Jeanne referma la porte de la
chambre dans laquelle Raoul se préparait à dormir. Il avait demandé à dormir
sur le ventre, ce qui lui avait été accordé par Jeanne, non sans qu’elle en eût
demandé l’autorisation à Tatie Nathalie d’une interrogation muette du regard.
Tatie Nathalie saisit l’oreille
de Jeanne.
« Viens avec moi, nous avons
deux ou trois choses à discuter sérieusement !
– Aïe, aïe, mon oreille, cria
Jeanne.
– Silence, ordonna Tatie
Nathalie. Les enfants dorment ! »
Cette remontrance fut accompagnée
d’une bonne volée de claques administrées non sans avoir soulevé l’arrière de
la robe de Jeanne.
« Tu viens avec
moi ! »
Jeanne, tenue par l’oreille,
n’avait pas vraiment le choix. Elle se tenait légèrement courbée, le cou
faisant un angle improbable, pour soulager la tension que Tatie Nathalie
imposait à son oreille. La descente de l’escalier fut difficile pour Jeanne.
Elle n’arrivait pas à synchroniser son pas sur celui de Tatie Nathalie. Chaque
fois que Tatie Nathalie descendait une marche, elle tirait sur l’oreille de
Jeanne qui n’arrivait pas à se pencher un peu plus au même rythme. Quand Jeanne
se mettait au niveau de Tatie Nathalie il aurait fallu, en une fraction de
seconde, relever un peu la tête pour tenir son oreille à hauteur du pinçon, ce
à quoi elle n’arrivait pas complètement. Elle sentait alors le tiraillement
vers le haut qui lui déformait l’oreille. Elle restait cependant silencieuse, soucieuse
de ne pas déclencher prématurément une fessée. Arrivé dans le séjour, Tatie
Nathalie la relâcha.
Tatie Nathalie s’assit dans le
canapé, puis elle soupira longuement.
« Que vais-je bien pouvoir
faire de toi ? »
Jeanne ne savait pas si Tatie
Nathalie attendait une réponse. Fallait-il se taire, au risque de paraître
impolie, ou était-il nécessaire de répondre et passer pour une insolente ?
Elle en était encore à se questionner quand Tatie Nathalie poursuivit.
« Il est clair que tu ne
fais aucun effort pour remplir ton rôle de maîtresse de maison. J’ai plutôt
l’impression que tu y mets de la mauvaise volonté. Je suis obligée de te
reprendre à chaque fois que tu dois donner la fessée, sans compter les
nombreuses fois où tu t’en dispenses sans éprouver le moindre remord. »
Jeanne sentait venir ce que Tatie
Nathalie lui réparait à la fin de cette semonce. Elle avait mis sa main à plat
sur ses fesses, paume à l’extérieur, geste de protection bien futile qui, par
contre, signalait à Tatie Nathalie qu’elle considérait, elle-même, qu’elle
avait mérité de recevoir une fessée.
« Tes enfants ont besoin que
tu maintiennes une exigence à leur égard. Il leur faut une figure maternelle
qui constitue un repère, leur permettant de savoir ce qui est autorisé et ce
qui ne l’est pas. Tu dois le leur faire comprendre de la façon la plus claire
possible en récompensant leurs comportements responsables et en sanctionnant
leurs écarts. Qu’ils aient plus de vingt ans n’y change rien. Tu aurais dû leur
apprendre, depuis longtemps, toutes ces choses que font et que ne font pas les
enfants bien élevés. Comme tu as négligé de leur inculquer tous ces
comportements de base, il faut tout reprendre à zéro : la politesse, le
rangement, le respect de leurs aînés, le travail bien fait, … »
Tatie Nathalie énumérait sur ses doigts
tout ce qui manquait dans l’éducation des enfants de Jeanne.
« Si tu leur avais donné
deux ou trois fessées les premières fois qu’ils se sont permis leurs premiers
errements, nous n’en serions pas là. Il est même fort probable qu’ils
n’auraient plus besoin d’être punis de cette manière que très rarement. Si on y
réfléchit bien, indirectement, tu portes la responsabilité des fessées qu’ils
reçoivent aujourd’hui. »
Jeanne baissait la tête. La diatribe
de Tatie Nathalie était accablante.
« Quant à Raoul, il est
inadmissible que tu tolères qu’il donne un aussi mauvais exemple aux enfants. Il
se comporte comme s’il n’était pas concerné par les problématiques domestiques.
C’est un refus de ses responsabilités. Il est urgent de lui apprendre à les
assumer. Le traiter comme un enfant va lui faire le plus grand bien. Il va
comprendre combien son attitude est puérile et ce que cela coûte. »
L’indignation de Tatie Nathalie
était palpable. Jeanne ressentait les ondes qu’elle propageait, comme si elles
avaient été faites de matière solide.
« Je ne dois plus avoir à te
dire quand il est nécessaire de le punir. Cela doit être systématique à chaque
fois qu’il le mérite. Si tu ne le fais pas, il ne changera jamais de
comportement. Je te considère donc comme en charge de son éducation. »
Jeanne courba un peu plus les
épaules, comme si un poids conséquent venait d’y être posé. Elle commençait à
mesurer l’ampleur de l’exigence de Tatie Nathalie et le fossé qui séparait ce
qui lui était demandé au regard de ce qu’elle assumait jusqu’à maintenant.
« Je vais donc t’apprendre à
exercer ton rôle de maîtresse de maison. Je ne te laisserai rien passer. Tu
seras punie à chaque négligence, à chaque oubli, à chaque fois que tu y mettras
de la mauvaise volonté. Chaque jour où tu auras été inattentive à faire ton
devoir, tu te coucheras avec des fesses rougies et incandescentes. Je m’en
chargerai. »
Jeanne avait la confirmation de
ce qu’elle craignait. Elle ne couperait pas à la fessée.
« Si, dans un délai
raisonnable, tu ne changes pas d’attitude, je transmettrai le droit de punition
à une autre personne de la maison, à ton mari ou à l’un de tes enfants, celui
qui me semblera le plus apte à exercer une saine autorité sur les autres. Tu
seras alors soumise à sa tutelle et aux punitions qu’il décidera de te donner.
A toi de choisir ! »
Tatie Nathalie attrapa Jeanne par
la main et la rapprocha d’elle.
« Je crois que ta réticence
d’aujourd’hui à fesser les trois enfants de la maison mérite largement une
sérieuse punition. Comme les autres dans cette maison, tu dormiras ce soir sur
le ventre. Cela te donnera la nuit pour réfléchir à ce que tu devras faire
demain. »
Elle glissa ses mains sous la
robe de Jeanne, en en relevant un peu les bords pour pouvoir atteindre
l’élastique de la culotte. La saisissant de chaque côté des hanches, elle la
baissa jusqu’aux bas des cuisses de Jeanne. On la voyait dépasser juste en
dessous du bas de la robe qui avait repris son tombant initial.
Jeanne émit une courte plainte
presque silencieuse que Tatie Nathalie fit cesser en relevant le côté de la
jupe pour asséner une claque sur le haut de la cuisse.
« Va plutôt chercher la
ceinture, je vais en avoir besoin. »
Jeanne fit une grimace, mais elle
ne proféra pas un son. La claque sur la cuisse avait suffi pour la contraindre
au silence. Elle marcha jusqu’à la chaise sur le dossier de laquelle la
ceinture avait été laissée. Elle revint et donna à Tatie Nathalie l’instrument
qui était destiné à tanner ses fesses dans les prochaines minutes.
« Bon, une bonne fessée, des
marques sur les fesses puis le reste de la soirée au coin. Ça te semble un
programme suffisant pour te punir correctement ? Qu’en penses-tu ? »
Jeanne savait qu’elle devait
donner son assentiment à la correction que Tatie Nathalie projetait de lui
administrer. Sa bouche sèche lui rendait la prise de parole difficile, mais
elle fit l’effort nécessaire.
« Oui, Tatie Nathalie.
– Alors, allons-y ! »
Tout fut fait en douceur. Tatie
Nathalie prit la main de Jeanne. Elle la conduisit délicatement à plat ventre
sur son genou. Jeanne s’y allongea précautionneusement, sans esquisser le
moindre recul. Elle avait les yeux déjà remplis de larmes. Elle laissa son
poids reposer sur la cuisse de Tatie Nathalie. Elle n’envisageait plus d’autre
solution que de subir sa punition.
Elle sentit que le bas de sa robe
était retroussé jusque sur ses reins. Ses fesses nues étaient couvertes de
chair de poule provoquée par la peur qu’elle ressentait et par l’air frais qui
caressait sa peau. Son ventre était noué. Elle savait que les moments à venir
seraient douloureux mais elle n’envisageait pas de s’y soustraire, ressentant
une culpabilité sourde dont elle était consciente depuis de nombreuses années.
Elle ne se considérait pas comme
une mère exemplaire et elle était peu satisfaite de ce que ses enfants
devenaient : des adultes peu prompts à prendre en compte les autres. Elle
n’avait jamais réussi à créer une complicité avec son mari, en particulier sur
la question de l’éducation des enfants et ce, depuis qu’ils étaient petits.
Elle avait vaguement le sentiment de rater ce qui était important dans sa vie.
Tatie Nathalie lui procurait
l’occasion d’expier sa culpabilité et de prendre un nouveau départ. Cette
pensée optimiste contrastait avec la crainte qu’elle ressentait à la pensée de
la correction qui l’attendait. Elle savait, d’expérience, que Tatie Nathalie ne
l’épargnerait pas.
Elle ressentit la première claque
comme un soulagement. Il fut de courte durée, suivi dans l’instant par la
brûlure de la main de Tatie Nathalie sur les fesses. Elle éprouvait le
sentiment d’être punie à juste titre pour une négligence récurrente et ancienne
dont elle se savait coupable et contre laquelle elle n’avait jamais fait les
efforts durables pour en venir à bout. L’aide que lui apportait Tatie Nathalie
était peut-être ce qui lui avait manqué depuis tant d’années. Elle se promettait
une bien plus grande constance dans ses exigences vis-à-vis de ses trois
enfants, au fur et à mesure que la main infligeait ses marques incandescentes
sur ses fesses.
Puis, alors que la douleur devenait
insupportable, elle songea un bref instant à se rebeller contre la personne qui
la fessait. De quel droit Tatie Nathalie se permettait-elle de lui infliger un
tel traitement aussi douloureux et surtout aussi humiliant ? Alors qu’une
claque atterrissait à la jonction de ses fesses et de ses cuisses, dans un
endroit que Tatie Nathalie avait épargné jusque-là, Jeanne se mit à se
trémousser plus vivement sur le genou de sa fesseuse, puis elle poussa sur son
coude appuyé sur les coussins, arquant le haut de son corps. La fessée devint
plus sévère.
« Jeanne, tiens-toi
tranquille ! Si tu ne me laisses pas faire mieux que cela, tu auras une
deuxième fessée ! »
Jeanne imagina pendant quelques
secondes qu’elle interposait sa main, obligeant Tatie Nathalie à mettre fin à
la fessée, puis qu’elle de défaisait de l’emprise de sa fesseuse et qu’elle se
relevait bien que Tatie Nathalie tentasse de l’en empêcher.
Cette dernière resserra son
étreinte, plaquant de nouveau Jeanne étroitement sur sa cuisse et emprisonnant
les jambes qui battaient l’air, encore plus fortement entre les siennes. Jeanne
résista un moment, puis, à bout de force, elle se laissa retomber sur les
coussins du canapé.
« Espèce de petite peste
désobéissante ! Je vais t’apprendre à essayer de te relever alors que je
te donne une fessée. Je peux te promettre que c’est la dernière fois que tu
tentes cela ! »
Tatie Nathalie pouvait fesser
encore plus fort qu’elle ne l’avait fait jusqu’à maintenant, en utilisant
uniquement sa main nue. Elle en donna la preuve à Jeanne sans attendre. La
dizaine de claques sur chaque fesse qu’elle reçut en un rien de temps suffit à
la convaincre que montrer son désaccord avait été une erreur qu’il ne faudrait
plus commettre.
Il y eut une courte pause et
Jeanne, bien qu’elle n’en vît rien, comprit que Tatie Nathalie préparait la
ceinture. Persuadée d’avoir rétabli son autorité grâce à cette démonstration de
force, Tatie Nathalie avait relâché Jeanne. Celle-ci restait étendue sur le
genou. Il n’était plus question de se révolter contre le traitement qui lui
était dévolu.
Jeanne n’avait pas encore goûté à
la morsure de la ceinture sur des fesses dénudées. L’observation des réactions
d’Anthony et de son mari, alors que la lanière de cuire avait été appliquée sur
leurs fesses, lui avait donné une idée de la souffrance qui en résultait. Elle
se préparait à une explosion de douleur.
Tatie Nathalie reprit sa
position, immobilisant Jeanne, un peu plus strictement, lui sembla-t-il, que ce
qu’elle avait fait auparavant. La fessée allait reprendre. Ce serait avec la
ceinture.
Cela fut bien pire que ce qu’elle
avait imaginé. Elle avait cru que ce serait comme quand la main de Tatie
Nathalie s’abattait sur ses fesses, en un peu plus fort. Il n’en était. Une
douleur insupportable barra ses fesses, là où Tatie Nathalie avait abattu la
ceinture. Puis, une brûlure incandescente remplaça l’impact du coup et elle se
répandit aux alentours. Elle ne faiblit pas, se diffusant avec la même acuité
alors qu’un nouvel impact de la ceinture recréait un nouvel endroit d’où se
propagea un nouveau brasier.
Jeanne hurla aussi fort qu’elle
le pouvait. Le troisième coup de ceinture n’arriva pas tout de suite.
« Si tu réveilles les enfants,
ce sera encore une autre fessée. Avec celle-ci, ça t’en fera trois. Je pense
que tu devrais faire les efforts nécessaires pour alléger ton ardoise. »
Le ton ironique de Tatie Nathalie
lui était indifférent. Il fallait qu’elle garde le contrôle sur ses réactions
sous peine de se voir soumise à une longue liste de corrections dont aucune
d’entre elles ne lui serait épargnée. La résolution de sa voisine ne faisait
aucun doute.
Pour la troisième fois, la
ceinture marqua les fesses de Jeanne au fer rouge. C’est du moins de cette
façon que Jeanne se le représentait. Elle serra les dents pour étouffer un peu
le cri qu’elle ne pouvait retenir. La tentative lui sembla peu efficace, mais
elle ne s’attira pas de nouvelle réprimande de Tatie Nathalie, ce qui lui
procura un bref sentiment de contentement avant que la ceinture ne s’abatte une
quatrième fois.
A partir de ce moment, le cerveau
de Jeanne n’enregistra plus le compte des coups de ceinture qu’elle recevait.
Son corps ne lui appartenait plus. Il réagissait sans qu’elle y soit pour rien.
Ses mouvements désordonnés ne perturbaient pas le rythme de la fessée. Tatie
Nathalie ne semblait pas en prendre ombrage. Jeanne restait à peu près dans la
position où Tatie Nathalie l’avait mise et elle n’en bougeait que
marginalement, coincée entre la hanche, les genoux et le bras de sa fesseuse.
Jeanne ne pouvait plus dire
depuis combien de temps durait sa fessée. Il n’y avait plus un centimètre carré
de son postérieur que la ceinture n’eût pas visité. Ses fesses étaient
maintenant un brasier ardent auquel les derniers coups de ceinture ne
rajoutèrent presque rien. Tatie Nathalie décida alors que cette fessée avait
produit l’effet recherché.
Elle posa la ceinture et effleura
les fesses de Jeanne du dos de sa main. Jeanne qui ne semblait pas s’être rendu
compte de la fin de la fessée eut un sursaut au contact de la main de Tatie
Nathalie. Ses larmes, qui avaient été presque absentes jusqu’à maintenant,
coulèrent alors à flot. C’était des pleurs de soulagement de savoir sa punition
terminée.
Elle n’osait pas bouger d’une
part parce qu’elle n’en avait pas reçu l’ordre, et d’autre part parce qu’elle
avait peur, au moindre mouvement, de raviser la douleur. Et surtout parce
qu’elle ne voulait pas quitter le confort de la position qu’elle occupait,
maintenant que la fessée était achevée. Elle espérait que Tatie Nathalie la
réconfortât.
Cela pouvait-il s’appeler du
réconfort ? Tatie Nathalie laissa Jeanne ployée sur son genou pendant
plusieurs minutes, le temps qu’elle reprenne le contrôle de ses pleurs. Elle effleurait
les fesses de sa main, ce qui provoquait de légers frissons dans le dos et les
cuisses de Jeanne. Tatie Nathalie ne laissa pas son geste aller jusqu’à la
caresse. Si Jeanne avait mieux connu Tatie Nathalie, elle aurait su que cela
signifiait qu’elle n’était pas encore pardonnée. La punition n’était pas allée
à son terme.
« File te mettre au
coin ! Tu vas y passer le reste de la soirée. »
L’endroit consacré pour mettre
les punis en pénitence se trouvait face à la fenêtre. Bien éclairé par la
lumière intérieure qui contrastait avec la nuit qui régnait à l’extérieur, on y
était exposé aux yeux de tous ceux qui passaient sur le trottoir et dont le
regard serait attiré par cette baie vitrée lumineuse. Heureusement, dans cette
petite rue de ce quartier résidentiel, il y avait peu de promeneurs les soirs
de décembre. A contrario, il y avait toutes les chances pour que ceux qui
passent reconnaissent les habitants de la maison, même si ces derniers leur
tournaient le dos et si la vue de leur fesses nues n’était pas un spectacle familier,
du moins pas encore.
Jeanne s’y installa. La pensée
d’être aperçue dans cette tenue qui n’offrait aucune concession à sa pudeur,
n’était pas son souci immédiat. Il s’agissait de contenter Tatie Nathalie afin
de ne pas risquer une nouvelle fessée dès ce soir. Elle avait compris que Tatie
Nathalie exigeait qu’elle plaçât son visage le plus enfoncé possible dans
l’angle de la pièce, tout en relevant le bas de sa robe dans son dos afin de
laisser voir ses fesses marquées par la fessée. Le silence et l’immobilité
faisaient partie du package. Sa culotte devait rester à hauteur des genoux,
montrant bien la nature enfantine de la punition qu’elle avait subie.
Jeanne fit tout son possible pour
se conformer aux attentes de Tatie Nathalie. Elle savait que la manifestation
de son désaccord au début de la fessée avait été une erreur. Elle devait en
payer le prix et une sourde angoisse lui murmurait à l’oreille que cette fessé
reçue avec la ceinture ne solderait pas tous les comptes. Il lui faudrait
démontrer, sans ambages, sa soumission aux corrections que déciderait Tatie
Nathalie avant que cet épisode ne fût oublié.
« Profite d’être au coin
pour réfléchir à tout ce que tu dois améliorer pour devenir une mère et une maîtresse
de maison acceptable ! »
Jeanne reconnaissait que Tatie
Nathalie avait raison. Elle devait prendre la ferme résolution de tenir le rôle
que chacun dans cette maison attendait d’elle. Elle ne pouvait plus se
contenter de cette indolence coutumière qui constituait sa façon d’être la plus
courante. Elle avait vu comment Tatie Nathalie avait pris en mains ses deux
enfants et son mari et combien, en une seule journée, ils avaient répondu
favorablement au cadre strict que leur avait imposé Tatie Nathalie.
Jeanne voulait y parvenir, elle
aussi. Il s’agissait non seulement de retrouver une estime de soi que de
nombreuses années de renoncement avaient écornée, mais surtout de retrouver
l’estime de Tatie Nathalie. Celle-ci représentait, certes, une figure
autoritaire qu’il ne s’agissait pas de contrarier, mais c’était également un
modèle que Jeanne enviait. Elle rêvait, non pas de l’égaler, mais de se
rapprocher de l’assurance qui émanait de sa voisine.
Tatie Nathalie contempla Jeanne parfaitement
immobile dans le coin. Elle esquissa un sourire. Elle avait cherché une obéissance
immédiate, elle l’avait obtenue. Cepandant, elle n’était pas fâchée de la
résistance que lui avait opposé Jeanne. Cela montrait une force de caractère
qu’on ne soupçonnait pas de prime abord. Jeanne en aurait besoin pour jouer le
rôle qui devait normalement être le sien et imposer ses règles à sa maisonnée.
Jeanne en était encore loin et
elle n’imaginait pas encore la persévérance que cela demandait. Tatie Nathalie
savait qu’il lui faudrait encore punir sa voisine plus d’une fois, mais elle la
pensait sur le bon chemin.
« Cela vaut la peine que j’y
passe un peu d’énergie, se dit-elle. »
Elle s’installa sur le canapé et
mit la télévision en route. Jeanne restait visible dans le coin de son œil.
Elle se tenait exactement comme le souhaitait Tatie Nathalie. Cela la fit de
nouveau sourire. Tout se passait comme elle l’entendait et comme il le fallait.
Elle regarda sa montre.
« Trente minutes au coin
devraient suffire, se dit-elle. »
Elle s’installa plus
confortablement pour suivre distraitement le programme qui passait à la
télévision.
Les fesses de Jeanne ne se
laissaient pas oublier. La ceinture avait un effet bien différent de la main
nue. Assurément, dans les deux cas les fesses brûlaient quand Tatie Nathalie en
avait fini avec elles. Elle se disait que c’était l’effet recherché. Le degré
de cuisson immédiat était plus élevé avec une ceinture.
A chaque fois qu’elle avait
compris que la ceinture devait encore venir marquer ses fesses une nouvelle
fois, elle avait pensé ne pas pouvoir le supporter. Elle avait eu l’impression
qu’avec le prochain coup, les dommages causés à ses fesses seraient
irréparables. Force était de constater qu’il n’en était rien. Les deux fessées analogues
reçues par Anthony et Raoul le confirmaient.
Cepandant, la différence
fondamentale, avec une fessée à main nue, résidait dans la persistance de
l’incandescence qui embrasait les fesses. Cela faisait plusieurs minutes
qu’elle était au coin et la douleur ne diminuait pas. Ce matin, avec la main,
après quelques instants passés en pénitence, la brûlure s’était atténuée et
était devenue diffuse.
Ce soir il en allait tout
autrement. Des vagues de douleur parcouraient chacune des marques laissées par
la ceinture. Elles se succédaient sans arrêt et il ne semblait y avoir de
reflux. Combien de temps cela durerait-il ? Anthony et Raoul qui avaient
reçu leur fessée le matin prenaient encore des précautions pour poser leurs
fesses sur une chaise le soir. Ils s’étaient tous deux couchés sur le ventre.
Cela donnait une idée de la durée pendant laquelle les effets de la fessée se faisaient
sentir. Pendant tout ce temps, cela ne laissait pas le loisir au puni d’oublier
ce qui avait motivé la punition.
Jeanne avait une furieuse envie
de frotter ses fesses, bien que la pensée d’un contact, même d’une main précautionneuse,
avec la peau enflammée, la faisait frissonner. Il lui semblait, malgré tout, que
cela soulagerait la douleur.
Bien entendu, il n’en était pas
question. Tatie Nathalie le défendait expressément. Jeanne ne s’y serait pas risquée
même si elle s’était trouvée seule dans la pièce. Elle n’osait pas songer à la
fessée que cela lui vaudrait, à juste titre. C’était une raison très
dissuasive.
Il était encore plus important,
pour Jeanne de montrer qu’elle acceptait sa punition, montrant ainsi qu’elle
souhaitait que Tatie Nathalie continue à superviser son apprentissage du rôle
de maîtresse de maison.
Cela voulait certainement dire
qu’elle recevrait d’autres fessées, mais pouvait-il en être autrement ?
Avec un dessin original de Peter Pan.
Grand merci pour cette illustration qui agrémente le récit.
Pour suivre le fil de cette histoire :
Comprendre le contexte : l'introduction
Le premier épisode : chapitre 1
L'épisode précédent : chapitre 74
Le prochain épisode ... c'est le chapitre 76.
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C'est par ici
De l'usage des commentaires
N'hésitez pas à donner votre avis. Les retours des lecteurs sont un encouragement précieux pour les auteurs, si vous voulez que ça dure. Faites-en un usage immodéré.
Bonjour à tous,
RépondreSupprimerExcellente description, très détaillée, de l'administration de la fessée, du ressentit et des sensations de la punie. Analyse minutieuse et comparative des différences d'effet entre fessée à la main et à la ceinture.
Et ça ne rigole pas, on est ( c'est le cas de le dire) dans le vif du sujet, sur un mode d'investigation très pertinent.
JLG nous gratifie d'une analyse poussé sur la phénoménologie de la fessée. Percutant!
Charmant, le petit bout de jarretelle que Peter Pan fait discrètement apparaître sur la cuisse de Jeanne, en position, jupe relevée pour recevoir sa fessée. Tatie Nathalie est décidément intraitable pour corriger la jeune femme qui ne fesse pas suffisamment ses enfants!
Dis moi pourquoi je te fesse et tu sauras fesser. Tout est dans tout, et réciproquement!
Cordialement.
Ramina
Ramina,
RépondreSupprimerLa fessée est effectivement un remède contagieux. C'est donc le contraire d'une épidémie. Je crois que nous n'en avons pas encore finie avec cette propagation.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
du moins durant toute cette période de voisinage, les fesses de Julie et d'Axel se reposent ... du moins peut-être que Julie s'occupe de celles d'Axel ... on ne sait pas !!!...
RépondreSupprimerJuves Fandor,
SupprimerCela vous rassurera-t-il si je vous annonce que bientôt les fesses d'Axel vont reprendre du service ? Il n'y a aucune raison pour qu'il ait soudainement acquis la sagesse qui dispenserait son entourage de le corriger.
Au plaisir de vous lire,
JLG.