samedi 7 septembre 2019

Madame Caroni - chapitre 10

Béatrice était de retour au coin dans le séjour de Madame Caroni. Les quelques minutes sur son horaire habituel que sa voisine lui avaient prises le matin auraient dû l’inciter à se presser. Au lieu de cela, elle avait pris le temps de réfléchir sur les conséquences de ce que Madame Caroni avait proclamé devant la voisine. Son pipi à la culotte avait été mis sur la place publique. Comment pourrait-elle encore regarder en face ces deux personnes tout en sachant ce qu’elles savaient sur elle ?

Elle avait coupé la communication avec ce qui l’entourait et elle marchait à tous petits pas. Elle n’avait pas vu passer le bus qu’elle devait prendre alors qu’elle était encore à plus de cent mètres de l’arrêt. Elle avait pris le suivant, mais elle n’avait pas pu avoir sa correspondance avec le bus suivant et était arrivée plus de vingt minutes en retard.
Madame Colas n’avait pas hésité. Béatrice avait reçu une bonne fessée déculottée aussitôt arrivée. Cet incident avait été reporté sur son carnet de correspondance. Dès son retour chez elle, elle avait pris son courage à deux mains et elle avait sonné à la porte de sa voisine.
« Béatrice ! Entre ma chérie ! Comment s’est passé ta journée ? »
La mine qu’affichait Béatrice l’avait renseignée tout de suite sans que celle-ci soit obligée de donner des détails. Béatrice avait tendu son carnet de correspondance.
« Encore une fessée à ton travail ? Vingt minutes de retard ! Comment expliques-tu cela ? »
Béatrice avait bredouillé quelques vagues raisons. Rien de convainquant.
« Je veux bien admettre que je t’ai fait perdre quelques minutes ce matin. Trois ou quatre, pas plus. Mais vingt minutes ! Tu as dû lambiner en chemin. »
Béatrice baissa la tête, reconnaissant sa culpabilité.
« Tu es d’accord que tu avais mérité la fessée que Madame Colas t’a donné ? »
Béatrice hocha la tête, résignée.
« Je vais donc te donner une fessée ce soir. C’est la règle : une fessée au travail, une autre à la maison. »
Béatrice ne protesta pas. C’était en effet ainsi que les choses devaient se passer. Il était inutile de s’insurger. Cela n’y changerait rien. Il était préférable de recevoir courageusement une fessée et de laisser cet épisode douloureux derrière elle.
« Comme notre discussion de ce matin est, pour une petite partie, responsable de ton retard, je ne serai pas trop sévère avec toi. »
Madame Caroni avait attrapé Béatrice par la main et elle avait écarté son bras gauche. Béatrice savait ce que cela signifiait. Elle avait donc glissé sa tête et son buste sous le bras de sa voisine qui l’avait ceinturée. Béatrice n’avait pas bougé pendant que Zia Margherita relevait sa jupe et baissait sa culotte. Tout cela faisait partie du rituel de la punition. Il était donc normal qu’elle présentât ses fesses nues à la main de sa voisine. Toute rébellion, ou même tout geste de mauvaise volonté à ce moment-là aggraverait immédiatement la punition. L’expérience de la veille au soir lui avait servi de leçon. Elle serra les dents. Le début de la correction était imminent.
Pas trop sévère, cela signifiait cependant que la fessée n’aurait rien d’une partie de plaisir. Elle devait, malgré tout, échauffer suffisamment les fesses pour permettre à Béatrice de comprendre qu’un prochain retard était une hypothèse exclue. Plus qu’un long discours, la main de Madame Colas savait l’expliquer admirablement bien.
Bien que ses propos aient été hachés par les cris qu’elle poussait à chaque fois que la main de Madame Caroni s’abattait sur ses fesses, Béatrice promis et jura que ce serait la dernière fois où elle se présenterait en retard à son bureau. Ses remords étaient sincères, Madame Caroni n’en doutait pas, mais il fallait continuer jusqu’à ce que Béatrice gardât un souvenir cuisant de ces quelques minutes passées sous le bras de sa voisine.
Madame Caroni continua la fessée alors que les premiers sanglots étaient apparus depuis longtemps. Quand elle cessa, Béatrice était en larmes.
« Seras-tu encore en retard à ton travail ?
– Oh non… Madame… plus jamais… »
La réponse de Béatrice était entrecoupée de sanglots.
« Je tiens cela pour un engagement. Je serai bien plus sévère avec toi si tu le romps ! »
Béatrice n’en doutait pas.
« Va au coin, réfléchir à la fessée que tu auras la prochaine fois. »
Béatrice était soulagée. La fessée était derrière elle. Il y avait une longue station au coin à venir, bien sûr, mais cela n’était rien comparé aux moments passés sous le bras de Madame Caroni. La position était humiliante, surtout avec la jupe relevée laissant voir ses fesses et la culotte tendue entre ses genoux indiquant la nature de la punition qu’elle venait de subir, mais il n’y avait pas moyen d’y échapper. Le pire qu’il pouvait lui arriver, c’était d’être vue dans cette position par Lorena. C’était gênant, mais rien de rédhibitoire. Ce ne serait pas la première fois.
Elle se prépara à une longue attente.

Quand la sonnette de la porte d’entrée retentit Béatrice crispa ses fesses et serra les poings. Cela ne pouvait pas être Lorena. Celle-ci n’avait aucune raison de sonner à la porte, à moins d’avoir oublié ses clés. C’était improbable. Il s’agissait plus certainement de quelqu’un d’autre.
« Bonjour Monsieur, dit Madame Caroni en accueillant son visiteur. »
« Monsieur » et non « Denis » ! C’était donc une personne qui ne l’avait pas encore vue dans cette situation. Béatrice se serra dans l’angle du mur. Elle était à peu près dans le champ de vision qu’on devait avoir depuis la porte d’entrée. Si elle se collait bien dans l’angle du mur et qu’elle ne bougeait pas, peut-être ne remarquerait-il rien ?
« Je ne sais pas si vous me remettez, j’habite à l’étage juste au-dessus.
« Oui, oui, je vois bien qui vous êtes. Nous nous sommes déjà croisés plusieurs fois, bien que vous n’habitiez ici que depuis peu.
– En effet, trois mois seulement. Je viens d’arriver dans la région.
– J’espère que vous vous y plaisez.
– Une belle région. J’y suis venu pour des raisons professionnelles.
– Ah bien ! Puis vous aider ?
– Oui, je le pense. Je viens vous demander un service assez… inhabituel.
– Inhabituel ? »
La gêne du Monsieur se sentait dans sa voix.
« Expliquez-moi cela. Mais ne restons pas sur le palier. Entrez donc ! »
Béatrice gémit dans son coin. Plus moyen de se dissimuler à la vue de cet inconnu.
« Béatrice ! Tais-toi ! N’oublie pas que tu es punie ! »
Le monsieur s’était arrêté dans l’encadrement de la porte du séjour. Il ouvrait de grand yeux stupéfaits.
« Mais… mais j’arrive peut-être à un mauvais moment. Je devrais peut-être repasser plus tard ?
– Parce que Béatrice est au coin ? Cela n’a aucune importance. Elle ne nous dérangera pas.
– Euh oui, bien sûr, j’en suis certain, mais ce que ce que j’ai à vous dire est un peu confidentiel.
– Je vais régler cela. Béatrice, va te mettre au coin dans la cuisine, au même endroit qu’hier soir ! »
Pour Béatrice, c’était une catastrophe. Elle devait faire demi-tour et faite face au monsieur qui n’avait pas encore vu son visage. Il avait pu contempler ses fesses, mais Béatrice ne savait pas qui il était exactement. Quand elle lui aurait fait face, elle ne pourrait plus prétendre ne pas le connaître.
« Béatrice, si tu n’obéis pas tout de suite, tu vas avoir une fessée ! »
Il fallait obéir, c’était inévitable. Béatrice se retourna. Elle reconnut le Monsieur tout de suite. C’était celui qui était intervenu, la veille au soir, sur le palier quand Lorena l’emmenait se coucher. Elle croisa brièvement son regard et se dirigea vers la cuisine aussi vite que sa culotte le lui permettait. Elle se mit au coin dans la cuisine en étouffant un sanglot.
« Au moins, pensa-t-elle pour se raisonner, il avait déjà vu mes fesses hier soir. Lorena ne s’était pas gênée pour les lui montrer. »
C’était une maigre consolation.

« J’espère que la vue de Béatrice ne vous a pas choqué. J’ai dû la punir et je trouve nécessaire qu’elle passe un bon moment au coin après avoir reçu une fessée. De voir une adulte de l’âge de Béatrice au coin, cela a dû vous étonner.
– A vrai dire, pas vraiment. Votre fille que j’ai croisée avec cette… cette dame sur le palier hier soir m’avait déjà expliqué qu’elle avait reçu… enfin… une fessée.
– Ah, très bien ! Tant mieux ! Comme cela vous savez à quoi vous en tenir. Béatrice reçoit la fessée, mais elle n’est pas la seule.
– Justement, c’est à ce propos que je voulais vous entretenir. C’est à propos de ma sœur.
– Votre sœur ?
– Oui, c’est cela. »
Il se lança dans un long récit que Madame Caroni écouta sans presque l’interrompre. Il en ressortait que sa mère ayant quitté le foyer familial, c’est sa grande sœur qui avait dix ans de plus que lui, qui lui avait servi de figure maternelle, mais également de référent en matière d’autorité.
« Vous parliez de fessées, tout à l’heure. Je sais ce que c’est. J’en ai reçu mon compte. Ma sœur n’hésitait jamais à me baisser la culotte pour me fesser, y compris devant mes amis. Elle était très sévère, mais c’est grâce à elle que j’ai ce travail dans l’informatique. Elle a maintenu la pression jusqu’à ce que j’ai eu un diplôme et un travail. »
Il marqua une petite pause.
« Même après. »
Le silence qui suivit cette petite phrase se prolongea.
« Après, reprit Madame Caroni, que voulez-vous dire ? »
Il hésita plusieurs secondes, puis il se lança.
« Elle n’a pas cessé de me considérer comme un petit garçon, même maintenant. J’ai habité chez elle jusqu’à ce que je déménage pour venir ici, il y a trois mois. Elle… elle a toujours procédé de la même façon quand elle voulait me réprimander.
– Voulez-vous dire qu’elle vous corrigeait ?
– Oui.
– Avec une fessée ?
– Oui. »
Il y eut un moment de silence que rompit Madame Caroni.
« Cela ne fait donc que trois mois que vous ne recevez plus la fessée ?
– C’est difficile à avouer à une personne que je ne connais pas, mais c’est cela.
– Et vous pensez en avoir encore besoin ?
– Grands dieux non ! Je suis content d’en avoir fini, même si je suis reconnaissant à ma sœur de ce qu’elle a fait pour moi. Pour rien au monde je voudrais recevoir la fessée une nouvelle fois. C’est pour cela que je suis venu vous voir.
– Je dois avouer que je ne comprends pas. Dites-m’en plus.
– Ma sœur a vu ce reportage à la télé sur La Villeneuve sur Horto et la façon dont certains adultes étaient punis.
– Ah, ce fameux reportage ! »
Deux minutes avaient suffi pour montrer deux adultes recevant une fessée sur la grande place de la ville. Le reportage n’était pas passé à une heure de grand écoute, mais les réseaux sociaux avaient fait le reste. La Villeneuve sur Horto était maintenant mondialement connue pour la ville dans laquelle la fessée avait droit de cité.
« Elle était contente que je trouve un travail ici. Elle pense que je vais pouvoir y trouver une tutrice pour la remplacer. Elle m’a dit que si je ne m’en occupais pas, elle s’en chargerait elle-même.
– Et vous avez pensé à moi ? »
Le Monsieur hésita.
« Non pas exactement. En fait, j’ai pensé que vous pourriez dire à ma sœur que vous jouez ce rôle… sans le faire vraiment.
– Qu’est-ce qui vous fait croire que votre sœur va être dupe ?
– Vous avez l’habitude de tenir ce rôle avec… la dame de tout à l’heure. Vous saurez être convaincante, même si elle vous demande des précisions.
– Vous avez raison. Je pense pouvoir parler en toute connaissance de ce que fait une tutrice. Il y a une chose que je ne comprends pas. Pourquoi cherchez-vous une tutrice ? Ne serait-il pas plus simple d’expliquer simplement à votre sœur que vous ne souhaitez plus être surveillé et discipliné par une autre personne ? Elle est à distance, vous êtes majeur depuis longtemps. Quel âge avez-vous ?
– Trente-sept ans Madame, depuis le mois dernier.
– Vous êtes donc majeur. Rien ne vous oblige à en passer par les désidératas de votre sœur, même si elle a joué un rôle important dans votre enfance. »
Le Monsieur fit une grimace.
« Ce n’est pas si simple.
– Dites-moi donc ce que vous m’avez caché jusqu’à maintenant. Si vous voulez que je joue le rôle de tutrice, même fictive, je dois tout savoir de votre situation. »
Il soupira, hésita… puis il se rendit à l’évidence. Sa voisine devait tout savoir pour que son plan fonctionne.
« Ma sœur a encore des informations sur ce que je fais ici. Les dernières nouvelles qu’elle a eues n’étaient pas très bonnes.
– De quelles nouvelles parlez-vous ?
– Tout d’abord j’ai eu ce travail grâce à une amie de ma sœur qui est dans l’équipe de direction de l’entreprise qui m’emploie. Elle l’a avertie que je risquais de me faire renvoyer... à cause de mes retards fréquents.
– Vous avez été souvent en retard ?
– Trois fois le mois dernier. Dont deux la semaine dernière.
– Effectivement, c’est beaucoup ! Je comprends que votre sœur pense qu’une bonne fessée vous aiderait. Y a-t-il autre chose ? »
L’hésitation était mal dissimulée. Madame Caroni insista.
« Si vous ne me dites pas tout…
– Oui, vous avez raison. Il y a les cours par correspondance. Je veux passer les examens pour devenir développeur en informatique. J’ai raté les derniers examens. Presque toutes mes notes étaient en dessous de la moyenne. Et il y a un devoir que je n’ai pas fait.
– Je suppose que c’est parce que vous n’avez pas beaucoup travaillé ?
– C’est ce que ma sœur a dit ?
– Et vous, qu’en dites-vous ?
– Eh bien… heu… elle a sans doute raison.
– Vous ne semblez pas très appliqué dans votre travail.
– Si… enfin, non… Vous savez ce n’est pas simple d’être tout seul dans une ville qu’on ne connait pas. Et puis, j’ai été habitué à la surveillance de ma sœur. Ici, je n’en ai pas. »
Il sembla se résoudre à prendre une décision difficile.
« C’est ma sœur qui paye mon appartement et mes études. Elle en a les moyens. Si elle me coupe les vivres, je n’aurai pas d’autre choix que de rentrer chez elle.
– Je vois tout à fait ce qui vous arrive. Une situation difficile. Avec une tutrice fictive, cela calmerait votre sœur. Comment avez-vous pensé que nous pourrions procéder ?
– Je ne sais pas exactement. Je pourrais donner votre nm à ma sœur en lui disant que vous êtes ma tutrice. Si elle vous contacte, vous confirmerez.
– Ne croyez-vous pas qu’il faut être plus convaincant ? Elle doit être certaine que je peux assurer ce rôle. Autrement, elle risque de vous trouver, elle-même, une tutrice. Cela mettrait vos plans en péril.
– Vous avez raison ! Comment faire ? »
Madame Caroni se frotta le front.
– Peut-être serait-il plus pertinent que je l’appelle directement. Au téléphone, je pense pouvoir la persuader que j’ai toutes les compétences pour être votre tutrice. J’ai un peu d’expérience en la matière.
– Vous feriez cela ?
– Pourquoi pas ? Donnez-moi son numéro de téléphone. A cette heure-ci, je dois avoir des chances de la toucher, non ?
– Je vous remercie. Je savais que j’avais trouvé la personne dont j’avais besoin.
– Comment s’appelle votre sœur ?
– Lise Delanoy.
– Et votre prénom ?
– Ludovic
Le numéro qu’il donna correspondait à un téléphone situé dans le nord de la France. On décrocha à la troisième sonnerie.
« Allo ?
– Bonjour Madame Delanoy. Je m’appelle Madame Caroni et je suis l’une des voisines de votre frère, Ludovic.
– Ah Oui.
– Il est à côté de moi. Je mets le haut-parleur afin qu’il entende notre conversation.
– Bonjour Lise !
– Bonjour Ludovic ! Que se passe-t-il ? »
Madame Caroni reprit la conversation à son compte.
« Ludovic m’a dit que vous souhaitiez qu’il puisse bénéficier de l’appui d’une tutrice de proximité ayant autorité sur lui.
– C’est exact ! Je dois avouer que je suis assez inquiète de le savoir livré à lui-même à plus de cinq-cents kilomètres de moi. Je ne crois pas qu’il en ait les capacités. »
Lise Delanoy fit le tour de ses inquiétudes qui, outre certaines des chose dont Ludovic avait parlées, comprenaient également de nombreux points de vie quotidienne : rangement, hygiène…
« Connaitriez-vous quelqu’un qui pourrait jouer ce rôle ?
– Je crois en être capable.
– Vous voulez dire… comme ce que j’ai vu dans ce reportage à la télé ?
– Si vous parlez de la fessée déculottée, je vous confirme que je suis en mesure de la lui donner à condition que nous nous mettions d’accord. »
Les deux femmes se mirent d’accord en quelques minutes. C’est Madame Caroni qui faisait les suggestions que Lise Delanoy acceptait avec enthousiasme. Il fut convenu que Madame Caroni aurait toute autorité sur tous les aspects de la vie de Ludovic, sans aucune restriction et qu’elle pourrait user de son droit de correction quand elle le jugerait nécessaire, aux moments et aux lieux de son choix. Elle obtint, sans difficulté la possibilité de déléguer le droit de punition à toute autre personne quand elle le jugerait bon.
Ce fut Lise Delanoy qui proposa qu’à la moindre difficulté que ferait son frère, Madame Caroni l’en informerait et qu’elle lui couperait les vivres, l’obligeant ainsi à revenir vivre sous son toit. Cette disposition fut adoptée comme indispensable à l’accord que passaient les deux femmes.
« Puis-je être maintenant tout à fait rassurée ? Vous prenez bien en mains l’éducation de mon petit frère ?
– Soyez certaine qu’il est en de bonnes mains. Je m’y engage. Je vais le punir dès ce soir pour ses retards au travail de la semaine dernière. Je crois que je vais avoir une sérieuse discussion avec lui. »
La conversation s’acheva sur des remerciements de lise Delanoy et sur des engagements renouvelés de Madame Caroni.
« Vous avez été formidable !
– Vous avez trouvé ?
– Oui, oui, c’était criant de vérité. Je suis certaine que ma sœur considère maintenant que tout est réglé. Je vous en remercie.
– Il n’y a pas de quoi. C’était sincère.
– Je ne vous dérange pas plus longtemps. »
Ludovic s’apprêta à quitter Madame Caroni. Il n’eut le temps que de faire deux pas vers la porte.
« Où vas-tu, Ludovic ? »
Il ne nota pas tout de suite le tutoiement.
« Avons-nous encore quelque chose à régler ?
– Bien entendu ! Il y a la fessée dont tu as besoin pour tes retards répétés au travail. Je dois te la donner tout de suite. Béatrice a été punie pour cette raison ce soir, il doit en être de même pour toi. »
Ce fut un sentiment d’incrédulité qui passa sur le visage de Ludovic. Puis il retrouva son sourire.
« Vous me faites une blague, n’est-ce pas ? Nos accords tiennent toujours.
– De quels accords parles-tu ? Je ne crois pas avoir rien convenu avec toi. Avec ta sœur, par contre, je me suis engagée. J’entends tenir mes promesses.
– Mais… mais… vous m’aviez dit…
– Je ne crois pas t’avoir dit que j’acceptais cette mascarade. Je pense, au contraire, que ta sœur a raison et que tu as besoin d’être cadré. Tu en as fait la démonstration toi-même.
– Vous m’avez trompé ! Ce n’est pas ce qui était convenu ! Je ne me laisserai pas faire !
– Pour commencer, tu vas baisser d’un ton. Je ne supporterai pas que tu te permettes d’élever la voix ! Encore une fois et tu auras une fessée pour cette raison également. »
Ludovic prit sa respiration pour répondre vertement à Madame Caroni. Devant les yeux de sa voisine qui lançaient des éclairs, il se ravisa. Il reprit, mais d’un ton plus mesuré.
« Vous n’y songez pas sérieusement ?
– Non seulement j’y songe, mais je vis commencer dès maintenant. Je vais te donner ta première fessée. Viens ici ! »
Il ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit.
« Dépêche-toi !
– Non… je ne… je ne veux pas. »
Son ton était loin d’être assuré. Madame Caroni le regarda d’un air désolé.
« Comme tu veux ! »
Elle prit le téléphone et commença à composer un numéro.
« Qu’est-ce que vous faites ? »
Ludovic était revenu précipitamment auprès de Madame Caroni. Il y avait urgence à la convaincre.
« Je téléphone à ta sœur pour l’informer que tu refuses une punition. J’ai bien peur que tu doives rentrer chez elle au plus vite.
– Non attendez ! On peut discuter. On va trouver un arrangement.
– Je ne vois pas à quoi servirait de discuter. J’ai pris ma décision. Crois-tu que je vais discuter avec toi à chaque fois que j’aurai une fessée à te donner ? Alors ? Que décides-tu ? J’appelle ta sœur ou ce n’est pas nécessaire ?
– Non s’il vous plait. »
Madame Caroni reposa le téléphone.
« Alors passons à la fessée ! »
Elle se pencha pour attraper Ludovic par la ceinture de son pantalon et elle tira pour l’amener entre ses jambes. Elle commença à défaire la boucle de la ceinture. Les mains de Ludovic lui interdirent d’aller plus loin.
« Ludovic, tu n’es pas raisonnable, dit Madame Caroni comme si elle parlait à un enfant capricieux. C’est beaucoup plus simple que tu le crois. Soit tu me laisses te donner la fessée que tu as méritée, soit tu rentres chez toi. Si tu veux rester, tu enlèves tes mains tout de suite. Je dois te baisser la culotte et je ne tolérerai pas que tu t’y opposes. Ludovic, enlève tes mains ! »
Les mains de Ludovic s’écartèrent, mais elles revinrent rapidement en place quand Madame Caroni recommença à baisser son pantalon.
« Je crois que cela suffit. Tu n’as pas encore compris que c’est la seule possibilité pour toi de continuer à habiter ici. Tant pis pour toi. »
Elle reprit son téléphone et elle composa le numéro.
« Madame Delanoy ? Je crois que nous avons un problème avec Ludovic. Vous allez devoir prendre des mesures. »
La réponse de Lise n’était pas audible pour Ludovic.
« Je lui transmets le message. Il rentre chez vous à la fin du mois.
– Non, attendez ! Attendez ! J’enlève mes mains, je les enlève !
– Attendez une seconde, Madame Delanoy. Il semble qu’il ait changé d’avis. »
Madame Caroni avait conservé son interlocutrice en ligne, mais elle avait posé le combiné sur la table basse.
« Mets tes mains sur la tête, Ludovic ! »
La courte hésitation disparut quand Madame Caroni remit le téléphone à son oreille. Ludovic mit précipitamment ses mains sur le sommet de son crâne.
« Bon, nous avançons. Le pantalon, maintenant. »
La ceinture fut défaite sans que Ludovic y mît un obstacle. C’est quand Madame Caroni prit la culotte de chaque côté de ses hanches que Ludovic sembla se raviser. Ses mains n’eurent pas vraiment le temps de saisir sa culotte.
« Les mains sur la tête ! »
La voix de Madame Caroni ne laissait pas de choix. Ludovic replaça ses mains là où elles auraient dû rester. Madame Caroni descendit sa culotte, puis, sans lui laisser le temps de réfléchir à ce qui lui arrivait, elle le fit basculer sur sa cuisse sur laquelle il s’affala. Elle passa son bras autour de sa taille et elle le plaqua contre sa hanche. Elle referma ses genoux sur les cuisses de Ludovic. Elle reprit alors le téléphone.
« Madame Delanoy ? Il semble que Ludovic ait finalement décidé de recevoir sagement sa fessée. Je vous rappellerai s’il me fait de nouvelles difficultés. »
La main de Madame Caroni frappa les fesses de Ludovic qui eut du mal à étouffer un gémissement. Elle y avait mis le plus de force possible. La fessée était commencée.


Vous avez loupé le début de l'histoire ?


Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
 ... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 9
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"

Il y aura une suite, bien sûr !

C'est le chapitre 11

Les commentaires...

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