samedi 10 décembre 2016

Fabien - chapitre 13

Les vacances continuèrent ponctuées de fessées et de moment de tendresse comme je n’en avais plus connus avec Maman depuis que j'étais tout petit. Elle se tenait à sa décision, appliquant strictement mais de façon juste les corrections qui sanctionnaient mes irresponsabilités. Les repères étaient faciles à trouver pour moi, en quelque sorte, recevoir la fessée dépendait de moi. Je m’y soumettais comme la juste sanction de mes erreurs. Après coup, elle était toujours disponible pour discuter et m’expliquer ce qu’on pouvait attendre d’un adulte responsable. C’était des moments d’intimité que je n’aurais échangé pour rien au monde.
Quelles que soient les circonstances, je n’ai pas le souvenir qu’elle ait laissé passer un moment où mon comportement méritait d’être sanctionné, y compris quand les circonstances ne s’y prêtaient pas a priori. Ce fût le cas cinq ou six jours après mon retour à la maison.


Suite à la fessée que j’avais reçue pour avoir préféré les jeux vidéo à mon travail, je devins très assidu à mon temps d’études du matin. Lorsque, vers midi, je montrais le travail que j’avais accompli, Maman s’en montrait satisfaite et me complimentait.
Je profitais des après-midi pour renouer contact avec les copains de lycée. Cette organisation de mon temps me convenait parfaitement et une sorte d’harmonie régnait à la maison, entrecoupée seulement de quelques petites fessées pour des problèmes mineurs.
Ce soir là, j’avais reçu l’autorisation de me rendre à une soirée chez un copain. Il était question de reconstituer la bande de copains et de copines qui s’était dispersée, chacun étant parti de son coté pour suivre ses projets post baccalauréat. Vincent, mon meilleur copain depuis le collège, devait venir me chercher, nous comptions nous y rendre ensemble.
Je m’étais préparé soigneusement afin de recréer le personnage que je campais l’année précédente et que le séjour chez Madame Leblanc avait fait complètement disparaître. En effet, durant les dernières années de lycée, je m’étais composé un rôle de pseudo punk avec tous les accessoires : chevelure de couleur, vêtements usagés et délavés, un pantalon de survêtement déchiré, une chaîne autour du cou, … C’est un accoutrement qui n’avait jamais reçu l’assentiment de ma mère mais dont elle s’était accommodée, ses tentatives pour m’en faire changer s’étaient, à l’époque, soldées par un échec.
A l’heure dite, la cloche de la porte d’entrée retentit. J’étais encore dans ma chambre. Maman alla ouvrir.
- »Fabien, c’est Vincent qui vient te chercher, descend s’il te plait ! »
- »Voilà, voilà, j’arrive ! » et je dévalais l’escalier, certain de mon effet tant le changement de personnage était patent.
L’effet fût tout à fait saisissant.
Je vis le visage de Maman montrer son étonnement.
- »Fabien, qu’est ce que c’est que cette tenue ? »
- »Mais Maman, c’est comme un déguisement pour aller retrouver les copains. »
- »Il n’est pas question que tu sortes, accoutré comme cela. Tu montes te changer et m’enlever tout cet attirail ridicule. Et n’oublie pas de rendre à tes cheveux leur couleur naturelle. »
- »Mais maman, je n’ai plus le temps, pour enlever la couleur de mes cheveux, il faut que je me les lave et je serai en retard. Et puis c’est juste un jeu, je me suis habillé comme je le faisais l’année dernière, c’est tout. »
- »Fabien, c’est inutile de discuter. Tu ne sortiras que si tu as une tenue correcte. Le temps de ces enfantillages est terminé. Allez, file te changer ! »
Elle avait adopté le ton, maintenant familier, parlant fermement comme à un enfant qui amenait un adulte au bord de l’agacement. Devant Vincent, c’était gênant, voire tout à fait humiliant d’être ouvertement traité comme un petit garçon qu’on réprimande. Afin de ne pas perdre la face devant mon copain, je montais le ton.
- »C’est toujours comme ça, tu veux décider de tout, je n’ai le droit de ne rien faire. Je vais être le seul à être habillé comme un vieux, les copains, eux, ils peuvent s’habiller comme ils le veulent, et… »
- »Fabien, ça suffit. C’est une colère que tu me fais ! Cesse immédiatement ! »
Emporté par mon élan, je n’envisageais pas un instant de reculer. J’entrevoyais les conséquences à mon retour où je recevrai certainement une bonne fessée, mais j’étais prêt à courir le risque pour ne pas avoir l’air de céder devant Vincent.
- »Tant pis si tu n’es pas contente, mais je vais chez les copains habillé comme ça même si … »
Je n’eus pas le temps de finir ma phrase. Maman m’attrapa par le bras et me tira vers elle. Profitant de l’élan, elle me fit passer sous son bras gauche qui entoura ma taille et m’immobilisa sur son coté. Je n’avais pas encore pensé émettre une protestation quand je la sentis saisir l’élastique de mon pantalon de survêtement et le baisser prestement sur mes genoux. Elle prit alors l’élastique de ma culotte et la tira vers le bas. De ma main droite, je tentais d’attraper mon sous vêtement avant que Maman n’ait le temps de me déculotter. Elle fût plus rapide. Je posais alors ma main à plat sur mes fesses pour les protéger de la correction qui ne tarderait pas.
- »Fabien, tu enlèves ta main, à moins que tu ne préfères que j’aille chercher le martinet ! »
La menace fit son effet. J’enlevais ma main, découvrant mon postérieur disposé pour recevoir la fessée.
- »Tu sais parfaitement que lorsque tu fais une colère, tu reçois la fessée. Comme Vincent était là, j’ai été patiente. Mais il a fallut que tu persistes. Maintenant, tu vas recevoir la punition que tu as méritée. »
- »Non, Maman, s’il te plait, pas devant Vincent ! » Je réalisais soudain le spectacle que je devais offrir à mon meilleur copain, à 18 ans, la culotte baissée, les fesses nues, en position pour recevoir la fessée de la part de sa Maman. De plus le bref échange que j’avais eu avec Maman laissait supposer que c’était un mode de punition que je subissais régulièrement. Je n’oserais plus jamais regarder Vincent en face. Dès ce soir, tous les copains allaient savoir que j’avais reçu la fessée déculottée. J’allais être la risée de tout le lycée.
- »Tu as bien fait ta colère devant lui, il est donc normal que tu sois puni également devant lui. »
Sans autre forme de procès, elle commença à me fesser. La correction fût suffisamment longue et forte pour me faire, encore plus ressembler à un petit garçon. Je ne pus pas éviter de supplier que la fessée cesse, de promettre que je ne ferai plus de colère, de remuer mes fesses dans tous les sens sous les claques et enfin de finir en larmes sous le bras de Maman.
Maman me releva et m’ordonna :
- »Tu mets tes mains sur la tête et tu vas au piquet. » Elle désignait le mur de l’entrée où nous étions tous les trois. Je n’étais pas en position favorable pour négocier, j’obéis donc sans délai.
Sous le regard de Vincent, je tournais mon visage contre le mur, mes fesses rougies exposées aux deux personnes qui se tenaient à mes cotés.
- »Vincent, continua ma mère, Fabien est puni ce soir. Il ne sortira pas avec toi. Il est donc inutile de l’attendre. »
- »Euh, oui, d’accord. Au revoir Madame. » Et j’entendis la porte d’entrée se refermer.
- »A nous deux ! » Elle me prit par l’oreille et m’entraîna à sa suite vers ma chambre. Là, elle m’ôta mon pantalon et ma culotte, m’enleva ma chemise rapiécée et tous les accessoires qu’elle avait jugés superflus. Puis, elle me conduisit par l’oreille dans la salle de bain où elle me lava les cheveux qu’elle sécha. Enfin, elle me peigna.
Deux claques sur mes fesses me firent démarrer. Maman me conduisit dans le séjour où, les mains sur la tête, pendant qu’elle regardait la télévision, j’attendis l’heure du coucher au piquet, vêtu simplement d’un tee-shirt et des mes chaussettes, seuls rescapés de ma tenue de soirée.

Le lendemain, je me gardais bien d’aller visiter les copains. La rumeur de mon infortune avait dû se répandre comme une traînée de poudre. Je traînais mon ennui dans ma chambre depuis le début de l’après midi. La sonnette de la porte d’entrée annonça un visiteur. Je ne bougeais pas, mes velléités sociales ayant été refroidies hier soir. C’est Maman qui alla ouvrir.
- »Fabien, c’est pour toi ! »
Je descendis, craignant le pire. Vincent m’attendait dans l’entrée, confirmant mes pires appréhensions. Il n’avait pas l’air plus à l’aise que moi. Mon accueil ne l’encouragea pas à se détendre.
- »Qu’est-ce que tu viens faire ici ? »
- »Ecoute, Fabien, je voulais te dire que … »
- »Ouais, ce n’est pas la peine, je n’ai plus envie de te voir et … »
- »Dis donc, Fabien, qu’est-ce que c’est que ces manières ? Veux-tu une fessée pour t’apprendre à être plus aimable ? » Maman avait passé sa tête par l’entrebâillement de la porte de la cuisine et fronçant les sourcils, elle continua :
- »Monte dans ta chambre avec Vincent, et je ne veux plus vous entendre vous disputer, ou alors gare ! »
Vincent me suivit dans l’escalier. Je fermais la porte de ma chambre pour avoir un peu plus d’intimité et pour pouvoir dire son fait à Vincent.
- »Alors, le spectacle d’hier t’a plu ? Vous en avez bien rigolé avec les copains ? Que viens-tu faire ici ? »
- »Mais non, Fabien, ce n’est pas ce que … »
- »Tu pensais que j’allais de nouveau prendre la fessée devant toi, c’est ça ? »
- »Mais écoute-moi un peu avant de mordre, ce n’est pas ce que tu crois. Je n’en ai pas parlé aux copains hier. »
- »Ah bon, tu veux garder ça pour toi et venir assister au spectacle de temps en temps; »
- »Mais pas du tout. En fait, je ne savais pas que ta Maman te donnait la fessée à toi aussi. »
- »Comment ça à moi aussi, tu veux dire que … »
- »Oui, exactement. Maman me donne la fessée pour me punir. Depuis qu’on se connaît, j’avais peur qu’elle me déculotte devant toi un jour où tu étais chez moi. Heureusement, elle attendait toujours que tu partes pour me baisser la culotte et me corriger. Alors tu sais, la fessée, je sais ce que c’est ! »
- »Mais depuis combien de temps es-tu puni ainsi ? »
- »Oh, depuis que je suis petit. Je crois que j’ai toujours reçu la fessée. Maman pense que ça fait beaucoup de bien et ça évite les querelles familiales : une bonne fessée et la faute est oubliée. Je crois que je préfère ça aux punitions des copains qui n’ont pas le droit de sortir pendant plusieurs semaines ou qui sont privés d’argent de poche. Et toi, tu la reçois aussi depuis que tu es petit ? »
- »Non, pas du tout, Maman m’a donné la fessée pour la première fois la semaine dernière. » Je commençais le récit de mon séjour chez Madame Leblanc et je lui racontais la fessée au martinet que Maman m’avait administré le premier jour de mon retour.
- »Ah oui, le martinet ! Ca fait mal ! Maman en a un aussi. Elle me donne également la fessée avec les verges. C’est une poignée de petites branches d’arbres très noueuses que Maman a attachées ensemble. Quand elle décide de m’en cingler les fesses, ce n’est pas drôle du tout. »
En connaisseur, nous discutâmes de la rigueur des fessées que nous avions reçues et des différents instruments destinés à rendre la punition plus douloureuse, que nos mères respectives utilisaient.
- »Voilà, reprit Vincent. Je voulais surtout de dire que je ne parlerais pas de la fessée que tu as reçue hier, tu peux compter sur moi pour garder le secret. C’est comme moi, je n’aimerais pas que d’autres personnes sachent de quelle façon Maman me punit. Avec toi, j’ai confiance ! »
Nous échangeâmes nos serments de silence réciproque.
- »Il y a juste un petit problème, ajouta Vincent, quand Maman m’a demandé comment s’est déroulée la soirée, j’ai dû dire que tu n’y étais pas allé parce que tu avais reçu une fessée. Maman m’a questionné sur les circonstances et comment ta Maman s’y était prise. J’ai peur que la prochaine fois elle n’hésitera pas à me punir, même si tu es là. »
Notre amitié que je voyais s’achever, suite à la séance du soir précédent en sortait renforcée. La similitude des traitements que nous subissions et le sentiment de partager un secret dont la révélation pouvait nuire à l’autre nous rapprochèrent encore plus.

Je continuais à voir les copains et les copines de lycée régulièrement, rassuré sur la discrétion de Vincent. Aucune allusion, aucun regard ironique, cet épisode n’avait pas existé, sauf pour Vincent et moi. Nous nous étions retrouvés chez lui à plusieurs reprises et nos sujets de discussion tournaient sur tout autre chose que les méthodes disciplinaires de nos mères respectives.
Cet après-midi là, Vincent m’avait appelé pour me faire écouter sa dernière trouvaille musicale. Il avait le don de dénicher des groupes inconnus qui faisaient passer un frisson dans le dos quand on écoutait leur musique.
- »Les garçons, vous faites attention, nous dit sa mère, Marjorie dort dans la chambre du bas. Vous ne faites pas de bruit. » Marjorie était la petite cousine de Vincent. Elle passait quelques jours de vacances chez sa tante. A quatre ans, elle dormait encore l’après-midi.
- »Oui, oui, ne t’inquiète pas, » lui répondit Vincent.
Dans sa chambre, il plaça le CD Rom dans le tiroir et lança la musique. Il régla le son de façon à remplir l’espace sonore.
- »Dites donc, tous les deux, voulez vous mettre la musique moins fort, vous allez réveiller Marjorie ! » La mère de Vincent venait de faire irruption dans la pièce où la musique s’élevait. « C’est la dernière fois que je vous le dit ! » Elle avait l’air courroucée.
Nous baissâmes le volume sonore et l’audition reprit. La musique était plate, sans relief, un peu quelconque. Je laissais passer quelques morceaux puis je commençais à faire la moue, montrant mon peu d’empressement pour écouter la suite.
- »Alors, qu’en penses-tu ? »
- »Bof, c’est pas terrible ! »
- »Comment ça : c’est pas terrible ? Tu n’as pas écouté ! »
- »J’ai l’impression d’entendre de la variété. Il y a les mêmes à la télévision tous les samedis soirs. »
- »C’est vrai qu’il faudrait mettre plus fort mais … attends »
Il regarda par la fenêtre et revint vers la chaîne. Il monta très nettement le volume, bien plus fort que notre premier essai.
- »Ma mère est partie dans le jardin, elle ne va rien entendre ! Toi, par contre tu vas te rendre compte de ce que ça vaut. »
La musique me sauta au visage. Elle remplissait maintenant toute la pièce ce qui lui avait donné une présence presque palpable. Je croyais pouvoir toucher les notes et les rythmes avec mes mains tellement elles vous enveloppaient de leur force, vous emmenaient vers des univers inconnus. Je plongeais en moi-même, oubliant tout ce qui m’entourait.
La fin du premier morceau fût presque un crime qui m’obligea à redescendre sur terre. Je fus emporté par le deuxième dès les premiers accords. La deuxième chanson se terminait en douceur et une transition douce introduisait le troisième morceau sans qu’il y ait de blanc.
Brutalement, la musique stoppa. J’ouvris les yeux pour voir la mère de Vincent qui débranchait tous les câbles reliant les différentes parties de la chaîne. En bruit de fond; il y avait un petit bruit criard que j’eus du mal à identifier tant mes oreilles étaient encore saturées par la musique que je venais d’entendre. Après quelques secondes, je reconnus les pleurs d’un petit enfant.
- »Je m’occupe de Marjorie et je reviens. » La mère de Vincent ne semblait pas avoir goûté la production musicale de la même façon que nous.
Les pleurs se calmèrent. Le silence, seulement rythmé par les bruits de fond de la ville, occupait à son tour toute la maison.
- »Tu crois que ça va mal se passer, » demandais-je à Vincent.
- »Je pense que cette fois ci j’y ai le droit, » me répondit-il.
- »Il vaut peut-être mieux que je m’en aille ? »
- »Oui, je crois que c’est préférable. »
Je ne voyais pas ce que je pouvais faire pour aider Vincent qui semblait brusquement être tombé au fond d’un trou d’où il ne pouvait pas sortir.
- »Si je reste, peut-être qu’elle n’osera pas … »
- »Tu sais, de toute façon c’est reculer pour mieux sauter, alors … »
- »Bon, tu as raison, j’y vais. »
Je pris mon manteau et accompagné de Vincent nous descendîmes à l’étage du dessous.
- »Bon courage, » lançais-je à Vincent en guise d’adieu.
- »Où allez-vous tous les deux. Nous n’avons pas fini de régler nos comptes me semble-t-il ! » La mère de Vincent était à l’autre extrémité du couloir. Son courroux ne semblait pas s’être apaisé. En recouchant Marjorie, il avait trouvé matière à grandir.
- »Fabien rentrait chez lui, il est attendu. »
- »Nous verrons cela. Pour le moment, venez dans le salon tous les deux. Fabien, tu peux enlever ton manteau. »
La mère de Vincent s’assit dans un fauteuil et nous laissa debout devant elle.
- »Il était absolument nécessaire que vous montiez le son jusqu’à réveiller Marjorie. C’était tellement fort que vous ne l’avez pas entendu pleurer. Ecouter votre musique c’était plus important ! »
- »… » il n’y avait rien à répondre.
- »Vous n’êtes pas capables de faire un peu attention aux autres ? »
- »… »
- »A votre âge, on pourrait s’attendre à ce que vous soyez un peu plus responsable, surtout quand une gamine de quatre ans dort à l’étage en dessous. Je ne vais pas laisser passer cela. Aller vous mettre au piquet, tous les deux ! »
Je regardais Vincent, un peu ahuri. Je m’attendais à un coup de fil à ma mère pour lui dénoncer mon forfait, mais pas à me retrouver au piquet aux cotés de Vincent. Cependant, la colère de la mère de Vincent m’avait tellement impressionné que je ne cru pas opportun de protester.
Je suivis Vincent qui se dirigea vers le mur. Il y colla son nez et mis ses mains sur sa tête. Me plaçant à quelques décimètres à sa droite, je l’imitais. Nous entendîmes décrocher le téléphone et composer le numéro. C’était parti pour expliquer ma désobéissance à Maman. Si Vincent allait être puni, mon retour à la maison ne serait pas plus glorieux. Nous risquions même de ne plus avoir le droit de nous rencontrer.
- »Allo, Bonjour, … je suis bien chez la Maman de Fabien ? … je suis la mère de Vincent, le copain de Fabien chez qui il passe l’après-midi … non, non, rien de grave, j’ai seulement un petit problème que j’aimerais régler avec votre accord. »
Le récit de notre désobéissance et de ses conséquences suivit. Maman écoutait sans l’interrompre.
‘ »Voilà, je pense qu’ils ont mérité une sévère punition … je vois que nous sommes d’accord … comme nos garçons se voient souvent, il me semblerait plus pratique que vous puissiez punir Vincent quand il est chez vous s’il commet une bêtise et réciproquement quand Fabien est ici … Oui, c’est exact, et comme cela, pour la même désobéissance, ils seront punis de la même façon … je suis d’accord et il ne sera pas nécessaire de les punir quand ils reviendront à la maison … d’autant plus que j’ai cru comprendre que nous utilisons les mêmes méthodes … oui, moi également, je donne encore régulièrement la fessée à Vincent … tout à fait, après lui avoir baissé la culotte … parfois, parfois, … Je règle donc le problème ici et je vous renvoie Fabien pour le dîner … j’espère que nous aurons le plaisir de nous rencontrer … bonne journée à vous aussi. »
Le résultat du coup de téléphone n’était pas celui auquel je m’attendais. Qu’allait-il se passer ? Allait-elle nous laisser là, au piquet, jusqu’à l’heure de retourner chez moi ? Si elle donnait la fessée à Vincent, elle n’allait pas oser me faire subir le même traitement, je n’étais pas son fils !
- »Venez ici tous les deux ! »
Quittant notre position qui ne me semblait plus si inconfortable, nous reprîmes notre place devant le fauteuil où se tenait la mère de Vincent.
- »Vincent, tu sais ce qui t’attend. Et toi, Fabien, as-tu entendu la conversation que j’ai eue avec ta Maman ? »
- »Oui, Madame. »
- »Tu sais donc que tu vas être puni de la même façon que Vincent. Ici, quand on désobéit, la punition c’est une bonne fessée. Je vais donc vous corriger tous les deux. Bien, baissez votre pantalon et votre culotte ! »
Vincent n’hésita pas et je ne marquais qu’une légère hésitation. Sans se regarder, le visage rouge de honte, nous dégrafâmes notre pantalon et nous le descendîmes à hauteur de nos chevilles. Puis, dans un bel ensemble, nous prîmes le haut de notre culotte et nous l’amenâmes au niveau de nos genoux.
La mère de Vincent se leva et plaça une chaise dans le milieu de la pièce. Elle y prit place.
- »Vous allez recevoir une fessée déculottée à tour de rôle pour avoir désobéi en remontant le son de la chaîne et pour avoir réveillé Marjorie. Je suis très déçue qu’à votre âge, vous ne soyez pas plus attentifs aux autres et que vous ne mesuriez pas les conséquences de vos actes. »
Nus de la taille aux genoux, nous écoutions sans broncher le sermon qui nous était destiné. Je ne savais pas à quoi m’attendre quant à la rigueur de la punition qui m’était promise, mais je savais que ma culotte allait rester baissée suffisamment longtemps pour que la mère de Vincent connaisse tous les détails de mon anatomie intime, le devant comme le derrière. J’avais l’impression d’être de nouveau un petit garçon auquel l’idée de pudeur était étrangère. Sauf que montrer mes fesses nues à une dame que je ne connaissais que très peu, tout en étant dans l’attente de la fessée qu’elle allait me donner, me mortifiait au plus haut point. J’avais envie de disparaître, tout en sachant que ce miracle n’aurait pas lieu.
- »Vincent, c’est toi qui passe le premier. »
Vincent s’avança, se coucha en travers des genoux de sa mère qui le repositionna plus à sa convenance. Puis, elle leva la main et d’un geste rapide et sec, elle l’abaissa vers les fesses qui étaient à sa portée. Le bruit de la claque retentit dans le salon. Les fesses parurent écrasées par l’impact, puis elles rebondirent. Vincent étouffa un petit cri.
En se relevant, la main laissa une trace qui était légèrement plus rouge que la peau blanche des fesses. Le bras ne marqua pas d’arrêt. Ayant relevé sa main à hauteur de son visage, elle redonna de la vitesse à sa main qui redescendait vers les fesses offertes à la punition. La deuxième claque frappa au même endroit que la première. Le cri de Vincent fût plus net que la première fois. Son corps eut une petite contracture qui le parcourut des pieds à la tête.
Vincent reçut une dizaine de claque à un rythme régulier mais assez lent. Chaque impact laissait une trace bien nette qui s’ajoutait aux précédentes puis se diffusait lentement rosissant la totalité des fesses.
Puis, le rythme s’accéléra. L’écho provoqué par la main heurtant la peau nue n’avait plus le temps de s’épanouir dans l’air, qu’il était rejoint puis absorbé par le bruit provoqué par la claque suivante, lui même dépassé par celle qui suivait. J’eus l’impression que la main se multipliait pour claquer en permanence les fesses. Une série était appliquée au même endroit, puis une autre lui succédait en décalant légèrement le point d’impact. L’avalanche de fessées administrées au même endroit laissait maintenant des traces franchement rouges qui n’avaient plus le temps de se répandre sur la surface environnante avant que celle-ci fasse l’objet d’un traitement analogue.
Vincent ne cachait plus sa douleur. Il ne réagissait plus de façon synchrone aux impacts sur ses fesses. Le rythme effréné ne lui en laissait plus le loisir. Son corps tout entier réagissait à la punition. Chacun des ses membres semblait avoir décidé de reprendre son indépendance et se démenait pour son propre compte, alternant des périodes d’immobilité avec des temps de gesticulation déchaînée.
Ses cris nettement détachés au début de la fessée, avaient mué en des hurlements interrompus seulement par les moments où Vincent reprenait sa respiration. Plus qu’un cri, c’était un long râle dont l’intensité variait au rythme de ses apnées et de ses expirations.
Puis, à la fin d’un moment presque silencieux où, pendant quelques secondes, on n’entendait plus que le bruit de la main frappant les fesses, un premier sanglot se brisa en sortant de sa gorge. Ce fût le signal que les autres sanglots attendaient. Ils se succédèrent, d’abord distincts, les uns des autres, puis de plus en plus rapprochés, enfin en continu pour ne constituer plus qu’un tapis de pleurs qui se déroula jusqu’à la fin de la correction.
Lorsque la main de sa mère abandonna les fesses pour descendre vers les cuisses, les mouvements et les cris de Vincent redoublèrent. La peau encore épargnée vira rapidement au rouge.
La fin de la fessée passa presque inaperçue. Vincent continuait de pleurer et de remuer les jambes tout en restant allongé sur les genoux de sa mère. Elle le releva en le prenant par les épaules et elle le remit debout sans que Vincent ne participe à ces efforts. De nouveau dans la position debout, il plaqua ses deux mains sur ses fesses pour les retirer aussitôt. Il sautait sur place d’un pied sur l’autre offrant une danse grotesque à tous les regards qui étaient braqués sur lui.
- »C’est à ton tour, Fabien. »
La voix de la mère de Vincent me ramena à la réalité. L’impressionnante fessée que Vincent venait de subir sous mes yeux allait être répliquée sur mes fesses. J’en voyais les résultats, le jeune homme qui avait mon âge avait hurlé sa douleur et ne semblait pas pouvoir l’atténuer. J’en sentais les effets par avance sur mes fesses qui me brûlaient déjà.
Comme dans un nuage, j’avançais vers le lieu de mon supplice. Je me retrouvais allongé sur les genoux de la mère de Vincent sans avoir l’impression d’avoir esquissé le geste de m’y coucher. Je sentis sa prise se raffermir sur mon dos. La première claque fit exploser une onde de douleur qui parcourut tout mon corps. Je fondis en larmes, autant à cause de la douleur que je ressentais que de la perspective de ce qui m’attendait.
La Maman de Vincent procéda comme elle l’avait fait pour son fils. La fessée fût aussi longue à mon sens, sinon plus. Comme Vincent, je ne maîtrisais bientôt plus mon corps, m’abandonnant à la correction qui me cuisait la peau des fesses, offrant le même spectacle : un jeune homme de 18 ans pleurant et se démenant sous la fessée administrée par une femme qui pourrait être sa mère et se comportant comme un petit garçon justement corrigé.
Je ne m’aperçus pas tout de suite de la fin de la fessée. La douleur était si persistante qu’elle n’avait plus besoin d’être entretenue. Je me retrouvais sur mes pieds exécutant involontairement une danse censée apaiser la douleur.
- »Vous retournez au piquet, tous les deux ! »
Nous ne nous le fîmes pas dire deux fois. Là, conjointement, nous laissâmes se tarir nos pleurs et s’étouffer nos derniers sanglots.

Nous étions au piquet depuis plus d’une demi-heure, la position immobile devenait difficile à tenir. Je passais mon poids d’une jambe sur l’autre, cherchant à soulager mes membres ankylosés. Mes mains juchées sur ma tête étaient douloureuses. Des fourmis commençaient à parcourir mes bras. Mes fesses avaient refroidies, seul un léger picotement persistant me rappelait la punition que j’avais reçue. L’envie de gratter ma peau pour le faire disparaître était forte, mais il aurait fallu enlever les mains de sur ma tête, et ça, c’était formellement interdit.
Sans décoller mon nez du mur, je tentais de regarder de coté, pour voir Vincent qui se tenait tout près de moi. Il regardait dans ma direction. Nous ne pouvions nous voir qu’à l’extrême limite de notre champ de vision.
- »Fabien ? » Vincent chuchotait.
- »Chut, lui répondis-je, si ta mère nous entend ? »
Parler alors qu’on était au piquet était prendre un risque important. Nous devions y rester immobiles et silencieux, occupant tout notre temps à réfléchir à la bêtise que nous avions faite et à la punition que nous avions reçue. Briser cette règle, c’était s’exposer à une fessée plus douloureuse que la première. Or, nous venions de l’enfreindre.
- »Elle n’est pas là, je l’ai entendue qui allait lever Marjorie. Elle ne peut pas nous entendre, mais il faut parler tout doucement. »
- »D’accord ! As-tu encore mal ? »
- »Bof, ça va maintenant. Et toi ? »
- »Ca gratte encore les fesses, mais le plus dur est passé. Dis donc, c’était une drôle de correction, elle fesse toujours aussi fort ? »
- »Non, pas à chaque fois, mais là, je crois qu’elle était vraiment en colère. Tu sais, parfois c’est encore plus fort quand elle utilise le martinet ou les verges. Après tu as des marques sur les fesses pendant deux ou trois jours. »
Pour converser plus aisément, nous avions tourné nos têtes l’un vers l’autre de telle sorte que, tout en étant face au mur, nos visages n’y collaient plus. Nous avions pris des libertés vis à vis de la règle qui régissait les stations au piquet.
- »Vincent ? »
- »Oui ! »
- »Crois-tu qu’on va rester longtemps ici ? »
- »D’habitude … »
- »Mais c’est le dernier salon où l’on cause, ici ! » La voix de la mère de Vincent nous interrompit. Instinctivement nous prîmes la position normale au piquet, mais il était trop tard.
J’entendis deux claques résonner sur les fesses de Vincent. Puis, sa main heurta mes fesses à deux reprises.
- »Attendez-moi là ! » Cette précision était inutile, ce n’était pas la passion des voyages qui nous animait, mais plutôt le souci de disparaître et de se faire oublier. Les minutes qui venaient s’annonçaient difficiles pour nos postérieurs.
Le nez collé au mur, je l’entendis revenir.
- »Venez ici tous les deux ! »
En me retournant, je vis que la mère de Vincent tenait dans sa main un instrument inquiétant. Il était composé de petites branches d’arbres noueuses, grosses comme mon petit doigt et liées entre elles, formant un faisceau dont l’utilisation était évidente : c’était les verges dont Vincent m’avait parlé.
Spontanément, Vincent vint se placer devant sa mère et se courba pour prendre la position adéquate. Il attendit d’être ceinturé et immobilisé. Sans aucun commentaire, la Maman de Vincent leva son bras armé des verges et elle en fustigea les fesses de Vincent qui poussa un cri et effectua un petit saut sous le bras de sa mère. Elle le maintint en place sans effort.
Les verges s’abattirent deux ou trois fois et Vincent essayait de supplier sa mère d’arrêter. Les cris qu’il poussait rendaient ses prières inintelligibles, mais signalaient sa douleur ouvertement.
Les verges tracèrent des petits sillons rouges s’entrecroisant sur les fesses et qui couvrirent très vite la totalité de la peau nue. Vincent trépignait sur place. Sa Maman le relâcha. Il se releva et, totalement indifférent à ce qui l’entourait, il effleura ses fesses de ses mains et les éloigna prestement de sa peau douloureuse. Il dansait d’un pied sur l’autre tout en pleurant abondamment.
Sa mère me regarda. Mes jambes eurent du mal à me soutenir pour effectuer les quelques pas qui me conduisaient jusqu’à elle. Je pris la position attendue de moi-même. Elle m’entoura la taille de son bras, je crispais les fesses en attendant que tombent les verges.
- »Aïe, … non, pitié, aïe, … » c’était comme une dizaine de pincements douloureux qui m’étaient administrés conjointement, sur la même zone de mes fesses. Je tentais de me relever mais la prise était ferme et ma tentative incomplète Je ne tenais pas à laisser croire que je me rebellais contre le traitement qui m’était infligé.
Je n’essayais pas de retenir mes sanglots et mes larmes. Les verges cinglaient mes fesses systématiquement. En partant du bas du dos, la Maman de Vincent arriva, après un bon moment, à la jointure avec les cuisses, puis elle descendit encore un peu, sourde à mes supplications et indifférente à mes tortillements sous son bras.
Enfin, la fessée cessa.
- »Vous retournez au piquet. Si vous en voulez un autre service, ne vous gênez pas, vous pouvez discuter. »
Nous nous sommes tenus tranquilles, parfaitement immobiles et silencieux jusqu’à la fin de l’après midi.

1 commentaire:

  1. Les mésaventures de Fabien et Vincent me rappellent des souvenirs. Moi aussi j’ai reçu la fessée déculottée jusqu’à mes dix neuf ans et même bien après. J’avais un très bon copain, Marc, que je connaissais depuis le collège et lui aussi recevait la fessée et le martinet ne lui était pas épargné. Nos parents se connaissaient et partageaient des vues identiques sur l’éducation des enfants. La sévérité était de règle pour lui comme pour moi. Nous étions inséparables et passions beaucoup de temps chez l’un chez l’autre. On aimait beaucoup jouer au foot. On faisait partie d’une équipe au collège. Pendant les vacances, lorsque je n’étais pas encore parti à la campagne, on jouait au ballon tous les deux ou avec quelques copains qui venaient nous rejoindre. On avait aussi beaucoup d’imagination pour faire les quatre cents coups ce qui nous valait de sévères corrections. Il arrivait lorsque nous faisions des bêtises ensemble, ce qui était souvent le cas, que la maman de Marc me donnent la fessée ou que Marc soit fessé par papa. Le père de Marc qui travaillait à l’étranger était souvent absent et c’est sa maman qui nous punissait. Chez moi c’est papa qui donnait les fessées déculottées et elles étaient cuisantes. La première fessée au martinet c’est la maman de Marc qui me l’a administrée cul nu. Ça faisait mal aux fesses et encore plus aux cuisses car elle fessait aussi les cuisses. Ça laissait des traces et je n’étais pas fier en rentrant chez moi mais je me gardais bien d’en parler et encore moins de ne plaindre. C’est la maman de Marc qui a persuadé papa d’acheter un martinet pour punir les plus grosses bêtises. Il y en avait toujours un bouquet pendu à la droguerie et en passant je les observais de loin. Je savais qu’il y en avait un chez Marc mais aussi chez la plupart de mes copains. On faisait en sorte qu’il soit bien visible afin que les garnements que nous étions sachent à quoi s’en tenir. Chez moi il à été suspendu dans l’entrée. La bonne vieille fessée à la main toujours de rigueur était suivie du martinet pour sanctionner les grosses bêtises. La danse de la fessée sur une jambe et sur l’autre, les pleurnicheries les “ aï aï aï ouille ouille” dont parlent Fabien et Vincent je l’ai bien connu…

    RépondreSupprimer

Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.