là. »
Elle montrait la porte de l’appartement sur la gauche du palier.
« Vous savez les jeunes gens de maintenant ont perdu l’usage des bonnes manières, ne serait-ce que des questions de politesse.
– De politesse ? J’espère que vous ne parlez pas d’un des chenapans que j’ai sous ma responsabilité.
– Si j’ai bien compris, j’ai bien peur que si. Vous êtes bien la tutrice de la jeune fille qui habite là ? »
C’était de Maïlis dont elle parlait. Madame Caroni se tourna vers l’intérieur de l’appartement.
« Maïlis, viens ici !
– Mais Madame je suis…
– Qu’est-ce que je t’ai dit sur ton obéissance ? »
C’est une Maïlis totalement nue qui arriva. Elle avait encore un gant de toilette à la main. Elle fut accueillie par une claque sur les fesses.
« Je veux que tu obéisses tout de suite et sans discuter. Je commence à être fatiguée de tes « mais » à tout bout de champ ! »
La main de Madame Caroni sur ses fesses la fit grimacer. Maïlis eut un mouvement de recul quand elle aperçut sa voisine. Madame Caroni qui la tenait par le bras ne lui en laissa pas le loisir.
« Je crois que tu connais… Excusez-moi, Madame, quel est votre nom ?
– Olga Abramov
– Tu connais Madame Abramov ?
– Oui Madame. »
Maïlis ne savait pas comment se tenir, face à sa voisine alors qu’elle était, elle, totalement nue.
« Madame Abramov me dit qu’elle n’est pas satisfaite de ta politesse quand tu la rencontres. »
Maïlis baissa la tête. Elle savait qu’elle était loin d’être irréprochable de ce côté-là. Si Madame Caroni décidait de l’en punir, cela ne serait pas une injustice.
« Je ne vais pas revenir sur de vieilles histoires. Mais à l’avenir, je veux que tu sois très polie avec tous les voisins. Je demande à Madame Abramov de te donner une fessée la prochaine fois que tu auras un comportement non satisfaisant à son égard. Et ce sera une fessée déculottée, si vous voulez bien, Madame.
– Je crois que j’en suis capable.
– Est-ce bien compris, Maïlis ?
– Oui Madame.
– Retourne finir ta toilette. »
Il fallait une bonne claque sur les fesses en guise d’avertissement. Maïlis la reçut avec un petit cri et disparut aussi vite qu’elle le put.

« Je vous demande de ne pas hésiter. Je dois faire preuve de la plus extrême sévérité avec ces deux-là si je veux qu’elles perdent leurs mauvaises habitudes. Qu’elles soient fessées par d’autres personnes que moi ne peut leur faire que du bien. Ce que je vous ai dit pour Maïlis est aussi valable pour Camille, peut-être encore plus. Cette jeune fille a du mal à accepter l’autorité. Il lui faudra quelques bonnes fessées pour y arriver.
– Vous pouvez compter sur moi. Ces jeunes filles sentiront la rigueur de ma main sur leurs fesses dès qu’elles m’en donneront l’occasion.
Camille dans son coin était indignée, mais elle prenait garde à n’en rien montrer.
« Puisque nous en parlons, je trouve qu’il serait normal que vous la punissiez de votre main pour l’insolence dont elle a fait preuve. Je ne sais pas ce que vous en pensez.
– Ce serait un bon début. Je suis de votre avis.
– Camille, va voir Madame Abramov ! »
La jeune fille lui jeta un regard suppliant, mais elle ne reçut en retour qu’un froncement de sourcils qui la fit presser le pas.
« Demande-lui pardon pour ton impolitesse ! »
Madame Abramov souleva le menton de Camille afin qu’elle le regarde droit dans les yeux.
« J’attends, dit-elle !
– Je vous demande pardon, Madame, pour avoir été impolie. »
La voix de Camille tremblait. Elle ne pouvait pas vraiment argumenter de son innocence et puisqu’elle s’était vraiment rendu coupable de ce qui lui était reproché. La sanction était évidente.
« Je vous laisse faire, dit Madame Caroni. »
Madame Abramov prenait la main. Elle semblait fort bien se débrouiller.
« Tu vas être pardonnée, jeune fille, mais seulement après avoir été punie. »
Le regard suppliant de Camille n’y fit rien. Elle serait volontiers revenue en arrière, mais elle savait que ce n’était pas possible. Maintenant qu’il était question de fessée, le fait d’être nue devant sa voisine lui était indifférent. Sa nudité était relative. Ses fesses seraient bien nues quand Madame Abramov s’occuperait d’elles bientôt.
« Allez, viens ici ! »
Résignée, Camille vint se placer sous le bras de Madame Abramov. Puisqu’il fallait y passer…

Camille pleurait. Madame Abramov l’avait remise au coin après la fessée. Elle était toujours sur le palier, seule, attendant le retour de Madame Caroni qui viendrait la délivrer pour la mettre au lit.
Madame Abramov était une fesseuse redoutable. Camille n’avait pas envie d’être de nouveau punie par elle. C’était tout autant douloureux qu’avec Madame Caroni. Ses fesses rayonnaient d’une chaleur qui ne diminuait que très lentement.
Camille passait en revue ses façons d’être en présence d’autres personnes. Son mode de relation avait toujours été du dédain vis-à-vis des autres, mêlé d’agressivité, souvent à la limite de la vulgarité. Elle n’était pas étonnée que cela fût pris pour de l’impolitesse. C’en était. Si elle devait prendre une fessée à chaque fois qu’elle se comportait de cette façon… Cela donnait à réfléchir.

Madame Caroni avait mis Camille au lit. La toilette avait été expéditive. Camille s’était lavé les dents sous la surveillance de sa tutrice qui avait déjà couché Maïlis. Elle avait ensuite débarbouillé Camille et lui avait passé, par-dessus la tête, un long tee-shirt qui appartenait à Maïlis. Elle avait ensuite bordé les deux filles dans leur lit et avait éteint la lumière. Madame Caroni était venue s’asseoir sur le bord du lit à côté de Maïlis qui avait poussé un gros soupir. Il y avait eu quelques chuchotements dont Camille n’avait pas compris le sens. Cela donnait une impression d’intimité qui faisait mal à Camille.
Elle se sentait abandonnée. Bien qu’elle fût dans le même lit que Maïlis et que son dos touchait presque à celui de son amie, elle se sentait seule. Et elle avait encore mal aux fesses. Elle était malheureuse, mal à l’aise dans ce lit étranger. Elle décida de ne pas dormir de la nuit.
Madame Caroni contourna le lit et elle vint s’asseoir à côté de Camille. Elle rapprocha Camille de sa cuisse, jusqu’à ce que le nez de Camille la touche. Du doigt, elle essuya les larmes qui restaient encore sur les joues.
Elle glissa sa main sous les draps et souleva le bas du tee-shirt. Elle massa longuement les fesses, faisant remonter des frissons le long du dos de Camille. C’était douloureux et apaisant. Elle avait oublié comment une caresse pouvait faire du bien. Madame Caroni se pencha vers son oreille.
« Ça fait du bien aux vilaines filles de se coucher avec les fesses brûlantes. Sois bien certaine que je vais continuer à m’occuper de toi. Il y aura d’autres fessées et je n’arrêterai pas avant que tu sois devenue une jeune fille sage et obéissante. Je m’occuperai de toi jusque-là. »
Il y avait autant de menace que de gentillesse dans le message murmuré à l’oreille de Camille, mais cela la rassura. Elle se fit toute molle sous la main de Madame Caroni qui, après un dernier bisou sur la joue, sortit de la pièce sur la pointe des pieds.
Camille sentit la main de Maïlis se poser sur sa hanche. Une invitation ? Elle roula sur elle-même pour faire face à son amie… mettant ses fesses au contact avec les draps. Cela lui arracha un long gémissement et des larmes vinrent dans ses yeux.
Maïlis l’attira vers elle, mêlant ses jambes avec ceux de Camille et l’entourant de ses bras. Elle posa la tête de sa copine sur sa poitrine et sa main descendit sur les fesses, sous le bas du tee-shirt. Elle y posa sa main tout doucement et les caressa précautionneusement.
« J’aime les caresses, se dit Camille. »
Elle n’eut pas le temps de pousser la réflexion plus loin. Elle s’endormit.


Vous avez loupé le début de l'histoire ?

Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
 ... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 21
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"

Il y aura une suite, bien sûr !

C'est le chapitre 23.

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