Elle avait coupé la communication avec ce qui l’entourait et
elle marchait à tous petits pas. Elle n’avait pas vu passer le bus qu’elle
devait prendre alors qu’elle était encore à plus de cent mètres de l’arrêt.
Elle avait pris le suivant, mais elle n’avait pas pu avoir sa correspondance
avec le bus suivant et était arrivée plus de vingt minutes en retard.
Madame Colas n’avait pas hésité. Béatrice avait reçu une
bonne fessée déculottée aussitôt arrivée. Cet incident avait été reporté sur
son carnet de correspondance. Dès son retour chez elle, elle avait pris son
courage à deux mains et elle avait sonné à la porte de sa voisine.
« Béatrice ! Entre ma chérie ! Comment s’est
passé ta journée ? »
La mine qu’affichait Béatrice l’avait renseignée tout de
suite sans que celle-ci soit obligée de donner des détails. Béatrice avait
tendu son carnet de correspondance.
« Encore une fessée à ton travail ? Vingt minutes
de retard ! Comment expliques-tu cela ? »
Béatrice avait bredouillé quelques vagues raisons. Rien de
convainquant.
« Je veux bien admettre que je t’ai fait perdre
quelques minutes ce matin. Trois ou quatre, pas plus. Mais vingt minutes !
Tu as dû lambiner en chemin. »
Béatrice baissa la tête, reconnaissant sa culpabilité.
« Tu es d’accord que tu avais mérité la fessée que
Madame Colas t’a donné ? »
Béatrice hocha la tête, résignée.
« Je vais donc te donner une fessée ce soir. C’est la
règle : une fessée au travail, une autre à la maison. »
Béatrice ne protesta pas. C’était en effet ainsi que les
choses devaient se passer. Il était inutile de s’insurger. Cela n’y changerait
rien. Il était préférable de recevoir courageusement une fessée et de laisser
cet épisode douloureux derrière elle.
« Comme notre discussion de ce matin est, pour une
petite partie, responsable de ton retard, je ne serai pas trop sévère avec
toi. »
Madame Caroni avait attrapé Béatrice par la main et elle
avait écarté son bras gauche. Béatrice savait ce que cela signifiait. Elle
avait donc glissé sa tête et son buste sous le bras de sa voisine qui l’avait
ceinturée. Béatrice n’avait pas bougé pendant que Zia Margherita relevait sa
jupe et baissait sa culotte. Tout cela faisait partie du rituel de la punition.
Il était donc normal qu’elle présentât ses fesses nues à la main de sa voisine.
Toute rébellion, ou même tout geste de mauvaise volonté à ce moment-là
aggraverait immédiatement la punition. L’expérience de la veille au soir lui
avait servi de leçon. Elle serra les dents. Le début de la correction était
imminent.
Pas trop sévère, cela signifiait cependant que la fessée
n’aurait rien d’une partie de plaisir. Elle devait, malgré tout, échauffer
suffisamment les fesses pour permettre à Béatrice de comprendre qu’un prochain
retard était une hypothèse exclue. Plus qu’un long discours, la main de Madame
Colas savait l’expliquer admirablement bien.
Bien que ses propos aient été hachés par les cris qu’elle
poussait à chaque fois que la main de Madame Caroni s’abattait sur ses fesses,
Béatrice promis et jura que ce serait la dernière fois où elle se présenterait
en retard à son bureau. Ses remords étaient sincères, Madame Caroni n’en
doutait pas, mais il fallait continuer jusqu’à ce que Béatrice gardât un
souvenir cuisant de ces quelques minutes passées sous le bras de sa voisine.
Madame Caroni continua la fessée alors que les premiers
sanglots étaient apparus depuis longtemps. Quand elle cessa, Béatrice était en
larmes.
« Seras-tu encore en retard à ton travail ?
– Oh non… Madame… plus jamais… »
La réponse de Béatrice était entrecoupée de sanglots.
« Je tiens cela pour un engagement. Je serai bien plus
sévère avec toi si tu le romps ! »
Béatrice n’en doutait pas.
« Va au coin, réfléchir à la fessée que tu auras la
prochaine fois. »
Béatrice était soulagée. La fessée était derrière elle. Il y
avait une longue station au coin à venir, bien sûr, mais cela n’était rien
comparé aux moments passés sous le bras de Madame Caroni. La position était
humiliante, surtout avec la jupe relevée laissant voir ses fesses et la culotte
tendue entre ses genoux indiquant la nature de la punition qu’elle venait de
subir, mais il n’y avait pas moyen d’y échapper. Le pire qu’il pouvait lui
arriver, c’était d’être vue dans cette position par Lorena. C’était gênant,
mais rien de rédhibitoire. Ce ne serait pas la première fois.
Elle se prépara à une longue attente.
Quand la sonnette de la porte d’entrée retentit Béatrice
crispa ses fesses et serra les poings. Cela ne pouvait pas être Lorena.
Celle-ci n’avait aucune raison de sonner à la porte, à moins d’avoir oublié ses
clés. C’était improbable. Il s’agissait plus certainement de quelqu’un d’autre.
« Bonjour Monsieur, dit Madame Caroni en accueillant
son visiteur. »
« Monsieur » et non « Denis » !
C’était donc une personne qui ne l’avait pas encore vue dans cette situation.
Béatrice se serra dans l’angle du mur. Elle était à peu près dans le champ de
vision qu’on devait avoir depuis la porte d’entrée. Si elle se collait bien
dans l’angle du mur et qu’elle ne bougeait pas, peut-être ne remarquerait-il
rien ?
« Je ne sais pas si vous me remettez, j’habite à
l’étage juste au-dessus.
« Oui, oui, je vois bien qui vous êtes. Nous nous
sommes déjà croisés plusieurs fois, bien que vous n’habitiez ici que depuis
peu.
– En effet, trois mois seulement. Je viens d’arriver dans la
région.
– J’espère que vous vous y plaisez.
– Une belle région. J’y suis venu pour des raisons
professionnelles.
– Ah bien ! Puis vous aider ?
– Oui, je le pense. Je viens vous demander un service assez…
inhabituel.
– Inhabituel ? »
La gêne du Monsieur se sentait dans sa voix.
« Expliquez-moi cela. Mais ne restons pas sur le
palier. Entrez donc ! »
Béatrice gémit dans son coin. Plus moyen de se dissimuler à
la vue de cet inconnu.
« Béatrice ! Tais-toi ! N’oublie pas que tu
es punie ! »
Le monsieur s’était arrêté dans l’encadrement de la porte du
séjour. Il ouvrait de grand yeux stupéfaits.
« Mais… mais j’arrive peut-être à un mauvais moment. Je
devrais peut-être repasser plus tard ?
– Parce que Béatrice est au coin ? Cela n’a aucune
importance. Elle ne nous dérangera pas.
– Euh oui, bien sûr, j’en suis certain, mais ce que ce que
j’ai à vous dire est un peu confidentiel.
– Je vais régler cela. Béatrice, va te mettre au coin dans
la cuisine, au même endroit qu’hier soir ! »
Pour Béatrice, c’était une catastrophe. Elle devait faire
demi-tour et faite face au monsieur qui n’avait pas encore vu son visage. Il
avait pu contempler ses fesses, mais Béatrice ne savait pas qui il était
exactement. Quand elle lui aurait fait face, elle ne pourrait plus prétendre ne
pas le connaître.
« Béatrice, si tu n’obéis pas tout de suite, tu vas
avoir une fessée ! »
Il fallait obéir, c’était inévitable. Béatrice se retourna.
Elle reconnut le Monsieur tout de suite. C’était celui qui était intervenu, la
veille au soir, sur le palier quand Lorena l’emmenait se coucher. Elle croisa
brièvement son regard et se dirigea vers la cuisine aussi vite que sa culotte
le lui permettait. Elle se mit au coin dans la cuisine en étouffant un sanglot.
« Au moins, pensa-t-elle pour se raisonner, il avait
déjà vu mes fesses hier soir. Lorena ne s’était pas gênée pour les lui
montrer. »
C’était une maigre consolation.
« J’espère que la vue de Béatrice ne vous a pas choqué.
J’ai dû la punir et je trouve nécessaire qu’elle passe un bon moment au coin
après avoir reçu une fessée. De voir une adulte de l’âge de Béatrice au coin,
cela a dû vous étonner.
– A vrai dire, pas vraiment. Votre fille que j’ai croisée
avec cette… cette dame sur le palier hier soir m’avait déjà expliqué qu’elle
avait reçu… enfin… une fessée.
– Ah, très bien ! Tant mieux ! Comme cela vous
savez à quoi vous en tenir. Béatrice reçoit la fessée, mais elle n’est pas la
seule.
– Justement, c’est à ce propos que je voulais vous
entretenir. C’est à propos de ma sœur.
– Votre sœur ?
– Oui, c’est cela. »
Il se lança dans un long récit que Madame Caroni écouta sans
presque l’interrompre. Il en ressortait que sa mère ayant quitté le foyer
familial, c’est sa grande sœur qui avait dix ans de plus que lui, qui lui avait
servi de figure maternelle, mais également de référent en matière d’autorité.
« Vous parliez de fessées, tout à l’heure. Je sais ce
que c’est. J’en ai reçu mon compte. Ma sœur n’hésitait jamais à me baisser la
culotte pour me fesser, y compris devant mes amis. Elle était très sévère, mais
c’est grâce à elle que j’ai ce travail dans l’informatique. Elle a maintenu la
pression jusqu’à ce que j’ai eu un diplôme et un travail. »
Il marqua une petite pause.
« Même après. »
Le silence qui suivit cette petite phrase se prolongea.
« Après, reprit Madame Caroni, que voulez-vous
dire ? »
Il hésita plusieurs secondes, puis il se lança.
« Elle n’a pas cessé de me considérer comme un petit
garçon, même maintenant. J’ai habité chez elle jusqu’à ce que je déménage pour
venir ici, il y a trois mois. Elle… elle a toujours procédé de la même façon
quand elle voulait me réprimander.
– Voulez-vous dire qu’elle vous corrigeait ?
– Oui.
– Avec une fessée ?
– Oui. »
Il y eut un moment de silence que rompit Madame Caroni.
« Cela ne fait donc que trois mois que vous ne recevez
plus la fessée ?
– C’est difficile à avouer à une personne que je ne connais
pas, mais c’est cela.
– Et vous pensez en avoir encore besoin ?
– Grands dieux non ! Je suis content d’en avoir fini,
même si je suis reconnaissant à ma sœur de ce qu’elle a fait pour moi. Pour
rien au monde je voudrais recevoir la fessée une nouvelle fois. C’est pour cela
que je suis venu vous voir.
– Je dois avouer que je ne comprends pas. Dites-m’en plus.
– Ma sœur a vu ce reportage à la télé sur La Villeneuve sur Horto
et la façon dont certains adultes étaient punis.
– Ah, ce fameux reportage ! »
Deux minutes avaient suffi pour montrer deux adultes
recevant une fessée sur la grande place de la ville. Le reportage n’était pas
passé à une heure de grand écoute, mais les réseaux sociaux avaient fait le
reste. La Villeneuve sur Horto était maintenant mondialement connue pour la
ville dans laquelle la fessée avait droit de cité.
« Elle était contente que je trouve un travail ici.
Elle pense que je vais pouvoir y trouver une tutrice pour la remplacer. Elle
m’a dit que si je ne m’en occupais pas, elle s’en chargerait elle-même.
– Et vous avez pensé à moi ? »
Le Monsieur hésita.
« Non pas exactement. En fait, j’ai pensé que vous
pourriez dire à ma sœur que vous jouez ce rôle… sans le faire vraiment.
– Qu’est-ce qui vous fait croire que votre sœur va être
dupe ?
– Vous avez l’habitude de tenir ce rôle avec… la dame de
tout à l’heure. Vous saurez être convaincante, même si elle vous demande des
précisions.
– Vous avez raison. Je pense pouvoir parler en toute
connaissance de ce que fait une tutrice. Il y a une chose que je ne comprends
pas. Pourquoi cherchez-vous une tutrice ? Ne serait-il pas plus simple
d’expliquer simplement à votre sœur que vous ne souhaitez plus être surveillé
et discipliné par une autre personne ? Elle est à distance, vous êtes
majeur depuis longtemps. Quel âge avez-vous ?
– Trente-sept ans Madame, depuis le mois dernier.
– Vous êtes donc majeur. Rien ne vous oblige à en passer par
les désidératas de votre sœur, même si elle a joué un rôle important dans votre
enfance. »
Le Monsieur fit une grimace.
« Ce n’est pas si simple.
– Dites-moi donc ce que vous m’avez caché jusqu’à
maintenant. Si vous voulez que je joue le rôle de tutrice, même fictive, je
dois tout savoir de votre situation. »
Il soupira, hésita… puis il se rendit à l’évidence. Sa voisine
devait tout savoir pour que son plan fonctionne.
« Ma sœur a encore des informations sur ce que je fais
ici. Les dernières nouvelles qu’elle a eues n’étaient pas très bonnes.
– De quelles nouvelles parlez-vous ?
– Tout d’abord j’ai eu ce travail grâce à une amie de ma
sœur qui est dans l’équipe de direction de l’entreprise qui m’emploie. Elle l’a
avertie que je risquais de me faire renvoyer... à cause de mes retards
fréquents.
– Vous avez été souvent en retard ?
– Trois fois le mois dernier. Dont deux la semaine dernière.
– Effectivement, c’est beaucoup ! Je comprends que
votre sœur pense qu’une bonne fessée vous aiderait. Y a-t-il autre
chose ? »
L’hésitation était mal dissimulée. Madame Caroni insista.
« Si vous ne me dites pas tout…
– Oui, vous avez raison. Il y a les cours par
correspondance. Je veux passer les examens pour devenir développeur en
informatique. J’ai raté les derniers examens. Presque toutes mes notes étaient
en dessous de la moyenne. Et il y a un devoir que je n’ai pas fait.
– Je suppose que c’est parce que vous n’avez pas beaucoup
travaillé ?
– C’est ce que ma sœur a dit ?
– Et vous, qu’en dites-vous ?
– Eh bien… heu… elle a sans doute raison.
– Vous ne semblez pas très appliqué dans votre travail.
– Si… enfin, non… Vous savez ce n’est pas simple d’être tout
seul dans une ville qu’on ne connait pas. Et puis, j’ai été habitué à la
surveillance de ma sœur. Ici, je n’en ai pas. »
Il sembla se résoudre à prendre une décision difficile.
« C’est ma sœur qui paye mon appartement et mes études.
Elle en a les moyens. Si elle me coupe les vivres, je n’aurai pas d’autre choix
que de rentrer chez elle.
– Je vois tout à fait ce qui vous arrive. Une situation
difficile. Avec une tutrice fictive, cela calmerait votre sœur. Comment
avez-vous pensé que nous pourrions procéder ?
– Je ne sais pas exactement. Je pourrais donner votre nm à
ma sœur en lui disant que vous êtes ma tutrice. Si elle vous contacte, vous
confirmerez.
– Ne croyez-vous pas qu’il faut être plus convaincant ?
Elle doit être certaine que je peux assurer ce rôle. Autrement, elle risque de
vous trouver, elle-même, une tutrice. Cela mettrait vos plans en péril.
– Vous avez raison ! Comment faire ? »
Madame Caroni se frotta le front.
– Peut-être serait-il plus pertinent que je l’appelle directement.
Au téléphone, je pense pouvoir la persuader que j’ai toutes les compétences
pour être votre tutrice. J’ai un peu d’expérience en la matière.
– Vous feriez cela ?
– Pourquoi pas ? Donnez-moi son numéro de téléphone. A
cette heure-ci, je dois avoir des chances de la toucher, non ?
– Je vous remercie. Je savais que j’avais trouvé la personne
dont j’avais besoin.
– Comment s’appelle votre sœur ?
– Lise Delanoy.
– Et votre prénom ?
– Ludovic
Le numéro qu’il donna correspondait à un téléphone situé dans
le nord de la France. On décrocha à la troisième sonnerie.
« Allo ?
– Bonjour Madame Delanoy. Je m’appelle Madame Caroni et je
suis l’une des voisines de votre frère, Ludovic.
– Ah Oui.
– Il est à côté de moi. Je mets le haut-parleur afin qu’il
entende notre conversation.
– Bonjour Lise !
– Bonjour Ludovic ! Que se passe-t-il ? »
Madame Caroni reprit la conversation à son compte.
« Ludovic m’a dit que vous souhaitiez qu’il puisse
bénéficier de l’appui d’une tutrice de proximité ayant autorité sur lui.
– C’est exact ! Je dois avouer que je suis assez
inquiète de le savoir livré à lui-même à plus de cinq-cents kilomètres de moi.
Je ne crois pas qu’il en ait les capacités. »
Lise Delanoy fit le tour de ses inquiétudes qui, outre certaines
des chose dont Ludovic avait parlées, comprenaient également de nombreux points
de vie quotidienne : rangement, hygiène…
« Connaitriez-vous quelqu’un qui pourrait jouer ce
rôle ?
– Je crois en être capable.
– Vous voulez dire… comme ce que j’ai vu dans ce reportage à
la télé ?
– Si vous parlez de la fessée déculottée, je vous confirme
que je suis en mesure de la lui donner à condition que nous nous mettions
d’accord. »
Les deux femmes se mirent d’accord en quelques minutes.
C’est Madame Caroni qui faisait les suggestions que Lise Delanoy acceptait avec
enthousiasme. Il fut convenu que Madame Caroni aurait toute autorité sur tous
les aspects de la vie de Ludovic, sans aucune restriction et qu’elle pourrait
user de son droit de correction quand elle le jugerait nécessaire, aux moments
et aux lieux de son choix. Elle obtint, sans difficulté la possibilité de
déléguer le droit de punition à toute autre personne quand elle le jugerait
bon.
Ce fut Lise Delanoy qui proposa qu’à la moindre difficulté
que ferait son frère, Madame Caroni l’en informerait et qu’elle lui couperait
les vivres, l’obligeant ainsi à revenir vivre sous son toit. Cette disposition
fut adoptée comme indispensable à l’accord que passaient les deux femmes.
« Puis-je être maintenant tout à fait rassurée ?
Vous prenez bien en mains l’éducation de mon petit frère ?
– Soyez certaine qu’il est en de bonnes mains. Je m’y
engage. Je vais le punir dès ce soir pour ses retards au travail de la semaine
dernière. Je crois que je vais avoir une sérieuse discussion avec lui. »
La conversation s’acheva sur des remerciements de lise
Delanoy et sur des engagements renouvelés de Madame Caroni.
« Vous avez été formidable !
– Vous avez trouvé ?
– Oui, oui, c’était criant de vérité. Je suis certaine que
ma sœur considère maintenant que tout est réglé. Je vous en remercie.
– Il n’y a pas de quoi. C’était sincère.
– Je ne vous dérange pas plus longtemps. »
Ludovic s’apprêta à quitter Madame Caroni. Il n’eut le temps
que de faire deux pas vers la porte.
« Où vas-tu, Ludovic ? »
Il ne nota pas tout de suite le tutoiement.
« Avons-nous encore quelque chose à régler ?
– Bien entendu ! Il y a la fessée dont tu as besoin
pour tes retards répétés au travail. Je dois te la donner tout de suite.
Béatrice a été punie pour cette raison ce soir, il doit en être de même pour
toi. »
Ce fut un sentiment d’incrédulité qui passa sur le visage de
Ludovic. Puis il retrouva son sourire.
« Vous me faites une blague, n’est-ce pas ? Nos
accords tiennent toujours.
– De quels accords parles-tu ? Je ne crois pas avoir
rien convenu avec toi. Avec ta sœur, par contre, je me suis engagée. J’entends
tenir mes promesses.
– Mais… mais… vous m’aviez dit…
– Je ne crois pas t’avoir dit que j’acceptais cette
mascarade. Je pense, au contraire, que ta sœur a raison et que tu as besoin
d’être cadré. Tu en as fait la démonstration toi-même.
– Vous m’avez trompé ! Ce n’est pas ce qui était
convenu ! Je ne me laisserai pas faire !
– Pour commencer, tu vas baisser d’un ton. Je ne supporterai
pas que tu te permettes d’élever la voix ! Encore une fois et tu auras une
fessée pour cette raison également. »
Ludovic prit sa respiration pour répondre vertement à Madame
Caroni. Devant les yeux de sa voisine qui lançaient des éclairs, il se ravisa.
Il reprit, mais d’un ton plus mesuré.
« Vous n’y songez pas sérieusement ?
– Non seulement j’y songe, mais je vis commencer dès
maintenant. Je vais te donner ta première fessée. Viens ici ! »
Il ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit.
« Dépêche-toi !
– Non… je ne… je ne veux pas. »
Son ton était loin d’être assuré. Madame Caroni le regarda
d’un air désolé.
« Comme tu veux ! »
Elle prit le téléphone et commença à composer un numéro.
« Qu’est-ce que vous faites ? »
Ludovic était revenu précipitamment auprès de Madame Caroni.
Il y avait urgence à la convaincre.
« Je téléphone à ta sœur pour l’informer que tu refuses
une punition. J’ai bien peur que tu doives rentrer chez elle au plus vite.
– Non attendez ! On peut discuter. On va trouver un
arrangement.
– Je ne vois pas à quoi servirait de discuter. J’ai pris ma
décision. Crois-tu que je vais discuter avec toi à chaque fois que j’aurai une
fessée à te donner ? Alors ? Que décides-tu ? J’appelle ta sœur
ou ce n’est pas nécessaire ?
– Non s’il vous plait. »
Madame Caroni reposa le téléphone.
« Alors passons à la fessée ! »
Elle se pencha pour attraper Ludovic par la ceinture de son
pantalon et elle tira pour l’amener entre ses jambes. Elle commença à défaire
la boucle de la ceinture. Les mains de Ludovic lui interdirent d’aller plus
loin.
« Ludovic, tu n’es pas raisonnable, dit Madame Caroni
comme si elle parlait à un enfant capricieux. C’est beaucoup plus simple que tu
le crois. Soit tu me laisses te donner la fessée que tu as méritée, soit tu
rentres chez toi. Si tu veux rester, tu enlèves tes mains tout de suite. Je
dois te baisser la culotte et je ne tolérerai pas que tu t’y opposes. Ludovic,
enlève tes mains ! »
Les mains de Ludovic s’écartèrent, mais elles revinrent
rapidement en place quand Madame Caroni recommença à baisser son pantalon.
« Je crois que cela suffit. Tu n’as pas encore compris
que c’est la seule possibilité pour toi de continuer à habiter ici. Tant pis
pour toi. »
Elle reprit son téléphone et elle composa le numéro.
« Madame Delanoy ? Je crois que nous avons un
problème avec Ludovic. Vous allez devoir prendre des mesures. »
La réponse de Lise n’était pas audible pour Ludovic.
« Je lui transmets le message. Il rentre chez vous à la
fin du mois.
– Non, attendez ! Attendez ! J’enlève mes mains,
je les enlève !
– Attendez une seconde, Madame Delanoy. Il semble qu’il ait
changé d’avis. »
Madame Caroni avait conservé son interlocutrice en ligne,
mais elle avait posé le combiné sur la table basse.
« Mets tes mains sur la tête, Ludovic ! »
La courte hésitation disparut quand Madame Caroni remit le
téléphone à son oreille. Ludovic mit précipitamment ses mains sur le sommet de
son crâne.
« Bon, nous avançons. Le pantalon, maintenant. »
La ceinture fut défaite sans que Ludovic y mît un obstacle.
C’est quand Madame Caroni prit la culotte de chaque côté de ses hanches que
Ludovic sembla se raviser. Ses mains n’eurent pas vraiment le temps de saisir
sa culotte.
« Les mains sur la tête ! »
La voix de Madame Caroni ne laissait pas de choix. Ludovic
replaça ses mains là où elles auraient dû rester. Madame Caroni descendit sa
culotte, puis, sans lui laisser le temps de réfléchir à ce qui lui arrivait,
elle le fit basculer sur sa cuisse sur laquelle il s’affala. Elle passa son
bras autour de sa taille et elle le plaqua contre sa hanche. Elle referma ses genoux
sur les cuisses de Ludovic. Elle reprit alors le téléphone.
« Madame Delanoy ? Il semble que Ludovic ait
finalement décidé de recevoir sagement sa fessée. Je vous rappellerai s’il me
fait de nouvelles difficultés. »
La main de Madame Caroni frappa les fesses de Ludovic qui
eut du mal à étouffer un gémissement. Elle y avait mis le plus de force
possible. La fessée était commencée.
Vous avez loupé le début de l'histoire ?
Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 9
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"
... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 9
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"
Il y aura une suite, bien sûr !
C'est le chapitre 11
Les commentaires...
Ils sont les bienvenus, voire un peu plus. Lâchez-vous ! Laissez-vous aller ! Exprimez-vous ! N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez ! Bref, on attend vos contributions.
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