Le documentaire que diffusait la
télévision, n’intéressait pas beaucoup Tatie Nathalie. Elle regarda sa montre.
« Vingt-cinq minutes que ma
grande écervelée se tient au coin, il est temps que je m’en occupe, se dit-elle. »
Elle éteignit le poste.
« Viens-ici, ma petite
contestataire que je prenne soin de tes fesses ! »
Jeanne se retourna et marcha
lentement vers Tatie Nathalie. Sa culotte la gênait, certes, mais elle avançait
à la vitesse d’un escargot, traînant des pieds et son visage exprimait de la
crainte. Tatie Nathalie la prit par la main.
« Mets-toi ici ! »
Elle désignait son genou, là où Jeanne
avait reçu sa précédente fessée. Jeanne eut un geste de recul. Elle savait
qu’elle ne serait pas quitte à si bon compte pour sa rébellion, mais elle ne se
sentait pas capable d’encaisser une nouvelle correction, surtout si Tatie
Nathalie requérait à la ceinture.
« Non, dit-elle, pas la
fessée !
– Encore une désobéissance ?
– Non, non, pardon. »
Jeanne se coula dans la position
que lui avait préparée Tatie Nathalie, à plat ventre sur son genou. Ses fesses
étaient de nouveau à disposition de sa voisine. Elle se contracta, persuadée de
subir sur le champ, la suite de sa punition.
Elle n’avait pas pensé à regarder
si la ceinture était encore à portée de main de Tatie Nathalie. Là où elle
était maintenant placée, le nez dans les coussins et maintenue par le bras qui
enserrait son buste, elle avait une vue des plus réduites. Elle se tenait dans
l’incertitude totale quant au sort qui lui était réservé.
Elle encaissa une toute petite
claque qui s’acheva en caresse.
« Quand vas-tu obéir du
premier coup ? Si tu n’as pas encore compris quand il est nécessaire de se
soumettre à une consigne, comment veux-tu l’apprendre à tes
enfants ? »
Elle reçut une nouvelle claque,
suffisamment forte pour lui arracher un cri.
« Tais-toi ! Je ne veux
plus t’entendre ! »
Une nouvelle fois, de sa main de
Tatie Nathalie la fessa. Elle ravala sa plainte.
« Tu mériterais une fessée
bien plus sérieuse, mais je crois que tu as eu ton compte pour ce soir. Sois
sage ! »
Sans comprendre ce qui se
passait, elle sentit que Tatie Nathalie se livrait à quelques préparatifs dont
elle ne pouvait deviner la nature. Enroulait-elle la ceinture autour de sa main
pour en ajuster la longueur ?
Jeanne sentit alors un liquide
couler sur ses fesses. L’effet apaisant fut immédiat. Le liquide lui semblait
très froid, ce qui diminuait la température de l’endroit où il tombait. Jeanne
un petit cri de surprise, ce qui lui valut une claque sur le haut de la cuisse.
« Je t’ai dit que je ne
voulais plus t’entendre ! »
La main de Tatie Nathalie, celle
qui savait si bien punir, commença à étaler la crème sur la surface du
postérieur de Jeanne. C’était un mélange de douleur ravivée au contact des
doigts et d’apaisement là où la pommade pénétrait dans la peau. Jeanne sentait
des frissons remonter dans son dos et parcourir ses cuisses.
Elle n’eut aucune réaction, même instinctive,
quand les doigts de Tatie Nathalie s’insinuèrent dans sa raie fessière, frôlant
son anus et pas plus quand elle la sentit se glisser entre ses cuisses, effleurant
son vagin, là où le bout de la ceinture s’était égaré à plusieurs reprises. A
l’évidence, Tatie Nathalie avait le droit de prendre soin de ces espaces
intimes, comme il était habituel de le faire avec une petite fille. Jeanne
n’aspirait rien de plus que Tatie Nathalie s’occupe d’elle comme elle le ferait
de l’un de ses enfants. Recevoir la fessée en faisait partie, à cet instant,
Jeanne n’y voyait pas d’objection.
Etrangement, ces attouchements ne
provoquaient pas d’excitation sexuelle. Le contexte punitif et la relation adulte
enfant qui s’était instaurée, ne s’y prêtaient pas. Jeanne s’était remise
entièrement entre les mains de Tatie Nathalie. Elle s’y sentait en sécurité.
Cette douceur et cette attention
qu’elle percevait dans les gestes de sa voisine l’avaient persuadée que Tatie
Nathalie serait la guide dont elle avait besoin. Une figure sévère, sachant
punir son apprentie « maîtresse de maison » quand il le fallait, mais
sachant également lui faire comprendre que ses manques n’étaient pas
irrémédiables et qu’elle serait présente pour l’aider à les combler. Cela
constituait des repères sur lesquels elle pouvait s’appuyer sans crainte.
Tatie Nathalie avait étalé de la
crème sur toute la surface des fesses. Il s’agissait maintenant de la faire
pénétrer. Le massage se fit plus insistant. Heureusement, la pommade avait
apaisé un peu la cuisson. Jeanne serra les dents pour ne pas émettre de
plainte. Puis, petit à petit, elle s’habitua au pic de douleur que provoquait
le passage de la main mais qui s’amortissait presque tout de suite. Jeanne se
détendit de nouveau. Elle ferma les yeux, laissant son corps tout mou reposer
entre les mains de Tatie Nathalie.
« Vois-tu, ma chérie, c’est
exactement cela qu’il faut obtenir. Un enfant, surtout si son âge dit qu’il est
adulte, qui laisse ses fesses à disposition de l’adulte qui s’occupe de lui,
aussi bien pour une fessée que pour une caresse. »
Tatie Nathalie parlait d’une voix
douce, à la limite du murmure. Dans le silence de la maison, Jeanne n’avait
aucun mal à entendre ce qui était dit.
« Tu sauras alors qu’il a
compris non seulement qu’on ne peut éviter une fessée une fois qu’elle est
décidée, mais également qu’elle fera grand bien, grâce à la leçon qu’elle
permet d’apprendre. Quand un puni a compris cela, c’est qu’il est sur la bonne
voie. La caresse apaisante lui transmet le message que pour l’instant sa bêtise
lui est pardonnée mais qu’il y aura toujours présente une personne qui tient
suffisamment à lui pour prendre le temps de le punir quand c’est
nécessaire. »
Jeanne reconnaissait son attitude
dans celle que décrivait Tatie Nathalie. Tout était donc normal. Cela la
rassura encore un peu plus. Elle était bien là où elle devait être.
« Vois-tu, dans chaque
adulte, il reste un bout de l’enfant qu’il a été. Il refait surface pour donner
place à des moments d’insouciance, à des situations où il se remet entre les
mains d’une autre personne en lui faisant totalement confiance. C’est également
cette partie-là de l’adulte qui a envie de tester les règles et l’amour des
personnes qui l’entourent : arriverais-je à enfreindre, sans conséquence,
cette norme qui m’est imposée ? Cela me donnera-t-il plus de pouvoir sur
l’adulte qui s’occupe de moi ? Est-ce que son amour est suffisamment
solide pour continuer à prendre soin de moi quand je suis méchant ? »
Jeanne écoutait attentivement.
Elle comprenait que Tatie Nathalie lui enseignait une part importante de ce
qu’elle avait à savoir pour jouer le rôle qui devait être le sien.
« L’enfant prend les
commandes chez tous les adultes, parfois seulement dans certaines
circonstances, le travail, le cadre familial, les vacances, dans des moments de
plus grande fatigue, la plupart du temps pour des temps très courts. Habituellement,
les adultes savent réfréner les tentations de cet enfant intérieur. Ils l’ont
appris grâce à l’éducation qu’on leur a prodiguée. Certains n’y arrivent pas.
Ils laissent alors libre cours à des comportements d’enfants qui, s’ils ne sont
pas contrôlés, peuvent devenir un handicap dans leur vie d’adulte. »
Jeanne concédait facilement que
la situation que décrivait Tatie Nathalie correspondait en tout point à la
façon dont elle se comportait.
« S’ils trouvent une compagne
ou un compagnon qui a l’autorité nécessaire pour mettre le holà à ces attitudes
nuisibles, on peut ne pas s’en apercevoir. Mais si le conjoint est dans le même
état d’esprit, il ne reste plus personne. Quand ils deviennent parents, c’est
la catastrophe. Ils ne savent pas être les repères dont un enfant a besoin.
Cela donne des enfants qui s’enfoncent dans la toute-puissance. Je crois que
c’est ce qui s’est passé dans cette maison. »
Jeanne devait convenir que
l’analyse de Tatie Nathalie touchait du doigt exactement ce qui s’était passé
dans sa famille.
« Heureusement, rien n’est
irrémédiable. Quel que soit l’âge de cet adulte, il est possible de corriger
ces attitudes enfantines. Avec un enfant, il suffit, la plupart du temps, de le
gronder. Avec un adulte, c’est plus compliqué. Il faut être plus
démonstratif. »
Tatie Nathalie s’était lancée
dans un exposé sur ses théories en matière d’éducation. Jeanne l’écoutait toute
ouïe.
« Moi, je pense qu’il faut
les faire régresser jusqu’au moment où ils auraient dû apprendre à contrôler
leurs pulsions. En les traitant comme un petit enfant, on leur permet de se
reconstruire. Il faut être persévérant et patient, mais surtout ne rien laisser
passer. C’est ce que tu vas apprendre à faire. »
Jeanne comprenait maintenant là
où Tatie Nathalie voulait l’emmener.
« Ce qui va être difficile
pour toi, ma petite chérie, c’est que tu vas devoir faire en même temps les
deux parcours : celui de l’enfant qui apprend à devenir une grande
personne et celui de la grande personne qui s’occupe de l’éducation de ses
trois adultes restés enfants. Ce sera donc deux fois plus d’occasions de
recevoir la fessée : en tant qu’enfant et en tant qu’éducatrice
déficiente. »
Jeanne prenait lentement
conscience de l’ampleur de la tâche qui l’attendait.
« Il est donc nécessaire que
je ne te passe absolument rien. Tu seras fessée pour le plus petit écart. Par
exemple, je ne peux pas laisser impunie ta tentative de révolte. Tu dois
comprendre que lorsque je te punis, c’est pour ton bien. Je ne te demande pas
d’être d’accord, aucun enfant n’est d’accord pour recevoir une fessée, mais tu
dois me laisser te corriger aussi sévèrement que ce soit. C’est mon rôle, il
n’est pas question que tu cherches à t’y soustraire. »
Jeanne commençait à ressentir de
l’angoisse monter. Elle connaissait le contenu de ce que Tatie Nathalie allait
annoncer.
« Demain soir, après avoir
couché les enfants et vérifié qu’ils dorment, tu viendras chez moi. Tu te
muniras de la ceinture. Tu y recevras une fessée, sensiblement la même que ce
soir. »
Jeanne ne put retenir un
gémissement. Aussitôt, elle reçut deux claques sonores sur chaque fesse.
« C’est la troisième fois
que je t’entends. La prochaine fois, c’est une vraie fessée. J’attends que tu
obéisses bien mieux que cela ! »
Des larmes montèrent dans les
yeux de Jeanne, mais pas un son ne passa ses lèvres.
« Sois sage, lui intima
Tatie Nathalie ! »
La caresse reprit. L’effet
apaisant de la crème était maintenant plus diffus. Progressivement, la cuisson sur
ses fesses reprit ses droits.
« Il va être temps que je te
mette au lit. Tu as besoin d’une bonne nuit de sommeil pour absorber tout ce
qui s’est passé aujourd’hui. Inutile de te remettre ta culotte, je pense que tu
ne tiens pas à l’avoir en contact avec ta peau. »
Jeanne secoua la tête. Une
culotte ne serait effectivement pas bienvenue. Tatie Nathalie la lui ôta.
« Allez, au lit
maintenant ! »
Tatie Nathalie prit Jeanne par la
main. C’était une sensation étrange que de se déplacer tenue par la main, les
fesses nues sous sa robe. Le sentiment d’être une petite fille justement punie
était bien présent à son esprit.
Tatie Nathalie n’avait pas allumé
la lumière pour monter l’escalier. Elle aperçut immédiatement la discrète
lumière qui filtrait sous la porte de la chambre d’Anthony. Elle lâcha la main
de Jeanne et entra dans la chambre sans s’annoncer. Elle alluma la lumière.
Anthony était assis dans son lit.
L’écran du téléphone qu’il avait dans la main émettait une légère lumière
bleutée. Il s’immobilisa quand il vit Tatie Nathalie dans la porte de sa
chambre maintenant grande ouverte. Puis, il se glissa sous ses couvertures,
tentant de dissimuler le téléphone. Tatie Nathalie approcha, rabattit les
couvertures sur ses jambes.
« Donne-moi ce
téléphone ! »
Il n’y avait pas moyen de faire
autrement. Il le lui remit.
« Je te le confisque jusqu’à
la fin des vacances. Je vais le poser à côté de celui de ta sœur et il y
restera. Tu n’as plus l’autorisation de le toucher. Si tu es sage, je te laisserai
le reprendre quand tu retourneras à l’école. »
Anthony faillit répondre qu’il
n’allait plus à l’école, mais à l’université. Il réussit à retenir cette
insolence qui lui aurait valu une correction supplémentaire. Il baissa la tête.
Qu’allait-il dire aux copains pour expliquer son silence inhabituel pendant une
bonne semaine ? Certains n’hésiteraient pas à contacter ses parents pour
prendre de ses nouvelles. Quelle serait leur réaction s’ils apprenaient que,
comme un adolescent, son téléphone lui avait été retiré, en punition d’une
désobéissance ? Pourvu qu’ils ne découvrent pas, au détour de la
conversation, qu’il avait été fessé. Il ne se relèverait pas d’une telle
humiliation.
« Va te mettre au
coin ! »
Tatie Nathalie désignait l’angle
de la pièce face à la porte.
« Je mets Jeanne au lit,
puis je reviens m’occuper de ta désobéissance. »
Anthony se leva et marcha vers le
lieu qui lui était désigné. Il ne se sentait pas en position de s’insurger. Il
avait compris quelles seraient les conséquences d’une désobéissance.
« Baisse ton pyjama, ce sera
ça de moins que j’aurai à faire tout à l’heure ! »
Il saisit l’élastique de sa
culotte de pyjama et le descendit à hauteur de ses genoux. Puis il croisa ses
bras dans son dos, remontant le bas de la veste sur ses reins. Il ne lui
restait plus qu’à attendre la fessée. Il entendit Tatie Nathalie s’éloigner.
Lui resta immobile.
Reprenant la main de Jeanne, elle
la conduisit dans sa chambre. Elles y entrèrent silencieusement, sans allumer
la lumière.
Raoul dormait, reposant sur le
ventre. Dans son sommeil, il avait repoussé les couvertures sur ses jambes. Sa
main gauche était posée sur ses fesses alors qu’il avait mis le pouce de
l’autre main dans sa bouche. Tatie Nathalie sourit en constatant cette position
d’enfant. Raoul s’était endormi en ayant gardé à l’esprit la correction qu’il
avait reçue et certainement en en ressentant encore les effets. S’endormir avec
la pensée de la punition était certainement ce qui pouvait lui arriver de
mieux. Elle n’en serait que plus efficace.
Tatie Nathalie replaça les
couvertures sur Raoul, puis elle borda le lit de son côté. Elle contourna le
lit tenant toujours Jeanne par la main. Elle la plaça de dos devant elle et
déboutonna la robe. Elle la passa par-dessus la tête de Jeanne, puis elle dégrafa
le soutien-gorge.
« Où est ton pyjama,
murmura-t-elle ?
– Dans la salle de bains,
répondit Jeanne.
– Va le chercher ! »
Une petite claque sur les fesses
donna le signal du départ à Jeanne. Celle-ci sortit de la chambre, traversa le
pallier, entra dans la salle de bains et revint avec un vêtement dans les
mains. Elle n’avait pas montré le moindre signe de pudeur à déambuler intégralement
nue dans sa maison sous les yeux de sa voisine.
« Il n’est pas question que
tu mettes cela ! »
C’était une nuisette encore plus
ajourée que celle que Florence avait proposée.
« C’est un vêtement pour une
jeune fille indécente. Toi, tu es la maîtresse de maison. Tu dois donner
l’exemple. Tu ne jetteras cela dès demain. Je ne veux plus le revoir. Trouve
autre chose ! »
La claque qu’elle reçut n’avait
plus rien d’un tapotement. Jeanne fouilla un petit moment dans son armoire et
revint avec un vêtement de nuit un peu moins transparent, mais tout aussi court
que le premier.
« C’est tout ce que tu
as ? »
Jeanne hocha la tête.
L’inquiétude se lisait dans ses yeux.
« Pas étonnant que Florence
ait le même genre de chemise de nuit. Quel exemple tu lui donnes ! Je vais
changer tout cela. Nous allons faire avec pour ce soir, mais nous irons
t’acheter quelque chose de plus convenable dès demain. »
Elle passa la nuisette qui
arrivait à la moitié des fesses. Les seins de Jeanne se voyaient nettement en
transparence, malgré la faible lumière.
« Regarde-moi ça ! Tout
à fait inconvenant ! Cette nuisette ne cache rien ! Imagine que tu
doives te lever dans la nuit si un de tes enfants a besoin de toi. Oserais-tu y
aller dans cette tenue ? »
Une dernière claque souligna le
propos.
« Nous règlerons cela
demain. Au lit ! »
Jeanne s’allongea dans son lit,
sur le ventre. Tatie Nathalie borda les couvertures. Jeanne laissa échapper un
tout petit sanglot. Tatie Nathalie s’assit sur le lit, tout près de sa tête.
Elle glissa une main dans les cheveux de Jeanne et de l’autre elle lui
caressait la joue.
« Allons, ce n’est pas si
grave. »
Jeanne poussa un gros soupir. Sa
respiration se fit plus régulière. Elle s’endormit en quelques minutes alors
que Tatie Nathalie lui caressait encore la joue.
Anthony tressaillit quand il
entendit Tatie Nathalie entrer dans sa chambre. Elle s’assit sur son lit. Elle
resta là un petit moment, songeant à la punition qu’elle devait lui
administrer. Maintenant qu’elle avait, de fait, accepté la responsabilité de ce
qui se passait chez ses voisins, elle devait aller au bout. C’était son devoir.
« Anthony, c’est l’heure de
ta fessée, viens me voir. »
Le jeune homme se retourna. Il
avait gardé les mains dans le dos, retroussant sa veste de pyjama. Ses organes
génitaux étaient apparents, balançant entre ses jambes alors qu’il faisait les
quelques pas qui le séparaient de sa destination. La veste de pyjama, tirée en
arrière, était trop courte pour les cacher. Cela ne semblait pas le préoccuper.
Il avait eu un début d’érection quand il avait dû baisser son pyjama. La durée
de son séjour au piquet et la pensée de plus en plus présente de la fessée qui
l’attendait, en avaient eu raison. Il n’avait plus en tête que la correction
que Tatie Nathalie allait lui administrer.
« Je ne le ferai plus, je le
promets.
– Je suis bien certaine que tu ne
le feras plus. La fessée que je vais te donner y aidera grandement. Allons,
approche ! »
Anthony fit un pas en avant, mais
il restait hors de porte de Tatie Nathalie.
« Non, pardon, pas la
fessée ! »
Il ne savait pas comment il
pourrait encaisser une nouvelle correction alors que les effets de celle qu’il
avait reçue dans la journée ne s’étaient pas encore dissipés. Tatie Nathalie
n’avait pas apport la ceinture. Ce n’était qu’une demi-consolation car il
savait que la main nue suffisait à sa voisine pour administrer une formidable
punition.
« Anthony, s’il faut que je
me lève pour aller te chercher, tes fesses en paieront les
conséquences ! »
Cela suffit à le décider. Il
avança jusqu’à toucher les genoux de Tatie Nathalie.
« A plat-ventre,
là ! »
Anthony avait compris comment
Tatie Nathalie entendait qu’il se positionne. Il se résigna à laisser ses
fesses à disposition pour la fessée. Une petite voix dans sa tête lui disait
qu’il l’avait bien méritée. Les préparatifs de Tatie Nathalie ne prirent pas de
temps : poser son bras sur le dos du jeune homme, remonter un peu la veste
de pyjama, la culotte était idéalement disposée.
La première claque tomba, sèche,
sonore, cuisante. Il y en eut une deuxième tout aussi magistrale. Anthony
poussa un cri. C’était insupportable. La brûlure avait repris l’intensité
qu’elle avait à la fin de la correction qui lui avait été donnée avec la
ceinture.
« Anthony, si tu réveilles
qui que ce soit avec tes cris, je descends chercher la ceinture et je te
donnerai une vraie raison de crier ! »
Anthony attrapa son oreiller et y
enfouit son visage. Il criait encore, mais le bruit en était étouffé. Quand la
fessée cessa, l’oreiller était trempé par les larmes d’Anthony.
« Je pense que tu as compris
que quand on te met au lit, c’est pour dormir et non pour faire autre chose. Au
lit, en vitesse ! »
Anthony n’attendit pas qu’on le
lui redise une nouvelle fois, il se leva et ses yeux était encore humides des
larmes qui coulaient sur ses joues. Tatie Nathalie lui remonta sa culotte de
pyjama et écarta les draps. Il se coucha sur le ventre. Les couvertures furent
tirées jusque sur sa nuque, puis bordées bien serrées. La lumière fut éteinte.
Dns la pénombre, Anthony hoquetait
encore des sanglots qu’il n’arrivait pas à ravaler. Tout son corps était
parcouru, à chaque fois de soubresauts. Tatie Nathalie s’assit au niveau de sa
tête. Elle le rapprocha d’elle jusqu’à ce que la joue d’Anthony touche sa
cuisse.
« C’est fini, mon grand
garçon ! Tu as désobéis et tu en as été puni. Maintenant, c’est l’heure de
dormir. »
Elle posa la main sur la nuque du
jeune homme et elle caressait les cheveux et le haut du dos. Anthony espéra un
instant qu’elle descendrait plus bas pour masser ses fesses endolories, mais
Tatie Nathalie ne semblait pas vouloir aller plus loin. Il glissa sa main sous les
couvertures, puis sous l’élastique de son pyjama et se massa lui-même les
fesses.
Il se calma rapidement et sombra
dans le sommeil sans s’en rendre compte. Tatie Nathalie déposa un bisou sur la
joue du jeune homme, puis elle sortit de la chambre en refermant la porte.
« Une bonne fessée, il n’y a
rien de tel avant de s’endormir, songea-t-elle. »
Elle fit le tour des chambres.
Florence dormait, le nez dans l’oreiller. Tatie Nathalie le recouvrit
correctement, fit une caresse sur sa joue. Raoul et Jeanne s’étaient rapprochés
l’un de l’autre. Leurs bras se touchaient. Jeanne avait posé sa main sur le dos
de Raoul dont le bras disparaissait sous le ventre de Jeanne. Ils dormaient
profondément.
« Quatre enfants bien sages,
se dit-elle. »
Jeanne regagna sa maison. Elle
éprouvait un fort sentiment du devoir accompli. Elle savait qu’elle s’était mis
une lourde tâche sur le dos. Il y aurait de nombreuses choses à surveiller dans
la vie de ces quatre grands enfants, mais elle était confiante. Ils étaient si
adorables quand ils dormaient comme des chérubins.
Sans dessin de Peter Pan cette semaine.
Bonnes vacances à lui.
Pour suivre le fil de cette histoire :
Comprendre le contexte : l'introduction
Le premier épisode : chapitre 1
L'épisode précédent : chapitre 75
Le prochain épisode ... soyez patient, il arrive bientôt.
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