Chambre chez l'habitante - chapitre 61

« Je vois que nous avons la même tâche à faire. Puis-je m’installer à côté de vous ?

– Mais je vous en prie, ces bancs sont à tout le monde. »

Madame Tolbois avait interrompu l’administration de ma fessée. Elle prit le temps de regarder ce que faisait sa nouvelle voisine.

« Je m’appelle Caroline et je vous présente Joël, un vilain grand garçon plutôt désobéissant.

– Bernadette Tolbois, enchantée de vous rencontrer. Voici Daniel, tout autant désobéissant que le vôtre, semble-t-il. »

Mademoiselle Caroline avait déjà baissé le pantalon de Joël qui regardait autour de lui. Son regard montrait un affolement que je comprenais aisément. Une claque sur les fesses me ramena à des préoccupations plus concrètes.

« Dis bonjour à la dame !

– Bonjour Madame !

– Bonjour mon garçon. Et toi ? Ne t’ai-je pas expliqué que je tenais à ce que tu sois poli ? »

Une claque sur le haut de sa cuisse nue confirma à Joël l’urgence de cette demande.

« Bonjour Madame, s’empressa-t-il de répondre.

– Bonjour Joël. Qu’as-tu fait comme bêtise ? »

C’était Mademoiselle Caroline qui répondit à sa place.

« Il a une très grand capacité à mettre de la mauvaise volonté à obéir et à traîner des pieds pour faire ce que je lui dis.

– Le mien a passé ce stade. Mais il est tête en l’air comme ce n’est pas permis. »

Durant cet échange, Mademoiselle Caroline avait baissé la culotte de Joël, tandis que je patientais, mes fesses dénudées à tous vents.

« J’ai entendu parler de vous. C’est un grand plaisir de vous rencontrer.

– Je vous remercie du compliment. Si vous permettez ? »

Madame Tolbois me coucha en travers de ses genoux.

« En place Joël ! »

Je le vis prendre place dans la même position que moi. La claque sur mes fesses devança de peu celle qui résonna sur son postérieur. Au début de la fessée, nous fûmes tous les deux à peu près silencieux. Je ne cherchais pourtant pas à l’être. J’accusais bien vite la cuisson sur mes fesses par des cris qui se mêlèrent à ceux de Joël.

Madame Tolbois fit une pause. Mademoiselle Caroline s’arrêta alors.

« Vous n’en êtes pas à votre coup d’essai. Je vois que vous savez comment donner une fessée.

– Je vous remercie de l’appréciation. Venant d’une spécialiste comme vous, je le prends comme un compliment. Vous savez, je bénéficie d’un entraînement régulier. Il est rare que Joël laisse passer une journée entière sans avoir besoin d’être remis dans le droit chemin.

– Ça se voit !

– Je me rends bien compte que j’aurais énormément de choses à apprendre de votre part. Vous avez une réelle réputation en matière d’éducation des grands garçons et des grandes filles.

– Nous pourrions voir cela, mais nos deux chenapans attendent certainement de nous quelque chose de plus consistant. »

Je n’eus pas le temps de lui dire qu’au contraire, cette fessée, si elle s’en tenait là, était tout à fait suffisante, avant que la correction ne reprenne. J’en étais à espérer la fin quand ce fut Mademoiselle Caroline qui s’arrêta à son tour. Madame Tolbois suspendit la fessée pour entendre ce qu’elle voulait dire.

« Le mettez-vous au coin après la fessée ?

– Bien sûr, c’est un passage obligé.

– Croyez-vous que nous pourrions les y mettre après cette fessée ? »

Madame Tolbois regarda autour d’elle.

« Au coin, je ne vois pas, mais que diriez-vous de les mettre un de chaque côté de cet arbre ?

– Un bon quart d’heure le nez contre le tronc ? Pourquoi pas ! Vous pourriez me donner quelques conseils pendant ce temps-là. »

Puis après un petit temps de réflexion.

« A peine suffisante ces fessées, non ?

– Vous avez raison. Prolongeons-les encore un peu ! »

Les deux fessées reprirent de concert et nos cris également. Je trouvais que pour une faute aussi bénigne, la correction était bien forte. Je savais que Madame Tolbois était exaspérée par mes récidives mais c’était surtout l’émulation due à la présence de Mademoiselle Caroline qui incitait à montrer sa sévérité à l’autre. Il en était sans doute de même pour Mademoiselle Caroline, si j’en croyais les plaintes de Joël. Nous en faisions tous les deux les frais.

Sans qu’elles aient eu besoin de se passer le mot, nos deux correctrices cessèrent simultanément.

« Debout, ordonna Mademoiselle Caroline ! »

Je pris cette injonction pour moi également.

« Allez vous mettre le nez contre cet arbre, les mains sur la tête. Un de chaque côté ! »

Je regardais Madame Tolbois qui d’un froncement de sourcils me confirma l’ordre. Le platane qui ombrageait le trottoir n’était pas loin, mais ce déplacement, culotte baissée sous les yeux de tant de gens, me sembla extrêmement long.

Le nez contre le tronc, j’avais l’impression d’être au milieu de l’agitation générale. Même les yeux fixés sur le tronc de l’arbre, j’apercevais les personnes circuler autour de nous. La sensation d’être exposé à la vue de tous était bien plus prégnante que dans les situations de piquet que j’avais connu jusque-là. Si on rajoutait le fait que cela se déroulait en extérieur, sur le bord d’un trottoir, j’avais l’impression d’être l’attraction locale. Pour être honnête, je partageais ce vedettariat involontaire avec Joël, mais cela ne me consolais pas.

« Comment se fait-il que vous ayez pris en charge un garçon qui est bien plus âgé que vous ?

– C’est Madame André qui me l’a confiée.

– La responsable du supermarché ?

– Exactement. Elle voulait que Joël puisse bénéficier d’une supervision de proximité. Si vous aviez vu l’état de son appartement quand je l’ai pris en charge.

– Je comprends. Si c’est Madame André qui vous l’a confié. Mais le connaissiez-vous avant ?

– Non, pas du tout, quand je l’ai vu pour la première fois, il était au coin après avoir pris une sérieuse fessée. J’ai hésité, mais c’était une occasion à la fois de trouver un hébergement durable et bon marché, mais également de me rendre utile.

– Vous avez eu raison !

– J’ai craint qu’il se rebelle quand je le punissais, mais cela ne s’est jamais produit, pourtant je ne lui épargne pas les punitions. Il a si souvent des comportements inadmissibles. Vous avez vu, quand je le déculotte et quand je lui donne la fessée, il pourrait certainement s’en aller, ce n’est pas moi qui pourrait l’en empêcher. Il sait que Madame André le lui ferait regretter, mais le mal serait fait. Je serai obligée de le quitter. Cela m’ennuierait. Je me suis attachée à lui et je crois qu’il m’aime bien.

–Oui, c’est souvent le cas. La plupart du temps, ils nous sont reconnaissants du soin que nous prenons d’eux. »

J’avais déjà entendu Madame Tolbois évoquer cette théorie. Elle cadrait tout à fait avec ma situation.

« Daniel est bien plus obéissant et travailleur depuis qu’il sait que la fessée sanctionnera tous ses écarts que ce soit à la maison ou au travail.

– Vous verriez la différence de comportement depuis que j’ai pris en charge Joël. Il est méconnaissable. Tout le monde s’accorde pour dire qu’il a fait de grands progrès. Je suis assez fière de lui, même s’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir.

– Il faut qu’ils sentent qu’ils sont sous surveillance à tout moment. D’ailleurs, n’hésitez pas. Si vous le prenez à faire une bêtise, où que ce soit, je vous demande de lui donner une bonne fessée déculottée !

– Il va de soi que je compte pareillement sur vous pour punir Joël quand vous le jugerez nécessaire. »

 Conforté dans leur fonction et ayant échangé des promesses de sévérité envers le pupille de l’autre, chacune entraîna le sien vers son domicile.

Peu à peu se tissait autour de moi un réseau de personnes qui avaient toute latitude pour sanctionner un comportement coupable quand elles en étaient témoin. Je commençais à en perdre le compte. Il était, de toute façon, fort probable qu’ayant assisté à l’une de mes corrections publiques ou en ayant eu vent, certaines personnes bien intentionnées se considéraient maintenant comme autorisées à me punir quand je leur en donnerai l’occasion. Je ne tardais pas à en avoir confirmation.

Il est de ces gestes qu’on fait machinalement sans y penser. C’est en revenant du bureau, un soir que j’en ai pris conscience. Ce jour-là, tout s’était bien passé. J’avais eu les félicitations de Madame Colas pour un tableau de reporting que je lui avais rendu. J’étais sans doute un peu euphorique : je n’avais pas reçu de fessée au travail depuis le début de la semaine. Trois jours sans fessée, si je ne comptais pas celles reçues à la maison, ce n’était pas si courant.

La soirée s’annonçait sans nuage et je marchais insouciant. C’est en retirant une main de ma poche que tout s’est déclenché. J’y avais un mouchoir en papier qui, entraîné par ma main, tomba par terre. Je jetais un œil derrière moi, mais, le jugeant insignifiant, je l’ignorais.

« Dis-moi, mon garçon, qu’est-ce que c’est que ces habitudes ? »

Une dame, un peu plus jeune que moi, se tenait en travers de mon chemin.

« On ne t’a jamais appris à ramasser les papiers que tu fais tomber ?

– Je ne sais pas de quoi vous parlez, Madame.

– Quelle insolence, j’ai vu le mouchoir tomber de ta poche, et toi aussi tu t’en es rendu compte. Je t’ai bien vu le regarder tomber.

– Je ne sais pas ce que vous croyez avoir vu, Madame, mais vous vous êtes trompée. Excusez-moi … »

Je fis un pas de côté pour contourner cette importune. Elle m’attrapa par le bras et elle me ramena à ma place. Je n’avais pas osé résister à sa prise, qu’elle avait d’ailleurs fort tonique. Il aurait fallu que je me débatte pour m’en libérer.

« Et menteur en plus de ça ! Tu vas le ramasser tout de suite !

– Laissez-moi ! Pour qui vous prenez-vous ? »

Sans qu’elle m’ait relâché, elle m’inspecta attentivement.

« Mais tu es Daniel, le locataire de Bernadette Tolbois !

– Non, non … euh non, ce … ce n’est pas moi. »

Elle eut juste à me faire pivoter pour me placer de façon à me donner deux claques sur les fesses. Couvertes par le pantalon, je les sentis à peine, mais je ne protestais pas, contre ce traitement infantilisant.

« C’est la deuxième fois que tu me mens ! Je crois que cela suffit ! »

Deux autres claques sur les fesses me laissèrent sans voix, si ce n’était un petit cri. Le doute n’était plus permis.

« Veux-tu que j’appelle Bernadette pour voir ce qu’elle pense de ton comportement ?

– Oh non, Madame, s'il vous plait !

– Tu vas mettre ce mouchoir à la poubelle, mais auparavant … »

Elle m’attrapa par la ceinture du pantalon qu’elle entreprit de défaire. Le temps que je réagisse, elle l’avait débouclée. Je pris les deux extrémités que je tins fermement dans mes mains.

« Non, attendez, je…

– Si tu préfères que j’appelle Bernadette … »

Elle sortit son téléphone de son sac.

« Non, s'il vous plait, non !

– Tu as le choix, mon garçon. Soit j’appelle ta tutrice, soit je te donne moi-même la fessée. Elle sera déculottée, bien évidemment ! Mes tes mains dans ton dos ! »

Lentement, je lâchais ma ceinture et je mis mes mains dans le creux de mes reins. Je fermais les yeux pendant qu’elle déboutonnait mon pantalon. J’eus un petit recul, quand, à travers ma culotte, en défaisant les boutons de ma braguette, elle toucha mon pénis.

« Sage, dit-elle en me donnant une claque sur le haut de la cuisse. »

Dans le même geste, elle baissa mon pantalon. Puis ses deux mains de chaque côté de ma culotte, elle la baissa, d’un geste sec, jusqu’en bas de mes cuisses. J’eus à peine le temps d’apercevoir les personnes qui s’arrêtaient pour nous regarder avant que son bras entourât ma taille et m’obligea à me courber pour lui donner un accès facile à mes fesses.

Ce ne fut pas une fessée magistrale. Le manque de pratique de la Dame en était la raison principale. N’importe laquelle de mes fesseuses habituelles m’aurait laissé les fesses en feu. Elle fut pourtant mémorable. Elle marqua la première fois où une dame que je ne connaissais pas, que je venais de croiser dans la rue, prenait, de son propre chef, l’initiative de me déculotter et de me fesser, qui plus est sur un trottoir au milieu des passants.

« Ça, c’était pour le papier par terre. »

Mon humiliation ne s’arrêta pas là.

« Ramasse ce mouchoir et va le mettre à la poubelle ! »

Maintenant qu’il était établi que cette Dame avait la possibilité de me fesser, je n’avais plus aucun doute sur mon obligation de lui obéir. J’adoptais les mêmes règles que celle que Madame Tolbois m’avait inculquées. Je n’avais pas reçu l’autorisation de me reculotter, c’était donc que mon pantalon et ma culotte devaient rester là où ils étaient. Je fis donc le déplacement jusqu’à la poubelle dans cette tenue.

« Reviens-ici ! Je n’en ai pas fini avec toi Je dois m’occuper maintenant de ton mensonge. »

Elle tenait son téléphone à la main, une menace implicite que je ne pouvais ignorer. Je revins me placer sous sa coupe. Ce n’était pas avec un enthousiasme débordant, je savais vers quoi je marchais, mais toutes les autres hypothèses étaient pires encore.

Fermement, mais sans précipitation, elle me courba de nouveau sous son coude. Elle tapota alors mes fesses.

« Je n’ai pas du tout apprécié tes mensonges et tes hésitations à obéir. Je t’emmènerais bien chez moi pour te punir plus sérieusement, mais je pense que c’est à Bernadette de s’en charger. Je vais donc l’avertir de la façon déplorable dont tu t’es comporté. Je pense qu’elle va y mettre bon ordre. »

Je criais dès que la fessée commença. La dernière annonce que venait de me faire ma correctrice m’avait désespéré. Si Madame Tolbois s’en mêlait, ma soirée risquait d’être compliquée. En attendant, c’était les minutes à venir qui requéraient toute mon attention.

Même en n’étant ni experte ni très expérimentée, la Dame arrivait à une fessée respectable, ce qui, en rajoutant le lieu dans lequel elle se tenait et la personne qui me la donnait, en faisant une correction que je n’étais prêt d’oublier. Elle me mena bien au-delà du moment où, instinctivement, tu maîtrises encore tes réactions pour garder pour garder un zeste de dignité devant l’assemblée qui assiste à ta punition.

« Où te mettrais-je bien en pénitence, le temps que j’appelle Madame Tolbois ?

– Mettez-le nez contre l’arbre. Je l’ai vu l’autre jour. C’est ce que Madame Tolbois a fait, suggéra une bonne âme dans l’assistance.

– Excellente idée ! Le nez contre le tronc, Daniel. Là-bas ! »

Du doigt elle m’indiquait la direction à prendre.

« Bonjour Bernadette, figure-toi que j’ai croisé Daniel alors qu’il … »

Je pouvais suivre la conversation qu’elle tenait au téléphone. La Dame présentait les faits de façon assez objective, sans en rajouter. Etait-ce nécessaire ? Je m’attendais à subir le courroux de ma logeuse : papier jeté par terre, désobéissance, insolence, mensonge … Le récit de la Dame mettait tout cela sur la table. Mon cas était grave.

« Reculotte-toi, m’ordonna-t-elle d’une claque sur les fesses, tu rentres directement chez Bernadette. Elle a dit que tu iras faire un tour dans le fond du jardin. Il paraît que tu sais ce que cela veut dire. »

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Pour tout comprendre, il faut lire ce qui a précédé :

• Le premier épisode : chapitre 1 et les vingt-huit qui ont suivi dans la saison une. Pour avoir accès à un épisode particulier, voir la page mes récits
• L'épisode précédent : chapitre 60

Il y a une suite ... le chapitre 62.

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