Teva vaquait à ses occupations. Elle jetait régulièrement un œil dans le séjour, mais tout y était on ne peut plus calme. Les deux jeunes femmes pointaient leur nez chacune dans un angle de la pièce. Elles y étaient parfaitement immobiles, image type de ce qui faisait suite à une mémorable fessée.
Teva souriait. Elle était
parfaitement satisfaite du travail qu’elle avait accompli. Elle avait dû se
donner du mal, mais les résultats étaient à la hauteur de ses espérances. Les
quelques velléités d’indépendance de Maeva étaient remisées au fond d’un
placard dont on pouvait oublier la clé. Elles n’étaient pas prêtes de
ressortir. Le seul appui dont elle disposait, Marguerite, était rentrée dans le
rang.
Marguerite, la petite rebelle
insurgée, avait découvert que défier l’autorité de Teva se concluait par une
séance à plat-ventre sur des genoux, la culotte baissée. Elle ne contestait
plus le droit de Teva à recourir à une bonne fessée pour sanctionner ses
outrecuidances. La fessée lui avait appris à obéir sans discuter. Tout cela
restait cependant à confirmer.
Teva regarda l’heure. Dix-huit
heures quarante-cinq, il était temps de mettre le marché dans les mains de Marguerite.
Maeva pouvait bien rester au coin jusqu’à l’heure du bain. Fara et Moana ne
tarderaient plus à rentrer.
« Marguerite,
viens-ici ! »
Quand elle se détourna, Marguerite
fit deux ou trois pas. Elle ne sembla qu’alors se rendre compte que son
pantalon et sa culotte étaient restés à hauteur de ses genoux. Elle esquissa un
geste pour les remonter, mais elle y renonça devant le regard de Teva qui
s’assombrissait.
« Laisse ton pantalon et ta
culotte où ils sont, ta punition n’est pas terminée ! »
Marguerite fit encore deux pas.
« Où doivent être tes
bras ? »
Marguerite comprit tout de suite
ce que Teva voulait dire. Elle croisa de nouveau ses bras dans son dos,
relevant son sweat-shirt au-dessus de sa taille. Elle avait honte d’exhiber
ainsi toute son intimité à Teva, mais elle se disait qu’être déculottée devant
elle faisait partie de sa punition. Il n’était plus temps pour les excès de
pudeur. Elle vint se placer dans cette position devant Teva.
Teva la fit pivoter pour examiner
ses fesses. Une main sur le bas-ventre, à la limite du pubis, elle passa
l’autre sur la peau qu’elle avait meurtrie et malgré la gêne qu’elle en
ressentait, Marguerite ne trouva rien à y redire. C’était plutôt un geste
attentionné mais plus adapté à une petite fille qu’à une femme de plus de
trente ans. Marguerite le sentait bien, mais elle ne savait plus trop où elle
en était.
« Plus aucune trace et je
parie que tu n’en ressens plus rien. C’est normal quand j’utilise ma main. Ce
ne sera pas pareil quand tu auras le martinet, sans parler de la
ceinture. »
Le martinet, la ceinture, … Teva
lui parlait-elle d’autres fessées ? Mais comment ?
« Je t’ai dit, tout à
l’heure, que pour continuer à voir Maeva, tu devais partager sa punition. Toute
sa punition, pas seulement la fessée d’aujourd’hui. Maeva était privée de
téléphone pendant une semaine, je double la punition. Ce sera deux semaines et
toi aussi, disons jusqu’au samedi en quinze. En partant, tu vas laisser ton
téléphone ici et tu ne pourras le récupérer que dans deux semaines. »
Marguerite baissa la tête.
« Regarde-moi quand je te
parle ! De plus, Maeva est privée de sortie pendant un mois à cause de
votre petite escapade chez toi au sortir du travail. Tu partageras également
cette punition. Tu viendras ici, chaque vendredi après le travail, pendant un
mois et tu n’en repartiras que le lundi matin. Interdiction de sorties pendant la semaine. Maeva et toi, vous serez punies.
Je te traiterai en toute chose, comme je le fais pour Maeva, ce qui signifie
qu’il y aura la fessée à chaque fois que tu en auras besoin. »
Marguerite hocha la tête. Elle se
surprenait à acquiescer à Teva qui venait de lui promettre la fessée.
« Voilà, c’est à toi de
choisir maintenant. Soit tu acceptes la punition, toute la punition ou bien je
ne veux plus que tu aies aucun contact avec Maeva. Je te précise juste qu’une
fois la punition commencée, elle ira jusqu’au bout. Tu ne pourras plus revenir
en arrière. »
Marguerite allait parler. Teva ne
lui en laissa pas le temps.
« Non ! Ce n’est pas
utile de répondre. Tu vas retourner réfléchir au coin pendant dix minutes
encore. A ce moment-là, je t’autoriserai à en sortir. Tu prendras tes affaires
et tu partiras. Si je ne trouve pas ton téléphone à côté de celui de Maeva, il
sera inutile de reprendre contact. Je m’y opposerai et tu as compris que je
sais me faire obéir. Dans le cas contraire, je t’attends vendredi prochain. A
quelle heure finis-tu de travailler ?
– Dix-sept heures trente, Madame.
– Je veux donc te voir ici avant
dix-huit heures, avec ton nécessaire jusqu’à lundi matin. Ne soit pas en
retard ! Est-ce compris ?
– Oui, Madame.
– Alors, retourne au coin. »
« Je ne sais pas ce qu’elle
s’imagine, mais je ne vais pas revenir ici pour y recevoir la fessée. Elle est
complètement folle ! »
Les pensées tourbillonnaient sous
le crâne de Marguerite. Elle était de retour au coin et elle s’y tenait aussi
rigoureusement qu’avant. Il ne s’agissait pas de mériter une autre fessée. La
première avait suffi pour lui faire comprendre qu’on en sortait pas indemne.
« Punie pendant un mois,
tous les week-ends, même le reste de la semaine. Il n’en est pas question ! Qui serait assez dingue
pour accepter ce traitement. A part Maeva, évidemment. Oui, mais c’est sa sœur,
pas la mienne. Je vois bien qu’elle se comporte comme sa mère. Bon, c’est vrai,
rien à voir avec la mienne, je ne la voyais jamais. »
Quinze secondes pour retourner une
bonne vingtaine d’années en arrière lui confirmèrent que cela n’avait rien de
commun.
« Et mon téléphone !
Deux semaines sans téléphone ! Impossible. Je ne pourrais plus
vivre »
Elle rumina les griefs contre
Teva pendant cinq bonnes minutes. Elle en était certaine : une fois
libérée de ce coin, elle ne remettrait plus jamais les pieds ici.
« Ne plus jamais voir Maeva.
Ce n’est pas juste, elle est comme ma sœur. »
Brusquement la vie sans Maeva lui
semblait fade. Elle se voyait dans la petite chambre de bonne où elle habitait,
n’ayant pas les moyens de s’offrir autre chose, tous les soirs sans sa bouée de
secours qu’était Maeva.
« Avec elle, je peux tout
dire. Elle me comprend. Si elle n’est plus là … »
Elle essaya de s’imaginer la vie
sans Maeva. Elle n’y arrivait tout simplement pas. Des larmes remplirent ses yeux
à cette seule pensée : une semaine, un mois, plus longtemps sans voir ni
parle à Maeva …
« Je préfère être privé de
téléphone pendant deux semaines. »
Elle réfléchit un peu et elle
s’avoua :
« Même s’il faut prendre une
fessée ou deux, c’est moins grave. »
Cette pensée la réconforta.
« Tout de même, je ne me
vois pas risquer une fessée à la moindre faute. C’est ridicule de traiter
quelqu’un de mon âge de cette façon. On pourrait faire autrement. Oui, mais
comment l’expliquer à Teva ? Elle a l’air d’avoir ses idées et de ne pas
en changer facilement. »
Penser à Teva la troublait bien
plus qu’elle ne l’aurait admis. Elle n’arrivait pas à lui en vouloir, même
après cette fessée magistrale et cette mise au coin qui n’étaient plus de son
âge. Elle revoyait Maeva qui venait se blottir dans les bras de sa sœur pour y
chercher le réconfort alors que sa correction s’achevait tout juste.
« Moi aussi, j’aurais bien
aimé être prise dans ses bras. »
Elle se mit à rêver d’être dans
les bras de Teva qui la consolait après un chagrin. Elle sentait le bien-être
que cela lui procurerait. Evidemment, cela voulait dire les fessées qu’il y
avait avec. Cela noircissait le tableau. Est-ce que Teva me prendrait dans ses
bras pour me consoler après une fessée ?
« Marguerite, je t’attends
ici. »
Elle n’avait répondu à aucune des
questions qu’elle se posait, mais il n’était pas prudent de faire attendre
Teva. Sans hésiter elle marcha vers elle, à une vitesse raisonnable compte tenu
de son pantalon et de sa culotte autour de ses genoux. Elle maintenait le haut
de ses vêtements relevés. Une fois suffisait. Elle avait compris.
Teva l’attrapa en passant ses
deux mains derrière ses fesses et elle la replaça entre ses jambes. Marguerite
savait qu’elle ne risquait pas de recevoir une autre fessée, bien qu’elle ait
été positionnée comme lors du début de sa fessée. Elle avait confiance dans
Teva.
« Encore une chose avant que
tu ne prennes ta décision … »
Teva lui caressait doucement les
fesses de ses deux mains. Marguerite aurait voulu que cela ne s’arrêtât pas.
« … je ne veux pas de
vêtements comme les tiens pour mes petites filles. Regarde-moi cette culotte,
elle ne peut rien couvrir de tes fesses et ce pantalon déchiré, sans parler de
ce pull informe. Je vais t’habiller comme Maeva, comme deux sœurs. »
Puis Teva lui remonta la culotte
et elle l’ajusta. Ce fut alors le tour du pantalon qui fut boutonné sans que Marguerite
ait à s’en occuper. Elle ne se rappelait plus la dernière fois où quelqu’un
avait autant pris soin d’elle. Teva remit en place le sweat-shirt. Une petite
claque sur les fesses.
« C’est le moment d’y aller,
Marguerite. N’oublie pas de prendre ta décision avant. Je te laisse
faire. »
Marguerite fit un pas vers la
porte. Elle s’arrêta pour regarder Teva.
« Allez, va, lui dit celle-ci. »
Elle prit son manteau qu’elle
avait laissé au porte-manteau dans l’entrée et elle l’enfila. Elle sortit son
téléphone de sa poche et elle le regarda longuement.
La porte se ferma. Teva se leva.
Elle entra dans la cuisine et elle sourit.
« J’en étais quasiment
certaine, se dit-elle. Hum, oui, pas tant que cela rectifia-t-elle.
A côté du téléphone de Maeva, il
y en avait un deuxième.
Vendredi soir, il était plus de
dix-huit heures quinze quand Marguerite sonna à la porte. Teva lui ouvrit.
« Entre, ma grande, je
t’attendais. »
Teva ouvrit ses bras, elle y
enferma Marguerite et lui déposa un bisou sur le front.
« Enlève ton manteau !
As-tu des chaussons ?
– Oui, Madame. »
Teva emmena Marguerite dans le
séjour. Maeva l’y attendait. Elle faisait semblant de lire une revue,
impatiente de revoir sa meilleure amie. Elles s’embrassèrent.
« Viens dans ma chambre, je
te montre …
– Une seconde, l’interrompit
Teva. Dis-moi Marguerite, quelle heure est-il ?
– Six heures vingt, Madame.
– A quelle heure devais-tu arriver ?
– Six heures, Madame. »
Teva avait pris sa voix sévère.
Maeva reconnaissait celle qu’elle utilisait en prélude à une fessée.
« Cela vingt minutes de
retard. Comment l’expliques-tu ?
– Je … je …
– Qu’as-tu fait depuis que tu es
sortie du travail ?
– J’avais besoin de faire une
course.
– Une course ! Mais
encore ?
– J’avais envie d’une pâtisserie,
alors …
– Tu as pris le temps de manger
une pâtisserie alors que tu étais attendue ici ? »
Marguerite n’avait plus rien à
dire.
« Moi j’appelle ça de la désobéissance
et tu sais ce qui arrive aux petites filles qui désobéissent. »
Teva s’assit sur le canapé.
« Marguerite ! »
L’interpellée regarda Maeva qui
l’encouragea d’un regard.
« Il n’y a pas moyen de
l’éviter, disait-il. »
Marguerite marcha jusqu’à l’endroit
où Teva l’attendait.
« Vas-tu me faire des
difficultés comme la dernière fois ?
– Non, Madame.
– Je préfère te prévenir que si
c’est le cas, je te donnerai quand même la fessée après t’avoir déculottée de
force comme la dernière fois. Fais-moi confiance, j’y arriverai quelle que soit
l’énergie que tu mettras pour m’en empêcher. Mais alors tu en auras une
seconde, plus tard dans la soirée, et ce sera avec le martinet. Demande à Maeva
ce que ça fait. »
L’expression de Maeva était
éloquente. Il valait mieux ne pas faire connaissance avec cet instrument. Sans
plus attendre, Teva souleva le bas de la robe pour atteindre la culotte. Ses
mains en prirent l’élastique sur les deux hanches de Marguerite et elle fit
glisser la culotte jusqu’aux genoux. Puis elle retroussa carrément la robe et
guida Marguerite sur ses genoux. Elle s’était laissé faire.
Toute la semaine, elle avait
pensé à ce moment inévitable où il faudrait laisser Teva la déculotter pour la
fesser. Elle s’y était préparée. Elle avait réussi à résister à l’envie de se
défendre bien qu’elle sût que c’était tout à fait inutile. Teva pouvait la
déculotter quand elle le voulait. Elle était soulagée d’avoir pu se soumettre
aux préparatifs de la fessée. Pour la suite, sa volonté ne comptait pas.
Teva voulait que, dès la première
fessée du week-end, Marguerite intègre les règles de la maison. Ne pas
s’opposer au déculottage en était la première étape. Il fallait maintenant que Marguerite
restât en place, acceptent la fessée jusqu’au bout, même si ses fesses étaient
douloureuses, surtout quand ses fesses seront douloureuses.
Sans être exagérément sévère, le
retard qui justifiait la fessée n’était pas une bêtise extrêmement grave, la
fessée devait être difficile à supporter. Une vraie correction, en somme. C’en
fut une. Marguerite battit des pieds, elle cria, elle pleura, mais elle ne fit
pas un geste pour empêcher Maeva de la punir.
« Parfait, pensa Teva. Elle
a compris qu’il est préférable d’obéir. Elle ne nous fera pas de
difficulté. »
Teva gratifia Marguerite d’une
courte caresse sur les fesses avant de l’envoyer au coin.
Marguerite y était depuis un bon
quart d’heure quand Moana et Fara rentrèrent.
« Alors, demanda Fara ?
– Elle est venue. En retard, mais
elle est venue.
– En retard ? Elle a eu une fessée ?
– Evidemment.
– Comment a-t-elle pris
cela ?
– Plutôt bien. Va voir elle est
au coin dans le séjour. »
Fara entra dans la pièce. Il
était resté silencieux. Marguerite ne s’était pas rendu compte de sa présence.
« Qui c’est, Papa ?
– C’est Marguerite, elle va vivre
avec nous de temps en temps. »
Au son de la voix, Marguerite
comprit que derrière elle se tenait un homme.
« Non, non,
fit-elle ! »
Elle laissa tomber l’arrière de
sa robe et tenta de quitter le coin. Fara l’attrapa au passage. Il la courba
sous son bras et bien qu’elle se soit tortillée dans tous les sens, Marguerite
ne put s’échapper.
« Depuis quand, gronda Fara,
les petites filles qui sont au coin se comportent-elles comme cela ?
Depuis quand a-t-on le droit de parler, de cacher ses fesses et même de quitter
le coin sans autorisation ? »
Fara souleva l’arrière de la robe
et sa grosse main donna une claque formidable sur la fesse gauche de Marguerite.
Celle-ci hurla. Elle ne put que recommencer quand Fara s’occupa du côté droit.
Sa main, mise en protection, fut écartée et elle se retrouva, sous son ventre,
enfermée dans une pince qu’elle ne pouvait desserrer.
Fara lui donnait la fessée avec
application. Il était nécessaire que Marguerite comprenne, dès le premier soir,
que non seulement une pénitence au coin ne pouvait être écourtée par la punie
sous aucun prétexte et certainement pas parce qu’une autre personne entrait
dans la pièce, mais également qu’il avait la responsabilité de la punir autant
que Teva, que cela lui plaise ou non. Elle allait devoir s’habituer à sentir
une main masculine sur ses fesses.
« Es-tu décidée à retourner
au coin et à y rester sagement ? »
Trois ou quatre claques sur les
fesses vinrent confirmer le sérieux de la question.
« Alors ?
– Oui, Monsieur, je vais être
sage. »
Encore une bonne série de claque
également réparties sur les deux fesses.
« Si je te vois bouger, ne
serait-ce qu’un petit doigt quand tu seras au coin, ma main est prête à
resservir.
Marguerite courut se réfugier au
coin. Teva arriva sur cette entrefaite, attirée par le bruit de la fessée.
« Je vois que les fesses de
ma petite fille ont fait connaissance avec la main de Fara. Une expérience
qu’on n’oublie pas avant longtemps, n’est-ce pas Maeva.
– Oh non, s’exclama-t-elle ! »
Maeva se rappelait bien de la
première fessée que lui avait donnée Fara. Elle n’était pas prête de l’oublier.
La vie reprit son cours, indifférente à la présence de Marguerite au coin.
Voyons, voyons, Maeva, Teva... ça me dit quelque chose
Eh bien oui ! Nous les avons déjà croisées. Rappelez-vous c'était dans le chapitre 93 d'Axel au supermarché que nous avons fait la connaissance de la jeune fille et, dans le chapitre 98, de sa sœur si sévère.
Il faut suivre si l'on veut comprendre, donc avoir lu ce qui a précédé
Voici le début du récit : le chapitre 1
L'épisode précédent : le chapitre 11
Mais, ce n'est pas fini
Ensuite, c'est le chapitre 12
Un commentaire, deux commentaires, trois... n'en jetez plus !
Si, si, au contraire, ne vous restreignez pas. Abondance de commentaire ne nuit point.
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