samedi 10 décembre 2016

Louisa et moi - chapitre 1

Une jeune femme qui semblait avoir une petite dizaine d’années de plus que moi, m’avait ouvert la porte. Je venais de faire connaissance avec Louisa. Elle m’a invité à pénétrer dans la pièce et m’a proposé de m’asseoir. Tout de suite, elle a engagé la conversation, en en prenant résolument la direction. En quelques minutes, elle m’avait questionné sur ma famille, mes études, mes aspirations et sur ce qui m’amenait chez elle ce soir là. Ses questions se faisaient plus insistantes lorsque mes réponses ne lui semblaient pas assez précises. Une ou deux fois, j’eu l’impression qu’elle en était agacée. Elle fronçait alors ses sourcils et sa voix se faisait alors plus sèche. Cet interrogatoire ne me laissa pas le temps de reprendre mon souffle. Je lui confessais dans le détail les événements de ces dernières semaines qui expliquaient ma présence chez elle.


J’avais été admis tardivement à l’IUT d’informatique dans laquelle je souhaitais m’inscrire. J’avais bénéficié d’un désistement de dernière minute. En toute hâte, il m’avait fallu quitter la petite ville où j’habitais pour rejoindre la grande ville, située à plus de 150 kilomètres du domicile de mes parents. J’étais entré de plein pied dans l’aventure universitaire.
Las, tout ne c’était pas déroulé comme je me l’étais imaginé. Dans cette ville qui accueillait de nombreux étudiants, mon arrivée n’avait pas été simple. En quelques jours j’avais dû effectuer un parcours du combattant pour répondre aux devoirs liés à ma nouvelle situation : remplir les obligations administratives, m’inscrire pour trouver un logement, acheter les fournitures scolaires nécessaires, entamer le long parcours consistant à passer de petites annonces en visites de chambres pour être chaque jour un peu plus déçu et un peu plus inquiet. Je logeais dans un hôtel, mais je ne pouvais pas envisager que cette situation perdure, mes finances et la fortune, malheureusement absente de mes parents, ne me permettaient pas ce train de vie même s’il était, en fait, très modeste. M’équiper pour suivre les cours avait englouti la quasi totalité de mes économies et je savais que la générosité de mes parents était limitée par la faiblesse de leurs revenus.
Près de trois semaines s’étaient écoulées et aucune solution ne pointait à l’horizon. Je commençais à envisager de devoir abandonner mes études à l’IUT, il est vrai que je n’y brillais pas. Tout mon temps libre était absorbé par la course au logement, ne me laissant que peu de disponibilité pour me consacrer à mon travail scolaire. Moi qui, habituellement, arrivais péniblement à me maintenir dans la moyenne, je me préparais un naufrage estudiantin rapide. Bien que je n’eusse pas consacré une énergie débordante, les années précédentes, à étudier en dehors des cours, il me fallait tout de même y consacrer un minimum de temps pour espérer ne pas mettre en évidence trop vite mes lacunes dues plus à « un manque d’enthousiasme certain et une certaine compétence pour la paresse plus qu’à une absence de capacités », comme l’avait obligeamment écrit l’un de mes professeurs sur mon dossier scolaire.

Un midi, au restaurant universitaire, après qu’un ami m’ait demandé où j’en étais dans ma recherche d’un toit, je lui fis part de mon désespoir grandissant et des échéances qui se rapprochaient et qui me contraindraient à probablement arrêter mes études. L’un des ses copains qui partageait notre table et que je n’avais jamais vu auparavant me fit part qu’un des ses amis connaissait une amie qui fréquentait quelqu’un qui avait peut être une chambre de libre. C’est le genre de plan qui m’avait amené bien souvent vers une nouvelle déception et la plupart du temps sur une fausse piste, ce qui, après tout, ne me faisait que prendre le risque de perdre mon temps. Je lui demandais vaguement s’il pouvait me fournir les coordonnées de cette personne sans y croire vraiment.
Quelle ne fût pas ma surprise quand, le lendemain midi, il m’aborda de nouveau au cours du déjeuner avec un papier à la main. C’était une adresse. Il avait pris mon problème au sérieux et tentait de me rendre service. Je le remerciais. J’étais bon pour une tentative supplémentaire, sans illusion débordante toutefois. C’était l’adresse de Louisa.

-       Ecoute Daniel, me dit-elle, je ne cherche pas particulièrement quelqu’un pour habiter avec moi.
Elle était passée au tutoiement en quelques minutes, donnant un caractère plus chaleureux à notre entretien.
-       Mes expériences de colocation, les années précédentes, n’ont pas été une réussite éclatante. Je crois que je suis assez difficile sur les personnes avec qui je partage mon appartement. Au début de mes études, j’étais contrainte de supporter quelqu’un d’autre pour pouvoir payer le loyer. Ce n’est plus le cas. J’enseigne maintenant dans une école privée tout en achevant ma thèse et cela me suffit pour vivre. Je n’ai plus envie de me battre pour vivre dans une maison agréable et qui ne ressemble pas à une porcherie
-       Pour te parler très franchement, je n’ai pas le choix. Si je n’ai rien trouvé d’ici la fin de la semaine, je vais devoir abandonner l’IUT. Je ne peux pas continuer à vivre à l’hôtel. Je veux bien accepter toutes les règles que tu jugeras utiles. Je crois que je saurai m’y faire.
J’ai dû argumenter un bon quart d’heure pour la persuader que je serai une gêne mineure et que je prendrai en compte la moindre remarque de sa part.
Peu à peu, je l’ai sentie fléchir. L’explicitation de ma situation et le fait qu’elle ait été convaincue que si elle n’acceptait pas de m’accueillir, cela se traduirait par la cessation de mes études, a emporté le morceau. Elle a franchement souri quand j’ai laissé échapper un soupir de soulagement après qu’elle m’eut proposé de visiter la chambre disponible et qu’elle ait accepté le chèque de paiement du premier mois de loyer, scellant ainsi notre accord. L’avenir s’était éclairci en quelques minutes, le séjour ici s’annonçait idyllique d’autant plus, elle était très belle, visiblement très sportive, ce qui ne gâte rien, même si je la trouvais un peu vieille. Avoir 27 ans, pour moi qui en avais tout juste 18, cela me semblait l’aube de la vieillesse. Elle était un peu plus grande que moi bien je ne sois pas particulièrement petit.

Le lendemain soir, j’étais installé. Je me présentais avec armes et bagages en fin d’après-midi. Après avoir sommairement rangé mes vêtements dans l’armoire de ma nouvelle chambre, je retournais dans le séjour où Louisa m’attendait. Elle me fit une liste des règles qu’elle entendait me voir respecter. Cela allait du niveau de bruit admissible, au partage des tâches ménagères et des frais de repas, au rangement nécessaire et à la propreté exigée dans tout l’appartement. L’accueil de copains était possible mais limité. Elle insista beaucoup, compte tenu de notre différence de sexe pour que mes tenues soient décentes. La promenade en sous vêtements ne m’était pas autorisée dans l’appartement.
Durant cet exposé, son ton était ferme. J’avais l’impression d’être un enfant qu’un adulte rappelait fermement au bon sens. Il y a quelques années encore, ma mère me parlait sur ce ton quand elle voulait me montrer que les points évoqués n’étaient pas discutables. Visiblement, Louisa avait une vision assez rigide des règles de vie dans son appartement et elle tenait à ce que tout soit clair dès le premier jour. C’était un moindre mal, je me sentais de taille à m’en accommoder.

Enfin, elle sourit de nouveau et m’annonça :
-       Pour ce soir, c’est moi qui t’offre à manger pour célébrer notre cohabitation toute neuve. Veux-tu un apéritif ?
-       Oui, je te remercie.
Une bonne odeur venant de la cuisine parfumait toute la pièce. « Si sa cuisine est à la hauteur des effluves qu’elle dégage, je crois que je suis bien tombé, pensais-je »
Elle faisait l’hôtesse, me proposant un verre de whisky dans lequel nageaient quelques glaçons. Elle s’absenta quelques instants pour aller vérifier le bon déroulement de la cuisson du dîner. Complètement détendu, je sortis mon paquet de cigarette et j’inaugurais ma première cigarette dans mon nouveau domicile.
-       Et bien, je crois que …
Elle s’était figée sur le seuil de la pièce, me contemplant avec des yeux exorbités.
-       Tu éteins tout de suite cette cigarette
Elle avait aussitôt repris son ton de grande personne réprimandant un petit garçon
-       Il est hors de question que tu fumes dans la maison !
Un peu surpris par le changement d’attitude, je m’exécutais aussitôt.
-       Excuse moi, je ne savais pas que cela te dérangeait.
-       Je ne veux pas de cigarette dans cette maison; j’espère que c’est bien compris!
-       Bon, bon, je vais m’en abstenir.
-       Nous sommes bien d’accord, je ne veux pas avoir à te le redire.
-       J’ai compris, pas de cigarette.
Le séjour n’allait pas être si idyllique que prévu. Moi qui fumais comme un pompier.
Le reste du repas qui se prolongea un peu dans la soirée, se déroula dans une atmosphère qui était vite redevenue chaleureuse.

Je me proposais pour faire la vaisselle, ce qui me valut deux ou trois remarques sur la propreté approximative d’une assiette et d’une casserole. Louisa les replongea aussitôt dans l’évier, m’intimant de m’appliquer un peu plus. Pour la troisième fois en une soirée, j’eus le droit aux sourcils froncés accompagnés de sa voix mi grondante, mi impatiente.
Puis chacun se retira dans sa chambre. Nous convînmes de l’ordre d’occupation de la salle de bain, ou plutôt elle m’indiqua qu’il fallait que j’y aille en premier.
Je pris une douche rapide et fis très attention à ne pas laisser de trace de mon passage.

Une fois dans ma chambre je terminai mon installation, puis, allongé sur mon lit, je pris un bouquin avec plaisir. C’était la première soirée depuis longtemps où je pouvais réellement me détendre, libéré du souci de trouver où me loger.
Machinalement, j’allumais une cigarette comme j’en avais pris l’habitude quelques années auparavant, la dernière avant de me coucher. Au travers de la porte close, j’entendis, en sourdine, Louisa sortir de la salle de bain et rentrer dans sa chambre.
-       Un séjour qui s’annonce agréable, pensais-je. Il y a bien quelques règles un peu strictes mais je crois que dans quelques semaines, quand nous nous connaîtrons mieux, cela s’assouplira.
La porte s’ouvrit brusquement. Louisa entra dans ma chambre sans avoir frappé. Vêtue de son pyjama, elle avait un visage qui évoquait franchement la colère.
-       Qu’est-ce que c’est que ça ? Je croyais t’avoir dit qu’on ne fumait pas dans cette maison !
-       Mais, je suis dans ma chambre, tentais-je de répliquer
-       En plus, tu réponds ! Tu fais tes bagages, tu t’en vas !
-       Ce soir ? Mais je ne sais pas où aller !
-       Ça, c’est ton problème. Je t’avais averti. Je n’ai pas l’intention de devoir me fâcher à chaque fois que tu allumes une cigarette, d’autant plus que ça n’a visiblement aucun effet. Tu t’en vas maintenant !

Je décidais de faire profil bas.
-       Louisa, je te demande pardon, je ne le ferai plus. Je n’avais pas compris que ton interdiction s’étendait à ma chambre, s’il te plait.
-       C’est incroyable, on dirait mon petit frère. Il a quelques années de moins que toi mais tu te comportes comme lui : incapable de tenir sa parole et quand il se fait prendre, il supplie qu’on le pardonne. Malgré ses 16 ans, j’ai toujours l’impression qu’il se comporte comme un petit garçon irresponsable, et toi aussi.
En évoquant ses souvenirs familiaux, son visage s’était quelque peu détendu. Mes espoirs renaissaient. Plus elle verrait en moi un double de son frère, moins elle aurait envie de m’expulser.
-       Je peux te promettre, continua-t-elle, que si c’était lui que j’avais pris une cigarette aux lèvres, il ne s’en tirerait pas aussi facilement que toi.
-       Louisa, s’il te plait, tu ne peux pas me jeter dehors en pleine nuit !

Là, il me sembla que j’avais marqué un point. Son visage se fit soucieux. Me mettre dehors, en pleine nuit, ne paraissait pas lui convenir plus qu’à moi. Sans doute, l’image de son petit frère affrontant la perspective d’une nuit sans abri, la rendait moins ferme dans sa décision.
-       Hum, c’est vrai que cela ne me plait pas trop. Par contre il est hors de question que je laisse passer une aussi flagrante violation des règles de ma maison.
-       Je ferai ce que tu voudras, mais laisse-moi rester ici.
-       Tout à fait mon frangin ! Eh … justement, s’exclama-t-elle, c’est peut-être la solution, après tout, tu n’es pas tellement plus vieux que lui.
J’eus l’impression que le dilemme, face auquel elle se trouvait il y a quelques instants, venait de trouver une issue satisfaisante. Les choses n’allaient peut-être pas finir si catastrophiquement que je l’avais cru dans un premier temps.
-       Voilà ce que je te propose : j’accepte que tu restes ici, mais je te punis comme je l’aurai fait avec mon petit frère.
Une punition ? Le mot résonnait étrangement à mes oreilles. Cela faisait des années que personnes n’avait plus proposé de me « punir ». En fait depuis que j’avais revendiqué mon entrée dans l’adolescence, jugeant que ce genre de mot était l’apanage de l’enfance. Toutefois, l’idée de punition allait bien avec l’attitude de Louisa depuis que nous connaissions. Elle ne s’était pas gênée, à plusieurs reprises, pour se comporter comme une grande personne chapitrant un enfant dont le comportement laissait à désirer.
-       Va pour une punition, pensais-je.
C’était un moindre mal. J’allais me retrouver avec une corvée supplémentaire ou quelque chose d’approchant.
-       Euh, si tu veux, mais ça veut dire quoi ?
-       Et bien tu as le choix : soit tu t’en vas tout de suite ou bien je te donne une fessée.
Je dus rester quelques secondes la bouche ouverte tant la surprise avait été totale. Je mis quelques instants à comprendre ce que le mot signifiait, pensant au premier abord avoir mal compris.
-       Une fessée ! mais …
-       Exactement, une fessée ! C’est comme ça que je punis mon frère. La dernière fois c’était il y a à peine un mois. Mais Maman lui en a certainement administrées d’autres depuis. Alors, que choisis-tu, la porte ou la fessée ?
-       Mais Louisa …
-       Ça suffit, arrête de geindre. Soit tu acceptes de recevoir la fessée tout de suite, soit tu quittes l’appartement immédiatement. J’attends !

Que pouvais-je faire d’autre ? Je me suis souvent demandé, depuis, ce qui se serait passé si j’avais choisi de m’en aller. Après les semaines de galère pour trouver un appartement, je ne me sentais pas en position de force pour discuter.
-       Alors, que décides-tu ?
Evidemment, recevoir une fessée c’est plutôt humiliant, mais cela ne pouvait pas me faire grand mal. Je ne me souvenais pas d’avoir réellement reçu une, tout au plus une claque sur le fond de mon pantalon quand j’avais 6 ou 7 ans. D’un autre coté, à 18 ans, je sentirai à peine les coups qu’elle pouvait m’asséner sur le fond de mon pantalon. J’en serai quitte pour un accroc à mon amour propre mais j’aurai gagné le droit de rester dans l’appartement. Il fallait en passer par là.
-       Bon, c’est d’accord, fis-je d’une toute petite voix qui tremblait un peu.
-       Qu’est-ce qui est d’accord ?
-       Euh, … la fessée.
Je baissais les yeux, incapable d’affronter son regard qui montrait une détermination sans faille.

-       Lève-toi !
Elle prit ma place, s’asseyant sur le bord de mon lit. J’étais debout, devant elle, à moins d’un pas de ses genoux.
-       Bien, allons-y ! Baisse ton pantalon !
-       Hein, quoi ? Il n’en est pas …
-       Ça suffit maintenant. D’une part, je n’ai pas l’intention de discuter avec toi, pendant que je te punis, j’attends une obéissance immédiate. D’autre part, tu ne crois quand même pas que je vais te donner une fessée sur le fond de ton pantalon ? Tu ne sentirais rien ! Une fessée, ça doit rougir les fesses pour qu’à la prochaine bêtise, tu te rappelles de ce que cela coûte d’être désobéissant. Allons, le pantalon !
Ce n’était plus exactement ce que j’avais prévu. Je tentais de négocier.
-       Mais je suis trop vieux pour recevoir une fessée !
-       Trop vieux ? C’est ce qu’on va voir dans quelques instants !
Son regard exprimait sans ambiguïté l’exaspération qui s’était rajoutée à la colère. Je portais mes mains à la boucle de ma ceinture, mais je ne pus pas me décider à la dégrafer.
-       Je te préviens que si tu ne baisses pas ce pantalon tout de suite, je m’en charge mais la fessée que tu vas recevoir sera beaucoup plus douloureuse. Ensuite, je te mets dehors.
Serait-elle capable de me baisser le pantalon de force ? J’en doutais fortement. Elle semblait, toutefois, sur le point de fondre sur moi et sa carrure, plus impressionnante que la mienne me faisait hésiter à tenter le coup. De plus, la menace d’une expulsion était plus vraisemblable et plus dissuasive. Evidemment, pantalon baissé, la fessée gagnerait en efficacité. Une seconde d’hésitation et je me jugeais capable de supporter cette situation, autant physiquement que moralement.
Je saisis ma ceinture et la débouclais. C’est le premier pas qui coûte, dit-on souvent. Le bouton retenant mon vêtement autour de ma taille et la fermeture éclair de la braguette suivirent immédiatement. Je retins encore mes mains avant de faire le dernier geste qui dévoilerait ma culotte.
-       Dépêche-toi, je n’ai pas toute la nuit !
Les jambes légèrement écartées, il m’a suffit de pousser la taille de mon pantalon vers le bas pour qu’il tombe de lui-même sur mes chevilles. Je ne savais plus quoi faire de mes mains. Dans un premier temps, je les laissais jointes devant mon sexe. Mais il me sembla que j’attirais ainsi les regards sur cette partie de mon anatomie que je ne tenais pas à mettre en évidence dans les circonstances présentes. Je les laissais alors pendre de chaque coté. Mais je ne savais plus si je devais les mettre à plat le long de ma culotte ou les écarter légèrement.

L’ordre de Louisa mit fin à mon dilemme.
-       Mets les mains sur la tête !
J’obéis, n’étant plus à ça près. Je pris alors conscience du spectacle que j’offrais. A 18 ans, je me tenais prêt à recevoir la fessée, de plus administrée par une jeune fille qui était à peine plus âgée que moi. La honte de me trouver dans cette situation me fit rougir et baisser les yeux, afin de ne pas voir ma déchéance dans le regard de Louisa qui tenait jusqu’au bout son rôle d’adulte punissant un enfant désobéissant sans tenir compte de son âge
-       Viens ici !
Elle me désignait le sol à sa droite. Je fis le pas qui me séparait de l’endroit qu’elle m’avait désigné, décidé à en finir au plus vite, en perdant le moins possible de ma dignité.
Avant que j’aie complètement compris ce qui m’arrivais, et alors que je m’attendais à ce que sa main claque mes fesses placées à sa disposition, elle saisit l’élastique de ma culotte de chaque coté de ma taille et fit glisser le sous-vêtement jusqu’à mes genoux. Elle m’avait déculotté ! Non seulement mes fesses nues étaient exposées, mais mon sexe, semi érigé, se trouvais à quelques centimètres de son visage sans que cela ne semble la troubler le moins du monde.
Mes mains firent une vaine tentative pour couvrir la honte de ma nudité et remonter ma culotte, mais le rappel à l’ordre ne tarda pas.
-       Laisse tes mains sur la tête ! Je ne veux pas les voir bouger avant la fin de la punition !
Je n’avais pas la moindre intention d’obtempérer. Ma seule préoccupation était de soustraire mon sexe exposé à son regard. Ma main n’y suffisant pas, il me fallait remettre ma culotte à sa place.
Confronté à l’inefficacité de son injonction, elle saisit mes mains et, elle les croisa derrière mon dos. De sa main gauche, elle maintenait mes deux poignets et tous mes efforts pour me libérer de cette prise furent vains. Plus je forçais pour me libérer, plus sa poigne enfermait mes bras dans un étau. Sans grand effort apparent, elle maintenait mes mains éloignées de ma culotte, m’ôtant tout espoir de me reculotter tant qu’elle ne m’y aurait pas autorisé.
-       Je te conseille d’obéir tout de suite !
Elle accompagna cette injonction de deux claques sur mes fesses qui m’incitèrent à cesser mes tentatives pour me libérer. Il fallait boire le calice jusqu’à la lie. Je fermais les yeux, incapable de regarder plus longtemps cette réalité qui tournait au cauchemar

Sa main maintenant mes poignets dans mon dos poussa sur mes reins, m’attirant vers elle. Bientôt je me heurtais à ses cuisses et comme son mouvement se poursuivait, je dus m’incliner de plus en plus jusqu’à m’allonger sur ses genoux. Mon torse reposait sur la couverture de mon lit. Elle passa sa main droite sous mes cuisses. Elle me déplaça légèrement, sans doute pour me placer de façon plus appropriée pour la punition qui m’attendait. Elle ajusta ma position sans que soulever mon poids ne lui causât de souci. Je sentis son coude appuyer sur mon dos, puis de sa main libre elle remonta ma chemise sur mes reins, dégageant ainsi toute la surface de mon postérieur. Ma honte et mon humiliation étaient à leur comble, rabaissé au rang de petit garçon attendant la fessée déculottée qui lui était promise par un adulte soulignant ainsi la réprimande qu’il avait méritée.
-       Aïe !
La première claque me prit au dépourvu. Je n’avais pas réussi à retenir le cri montrant ainsi à Louisa l’efficacité de la punition qu’elle m’infligeait. La deuxième suivit presque aussitôt, puis une troisième et une quatrième. Je serrais les dents, bien décidé à ne pas laisser échapper de nouvelles plaintes, celles-ci me semblaient rajouter à mon humiliation en achevant ma transformation en petit garçon puni.
Régulièrement Louisa abattait sa main sur mon derrière. Elle passait d’une fesse à l’autre, puis s’attardait au milieu pour descendre légèrement vers mes cuisses. Alors elle concentrait la fessée pendant un long moment au même endroit pour s’en éloigner brusquement. J’étais incapable de prévoir d’où la douleur allait irradier mon arrière train. Elle se répandait en vagues irrégulières, la suivante se rajoutant à la précédente. L’imprévisibilité m’affolait, je me sentais sur le point de craquer. Si seulement j’avais pu savoir où la main justicière allait s’abattre !

Au début, l’accumulation de claques provoqua un léger échauffement qui se transforma en une démangeaison qui petit à petit s’étendit à toute la surface de mes fesses. Puis, ayant conquis la totalité du territoire disponible, elle crût en intensité, par paliers, à chaque fois que la main de Louisa claquait mes fesses. L’échauffement redevint alors la sensation dominante pour devenir brûlure, rapidement insoutenable.
Tout mon corps participait maintenant à la punition. J’effectuais des bonds sur les genoux de Louisa, qui me maintenait fermement en place sans difficulté apparente. Je ne crois pas qu’à aucun moment je cherchais réellement à me lever pour échapper à mon châtiment. Je ne pouvais pas bouger mon torse, ne serait-ce que de quelques centimètres. Mes bras maintenus dans mon dos m’empêchaient d’essayer de prendre des appuis pour me soustraire à mon châtiment. Ma bouche, enfouie dans la couverture, avait du mal à aspirer l’air qui m’était nécessaire pour résister au traitement qui m’était infligé. Seules mes jambes se livraient à une sarabande désordonnée, ponctuant chaque fessée par une ruade bien inutile au demeurant. Il n’y avait pas d’issue. Il me fallait subir la punition que Louisa avait décidé de m’administrer.
Assez vite, ma résolution de me tenir coi, ne put être honorée. Je laissais échapper de petits cris qui prirent bien vite de l’ampleur. Je n’arrivais plus à articuler une supplique pour demander qu’on me fasse grâce. Mes quelques tentatives pour articuler des phrases étaient entrecoupées de plaintes à chaque fois que la main de Louisa rajoutait à la brûlure de mes fesses, les rendant incompréhensibles. Je sentis alors une première larme couler le long de ma joue pour se perdre sur mon lit. Je crois que c’est à ce moment là que mon premier sanglot résonna dans ma chambre. Il fut suivi par un deuxième qui me suffoqua. Ne pouvant plus me maîtriser, je me mis à pleurer ouvertement comme l’aurait fait un enfant.
La main de Louisa descendit encore pour frapper le haut de mes cuisses. La douleur sur ce territoire encore vierge fut fulgurante. Je n’avais plus qu’un seul souhait vers lequel tendait tout mon être : que la fessée s’arrête. Je me sentais toutefois incapable de faire quoi que ce soit pour y mettre fin. Durant toute la fin de la fessée, je m’abandonnais à la douleur, mon corps épuisé ne réagissant même plus quand la main vengeresse me faisait sentir la rigueur de mon châtiment.

Soudain, la fessée s’arrêta.

Je restais allongée sur les genoux de Louisa, mon corps agité de tremblements. Mes pleurs continuaient tout autant que durant la punition elle-même. Louisa me laissa un petit moment dans cette position. Elle avait posé sa main sur le sommet de mes fesses, sans doute pour en éprouver la cuisson.
-       Je pense que cela suffit pour aujourd’hui. Tu as les fesses justes brûlantes comme il faut. Pour une première fessée c’est ce qu’il convient.
Lentement, mes convulsions se calmèrent un peu et mes pleurs diminuèrent d’intensité. Louisa poursuivit :
-       Tu vas te relever et aller te mettre au piquet, le nez contre le mur, entre l’armoire et le bureau. Tes mains sur la tête et tu ne bouges plus jusqu’à ce que je t’en donne l’autorisation.
Elle passa sa main sous mon buste pour m’aider à me lever. Je me retrouvais sur mes pieds. Ma chemise, en tombant sur mes fesses provoqua une nouvelle onde de douleur. Instinctivement mes mains descendirent vers la brûlure pour tenter d’en calmer le feu.
-       Les mains sur la tête !
Les deux claques qui s’abattirent sur le coté de ma cuisse me convainquirent très vite de l’urgence qu’il avait à reprendre la pose. Je n’avais pas envie de fournir à Louisa un prétexte lui permettant de juger opportun de donner une suite à cette première fessée. Je me dirigeais vers le pied de mon lit. Mes pas étaient incertains. Mes chevilles entravées par mon pantalon et ma culotte m’obligeaient à adopter un léger dandinement, qui, si j’avais eu la disponibilité d’esprit pour m’en rendre compte, rendait ma démarche ridicule. J’arrivais au pied du mur, je mis en contact l’extrémité de mon nez avec le papier peint et je m’immobilisais, les mains toujours juchées sur le haut de mon crâne.
-       Et je ne te conseille pas de bouger, sinon, c’est de nouveau la fessée !

La première sensation fût le soulagement. La fessée était enfin finie. Puis les vagues de douleur recommencèrent à envahir mes fesses et mes cuisses. De nouveau, je me mis à sangloter légèrement, des larmes coulaient le long de mes joues et se perdaient dans la moquette qui recouvrait le sol de ma chambre. Une plainte lancinante s’échappait de ma gorge.
-       Maintenant, tu arrêtes ce bruit, je ne veux plus t’entendre !
Louisa était arrivée juste derrière moi sans que je l’entende.
-       Je te donne 30 secondes pour stopper ces gémissements !
J’étouffais mes sanglots, je ravalais mes plaintes, conscient du risque que je prenais à ne pas obéir sur le champ. L’énergie que j’utilisais pour répondre aux exigences de Louisa ne me laissait pas le loisir de penser à autre chose.
Puis, la réalité de ma situation s’imposa à mon esprit. Non seulement j’avais reçu une fessée déculottée, mais de plus je m’étais comporté comme un petit garçon, soulignant ainsi l’effectivité de la punition. La soumission de départ à la quelle Louisa m’avait contraint, était maintenant bien plus totale. Ce n’était plus seulement la crainte d’être jeté dehors qui m’animait, mais plutôt celle de recevoir une nouvelle fessée. Les longues minutes que je passais au piquet en étaient la preuve. Malgré la position humiliante qui m’était imposée, je ne cherchais plus du tout à savoir s’il était préférable de rester là ou de partir. Cette dernière hypothèse ne me venait absolument pas à l’esprit. Mon immobilité n’avait qu’un sens : ne pas recevoir une autre fessée. Il était préférable, pour moi d’accepter l’humiliation de l’exposition que je faisais de mon corps sous les yeux de Louisa, plutôt que ce qui m’avait été promis si je désobéissais. J’étais certain que Louisa n’hésiterait pas un instant à s’engager plus avant dans la voie qu’elle avait empruntée quelques minutes plus tôt transformant mes fesses en terrain d’expiation de ma désobéissance.
Je consacrais tout mon attention à rester immobile, me soumettant à ses consignes. Je ne sais pas combien de temps Louisa me laissa au piquet. L’engourdissement commençait à me gagner et je craignais de ne plus pouvoir tenir la position.

-       Daniel, viens ici !
Je sursautais, n’ayant pas entendu Louisa pénétrer dans la chambre. Mes bras étaient engourdis et mes cuisses commençaient à être douloureuses. Je fis demi-tour, prenant bien soin de laisser mes mains là où elles étaient. Louisa avait repris sa place sur mon lit. Des larmes brouillèrent instantanément mes yeux.
-       Non, s’il te plait, pas encore la fessée !
-       As-tu fait une autre bêtise qui mériterait une autre fessée ? Peut-être as-tu bougé pendant que tu étais au piquet ?
-       Non, non Louisa, je te promets, j’ai été sage.
-       Alors il n’y a pas de raison pour que je te punisse une nouvelle fois ce soir. Viens ici !
Un peu rassuré, je m’approchais prudemment de ma démarche maladroite. Je me rendais bien compte de l’incongruité de ma situation. Exposer mes fesses et mon sexe au regard de Louisa m’était presque indifférent. C’est comme si, en me donnant la fessée, elle avait élevé une barrière sociale entre elle et moi qui lui donnait la légitimité de me voir demi nu. A ce moment là, pour moi, l’obéissance aux ordres de Louisa était ce qu’il y avait de plus important.
-       Montre-moi tes fesses !
Je me tournais me soumettant aux mouvements que suggéraient ses mains placées sur le bas de mon dos et sur ma cuisse. Elle posa délicatement le dos de sa main sur mes fesses ce qui m’arracha un petit cri.
-       Bien, dit-elle, c’est parfait. Exactement ce qu’il fallait.
Elle me fit de nouveau pivoter pour me replacer face à elle. Ses yeux se rivèrent dans les miens, ignorant mon sexe qui pendait entre mes jambes. Je baissais les yeux.
-       Regarde-moi Daniel. Tu as reçu ta première punition. Désormais, à chaque fois que j’estimerai que tu l’as méritée, je te donnerai la fessée. Et j’attends que, dans ce cas là, tu obéisses tout de suite. Si tu cherches à discuter comme tu l’as fait tout à l’heure, je peux te promettre que la fessée que tu as reçue te paraîtra une caresse à coté de celle que je t’administrerai alors. Est-ce bien compris ?
-       Oui Louisa.
Je venais d’accepter que Louisa utilise la fessée à mon encontre aussi souvent qu’elle le jugerait bon. Et je m’étais engagé à m’y soumettre sans discuter. Il est vrai que ma position et ma tenue ne me laissaient que peu de marge pour argumenter.
Elle se pencha et saisit ma culotte qui était tombée sur mon pantalon. Elle la remonta doucement me couvrant les fesses. Je me pus réprimer une grimace quand l’élastique frotta, si peu soit-il, sur la peau de mes fesses.
-       Ne t’inquiète pas, me dit Louisa, tu auras encore mal quelques minutes, demain, ça te démangera un peu, juste pour que tu te souviennes de la punition. Ce n’est qu’une petite fessée, il n’y aura même pas de bleu. Mais j’y pense, il est l’heure de te coucher, ce n’est pas la peine de te rhabiller. Aller, enlève le pantalon, la culotte et la chemise et met ton pyjama.
Sans me laisser le temps de m’y mettre, Louisa baissa une nouvelle fois ma culotte, puis elle déboutonna ma chemise. J’avais placé mon pyjama sur le bout de mon lit. Elle en prit le haut et me l’enfila. Puis, s’agenouillant, elle se saisit de mon pantalon, m’ordonnant, d’une petite claque sur le haut de ma cuisse, de lever ma jambe pour elle puisse me l’enlever complètement
-       Lève ton pied !
Comme elle l’aurait fait d’un petit enfant (étais-je vraiment autre chose à ses yeux ?), elle m’ôta mon pantalon, puis ma culotte. Enfin elle me passa ma culotte de pyjama. Il ne me vint même pas à l’idée de protester contre ce traitement. Si Louisa l’avait décidé c’est certainement que c’était légitime. Je n’avais pas envie de prendre le risque de penser autrement ce soir là et d’en assumer les conséquences douloureuses.
-       Allez, au lit !
Je me couchais sur le ventre, ma première tentative sur le dos s’étant révélé infructueuse. Louisa me borda, puis déposa un baiser sur ma joue, enfin, elle éteignit la lumière.
-       Et maintenant, tu dors. Si je t’entends et que je dois revenir dans la chambre, attention à tes fesses ! Bonne nuit Daniel !
-       Bonne nuit Louisa !
Elle ferma la porte et je l’entendis quelques instants remuer des affaires dans la pièce à coté. Mes pensées tournaient à une vitesse folle dans ma tête. Je ne savais plus où j’en étais. D’une part la douleur lancinante qui émanait de mes fesses, renforcée par la honte d’avoir été puni comme un petit garçon désobéissant, d’autre part au soulagement que la punition soit achevée se rajoutait un sentiment incompréhensible de sécurité.
Comme si, l’attention de Louisa, bien qu’elle se soit traduite par une fessée, avait tissée autour de moi un cocon protecteur. Je possédais un toit durable et confortable, j’avais gagné chèrement le droit d’y demeurer, et je retrouvais le sentiment d’être protégé par une personne attentive me tenant sous son autorité bienveillante et sévère. Je n’avais pas connu cette confiance dans l’avenir depuis plusieurs semaines. La vigilance que Louisa avait montrée à mon encontre, même si elle s’était concrétisée de façon douloureuse, avait retissé un embryon de famille que je croyais avoir durablement perdue face à la relative indifférence des personnes que j’avais croisées dans cette ville jusqu’à maintenant. Maman de substitution, grande sœur autoritaire, quel que soit le rôle qu’elle entendait tenir, elle m’avait porté un intérêt qui ne me laissait pas indifférent.
Je sombrais rapidement dans un sommeil profond, épuisé par cette soirée.

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