Il avait cru que sa sœur était une fesseuse exceptionnelle. Elle arrivait à lui rendre les corrections insupportables en quelques dizaines de claques. Il devait bien se rendre à l’évidence : Madame Caroni lui disputait le titre de meilleure correctrice et il ne savait plus laquelle surpassait l’autre.
Une claque plus forte que les autres et qui était tombée à
la jonction de ses fesses et du haut de ses cuisses lui fit oublier toutes ces
préoccupations comparatives. C’était déjà bien assez difficile de supporter la
fessée que lui donnait Madame Caroni. Il devait mobiliser toute son énergie
pour absorber la cuisson que la main de sa nouvelle tutrice provoquait sur ses
fesses.
Il avait pensé qu’il finirait la punition sans extérioriser
trop les souffrances qu’elle provoquait chez lui. Retenir ses larmes et ses
cris ne fut pas possible. Il commença par geindre, puis la cuisson de ses
fesses augmentant, il se débattit ce que Madame Caroni n’apprécia pas.
« Ludovic, si tu n’es pas plus sage quand je te donne
la fessée, je vais être obligée d’aller chercher la ceinture. Je ne sais pas si
tu l’as déjà reçue, mais je peux t’assurer que cela n’a rien à voir avec ce que
ma main peut provoquer. Elle te laissera des marques durables sur les fesses,
je peux te le promettre ! »
La ceinture, Ludovic connaissait. Celle qu’utilisait sa
sœur. Il ne tenait pas à faire connaissance avec celle de Madame Caroni. Les
souvenirs des corrections mémorables que Lise lui avait données avec cet
instrument remontèrent aussitôt et avec eux les habitudes de comportement que
sa sœur lui avait inculqué avec force de fesses incandescentes. Il mit,
inconsciemment, bien moins d’énergie à tenter de se dégager de la position dans
laquelle l’avait mis Madame Caroni.
Il ne réalisa pleinement ce qui lui arrivait qu’une fois
arrivé au coin. Il avait scrupuleusement suivi les consignes de Madame Caroni
et la position qu’elle lui avait fait prendre laissait ses fesses nues exposées
à qui entrait dans la pièce. Heureusement, il n’y avait que Madame Caroni.
C’était mortifiant de devoir exposer ses fesses. Mais cela l’avait été encore
plus quand il avait dû se déplacer, la culotte baissée pour se rendre dans
l’angle de la pièce où il se trouvait depuis de longues minutes.
Quand il vivait chez sa sœur, il s’était déplacé souvent les
fesses nues. Il lui exposait ainsi non seulement son postérieur, mais aussi son
sexe nu. Cela ne le laissait pas indifférent, d’autant plus qu’en dehors des
moments où elle l’avait déculotté pour le fesser, Lise était très pointilleuse
sur les questions de nudité. Elle n’acceptait aucun relâchement dans ce
domaine.
Aux environs de sa huitième année, sa pudeur naissante
l’avait incité à résister quand Lise avait décidé de le déculotter pour le
fesser. Mal lui en avait pris. Il se rappelait quelques mémorables corrections qui
en avaient découlé et de longs moments passés au piquet, les mains sur la tête,
le pantalon et la culotte sur ses mollets. Il en avait, à tort, déduit qu’il
pouvait exhiber son intimité à n’importe quel moment en présence de sa sœur. A
chaque fois qu’il s’y était essayé, cela s’était fini par une bonne fessée.
Lise lui avait fixé des limites strictes. Aucune nudité
n’était permise sauf dans les lieux ou se déshabiller était la règle. Cela se
limitait à trois espaces : sa chambre, la salle de bains et les toilettes.
Toute autre exhibition de son intimité se traduirait par une fessée. À compter
de ce jour, plus personne ne l’avait vu nu, sauf sa sœur qui considérait
qu’elle devait avoir accès à tous les moments et espaces de la vie de Ludovic.
Elle surgissait à n’importe quel moment et quelle que soit
la tenue dans laquelle était Ludovic, pour surveiller ce qu’il faisait et
contrôler son hygiène intime. Plus d’une fois il avait dû se déshabiller en sa
présence, comme si cela allait de soi. Elle n’hésitait jamais à inspecter les
parties les plus intimes de son corps et les attouchements qui en résultaient
ne lui avaient jamais semblé tendancieux. Elle tenait sérieusement son rôle de
Maman de substitution.
Il se rappelait particulièrement quand, vers l’âge de
quatorze ans, il était devenu négligent avec son hygiène. Plusieurs
remontrances, accompagnées de quelques fessées, n’ayant pas suffi, Lise avait
pris le parti de le déshabiller chaque matin et de lui donner une douche
elle-même. Cela avait duré plusieurs semaines avant qu’il n’ait eu, de nouveau,
le droit de reprendre la main sur sa toilette, ce qui s’était passé, au début
sous une très stricte surveillance de sa sœur.
Bien sûr, les moments de fessée échappaient à cette règle.
Lise ne prenait pas le temps de le ramener dans sa chambre pour le corriger.
Cela se déroulait là où la nécessité de la correction s’imposait et bien
souvent en présence de tierces personnes et en premier lieu de ses copains et
quand il fut plus grand, de ses copines. Cette exception aux règles de nudité
renforçait d’autant le sentiment d’être puni.
Ces habitudes familiales étaient restées en vigueur quand il
avait grandi. Les fessées s’étaient espacées, mais elles n’avaient jamais
cessé, pas plus que la surveillance stricte dont il était l’objet dans ses
moments d’intimité. Il en avait régulièrement fourni les motifs à sa sœur soit
par ses désobéissances, soit par ses négligences. Il avait fait une timide
tentative pour y mettre fin quand il avait eu dix-huit ans, mais une correction
mémorable en présence de sa petite amie du moment et une soirée entière passée
au coin en lieu et place de la sortie prévue, l’avaient dissuadé de
recommencer.
Il ne se soumettait pas de gaieté de cœur à ce contrôle sur
tous les moments de sa vie, mais il lui semblait que Lise avait autorité pour
ce faire. Il ne lui était plus venu à l’esprit de le contester jusqu’à ce qu’il
ait eu trente-six ans et qu’il ait dû déménager pour prendre le travail que
l’amie de Lise lui avait trouvé.
Au début, cette liberté toute nouvelle l’avait enthousiasmé.
Il avait profité, sans se donner de limite, de ses nouveaux espaces d’indépendance.
Les retours de bâtons n’avaient pas tardé. Il avait de grandes difficulté à
faire les efforts nécessaires et les retards au travail avaient commencé à
s’accumuler et les résolutions fermes à passer son diplôme de programmateur
s’étaient effritées. Il priait pour qu’il ne vienne pas à l’esprit de sa sœur
de faire le voyage pour venir se livrer à une inspection de l’état de son
appartement et, certains jours, de son hygiène corporelle. Elle y trouverait
certainement à redire. Rien qu’à cette pensée, il sentait ses fesses
s’échauffer.
Les informations qui étaient remontées à sa sœur avaient
constitué les premières alertes. La banalisation de la fessée à La Villeneuve
sur Horto avait fait le reste. Il n’avait pas été étonné quand Lise avait exigé
qu’il trouve une tutrice. Sa maladroite tentative pour la tromper avait été
déjouée sans délai. Il se retrouvait maintenant dans la même situation que
celle qu’il avait quittée trois mois plus tôt. Il n’aurait pas de mal à voir en
Madame Caroni une personne représentant une autorité incontestable. Si
physiquement elle était assez différente de sa sœur, ses façons de faire
ressemblaient à s’y méprendre à celles qu’il connaissait depuis qu’il était
enfant.
Cela donnait certainement, à sa voisine, le droit de le
contempler à moitié nu, bien qu’il trouvât cela bien plus dérangeant que quand
il s’agissait de sa sœur. Il avait pu constater qu’elle ne semblait pas plus
s’en formaliser que ne le faisait Lise. Il devrait en prendre l’habitude.
« Va te remettre dans ton coin ! Je préfère vous
avoir tous les deux, sous la main, au même endroit. C’est plus pratique à
surveiller. »
Ludovic se tendit. Il entendit les pas d’une personne qui
venait se placer dans un autre angle de la pièce. Madame Caroni n’était pas
seule dans l’appartement. Dans sa confusion, il avait oublié Béatrice. Tout en
se dirigeant vers le coin où elle se tenait, elle avait largement eu le temps
de le contempler et surtout de voir ses fesses nues. Qu’elle soit soumise aux
mêmes règles que lui, n’était qu’une piètre consolation.
Puis, la durée de la pénitence s’allongeant, il oublia
Béatrice. Il ne pouvait bien évidemment la voir et elle était totalement
silencieuse. Il en était de même dans l’autre sens. Il n’y avait aucune raison
pour qu’elle perçoive plus de chose de sa présence à lui. Il pouvait l’oublier
et réciproquement. C’était plus acceptable. Finalement, partager une mise au
coin dans la même pièce lui sembla admissible.
« Comme si j’avais le choix, se dit-il ! »
L’attente se prolongeait. Il entendait Madame Caroni entrer
de temps en temps dans la pièce, y rester quelques instants, puis en ressortir.
Parfois il l’entendait bouger quelque objet dans l’une des pièces d’à côté.
Cela faisait peu d’information et le temps s’étirait. La porte d’entrée de
l’appartement qui s’ouvrait rompit cette monotonie.
« Bonjour Maman, c’est moi !
– Lorena ! Je t’attendais !
– Mais qui est-ce, dit-elle en entrant dans le séjour ? »
Heureusement que ce n’était pas la première fois que Ludovic
se trouvait au coin dans une pièce alors qu’une personne qu’il ne connaissait
pas y entrait. Ce fut le poids de l’habitude qui fut le plus fort. Seuls ses
doigts bougèrent, se dépliant puis se repliant. Il serra ses deux poings. Le
reste de son corps ne bougea pas. Il inspira à fond pour contrôler les
battements de son cœur qui résonnaient dans sa poitrine.
« Ah, tu viens de faire connaissance avec Ludovic.
C’est un de mes pupilles depuis cet après-midi. Mais il paraît que tu le
connais.
– Comme cela, dit-elle avec un petit rire, je ne le remets
pas. Il faudrait que je voie le recto.
– Il a dit qu’il t’avait croisé sur le palier hier soir
quand tu ramenais Béatrice chez elle.
– Ça y est ! Je vois ! Mais que fait-il
là ? »
Madame Caroni lui conta comment elle avait accepté de devenir
la tutrice de Ludovic.
« Ecore un de plus ! Tu en es à combien ?
Trois plus un, cela fait quatre ! Tu crois que tu vas y arriver ?
Quand on voit le temps que cela te prend !
– Mais, ma chérie, je compte sur toi. J’espère bien que tu
me donneras un coup de main. Tu n’as donné la fessée qu’à Béatrice, jusqu’à
aujourd’hui, mais tu seras amenée, si cela ne te gêne pas, à fesser les autres
également, y compris Ludovic.
– Ma chère Maman si c’est pour te faire plaisir…
– Oh non, protesta Ludovic. Pas elle !
– Mais où te crois-tu, gronda Madame Caroni ? »
Elle fondit sur Ludovic et en le prenant par le bras, elle
lui fit faire demi-tour. Elle le courba sous son bras et aussitôt elle pesa sur
son dos. Ludovic tomba à genoux. Madame Caroni le replaça en le plaquant contre
son genou, puis en relevant sa chemise. Elle n’attendit pas une seconde de
plus. la fessée résonna dans le séjour et Ludovic accusa le coup aussitôt. Le
mouvement de Madame Caroni partait de l’épaule, le bras fléchi qu’elle étendait
au moment de claquer les fesses. Cela donnait une vitesse considérable à sa
main quand elle s’appliquait sur l’épiderme de Ludovic.
Ce fut une fessée assez courte. Madame Caroni n’eut pas besoin
de plus d’une trentaine de claques sur chaque globe fessier pour que Ludovic
demandât pardon et promis, entre deux cris, de ne plus recommencer.
« Retourne au coin ! Essaye d’en bouger une
nouvelle fois ! »
La présence de Lorena n’avait plus d’importance. Quand
Ludovic se releva, il exposa ses attributs sexuels à la jeune femme sans même
noter sa présence. A ce moment-là, elle lui aurait ordonné de venir subir une
fessée de sa main, il n’aurait rien trouvé à y redire.
Le coin lui apparut comme un refuge dans lequel il avait
décidé de rester aussi longtemps que Madame Caroni le voudrait.
« Venez ici, tous les deux ! »
Béatrice se précipita pour répondre à l’ordre de sa tutrice.
Ludovic se retourna lentement, incertain sur l’attitude à avoir. Madame Caroni
était assise sur le canapé. Elle désignait du doigt le sol à ses pieds. Lorena
était nonchalamment appuyée contre le chambranle de la porte.
« Dépêche-toi de venir ici ! »
Ne pas susciter la colère de Madame Caroni ! Ludovic se
mit en marche. Il avait oublié son pantalon qui limitait l’ampleur de ses pas.
Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il devait se déplacer dans cette
tenue. Il faillit perdre l’équilibre.
« Béatrice, arriveras-tu encore en retard au
travail ?
– Non, Zia Margherita.
– Est-ce que tu le promets ?
– Oui Zia, je promets !
– Bon, je note. Si tu recommences, tu sais que je devrai te
donner une fessée plus vigoureuse.
– Oui, Zia.
– Alors remonte ta culotte. Tu peux rentrer chez toi. »
Béatrice ne se le fit pas dire deux fois. Elle se reculotta
sans s’inquiéter de savoir si on voyait ses fesses au passage.
« Merci Zia Margherita ! »
Madame Caroni sourit. Elle ouvrit les bras.
« Viens ici petite chipe ! »
Elle guida Béatrice entre ses jambes et lui indiqua de se
mettre à genou. Puis elle la serra dans son giron tout en passant sa main dans
son dos et sur ses fesses et sur ses cuisses. Le geste releva la jupe, exposant
sa culotte.
« Allons, ma chérie, allons… »
Elle la berçait tout doucement et Béatrice s’était
totalement abandonnée dans ses bras.
« Tu es un amour, ma grande. Tu vas voir, les fessées
de Zia Margherita vont te faire beaucoup de bien. Je vais t’aider à devenir une
grande fille bien sage et bien obéissante. »
Elle l’écarta de sa poitrine.
« Tu auras d’autres fessées, tu le sais n’est-ce
pas ? »
Béatrice hocha la tête. C’était une évidence.
« Mais tu en as grand besoin.
– Oui, Zia.
– C’est bien. Allez, rentre chez toi ! »
Une dernière caresse sur les fesses et c’est joyeuse et
rassurée sur son avenir que Béatrice quitta l’appartement de Madame Caroni qui
l’accompagna des yeux jusqu’à ce qu’elle ait passé la porte. Son attention se
reporta alors sur Ludovic qui attendait son tour.
« Ce n’est pas si simple pour toi. Tu as été puni pour
les bêtises que tu m’as avouées. Cela aurait mérité que tu reçoives plus d’une
fessée, mais je vais considérer que la correction que je t’ai donnée solde ces
comptes-là. »
Ludovic baissa la tête. Il avait honte.
« Mais tu as essayé te tromper ta sœur et de faire de
moi ta complice. Cela je ne peux le laisser passer. Cela va pourtant devoir
attendre. Je dois te punir pour avoir essayé me contrecarrer quand j’avais
décidé de te déculotter. Tu auras donc une autre fessée ce soir, pour le reste,
nous verrons demain. Tu vas rentrer chez toi et tu vas prendre ton dîner. Dès
que tu auras fini, tu iras te mettre au coin et tu m’attendras. Je viendrai te
punir. Est-ce bien compris ?
– Oui, Madame.
– Tu vas faire comme Béatrice. Tu m’appelleras Zia ou Zia
Margherita, comme tu préfères. Comme tu es mon pupille, maintenant, tu n’as
plus de raison de m’appeler Madame. Tu fais partie de ma famille. Reculotte-toi
et file. Lorena va t’accompagner afin de je récupère une clé de ton
appartement. »
Ludovic se rhabilla et il disparut, suivi par Lorena.
Ludovic déposa l’assiette et le verre qu’il venait
d’utiliser dans l’évier.
« Je ferai la vaisselle plus tard, se dit-il. »
Il porta les mains à ses fesses. Ce n’était plus une douleur
aigue qu’il ressentait, mais un tiraillement sourd sur la peau, comme si sa
culotte frottait là ou un érythème l’avait rougi.
« C’est à peu près cela qui s’est passé. Heureusement
que c’est terminé. »
Son visage s’assombrit. Non, ce n’était pas terminé. Non
seulement il y avait encore une fessée au programme de ce soir, mais en plus il
devait l’attendre au coin. Ludovic soupira.
« Comment faire autrement sans risquer que sa sœur lui
coupe les vivres ? Je dois y aller. Pas le choix ! »
Ludovic soupira. Il regarda les différents angles de la
pièce. Il n’y en avait qu’un où il pouvait se mettre au coin. il alla s’y
placer. Que faire de ses mains ? Il les plaça de chaque côté. Cela pouvait
paraître trop détendu. Devant ? Non, le plus simple c’était de les mettre
comme le lui avait indiqué Madame Caroni : croisées dans le dos.
Il lui sembla que cela fait un peu plus d’une éternité qu’il
était là. Il n’avait entendu aucun bruit. Il était certain d’être seul. Il
tourna doucement la tête. Rien. Puis plus franchement. Toujours rien. Il se
retourna complètement.
« Quand va-t-elle venir ? Elle pourrait se dépêcher ! »
Il fit une grimace en se rendant compte de ce qu’il venait
de demander. Il n’avait aucune hâte, bien entendu, que vienne Madame Caroni. Ce
serait pour lui donner une fessée et ça… D’un autre côté, plus vite ce serait
commencé, plus vite ce serait fini. De toute façon, il n’avait aucune raison de
rester au coin. Il fit, du regard, le tour de la pièce, puis il regarda la
porte par laquelle rentrerait Madame Caroni. Il avait le temps de l’entendre
venir.
Il quitta le coin pour prendre place dans le fauteuil dans
lequel il s’installait chaque soir pour jouer avec sa console de jeu. C’était
son activité préférée quand il passait la soirée chez lui. Il y eut un bruit
sur le palier. C’est en courant qu’il regagna sa place au coin. Il s’y
immobilisa, les oreilles ouvertes.
« Que je suis bête, conclut-il au bout de quelques
minutes face à l’angle du mur. Ce n’était rien. En tout cas, pas Madame
Caroni ! »
Il revint sur son fauteuil. Il resta là, aux aguets. Les
premières minutes, il était concentré, écoutant le plus petit frottement qui
pourrait l’avertir de l’arrivée de sa tutrice. Le silence à l’extérieur de son
appartement était parfait. Il se détendit un peu, puis totalement.
« J’ai le temps de réagir, décida-t-il. »
Il prit une revue et feuilleta quelques pages, mais rien de
ce qu’il y lu ne l’intéressa.
« Où est ma console ? »
Il la chercha sans la trouver.
« Ah, dans ma chambre. »
Il fit deux pas vers sa chambre qui était au bout d couloir.
Pas le bout du monde, sept ou huit pas tout au plus. il regarda la porte de
l’appartement, le fond du couloir.
« Quoi, tu peux bien y aller, se dit-il. Tu en as pour
trente secondes ! »
Ce défi lancé à lui-même suffit pour qu’il se décidât. Il s’engagea
dans le couloir en pressant le pas. Avant d’entrer dans la chambre, il regarda
la porte. Rien ne bougeait de ce côté-là.
« Ma console et je reviens ! »
Quand il émergea de la chambre il se pétrifia sur place.
« Oh non, pensa-t-il ! »
Trouver la console n’avait pas été aussi évident que cela.
Il avait dû retourner plusieurs des tas de vêtements et de papier qui
jonchaient le sol de sa chambre, avant de tomber sur la console qui se
trouvait, il ne savait pas pourquoi, au milieu des chaussettes dans son
armoire. Cela avait donc pris plus de temps qu’il l’avait imaginé.
Madame Caroni se tenait à l’autre bout du couloir, les bras
croisés. Elle l’attendait.
« Te serais-tu égaré ? Tu as perdu le chemin qui
mène au coin et tu le cherches ?
– Oui, euh non… je… je… je…je voulais juste…
– Tu ferais mieux de te taire avant de dire un mensonge. Je
serais obligée de t’en punir. Tu ne crois pas que la correction que je vais te
donner pour avoir désobéi, rajoutée à celle que tu devais déjà prendre
suffisent pour ce soir ? En as-tu vraiment besoin d’une troisième ? »
La réponse que bredouilla Ludovic était incompréhensible.
« Apporte-moi plutôt ce que tu tiens dans ta
main. »
Ludovic s’approcha et tendit la console. S’il se référait à
ce que ferait sa sœur dans un cas semblable, la punition à laquelle il
s’attendait serait mémorable.
« C’est donc cela que tu t’apprêtais à faire ! La
console de jeu plutôt que le coin. Je comprends, c’est bien plus attractif. Le
seul problème, c’est que cela constitue une désobéissance caractérisée. »
Madame Caroni avait commencé à déboucler la ceinture du
pantalon tout en finissant sa phrase.
« Je confisque cette console pour… disons deux
semaines. Tu viendras me la demander à ce moment-là et si tu as été sage, je te
la rendrai… »
Le pantalon était arrivé en dessous des genoux de Ludovic.
« … mais pour l’instant nous allons nous occuper de
cette désobéissance. »
La culotte était déjà à mi-cuisses.
« Je ne vois pas d’autre solution qu’une bonne fessée.
Et toi ? »
Madame Caroni avait entouré la taille de Ludovic de son bras
gauche et elle n’avait pas eu besoin de forcer pour qu’il se courbe, comme elle
le souhaitait.
« Pas d’autre proposition ? Alors va pour une
bonne fessée déculottée ! »
Elle mit son poids sur le dos de Ludovic qui, reproduisant
la posture que Madame Caroni lui avait fait adopter en fin d’après-midi, se mit
à genoux.
« Eh bien voilà ! Nous y sommes ! »
C’était la deuxième fois que Ludovic désobéissait alors
qu’il se trouvait au coin. La première avait été une réaction incontrôlée. Cela
méritait une fessée, mais relativement modérée. C’est ce qu’il avait eu. Cette
fois-ci, la désobéissance était délibérée. Il lui fallait une correction
magistrale.
La passivité avec laquelle il se soumettait à la fessée,
contentait Madame Caroni. Son autorité était installée. Il y avait peu de
risque qu’à l’avenir elle soit discutée. Elle pourrait maintenant commencer le
travail, mais il fallait que Ludovic comprenne les risques qu’il prenait quand
il désobéissait.
Ludovic se raidit quand la main de Madame Caroni tomba sur
ses fesses. Le cri qu’il poussa était à la hauteur de l’impact qu’il venait de
subir. Il ressentait une brûlure très localisée qui s’étendait doucement. Il
n’eut pas le temps de savoir jusqu’à où elle diffuserait. Une deuxième claque
reporta son attention sur l’autre côté. La fessée s’annonçait sévère.
Vous avez loupé le début de l'histoire ?
Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 10
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"
... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 10
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"
Il y a une suite, bien sûr !
Le chapitre 12
Les commentaires...
Ils sont les bienvenus, voire un peu plus. Lâchez-vous ! Laissez-vous aller ! Exprimez-vous ! N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez ! Bref, on attend vos contributions.
Bonjour,au force .
RépondreSupprimerL'éducation de Ludovic continue sous la férule d'une madame Caroni plus en forme et plus sévère que jamais, mais juste. Les fesses du jeune homme n'ont pas vraiment le temps de refroidir et sont amenées à comparer la qualité des fessées de sa tutrice avec celles de sa soeur! Madame Caroni semble l'emporter haut la main, C'est le cas de le dire!
Le découpage du récit ressemble à ces feuilletons à épisodes publiés dans la presse à une certaine époque. La chute de chaque chapitre ménageait le suspense en annonçant une suite palpitante que le lecteur devait attendre avec impatience...
''La fessée s'annonçait sévère..." On frémit...Pas sûr que l'ami Ludovic attende la suite de sa fessée avec la même impatience!
Cordialement
Ramina
Ramina,
SupprimerEh oui, "l'effet feuilleton" est recherché dans ce blog. Cela fait partie des principes qui lui ont donné naissance.
Au plaisir de vous lire,
JLG.