J'y étais enfin : Villa des myosotis. Nom usurpé, pas
l'ombre d'un myosotis en vue.
C'était une maison bourgeoise comme il y en avait tant dans
les petites villes de provinces, dans un quartier un peu retiré du centre
ville, sans être dans la
banlieue. Cela sentait bon le début du XXème siècle,
le calme, une vie tranquille.
Rien ne distinguait cette maison si ce n'est qu'elle était
ceinte d'un mur suffisamment haut pour cacher la vue du jardin. Une haie
d'arbres dépassait largement de cette clôture montrant le soin que les
habitants avaient eu à se créer un espace d'intimité. Cette ceinture végétale
entourait la propriété et il était patent que ce qui s'y déroulait se faisait
sans que les voisins puissent en être les spectateurs. La façade donnant sur la rue. Les fenêtres étaient
occultées par des rideaux qui ne laissaient rien entrevoir de son intérieur.
Cela donnait une impression de renfermé, pas vraiment une prison, il y manquait
les accessoires indispensables à cette fonction, mais plutôt une résidence dans
laquelle il n'était pas aisé ni de pénétrer, ni de sortir sans autorisation.
Cela avait un air strict, rigide, un peu suranné, une maison qui devait
accentuer le caractère respectable de son propriétaire dans les années 50.
J'aurais pu hésiter longuement pour la différencier de ses
voisines si je n'avais eu que sa description. Elle portait heureusement un
numéro et une plaque discrète indiquant que, comme pour beaucoup de ses
voisines, les propriétaires, il y a quelques années si on en juge par l'état de
la plaque, avaient cru bon de lui donner un nom : Villa des Myosotis.
Vendredi soir. 17h15 passées. J'étais en retard d'un bon
quart d'heure. J'avais pensé que circuler en voiture, un vendredi soir, aux
alentours d'une petite ville de l'est de la France se ferait aisément. Mal m'en
avait pris. Il y avait certes, moins de monde qu'à la sortie de la région
parisienne, mais les artères permettant d'écouler le flot des voitures étaient
proportionnées en conséquence. J'avais dû patienter derrière un voiture qui
patientait derrière une autre qui elle même, …, bref j'y avais perdu la
demi-heure de marge que je m'étais donné en précaution des aléas liés aux
déplacements.
Bien que je me sois muni d'un plan de la ville, j'avais
tourné dans le centre ville tentant vainement de prendre la direction du
quartier dans lequel se tenait la maison où j'avais rendez-vous.
Le temps de me garer et je me tenais devant la porte de la
villa, ma valise à la main.
Je devais y séjourner les deux prochains jours, jusqu'à
dimanche 17 heure, comme le précisait l'invitation. Peut-être devrais-je dire
la convocation que j'avais reçue par courriel, tant son ton était sec et ne
laissait pas de doute sur ce qui m'attendait ce week-end.
Il y avait eux marches à monter. J'hésitais encore. Appuyer
sur la sonnette et je ne maîtrisais plus ce qui pouvait m'arriver ces deux
prochains jours. Je pouvais encore faire marche arrière. Un couple sortit d'une
maison; un peu plus haut dans la rue et se dirigea vers moi. Je ne pouvais pas
attendre qu'ils soient à ma hauteur pour me décider. Je risquais de provoquer
leur étonnement à me tenir, visiblement hésitant, devant la porte d'une maison
voisine, une valise à la main. "La
discrétion lors de votre arrivée à la villa est impérative. A défaut l'accès à
la propriété vous sera refusée".
Je n'avais pas fait attention à la jeune femme qui arrivant
de l'autre bout de la rue, venait de traverser dans mon dos. Elle portait
également une valise dans sa main droite. Elle eut quelques secondes
d'indécision lorsqu'elle arriva à ma hauteur, durant lesquelles elle m'examina
des pieds à la tête. Puis
elle me contourna et appuya sur la sonnette.
Bien qu'il n'y eût pas de bruit audible de l'extérieur, la
porte s'ouvrit immédiatement. Dans son encadrement se tenait une femme à
laquelle il était difficile de donner un âge. Je remarquais tout d'abord la
bande de tissu blanc recouverte d'un voile noir qui lui enserrait très
étroitement la tête, dissimulait ses cheveux et qui tombait sur ses épaules. Les
traits de son visage étaient comme effacés par tout ce blanc ce qui lui donnait
un teint blafard. Une grande robe noire lui tombait si bas sur les chevilles
qu'il était impossible de voir ses chaussures. Des plis réguliers descendaient
de la taille du vêtement et lui donnaient une impression de rigueur et de
lourdeur dont la plus petite trace de fantaisie était absente. Sur le devant de
ce vêtement, elle portait un large tablier d'un blanc immaculé qui descendait
presque jusqu'en bas de la
robe. Son habillement était complété par une cordelette qui
lui entourait la taille et au bout de laquelle, sur le côté, pendait une croix
en bois.
Cette carapace ne laissait apparents que le visage et les
mains et dissimulait totalement les formes féminines, si tant est qu'il y eût
une femme sous un tel uniforme.
A l'arrivée de ce personnage, ma voisine et moi restâmes
ébahis.
-
Voici mos deux derniers pensionnaires, les deux
retardataires !
Elle consulta une liste qu'elle tenait à la main et nous
demanda :
-
Votre nom, jeune fille ?
-
Bénédicte Pageais, Madame, répondit la jeune fille
-
On dit "ma sœur" ! Et que je ne vous le
redise plus ! Est-ce compris ?
-
Oui, répondit la jeune fille dont la voix avait perdu
de l'assurance.
-
Oui qui ?
Bénédicte eut un petit instant d'hésitation avant de se
reprendre.
-
Oui, ma sœur !
-
Nous allons avoir du travail pour vous apprendre à vous
adresser correctement à vos professeurs, jeune fille.
Le ton n'appelait pas de réponse. La menace voilée était
explicite pour qui savait ce qui se passait derrière ces murs anonymes.
-
Et vous, jeune homme, quel est votre nom ?
-
Marc Duteil, ma sœur !
La rebuffade qu'avait subie ma voisine m'avait servi de
leçon. J'étais encore trop sous le choc de cet accueil pour être capable de
régir autrement qu'en me conformant aux consignes de la religieuse qui nous
avait accueillis.
-
Voici donc bien les deux derniers attendus. Parfait.
Elle consulta une pendule accrochée au mur.
-
17h25, soit 25 minutes de retard. Vos camarades vous
ont attendus; Nous règlerons cela dans un petit moment.
Je pris alors conscience de la présence de plusieurs
personnes silencieuses, assises sur des bancs le long des murs de ce qu'on
pouvait appeler un hall d'entrée, quoique le terme fût un peu prétentieux pour
une pièce aux dimensions modestes. Chacun avait, posé à côté de ses pieds, une
valise qui ressemblait fort à celle que je tenais encore à la main.
Il y avait 5 femmes et 2 garçons. Au jugé je donnais environ
25 ans aux deux plus jeunes, un garçon assis au bout d'un des bancs et
Bénédicte ; les plus âgées, deux femmes, avaient environ 45 à 50 ans, c'est-à-dire
approximativement le même âge que moi. Les garçons, moi y compris, portaient un
pantalon court s'arrêtant au dessus des genoux. Toutes les filles avaient une
jupe plissée descendant juste en dessous de leurs genoux ce qui leur donnait un
petit côté rétro. Je remarquais alors que nous avions tous respecté le code
vestimentaire qui nous était imposé dans la convocation : le bas, jupe ou
pantalon, bleu marine de la même couleur que le blaser ; chemise ou
corsage blanc. Nous portions tous une cravate noire, courte pour les filles et
longue pour les garçons. A nos pieds, nos chaussures noires et bien cirées
étaient surmontées de courtes chaussettes blanches.
La sœur prit la direction des opérations :
-
Tout le monde debout, prenez votre valise. En rangs,
deux par deux !
Nous nous regardâmes interloqués un court instant, puis
comme aucun d'entre nous ne protestait, il fut évident que nous étions tous là
pour la même raison. Les rangs se formèrent au hasard, chacun se plaçant à côté
de son voisin ou de sa voisine la plus proche. Je me retrouvais au milieu du
rang, côtoyant une femme blonde plus jeune que moi. J'appris, par la suite
qu'elle s'appelait Clarisse.
-
Je vous conseille, dorénavant d'être silencieux dans
les rangs.
La sœur nous fixa attentivement, cherchant, sans doute,
celui ou celle qui oserait défier son autorité. Satisfaite de son examen, elle
ordonna :
-
Avancez jusqu'à la porte de la salle de classe.
Elle désignait un endroit qui ne se trouvait pas à plus de
trois ou quatre mètres des premiers du rang; Parcourir cette distance ne nous
prit que quelques secondes durant lesquelles seuls les frottements des
chaussures s'entendaient tant le silence était profond. Les deux files
parallèles que nous constituions s'arrêtèrent devant la porte, sur un simple
geste de la sœur.
En quelques minutes, la petite dizaine d'adultes que nous
étions, avait été transformée en élèves obéissant au doigt et à l'œil comme
certainement il n'en existait plus dans aucune autre classe depuis belle
lurette. Il est vrai qu'il n'y avait plus, non plus, de professeurs ressemblant
à celui qui nous supervisait.
-
Vous allez entrer silencieusement dans la classe et
prendre place là où votre nom est indiqué.
Sur ces mots, la sœur ouvrit la porte et l'un après l'autre,
sans le moindre soupçon de bousculade, nous pénétrâmes dans la pièce. C'était à
l'évidence une salle de classe : tableau noir, estrade, bureau pour le
professeur, tables d'écoles pour les élèves, … tout y était. Un grand crucifix
était fixé au dessus du tableau, comme pour nous rappeler là où nous étions.
Cette pièce avait dû, à l'origine, servir de salon. Mais sa
transformation en salle de classe avait l'objet d'une attention sourcilleuse.
Au mur pendaient des cartes de géographie représentant la France et ses
départements; l'un des côtés était occupé par ces images d'Épinal censées
représenter des scènes courantes de la vie quotidienne. Un compas, une règle et
un rapporteur en bois étaient suspendus à un crochet près du tableau. La
traditionnelle armoire vitrée contenait visiblement ce qui allait nous servir
de livres d'école avait été placée au fond de la classe.
Il y avait deux rangées de trois tables, chacune prête à
accueillir deux élèves. Je trouvais mon nom sur une table au deuxième rang de
la rangée près de la
fenêtre. A mon côté s'installa l'une femme qui avait environ
mon âge. "Claudine Pignon" puis-je lire sur la feuille placée sur sa
table.
La jeune femme qui s'installait à ma droite dans l'autre
rangée de tables émit un commentaire.
-
Ma sœur, il y a une faute à mon nom ! C'est avec
un "c, k" et non "q, u, e" et je …
-
Mademoiselle, quel est votre nom, l'interrompit la sœur
qui avait pris place sur l'estrade ?
Dans la salle, plus personne ne bougeait. Nous sentions bien
que la jeune fille venait de commettre une erreur.
-
Frédérick Magnant, ma sœur, mais je …
-
Vous ai-je autorisé à parler, Mademoiselle Magnant ?
-
Non ma sœur, mais c'est que …
-
Silence !
Il y avait une telle force dans la façon qu'eut la sœur pour
dire ce simple mot que Frédérick se tut. Je me rendis alors compte que la sœur
n'avait pas eu besoin d'élever la voix pour ramener au silence une femme qui
visiblement avait plus de trente ans, comme si elle n'avait été qu'une petite
fille. Compte tenu du ton qu'elle employait, je ne me serais pas risqué à
encourir son courroux. Le silence absolu, sans qu'aucun de nous n'osa bouger,
se prolongea plusieurs longues secondes.
-
Apprenez, Mademoiselle Frédérick Magnand avec "c,
k" que nul n'est autorisé à parler sans en avoir reçu l'autorisation
expresse. Quand vous penserez que vous avez quelque chose de suffisamment
important à dire pour que cela intéresse l'ensemble de vos condisciples, en
silence, vous lèverez le doigt. Vous attendrez alors qu'un professeur vous autorise
à vous exprimer. Vous vous lèverez alors de votre pupitre, et bras croisés,
vous pourrez alors prendre la
parole. Tout manquement à cette règle se traduira par une
punition. Et cela est valable pour vous tous.
Son regard balaya la pièce, captant le regard de chacun des
élèves assis devant elle qui se tenaient coi.
-
Quant à vous, Mademoiselle Magnand, j'aurai pu passer
sur cette faute si vous étiez revenue à un comportement acceptable suite à ma
première interpellation. Vous avez persévéré, je ne peux laisser cela passer.
Vous serez punie. Nous verrons cela tout à l'heure.
Les menaces devenaient explicites. Elles auraient pu
paraître incongrues alors qu'elles s'adressaient à des adultes auxquelles
aucune punition n'avait dû être promise depuis bien longtemps. Nos réactions,
autant individuelles que collectives, montraient, au contraire, que la
perspective d'être puni était loin de nous laisser indifférents. Les
remontrances de la sœur qui nous grondait comme des enfants, semblaient, du
coup, tout à fait adaptées à la situation.
-
Mesdemoiselles et messieurs, qui vous a dit de vous
asseoir ?
Dans un bel ensemble nous nous levâmes tous.
-
Quand vous entrerez en classe, chacun ira se placer
immobile près de son pupitre, debout, bras croisés et bien entendu, en silence.
C'est une question de respect dû aux professeurs. Ici, ceux qui l'ont oublié
vont le réapprendre. Vous attendrez alors l'ordre de vous asseoir ce que vous
ferez sans bruit.
De son regard, elle fit le tour de la classe. Aucun de
nous n'osa baisser les yeux.
-
Est-ce compris ?
Il y eut un moment de flottement. Personne ne savait ce
qu'il fallait faire.
-
Lorsque je questionne la classe, je veux une réponse
immédiate et collective. J'attends.
-
Oui, ma sœur !
Le chœur n'était pas au point. Certains étaient partis en
avance, d'autres en retard. Cela ne donnait pas l'impression d'un ensemble.
-
Mieux que cela !
-
Oui, ma sœur !
Cette fois la coordination était presque satisfaisante.
-
Encore une fois !
-
Oui, ma sœur !
Nous y étions : le silence, la réponse collective, puis
de nouveau le silence.
-
C'est bien. Asseyez-vous !
Les chaises et les tables étaient fixées solidairement. Il
n'y eut donc d'audibles que les légers froissements de nos vêtements sur le
bois des chaises. Le silence se fit aussitôt.
-
Je vais chercher la mère supérieure. Je serai donc
absente durant quelques instants. Il va de soi que tout bavardage sera puni.
D'un regard, elle vérifia qu'elle avait toute notre
attention, puis elle sortit de la classe.
La tension baissa aussitôt. Nous avions maintenant le temps
de faire le tour de notre univers de ces deux prochains jours. Je commençais
par examiner les visages qui m'entouraient, observant avec curiosité ceux et
celles qui s'étaient placés dans cette situation pour le moins inhabituelle. Nous
nous dévisagions, chacun renvoyant aux autres leur étonnement d'être là et de
ne pas y être seul.
L'une des filles assise au premier rang, l'une de celles qui
avait mon âge, chuchota suffisamment fort pour que tous l'entendent :
-
Oh, il y a même un bonnet d'âne !
Elle désignait une coiffure avec deux longues oreilles qui
était posée sur un petit meuble. Il n'y avait pas de doute : c'était un
bonnet d'âne. Il complétait harmonieusement le tableau.
La sœur revint dans la classe, précédée par une autre
religieuse habillée pareillement. L'âge de cette dernière ne laissait aucun
doute. Elle avait au moins 50 ans, mais guère plus. Les petites lunettes qui
étaient posées sur son nez avaient certainement tendance à la vieillir. Elle
s'arrêta après avoir fait deux pas dans la classe et nous toisa d'un air on ne
peut plus sévère. La sœur qui la suivit prit un air furieux
-
Effrontés ! levez-vous tout de suite !
Il va sans dire qu'il ne nous fallu qu'une fraction de
seconde pour tous se tenir dans la position exigée : debout à côté de
notre pupitre, bras croisé et observant le plus profond silence. D'une voix
toute douce, la mère supérieure prit la parole :
-
Sœur Gabrielle, vous allez devoir apprendre à ces
chenapans qu'on se lève sur le champ quand un adulte entre dans la classe. Mettons
que nous mettrons cette insolence sur le compte de leur ignorance … pour cette
fois. Si cela devait se reproduire, je vous demanderai de leur infliger une
punition collective.
-
Bien, ma mère !
-
Asseyez-vous jeunes gens. Avant que je ne commence,
voulez-vous régler cette histoire de bavardage ?
-
Si vous m'y autorisez, ma mère.
-
Faites donc.
Sœur Gabrielle se tourna alors vers nous tandis que la mère
supérieure prenait place derrière le bureau.
-
Qui s'est permis de parler durant mon absence ? Je
veux que le coupable, ou peut-être devrais-dire la coupable se dénonce.
Un silence religieux accompagna cette déclaration. Il y
avait de la punition dans l'air.
-
Personne ?
Sœur Gabrielle laissa de nouveau le silence s'installer.
-
Bon voici donc ce qui va se passer. Etant donné que la
coupable ne veut pas se dénoncer, tous les élèves de la classe seront punis. Et
sévèrement ! Comme je connais le nom de la coupable, une fois la punition
collective administrée, nous passerons alors à la punition particulière de
celle qui aura laissé punir tous ses camarades. Et cette punition là, je peux
lui promettre qu'elle ne l'oubliera pas de si tôt. Alors, toujours pas de
coupable ?
Tous nos regards convergeaient vers la femme, au premier
rang qui n'avait pu retenir son exclamation à la vue du bonnet d'âne, la
désignant ainsi à sœur Gabrielle. Il suffit d'un regard direct et insistant de
la religieuse pour que la coupable fonde en larmes.
-
C'est moi, ma sœur, commença-t-elle …
-
Silence !
La femme ainsi interpellée resta sans voix.
-
Avez-vous oublié, Mademoiselle, qu'on lève le doigt
avant de prendre la parole ? J'attends !
Le doigt de l'élève ainsi désignée se leva.
-
Quel est votre nom, mademoiselle ?
-
Domi …
-
Vous tenez absolument à être punie, Mademoiselle !
Mettez-vous debout avant de vous adresser à un professeur.
La femme qui n'avait sans doute plus été appelée demoiselle
depuis de nombreuses années prit la position exigée.
-
Votre nom ?
-
Dominique Fatisse, ma sœur.
Sa voix était tremblante. Je sentais qu'elle était au bord
des sanglots.
-
Qu'aviez-vous donc à dire ?
-
C'est moi, ma sœur, qui ai parlé à propos du bonnet
d'âne.
-
A la bonne heure, enfin des aveux. J'aurai pu être
clémente si vous vous étiez dénoncée du premier coup. Vous auriez reçu une
petite punition. Maintenant, c'est différent. Vous n'avez avoué votre faute que
contrainte et forcée, au risque de faire punir tous vos camarades. Cela mérite
une punition exemplaire. Rasseyez-vous.
-
Et bien, sœur Gabrielle, quatre punis alors que cela ne
fait pas une heure qu'ils sont dans l'établissement ! J'ai l'impression
que cette classe va vous donner du travail.
-
En effet, ma mère, mais je compte bien améliorer
notablement leur comportement d'ici dimanche soir.
Je ne compris pas, de prime abord, pourquoi elles parlaient
de quatre punis. Il y avait bien Fédérick et Dominique dont les punitions
avaient été annoncées. Qui étaient les deux autres ? Il me fallut un
moment pour trouver la réponse à cette question. Les deux autres punis étaient
les retardataires : Bénédicte et moi.
Episode suivant : chapitre 2
Episode suivant : chapitre 2
Bonjour,
RépondreSupprimerUne nouvelle série qui commence aujourd'hui. Pas de fessée dans cet épisode, mais on sent venir les punitions.
que celui qui a l'adresse d'un lieu comme celui-là me le fasse savoir !
Bonne lecture.
JLG